
(Citations bibliques : Version Segond 21 sauf autre mention)
Voulez-vous vous incliner pour prier avant d’aborder l’Écriture aujourd’hui ?
Père plein de grâce, nous aimerions te demander qu’en ce moment tu veuilles nous faire examiner nos cœurs. Et s’il y a quelque chose en nous qui ne te plaît pas, que tu veuilles nous le montrer, que nous sachions où nous t’avons offensé, pour que nous puissions purifier nos mains et nos cœurs, afin que nous puissions écouter d’une oreille attentive, voir de nos yeux bien ouverts, et comprendre ce que tu veux nous enseigner ce soir. Nous savons très bien que l’Écriture dit que nous devons rejeter tout mal et désirer la Parole comme un bébé désire du lait. Ainsi, Père, nous voulons commencer par déposer tout péché, te confesser que nous sommes pécheurs, et te demander que tu nous laves, afin que rien n’entrave notre compréhension ou notre fidélité à ta vérité. Et nous te remercions pour ce que tu nous apprendras, et ce que tu feras en nous ce soir par ton Saint-Esprit, au nom du Christ. Amen.
Nous sommes engagés dans une étude capitale de ce qu’est la vraie adoration spirituelle acceptable. Rien n’est plus important dans la vie d’un croyant. Rien n’est plus important dans la vie de tout homme ou toute femme : que sa vie soit orientée vers l’adoration de Dieu. Adorer Dieu est l’activité suprême de l’univers. C’est pourquoi nous examinons quelques-uns des éléments importants inclus dans la vraie adoration. Nous avons déjà dit plusieurs fois que notre texte est Jean, chapitre 4, particulièrement les versets 20 à 24. Et comme nous les avons lus plusieurs fois, vous avez remarqué tout d’abord, spécialement la phrase de la fin du verset 23, que ce sont de tels adorateurs, c’est-à-dire des vrais, que le Père recherche pour l’adorer. Le Père cherche de vrais adorateurs.
Ayant ce texte biblique à l’esprit, nous avons parlé très longuement de l’idée de l’importance de l’adoration. Je vous ai dit qu’au fond, il y a quatre raisons pour lesquelles l’adoration est importante. Premièrement, parce que l’Écriture foisonne de la vérité de l’adoration. Deuxièmement, parce que la destinée est marquée par l’adoration. Troisièmement, parce que le thème majeur de l’éternité, l’histoire de la rédemption y compris, est l’adoration. Et quatrièmement, parce que Christ nous ordonne d’adorer. L’Écriture, la destinée, l’éternité et l’ordre même de Christ nous disent que l’adoration est importante.
Et pour résumer notre pensée et résumer ce qu’on a dit, avant de passer au point principal suivant, je voudrais vous faire remarquer à nouveau le verset 23, où Dieu recherche de vrais adorateurs. C’est l’accent que met ce verset si important. Ce qu’il nous dit, c’est la vérité si importante que le but du salut est l’adoration. Vous devez noter cela quelque part. Le but du salut est l’adoration. La raison pour laquelle Dieu rachète des gens, c’est pour qu’ils puissent être des adorateurs. Dans 2 Corinthiens, chapitre 4 et au verset 15, Paul dit : « Tout cela arrive à cause de vous, » c’est-à-dire tout ce qu’il traverse pour annoncer l’évangile, « afin que la grâce, en se multipliant, fasse abonder la reconnaissance d’un plus grand nombre, à la gloire de Dieu. » Autrement dit, tout ce que nous faisons, c’est afin que vous puissiez recevoir la grâce de Dieu, pour que vous puissiez répondre par des remerciements et glorifier Dieu. Tout, finalement, est prévu pour produire l’adoration. C’est ceux qui font cela que le Père recherche, selon le verset 23. Et juste une remarque pour vous autres théologiens. Je crois que la recherche du Père est efficace et indique que son but souverain et éternel est de sauver.
Donc, l’adoration acceptable devient un thème très important. C’est le résultat principal et direct de l’œuvre salvatrice de Christ. Et si vous vous souvenez que le Seigneur a dit qu’Il est venu dans le monde pour chercher et sauver ce qui était perdu, et que vous le liez au verset 23, vous avez le tableau entier de la venue du Christ. Le Père cherche de vrais adorateurs ; le Fils vient chercher et sauver. La recherche du Père de vrais adorateurs, et la recherche du Fils pour sauver rassemblent les deux. Dieu cherche de vrais adorateurs, et le seul moyen pour qu’ils le deviennent, c’est par le salut. Ne pas adorer Dieu est la transgression dont parle Romains 1, où il dénonce tous ceux du monde qui rejettent Christ.
Maintenant, laissez-moi vous illustrer ceci en allant dans votre Bible au Psaume 22. Ça peut sembler bizarre d’aller là, mais je pense que vous verrez combien c’est en fait important. Le Psaume 22 est une image prophétique de la mort de Christ. Elle n’est pas vague, elle n’est pas symbolique ; elle est explicite, dramatiquement prophétique. Et beaucoup de ce qui est dit au Psaume 22 s’est accompli directement sur la croix. Par exemple, au verset 2 : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Cette anticipation de la réaction du Messie devant sa mort s’est accomplie quand Christ a prononcé textuellement ces paroles.
Ensuite, jusqu’au verset 22, vous trouvez une description de la crucifixion, entrecroisée avec ce qui se rapporte, évidemment, au Psalmiste, David. Par exemple au verset 14, le rapport à la crucifixion paraît clairement : « Ils ouvrent leur gueule contre moi, pareils au lion qui déchire et rugit. » Et vous vous souviendrez qu’en Matthieu 27, la foule ouvre vraiment la bouche contre lui comme un lion dévorant et rugissant, en criant « Crucifie-le ! » Au verset 15, on parle de forces qui s’en vont comme de l’eau qui coule, et « tous mes os se disloquent. » Et c’est exactement ce qui se passe à la crucifixion, le corps étant suspendu par les blessures principales ; le corps se disloque. « Ma force se dessèche comme l’argile, et ma langue s’attache à mon palais. » Vous vous souvenez bien de Jean 19 :28, où Jésus dit : « J’ai soif ! » Et puis, le verset 17 dit qu’ils ont percé ses mains et ses pieds. Il parle d’être entouré de chiens, qui fait référence aux soldats cruels. Le verset 19 parle du partage des vêtements de Christ, du tirage au sort de son habit.
