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Ce matin, nous allons poursuivre notre message dans la série que nous faisons sur le mouvement charismatique et parce que je ne peux pas terminer ce thème particulier ce matin et que je ne pourrai pas le faire dimanche prochain ni celui qui suit qui seront le dimanche des Rameaux et la Pâques et je ne veux pas attendre quatre semaines pour terminer la seconde moitié du sermon, je le terminerai donc ce soir. Ceci est une portion vitale de notre étude et je vous encouragerai à être présents ce soir pour avoir la seconde partie. J'espère suffisamment vous intéresser par la première partie que vous aurez envie d’entendre la suite.

En guise d'introduction, laissez-moi dire ceci, que Paul a donné à Timothée une définition fondamentale du ministère dans 2 Timothée, chapitre 4 et verset 2. Ce que Paul a dit était ceci : “Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non” - et puis j'aimerais que vous remarquiez les deux mots qui suivent - “reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant”. Considérez la réprimande et la censure par rapport à l'aspect doctrinal.

Le ministère n'est pas seulement positif; il est aussi négatif. Je ne pense pas que nous soyons toujours contents de l'admettre mais c'est vrai. C'est exactement comme élever un enfant. Il n'y a pas que des aspects positifs. Il y a une bonne partie des choses qui sont également négatives. Ceci se vérifie également lorsqu'on élève des enfants spirituels ou qu'on administre dans l'église. Une partie essentielle du ministère doit être l'élément négatif. Il faut qu'il y ait de la réprimande. Il doit y avoir de la censure et cela doit se faire sur la base d'une bonne doctrine biblique. C'est essentiellement ce que nous nous efforçons de faire dans notre étude ici pour nous rappeler à nous-mêmes qu'il y a des choses dans l'église qui ne passent pas le test de la véritable doctrine biblique et attirer votre attention et interpeller de ce fait ceux qui sont tombés dans ces erreurs.

Dans Actes chapitre 20 verset 29, l'apôtre Paul s'adresse aux anciens de l'assemblée d'Ephèse et il les avertit de cette manière. “Je sais qu'il s'introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n'épargneront pas le troupeau” - il s'agit des gens de l'extérieur, des loups qui viennent de l'extérieur, des fausses informations qui viennent de l'extérieur, un faux leadership - “et qu'il s'élèvera du milieu de vous des hommes”. Là ce sont des choses perverses de l'intérieur qui attirent la discipline. “Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n'ai cessé nuit et jour d'exhorter avec larmes chacun de vous. Et maintenant je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, à celui qui peut édifier.”

En d'autres termes, Paul dit qu'il sait que la fausse doctrine viendra frapper de l'extérieur. Il est conscient que la fausse doctrine se lèvera de l'intérieur et c'est pourquoi pendant trois ans et avec des larmes, il a averti ces gens. Le ministère n'est pas fait que de choses positives. Il y a du négatif mais le négatif a toujours quelque chose de positif en pensée. Tout cela peut se résumer dans la déclaration de l'apôtre Paul dans Éphésiens 4:15 lorsqu'il dit que nous devons exprimer “la vérité dans l'amour”. Ce n'est pas mal. Ce n'est pas manquer d'amour que de dire ce qui est vrai conformément à la Parole de Dieu. Nous nous efforçons donc de dire la vérité dans l'amour dans cette histoire afin d'inviter ceux qui croient en Christ à prêter attention à la Parole de Dieu. Cela vise deux objectifs : aider ceux qui sont tombés dans ces erreurs à voir leurs erreurs et aider ceux d'entre vous qui ne l'ont pas encore fait à l'éviter. C'est donc un ministère d'amour que d'interpeller les gens à la vérité de la Parole de Dieu.

J'aimerais vous montrer un passage intéressant dont Rich Thompson et moi avons discuté la semaine dernière dans Proverbes, chapitre 27. Je pense que cela a un certain poids dans l'approche que nous adoptons dans la série bien que ce ne soit pas directement sur la série elle-même. Vous trouverez ici une pensée très utile et même deux de la part de Dieu et qui ramèneront certaines de vos idées dans la bonne perspective. Il y a cette idée courante en ce moment selon laquelle on est malveillant si on s'oppose à une chose et que les personnes bienveillantes sont celles-là qui se taisent au sujet de tout et l'idée selon laquelle marcher véritablement dans l'amour consiste à ne faire aucune histoire. Mais j'aimerais que vous remarquiez quelque chose au verset 5 de Proverbes 27. “Mieux vaut une réprimande ouverte qu'une amitié cachée.”

A présent, supposons que la réprimande ouverte vienne d'un ennemi et cela pourrait bien être le cas ici à cause du contraste entre les deux versets. Puisqu'il oppose ami et ennemi au verset 6, il est possible que cela soit également dans sa pensée au verset 5. Il dit donc que la réprimande ouverte d'un ennemi est préférable à l'amour secret d'une personne qui dit être un ami si le contraste concerne également ce verset. Mais le principe est clair. Une réprimande ouverte vaut mieux qu'un amour secret. Je pense que nous pourrions même dire que la réprimande ouverte d'un ennemi vaut mieux que l'amour secret d'un ami. Autrement dit, un ennemi vous rend davantage service lorsqu'il vous dit la vérité qu'un ami qui vous aime mais ne le fait pas.

A présent, le verset 6 enchaîne : “Les blessures d'un ami prouvent sa fidélité”. N'est-ce pas ? “Mais les baisers d'un ennemi sont trompeurs.” “Les blessures d'un ami prouvent sa fidélité”. J'aimerais juste vous donner une petite pensée rapide ici. Il existe quatre types de relations dans ce verset et je vais les classer dans le meilleur ordre possible conformément aux indications. L'amour ouvert qui se trouverait au début du verset 6 là où l'ami vous aime suffisamment pour vous dire la vérité, l'amour ouvert. La seconde meilleure relation est la réprimande ouverte, verset 5. “Mieux vaut une réprimande ouverte”. Autrement dit, même un ennemi qui dit la vérité vaut mieux que la troisième relation qui est un amour caché, un amour secret, à la fin du verset 5 et la pire de toutes les relations est la réprimande cachée, un ennemi qui ne vous dit pas la vérité. Mais avez-vous remarqué que les deux meilleures sont celles qui disent la vérité? C'est cela le point et c'est ce que je m'efforce de faire en disant la vérité comme nous le demande la Parole de Dieu. Se voir accusé d'être malveillant se trouve, je pense, du point de vue biblique, à l'opposé de ce que Dieu dit ici.

