
(Citations bibliques : Version Segond 21, sauf autre mention)
Ce soir, je voudrais que vous examiniez avec moi le chapitre 5 de Matthieu ; nous arrivons à la section qui débute au verset 21. Cette si importante section, qui est très mal comprise, souvent déformée et mal interprétée, nous occupera sur plusieurs semaines. Car les versets 21 à 48 contiennent des déclarations cruciales de notre Seigneur lorsqu’Il interprète la loi de l’Ancien Testament. Et Il traite six thèmes précis dans cette section.
Aujourd’hui, nous ne ferons que présenter le concept que notre Seigneur a à l’esprit dans ce passage, et dans les semaines suivantes nous parlerons en détail de chaque section particulière. Pour aujourd’hui, nous l’intitulerons simplement « L’Attitude derrière l’acte. » Nous ne parlerons pas du meurtre, qui est le premier thème. Nous ne parlerons que de l’impulsion générale, de l’attitude qui est derrière l’acte.
Or, la plupart des gens évaluent leur vie et la vie des autres selon l’apparence extérieure. 1 Samuel 16 :7 dit « L’homme regarde à ce qui frappe les yeux. » Jésus dit dans Jean 7 :24, « Ne jugez pas d’après l’apparence, mais portez un jugement juste. » Dans 2 Corinthiens 10, l’apôtre Paul dit, « Si quelqu’un se persuade qu’il est de Christ, qu’il se dise bien en lui-même que, comme il est de Christ, nous aussi nous sommes de Christ ».
Certaines personnes se recommandent elles-mêmes sur la base de leur apparence extérieure. Certains sont satisfaits de leur comportement extérieur. Certaines personnes en évaluent d’autres d’après ce qu’elles voient, ce qui est visible de leur comportement religieux.
Or, ceci est typique de l’homme déchu. Au fond, il se satisfait de ce qui se voit. Une dame m’a dit récemment dans une conversation, « Je suis très religieuse. Je fais beaucoup de choses pour ma religion. Je suis très active. Je suis une bonne personne qui fait du bien aux gens, spécialement à ceux qui viennent de l’Étranger. » Et elle continuait à essayer de me convaincre que Dieu était content de ce qu’elle faisait. Mais 1 Samuel 16 :7 dit, « L’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur. »
Dieu ne s’intéresse pas à l’extérieur autant qu’Il s’intéresse à l’intérieur. Et l’extérieur n’est valable que dans la mesure où il est représentatif de ce qui est à l’intérieur. Et, honnêtement, c’est la base du texte qui est devant nous. Dans Matthieu 5 :21-48, où notre Seigneur donne des normes pour vivre dans son royaume, où Il redéfinit et accentue encore la norme divine donnée dans la loi de Dieu, ce qu’il veut dire ici, c’est que l’intérieur est infiniment plus révélateur, infiniment plus important que l’extérieur. Ce que vous êtes à l’intérieur, c’est ce qui intéresse Dieu.
Jésus, ici dans le Sermon sur la Montagne, et en fait durant tout son ministère, met l’accent sur le fait que les cérémonies extérieures, les rites religieux visibles et certaines œuvres ne sont pas tout, et que Dieu s’intéresse au cœur. Et c’est précisément l’idée lancée par le verset 20. Regardez-le.
« En effet, je vous le dis, si votre justice ne dépasse pas celle des spécialistes de la loi et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. Or, les scribes et les pharisiens avaient une justice qui était externe. Et ce que Jésus dit, c’est que vous devez en avoir une qui la dépasse, qui est intérieure. Dieu s’intéresse à ce que vous êtes en réalité, non à ce que vous paraissez être. C’est l’intérieur qui est infiniment plus important que l’extérieur. C’est essentiellement ce que signifie le verset 20.
La justice des scribes et des pharisiens était un légalisme externe, cérémoniel, rituel, et hypocrite. Et la justice que Dieu exige est quelque chose d’intérieur. Et, soit dit en passant, cela a toujours été la préoccupation de Dieu. Ce n’est rien de nouveau. Jésus n’articule pas quelque chose qu’on ne savait pas. Dans 1 Rois 8 :39, l’Écriture dit, « Écoute-le du haut du ciel, de l’endroit où tu résides, et pardonne-lui. Agis et donne à chacun ce que mérite sa conduite, » - écoutez ceci, - « car tu connais le cœur de chacun ; (car toi, toi seul, connais les cœurs de tous les enfants des hommes.) » Ainsi dans ce verset, Dieu est tenu de répondre aux hommes, non sur la base d’actes extérieurs, mais sur la base du cœur, que Dieu seul connaît.
Dans 1 Chroniques 28 :9 – aussi dans l’Ancien Testament – l’Écriture dit, « Quant à toi, Salomon mon fils, connais le Dieu de ton père et sers-le avec un cœur sans réserve et un esprit bien disposé, car l’Éternel examine tous les cœurs et discerne toutes leurs intentions. » L’accent est le même. Dieu se préoccupe de l’intérieur, non de l’extérieur.
2 Chroniques 16 :9, « En effet, l’Éternel parcourt toute la terre du regard pour soutenir ceux dont le cœur lui est attaché sans réserve. » Psaume 7 :10, « …toi qui testes les cœurs et les reins, Dieu juste ! » Proverbes 16 :2, « Toutes les voies d’un homme sont pures à ses yeux, mais celui qui évalue les dispositions d’esprit, c’est l’Éternel. » Un homme peut justifier ses voies, mais Dieu évaluera son esprit.
Dans Jérémie 17 :10, Dieu dit, « Moi, l’Éternel, j’explore le cœur, j’examine les reins pour traiter chacun conformément à sa conduite, au fruit de ses agissements. » Et Apocalypse 2 :23, le dernier livre de la Bible, reprend le même principe. « … Je suis celui » - dit le Christ – « qui examine les reins et les cœurs, et je traiterai chacun de vous conformément à ses œuvres. »
Or la norme que Dieu a établie – et ceci, les amis, est vraiment crucial, - la norme que Dieu établit pour évaluer hommes et femmes est l’état du cœur. Le message est clair. Dieu se préoccupe du comportement extérieur, oui, absolument, oui, mais cela ne vaut que dans la mesure où il est le produit d’une justice intérieure, car Dieu évalue le cœur.