Tout est très explicite. Christ est allé à la croix, Il a vraiment souffert, ça s’est vraiment passé. Mais pourquoi ? Ça commence au verset 23, et je trouve ça très intéressant. « J’annoncerai ton nom à mes frères, je te célébrerai au milieu de l’assemblée. Vous qui craignez l’Éternel, louez-le ! Tremblez devant lui, vous tous, descendants d’Israël ! En effet, il ne méprise pas, il ne repousse pas le malheureux dans sa misère et il ne lui cache pas son visage, mais il écoute quand il crie à lui. » Autrement dit, quelle est la réponse immédiate à l’œuvre de Christ ? La louange, n’est-ce pas ? La louange. « Les malheureux mangeront et seront rassasiés, ceux qui cherchent l’Éternel le célébreront. Que votre cœur vive à perpétuité ! » C’est la vie éternelle qui vient par la mort de Christ.
Maintenant lisez le verset 28 : « Tous les peuples de la terre se souviendront de l’Éternel et se tourneront vers lui, toutes les familles des nations se » - quoi ? – « prosterneront devant toi … » C’est l’apogée. C’est le sommet, à l’entrée dans le royaume. Ainsi, vous avez dans ce magnifique Psaume une indication explicite que le but de la rédemption est l’adoration. L’adoration !
Regardez un instant Exode, chapitre 19. Exode, chapitre 19, verset 7 : « Moïse vint appeler les anciens du peuple et leur exposa toutes ces paroles, comme l’Éternel le lui avait ordonné. » Quand Moïse reçoit l’alliance de Dieu, il dit au peuple tout ce que Dieu a dit. « Le peuple tout entier répondit : » - et c’est la plus magistrale illustration au monde de vœux pieux, - « ‘Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit.’ » Belle idée ! Tout ce que le Seigneur a dit, nous le ferons.
Vous savez quoi ? Dieu n’y a pas cru une seconde. Dieu savait qu’ils ne le feraient pas. Il savait qu’ils ne pourraient jamais s’approcher de lui en observant la loi. Il savait qu’ils ne pourraient jamais s’approcher de lui par leur justice propre. Il savait qu’ils ne pourraient jamais s’approcher de lui avec des mains propres et un cœur pur, en ayant nettoyé eux-mêmes leurs mains et purifié leur cœur. Il le savait. Alors, tout de suite après ça vous avez le chapitre 20. Et après leur avoir donné les particularités de cette merveilleuse alliance mosaïque, au verset 22, l’Éternel dit à Moïse : « Voici ce que tu diras aux Israélites : ‘Vous avez vu que je vous ai parlé depuis le ciel. Vous ne ferez pas de dieux en argent et en or pour me les associer ; vous ne vous en ferez pas. C’est un autel en terre que tu me construiras et tu y offriras tes holocaustes et tes sacrifices de communion, tes pièces de petit et de gros bétail. Partout où je rappellerai mon nom, je viendrai vers toi et te bénirai. Si tu me construis un autel de pierre, tu ne le feras pas en pierres taillées, car en passant ton ciseau sur la pierre, tu la rendrais profane.’ » Il ne voulait pas que ce soit marqué par dextérité humaine ; les pierres brutes suffisaient. « Tu ne monteras pas à mon autel par des marches afin de ne pas dévoiler ta nudité. » Il ne le voulait pas élevé en l’air, ce qui aurait permis aux gens de voir sous l’arrière de leur vêtement et les exposer.
Il devait être modeste ; il devait être sur la terre. Vous direz, mais pourquoi ? Voilà pourquoi. Dieu savait que les hommes n’avaient ni lieu ni droit, et aucun accès, par eux-mêmes, pour l’adorer, car ils ne pouvaient pas observer sa loi, même si eux, ils pensaient qu’ils le pouvaient. Alors Dieu instaure un autel comme base de l’adoration. Ça implique qu’il faut apporter des sacrifices vers cet autel : du petit et du gros bétail, des offrandes de communion, des holocaustes. De sorte que la raison ou la base de la vraie adoration est devenue le sacrifice. Vous voyez ? Un sacrifice rendait possible la communion entre l’homme et Dieu. Si c’est vrai, alors le sacrifice le plus grand rendait possible la communion la plus grande. Nous disons alors que la mort de Christ devait apporter à Dieu l’accomplissement de sa recherche de vrais adorateurs. Et quand nous nous rencontrons à la croix, où notre péché est réglé, et où nous sommes purifiés par le sang de Jésus-Christ, alors nous devenons des adorateurs acceptés par le Père. Donc, l’adoration est toujours le résultat du salut. Le fondement de l’adoration est le sacrifice.
Maintenant, pour le voir sous un angle différent, regardez avec moi la fin de la prophétie d’Ésaïe, chapitre 66, le dernier chapitre, le dernier chapitre. Et rien que le dernier paragraphe de ce dernier chapitre. Ésaïe a merveilleusement résumé toute l’histoire de la rédemption, il a parlé de jugement dans la première moitié du livre, les 39 premiers chapitres, il a parlé de Dieu qui punit les nations, comme le peuple de Dieu. Ensuite il est passé à l’avenir grandiose. Il a parlé de la venue du Messie. Il parle de la venue du royaume, ici au chapitre 66, du merveilleux avenir que Dieu réserve, le royaume millénial qui viendra. Et nous lisons ceci au verset 22 : « En effet, le nouveau ciel et la nouvelle terre, » ici il passe au-delà du royaume, maintenant il est dans le royaume éternel, l’état éternel. Et Dieu dit, « Car comme les nouveaux cieux et la nouvelle terre que je vais créer subsisteront devant moi, déclare l’Éternel. De la même manière, votre descendance et votre nom subsisteront. À chaque début de mois et à chaque sabbat, » et voilà, pour finir, « tout être vivant viendra se prosterner devant moi, dit l’Éternel. » Et vous pouvez vous arrêter ici.
