
Je vous invite à prendre votre Bible et à l’ouvrir à la lettre aux Philippiens, chapitre 2. Et je veux prendre comme le texte de notre message de Noël les versets 6 à 11. Maintenant, avant que nous lisions le texte et présentons spécifiquement ce que l'Esprit de Dieu a dit, laissez-moi juste mettre nos pensées en contexte. À Noël, nous sommes confrontés à nouveau, et je suis sûr que vous en êtes conscient, avec la tâche parfois très difficile de séparer la réalité de Noël du fouillis qui entoure cette réalité. Il y a tellement de confusion que parfois on a l'impression que la vraie histoire de Noël est comme un diamant perdu dans une botte de foin. Cela semble juste impossible à trouver. Noël est vraiment devenu un moment de confusion désespérée.
L'humilité et la pauvreté de l'écurie sont en quelque sorte confondues avec la richesse, l'indulgence et l'égoïsme des cadeaux. La tranquillité de Bethléem se mêle au vacarme des centres commerciaux et à la circulation sur autoroute. La sobriété de l'incarnation est en quelque sorte mélangée à l'ivresse de cette saison. Des lumières colorées clignotantes ont en quelque sorte un lien avec l’étoile de Bethléem. La chambre de l'auberge, si obscure, si sale, si peu chère, embrasse en quelque sorte l'idée d'une maison chaude, d'une cheminée et d'une fête opulente. Les jouets en plastique bon marché pour les petits enfants avec lesquels jouer leurs folies sont mélangés avec la valeur réelle des cadeaux donnés par les hommes sages. Les vendeurs se mêlent en quelque sorte aux bergers. Les anges sont confondus avec des rennes volants, dont l'un a même un nez rouge.
La douleur de l'accouchement est mélangée avec les fêtes. La saleté de l'écurie se confond avec la blancheur de la neige fraîche. Et puis il y a Marie, Joseph, Perry Como et Bing Crosby. Et ainsi de suite. La grande réalité de Noël, qui est la gloire du Seigneur étant révélée, est obscurcie par tant de clinquant, d'activité et de commercialisme ; et je pense qu'il est vrai que le Père Noël est vraiment devenu le centre de Noël pour la plupart des personnes. Et j'ai noté dans les années où j'ai exercé mon ministère, que le Père Noël prend de plus en plus de place prépondérante chaque année. En fait, c'est incroyable, mais je pense que certaines personnes confondent le Père Noël avec Jésus - si vous pouvez l'imaginer.
L'une des confusions les plus incroyables et les plus blasphématoires de Noël que je n’ai jamais lu a paru dans un numéro récent de Episcopal News : Le diocèse de Los Angeles, écrit par un recteur de l'église Saint-Marc d'Upland, en Californie. Il a écrit cet article. Je pense que cela pourrait vous montrer quelque chose sur la confusion de Noël. Écoutez « Il y a peu de causes auxquelles je suis plus passionnément engagé que celui du Père Noël. Le Père Noël ne mérite pas n'importe quel endroit dans l'église, mais la plus haute place d'honneur, où il devrait être intronisé comme l'antique des jours, le divin et saint que nous appelons Dieu.
"Le Père Noël est Dieu le Fils. Vous feriez mieux de faire attention, vous feriez mieux de ne pas pleurer, vous feriez mieux de ne pas bouder, je vous dis pourquoi, le Père Noël arrive ce soir » se réfère simplement à Dieu, le Fils, se glissant dans les secrets du cœur aussi facilement qu’il passe par la cheminée de la maison. Le Père Noël est Dieu le Père, le créateur du ciel et de la terre, dans la main duquel se trouve un panier rempli de cadeaux de Sa création. Le Père Noël est Dieu le Saint-Esprit, qui vient avec le son du rire doux, avec une silhouette comme un bol plein de gelée, pour semer dans la nuit les graines de la bonne humeur. Le Père Noël mérite en effet la place exaltée et intronisée dans l'église, car il est Dieu, Fils, Père et Saint-Esprit.
« Alors il est là : Dieu le Fils, Dieu le Père, Dieu le Saint-Esprit. Je l'ai vu dans le magasin de jouets. Je l'ai vu dans sa voiture sur l'autoroute. Et quand je l'ai vu avec sa barbe folle et son costume rouge bouffant, j'ai vu plus que le marchand saisonnier de jouets en plastique bon marché. Je n'ai rien vu de moins que le Dieu Trinitaire », fin de citation.
C’est incroyable ! Le Père Noël serait l'incarnation ? Quelle confusion ; et en plus venant du clergé. Jusqu'où pouvez-vous aller pour vous éloigner du vrai Noël ? Jusqu'ici, vous croyez que le Père Noël est l'incarnation du Dieu trinitaire ? Quelle confusion. Maintenant que nous sommes confrontés à la réalité de Noël, je veux que nous voyions la vraie histoire, et cette fois pas du point de vue de Bethléem, de Joseph, de Marie, des bergers, d'aubergistes, des sages, d'Hérode ou des prophètes de l’Ancien Testament.
Mais je veux que nous voyions l'histoire de Noël du point de vue du Saint-Esprit de Dieu, tel que l’a révélé l'apôtre Paul. Et je crois que cela nous donne la vraie histoire de Noël. Le paysage n'est pas là. Bethléem n'est pas le problème. Les bergers et les sages, Joseph et Marie, les mangeoires et les bœufs, ils n'apparaissent pas dans cette perspective. Mais ce qui est ici est la réalité de l'incarnation. C'est l'un des plus grands textes de toute la Bible. C'est peut-être la déclaration la plus profonde de l'histoire de Noël où que ce soit dans la Parole de Dieu. Paul Rees a déclaré : « Le passage est océanique, car les brasses sont innombrables et les marées sont sans mesure. Nous y entrons dans les profondeurs. » F.B. Meyer a déclaré : « C’est presque inaccessible dans sa majesté sans exemple. »
Et croyez-moi, c'est un défi au-delà de mes capacités pour gérer sa plénitude, mais si je peux juste gratter sa surface, cela devrait être infiniment satisfaisant pour le moment. Regardez avec moi aux versets 6 à 11. Et dans ces versets, nous verrons cinq étapes dans l’histoire de Noël, cinq caractéristiques lorsque Dieu entre dans le monde, cinq aspects importants de l’incarnation. Tout d'abord, le Seigneur Jésus-Christ a abandonné une position souveraine. Commençons au verset 6 : « lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes. » Maintenant, nous allons nous arrêter là.