Dans Lévitique chapitre 19 – vous n'avez pas besoin de l'ouvrir mais il est dit ceci - “Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur”. “Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur; tu auras soin de reprendre ton prochain, mais tu ne te chargeras point d'un péché à cause de lui.” “Tu aimeras ton prochain comme toi-même”. On ne hait donc pas son prochain. Vous pouvez reprendre votre voisin mais ne laissez pas cela se détériorer et devenir de la haine parce que vous êtes appelés à aimer. Le point de l'injonction est donc une réprimande dans l'amour et c'est ce que Dieu recherche. Le véritable amour reprend. Si vous aimez votre enfant, qu'est-ce que vous faites ? Vous reprenez votre enfant, vous disciplinez votre enfant. La même chose est vraie.

Ainsi, une fois de plus, ce matin, tandis que nous abordons la réflexion sur les erreurs du mouvement charismatique, c'est dans l'esprit de la réprimande biblique que nous le faisons, et c'est toujours fait dans l'amour. Nous avons examiné plusieurs éléments du mouvement que nous avons pensé qui avaient besoin d'être abordés: la question de la révélation, la question de l'interprétation et la dernière fois, la question du caractère unique des apôtres. Ce matin, nous arrivons à un quatrième, la question de la transition historique; le problème de la transition historique. Je suis heureux d'annoncer que j'ai reçu l'engagement d'un éditeur à publier ce matériel dans un livre et s'il plaît à Dieu et si tout se passe bien, il sera disponible et possible de l'avoir entre vos mains en janvier. Il y a des gens qui pensent que ces thèmes sont bibliques et méritent d'être publiés.

Mais la question de la transition historique est très importante. L'enseignement charismatique trouve son noyau dans le livre des Actes. Le livre des Actes constitue un livre de transition historique. Ainsi, quand je parle de la question de la transition historique, nous nous rendons immédiatement au livre des Actes. Vous pouvez le faire tout de suite si vous voulez. Le second chapitre est un bon endroit pour se reposer en quelque sorte pendant une seconde, Actes 2. Vous allez à présent trouver qu'il s'agit d'un autre de ces messages qui vous font réfléchir. Mais vous savez ce qui est si passionnant pour moi? J'ai passé ces derniers jours à Seattle. Je suis parti vendredi et j’ai parlé aux pasteurs à trois ou quatre reprises. Ce qui est vraiment captivant pour moi est qu'ils m'ont tous posé la même question: “Comment se fait-il que tu sois capable de parler pendant si longtemps et que tu enseignes la théologie et que les gens continuent de venir?” Je me suis contenté de dire: “Je n'en ai pas la moindre idée mais effectivement, ils continuent de venir. C'est passionnant.” Je suis vraiment ravi que vous ayez ce genre d'appétit pour les choses de la Parole de Dieu. C'est un défi pour mon cœur et croyez-moi, cela est en train de devenir un défi pour les cœurs des pasteurs de toute l'Amérique de savoir qu'il y a des endroits dans ce pays où on enseigne vraiment les choses profondes de Dieu que l'Esprit désire révéler à Son peuple et que les gens s'alimentent. C'est passionnant ! Je dis cela tout simplement parce que vous êtes merveilleux et je vous aime et je veux que vous le sachiez.

Actes chapitre 2 verset 4 est notre point de départ pour discuter de la transition historique. Il est dit ceci : “Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer.” Il s'agit d'un verset très célèbre aujourd'hui à cause des implications dans les mouvements pentecôtistes et charismatiques. Je voulais que vous sachiez qu'il s'agit ici de la vérité fondamentale du Nouveau Testament pour un Pentecôtiste ou un Charismatique. C'est ça ! Actes 2:4 constitue du marbre. C'est la pierre angulaire. C'est la plateforme de lancement. C'est la base de l'opération. C'est le quartier général. C'est le point de départ de toutes choses. “Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer.”

Maintenant les Pentecôtistes et les Charismatiques enseignent. Cela n'est vrai que depuis 1900 mais c'est le point de départ de leur doctrine. Ils enseignent qu'un chrétien reçoit le Saint-Esprit à la conversion d'une manière limitée, une mesure inférieure à la plénitude. Mais plus tard, à un moment ultérieur et lors d'une expérience ultérieure le chrétien reçoit la plénitude du Saint-Esprit et ils appellent cela être baptisé du Saint-Esprit. Maintenant, quand survient cette seconde chose ultérieure, la personne, de manière surnaturelle et tout en étant pleinement consciente, fait l'expérience d'être submergée et immergée dans la puissance de l'Esprit de Dieu. Cette expérience est accompagnée par le parler en langues et produit une puissance qui peut même accomplir le miraculeux. Il s'agit donc d'une doctrine fondamentale et propre au charismatisme. C’est la doctrine selon laquelle on est sauvé ici et on reçoit le Saint-Esprit de manière limitée mais, plus tard, à un certain intervalle de temps de la vie et pour certains d'entre nous, ce n'est jamais arrivé parce que nous ne sommes jamais parvenus au baptême mais ceux qui le recherchent l'obtiennent et cela s'accompagne par le parler en langues et le relâchement de puissance susceptible de conduire au miraculeux.

Dans la publication de Pentecôte, le numéro 34 de décembre 1955, ce qui vous indique qu'il s'agit d'une doctrine vieille d'au moins 20 ans, Donald Gee qui se trouve être un pentecôtiste connu, déclare: “Quel est l'élément unique qui fait du mouvement pentecôtiste une entité tout à fait distincte ? Il s'agit du baptême du Saint-Esprit avec l'évidence initiale du parler en langues selon que le Saint-Esprit nous donne de nous exprimer.” Autrement dit, il affirme que la doctrine du salut ici et plus tard le baptême du Saint-Esprit avec les langues constitue la définition précise du Pentecôtisme. Cela transparaît dans tous leurs écrits aujourd'hui. J'aimerais que vous y pensiez en termes de doctrine corollaire. Le salut ici et, faisant suite au salut ou à un autre moment, le baptême de l'Esprit.