Quelle est l’utilité de tout ça ? On commence le livre d’Ésaïe par le jugement. Ensuite on voit de grandes vérités sur le Messie et son œuvre. Aux chapitres 52 et 53 on trouve le Messie souffrant, qui paie le prix du péché, qui meurt sur la croix. Pourquoi ? Afin de produire une génération d’adorateurs éternels, est-il dit juste ici. Donc la réflexion d’Ésaïe nous dit que le Messie viendra pour produire, dans l’éternité, des adorateurs qui pourront vraiment adorer le Dieu vivant et vrai.
Regardez avec moi à 1 Corinthiens, chapitre 14, un chapitre que la plupart d’entre nous associe avec le sujet du parler en langues, et c’est correct. Mais je voudrais vous montrer le verset 23 de 1 Corinthiens 14. Il parle du rassemblement de l’Église, et de ce qui se passe dans l’Église de Corinthe. Et il dit au verset 23 : « Si donc, alors que l’Église entière est rassemblée, tous parlent en langues et qu’il entre de simples auditeurs ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous ? » Que vous avez perdu la tête, vous êtes insensés ? « En revanche, si tous prophétisent » c’est-à-dire, qu’ils disent la vérité de Dieu dans la langue que tous comprennent, « et qu’un non-croyant ou un simple auditeur entre, il est convaincu de péché par tous, il est jugé par tous. »
Maintenant, observez bien le verset 25 : « Ainsi les secrets de son cœur sont dévoilés, » Or, si vous voulez vraiment faire s’ouvrir le cœur de quelqu’un, ne parlez pas en langues. Parlez de manière compréhensible. Si vous voulez vraiment ouvrir le cœur de quelqu’un, alors dites ce qui le convaincra, ce qui le condamnera, ce qui lui révélera l’état de son cœur. C’est comme ça qu’on peut l’atteindre. Et quand il sera convaincu, et qu’il sera jugé, et qu’il sera atteint, sa réponse sera : « Il tombera alors le visage contre terre » - pourquoi ? – « pour adorer Dieu. »
Mes amis, savez-vous ce que je crois ? Je crois que vous avez dans ce verset la toute première réponse du salut. C’est la manière de Paul d’indiquer que la personne a été amenée à la conversion. Il adorera Dieu et dira que Dieu est vraiment au milieu de vous. Donc, vous voyez l’évangélisation avec quel résultat ? L’adoration ! C’est le but de l’évangélisation. C’est le but de l’évangélisation. Et nous le voyons dans tous ces passages. Et je pense, comme je l’ai mentionné ce matin, que je vais seulement digresser vers Philippiens 3 :3, où Paul définit un chrétien ainsi : Celui « qui rend un culte à Dieu par l’Esprit de Dieu, qui place sa fierté en Jésus-Christ et qui ne met pas sa confiance dans la chair. » Un chrétien est quelqu’un qui adore Dieu dans l’Esprit.
Ainsi, l’adoration c’est ce que Dieu recherche ; et le fondement de l’adoration, ou la base de l’adoration, ou bien la clé qui ouvre la porte pour rendre l’adoration possible, ou ce qui vous fait passer de l’adorateur inacceptable à l’adorateur acceptable, c’est le salut. Le salut en Jésus-Christ.
Robert Midlane a écrit ceci : « La justice parfaite de Dieu se voit dans le sang du Sauveur. C’est dans la croix de Christ qu’est prouvée sa justice, tout en étant merveilleuse grâce. Dieu ne pouvait pas passer à côté du pécheur, son péché exige qu’il meure ; mais dans la croix de Christ nous voyons comment Dieu peut sauver justement. Le péché est déposé sur le Sauveur, par son sang la dette est payée. Une stricte justice ne peut demander plus, et la compassion peut donner tout ce qu’elle a. Le pécheur qui croit est libre, et dit : ‘Le Sauveur est mort pour moi.’ » Et ceci, mes amis, est la base de l’adoration : C’est le Christ, qui en est digne, qui a rendu possible le rachat de nous autres pécheurs.
Je pense alors que vous comprenez que l’adoration est importante. C’est ce que le Père recherche par la rédemption. Si vous êtes une personne rachetée et que vous n’adorez pas correctement, vous reniez la raison même pour laquelle vous avez été racheté. Vous voyez ? C’est le centre. On ne parle pas de quelque chose d’accessoire.
Maintenant, revenons à Jean 4, Jean, chapitre 4. Quand Jésus est arrivé, des gens adoraient. Au verset 20, la femme dit : « Nous adorons sur cette montagne. » Et elle parlait du Mont Garizim. Et les Juifs adoraient, dit le verset 20, à Jérusalem. Ils adoraient. Mais ça faisait partie de cette adoration inacceptable. Ils adoraient le vrai Dieu, mais de la mauvaise manière et avec la mauvaise attitude. Ça allait à l’encontre de ce que notre Seigneur déclarait être la vraie adoration acceptable. Et ça nous montre que la leur ne l’était pas. Si Jésus arrivait sur scène aujourd’hui et qu’Il voyait l’ensemble du tableau du christianisme, je me demande ce qu’Il trouverait à dire à propos de l’actuelle « adoration chrétienne », entre guillemets.
