
Ouvrez votre Bible à Matthieu, chapitre 6. Nous continuons, après une interruption due aux vacances les deux derniers dimanches, notre étude de la prière des disciples dans Matthieu, chapitre 6. La prière des disciples dans Matthieu, chapitre 6. Puis-je vous la relire, afin que vous ayez le contexte pour nos réflexions de ce matin ? Verset 9 : « Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! Que ton Nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ; donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; [verset 12] remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous les avons remises à nos débiteurs ; ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c’est à Toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ! (Segond 1910, avec, pour le verset 12, la note donnant la version littérale, plus proche de l’original anglais). Notre étude d’aujourd’hui sera concentrée sur le verset 11, une phrase simple, familière. La demande : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. »
Le mot « pain » nous présente la simplicité, ce qu’il y a de commun dans cette demande, et néanmoins nous suggère une signification profonde et infinie qui demande notre étude attentive. Puis-je dire ceci pour commencer aujourd’hui ? Je suis bouleversé en permanence lorsque je l’étudie ce passage, heure après heure, jour après jour, semaine après semaine. Je suis constamment bouleversé par la profondeur de cette prière. Jamais auparavant dans toute ma vie, jusqu’à ce que je fasse cette série-ci, je n’ai réellement perçu ce qu’il y a dans cette prière, en termes de ses richesses. En fait, il y avait presque une résistance dans mon cœur m’empêchant de prêcher sur ce texte, parce que c’était un tel chef-d’œuvre en soi. Je ne voulais ajouter aucun ‘MacArthurisme’ à sa profondeur. A mes yeux, c’aurait été tout comme prendre un pinceau et corriger un Rembrandt, ou comme prendre un burin et essayer d’aider un peu Michel-Ange pour un des anges qu’il avait sculptés. Je n’aurais vraiment pas été de taille et je me sentais un peu comme cela en voulant approcher une compréhension de la prière du Seigneur. Je pensais presque qu’il fallait me contenter de la lire, puis passer plus loin, et la laisser parler dans sa propre simplicité majestueuse. Cependant, comme j’y pensais, elle contient une telle puissance, et une telle présence, et une telle largeur, qu’à moins de percevoir la plénitude de ce qui s’y trouve, nous allons rater sa simplicité. Ainsi, avec un peu d’hésitation, j’ai choisi d’essayer de développer, d’analyser, et d’appliquer à vos cœurs la plénitude de ce que signifie cette merveilleuse prière.
Nous arrivons ici à ce qui semble peut-être la partie la plus simple de toutes : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, » et nous nous demandons si nous avons besoin d’y accorder la moindre pensée, ce qui ne fait que montrer que nous ne comprenons pas réellement tout ce qu’il y a là, alors regardons de plus près.
Penser à du pain a plus ou moins rempli mes pensées cette semaine. Je lisais dans le journal le fait que l’Amérique essaie d’exercer une certaine pression sur la Russie à cause de son invasion de l’Afghanistan, en décidant maintenant de refuser à la Russie des milliards de tonnes de céréales, des céréales qui étaient destinées à du fourrage animalier, ces animaux étant destinés à la nourriture des personnes. Puisque la production de céréales en Russie est réduite d’au moins 20 pour cent, et peut-être plus, la Russie a désespérément besoin de ces céréales que nous pouvons lui fournir. Ne pas les lui donner est censé avoir un impact sur ce pays. J’ai trouvé intéressant que nous ayons autant de céréales à donner ou à vendre. Comme je commençais à examiner cette réflexion, j’ai réalisé que nous avions plus de céréales que nous ne pouvons même utiliser. En fait, si nous ne nous débarrassons pas de ces céréales que nous ne vendons pas à la Russie, cela fera tellement baisser le prix des céréales que tous les fermiers tomberont en récession. Nous avons tant de surplus. Et alors le gouvernement, je suppose, va acheter les céréales, ce qui veut dire qu’ils imprimeront plus d’argent, ce qui produira l’inflation et nous serons dans la même pagaille de toute façon, mais au moins ce sera réparti et les fermiers n’auront pas à prendre tout à leur charge. Nous avons tant de céréales !