Bruner dit dans sa théologie du Saint-Esprit: “Les Pentecôtistes croient que l'Esprit a baptisé chaque croyant en Christ mais que Christ n'a pas encore baptisé tous les croyants dans l'Esprit.” Ils disent que c'est quelque chose que le chrétien doit rechercher. Maintenant, Bruner résume toute cette chose dans ce paragraphe. “Les caractéristiques les plus importants de la compréhension pentecôtiste du baptême du Saint-Esprit sont, premièrement, que l'événement est habituellement distinct et ultérieur à la nouvelle naissance, deux, que sa première évidence est le signe du parler en d'autres langues et, troisièmement, que cela doit être recherché avec sérieux.” Ce qui fait que les trois éléments de la doctrine pentecôtiste ou charismatique sont : un, le baptême de l'Esprit survient après la nouvelle naissance, c'est-à-dire à un moment ultérieur, deux, son évidence c'est le parler en langues, que les prérequis consistent à le rechercher. Nous dirons donc que la subséquence, l'évidence et les exigences résument leur doctrine spécifique.

Maintenant, vous savez qu'ils ne sont pas si distincts que cela en réalité dans d'autres domaines de la théologie, celui-ci exclu. Bien entendu, l'idée selon laquelle une fois que ceci se produit les ramifications sont toutes miraculeuses. A présent, la doctrine du baptême de l'Esprit comme ils en parlent, nous l'avons couverte de manière très détaillée dans notre cassette sur 1 Corinthiens 12 et 13. Je vous inviterai tout simplement à y retourner si vous souhaitez avoir une pleine compréhension de ce que la Bible dit réellement au sujet du baptême du Saint-Esprit. Mais traitons de leur point de vue à ce sujet, la compréhension qu'ils ont du sujet et permettez-moi d'essayer de vous montrer comment ils s'efforcent de soutenir cela et la difficulté avec laquelle cet effort se fait.

Il n'existe qu'une source pour cette doctrine pentecôtiste de subséquence, d'évidence et d'exigence et il s'agit du livre des Actes. L'enseignement du baptême du Saint-Esprit dans 1 Corinthiens chapitre 12 et verset 13 ne leur sert à rien parce que cela n'a absolument aucun lien avec leurs revendications. Le baptême de l'Esprit qui se produit dans 1 Corinthiens 12, dit tout simplement que l'Esprit baptise chaque croyant dans le corps du Christ au moment du salut. Il n'est mentionné nulle part qu'il faille le rechercher. Il n'existe aucune subséquence. Il n'y a aucune évidence et il n'y a pas d'exigence. Ils ne peuvent donc pas employer cette Écriture. Par ailleurs ils ne peuvent pas utiliser 1 Corinthiens 14 pour parler de la question de subséquence, d'évidence et d'exigence parce qu'il n'y a absolument rien dans toute la lettre aux Corinthiens qui dise quoique ce soit sur la manière dont un chrétien reçoit le Saint-Esprit ou la puissance de l'Esprit. Elle se contente de décrire les abus qui sont faits de tels dons spirituels. Ainsi, le seul endroit qui reste pour soutenir cette doctrine de subséquence, d'évidence et d'exigences qui s'accompagne ensuite de langues et doit être recherchée est le livre des Actes. C'est là qu'ils essaient d'établir cela. Ils sont les premiers à l'admettre et vous pouvez trouver cela dans leurs propres écrits que Actes est le seul endroit où ceci peut être soutenu.

Vous dites, “Eh bien MacArthur, pour l'amour du ciel, qu'est-ce qui ne va pas avec le livre des Actes ?” Eh bien, il n'y a rien de mal avec les Actes mais j'aimerais vous y emmener pour voir si cela peut en fait être soutenu puisque c'est le seul endroit qu'ils peuvent regarder en réalité. Les Evangiles et les épîtres ne rapportent rien de tel ce qui fait que le livre des Actes est crucial pour eux et ils ont franchement basé le mouvement tout entier sur le livre des Actes. Ils concluent ceci. Ecoutez à présent. Ils concluent ceci. Voici la conclusion fondamentale. En étudiant le livre des Actes, il concluent, un, que dans Actes 2, l'Esprit a été reçu après que les gens aient reçu le salut quelque temps plus tôt. Il y a donc subséquence. Que cela s'est manifesté avec des langues, c'est ce qui constitue l'évidence. Le seul ingrédient qui manque ici c'est l'exigence. Ils ne peuvent la trouver nulle part dans les Actes. Ils vont ensuite dans Actes 8 et disent que dans Actes 8 ils ont reçu le Saint-Esprit et il y a l'évidence, les langues.

Mais ce qui est intéressant et bien sûr ils avaient été sauvés plus tôt sous la prédication de Philippe. Ils disent donc, “Regardez, en Actes 2, vous avez des personnes sauvées.” Ils étaient probablement sauvés avant et nous en parlerons ce soir. Ils ont été baptisés du Saint-Esprit plus tard. Dans Actes 8, ils étaient sauvés plus tôt mais n'ont reçu le baptême que plus tard. Ils disent donc qu'il y a la doctrine de la subséquence. Ensuite, ils vont au chapitre 10 et disent : “Vous voyez? Lorsque l'Esprit de Dieu est descendu sur Corneille et qu'il a été baptisé du Saint-Esprit, il y a eu des langues. Voilà encore ça. Ensuite dans Actes 19 arrivent les disciples de Jean-Baptiste, ils sont baptisés du Saint-Esprit et il en résulte des langues.” Ils disent donc: “Ce qu'on a là c'est la subséquence et l'évidence.”

Permettez-moi de vous montrer quelque chose d'intéressant. Réfléchissez avec moi. Vous voulez savoir ce qui est intéressant ? Vous prenez ces quatre passages : Actes 2, 8, 10 et 19. Dans Actes 2 et 8, vous avez la subséquence. C'est vrai, on l'a. Dans Actes 10, il n'y en a pas. Ils ont été baptisés au moment où ils ont cru. Dans Actes 19, aucune subséquence. Ils ont été baptisés dès qu'ils ont cru. Ainsi, affirmer que la norme pour tous les chrétiens consiste à avoir cette subséquence ne peut même pas être défendue à partir du livre des Actes. Cela ne se vérifie que dans Actes 2 et Actes 8, et pas dans Actes 10 et Actes 19. Ils disent par ailleurs qu'en guise d'évidence, ils ont parlé en langues. Vous voulez entendre quelque chose d'intéressant ? Ils ont parlé en Actes 2, en Actes 10 et Actes 19. Il n'y a aucune mention des langues dans Actes 8. Troisièmement, pour ce qui est des exigences, ils ne les ont pas recherchées dans Actes 2, ils n'ont pas cherché dans Actes 8, n'ont pas cherché dans Actes 10 et ils n'ont pas cherché dans Actes 19. C'est donc de la pure spéculation.