Nous trouvons en particulier dans le verset 6, et juste au début du verset 7, que le Seigneur, lorsqu'Il est venu dans le monde, a abandonné une position souveraine. Tout d'abord, le Saint-Esprit établit cette position souveraine. Regardez le verset 6. Il commence par le pronom relatif « lequel », qui renvoie au Christ Jésus au verset 5. « Jésus-Christ, existant en forme de Dieu... » Jésus-Christ est donc le thème de ce passage, le Seigneur Jésus Christ. Maintenant, qu’est-ce qui est dit de Lui ? La première phrase : « existant en forme de Dieu. » Maintenant écoutez-moi - c'est sans aucun doute le cœur et l'âme de la foi chrétienne. L'affirmation de la divinité de Jésus-Christ est la condition sine qua non de tout ce que nous croyons. C'est pourquoi il est toujours attaqué. Christ existe sous la forme de Dieu. C'est la divinité de Jésus-Christ qui est l'affirmation concrète de la foi chrétienne.
Maintenant, voyons ce que signifie cette phrase. Le mot « existe » est très important. Le mot « existe » dénote de ce qu'une personne est dans son essence même : ce qu'une personne est dans sa nature. En d'autres termes, ce qui est vrai pour une personne, qui ne peut pas être modifiée, ne peut pas être changé. Ce que quelqu'un possède de manière inaliénable et immuable ne peut être enlevé. Il fait référence au caractère inné, immuable et inaltérable et à la nature d'une personne. Par exemple, les hommes peuvent sembler différents, mais ce sont tous des hommes, c'est leur nature. Ils ont tous les mêmes éléments fondamentaux de l'humain, le fonctionnement de la respiration et le cœur, les organes, l'esprit, la volonté, la pensée, l'émotion. Ce sont les éléments de l’humanité.
Vous pouvez changer ses vêtements. Vous pouvez modifier sa forme physique. Mais vous ne changerez jamais l’humanité. C'est l'existence de l'homme. Et c'est le sens de ce terme. Et il est dit du Christ qu'Il existe en Dieu. Il est donc, inaltérable et inchangeable, Dieu dans Son essence, dans Son existence essentielle. En fait, dans Jean 8 : 58, « Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût, je suis. » Et Il a utilisé le « Je suis » parce qu'Il vit comme un Dieu éternellement présent. Il est éternellement dans le mode « Je suis », dans le mode actuel. Il est toujours et sera toujours. Il n'était pas et ne sera pas, Il est simplement « je suis ». C'est la base de notre foi. « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole » - quoi ? – « était Dieu. »
Hébreux 1 : « Dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses. » 1 Timothée 3 : 16, « Le mystère de la piété est grand » - qu'est-ce que c'est ? « Celui qui a été manifesté en chair. » C'est la substance de notre foi : que Jésus-Christ est Dieu. Colossiens 1 : 15, « Il est l'image du Dieu invisible. » Ainsi, le mot être a donc à voir avec Sa nature essentielle. Jésus-Christ a Son existence - maintenant notez-le, - sous « la forme » de Dieu. Mais, qu'est-ce qu'on entend par « forme » ? Les anglais ne peuvent pas vraiment nous aider avec ce mot grec. Nous devons revenir en arrière et parler du terme grec pendant un moment.
Ce n'est pas la « forme » dans le sens où nous pensons à une forme matérielle ou à une ressemblance. C'est complètement différent. Le mot en grec est le mot morphē, et morphē et il est à voir avec la nature profonde, intérieure, essentielle et durable de quelque chose. Ce n'est pas la forme exterieure. C'est le mot schēma. Schēma signifie l'extérieur, le dépassement, le changement, l'éphémère, l'externe. Et au fait, regardez le verset 8 ; schēma est utilisé au verset 8. « et ayant paru comme un simple homme. » Nous en parlerons dans un instant. Mais « paraître » est l’externe, le changement. La « forme » est morphē, l’inchangeable, l’interne.
Par exemple, si vous tracez l'utilisation du terme morphē dans ces différentes formes, vous constaterez que c'est exactement là que l'accent est mis. Il y a des endroits où ils semblent être utilisés dans un sens qui se chevauchent, mais les utilisations spécifiques de morphē dans des textes très importants du Nouveau Testament nous amènent à conclure que cela signifie la nature intérieure. Par exemple, dans Romains 8 : 29, « Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils. » C'est une nouvelle nature, un changement intérieur. L'intérieur de l'homme est conforme à l'image de Son Fils. C'est parler de notre nature. 2 Corinthiens 3 : 18, il est dit : « Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image. »
Encore une fois, c'est morphē. Nous sommes changés à l'intérieur, un changement constant qui affecte notre nature intérieure. Galates 4 : 19, Paul dit : « Mes enfants, pour qui j'éprouve de nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que Christ soit morphē en vous » jusqu'à ce que, littéralement, Il soit formé en vous. Il ne parle pas d’ornements. Il ne parle pas de l'extérieur, mais que l'image du Christ se manifeste dans la nature intérieure de l'homme. Dans Philippiens 3 : 10, il l'utilise à nouveau; il dit: « Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort ». Il parle donc d'une représentation intérieure profonde de l'image de Dieu.
D'un autre côté, le mot schēma, dont nous avons le schéma, est quelque chose à voir avec un passage éphémère et externe. Par exemple, 1 Corinthiens 7 : 31 utilise le schēma de cette façon : « car la figure de ce monde passe. » 2 Corinthiens 11 :14 : « Satan lui-même se déguise en ange de lumière. » Il ne l'est pas vraiment, mais il donne cette impression. 1 Pierre 1 : 14 dit: « Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois. » En d'autres termes, vous avez une nouvelle nature, vous êtes une nouvelle création, ne mettez pas les vêtements de l'ancienne vie. Vous trouvez ces deux mots réunis dans Romains 12 : 2 : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence. »
Ainsi, l'un est profondément lié à l'interne et l'autre à l'externe. Et celui de l'interne est utilisé ici. C'est exister dans le morphē de Dieu. C'est-à-dire exister substantiellement et essentiellement dans son homme intérieur le plus profond et dans sa nature, sous la forme de Dieu. Il est Dieu. Ne laissez personne nier cela. C'est l'affirmation fondamentale de la foi chrétienne. Par conséquent, regardez la fin du verset 6 : « Il n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu. » Écoutez cela. Satan était un ange créé. Satan a été créé par Dieu, il était inférieur à Dieu, il était moins que Dieu. Mais dans Esaïe 14, il a dit : "Je ferai, je ferai, je ferai, je ferai » cinq fois, et la substance de ce qu'il disait était: « Je serai comme » - qui ? – « Dieu » !