Or, cette puissante section des versets 21 à 48 nous appellera souvent à examiner nos cœurs. Notre Seigneur décrit ici les citoyens de son royaume. Tout d’abord Il donne une description de la nature essentielle d’un citoyen du royaume. Il a fait cela dans les 12 premiers versets du chapitre 5. Il a décrit le caractère d’un vrai croyant, d’un véritable enfant de Dieu, d’un vrai citoyen du royaume. Déjà au verset 3, ils sont pauvres en esprit. Ils pleurent sur le péché. Ils sont doux. Ils ont faim et soif de justice. Ils sont miséricordieux. Ils ont le cœur pur. Ils sont artisans de paix. Ils seront persécutés. Ils seront insultés. Mais il se réjouiront aussi.
Il nous a donné une description claire du caractère d’uncitoyen du royaume. Nous avons vu les immenses vérités dans les Béatitudes. Il nous a donné une norme d’excellence que la religion extérieure des scribes et des pharisiens était loin de pouvoir approcher. Les scribes et les pharisiens n’était pas pauvres en esprit. Ils ne pleuraient pas. Ils n’étaient pas doux. Ils n’avaient pas faim et soif de justice. Ils n’étaient pas miséricordieux. Ils n’avaient pas le cœur pur. Ils n’étaient pas artisans de paix. Toutes ces choses sont des attitudes intérieures. Toutes sont des parties du caractère. Les leurs étaient purement extérieures. Ils n’avaient aucune des qualités réelles d’un citoyen du royaume. Alors le Seigneur a donné les normes, les caractéristiques intérieures, pour distinguer ceux qui étaient véritablement ses enfants.
Ensuite, au verset 13 à 16, il continue à montrer comment ceux qui ont ce genre de caractère fonctionnent dans le monde. Et il a signalé deux choses. Ils deviennent sel, au verset 13, et ils deviennent lumière, au verset 14. Ceux qui vivent ainsi salent le monde, éclairent le monde. Ils sont le seul espoir pour la société. Ils sont la seule espérance pour que la vérité atteigne les perdus. C’est pourquoi Il a dit que c’est ce que Dieu exige. C’est un caractère interne. Et c’est ainsi que Dieu utilise les gens d’un tel caractère.
Or, à ce stade, Il montre comment ceux qui vivent selon ces principes sont rattachés à la loi de l’Ancien Testament. Pourquoi ? Parce que c’est primordial pour les Juifs qui l’écoutent parler. Car jusqu’ici, ce qu’Il a dit est révolutionnaire pour eux. Leur religion est purement externe, et Il a posé des axiomes qui ne sont pas courants dans leur compréhension de la religion. Donc leur question cette fois-ci est, « Tout cela est très bien, mais comment cela concorde-t-il avec l’Ancien Testament ? Quel rapport avec Moïse ? Quel rapport avec ce que les rabbins ont enseigné ? Comment est-ce lié au système de la loi traditionnelle à laquelle nous souscrivons ? »
Les Juifs à qui Jésus prêchait s’appuyaient si fort sur les enseignements se rapportant à leur propre loi judaïque, que notre Seigneur n’aurait pas pu sauter cette section. Il devait leur montrer comment c’était lié à leur système. Et c’est en fait le verset 20 qui est la clé. Il dit « La norme de Dieu est plus haute que la vôtre. Ce que vous connaissez maintenant comme norme de justice est inacceptable. »
Or, ils diront immédiatement, « Attends un peu. Nous obéissons à la loi de Dieu. » et dans le fond Jésus dit, « Je dois redéfinir la loi de Dieu pour vous, car elle s’est perdue au milieu de votre tradition. » Au point qu’en fait, - et je veux que vous saisissiez cela, - le judaïsme de l’époque s’éloignait beaucoup de l’authentique loi de l’Ancien Testament que Dieu avait donnée.
Donc Jésus dit essentiellement, au verset 17, « Je ne suis pas là pour détruire la loi. Je ne suis pas là pour détruire les prophètes. En fait, tant que le ciel et la terre n’auront pas disparu, pas une seule lettre ni un seul trait de lettre ne disparaîtra de cette loi. Et je ne tolérerai personne qui désobéirait à un seul des commandements de Dieu, mais ce que vous avez n’est pas la norme de Dieu. Ce que vous avez n’est pas la loi de Dieu. Alors je vais vous la redéfinir. »
Et, franchement, c’est exactement ce qu’Il fait dans tout le reste du chapitre 5, et dans les chapitres 6 et 7. Tous ces trois chapitres sont l’explication de Jésus sur ce qu’Il a dit dans les versets 17 à 20. Comment toute cette nouvelle information, comment ces béatitudes sont-elles liées à l’Ancien Testament ? Comment sont-elles liées au judaïsme présent à ce moment-là ? Quel rapport ont-elles avec ce que ces Juifs connaissaient comme leur système religieux ? Jésus a dit, « Ce n’est pas la loi de Dieu que j’abolis. Vous avez perdu la loi de Dieu au milieu de votre tradition, et je vais la remettre à sa place d’origine. » et c’est précisément ce qu’Il fait dans les chapitres 5, 6 et 7.
Maintenant, voyons comment Il s’y prend au chapitre 5. Regardez au verset 21. Et observez la répétition fréquente de cette phrase. « Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras point de meurtre ; celui qui commet un meurtre mérite de passer en jugement.’ Mais moi je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère mérite de passer en jugement. » Arrêtez-vous ici. Jésus dit, « Vous avez appris, mais moi je vous dis. »
Maintenant regardez au verset 27. « Vous avez appris qu’il a été dit, ‘Tu ne commettras pas d’adultère.’ Mais moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. » De nouveau, Il dit, « Vous avez appris, mais moi je vous dis. »
Regardez au verset 31. « Il a été dit : ‘Que celui qui renvoie sa femme lui donne une lettre de divorce.’ Mais moi, je vous dis : Celui qui renvoie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, l’expose à devenir adultère. » Même formule « Vous avez entendu qu’il a été dit, mais moi, je dis.