Maintenant, que suis-je en train de dire ? Je dis qu'affirmer que le livre des Actes présente le modèle standard de réception du Saint-Esprit n'est même pas cohérent dans le livre des Actes pour ne pas parler de déclarer qu'il doit en être ainsi pour chaque chrétien, à savoir que nous devons être sauvés ici et baptisés plus tard avec l'évidence du parler en langues. Ecoutez, cela est tellement étranger à la théologie chrétienne que ça n'a pas été inventé avant 1900. Sommes-nous supposés croire que l'église toute entière n'a jamais expérimenté la puissance du Saint-Esprit pendant 1800 ans? Je n'aimerais pas croire que cela ait été vrai avec Martin Luther et les réformateurs s'ils avaient agi dans la chair ou sans la plénitude de la puissance de l'Esprit. Je pense que nous ferions mieux de revenir en arrière et mieux étudier l'histoire.

Mais voyez-vous, il y a – c'est ce qu'ils disent en essence. J'espère que vous comprenez où je veux en venir. Ils disent que la subséquence, l'évidence, les exigences qu'ils voient dans le livre des Actes constituent la norme pour chaque chrétien aujourd'hui alors qu'en tout état de cause, il n'y a même pas de cohérence véritable de ces choses dans le livre des Actes. Ceci est dû au fait que du chapitre 2 des Actes à la fin du livre des Actes, il y a des transitions qui se produisent et les choses changent, même à ce moment.

Il y a une erreur majeure dans cette doctrine qui est la leur du fait de la mauvaise interprétation du livre des Actes. Maintenant, si vous saisissez ceci – mince, quelqu'un a dit que si vous parvenez à faire entrer cela dans votre tête, c'est que vous l'avez en un mot. Mais si vous parvenez à le saisir en gros et à avoir une bonne maîtrise du concept de l'interprétation du livre des Actes alors vous vous tiendrez véritablement sur une terre ferme. Je vais vous aider à le faire ce matin et ce soir. Maintenant, il est vrai que les chrétiens le jour de la Pentecôte au chapitre 2, les Samaritains, chapitre 8, les païens au chapitre 10 ont reçu le Saint-Esprit et les langues ont suivi et le chapitre 19. Dans certains de ces cas, cette expérience est survenue plus tard mais ce n'est pas parce que c'est arrivé une fois dans l'histoire que cela doit forcément constituer la norme et le modèle et quelque chose d'indispensable pour tout chrétien qui pourra jamais exister.

En fait, j'ajouterai ceci: aucun des passages, 2, 8, 10 ou 19 qui traitent de ceci, aucun d'entre eux n'établit de commandement selon lequel cette expérience doit être faite par qui que ce soit d'autre, aucun n'affirme à un quelconque moment qu'il s'agit d'une norme et aucun ne sous-entend que cette expérience doit être recherchée. Le récit historique est fait sans un quelconque commentaire éditorial. Ça aurait pu être le lieu indiqué pour que le Saint-Esprit intervienne en disant: “A partir de maintenant, c'est ainsi que les choses devront se passer”, ou bien “Ainsi en sera-t-il de tous ceux qui viendront dans les générations futures”, mais rien de tel n'est dit. Au contraire, chaque incident est tout simplement enregistré, sans commentaire sur l'application ni commentaire éditorial. Passons au prochain élément.

Maintenant, la clé consiste à comprendre la question de la transition historique. Le livre des Actes est un livre de transition. Je veux dire qu'il s'agit véritablement d'un livre transitoire et lorsque nous aurons terminé, vous comprendrez ce que je veux dire par là. Par exemple, la période de l'Ancien Testament cède la place au Nouveau Testament. L'ancienne alliance s'efface tandis que la nouvelle alliance arrive. Nous passons de la synagogue à l'église, de la loi à la grâce, des saints de l'Ancien Testament aux saints du Nouveau Testament, du corps des croyants juifs au corps de l'église, les juifs et les païens. Le mur de séparation est en train d'être démoli, Éphésiens 2 et un nouvel homme est en train d'être formé et il y a une certaine transition là. La seule chose qu'on peut retirer des Actes en tant que doctrine absolue est ce qui est confirmé sur le plan doctrinal ailleurs dans l'Écriture.

Laissez-moi à présent illustrer. Nous savons qu'il s'agit d'une période unique. Nous l'avons vu lors de notre dernière étude, n'est-ce pas, lorsque nous avons abordé le caractère unique des apôtres. Mais permettez-moi de vous donner quelques illustrations de la nature transitoire du livre des Actes. Ouvrez au troisième chapitre. Je voudrais à présent vous montrer la signification du troisième chapitre. Et pour ce faire, j'aimerais juste que vous m'écoutiez pendant une minute et je souhaiterais vous rappeler un certain nombre de choses en revenant loin en arrière à l'époque de Jean-Baptiste. D'accord ? Jean-Baptiste est entré en scène. La voix de celui qui crie dans le désert, n'est-ce pas ? Annonçant le Messie ! Jean-Baptiste avait un message simple et bref. C'était celui-ci : “Repentez-vous, car” quoi? “Le Royaume des cieux est proche”. D'accord ?

Jean s'adressait aux juifs et en fait, à cette époque, la Bible déclare qu'il était uniquement venu pour les brebis perdues d'où? De la maison d'Israël ! C'est donc le Messie juif et il vient. Jean est le précurseur. Jean déclare : “Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche.” C'est imminent. C'est maintenant. Cela va se produire. Il s'apprête. Il prépare un peuple pour le Seigneur. Certains, les messianiques, ceux qui avaient une grande attente et une espérance messianiques sont venus en foule au Jourdain où Jean prêchait et ils se faisaient baptiser selon la symbolique juive de purification en préparant leurs cœurs pour la venue de leur Messie qui allait établir Son royaume. Ils constituaient le véritable reste. C'étaient les gens du royaume qui étaient en train de se préparer.