Satan pensait que quelque chose devait être saisi pour être égal à Dieu. Il pensait que c'était quelque chose à empoigner. Pas Jésus ! Pourquoi ? Il était déjà égal à Dieu. Il n'y avait rien à rechercher. Il n'y avait rien à saisir. Il est en contradiction avec Satan. La deuxième façon de s’en approcher, le verbe qui est utilisé ici veut dire s’emparer, arracher ou serrer. Et cela peut aussi être interprété de la manière suivante : « Il ne pensait pas qu’il s’agissait de quelque chose où il fallait s’accrocher » - pas tellement qu’il ne l’avait pas et qu’il l’arrachait mais qu’il avait et Il pouvait le perdre, alors il s’en accroche. Mais Jésus ne s'est pas accroché à cette chose en craignant le perdre. Pourquoi ? Parce qu'Il était essentiellement Dieu et ne pouvait jamais cesser d'être Dieu.
Donc, ce n'était pas quelque chose qu'Il devait arracher pour l'obtenir, et Il n’avait pas besoin de s’y accrocher pour le garder, vous voyez ? C'est une déclaration classique affirmant que Jésus est Dieu dans Sa nature intérieure ; à tel point qu'Il ne l'a pas cherché et à tel point qu'Il n'a jamais craint de le perdre. Il est Dieu. C'est le grand cœur et l'âme du Seigneur Jésus-Christ. Mais alors, le verset 7 : « Mais Lui-même" - dit-il – « s'est dépouillé ». Le grec dit ceci : « Il s'est vidé de lui-même », kenoō, d'où le terme théologique « la kénose » : se vider soi-même. Il s'est vidé lui-même. Le verbe signifie verser tout, jusqu’à ce que tout disparaisse. Il s'est versé. Il s'est vidé Lui-même. Il s'est dépouillé. Il a tout rendu.
Maintenant, qu'est-ce que cela dit ? Ce que j'ai souligné dans la toute première déclaration que j'ai faite, alors que vous commencez à franchir les étapes de l'incarnation, tout d'abord, le Seigneur Jésus-Christ a abandonné une position souveraine. La position souveraine est affirmée au verset 6 et son abandon est au verset 7. Maintenant, remarquez que je n'ai pas dit qu'il avait abandonné Sa divinité. Il n'a pas abandonné Sa divinité. Il n'a pas abandonné Ses attributs divins. Il a abandonné la position. Il ne pourrait jamais donner ces choses ; elles étaient Son être essentiel, et s'il cessait d'être Dieu, Il ne serait personne. Et Dieu ne pouvait pas cesser de toute façon, car Il est éternel. Maintenant, qu'avait-Il abandonné ? Qu'est-ce qu'Il a déversé ? Qu'est-ce qu'il a vidé ?
Certaines personnes ont essayé de dire qu'Il avait vidé Sa divinité. C'est ridicule, parce qu'alors Il cesserait d'exister. C'est qui Il était ; Il ne pourrait jamais perdre cela. Je pense que certains auteurs le disent : Il s’est dépouillé de Son privilège. Il a abandonné les insignes de Sa Majesté, etc. Mais laissez-moi vous le dire très simplement. Je peux vous dire dans le Nouveau Testament ce qu'Il a abandonné, car le Nouveau Testament nous le dit exactement.
Tout d'abord, Il a abandonné Sa gloire. Il a abandonné la manifestation de Sa gloire. Il a renoncé à la radiance de Son rayonnement et de Son éternelle éternité, la pleine manifestation de tous Ses attributs dans la gloire. C'est pourquoi, dans Jean 17 : 5, il dit : «Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût.» Rends-moi la gloire que j'ai eue jadis, c'est-à-dire ce point, Il ne l'avait pas. Il a voilé Sa gloire dans la chair humaine. Il a mis de côté la pleine expression de Sa gloire.
Deuxièmement, il a renoncé à Son honneur. Esaïe 53 dit qu'il était méprisé, il a été rejeté. Le Nouveau Testament nous dit qu'Il était détesté, Il était moqué, on Lui a craché dessus. Sa barbe était pincée. Il a été diffamé. Il était déshonoré. Il a été discrédité. Il a été accusé. Il a été assassiné. Il a renoncé à Son honneur, clairement. Et le prophète Esaïe a dit dans Son mépris et Son rejet, Il n'y avait pas de beauté en Lui pour que les hommes le désirent. Troisièmement, Il a abandonné Ses richesses. 2 Corinthiens 8 : 9 dit : « Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis. »
Quatrièmement, Il a abandonné Sa relation favorable au Père. Et Il ne l'a fait que pendant un instant, quand Il est mort sur la croix et a dit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-Tu abandonné ? » Mais Il vivait avec l'inquiétude d'arriver à ce moment-là toute Sa vie.
Il a également abandonné Son exercice indépendant de l'autorité. Il a dit : « Je ne ferai que ce que le Père me montre. Je dois faire la volonté du Père. Ce que le Père me demande je ferai. Ce que je vois dans le Père je ferai. » En d'autres termes, Il a abandonné Son exercice indépendant de l'autorité divine. Il a abandonné Sa relation très spéciale avec Dieu. Il a abandonné Ses richesses. Il a renoncé à Son honneur. Il a abandonné Sa gloire. Il a vidé toutes ces choses, et pourtant il a continué à être Dieu. Ce n'était pas le fait qu'Il ait perdu l'un de Ses attributs divins, c'est qu'Il a choisi de ne pas les utiliser, Il a abandonné la prérogative ou le privilège de les utiliser. Était-Il toujours Dieu ? Oui, bien sûr !