Encore au verset 33, « Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne violeras pas ton serment, mais tu accompliras ce que tu as promis au Seigneur. ‘ Mais moi je vous dis de ne pas jurer du tout. » Verset 38, « Vous avez appris qu’il a été dit, ‘Œil pour œil, dent pour dent.’. Mais moi je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre. »
Et pour finir, au verset 43, « Vous avez appris qu’il a été dit, ‘Tu aimeras ton prochain, et tu détesteras ton ennemi.’ Mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis. »
Maintenant écoutez, six illustrations spécifiques. Maintenant je voudrais que vous compreniez ceci. Nous allons les traiter séparément et vous allez les trouver absolument fascinantes, quand nous les verrons. Mais, simplement pour un survol, permettez que je vous dise ceci. Cette série est si importante qu’elle exige un examen consciencieux, et nous allons passer notre temps avec diligence et soin, pour examiner précisément chacun de ces principes concrets, provocateurs que le Seigneur nous donne et qui transformeront notre vie.
Ils sont vraiment très importants. Ils traitent du meurtre. Ils traitent de la luxure. Ils traitent du divorce. Ils traitent de ce que vous dites. Ils traitent de la vérité. Ils traitent des représailles. Ils traitent de l’amour pour les ennemis. Ils sont très concrets.
Mais pour commencer, vous devez savoir ceci. Ils suivent tous un schéma identique. Jésus dit, « Votre religion vous enseigne ceci, mais moi je vous dis. » Et voici ce qu’Il fait : Il ne se compare pas avec l’Ancien Testament. Il n’élève pas la norme plus haut que la loi de Dieu. Il ne parle pas de ce que Moïse a dit. Il ne parle pas de ce que l’Ancien Testament disait. Il ne parle pas de ce que Dieu a dit. Il parle de ce que leur système religieux leur a enseigné. Il dit : « Vos normes sont trop basses. Vous ne vous souciez que du meurtre. Mais Dieu regarde au cœur en disant, « S’il y a là de la haine, c’est la même chose.’ Vous ne vous souciez que de fornication. Dieu dit : ‘S’il y a de la luxure dans le cœur, c’est la même chose.’ Vous voyez, les normes de Dieu sont une affaire d’attitude. Vous ne vous occupez que d’actes. » Voilà la différence.
Jésus a dit, « Aux yeux de Dieu, ce n’est pas que celui qui commet un meurtre qui est coupable, mais celui qui se met en colère est tout aussi coupable, et tout autant passible de jugement. » Jésus disait qu’aux yeux de Dieu, ce n’était pas que celui qui commettait un acte d’adultère qui était coupable, mais celui qui laissait des désirs impurs prendre racine dans son cœur. Jésus disait qu’aux yeux de Dieu, ce n’est pas celui qui se parjure, mais quiconque dont la parole n’est pas tenue de manière absolue. Jésus disait qu’aux yeux de Dieu, non seulement c’est mal de divorcer sans lettre de divorce, mais c’est mal aussi de divorcer sans raison valable. Jésus disait qu’aux yeux de Dieu, non seulement il doit y avoir de la justice, mais également de la miséricorde. Jésus disait que non seulement nous devons aimer notre prochain, mais Dieu dit que nous devons aimer nos ennemis.
Et ce qu’Il fait, c’est établir la liste de la loi, l’époussetant des fioritures traditionnelles de la confusion rabbinique, en l’élevant là où elle doit être en disant, « Vous ne pouvez pas vous justifier facilement sur la base des apparences extérieures, parce que vous n’auriez pas tué, ou parce que vous n’auriez pas commis d’adultère, ou parce que vous n’auriez pas divorcé, ou que vous ne vous seriez pas parjuré, ou parce que vous auriez fait ce qui était juste, ou parce que vous auriez aimé votre prochain. Cela ne suffit pas. Tout cela n’est qu’extérieur. Ce que Dieu recherche, c’est ce qui est à l’intérieur. »
Or, en choisissant ses illustrations, Il fait très attention. Tout d’abord, Il choisit deux commandements de Moïse, du décalogue, les dix commandements. Tu ne tueras point. Tu ne commettras pas d’adultère. Ensuite, Il choisit deux autres commandements sociaux plus larges, tirés d’autres passages des écrits mosaïques. Des relations sociales.
Il commence par les très solides dix commandements. Il élargit aux relations sociales, et pour finir Il va encore plus loin pour parler du sujet général de l’amour. C’est presque comme s’il y avait là une ascension. Il dit que tout commence aux fondations de la vie : le meurtre et le mariage, l’organisme, l’individu, le mariage en tant qu’institution. Tout commence là. Tu ne tueras pas. Tu ne commettras pas d’adultère. L’un est le droit de l’individu, et l’autre est la définition fondamentale du système social. Dieu a des normes déjà ici. Et ce ne sont pas que des normes de conduite, selon ce que vous faites, mais ce que vous pensez.
Et à partir de ces bases, Il passe à un ensemble de relations sociales et Il parle de sujets comme la vérité, la justice et l’honnêteté. Et finalement, il passe à l’attitude la plus large possible qu’est l’amour. Il y a donc ici une progression triple du plus bas vers le plus haut. Il commence par une relation d’un individu à l’autre. Puis dans une famille, avec le mariage. Et il élargit vers toute la catégorie de la vérité, avec l’amour, la justice et l’honnêteté. Et finalement la catégorie de l’amour, qui atteint non seulement votre prochain, mais votre ennemi.
Et Il dit que dans toute la vie humaine, de l’individu dans sa sainteté, à la famille, aux relations sociales, au monde large de nos ennemis, nous devrions nous caractériser par la justice intérieure. Et votre système religieux n’a pas cette définition. Par conséquent, votre justice, pour plaire à Dieu, « doit dépasser la justice des scribes et des pharisiens. » La leur est strictement extérieure.