Jean disait: “Le royaume arrive.” Les gens s'identifiaient à cela et se repentaient et s'identifiaient à la purification de leur cœur par le baptême dans la culture juive d'ablution. Il préparait un peuple pour le royaume et ensuite, le Roi est arrivé. Quel était le message de Jésus ? Repentez-vous car le royaume des cieux est proche. Le même message ! Lisez le livre de Matthieu, les onze premiers chapitres. Il est un Roi qui offre un royaume à Israël. Il s'agissait du royaume juif. Ensuite au chapitre 12, soudain, un terrible rejet ! Aussitôt que le rejet se cristallise en Matthieu 12, dans Matthieu 13, il y a la présentation de l'église. Tout à coup, un grand changement prend effet, un changement radical. Chapitre 16, Jésus apparaît et dit : “Je bâtirai mon Eglise, et (...) les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle”. Quelque chose est en train de changer. Israël est en train d'être écartée. L'église est en train d'être planifiée.

Plus de discours sur Israël et le royaume ! Israël est rejetée. Israël a été écarté et maintenant il y a quelque chose de nouveau, l'église. Vous savez ce qui se passe finalement? Les juifs sont allés jusqu'à crier : “Crucifie-le, crucifie-le. Nous ne voulons pas que cet homme” quoi? “règne sur nous”. Ils ne voulaient pas du Roi. Ils n'ont pas eu le Roi. Et c'était terminé. Après avoir ressuscité, après être monté au ciel, Il a fondé Son église. La question d'Israël était morte. L'église est née.

Mais c'est plutôt brutal, n'est-ce pas? Israël, bang, ça en est terminé. L'église, née. Ouais, c'est un tout petit peu brutal. Si vous regardez dans Actes 3, je vais vous montrer quelque chose qui est vraiment surprenant. Ce l'est pour moi et je n'ai jamais vu personne traiter cela de cette manière dans ce contexte mais pour moi, cela constitue l'une des illustrations les plus graphiques de la nature transitoire du livre des Actes que je n'aie jamais vues. Verset 12. Maintenant, souvenez-vous de ceci. Nous sommes après la Pentecôte. L'église est née. L'église est florissante, 3,000 membres ajoutés à l'église. Ça roule. La Pâques a été transformée en Sainte Cène. Il s'agit d'une aube nouvelle. C'est un nouvel âge. L'Esprit est là.

Mais regardez ceci. Ceci ressemble à quelque chose qui aurait été tiré de Matthieu 8. C'est comme si on était revenu en arrière. “Pierre, voyant cela, dit au peuple : Hommes Israélites, pourquoi vous étonnez-vous de cela ?” c'est-à-dire de la guérison d'un homme boiteux. “Pourquoi avez-vous les regards fixés sur nous, comme si c'était par notre propre puissance ou par notre piété que nous eussions fait marcher cet homme? Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères”... Arrêtez-vous là. “Hé Pierre, que fais-tu là ?” “Eh bien, je prêche un sermon à Israël.” “Eh bien, Israël est une affaire classée.” Ah bon? Je ne pense pas que Pierre ait vu les choses de cette manière. Regardez au verset 17. “Et maintenant, frères” - maintenant, qui sont les frères de Pierre ? Les juifs. Regardez au verset 25. “Vous êtes les fils des prophètes et de l'alliance que Dieu a traitée avec nos pères, en disant à Abraham : Toutes les familles de la terre seront bénies en ta postérité.”

Ce qui est incroyable ici est que Pierre s'adresse à la nation d'Israël. Pourquoi parle-t-il à Israël en tant qu'Israël, distincte de l'église si l'église est déjà née et que le seul moyen pour un juif de faire partie du royaume de Dieu consiste à rejoindre l'église de Dieu ? Quel est ce caractère unique qu'il accorde à Israël ? Laissez-moi aller un pas plus loin. Regardez au verset 13, Actes 3:13. Il présente Jésus à Israël. “Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, que vous avez livré et renié devant Pilate, qui était d'avis qu'on le relâchât. Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu'on vous accordât la grâce d'un meurtrier. Vous avez fait mourir le Prince de la vie, que Dieu a ressuscité des morts; nous en sommes témoins.”

Maintenant, que dit-il ? Il est en train de dire : “Je vous présente Jésus que vous avez tué. Il est le Fils de Dieu. Il est Celui qui est saint. Il est le Juste. Il est le Prince de la vie. Il est Celui que Dieu a ressuscité des morts. Nous sommes témoins de cela.” Il dit : “Hé, les gars, je vous présente votre Messie, votre Dieu.” Il est en train de présenter le roi à Israël, une nouvelle fois.

Pierre va plus loin au verset 17 et là il leur dit que bien qu'ils aient rejeté et crucifié leur propre Messie, écoutez, ils n'ont pas perdu leur chance de recevoir le royaume. C'est incroyable ! “Et maintenant, frères, je sais que vous avez agi par ignorance, ainsi que vos chefs. Mais Dieu a accompli de la sorte ce qu'il avait annoncé d'avance par la bouche de tous ses prophètes, que son Christ devait souffrir. Repentez-vous donc et convertissez-vous pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur et qu'Il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir jusqu'aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de Ses saints prophètes”.

Maintenant, laissez-moi vous montrer deux choses à partir de là. Il dit : “Repentez-vous et le royaume viendra.” Verset 29, repentez-vous, vos péchés seront effacés, les temps de rafraichissement viendront. Verset 21, les temps de rétablissement de toutes choses. Il s'agit de termes royaux. Écoutez bien, Pierre est en fait en train de dire : “Il y a encore la possibilité de recevoir le royaume mais vous devez vous repentir. Les temps de rafraichissement viendront. Jésus, le Messie sera envoyé.” - verset 20 - “Il enverra Jésus, le Messie.” Christ constitue tout simplement le terme grec qui signifie Messie. “Vous pouvez avoir votre Messie. Vous pouvez avoir le royaume si vous vous repentez.” Il a confirmé l'offre en se référant à Moïse au verset 22 et en disant : “C'est l'accomplissement de la promesse mosaïque qui dit : Le Seigneur, votre Dieu, vous suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi. Vous l'écouterez dans tout ce qu'il vous dira.”