Pendant que je réfléchissais à cela, il y a eu un article dans le TIME Magazine, qu’on m’a donné à lire. J’ai pris conscience du fait que lorsqu’on arrive à cette phrase : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, » cela peut, au premier abord, nous sembler hors de propos. Je veux dire, quand avez-vous prié la dernière fois : « Seigneur, je t’en supplie, apporte-moi un repas ! » Sans doute votre prière pouvait plutôt être du genre : « Seigneur, s’il te plaît, pourrais-Tu m’empêcher de manger encore un repas. Enseigne-moi l’autodiscipline ! Seigneur, je dois perdre du poids. Non seulement j’ai suffisamment pour moi, mais aussi pour beaucoup d’autres. » Donc, cela nous semble un peu hors propos, n’est-ce pas ? C’est vrai, quand est-ce la dernière fois que nous avons réellement été en manque de nourriture ? Vous direz que ce message devrait être prêché au Bangladesh, ou au Cambodge, ou au Sahara ou ailleurs, mais pas en Amérique. Ce n’est pas pertinent. Mais ceci ne fait qu’illustrer notre manque de compréhension de cette merveilleuse vérité.
Savez-vous à quel point nous sommes riches en Amérique ? Eh bien, en Amérique nous avons du blé absolument au-delà de tout ce que nous pouvons concevoir. Grâce à notre technologie, grâce à la richesse du sol, grâce à la sophistication de toute la machinerie ! Par exemple, on travaille actuellement sur de nouvelles espèces de maïs et de blé qui sont testés au Mexique, qui se recyclent et se régénèrent comme le fait l’herbe, au point que vous n’avez même plus besoin de les ressemer. Les généticiens travaillent actuellement sur du maïs qui rejettera dans le sol son propre azote, et cela économisera quelque chose comme 13 millions de tonnes d’engrais, qui est fait de gaz naturel, et qui économisera de l’énergie. On a maintenant développé du maïs dont les épis croissent tout droit au lieu de s’incliner sur les côtés, ce qui veut dire qu’on peut les planter plus rapprochés, et les champs peuvent doubler, voire tripler leur productivité. L’équipement que nous avons, - prenez par exemple une des monstres moissonneuses-batteuses à cent mille dollars pièce, - peut maintenant extraire la valeur de cent dix-huit mille dollars de graines de soja en une journée. Une seule de ces machines !
Les cultures des USA, le résultat d’un temps presque parfait, la terre et la technologie, dépassent notre imagination. En fait cette année, nos récoltes auront une valeur de 61 milliards de dollars. C’est 17 pour cent de plus que le record de tous les temps de l’an dernier, qui s’élevait à 52 milliards de dollars. Juste pour vous donner une idée : le maïs seul aurait rempli deux millions de wagons-trémies qui, alignés, traverseraient les Etats-Unis 13 fois. Et nous avons assez de machines maintenant, qui, si on les alignait bout à bout, pourraient faire la récolte complète de l’Iowa en un jour. A propos, récolter toute la surface de l’Iowa à la main emploierait 31 million de personnes et 61 millions de chevaux. La technologie nous a donné d’incroyables moyens pour la production de la nourriture.
Dire : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » nous est un peu étranger. Je veux dire, je suis allé faire des courses avec ma femme hier soir, et franchement il y avait du pain à l’infini, à donner la nausée, dans le magasin où j’étais. Vous pouviez avoir n’importe quelle sorte de pain dans toutes les couleurs d’emballages possibles. Sur le moment il ne me semblait pas que c’était un sujet de prière important. Alors qu’est-ce que cela signifie pour nous ? Qu’est-ce que ce texte nous dit ? Ou bien devrions-nous juste prêcher un sermon en disant : bon, vous allez devoir imaginer que vous n’en avez pas, et si vous pouvez le faire, imaginez alors que vous êtes dans la misère et imaginez que vous priez pour en avoir. C’est beaucoup trop irréel. Est-ce que cela nous dit quelque chose ? Je pense que oui. Cherchons ensemble.