Ainsi donc, le Seigneur Jésus-Christ n’est pas – ne le pensez pas une seule seconde – venu abolir la loi de Dieu. Il est venu dépouiller la loi de Dieu des fioritures rabbiniques, pour la dénuder, la purifier comme elle était quand Dieu l’avait donnée, et l’élever là où elle était à l’origine. Toujours, Dieu s’est préoccupé des attitudes, toujours. Ce n’est rien de nouveau. Mais le peuple d’Israël a abaissé la norme, puis s’est justifié par ce qu’il ne faisait pas, alors que son cœur était rempli de meurtres, plein de luxure, plein de mensonges, plein de haine plein de colère. Il se voyait comme juste car il avait abaissé la norme pour l’adapter à ses capacités. Jésus l’a élevée jusqu’au niveau où elle devait être.
Et ce que notre Seigneur dit est ceci. Les pensées sont aussi importantes que les actes. C’est pour cela que personne ne peut être justifié par lui-même. Peut-être que vous ne commettez pas les actes, mais si vous en avez la pensée, vous êtes condamné. C’est ce qu’Il dit. C’est littéralement ravageur pour les pharisiens. Il dit, « Je n’accepte pas ce que vous faites extérieurement. Votre cœur est pourri. »
Et plus tard dans Matthieu 23, Il dit, « Extérieurement vous êtes blanchis à la chaux. Intérieurement vous êtes comme une tombe remplie d’ossements. » Ainsi donc, un homme ne doit pas être jugé par ses actes mais plutôt par ses désirs ; une femme ne doit pas être jugée par ses actions, plutôt par ses attitudes. C’est différent des normes du monde. Pour les scribes et les pharisiens, vous voyiez qu’un homme ou une femme était justes s’ils n’avaient jamais fait ce qui était défendu. Ils ne s’occupaient pas de leurs pensées. Ils ne s’occupaient pas de leurs attitudes. Mais Jésus disait, « Un homme est juste s’il ne désire jamaisce qui est défendu. »
Patrick Fairbairn dit, et cela vaut la peine de le lire, écoutez. « Dans la révélation de la loi, il y avait un fond de grâce qu’on reconnaissait dans les paroles de la préface des dix commandements et des promesses de grâce et de bénédiction, également mélangées aux sévères interdictions et injonctions dont ils sont composés. Et à l’inverse, dans le sermon sur la montagne, alors qu’il donne la priorité et la prééminence à la grâce, comme dans les béatitudes, c’est loin d’exclure le côté plus sévère du caractère et du gouvernement de Dieu. En effet, dès que la grâce s’est déversée dans une suite de béatitudes, apparaissent les sévères exigences de la justice et de la loi. » Écoutez bien.
Dieu ne dit pas, « Tu es chrétien. Tu es libre. Fais ce que tu veux. » Dieu dit, « Tu es un enfant du royaume. Alors la norme est élevée pour toi, pas abaissée. » Les normes sont toujours là. Dieu n’a pas changé. Et Dieu examine le cœur pour voir les attitudes.
Regardez un instant avec moi 1 Corinthiens, chapitre 4, 1 Corinthiens 4. Je voudrais seulement faire quelques commentaires. Verset 3, un passage clé. Écoutez ce qui est dit. « Pour ma part, » - dit Paul, il parle ici de son ministère, du fait que Dieu en a fait son serviteur et un gérant, et il sait que les Corinthiens le critiquent. Alors il dit, « Pour ma part, il m’importe très peu d’être jugé par vous ou par un tribunal humain. Bien plus, je ne me juge pas non plus moi-même. » Arrêtez-vous là un instant.
Paul dit, « Voilà, je ne me permettrais pas de faire moi-même une évaluation humaine. Je ne le ferai pas. Ni pour vous ni pour moi. » Je peux m’identifier à cela. Car j’ai tendance à avoir un a priori en ma faveur, pas vrai ? Et vous aussi. Parfois des gens viennent me dire, oh, vous savez, des compliments, des paroles gracieuses, de gentils mots, et je les apprécie. Mais quant à moi, la manière dont vous m’évaluez a peu de valeur.
« Peu m’importe que vous m’évaluiez négativement, ou positivement. Je ne pense pas nécessaire de répondre à mes critiques, et assurément je ne veux pas croire ceux qui sont aimables. C’est peu de chose. Je ne me juge même pas moi-même. Pourquoi ? Parce que vous, que vous soyez critiques ou aimables, ou que je sois critique ou aimable, je ne connais pas les secrets du cœur. »
J’en sais un peu plus que vous, mais je n’ai pas tout le tableau. Car même quand je me justifie, ce n’est que parce que mon rapport est incomplet. Alors, au verset 4, Paul dit, « Ma conscience, il est vrai, ne me reproche rien, » - « je veux dire, j’ai tout examiné et je ne trouve rien de faux, » - mais je ne suis quand même pas justifié – « bien que je ne voie rien de faux, cela ne me justifie pas » - celui qui me juge, c’est le Seigneur. »
Je peux voir ce qui est extérieur. Comme vous pouvez le voir. Vous pouvez dire, « Oh, du dehors, tout est bien, extérieurement c’est magnifique, tout va bien. » Ou bien, de l’extérieur vous pouvez paraître mauvais. Vous pourriez dire « Oh, là-là, untel dévie gravement ! Regardez tout ce qu’il fait ! Il est vraiment loin du droit chemin ! »
Je n’oublierai jamais une période où j’étais à l’université, et j’étais à un endroit où il y avait tant de règlements qu’on ne pouvait même pas les lire tous en une année. Il y avait tant de règles que vous pouviez les transgresser sans même savoir qu’elles existaient. Ils faisaient circuler des livres là-dessus. Et je me souviens d’une fois où un gars a été appelé à la cour supérieure de cette école, et on lui a dit, « Vous avez enfreint la règle principale. Nous vous avons vu quitter le campus dans votre voiture avec une blonde vêtue d’une robe bleue à côté de vous. Où alliez -vous ? »
Or, dans cette affaire, il était interdit d’aller quelque part avec une fille. On ne pouvait pas quitter le campus en voiture. C’était un crime horrible de premier ordre. À quoi le jeune homme a donc répondu, « C’était mon sac à linge sale bleu, et un linge jaune pendait en partie à l’extérieur. » Entre temps, la rumeur s’était répandue depuis longtemps qu’un jeune se baladait en voiture accompagné d’une blonde en robe bleue.