C'est un mystère profond, en passant, et je ne peux pas tout comprendre. John Milton a écrit : « Il a mis de côté cette forme glorieuse, cette lumière insupportable, et pour être avec nous, a abandonné les cours du jour éternel, et a choisi avec nous une maison somptueuse d'argile mortelle. » Il était Dieu, mais Il a donné tous Ses privilèges. Est-ce que cela en dit long sur Sa personne ? Est-ce que cela en dit long sur Son amour ? Un journaliste interviewait un conseiller en placement qui avait réussi à mettre des personnes en poste qui avaient bien réussi. Il a eu un tel succès que le journaliste a dit : « Quel est votre secret ? Comment évaluez-vous les personnes ? Comment pouvez-vous vraiment savoir les capacités d’une personne ? »
Il a ajouté ceci : « Si vous voulez connaître la personnalité d’une personne, ne lui donnez pas de responsabilités. Donnez-lui plutôt des privilèges. Vous lui donnez des responsabilités et tout le monde assumera des responsabilités si vous les intimidez suffisamment ou si vous les payez suffisamment. Mais si vous voulez connaître le vrai caractère d'une personne, accordez-lui un privilège. Une personne avec un vrai caractère, un véritable désintéressement et un véritable leadership utilisera ses privilèges pour aider les autres et pour construire l’entreprise. Un homme de moindre importance utilisera ses privilèges uniquement pour se promouvoir. » Jésus avait tous les privilèges de la gloire et Il n'avait aucune obligation envers nous. Il était égal à Dieu. Et pourtant, cela en dit long sur Sa personne parce qu'Il a choisi d'utiliser Ses privilèges pour construire le royaume du Père et atteindre les pécheurs perdus. Ainsi, comme un roi qui enlève ses robes de majesté et met le vêtement d'un mendiant, le Fils de Dieu a abandonné une position souveraine.
Deuxième point : Il a accepté la place de serviteur. Retournons au verset 7 : « en prenant une forme de serviteur ». Quand Il devint homme, Il ne devint pas roi en tant qu'homme, ni grand souverain, ni grand chef, ni grand maître. Il devint serviteur. Au moment où Il s'est dépouillé de Ses robes de majesté, Il a enfilé le tablier du serviteur. C'est exactement ce que le prophète de l'Ancien Testament avait dit : Esaïe 52, verset 13, dit qu'Il serait serviteur. Hébreux 10 : « Je suis venu pour faire Ta volonté, ô Père. » Et remarquez encore au verset 7 qu'il ne faisait pas simplement office de serviteur. Il ne faisait pas que prétendre être un serviteur. Il ne faisait pas que jouer le rôle d'un serviteur. Il est vraiment devenu un serviteur.
Le verset 7, « en prenant » - regardez ceci – « la forme » ou « ayant pris sur Lui la forme » - et il y a le mot morphē – « Il a pris sur lui la nature essentielle intérieure d'un serviteur. » Il est devenu un vrai serviteur, un véritable serviteur. Luc 22 : 27 dit : « Et moi, cependant, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. » Marc 10 : 45 : « Car le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. » Jean 13, les disciples avaient les pieds sales, Il a mis une serviette et leur a lavé les pieds. Et puis Il a dit que le serviteur n'est pas plus grand que Son seigneur. Nous Le voyons servir tout le temps. Et l'acte de service ultime, c'est quand Il est mort sur une croix pour sauver les pécheurs. Il a servi Son père. Son Père l'a invité à venir au monde en tant que serviteur pour élaborer le plan de la rédemption, et Il est devenu volontairement ce serviteur. Donc, vraiment, Il a abandonné la position souveraine et a accepté la place de serviteur.
Troisièmement, Il s'est approché d'un peuple pécheur. Dans Sa perfection, Il était prêt à être un serviteur du Père. Dans Sa parfaite harmonie avec le Père, Il était prêt à être un serviteur. Ce service signifiait qu'Il devait s'approcher d'un peuple pécheur. Il devait entrer sur cette planète maudite. Il devait rendre Son service sur cette terre. Il ne pouvait pas le faire depuis l'espace. Il ne pouvait pas le faire du bout du ciel. Il devait venir dans ce monde, et Il devait toucher l'homme pécheur à son niveau, de telle sorte qu'abandonner une position souveraine et adopter ou accepter la place d'un serviteur signifiait s'approcher d'un peuple pécheur. Regardez encore le verset 7. « En devenant semblable aux hommes ». C'était la seule façon de le faire. Il devait devenir un homme.
Au fait, il est dit dans la version Darby « étant fait à la ressemblance des hommes » Les mots « étant fait » n'est probablement pas la meilleure traduction. C'est un participe du verbe ginomai, genomenos, qui signifie « devenir ». Il devenait le semblable des hommes. Il n’a pas été créé à ce moment-là, car Il a toujours été Dieu, Il est devenu un homme. Il préexiste éternellement car Dieu est éternel. Il n'a pas été créé donc. Il devenait un homme. Il avait toujours existé. Donc, l'utilisation correcte de ce verbe indique un changement, devenant quelque chose, et c'est dire que Jésus, qui était toujours sous la forme de Dieu, devenait semblable à l'homme. Et c'était un processus ; Il est né et Il a grandi en sagesse et en stature. Il devenait semblable aux hommes.
En passant, le mot « semblable » est très important. La première partie du mot est le mot homo, qui signifie « le même », homogène, quelque chose qui est pareil. Et ce qu'il dit, c'est qu'Il devenait pareil aux hommes. Il était dans tous les sens semblables aux hommes. C'était un homme authentique. Il avait les attributs essentiels de l'humanité. Il n'était pas juste Dieu dans une coquille ; Il était pleinement homme, dans toutes les parties et toutes les dimensions, un homme authentique avec une humanité réelle. Il avait tout ce qu’ont les hommes sauf une chose : c'était quoi ? Le péché ! Mais cela ne signifie pas qu'Il n'était pas un homme. Adam était un homme avant d'être un pécheur. Et vous et moi serons des hommes glorifiés pendant toute l'éternité quand notre péché sera mis derrière nous. Il y a des moments dans notre vie où nous ne péchons pas.