Pierre conclut au verset 25 en disant : “En dépit de ce que vous avez fait, vous êtes toujours les fils des prophètes et les fils de l'alliance.” Maintenant, n'est-ce pas étonnant ? Il s'agit d'un passage étonnant. Vous savez ce qui se passe ? Dans Actes 2, l'église est née et dans Actes 3, Pierre propose à nouveau le royaume à Israël. Vous dites : “A quoi est-ce que cela rime, MacArthur ?” Eh bien, il y a un chevauchement dans le livre des Actes. C'est tout ! Dieu dans Sa grâce merveilleuse voulait que le monde soit certain d'une chose, que la naissance de l'église ne signifiait pas la fin de l'amour de Dieu pour Israël. Ce n'était tout simplement pas le cas. Il y a par conséquent une nouvelle offre après la naissance de l'église tout simplement pour s'assurer que tout le monde comprend.

Mais vous savez ce que je trouve intéressant ? Ce n'est pas normal pour le reste de l'ère de l'église. Ce n'est pas normal ! Ce n'est pas le message standard du reste de l'ère ecclésiastique. En fait, si vous lisez Romains vous vous rendrez compte que Paul va jusqu'à dire : “Israël a été écarté et pour ce temps, de nouvelles branches ont été” quoi ? “greffées”. Si vous lisez l'Apocalypse, il y a beaucoup de choses qui doivent se produire avant que le royaume ne vienne. D'accord ? Il ne peut jamais venir d'après Romains 11 avant que tous les païens soient entrés. Ce qui fait que nous ne pouvons pas encore être en train d'offrir le royaume à Israël puisque l'église doit s'accomplir. L'enlèvement doit avoir lieu. La tribulation doit se passer. La deuxième venue doit s'opérer et ensuite viendra le royaume.

Mais, voyez-vous, le point est celui-ci: le livre des Actes n'enseigne pas des choses qui devraient constituer une norme pour toute l'ère de l'église et pour tout chrétien. Il se contente de nous rapporter ce qui s'est passé, historiquement parlant, pendant la transition. Voyez-vous ? C’est très important. Si vous voulez savoir ce qui constitue une norme, alors lisez les épîtres.

Écoutez ceci ! La théologie de la transition se trouve dans le livre d'Hébreux. La transition se trouve dans le livre des Actes. Le résultat de la transition se trouve dans les épîtres et s'est terminé, les épîtres ont indiqué ce qui était la norme pour l'église. Il est très important de comprendre cela.

Il y a donc ici une nouvelle proposition étonnante du royaume d’Israël tout simplement parce qu'il y a un chevauchement. L'ancien s'estompe petit à petit au lieu de se terminer subitement. Il y a un chevauchement. L'auteur du livre d'Hébreux nous donne la théologie. Il dit que Moïse et David et Josué et tous les prêtres relèvent du passé et un nouveau Souverain Sacrificateur, le Christ, est établi et il s'agit d'Hébreux 10. La loi est passée et la grâce est là. Les règles sont terminées et le Saint-Esprit qui réside en nous est là. Là, c'est Hébreux 7 et 8. Israël, le peuple de Dieu, cède la place à l'Église. Là c'est le chapitre 10, versets 24 et 25. L'ancien système de sacrifices fait place à une offrande finale. Il s'agit de Hébreux 10:14. Voyez-vous, la théologie de transition se trouve dans Hébreux. L'histoire transitoire est dans Actes et le résultat de tout cela est défini et clarifié dans les épîtres.

Ainsi, lorsque vous allez au livre des Actes - écoutez-moi - il s'agit de l'histoire avec la théologie sous forme de corollaire restreint. Il n'enseigne pas sur chaque page ce qui est absolu pour l'Église au cours de toute son histoire.

Vous voyez, un charismatique n'aurait aucune raison aujourd'hui d'accepter les langues et s'empêcher d'aller partout proposer le royaume à Israël et dire que si Israël en tant que nation se repent maintenant et se tourne vers Jésus-Christ, le royaume viendra. Ce n'est pas ainsi que les choses doivent se passer. D'accord ? Nous savons comment ils vont se tourner vers Christ et ce sera parce que l'Église leur présentera cette opportunité. Ce sera pendant les tribulations. Zacharie a même dit : “Et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé”. Cela ne se fera pas avant la deuxième moitié de la tribulation – je veux dire que nous savons quand cela arrivera et ce n'est donc pas normal aujourd'hui d'offrir le royaume à Israël.

J'aimerais que vous compreniez qu'il s'agit d'un livre d'histoire transitoire qui comporte de la théologie sous forme de corollaire restreint et la seule théologie que vous pourriez extraire d'ici est ce qui est insinué et qui trouve sa substance ailleurs dans les Écritures. Il y a une grande théologie qui est renforcée ici et qui est magnifiée, élucidée et illustrée. Cependant, une partie constitue de l'histoire de transition et on ne peut pas établir de norme absolue ni de point positif valable pour tous les temps à partir de cela.

Vous voyez, les livre des Actes est très important en tant que transition du fait que la transition a été si difficile. Si Dieu s'était contenté de tirer un trait sur Israël et de mettre un terme à tout et n'avait rien fait de spécial pour relier les choses ensemble, cela aurait été tout simplement dévastateur pour Israël. La manière dont l'église a traité les juifs au cours de l'histoire est déjà suffisamment mauvaise, la manière dont le “christianisme” a traité les juifs tout au long de l'histoire et Dieu avait prévu cela et savait qu'il Lui fallait s'assurer de ne pas les traiter de la même manière. Savez-vous donc qu'à travers tout le livre des Actes, l'Église et Israël sont si étroitement tissés ensemble que le gouvernement romain a pensé que le christianisme constituait une secte juive ? Et dans un certain sens, Dieu voulait qu'il en soit ainsi parce qu'il existait une telle connexion intrinsèque.

Ce n'était pas facile de passer du judaïsme au christianisme. Être juif était un style de vie, je veux vraiment dire tout un mode de vie. Le judaïsme n'était pas qu’une religion. C'était un héritage. C'était une culture, une vie, une passion, un objet de fierté, une institution divine, une identité… Une ville juive avait son identité exceptionnelle, quelle que fut sa proximité avec un peuple païen. Il n'était pas possible de se rendre dans une ville juive ou un village juif sans avoir cette sensation d'être dans un autre monde. Cela est encore vrai aujourd'hui si vous vous rendez dans la section orthodoxe de Jérusalem. Croyez-moi, surtout si vous y allez un jour de Sabbat. Ils vous lancent des pierres. Les rues et les bâtiments et l'organisation des maisons et les règles de la vie municipale et religieuse, les us et les coutumes des gens, le foyer et la famille, tout était en contraste marqué avec toute autre société. C'était visible partout et cette évidence existe encore dans les cœurs de plusieurs juifs que la leur n'est pas seulement une religion. Ce n'est pas un crédo. Il ne s'agit pas d'une compilation de lois mais plutôt d'un style de vie.