C’est peu de chose, franchement, selon comment on voit le tableau. C’est peu de chose, que ce soit une critique ou un compliment. C’est peu de chose que je me justifie moi-même. C’est le Seigneur qui me juge. « C’est pourquoi, » - dit le verset 5 – « ne portez aucun jugement avant le moment fixé, avant le retour du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il dévoilera les » - et je change un mot – « motivations des cœurs. » Vous voyez ? Vous pouvez vous arrêter ici. C’est le point important.
Quand Dieu fait un jugement juste, Il juge la motivation. Il juge l’intérieur. Vous pouvez être quelqu’un qui avance dans la vie sans jamais frapper personne. Vous n’avez jamais tué personne, vous ne vous êtes jamais battu avec quiconque, mais intérieurement vous bouillonnez de colère. Vous pouvez être quelqu’un qui n’a jamais été infidèle dans son mariage, mais fréquemment vous cultivez les pensées de l’adultère. Vous êtes peut-être quelqu’un qui ne s’est jamais parjuré dans un tribunal, et pourtant vous ne tenez pas toujours parole. Vous n’allez pas toujours jusqu’au bout, et dans votre cœur, vous dites des choses que vous n’avez pas l’intention de faire. C’est cela que Dieu regarde. Vous avez si fortement envie de faire quelque chose, et de toute votre vie vous ne le ferez jamais. Et Dieu dit que c’est comme si vous l’aviez fait. Et Dieu juge les mauvais désirs.
Alors, voyez-vous, Jésus frappe littéralement ces pharisiens en plein visage. Leur cœur était mauvais alors que leurs actes étaient religieux. Et Dieu regarde au cœur. Patrick Fairbairn dit encore, « Les scribes et les pharisiens de cette époque avaient complètement retourné l’ordre des choses. Ils étaient si charnels et imbus de justice que cela les avait conduits à faire monter les préceptes liés aux ordres cérémoniels jusqu’aux places les plus hautes, et à rejeter à l’arrière-plan les devoirs inculqués dans les dix commandements. » Ils ne s’occupaient que de l’extérieur. L’état du cœur n’était pas leur souci, mais Jésus s’en souciait.
Regardez notre société. Elle le fait tout le temps. Oh, tel et tel est une bonne personne. Oh, tel et tel est si charitable. Nous l’entendons tout le temps. Mais il n’y a que Dieu qui sache ce qui se passe à l’intérieur. Dieu seul sait ce qui motive ce que nous faisons.
Or la déclaration clé ici, comme nous l’avons vu – revoyons le texte de Matthieu 5. La phrase clé que nous avons vue, et que nous verrons tout le long est, « Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens, » verset 21. Il y a une petite variante dans la forme, mais c’est essentiellement la manière dont se présentent ces six incidences. Dans l’une ou l’autre, c’est abrégé, mais en général c’est la même chose.
Or, il y a deux raisons possibles à cela. Je voudrais que vous remarquiez ceci, une petite étude biblique peut vous être utile ici. On pourrait lire, « Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens, » ou bien, « par les anciens. » Ce pourrait être l’un ou l’autre. Si c’était « aux », cela pourrait faire référence à la Bible, la loi de Moïse, l’Ancien Testament. « Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens. » Mais « vous avez appris qu’il a été dit par les anciens, » indique que ce n’est pas la Bible qui parle au peuple, mais quelqu’un de l’antiquité, un peuple ancien qui parle, « par les anciens. »
Honnêtement, « par les anciens » est la traduction correcte. Je pense que l’Authorized Version anglaise a raison d’utiliser cette forme pour plusieurs motifs. Je ne pense pas qu’il faudrait que ça paraisse être la loi de Moïse. Jésus ne dit pas, « Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens par Moïse ou par Dieu, mais moi je vous dis ceci, » car alors Il contredirait Dieu. Il contredirait Moïse. Il contredirait l’Ancien Testament. Évacuerait la loi. Évacuerait les prophètes. Et ce serait ridicule puisqu’au verset 17 Il a précisément dit qu’Il n’allait pas le faire. Donc ne n’est pas à Moïse ni à la loi qu’Il fait référence.
Soit dit en passant, si c’était Moïse, je pense qu’Il aurait dit, « Vous avez appris que Moïse a ordonné, » ou bien, « Vous avez appris qu’il est écrit, « car c’est ce qu’Il a dit au chapitre 4 trois fois, en se référant à l’Ancien Testament. Et au chapitre 8 de Matthieu, quand Il parle de l’Ancien Testament, Il dit « Moïse a prescrit. » Donc sa manière de se référer à l’Ancien Testament dans les 8 premiers chapitres de Matthieu est, « Moïse a dit », ou bien, « Il est écrit. » Cette phrase n’est pas utilisée pour se référer à l’Ancien Testament.
Et, à propos, les rabbins étaient appelés « pères de l’antiquité », ou « hommes d’il y a longtemps. » C’était une appellation courante pour les rabbins, et c’est à cela que notre Seigneur se rapporte. « Vous avez appris qu’il a été dit par les anciens rabbins. » Autrement dit, c’est une désignation qui se rapporte à leur enseignement oral qui glosait sur la vraie loi de Dieu, qui ajoutait leurs propres pensées à la révélation de l’Ancien Testament. Ainsi Jésus ne contraste pas le Nouveau Testament avec l’Ancien Testament, Il ne contraste pas sa Parole avec la Parole de Dieu, mais avec la parole des rabbins, et avec leur interprétation traditionnelle qui avait été donnée au peuple.