Ainsi, être un homme ne signifie pas nécessairement que vous devez pécher. Et Christ ne l'a pas fait. La Bible est claire : Il était sans péché, mais Il n'était pas moins un homme. En fait, si je peux être si audacieux pour le suggérer : Il était tout ce qu'un homme pouvait être mais nous ne pourrions jamais connaître un homme comme Lui à cause de l’absence du péché. Donc c'était un homme authentique. Il était pleinement homme dans l'essence de Son humanité, au plus profond. C'était un homme. Mais allez au verset 8. Il vivait à la manière d'un homme. Non seulement il était un homme authentique, profondément et véritablement dans Sa nature, dans tout ce qu'est un homme, mais Il a également pris la forme extérieure d'un homme. Et voici le mot schēma, la manière de l'homme. Il n'est pas entré dans le premier siècle avec un équipement du vingtième siècle parlant une langue du vingtième siècle. Il n’est pas tombé du ciel comme certains visiteurs de l'espace.
Il est né d'une mère juive. Il vivait dans un petit village de Nazareth. Il a mangé comme ils ont mangé. Il a parlé le langage qu'ils ont parlé. Il voyageait comme ils l'ont fait. Il portait les vêtements qu'ils portaient, prenait soin de sa personne comme ils prenaient soin d'eux-mêmes. Il a mangé ce qu'ils ont mangé. Il a bu ce qu'ils ont bu. En d'autres termes, Il a pris le schéma de leur vie, les coutumes de leur culture. Ainsi, par expérience personnelle, Il s'est adapté à la manifestation extérieure du temps dans lequel Il vivait. Il était l'homme au plus profond de Sa nature. Et Il s'est adapté à l'homme dans ce climat et dans cette culture, et à cette époque, et a expérimenté toutes leurs expériences, pleinement Dieu, pleinement homme, le mystère de l'incarnation, et sans péché.
Ne considérez pas Jésus comme plus qu'un humain. Il était pleinement humain. Est-ce que les personnes sont venues dans ce monde par le processus naturel de la naissance, à travers le ventre d'une mère ? Il l'a fait aussi. Les autres avaient-ils été emmaillotés ? Il l'était aussi ! Est-ce que d'autres ont grandi ? Lui aussi ! Est-ce que d'autres ont des frères et sœurs ? C’est Son cas ! Est-ce que d'autres ont appris un métier et un travail ? Cela aussi ! D'autres hommes ont-ils été parfois affamés, assoiffés, fatigués et endormis ? Lui aussi ! Les autres ont-ils été affligés et en colère ? Il l'était aussi ! Les autres ont-ils pleuré quelques fois ? Il l'a fait aussi ! Les autres se sont-ils réjouis ? Lui aussi ! Les autres étaient-ils destinés à mourir ? Cela aussi ! Les autres ont-ils souffert ? C’est Son cas ! Les autres étaient-ils aimés et détestés ? Lui aussi ! C'était un homme dans la forme et dans la manière.
Je pense que c'est le chant de Noël « Away in a Manger » (Dans une humble crèche) qui dit: « Avec le bêlement du bétail, le bébé se réveille, mais le petit Seigneur Jésus ne pleure pas ». Vous voulez dire que, parce qu’Il était Dieu, Il ne pleurait pas ? Tous les bébés pleurent. Ce n'est pas nécessairement un signe de péché. Il a pleuré quand Il était un homme, pourquoi ne pouvait-Il pas pleurer quand Il était un bébé ? « As-tu faim, mon enfant ? Moi aussi, j'ai eu besoin de pain. Pendant quarante jours je n'ai pas mangé, jusqu'à ce que les anges sont venus me nourrir. As-tu soif ? Sur la croix j'ai eu soif pour toi. J'ai promis de pourvoir à tes besoins, mon enfant, viens à moi. Quand tu es triste et que les larmes tombent vite, mon cœur se tourne vers toi, car j'ai pleuré Jérusalem, la place qui m'est si chère. Et quand je suis arrivé à la tombe de Lazare, j'ai pleuré. Mon cœur était douloureux. Je te réconforterai quand tu pleureras, jusqu'à ce que tes chagrins soient partis. » Bien sûr, Il pleura. Il était humain, dans toute la plénitude de l'humanité.
Donc, Il a abandonné la position souveraine. Il a pris la place de serviteur. Il s'est approché d'un peuple pécheur. Il est devenu l'un de nous. Paul Harvey raconte une très belle histoire qui illustre cette vérité. C'était la veille de Noël dans l’ouest des Etats-Unis. Il y avait un homme qui faisait partie d’une famille où sa femme et ses enfants étaient chrétiens, mais il ne l'était pas et il l'avait rejeté le christianisme. Il s'est assis à la maison cette veille de Noël devant le feu. Il faisait froid et la neige soufflait. Sa femme et les petits enfants étaient allés à la chapelle du village voisin pour un service de réveillon de Noël afin d'honorer le Christ qu'ils aimaient. Il était assis près du feu en train de lire le journal. Tout à coup, il entendit un bruit sourd et répété.
Il pensait que quelqu'un frappait à la porte. Il est allé à la porte et l'a ouvert, mais personne n'était là. Au moment où il s'est installé de nouveau dans son fauteuil, il l'a entendu à nouveau, et encore. Et il était déconcerté jusqu'à ce qu'il réalise que quelque chose semblait fracasser contre la fenêtre. Et alors il se dirigea vers les rideaux et il ouvrit les rideaux, et à son grand étonnement, une volée d'oiseaux volait contre la fenêtre. Vous voyez, une tempête de neige avait éclaté et les oiseaux s’étaient éloignés hors de leur nid et ils ne pouvaient pas retrouver leur chemin. Ils ne pouvaient pas combattre contre le vent. Ils ont vu la fenêtre éclairée et la chaleur de la lumière les avait attirés, et ils volaient littéralement contre le verre, essayant d'atteindre la lumière pour se réchauffer. Ils finiraient congelés, vous voyez, s’ils ne trouvaient pas d’abri.
L'homme qui avait refusé d'accompagner sa famille à la veille de Noël parce qu'il n'était pas intéressé par le Christ de Noël était soudainement très compatissant envers ces pauvres oiseaux. Alors il se demanda comment il pouvait les aider, alors il ouvrit la porte et sortit dans le froid, essayant de les chasser pour qu’ils ne se tuent pas en se tapant contre la fenêtre. Et puis il a couru vers la grange, il a ouvert les portes et il a sifflé, il les a chassés et a fait tout ce qui était en son pouvoir pour les attirer jusqu’à la grange - ils ne le faisaient pas. Il est même allé jusqu'à prendre du maïs et du pain et traçait un grand chemin de la fenêtre jusqu’à la grange mais ils ne le suivraient pas.