Un auteur a dit : « Beaucoup de ce qu’on appelle adoration dans la chrétienté n’est qu’une forme de judaïsme christianisé, et dans bien des cas, c’est du paganisme à peine voilé. Par exemple, dans le Judaïsme, il y avait une caste séparée de prêtres qui pouvaient diriger l’adoration d’Israël. Tandis que dans la chrétienté, une prêtrise appelée clergé, instituée par l’homme, est essentielle à son culte, malgré l’enseignement clair du Nouveau Testament, qui dit que chaque croyant est prêtre. Ces prêtres du Judaïsme portaient des vêtements distinctifs, le clergé fait de même. Le Judaïsme mettait l’accent sur un sanctuaire terrestre, ou bâtiment. De même, la chrétienté met de l’importance à ses ‘lieux de culte’ consacrés, appelés à tort ‘maison de Dieu.’ Les prêtres juifs avaient un autel sur lequel on offrait des sacrifices à Dieu. Et la chrétienté a édifié des autels dans ces bâtiments décorés, devant lesquels des cierges brûlent et de l’encens est offert, et sur lesquels on garde souvent une hostie considérée comme le corps de Christ. Il est à peine nécessaire de dire que toute cette copie du Judaïsme est totalement étrangère à l’enseignement du Nouveau Testament. Ainsi, la chrétienté a inauguré sa propre prêtrise, instruite et ordonnée, dont la présence est indispensable pour, ouvrez les guillemets, ‘administrer les sacrements’, fermez les guillemets. Ces hommes, magnifiquement vêtus, officient depuis un sanctuaire interdit d’accès, devant un autel dépourvu de sang, entourés de cierges allumés, de croix et d’encens fumant, et conduisent l’adoration pour les laïcs. Par l’usage d’un rituel élaboré, de prières stéréotypées, de réponses de l’assistance, tout le culte se poursuit sans accrocs et dans une précision mécanique. C’est une merveille d’invention humaine et d’ingéniosité, faisant appel indubitablement à l’esthétique, mais c’est un substitut tragique et triste à l’adoration spirituelle que le Seigneur déclarait que son Père recherchait de la part de ses enfants rachetés. » Fin de la citation.
Si notre Seigneur venait aujourd’hui, voici ce qu’Il ferait probablement ; Il condamnerait cette sorte d’adoration. Ou bien, cela équivaudrait au Judaïsme. Ou Il pourrait aussi condamner l’adoration de l’Église Protestante plus traditionnelle, qui pourrait ressembler davantage à l’adoration des Samaritains : pas tout à fait aussi élaborée, pas aussi ornée, ni aussi sophistiquée. En fait, les Samaritains auxquels Jésus parlait, et cette femme, n’avaient même pas un bâtiment ; il avait été détruit depuis longtemps. Mais c’était une adoration superficielle, elle était indifférente, elle ne suivait pas les prescriptions de l’Écriture, et avait besoin d’être corrigée. En fait, les deux adorations de l’époque, la judaïque comme la samaritaine, devaient totalement disparaître, entièrement, en faveur de la vraie adoration.
Maintenant, voyons si je peux planter le tableau pour vous. Chapitre 4, verset 4. Nous avons ici la clé de pourquoi Il est allé là-bas : « Il devait traverser la Samarie. » Il avait là un rendez-vous divin avec une femme spéciale. C’était une femme que Dieu cherchait pour devenir une vraie adoratrice. Et, comme je l’ai dit, la recherche de Dieu est efficace, et Il la cherchait, faisant dévier Jésus de la route normale, afin de passer par la Samarie. « Il arriva dans une ville de Samarie appelée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à son fils Joseph. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C’était environ midi. » D’après l’heure romaine, c’est 6 :00 h du soir. « Une femme de Samarie vint puiser de l’eau. Jésus lui dit : ‘Donne-moi à boire.’ En effet, ses disciples étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger. La femme samaritaine lui dit : ‘Comment ? Toi qui es juif, tu me demandes à boire, à moi qui suis une femme samaritaine ?’ Car,’ » littéralement, « ‘les Juifs n’utilisent pas les mêmes ustensiles que les Samaritains.’ » Les Juifs ne boivent pas dans nos tasses. Nous n’avons pas de relations avec des Juifs. Comment cela se fait-il ? Le peuple de ce pays avait été un temps, unis sous Saül, David et Salomon. Quand le royaume s’est divisé, le royaume du nord, Israël, est devenu indépendant de celui du sud, Juda. Le temps passant, le royaume du nord, à cause de sa terrible méchanceté, a été jugé. Et en 722 avant Jésus-Christ, le royaume du nord, Israël, a été pris par Sargon. Et la majorité du peuple fut emmené captif, et déporté en Assyrie, et d’autres lieux, dans la ville des Mèdes. Vous pouvez le lire dans 2 Rois, chapitre 17. Ils ont été déportés pour devenir les esclaves asservis aux Assyriens.
Les seuls à être autorisés à rester dans le pays sont les pauvres. Ils sont une charge ; c’était insensé d’emmener tous les cas sociaux, alors on les laisse là. Et des étrangers des régions alentours, particulièrement de Babylone commencent à s’installer. Et en arrivant, ces étrangers non-juifs se marient avec les Juifs pauvres restés là. Et la race métissée qui en résulte est connue comme ‘les Samaritains,’ appelés ainsi de la ville de Samarie qui est leur capitale. Ils ont donc une religion syncrétiste, un mélange de judaïsme et de paganisme. Ces gens veulent maintenir leur héritage juif ; ils demandent même un prêtre israélite pour leur apprendre à adorer le vrai Dieu, mais leur demande est rejetée. Et quand le reste, vous vous souvenez, ceux du royaume de Juda qui avaient été captifs à Babylone pendant 70 ans sont revenus, vous souvenez-vous qu’en revenant ils avaient immédiatement entamé la reconstruction des murs de la ville ? Qui vient à ce moment-là aider à reconstruire ? Des Samaritains ! De nouveau leur aide est refusée à cause de leur métissage, alors ils ont tout fait pour faire cesser la reconstruction.
Ils avaient dit, « Construisons avec vous : car nous cherchons Dieu, comme vous. » Et les Juifs ont dit : « Ce n’est pas à vous de reconstruire avec nous une maison pour notre Dieu. » Alors ils ont été abandonnés dans leur religion syncrétiste. Ils n’avaient alors qu’une alternative, établir leur propre lieu de culte ; ils sont allés au Mont Garizim, et ont construit leur propre temple, se mettant à adorer à leur propre manière.
Ça a duré longtemps. Jusqu’à ce qu’en 128 avant Jésus-Christ, 128 ans avant le début de l’ère chrétienne, un des chefs Maccabéens appelé Jean Hyrcan détruise leur temple. Et on ne l’a jamais reconstruit. Mais vous savez que jusqu’à aujourd’hui, bien qu’il ne reste, je crois, que moins de 200 Samaritains sur terre, ils se rassemblent encore sur cette montagne vide, et pratiquent leur culte indépendamment de Jérusalem ? La différence principale est qu’ils n’acceptent que les cinq premiers livres de l’Ancien Testament, seulement le Pentateuque. Ils n’acceptent pas le reste de l’Ancien Testament. C’était donc leur relation au temps de Jésus. Ils étaient méprisés, regardés de haut, haïs par les Juifs, et il n’y avait aucune relation entre eux.