Maintenant permettez-moi de vous l’illustrer. Martyn Lloyd-Jones utilise ceci, et je pense que c’est une bonne illustration. La situation des Juifs de cette époque est fascinante. Maintenant écoutez. Elle ressemble remarquablement à celle de la population de la Réforme. Que je vous dise en quoi. Au temps de la Réforme, avant qu’elle s’enracine vraiment, les Écritures n’étaient pas traduites dans les langues des peuples, en anglais par exemple.
En entrant dans une église catholique, la messe catholique – qui englobait, jusqu’à la Réforme, tout le monde religieux chrétien – toute la messe se passait en quelle langue ? En latin, en latin. Donc on allait là et on s’asseyait. Il n’y avait pour ainsi dire aucune Bible entre les mains des gens. Et ce qui était lu par les prêtres se lisait en latin. Personne ne comprenait. Personne ne le lisait. Ensuite les prêtres expliquaient ce texte latin et les gens ne faisaient que croire tout ce que le prêtre disait, car ils n’avaient rien sur quoi le juger. Ils ne pouvaient lire le latin. Ils ne pouvaient pas l’interpréter. Alors ils acceptaient ce que le prêtre disait.
Ainsi des siècles se suivirent, et l’Église catholique a développé le système qui n’a jamais été examiné par les gens. Tout simplement parce qu’ils n’avaient pas de Bible dans leur langue. Alors ils acceptaient les interprétations des prêtres et la conformité au système de Rome.
Ce que la Réforme a fait de plus important, ce fut d’apporter la Bible au peuple. Elle a mis la Parole de Dieu entre les mains des gens. En se mettant à lire l’Écriture, ils ont commencé à voir le système erroné, le faux enseignement, la mauvaise interprétation de l’évangile, qui leur avait été donné depuis des siècles, des siècles et des siècles. Et la vérité de l’évangile a secoué les années sombres, et le christianisme tel que nous le connaissons aujourd’hui, est né de là. Et aujourd’hui nous avons la Bible. Et nous pouvons vérifier tout faux système car nous aussi nous pouvons le comprendre.
Eh bien, c’est exactement ce qui se passait à l’époque de notre Seigneur. Écoutez : Lorsqu’Israël était parti en captivité à Babylone, quand ils sont allés dans la captivité babylonienne, ils y sont restés soixante-dix ans. Et durant ces années, nous disent les historiens, la plupart avaient perdu leur langue hébraïque. Ils cessèrent de parler hébreu. Ils se mirent à parler une langue connue comme l’Araméen. Alors quand ils sont revenus de captivité, ils parlaient araméen. À l’époque de Jésus, on parlait araméen. Jésus enseignait, probablement, en araméen.
Et bien sûr, le Nouveau Testament fut rédigé en grec. Mais les gens, le peuple juif, parlaient araméen. La plupart était totalement ignorants de l’hébreu, comme le peuple juif l’est actuellement en majorité. Alors les rabbins arrivaient ; ils lisaient l’hébreu, que le peuple ne comprenait pas. Les rabbins l’interprétaient. Les gens ne pouvaient pas non plus discuter puisqu’ils ne savaient pas ce qui était dit. Alors ils se sont bâti tout un système basé sur l’ignorance du peuple au sujet du texte hébreu.
Et alors, quand le Seigneur dit « Vous avez appris qu’il a été dit par les anciens, » Il dit, « La religion que vous avez est la tradition orale des rabbins, non la Parole Écrite de Dieu, » vous voyez ? Il est très critique. Les embellissements, les traditions, les interprétations, les omissions et additions, tout le non-sens qui a été ajouté et qui est devenu la Mishna, la codification de la loi orale, le Talmud, et tout le reste, qui a calfeutré la vérité de Dieu dans l’obscurité.
Jésus dit, « Voilà ce que vous avez appris. » Tout comme l’Église Catholique Romaine a enfermé la vérité en maintenant le people dans l’ignorance des Écritures, ainsi le people était ignorant des Écritures à l’époque des rabbins. Et parce qu’on ne parlait pas hébreu, on ne pouvait pas vérifier ce qu’on recevait.
Alors notre Seigneur arrive en disant, » Je suis venu pour dégager la loi de Dieu de toutes les chaînes des complications rabbiniques. » Et, plus remarquablement, Il s’attaque à l’accent qu’ils mettent sur les œuvres externes de justice. Alors Il dit, « Vous avez appris que les anciens ont dit, » puis Il dit au verset 22, « mais moi je vous dis » -Et, mes amis, ici Il se positionne en tant qu’autorité. C’est splendide. Il dit, « Je vous dis ce qu’est la loi de Dieu. » Et cela a littéralement secoué le peuple. Ils ne savaient comment réagir. Ils étaient sous le choc.
On disait de lui, « Il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les spécialistes de la loi. » Marc 1 :22. Dans Matthieu 7, comme Il terminait son sermon, on disait, « Il enseigne avec autorité, et non comme les spécialistes de la loi. » On le dit deux fois. Personne ne croyait qu’Il pouvait se lever et dire ces choses. Ils étaient choqués de voir quelqu’un se placer à égalité avec la loi de Dieu. Quelle audace !
Voyez-vous, les Juifs pensaient que cette loi traditionnelle, qu’ils croyaient être la loi de Dieu, était si sacrée. Philon disait, par exemple, « Seuls les décrets de Moïse sont éternels, inchangeables, immuables. » Les rabbins disaient, « Ceux qui nient que la loi vient du ciel n’ont aucune part dans le monde à venir. » Donc ils croyaient que c’était la seule loi, et que la destinée éternelle dépendait de cette loi. Et voilà Jésus qui arrive en disant, « Moi je vous dis ceci, » et Il n’a jamais cité de rabbin, Il n’a jamais cité un groupe de rabbins, Il n’a jamais rien cité d’autre que ses propres déclarations faisant autorité, et ils en étaient absolument choqués.