Dans la frustration, il se dit : « Si je pouvais simplement communiquer avec eux… Si je pouvais juste leur dire que je ne veux pas leur faire de mal, qu'il y a de la chaleur et qu'il y a un abri, et qu'ils doivent cesser de voler contre la fenêtre. Mais je suis un homme et ils sont des oiseaux et nous ne parlons pas la même langue. Oh, si je pouvais devenir un oiseau, je pense que je pourrais le leur dire. » Et puis cela l'a frappé. Et à ce moment-là, a déclaré Paul Harvey, tout le sens de Noël a été compris par cet homme. L'humanité s'était battue à mort contre la barrière qui l'empêchait de recevoir l'amour de Dieu, jusqu'à ce que quelqu'un devienne un homme et nous dise le chemin. C'est l'histoire de Noël. Celui qui était pleinement Dieu ne s'est pas accroché à Ses privilèges, mais les a mis de côté, est devenu un serviteur et s'est approché d'un peuple pécheur.
Quatrièmement, ayant abandonné la position souveraine, ayant accepté la place d'un serviteur, s'étant approché d'un peuple pécheur, il adopta alors une posture altruiste. Verset 8 : « Il s'est humilié Lui-même. » Oh, quelle déclaration ! Avez-vous déjà pensé à l'humilité du Christ ? Je veux dire que je Le vois, et là Il est comme un petit garçon ou un jeune homme, et Il aide Joseph à faire un joug dans l'atelier de menuisier, à mettre sur des bœufs qu'Il avait créés. Je veux dire, Il lave les pieds des douze disciples et c'est lui qui a conçu leur cerveau. Il a faim et c'est lui qui a créé l'univers. La place de l'humilité ; Il a adopté une posture désintéressée - totalement désintéressée.
Pour nous, il a fait cela. L'humilité est le thème de Noël. Une sale petite étable ! Notre famille a été cet été au fond d'une grange, les chevilles profondément enfouies dans la boue et la saleté, où jamais la lumière du jour ni le soleil ne brillaient, une odeur nauséabonde qui vous donne presqu’envie de vomir – c’est l'humiliation. Saint Augustin a magnifiquement décrit son humilité. « La Parole du Père », a-t-il dit, « par qui tous les temps ont été créés, a été faite chair, a choisi de naître pour nous. Lui, sans qui la permission divine quotidienne ne finit pas sa course, a voulu prendre un de ces jours pour Sa naissance humaine. Au sein de Son Père, il existait avant tous les cycles des âges. Né d'une mère terrestre, il est entré dans le cours des années ce jour-là.
Le Créateur de l'homme devint homme, afin que Lui, Chef des étoiles, soit nourri au sein, que Lui, Le Pain de vie ait faim, que Lui, la Fontaine, ait soif, que Lui, la Lumière, ait besoin de dormir, que Lui, le chemin, soit fatigué après une journée de marche, que de faux témoins L'accuse, que Lui, la Vérité, le Juge des vivants et des morts soit traduit en justice par un juge mortel, que Lui, la Justice elle-même soit condamnée par des injustes, que Lui, la Discipline personnifiée, soit flagellée par un fouet, que Lui, la Fondation, soit suspendu sur une croix, que Lui, le Courage incarné devienne faible, Lui, la Sécurité-même soit blessée et Lui, la Vie meure. » C’est l’humilité !
Et quelle humilité ? Regardez le verset 8. « Il s’est humilié Lui-même. » Jusqu’où est-Il allé ? Certainement, Il est devenu mortel, Il est allé encore plus loin. Il est également devenu obéissant jusqu'à la mort. Vous voyez, c'était un acte d'obéissance. Il a appris l'obéissance, Hébreux 5 : 8 et 9, par la mort. Le plus grand acte d'obéissance au Père était la mort ; c'était la volonté de Dieu. Et même dans le jardin quand il a dit : « O Père, que cette coupe s’éloigne de moi », Sa nature criait contre la mort, Sa divinité criait contre le péché et pourtant Il a dit : « Pas ma volonté, mais la Tienne soit faite ». Il était obéissant jusqu’à la mort. Il n'est pas seulement devenu mortel, Il est mort. C'est la pire chose que l’homme doit endurer – Il est allé jusqu'à la tombe. Et il n’est pas seulement mort. Regardez la fin du verset 8, « même jusqu'à la mort de la croix. »
C'est une chose de mourir ; c'est infiniment au-delà de mourir la mort de la croix. Les anciens écrivains avaient l'habitude de dire que mourir sur une croix, c'est mourir mille fois avant de prendre son dernier souffle. La douleur est atroce, inimaginable. La suffocation des organes lorsque le corps est suspendu par quatre grandes plaies est plus que vous ne pouvez supporter. La douleur ardente qui traverse le corps est plus que ce que nous pouvons concevoir. Ce fut une mort douloureuse et ce fut une mort honteuse. Elle était réservée aux criminels les plus vils et les plus méchants. Et vous étiez suspendu dans l’espace, nu devant la foule béante, regardant, moqueuse. C'était une mort maudite. Dieu lui-même avait dit : « Celui qui est suspendu à un arbre est maudit. » C'était une mort solitaire. Il n'y avait pas de camaraderie ; même Dieu était parti.