Or, cette question devient la clé pour comprendre le verset 20. Regardez. La femme dit à Jésus, « Nos ancêtres ont adoré sur cette montagne, » - le Mont Garizim – « et vous dites, vous, que l’endroit où il faut adorer est à Jérusalem. » Ce qui implique : qui a raison ? Où devons-nous adorer ? Vous direz : Pourquoi pose-t-elle cette question ? Je vais vous dire pourquoi elle pose la question, c’est à cause de ce qui vient de se passer. Revenez au verset 10 : « Jésus lui répondit : ‘Si tu savais quel est le cadeau de Dieu et qui est celui qui te dit : ‘Donne-moi à boire’, tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive.’ » Madame, si tu savais qui te parle et ce qu’Il peut te donner, tu le lui aurais demandé. « ‘Seigneur’, lui dit la femme, ‘tu n’as rien pour puiser et le puits est profond. D’où aurais-tu donc cette eau vive ?’ » D’où vas-tu l’apporter ? « Es-tu, toi, plus grand que notre ancêtre Jacob qui nous a donné ce puits, et qui a bu de son eau, lui-même, ses fils et ses troupeaux ?’ » Autrement dit, si tu as une eau meilleure que celle-ci, es-tu plus grand que Jacob ? « Jésus lui répondit : ‘Toute personne qui boit de cette eau-ci aura encore soif. En revanche, celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.’ » Éternelle ! « La femme lui dit : ‘Seigneur, donne-moi cette eau afin que je n’aie plus soif et que je n’aie plus à venir puiser ici.’ »
Ensuite Il aborde le cœur du problème. Je pourrais t’en donner, mais tu as un problème. Et voici comment Il l’aborde. Va appeler ton mari. « La femme répondit : ‘Je n’ai pas de mari.’ Jésus lui dit : ‘Tu as bien fait de dire : ‘Je n’ai pas de mari, ’car tu as eu cinq maris, et l’homme que tu as maintenant n’est pas ton mari.’ » Tu as dit vrai. « ‘Seigneur,’ lui dit la femme, ‘je vois que tu es un prophète. » Bien pensé. Pourquoi a-t-elle vu ça ? Deux raisons : premièrement, Il parle de vérité surnaturelle. C’est pour ça, je pense, bien qu’elle semble lui répondre dans un sens littéral. Je pense qu’elle comprend ce qu’Il dit jusqu’à un certain point. Il parle de choses éternelles. Il parle de choses spirituelles. Deuxièmement, parce qu’Il est allé au fond du problème et l’accuse pour son péché. Et on pourrait en ajouter une troisième raison, parce qu’Il savait des secrets que seul Dieu pouvait révéler. Voilà un homme qui parle de réalités spirituelles. Voilà un homme qui s’occupe du péché. Et voilà un homme qui sait des choses que seul Dieu peut révéler. Ça, mon ami, c’est un prophète.
Sa première réaction est : je dois mettre ma vie en ordre. C’est ce que je crois. C’est l’implication. Je pense qu’elle peut même ressentir une profonde conviction de péché à ce moment-là. Car je pense que quand Jésus dit quelque chose à quelqu’un en tête à tête, on aurait peine à y échapper. Il avait une présence qui en imposait. Et je pense que sa réponse est : je veux corriger ma vie. Je veux adorer. Mais il faut que je te pose une question fondamentale : je ne sais pas où aller. N’est-ce pas ? Je ne sais pas où aller. Je ne sais pas où aller adorer. C’est vrai ! mon peuple dit d’aller ici, et ton peuple dit d’aller là-bas. Où dois-je adorer ? Et Il dit : « Femme, dans peu de temps, il n’y aura plus ‘d’ici’ ni de ‘là-bas’. Donc il ne s’agit pas de ça. Il s’agit d’adorer le Père en esprit et en quoi ? – En vérité. Sa conscience est aiguillonnée. Son âme est transpercée. Et elle doit reconnaître son péché. Et elle veut le régler, mais ne sait pas où aller. Elle croit, comme le reste du peuple, en ces jours de religion superficielle, que l’adoration est quelque chose qu’on fait, un lieu, à une heure spécifique, dans un lieu prescrit et à un moment fixé. Et elle n’est pas sûre où est le bon endroit. Alors, Il se lance dans cette importante affirmation.
Or, je veux que vous notiez premièrement, en regardant aux versets 20 à 24, l’objet de l’adoration. Regardez bien ce que dit le texte. Au verset 21, à la fin du verset ces mots « vous adorerez le Père. » Au milieu du verset 23 : « … adoreront le Père… » Au milieu du verset 24, « …l’adorent. » Qui devons-nous adorer ? Le Père, le Père, lui. Mais il y a plus : il est dit au verset 24 qui Il est, « Dieu est Esprit. »
Ceci, mes amis, nous donne deux aspects de l’objet de notre adoration : un, Dieu en tant qu’Esprit ; deux, Dieu comme Père. Vous voyez ces deux choses ? Nous adorons Dieu en tant qu’Esprit. Nous l’adorons comme Père. Maintenant, écoutez très attentivement. L’un parle de sa nature essentielle ; l’autre parle de sa relation essentielle. Sa nature essentielle est d’être quoi ? Esprit. Sa relation essentielle est d’être quoi ? Père. Toutes les deux sont le fondement de la vraie adoration.
Commençons par le premier, Dieu comme Esprit dans sa nature essentielle. Et je pense que vous trouverez ceci vraiment exaltant. Croyez-moi, quand on commence à essayer de décrire Dieu comme Esprit, les mots nous manquent. Néanmoins je vais essayer de m’y lancer. Donc tout d’abord, nous adorons Dieu en tant qu’Esprit, Dieu comme Esprit, le seul, l’Esprit glorieux. Regardez de nouveau le verset 24. Dans ce verset, le texte littéral en grec est très intéressant. Voici ce qui est dit : Esprit le Dieu. Esprit le Dieu. Il les fusionne simplement. Esprit le Dieu, Dieu l’Esprit, rendant l’un égal à l’autre. Dieu est Esprit, Esprit le Dieu, un Esprit glorieux. Qu’est-ce qu’un esprit ? Eh bien, Jésus disait : « Un esprit n’a pas » - quoi ? – « de chair ni d’os. » Un esprit n’a ni chair ni os.