Arrivé à l'époque du Christ, la loi de l'Ancien Testament avait ajouté à cela des cérémonies, des rituels, des coutumes, des règles, des codes et tout genre de choses à n'en plus finir. Chaque jour et chaque moment de la vie, chaque acte de la vie était circonscrit et prescrit, soit par les Ecritures, soit par la ville, soit par la Mishnah ou encore les énoncés rabbiniques non écrits. Il existait une culture. La politique, la société, la religion constituaient un tout. Toute la chose était constamment propagée par des procédures indélébiles d'enseignement aux enfants étant donné que Deutéronome 6:4 à 6 constituait la clé de tout et le schéma où il leur était demandé d'enseigner ces choses à leurs enfants.

Les juifs se débattaient avec chaque fibre de leur être pour conserver toutes ces choses parce que c'est ainsi qu'ils pouvaient espérer aller au ciel. On peut difficilement tirer une image plus triste que celle du rabbin agonisant, Johanan ben Zakkai, l'ancien président du Sanhédrin qui a vécu à l'époque de la destruction du temple en 70 après J-C. Nous lisons dans le Talmud que lorsque ses disciples se sont rendus auprès de lui sur son lit de mort, il a éclaté en sanglots. Bien sûr, ils ont été surpris par un tel spectacle et ont dit : “Comment est-ce possible que la lumière d'Israël éprouve une telle peur de la mort ?”

Voici ce qu'il a dit : “Si je devais me présenter devant un roi terrestre qui vit aujourd'hui et mourra demain, dont la colère et dont les liens ne sont pas éternels et dont même la sentence de mort ne constitue pas du tout la mort éternelle, qui peut être apaisé par des arguments ou peut-être acheté avec de l'argent, je tremblerais et pleurerais. A combien plus forte raison devrais-je encore plus puisque je suis sur le point d'être conduit devant le Roi des rois, le Saint. Béni soit Celui qui vit et demeure éternellement, dont les chaînes sont des chaînes éternelles, dont la sentence de mort tue éternellement, que je ne suis pas en mesure d'adoucir avec des mots ni de corrompre avec de l'argent et non seulement cela mais il y a devant moi deux chemins, l'un qui conduit au paradis et celui qui mène en enfer et j'ignore lequel des deux j'aurais à emprunter. Comment donc puis-je m'empêcher de verser des larmes.” Il a passé toute sa vie à cet effet et, à présent, il avait la peur de ne pas être arrivé.

L'autre angle serait les paroles du Rabbin Yehudah qui était appelé Yehudah, le Saint, et en mourant, il a levé ses deux mains vers le ciel et a déclaré : “Aucun de ces doigts n'a jamais brisé la loi de Dieu”. Un homme était habité par la peur tandis que l'autre était juste à ses propres yeux. C'est dire à quel point ils étaient liés.

Tout à coup, quelqu'un entre dans ce système de vie en déclarant : “Hé, tout le monde, c’est terminé à présent.” Hein ? “Tout ce que vous avez à faire désormais c'est de croire au chemin.” Jésus-Christ ! Eh bien, c'était absolument dévastateur pour un juif. Il s'agissait d'un choc culturel colossal. Ce n'était donc pas facile de faire une transition. Vous vous en apercevrez si vous étudiez l’Épître aux Hébreux. Ils étaient déchirés. Même Pierre a paniqué lorsqu’on lui a demandé d'aller annoncer l'Évangile à un païen. Dieu a dû lui accorder une vision trois fois de suite pour lui dire de le faire. Finalement, il l'a fait et il en était si navré qu'il a déclaré au reste des juifs : “Je devais le faire. J'ai continué de recevoir la même vision et le Seigneur a continué de me le dire. Que pouvais-je faire d'autre ?” Il a dit, “En arrivant là-bas, j'ai trouvé qu'ils avaient reçu la même chose que nous.” Les païens !

Eh bien, c'était une transition difficile. Le livre des Actes, voyez-vous, nous présente ces premières années. Dieu sait que la transition sera difficile. Il y a par conséquent un beau et sensible chevauchement qui se produit. A travers tout le livre des Actes, nous voyons ce genre de transition s'installer. Où est-ce que l'église se rassemblait au cours de ses premières années d'existence ? Dans le temple ! Ils étaient dans le temple tous les jours. Ils prêchaient dans le temple. Ils enseignaient dans le temple. Chapitre 2, verset 46 nous indique qu'ils étaient dans le temple. Chapitre 3, verset 1 : ils étaient “dans le temple”. Chapitre 5 verset 42, “Et chaque jour, dans le temple”. Le chapitre 5 mentionne au verset 12 qu'ils se tenaient tous ensemble au portique de Salomon qui était une des zones de colonnade du temple. Ce n'était pas une rupture immédiate.

Laissez-moi vous demander ceci. Lorsque l'apôtre Paul a poursuivi ses voyages plus tard après le 13ème chapitre des Actes, lorsqu'il est allé à une ville où s'est-il rendu en premier ? A la synagogue ! Ils n'ont pas fait une rupture brutale. Ils n'ont pas tiré un trait clair qui aurait amené les juifs à sentir que Dieu s'était détourné d’eux. Paul au 19ème chapitre des Actes, et bien après le 19ème chapitre, lorsqu'il se rend à Ephèse est allé directement dans la synagogue et les a enseignés pendant trois mois.

C'est un livre de transition. C'est un livre où les choses changent et cela n'a pas seulement des effets sur Israël mais il y a également des implications sur ce qui s'est passé lorsque l'Esprit de Dieu est descendu, pour les langues et les autres choses qui les accompagnaient. Il y a des raisons à cela et ces raisons s'expliquent par la transition ; elles ne constituent pas la norme pour l'histoire de chaque chrétien. Nous les verrons toutes ce soir. Je vais examiner chacun de ces passages ce soir, les chapitres 2, 8, 10 et 19. Nous vous montrerons comment cela marche.