Et je me demande si souvent quand j'entends les mots : « Encore, ô âme, qui voit le signe de l'émerveillement de tous les âges ; Christ ton Dieu, le Seigneur de gloire est sur la croix pour toi. » C’est une humilité incompréhensible. Mais ce qui est si merveilleux, c'est que même en mourant, même dans des profondeurs de la souffrance humaine, il exerçait toujours le pouvoir de Dieu pour racheter la race humaine. Dans Sa mort, Il pouvait faire cela. Il y a eu une bataille depuis longtemps. L'histoire est revenue au roi d'un soldat qui avait une épée, qui à lui seul avait détruit l'ennemi. Et le roi dit à un de ses soldats : Apporte-moi cette épée. Je veux voir une épée qui peut faire de tels dégâts. »
Le soldat a pris l’épée et l’a apportée. Il l’a donné à Sa Majesté et le roi l’a examiné pour dire : « Ramène-la. Ce n'est qu'une épée ordinaire. » Le soldat a dit : « Votre Majesté, vous devriez voir le bras qui la manie. » Vous regardez Jésus-Christ et vous voyez Son humanité. Vous dites : « Mais comment un homme pourrait-il racheter la race humaine? » « Ce n'est qu'une épée ordinaire. » « Ah - mais ce que vous devriez voir, c'est le bras de la divinité qui maniait cette humanité ; que même dans la mort, il a racheté la race humaine; c’est génial, c’est une grande vérité. Alors, que voyons-nous alors ? Quelle est l'histoire de Noël ? Le Seigneur Jésus-Christ a abandonné une position souveraine, a accepté la place d'un serviteur, s'est approché d'un peuple pécheur, a adopté une posture altruiste. C'est l'histoire de Noël. Mais il y a encore une pensée.
Cinquièmement, Il devint le prince suprême. Quelle était la réaction de Dieu à cela? Et que devraient être la nôtre ? La réaction de Dieu, premièrement, au verset 9 : « C'est pourquoi aussi Dieu L’a souverainement élevé, et Lui a donné le nom qui » - ou un titre, une position ou un grade – « est au-dessus de tout nom » - ou titre, position ou rang. Dieu L’éleva ; et, écoutez-moi : c'est une grande vérité spirituelle classique. Jésus l'a dit Lui-même, dans Luc 14 : 11, « quiconque s'abaisse sera. » - quoi ? – « élevé ». Et c'est la vérité spirituelle que nous devons apprendre. Lorsque nous nous humilions, Dieu nous élèvera et nous exaltera. Et c'est exactement ce qui s'est passé. Il s'est humilié et il a été exalté. Il devient alors l'illustration suprême de ce principe du Royaume : vous sombrerez dans les profondeurs de l'humiliation sacrificielle et désintéressée, et Dieu vous portera à la hauteur de la gloire.
Nous le voyons dans les Béatitudes. Nous voyons cela tout au long de l'enseignement du Christ et des apôtres. L’humilité, puis l’exaltation. Jésus s’est humilié dans Son baptême. Il est baptisé par Jean. En toute humilité, Il S'identifie aux péchés de Sa nation. Mais dans l'exaltation, la voix de Dieu jaillit du ciel : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je mets toute mon affection. » Nous Le voyons dans la tentation. Il s’est humilié, 40 jours sans manger. Il est tenté par Satan. Il jeûne en repentance, S’identifiant à nouveau aux péchés de la nation. Dans l'humilité, Il fait confiance au Père pour prendre soin de Lui et n'utilise jamais Son pouvoir pour répondre à Ses propres besoins. Et puis, dans une glorieuse exaltation, le moment venu, le Père envoie des anges qui viennent le nourrir.
En toute humilité, Il proclama publiquement à ses disciples qu'Il allait mourir. Et un moment plus tard, Il est sur une montagne avec eux, Il revient et ils voient Sa gloire. Nous le voyons sur la croix avec humilité, puis Il sort de la tombe avec exaltation. C'est le modèle. L'humilité, puis la glorification. Dieu l'a exalté. C'était la réaction de Dieu. Dieu l'a exalté et Dieu Lui a donné un nom au-dessus de tout autre nom. Pourquoi ? Verset 10 : « afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse » - tout genou - maintenant il s’agit de nous et de toutes les autres créatures. Tout genou fléchit. Chaque genou au paradis - qui est-ce ? Ce sont les saints anges et les saints rachetés qui sont déjà au ciel. Tout le monde sur terre - tous les vivants. Et sous la terre - les démons, Satan, et tous ces hôtes.
Toutes les créatures dans le ciel, sur la terre et sous la terre, toutes doivent s'incliner devant ce nom exalté. « Il est », dit Ephésiens 1, « bien au-dessus de toutes les principautés et de tous les pouvoirs, bien au-dessus de tous les autres noms » - Dieu Lui donné un lieu suprême, pour le prince de Dieu. Notez qu'Il a donné un nom au-dessus de tous les noms. Vous dites : « Quel est ce nom ? » C’est très clair, au verset 10 : le nom de Jésus, que tout ce qui est incarné dans ce nom, tout ce qui est incorporé dans qui Il est, Il est inégalé, le Sauveur et le Seigneur de ce monde et de l'univers. Et chaque genou devrait s’incliner à ce nom. Et vous savez quelque chose ? Chaque genou va s'incliner. C'est vrai. Chaque genou va s'incliner. Si ce n'est en adoration, ce sera en jugement, n’est-ce pas ? Si ce n'est pas dans le culte, ce sera dans la condamnation. Chaque genou va s'incliner - même Satan sera jeté dans la fosse pour toujours. Il inclinera le genou à l'autorité de Christ.
Mais regardez le verset 11 et apportez-le à une réponse personnelle. Le verset 10 englobe le tableau général : « tout genou fléchisse ». Le verset 11 revient à l'individu : « et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. » Le monde confessera Jésus Christ comme Seigneur. Les démons et les damnés, les rachetés, les saints anges, tous s'inclineront, tous avoueront, tôt ou tard. Le problème c’est quand est-ce que cela arrivera ? Si vous attendez le jugement, il est trop tard. Mais si maintenant vous confessez Jésus comme Seigneur, vous entrez dans Son Royaume, Son salut. Romains 10 : 9 et 10 dit : « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras » - quoi ? – « sauvé ». Tel est le message de l’évangile.
Jésus-Christ est Seigneur. C'est ce que nous disons. Il est Dieu Il est sous la forme de Dieu. Il est le Dieu de tous les dieux, avec tous les attributs de Dieu, venu au monde avec toute la plénitude de l'humanité. Il est devenu serviteur. Il s'est humilié. Il est mort, mourant même sur une croix ; et au milieu de cette mort, Il achète notre salut. Dieu a approuvé, et Dieu L’a remonté et L’a exalté, et alors Dieu appelle tout l'univers créé et dit, « Fléchissez le genou et confessez Sa Seigneurie. » Et si vous ne voulez pas le faire maintenant, vous le ferez un jour quand ce sera dans le jugement et la condamnation. Maintenant ou plus tard, vous avez le choix. Vous pouvez incliner le genou maintenant dans l'adoration et l'amour. Vous pouvez Le confesser maintenant comme Seigneur et entrer dans la joie du Salut pour toujours.