Regardez avec moi un instant au chapitre 40 d’Ésaïe, chapitre 40, verset 18 ; je pense que ça va nous aider à comprendre ce qu’on veut dire par Dieu comme Esprit. Verset 18 : « À quoi voulez-vous comparer Dieu ? » Autrement dit, si vous ne pouvez pas considérer Dieu comme Esprit, et que vous voulez réduire Dieu à quelque chose d’autre, qu’allez-vous faire qui lui ressemblera ? Pouvez-vous faire le dessin d’un esprit ? Pouvez-vous sculpter un esprit ? Pouvez-vous fondre de l’argent et lui donner la forme d’un esprit ? Comment le formerez-vous ? « À quelle représentation pourriez-vous le comparer ? C’est un artisan qui fond la statue, puis un orfèvre la couvre d’or et y soude des chaînettes d’argent. Celui qui est trop pauvre pour une telle offrande choisit un bois qui ne pourrisse pas ; il sollicite les services d’un artisan assez habile pour fabriquer une sculpture sacrée qui ne soit pas branlante. » Il prend du bois et essaie de le sculpter. « Ne le savez-vous pas ? Ne l’avez-vous pas appris ? Ne vous l’a-t-on pas révélé dès le début ? N’avez-vous jamais réfléchi aux fondations de la terre ? C’est l’Eternel qui siège au-dessus du cercle de la terre. » Je veux dire, on essaie de réduire le Dieu éternel. « Ses habitants sont, pour lui, pareils à des sauterelles. Il déroule le ciel comme une étoffe légère, il le déploie comme une tente pour en faire son lieu d’habitation. » C’est le Dieu de l’univers, et on essaie de mettre un petit quelque chose dans un creuset, et de graver un petit morceau de bois.
Au verset 23, « C’est lui qui réduit les dirigeants à rien, qui rend les juges de la terre pareils à du vide. Ils ne sont même pas plantés, même pas semés, leur tronc n’a pas encore développé de racines en terre qu’il souffle sur eux ; ils se dessèchent alors, le tourbillon les emporte comme un brin de paille. » Autrement dit, il dit que les princes, ou les chefs, ou les gens les plus importants, ou les gens les plus puissants du monde ne sont rien comparés à Dieu.
Alors, au verset 25, « À qui me comparerez-vous pour que je lui ressemble ? demande le Saint. Levez les yeux vers le ciel et regardez ! Qui a créé cela ? C’est celui qui fait sortir les corps célestes en bon ordre. Il les appelle tous par leur nom. Son pouvoir est si grand, sa force si puissante que pas un seul ne manque. » Il poursuit en disant que Dieu ne s’épuise jamais, ne se fatigue jamais et ainsi de suite. En d’autres termes, si vous avez une certaine conception de Dieu, ou si vous le dessinez dans votre tête, ou le concevez en termes théologiques, ou bibliques, vous ne pouvez pas le réduire à une image. Il ne peut être limité dans un bâtiment. Il ne peut pas être réduit à une statue, à rien. Il est Esprit, et Il doit être adoré dans la plénitude de l’infini de son Esprit éternel.
Quel est l’effet immédiat ? Ça nous dit immédiatement qu’on n’a pas besoin d’aller à un endroit à un certain moment pour s’approcher de Dieu. Le Petit Catéchisme dit, « Dieu est Esprit, infini, éternel et immuable dans son Être. » Certaines sectes enseignent que Dieu est un homme. C’est un mensonge tout droit sorti de l’enfer. Dieu n’est pas un homme. Dieu est un esprit. Dans Jérémie 23 :23 : « Suis-je un Dieu qui ne considère que les réalités proches, déclare l’Éternel, ne suis-je pas un Dieu qui voit aussi de plus loin ? » Autrement dit, ce qu’il dit c’est, écoutez : suis-je un Dieu local seulement ? Non ! Dieu n’est pas un Dieu seulement à un endroit, Il est Dieu, où ? Partout ! Vous ne pouvez pas me confiner. « Quelqu’un pourrait-il se dissimuler dans des cachettes sans que moi, je ne le voie ? déclare l’Éternel. » Et j’aime bien ça : « Est-ce que je ne remplis pas le ciel et la terre ? déclare l’Éternel. » Maintenant, voyez-vous combien c’est important dans l’adoration ? Nous n’allons pas quelque part parce que Dieu y est, pour aller l’adorer.
Or les païens croyaient que Dieu était en un lieu, et dans 1 Samuel 5, vous le savez, les Philistins avaient un temple où ils avaient leur dieu Dagon. Et quand ils ont volé l’Arche de l’Alliance, ils ont pensé que c’était la représentation du Dieu des Israélites. Ils ont pris l’Arche de l’Alliance pour la mettre ensuite dans le temple de Dagon. Ils s’imaginaient que c’est là que les dieux vivent, alors ils l’y ont placée. Et le matin, vous vous souvenez ? Ils sont revenus pour trouver Dagon, qui était ce dieu-poisson, par terre incliné devant l’Arche de l’Alliance. Alors ils l’ont redressé à sa place. Le lendemain, à leur retour, le dieu était de nouveau à terre, seulement cette fois ses mains et sa tête étaient coupées. Dieu avait fait une sorte d’opération surnaturelle sur cette idole. Mais le fait est qu’ils associaient ce dieu à cet endroit. C’est le fait saillant. Mais Dieu est un esprit. Et ce qu’Il dit à la femme c’est, hé ! l’important n’est pas ici ou là-bas, parce que Dieu n’est pas ici ou là-bas. Il est Esprit. Il est Esprit.