Tout d’abord vous devez comprendre le contexte : Le Seigneur parle ici de la prière parce que la prière est l’un des éléments de Son royaume. Tout le livre de Matthieu présente Christ comme Roi, dans tous les 28 chapitres. Les chapitres 5 à 7 présentent les caractéristiques de Son royaume, les normes de Son royaume, les principes de Son royaume, et l’un d’eux est la prière. Ainsi Christ présente ici la manière correcte de prier, le modèle correct pour prier. Dans cette prière très simple, nous avons tous les ingrédients nécessaires à la prière, si vous voulez prier selon Ses règles. L’un des éléments de la prière est de prier pour notre pain de chaque jour. Or, cela ne suppose pas que nous l’avons ou que nous ne l’avons pas. C’est simplement là, et nous devons le traiter tel quel. Nous devons savoir comment prier. Or dans cette prière, le Seigneur nous donne un modèle pour nos prières qui n’a aucun égal dans la Bible et nous avons vu cela. Nous avons déjà passé six semaines dessus, et je ne vais pas creuser le même sillon, mais je veux que vous sachiez que c’est un modèle pour toutes vos prières. Vous savez, ce que j’ai découvert que je fais, chaque fois que je prie, que ce soit avec les anciens, ou à la maison, ou quand je prie au bureau, ou bien où que je sois, en conduisant, ou seul avec le Seigneur, ou à plusieurs dans un groupe, ou avec deux personnes ensemble, peu importe ; je me trouve suivant les étapes de la charpente de ce passage, m’arrêtant à chacun de ces principes ; m’identifiant à eux. C’est ce que j’ai prié : que Dieu fasse de ce modèle celui de ma prière, pour que ma prière prenne le caractère de la prière de Christ. Et j’espère que ceci se passe aussi dans votre prière.
Mais dans cette prière, nous avons remarqué deux sections : la première se rapporte à Dieu, la seconde se rapporte à l’homme ; la première parle de la gloire de Dieu, la seconde parle des besoins de l’homme. Nous avons d’abord vu trois requêtes : « Que ton nom soit sanctifié ! Que ton règne vienne ! Que ta volonté soit faite ! » et ces choses se concentraient sur Dieu et Sa gloire. Puis nous avons vu trois autres requêtes concentrées sur l’homme et ses besoins : « Donne nous aujourd’hui notre pain quotidien. Remets-nous nos dettes comme nous aussi nous les avons remises à nos débiteurs, et ne nous induis pas en tentation mais délivre-nous du malin. » (Segond 1910) Donc Dieu est le sujet suprême ici, et ce n’est pas avant d’avoir la perspective appropriée de Dieu que l’homme pourra prier correctement au sujet de ses propres besoins. Gardez cela à l’esprit.
En premier, nous voyons le nom de Dieu, le royaume de Dieu, la volonté de Dieu, et ensuite nous passons aux besoins de l’homme. Nous ne pouvons pas prier correctement au sujet de notre propre situation humaine avant que Dieu soit à la bonne place. Mais, puis-je me hâter d’ajouter ceci : lorsque nous arrivons à la seconde partie de la prière, Dieu n’est pas mis de côté. Bien que Dieu soit exalté dans la première moitié, la seconde L’exalte également, et ne Le met pas de côté. Par exemple, le fait que Dieu nous donne notre pain quotidien, remet nos dettes, et ne nous conduit pas dans la tentation est une expression de Sa puissance et de Sa grâce. Donc Dieu est comme qui dirait amené sur terre, dans la seconde partie. Mais notez ceci : « Que ton nom soit sanctifié ! Que ton règne vienne !. Que ta volonté soit faite ! » – où ? « Sur la terre comme au ciel ! » Comment Dieu sanctifie-t-Il Son nom, fait venir Son règne, fait Sa volonté sur la terre ? En nous donnant notre pain quotidien, en nous remettant nos dettes, et en nous conduisant dans notre vie.