Savez-vous quel est le premier acte qu’on fait dans une synagogue ? S’il vous arrivait, un Sabbat, d’entrer dans une synagogue au temps de Jésus pour adorer, la première chose qu’on faisait pour commencer un office, après être entré et vous être assis – les hommes d’un côté et les femmes de l’autre – un homme allait devant, il prenait dans ses bras tous les rouleaux de l’Ancien Testament, et il marchait tout autour de la synagogue, tout autour, en silence, pour que toute l’assemblée révère la loi de Dieu. Et Jésus se lève en disant, « Moi je vous dis » - et cela les a anéantis.
Qui es-tu ? Les prophètes ont toujours dit, « Ainsi parle l’Éternel. » Les rabbins disaient, « Il y a un enseignement qui dit que… » Mais Jésus dit, « Moi je vous dis. » Et William Barkley dit, « Une seule des deux choses doit être vraie. Soit Jésus est fou, soit Il est unique. Soit c’est un mégalomane, ou alors Il est le Fils de Dieu. Personne d’ordinaire ne pourrait prétendre ce qu’Il prétendait. » Il se réclame de l’autorité de Dieu. C’est atterrant. Et il dépouille tout l’inutile et élève à nouveau la loi de Dieu à sa place légitime.
Maintenant, permettez que je termine cette introduction en résumant les principes clés qu’Il enseigne dans le passage. Principe numéro un – et je veux que vous vous souveniez que ce sont ces choses que Jésus a à l’esprit dans toute cette section. Numéro un, c’est l’esprit de la loi qui est la priorité, non la lettre. C’est l’esprit de la loi qui est la priorité, non la lettre. La loi, mes amis, n’est pas mécanique. Voilà ce que Jésus dit.
Elle n’est pas seulement fonctionnelle. C’est de l’intérieur que Dieu se préoccupe. Vous pouvez être tout blanc extérieurement, et une tombe misérable et vile à l’intérieur. Ce n’est pas la lettre. La lettre tue. C’est l’Esprit qui vivifie. Dieu ne regarde pas l’extérieur. Il recherche des cœurs transformés. Les scribes et les pharisiens pensaient que parce qu’ils n’avaient pas tué, ils étaient en règle, mais ils haïssaient. Et que puisqu’ils ne commettaient pas d’adultères, ils étaient en règle, mais ils avaient de mauvaises pensées. Et leur religion était légaliste, fausse, une hypocrisie de la pire espèce qui condamne l’âme. Se conformer à la loi de Dieu est une affaire du cœur, pas seulement une affaire externe.
Oh, quelle leçon c’est pour nous, qui avons la même tendance à nous justifier ! Dans Luc 16 :15, « Vous, vous cherchez à paraître justes devant les hommes, mais Dieu connaît votre cœur. De fait, ce qui est très estimé parmi les hommes est abominable devant Dieu. » Les hommes et Dieu vous jugent différemment.
Vous savez, vous pouvez venir à l’Église de la Grâce, vous pouvez jouer un rôle, utiliser les bonnes paroles, faire les œuvres par la force de la chair, et vous voir comme justes à vos propres yeux et aux yeux des autres, tout en étant en abomination devant Dieu parce que votre cœur est rempli de corruption. Voilà ce qu’Il dit. C’est l’esprit de la loi qui est la priorité, non la lettre.
Deuxième principe, la loi n’est pas que négative, elle est aussi positive. La loi de Dieu n’est pas là que pour nous empêcher de faire certaines choses, son objectif réel est de nous conduire dans des attitudes justes. C’est quelque chose de positif. Vous n’êtes pas justifiés en ne faisant pas certains actes, mais vous êtes justifiés en pensant d’une certaine manière, en ayant une justice positive. Ils ne se souciaient que de ce qu’ils ne faisaient pas. Dieu s’intéressait à ce qu’ils faisaient intérieurement. Avaient-ils faim de justice ? Avaient-ils soif de justice ? Cherchaient-ils à être miséricordieux ? Avaient-ils le cœur pur ? Pleuraient-ils sur leur péché ? Étaient-ils pauvres en ce qui concernait leur esprit ? Étaient-ils artisans de paix ? Voilà ce qui intéresse Dieu. C’est un caractère spirituel. Positif, pas seulement négatif.
Troisième principe, la loi n’est pas une fin en soi. Compris ? La loi n’est pas une fin en soi. Elle a un objectif. Quel est le but de la loi ? Ce n’est pas qu’une fin en soi. Écoutez, les pharisiens disaient, « Le but de la loi est de glorifier les hommes si j’observe la loi. » regardez-moi, voyez comme je suis juste. Mais le but de la loi était de glorifier Dieu. Ne vous demandez pas, « Ai-je observé toutes les règles aujourd’hui ? »
Demandez-vous, « Ai-je glorifié Dieu dans mon esprit aujourd’hui ? Ai-je glorifié Dieu dans mes désirs, aujourd’hui ? Ai-je glorifié Dieu dans mes volontés et mes souhaits aujourd’hui ? Ai-je été totalement sans fausseté ? Ai-je eu un cœur pur, sans aucune pensée de mal, de colère ou de haine, d’amertume, de désirs charnels ou d’injustice ? Tout à la gloire de Dieu ? La fin de la loi n’est pas de me justifier. C’est ainsi que les pharisiens la voyaient. Elle est là pour glorifier Dieu.
Jean Calvin, dans son Institution Chrétienne fait cette déclaration magnifique. « Accordons-nous pour dire que, par la loi, la vie de l’homme est modelée non seulement pour l’honnêteté extérieure, mais pour la justice spirituelle intérieure. Bien que personne ne puisse le nier, très peu le remarquent dument. C’est ainsi parce qu’ils ne considèrent pas le législateur ; en effet c’est par son caractère que la nature de la loi doit être comprise. »
Écoutez, « Si un roi interdit, par un édit, la fornication, le meurtre ou le vol, j’admets, » dit Calvin, que celui qui ne commet pas de tels actes ne sera pas soumis à la peine. Ceci, puisque la juridiction du législateur mortel ne s’applique qu’à l’ordre politique extérieur. Mais Dieu, à l’œil de qui rien n’échappe et qui ne s’intéresse pas tant à ce qui apparaît qu’à la pureté du cœur, n’interdit pas seulement la fornication, le meurtre et le vol, mais aussi le désir charnel, la colère, la haine, l’envie, et la tromperie. Car puisqu’Il est législateur spirituel, Il ne parle pas moins à l’âme qu’au corps. » Fin de citation. Ce que Calvin veut dire, c’est que si vous pensez que les lois de Dieu ne sont qu’extérieures, alors vous ne connaissez pas le caractère de Dieu.