Maintenant revenez à Jean 4 un instant, et voyons comment Il répond précisément à cette femme. Au verset 20 elle dit : « Nos ancêtres ont adoré sur cette montagne, et vous dites d’aller à Jérusalem. » Je veux dire, où est Dieu ? Dieu est-Il ici, ou bien là-bas ? Je veux régler ma vie, alors où est-ce que je vais ? Ensuite, au verset 21, « ‘Femme,’ lui dit Jésus, ‘crois-moi,’ » je te dis la vérité, « ‘l’heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.’ » Or, cette phrase est si chargée que vous pouvez l’interpréter par une sorte de pensée télescopique. Si vous la prenez individuellement, si vous la prenez individuellement, elle pourrait dire, « Femme, tu es sur le point d’entrer en relation avec Dieu par moi, ce qui fera que tu n’adoreras plus Dieu dans aucun de ces lieux, mais dans ton cœur. » Historiquement, elle pourrait vouloir dire : le moment approche où la destruction de Jérusalem fera disparaître ce lieu, et de toute façon, vous n’avez rien sur cette montagne. Elle pourrait être prise dans son sens le plus large possible, alors Il dit : J’apporterai une telle œuvre de rédemption sur la croix du Calvaire, qu’elle supprimera tout ce qui est associé à l’ancienne alliance, que ce soit vrai ou faux. Et on peut l’interpréter de toutes ces manières.
Mais je pense réellement qu’Il dit : ‘Femme, la fin de tous ces systèmes arrive très rapidement.’ Dans un sens très concret, Jésus dit au verset 23 : « Mais l’heure vient, et elle est déjà là. » C’est une phrase fascinante. C’est du futur, et pourtant présent. Que voulait-Il dire, ‘elle vient, et elle est déjà là ‘ ? Il disait : Je me tiens à la transition, et dans une main, j’ai l’ancienne alliance, et dans l’autre j’ai la nouvelle alliance. L’heure vient, et elle est déjà là parce que me voici, au moment où celle-ci est passée, et où la nouvelle alliance est là. Et ici, ou plutôt, dans cette nouvelle alliance, il n’y a plus de lieu, il n’y a pas de Jérusalem. Et pour s’assurer que personne ne se méprendra, en 70 après Jésus-Christ, Dieu a simplement éliminé Jérusalem, l’a simplement effacée.
Ainsi donc, l’adoration est l’adoration de Dieu en tant qu’Esprit ; et en tant qu’Esprit, Il est partout. Il est partout. Et écoutez ceci : Il est partout disponible pour un vrai adorateur, partout. Il prédit la fin du système cérémoniel, et je pense qu’Il l’a merveilleusement mis en scène dans un seul immense évènement paroxysmique, qui s’est passé quand Jésus est mort sur la croix. Qu’est-ce que c’était ? Qu’est-il arrivé au voile du temple ? Il s’est déchiré du haut jusqu’en bas, et tout le système était terminé. Le saint des saints est visible. Le système cérémoniel est terminé. Et je pense que c’est ce que notre Seigneur avait réellement à l’esprit quand Il parlait à cette femme.
Dans Hébreux 10, verset 19, comme l’exprime ce livre magnifique, c’est à cause de l’œuvre de Christ que nous avons un nouveau genre d’adoration. C’est si beau. Le dixième chapitre en parle au verset 4 : « Il est impossible que le sang de taureaux et de boucs enlève les péchés. » Le système des sacrifices ne pouvait le faire. D’aucune manière ! Mais j’aime ceci, d’abord le verset 11 dit : « Tout prêtre offre fréquemment les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais enlever les péchés. » Puis au verset 12, « … tandis que Christ, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu. » Que veut dire « Il s’est assis ? » Ça veut dire qu’Il s’est assis parce que son œuvre est quoi ? Achevée ! Et au verset 14 : « En effet, par une seule offrande il a conduit à la perfection pour toujours ceux qu’il rend saints. » Et le verset 16 dit : « Voici l’alliance que je ferai avec eux, … je mettrai mes lois dans leur cœur… Je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs fautes. Or là où il y a pardon des péchés, il n’y a plus à présenter d’offrandes pour le péché. » Exact ? Donc le système sacrificiel a pris fin quand Christ est mort. Il a tout amené à la perfection.
Verset 19 (version Colombe) : « Ainsi donc, » - ainsi donc ? Pourquoi y a-t-il cet « ainsi donc ? » Pour faire la transition ! À cause de ce que Christ a fait. « Frères, nous avons l’assurance d’un libre accès au sanctuaire, » (version Colombe). Oh-là ! aucun Juif n’oserait s’approcher du sanctuaire par crainte de mourir. Il dit ici, d’entrer. Mais attention, le verset 20 dit : « Cette route nouvelle est vivante. » Pas la route morte des animaux morts, pas la route ancienne des cérémonies, mais une route nouvelle et vivante, « Il l’a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire de son propre corps. De plus nous avons un souverain prêtre établi sur la maison de Dieu. Approchons-nous donc… » N’est-ce pas génial ? Approchons-nous.
Vous voyez, c’est de nouveau à cause de l’œuvre du Christ sur la croix que nous devenons un peuple d’adorateurs. Ce n’est pas au Mont Garizim. Ce n’est pas à Jérusalem. Ces vieux systèmes de sacrifices sont finis, et il n’y a plus de place aujourd’hui pour une élite spéciale de prêtres. Il n’y a pas de place non plus aujourd’hui pour des autels, des messes sacrificielles, des cierges allumés ou de vapeurs d’encens. Ça, c’est importé du Judaïsme et du paganisme, en ignorant la nouvelle route vivante et le sacerdoce de tous les croyants. Ce système a pris fin.
Donc, notre Seigneur dit : « Femme ce n’est pas ici le lieu pour adorer. On n’adore pas ici. Ce qui importe c’est qui tu adores. N’est-ce pas ? C’est celui que tu adores. Et tout d’abord, on adore Dieu en tant qu’Esprit. Il est Esprit.