Autrement dit, c’est comme si la seconde partie amenait Dieu dans la vie humaine, amenait Dieu sur la terre, amenait Dieu dans notre existence, de sorte que ces deux soient côte à côte. Cela ne veut pas dire que les trois premiers adulent Dieu : comme s’ils Le flattaient pour que nous étalions ensuite tout ce que nous voulons pour nous. Non ! Nous disons, Dieu, glorifie-Toi en ce que tu nous procures quotidiennement. Dieu, glorifie-Toi dans ton pardon constant. Dieu, glorifie-Toi en guidant et en conduisant notre vie par Ton Esprit. Dieu, montre-Toi dans Ton monde, pour que Ton royaume puisse venir sur la terre. Donc cela ne met en aucun sens Dieu de côté. La prière n’est pas flatter Dieu pour ensuite exiger certaines choses de Sa part.
Mon cœur est toujours chagriné actuellement par ce mouvement, dans le christianisme, qui ne fait qu’exiger des choses de Dieu. Une dame m’a envoyé une brochure en disant : « Je ne crois pas que vous compreniez les vraies ressources que nous avons dans la prière. S’il vous plaît, lisez cette brochure. » Et la brochure ne dit que des choses du genre : nous avons le droit d’exiger des choses de la part de Dieu à cause de qui nous sommes. Ce n’est pas du tout la raison de la prière. Nous devons donner à Dieu le privilège et l’occasion de révéler Sa gloire en répondant aux besoins humains les plus profonds. Mais c’est parce que nous désirons que Dieu se manifeste, pas parce que nous Lui imposons des choses pour notre bien-être. Si la prière devient centrée sur l’homme, si la prière devient égocentrique, si la prière devient le moins du monde égoïste, elle cesse d’être le genre de prière dont notre Seigneur a dit qu’elle devrait être la caractéristique de Son royaume. Et pourtant, tant de gens s’approchent de Dieu de cette manière.
Nous nous approchons de Dieu en priant pour obtenir quelque chose pour nous plus que pour Lui permettre de glorifier Son nom. Nous voulons certaines choses et si nous ne les recevons pas, nous commençons à remettre Dieu en question. Tandis que, si nous laissons simplement à Dieu le droit de faire le choix de comment Il voudrait révéler Sa gloire, peu importe ce qu’Il ferait, nous dirions alors : « Voilà, que ce soit pour Ta gloire. Si c’est ce que Tu choisis comme chemin pour Ta majesté, qu’il en soit ainsi. » Mais lorsque nous devenons égoïstes dans nos prières, alors nous remettons Dieu en question, et c’est alors un péché sérieux. Dans notre société nous sommes pragmatiques. Nous vendons des opérateurs techniques. Nous mettons une pièce dans une machine et nous voulons un produit pour nous-mêmes. En conséquence, nous traitons la prière de la même manière.