Un quatrième principe, Dieu seul peut juger les hommes. Dieu seul peut juger les hommes. Lui seul voit les secrets des cœurs. Il vous connaît. Il sait si vous êtes réellement un chrétien ou si vous jouez un rôle. Il sait si vous êtes en réalité un croyant charnel ou spirituel. Il le sait. Il sait si ce n’est qu’un affaire d’actions ou d’attitudes. Il sait si le cœur correspond à ce qui se voit à l’extérieur.
Seul Dieu connaît les secrets du cœur. Nous le lisons dans 1 Corinthiens chapitre 4. Dans Hébreux 4 :12, « La Parole de Dieu est vivante et efficace. » Et il est dit que « elle juge les pensées et les sentiments du cœur. Aucune créature n’est cachée devant lui. Tout est nu est découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. »
Dieu sait tout. Mais le verset suivant dit, « Nous avons un fidèle souverain grand prêtre sympathique, et approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d’obtenir compassion au moment opportun. » N’est-ce pas génial ? Dieu connaît nos cœurs. Il sait qu’ils sont pourris, mais Il se tient les bras grands ouverts comme un grand prêtre sympathisant, prêt à faire grâce et miséricorde.
Dieu seul peut juger le cœur. Et dites-moi, n’est-ce pas vrai ? Bien des hommes et des femmes peuvent tenir devant le jugement des hommes, mais tomberont-ils devant le regard pénétrant de Dieu ? Vous faites bien d’examiner votre propre cœur.
Un dernier principe, chaque personne reçoit l’ordre de vivre selon les normes divines. C’est cela. Chaque personne. Chaque personne reçoit l’ordre de vivre selon les normes divines. « Moi je vous dis, « si votre justice ne dépasse pas celle des spécialistes de la loi et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. » Le chapitre 5 se termine par « Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Chaque personne dans le monde doit vivre selon ces normes. Vous direz, « Vous devez plaisanter. » Non, je ne plaisante pas. Je ne plaisante pas. Vous voulez dire que je dois vivre selon cette norme, pur à l'intérieur en même temps que juste à l’extérieur ? Oui. Vous direz, « Mais je ne peux pas. » C’est exact. Vous avez tout à fait raison.
Et c’est pour cela que l’apôtre Paul a donné la solution dans Romains chapitre 3. Romains 3 :10, « Il n’y a pas de juste, » - que dit le reste du verset ? « Pas même un seul. »Vous direz, « John, Christ a établi une norme que je ne peux atteindre. » Alors Paul dit au verset 21, « Maintenant la justice de Dieu a été manifestée indépendamment de la loi. » Comment ? « C’est la justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. »
Avez-vous compris ? Vous ne pouvez pas être juste à ce point-là. Mais écoutez, Christ est juste à ce point, et Il donne sa justice à ceux qui croient. C’est-ce pas génial ? Dieu établit la norme. Vous ne pouvez l’atteindre. Et Dieu dit, « Mon fils n’est pas seulement le législateur, Il est également le Rédempteur, celui qui rend possible que tu vives à ce niveau. »
Mes amis, c’est quelque chose de fantastique. La norme est si haute que nous ne pouvons pas l’atteindre. Christ a atteint la norme et nous impute sa justice. Indépendamment de la loi, nous étions incapables d’accomplir la loi. Oh, quelle bénédiction !
Vous regardez votre cœur et vous dites que l’extérieur n’est pas si mal. L’intérieur est pourri. Et si Dieu faisait ce qui est juste, Il vous consumerait dans un éclair de sa fureur. Mais puisqu’Il est un Dieu miséricordieux et plein de grâce, Il fait de celui qui est le législateur non seulement ça, mais aussi celui qui rachète. Et Jésus a parfaitement observé la loi, et Il nous impute sa justice, de sorte que lorsque Dieu regarde des croyants, Il voit la justice de Jésus-Christ qui recouvre cette personne. Et je me tiens devant Dieu aussi juste que Christ.
Mais, mes amis, vous ne pouvez pas du tout avoir ce don de justice avant de reconnaître que vous en avez besoin. Tant que vous vivez en vous justifiant par votre comportement extérieur, vous n’atteindrez jamais la désespérance qui tend la main pour recevoir le don de la justice.
Le grand prédicateur d’il y a bien longtemps, Henry Beecher, avait dans son église une pendule qui n’était jamais à l’heure. Elle avançait ou retardait toujours. Et il traficotait avec elle un mois après l’autre pour la mettre à l’heure, et c’était devenu un sujet de conversation constant dans l’église. Finalement, désespéré, il a mis une note sur la pendule, qui disait, « Ne blâmez pas les aiguilles, le problème est plus profond ! » C’est ainsi dans la vie, n’est-ce pas ? Ne blâmez pas les aiguilles, le problème est plus profond. Et jusqu’à ce que l’on traite le problème profond, rien ne va changer les aiguilles. Prions.
Père, nous savons que seule la justice de Jésus-Christ pourra nous donner la force d’accomplir la loi de Dieu. Seule la justice de Jésus-Christ pourra nous accorder ce que nous ne pourrions jamais atteindre, ce que nous ne pourrions jamais gagner. La norme est si élevée et c’est ce qui rend le don si merveilleux. Seigneur Jésus, aide-nous à saisir ce don, et ensuite, Seigneur, comme chrétiens, aide-nous à vivre sans hypocrisie, en étant à l’intérieur ce qui se voit de nous extérieurement, et à le faire uniquement pour ta gloire. Pour l’amour de Jésus, amen.
FIN

This article is also available and sold as a booklet.