Souvent les gens disent : que penser de là où la Bible dit que le bras de l’Éternel n’est pas trop court pour sauver, que ses yeux parcourent la terre, le Seigneur n’est pas sourd pour ne pas entendre, Il étend sa main droite et toutes ces choses ? C’est ce qu’on appelle des anthropomorphismes : ça parle de Dieu en termes humains et physiques, sans lesquels on ne pourrait jamais comprendre de quoi Il parle, parce que tout ce que nous pouvons percevoir c’est que si quelqu’un voit, c’est qu’il doit avoir des yeux. Exact ? C’est vrai, si l’Écriture disait « Dieu regarde la terre avec un autre mot inconnu, comme « burgess », On n’aurait pas compris de quoi on parle. Alors on emploie le mot « yeux » pour qu’on comprenne que les yeux voient. Certains pensent que Dieu est un homme à cause de ça. Mais ils ont tort. Vous savez, la Bible dit aussi qu’Il nous couvre de ses ailes. On pourrait en conclure qu’Il est un oiseau. Et si on pousse l’image assez loin, on sera dans la confusion, puisque parfois Il est un lion, d’autres fois Il est un agneau. Et parfois Il est un lys. Tous ces termes sont anthropomorphiques.
Vous direz : Bon, John, comment pouvez-vous dire que Dieu devait être adoré en Esprit partout alors qu’ils avaient le temple ? Écoutez-moi : le temple n’était qu’un symbole de résidence présent et de localisation pour stimuler une adoration comme mode de vie. Comprenez-vous ça ? Si vous ne comprenez pas ça, vous passez à côté de tout le but du temple. Les temples sont des symboles, pas des réalités. Bon, direz-vous, la gloire de Dieu ne résidait-elle pas entre les ailes du chérubin et au-dessus du propitiatoire, de l’Arche de l’Alliance et dans le Saint des Saints ? Certainement ! Mais pensez-vous que Dieu n’était que là, ou qu’Il n’était que ça ? Que tout était enfermé là ? Seulement à rester dans cette petite tente ? Non ! C’était le symbole de sa présence. Et seuls les Juifs ignorants enfermaient Dieu uniquement dans le temple.
Les Assyriens appelaient le Dieu d’Israël, Dieu des montagnes, parce que leurs dieux étaient les dieux des plaines. Et ils pensaient que le Dieu des Israélites vivait dans les collines et que leurs dieux vivaient dans les plaines. Et certains païens pensaient que leurs dieux vivaient dans les vergers, particulièrement pour eux. Notre Dieu a toujours été en Esprit partout. Et la seule raison d’avoir un temple était afin de stimuler l’adoration de sa personne partout. Il peut s’exprimer à un endroit. Il peut se révéler à un endroit. Par exemple, très souvent Dieu rencontrait l’un des patriarches dans un lieu particulier, et le patriarche y bâtissait un autel, n’est-ce pas ? Mais ce n’est pas parce que Dieu est à un endroit, à un moment donné, pour une raison spéciale, qu’Il n’est pas en même temps partout ailleurs. Non, le temple n’était là que pour stimuler une vie consacrée à l’adorer. Donc peu importe où vous adorez. Peu importe même quand vous adorez. En fait l’apôtre Paul dit, « Je vous le dis, vous n’avez plus besoin de nouvelles lunes, de jours de fêtes, de jours de sabbats et le reste, » Galates 4 :10, Colossiens 2 :16 ; ce n’est pas important. Dieu est Esprit, et Il faut l’adorer de manière spirituelle.
Ainsi, mes amis, nous revenons simplement à ces bases, et je vais m’arrêter ici. Mais je pense que tant de gens parmi nous pensent que toute notre responsabilité se résume à adorer Dieu quand nous venons ici. Ce n’est pas vrai. Et je pense que nous avons enfoncé le clou suffisamment, j’espère, ce matin. Mais l’adoration n’est pas quelque chose qui se passe seulement parce que vous êtes en ce lieu. Or, nous essayons de mettre l’accent là-dessus en évitant d’avoir tout un fatras de matériel sanctifié suspendu partout, un paquet de symboles de tout ou n’importe quoi : des vitraux colorés, et tout ça, pour que vous pensiez que c’est ici que Dieu vit. Il ne vit pas ici. Vous ne pouvez confiner votre adoration ici. Oui, Dieu est présent de manière unique parmi son peuple, et nous l’aborderons par la suite, et je vous montrerai certaines choses qui, je pense, sont vraiment réjouissantes. Dans deux semaines, à peu près, à partir d’aujourd’hui. Mais nous ne venons pas seulement ici parce que Dieu est ici, pour adorer Dieu ici. Dieu est partout, et nous devons l’adorer partout. C’est pour ça que j’ai dit ce matin que vous devez avoir une vie d’adoration, et alors, quand vous venez vous joindre à cette assemblée, la louange devient le débordement d’une vie d’adoration. Dieu est Esprit, et nous devons l’adorer comme Esprit. Inclinons-nous dans la prière.
Seigneur, voilà de si profondes vérités qu’elles semblent dépasser la perception de nos petits esprits. Et, Seigneur, il semble que nous n’arrivons pas toujours à parler de tout ce que nous avons à cœur de partager, mais merci de nous avoir montré ce que tu as choisi de partager avec nous. Nous voulons t’adorer. Nous ne voulons pas nous fixer sur des symboles, mais sur une réalité, le Dieu vivant, l’Esprit vivant. Nous voulons adorer le glorieux Esprit, le Dieu qui vit éternellement. Puissions-nous nous souvenir que tu es partout. On ne peut t’échapper. Il ne s’agit pas d’une convenance, comme si on pouvait te mettre quelque part, venir pour être dans ta présence quand nous voulons, et te quitter quand nous n’en avons plus envie. Mais nous sommes toujours dans ta présence. Puissions-nous véritablement t’adorer. Notre adoration, ô Dieu, est alors exclusive. Comme notre Seigneur l’a dit, « Nous t’adorons, toi seul. » Et dans un sens, c’est inclusif ; c’est-à-dire que ça se passe partout, en tout temps, puisque nous sommes toujours dans ta présence. Comme Paul dit : « Tu es celui en qui nous avons la vie, le mouvement et l’être. » Alors, Père, puissions-nous t’adorer, non comme celui qui est confiné dans le temps ou dans des lieux, mais comme l’Esprit vivant et éternel, sachant que nous avons été rachetés pour adorer, et sans nier que Christ est mort pour nous, afin de faire de nous de vrais adorateurs, car ce sont ceux que le Père recherche. Amen.
FIN

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