Laissez-moi terminer en vous amenant à regarder dans Actes 18. Dans Actes 18 verset 18, nous avons une belle illustration de cette transition. Actes 18:18. Paul venait juste de faire une expérience très mouvementée à Corinthe. Il y avait passé un an et demi et finalement, les juifs l'ont attaqué. Le verset 12 dit qu'ils l'ont amené devant Gallion et Gallion l'a relâché. Dieu était tellement miséricordieux et Il l'a délivré.

Il est donc dit que Paul, après cela, a un tout petit peu traîné, il a pris congé des frères et a pris un navire à cet endroit pour se rendre en Syrie. Il y avait Priscille et Aquilas avec lui. Il s’était rasé la tête à Cenchrée parce qu'il avait fait un vœu. A présent, Paul s'en va et il est sur le chemin et il se coupe les cheveux à Cenchrée. Vous dites, “Qu'est-ce que c'est?” Il avait fait un vœu. Quel genre de voeux y avait-il dans les Écritures et qui consistait à ne pas se couper les cheveux lorsqu'on le prenait ? Cela s'appelle le naziréat, du mot hébreux nazir qui signifie faire vouer ou consacrer. C'était habituellement un vœu qui était fait parce qu'on avait un cœur reconnaissant. Il n'y avait que quelques Naziréens à vie comme Jean-Baptiste ou Samson. Mais le voeux de naziréat est prescrit en tant que tel dans Nombres, chapitre 6, versets 1 à 8. Le voeux de naziréat en lui-même était une expression de reconnaissance et était habituellement fait pendant 30 jours, 60 jours ou 100 jours. Il est très probable que Paul ait fait un voeux de 30 jours. Cela représentait largement le temps pour partir de Corinthe à Cenchrée. Ainsi, à la fin des 30 jours, il se coupe les cheveux. Son vœu est terminé.

Maintenant, de quoi s'agissait-il? C'était une manière d'exprimer sa reconnaissance à Dieu en tant que juif de l'Ancien Testament. On s'abstenait de consommer du vin et certains types de raisins, on évitait certaines boissons et toutes ces choses. Autrement dit, on se privait des fêtes et des banquets et de la belle vie. Il fallait se retirer et éviter de se couper les cheveux. On ne se préoccupait pas de son apparence. On faisait un vœu et se mettait à part pour Dieu. Une belle pratique juive !

Certains parmi vous donnent l'impression d'avoir l'habitude de le faire mais j'ignore si c'est exactement ça, ce que vous faites. Peu importe ! Tout va bien ! Vous dites: “Paul, que fais-tu, Paul ? N'es-tu donc pas un dispensationaliste ? Paul, tu n'as pas une Bible Scofield ? Tu n'es pas dans l'autre âge. Non, tu n'en fais pas partie, mon vieux. Tu n'as vraiment pas besoin de cette routine de Nombres 6.” Eh bien, permettez-moi de vous poser une question. Laissez-moi vous demander ceci : si nous décidons de faire du livre des Actes une norme à suivre par tous, pourquoi est-ce que les charismatiques choisissent les langues et laissent de côté le vœu de naziréat? Aucun des deux ne constitue un commandement. Ils apparaissent tout simplement là tous les deux. Vous voyez ? C'est beaucoup trop arbitraire. Il y a une raison pour laquelle Paul a fait un vœu. Il était un homme de la transition. Il était dans la synagogue. Il était dans le temple. Il était juif. C'était sa vie et on ne se débarrasse pas de tout comme ça du jour au lendemain.

Je vais vous dire autre chose. En lisant le chapitre 21, vous dites : “Eh bien, il a remis les choses dans l'ordre plus tard.” Eh bien, au chapitre 21, il a fait un autre voeu et quatre autres personnes l'ont fait avec lui. Non, il s'agit d'une transition. C'est une transition. Il y a même dans la dernière partie du 18ème chapitre, verset 24, l'introduction d'un homme qu'on appelle Apollos. Apollos est un homme en transition. C'est un saint de l'Ancien Testament, éloquent, maîtrisant les Écritures, instruit dans les voies du Seigneur, enseignant les choses de Jésus, comme le dit le texte grec. Mais il ne connaissait que le baptême de Jean. Vous savez ce qu'il était ? Il avait entendu Jean-Baptiste et Jean-Baptiste n'avait cessé de dire : “Jésus est le Messie” et Apollos était un grand prédicateur de l'Ancien Testament qui répétait ce qu'il avait entendu sur Jésus mais ne connaissait pas l'Évangile puisqu'il ne savait pas encore que Jésus était mort et ressuscité.

Vous savez donc ce qui s'est passé, n'est-ce pas ? Aquilas et Priscille l'ont emmené chez eux et l'ont enseigné, lui ont donné le message complet. Vous avez ici un homme en transition. Il s'agit d'un livre transitoire. Tout ce qui s'y trouve constitue une transition et nous ne pouvons pas tirer la conclusion que toutes les transitions forment une norme pour tous les croyants. Ce n'est tout simplement pas le cas. Si vous le faites sur un point, alors qu'est-ce qui vous empêche de le faire sur un autre ? Nous verrons cela ce soir.

Les charismatiques veulent considérer ce qu’Actes 8, 2, 10 et 19 disent comme une norme ? De quel droit prennent-ils cela et rien d'autre ? C'est ce que nous allons voir ce soir et essayer de résoudre. Prions.

Merci à toi, notre Père, pour la Parole qui nous est parvenue de manière si directe, si claire. Aide-nous à véritablement aimer Ta vérité, à rechercher les choses profondes, les choses riches parce que nous savons que plus nous allons en profondeur et plus riche cela devient et plus Ta nature nous émerveille, plus Ta pensée se montre cohérente, plus Ton plan devient passionnant tandis que nous voyons tout cela se dérouler dans ses profondeurs. Merci pour ces chères personnes qui le font avec une si grande énergie.

Père, merci pour notre communion. Mets Ta main spéciale de bénédiction sur chaque vie. Puisse chacun d'entre nous se prosterner devant Celui qui est Seigneur et Roi dans l'amour pour Le servir pour le restant de nos jours de la manière qui est clairement indiquée dans la Parole afin qu'Il soit glorifié. En Son nom, nous prions. Amen.

FIN.

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