Ou vous pouvez résister et dire « non » et un jour, vous courberez les genoux parce que vous serez forcé de le faire ; vous n'aurez pas le choix car vous serez condamné. Notre prière est que vous confessiez Jésus comme Seigneur maintenant. Quel plus beau cadeau de Noël que cela ? C’est pour recevoir la vie éternelle. Pourquoi être idiot ? Quel imbécile rejetterait cela ? C’est incompréhensible. Mais y a-t-il un message pour les chrétiens ici ? La plupart d'entre nous sommes chrétiens. Y a-t-il un message pour nous ? Bien sûr ! Voulez-vous savoir quelque chose ? Ce passage a été écrit pour les chrétiens. C'est vrai. Le passage n'a pas été écrit pour les incroyants. Il a été écrit pour les chrétiens. Comment savez-vous cela ? Parce que tout ce passage n'est qu'une illustration d'un autre principe. Revenez au verset 5. Tout le passage illustre simplement un autre principe.
Et quel est le principe ? Verset 3 : « Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ » - et ensuite vous entrez dans le passage. Que dit Paul ? Soyez humble. Soyez altruiste. Soyez sans prétention. Et si vous avez besoin d'une illustration, alors laissez cet esprit entrer en vous : « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égale avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même en prenant une forme de serviteur, en devant semblable aux hommes… » Il est une illustration vivante pour le croyant. Si vous vous humiliez, Dieu vous exaltera.
Vous savez, je suppose que les personnes à la période de Noël demandent souvent, « Qu'est-ce que le Seigneur essaie de me dire ? Quel est le but de Noël ? » Je pense que le but de Noël est juste ici. Il n'y a pas de meilleur moment de l'année que Noël pour nous apprendre l'illustration de la leçon d'humilité. Le caractère de Christ, Il était désintéressé. Il était humble. Il était condescendant. Et Paul défie l'église dans cette perspective ; une attitude de volonté de souffrir, d'être humilié, d'être bienveillant, de se sacrifier pour que Dieu puisse nous élever. Et la chose que nous devons apprendre, n’est pas de toujours nous affirmer, de nous défendre, de nous dépasser, mais d’être humble et désintéressé. C'est le message de Noël pour nous.
Écoutez les paroles de Paul Rees : « Pour nous chrétiens, dit Paul, il n’y a aucun endroit où le principe de l’effacement de soi au nom des autres apparaît de manière aussi impressionnante qu’en Jésus-Christ. Il est Dieu, se donnant Lui-même mais cependant encore Dieu. Il est Dieu, dépouillant le vêtement d'un souverain pour les guenilles d'un mendiant. Il est Dieu, se levant de Son trône où Il siège comme juge pour aller au supplice pour le criminel. Il est Dieu, s’appauvrissant, mendiant, s'exposant au mal, au dépit et au crachat, ne se ménageant jamais, jusqu'à ce qu'Il ait fait de la grossière croix sur la colline de Jérusalem le signe et la somme de Son don de Soi.
Et qu'est-ce qu'il nous dit ? « Laissez cet esprit demeurer en vous. » C'est le message. Soyez humble ce Noël. Soyez altruiste. Contactez quelqu'un d'autre dans le besoin. Jésus l'a fait. Benjamin Warfield, le grand théologien, a dit ceci : «Nous le voyons parmi les milliers de Galilée, oint de Dieu avec le Saint-Esprit et le pouvoir, faisant le bien, sans fierté d'être né, bien qu'il fût roi ; sans orgueil d'intelligence, bien que l'omniscience ait habité en Lui ; sans orgueil de pouvoir, bien que tout pouvoir du ciel et sur la terre fût dans Sa main ; aucun orgueil de rang, bien que la plénitude de la divinité ait habitée en Lui corporellement ; pas d'orgueil de bonté supérieure, mais dans la modestie d'esprit, estimant tout le monde mieux que Lui-même, Il guérit les malades.
« Il a chassé les démons. Il a nourri les affamés. Et partout Il a rompu le pain de la vie aux hommes, bien qu'Il se soit privé Lui-même. Nous le voyons partout offrir aux hommes Sa vie pour le salut de leurs âmes. Et quand enfin les forces du mal se sont rassemblées autour de Lui, se promenant sans se manifester et sans être consterné, le chemin de la souffrance Lui a été confié et Il a donné Sa vie au calvaire pour que le monde vive par Sa mort. » C'est le message pour nous, le message de l'humilité. Prions.
Apprends-nous, Père, à être désintéressés. Partout où les hommes souffrent, puissions-nous être là pour nous réconforter. Où que les hommes luttent, puissions-nous être là pour aider. Où que les hommes tombent, puissions-nous être là pour les relever. Où que les hommes réussissent, puissions-nous être là pour nous en réjouir. Apprends-nous que nous ne devons pas être oublieux. Nous ne devons pas être égoïstement orientés. Apprends-nous à marcher humblement comme le Christ a marché ; marcher sur le chemin du sacrifice de soi, c'est marcher sur le chemin de la gloire. Pouvons-nous apprendre cela? Et, Père aussi, que ceux qui ne connaissent pas le Seigneur voient l'amour abondant dans Son humiliation et soient attirés par Lui. Nous te louons, Seigneur, pour le don de Ton Fils.
Nous faisons écho aux paroles du poète qui a dit : « Dans la gloire de la résurrection, Tu es sur Ton trône au ciel, là où Tu demeures dans la plénitude de l’amour immuable du Père. C’est un amour qui T’es accordé sans mesure, avant que le ciel n’existe, l'amour du Dieu éternel à Son Fils éternel. Maintenant, aux siècles des siècles, Tu seras couronné d’honneur avec toute la gloire incessante que les armées célestes pourraient T'attribuer. Ta splendeur royale parfaite et sans faille, achetée par Ton précieux sang, Ta louange à chaque créature, Saint Fils et Christ de Dieu. » Nous T’offrons nos louanges. Amen.
FIN

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