En fait nous faisons bien des choses de cette manière. Je pense souvent à notre manière de donner. Certaines personnes que je connais donnent en vue de recevoir. Elles ont entendu un sermon disant que, si vous donnez au Seigneur, Il vous le rendra, en mesure pressée, secouée et débordante. Si vous donnez au Seigneur, Il vous rendra tant de fois plus, et c’est vrai. Mais ce n’est pas en vue de cela que nous donnons. C’est Dieu qui choisit de le faire. Si nous donnons, c’est pour que Lui soit glorifié dans Sa manière de répondre, pas pour que nous recevions. C’est comme la dame qui a envoyé 5 dollars à l’Evêque Sheen, et le lendemain elle a reçu un chèque de 100.00 dollars par la poste. Elle avait gagné à un concours. Elle a dit à son jeune fils : « C’est merveilleux, ça marche vraiment de donner ! » A quoi son fils a répondu : « Bon, si ça a marché si bien la première fois, pourquoi ne redonnes-tu pas les 100.00 dollars à l’Evêque Sheen, pour voir ce qui se passe ? » C’est comme de parier sur un cheval. Vous misez 100 dollars sur l’Evêque Sheen. Un auteur a écrit : si on pouvait croire tous les témoignages prononcés lors de campagnes annuelles de recherche de fonds, donner la dîme serait recommandée pour son profit, et enseigné comme un principe d’investissement dans des cours de gestion en affaires. Or, je pense que nous faisons aussi souvent la même chose avec la prière. Nous utilisons la prière comme moyen d’obtenir, plutôt que comme voie pour que Dieu gagne en gloire, comme Jean en dit le but (voir Jean 14 : 13).
Mais regardons les trois requêtes qui donnent à Dieu l’occasion de Se glorifier. Premièrement : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » (Segond 1910) parle de la vie physique, la vie physique. Deuxièmement : « Remets-nous nos dettes comme nous aussi les avons remises à nos débiteurs. » (Segond 1910, selon la note en bas de page) Ceci parle de la vie mentale, et nous en parlerons plus à fond la prochaine fois. Troisièmement, « Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin » (Segond 1910) est la vie spirituelle. Le pain, c’est notre vie physique. Le pardon, c’est ce qui libère notre esprit de l’angoisse et de la douleur de la culpabilité, du poids du péché. Ensuite, nous diriger et nous conduire loin du mal est la direction spirituelle. Soit dit en passant, le pain prend soin du présent, le pardon s’occupe du passé, et l’aide s’occupe de l’avenir. Ainsi toutes les dimensions de la vie sont couvertes, et tous les besoins de la vie sont couverts. C’est surprenant, la merveille, le miracle de la manière dont la pensée infinie de Dieu peut ramasser tout ce qu’il y a dans les besoins humains dans trois simples et profondes propositions.
Maintenant, écoutez, mes amis, toute cette prière est composée pour glorifier Dieu, toute la prière entière. « Notre Père qui es aux cieux, » c’est la paternité de Dieu, comme nous l’avons vu. « Que ton nom soit sanctifié, » la priorité de Dieu. « Que ton règne vienne,» le programme de Dieu. « Que ta volonté soit faite, » l’objectif de Dieu. « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, » l’approvisionnement de Dieu. « Remets-nous nos dettes, » le pardon de Dieu. « Ne nous induis pas, » la protection de Dieu. Et pour finir, la prééminence de Dieu : « Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, au siècle des siècles, amen. » Le tout est pour la gloire de Dieu. N’oubliez jamais ça ! Si vous n’apprenez rien d’autre de cette leçon, apprenez que toutes vos prières sont pour la gloire de Dieu. Elles le sont toutes. Savez-vous quoi ? Même lorsque vous vous goinfrez avec des aliments, c’est pour la gloire de Dieu, pas prioritairement pour votre alimentation, vous saviez ça ? C’est pour cela qu’il est dit dans 1 Corinthiens 10 :31 : « Ainsi donc, que vous mangiez, que vous buviez ou quoi que vous fassiez, faites tout » - quoi ? – « pour la gloire de Dieu. » Vous dites : « Comment avaler de la nourriture peut être pour la gloire de Dieu ? Ça l’est si vous savez d’où elle vient, n’est-ce pas ? Ça l’est si vous vous souvenez de la source de votre nourriture. Ça l’est si vous vous souvenez que vous êtes capables de jouir de sa saveur. Ça l’est, si vous êtes reconnaissants à Celui qui a pourvu aux nutriments qu’elle contient. Chaque détail est pour la gloire de Dieu. Tout ! Et la prière, néanmoins, est pour Sa gloire.
Ainsi nous arrivons à cette pensée que peu importe ce que nous demandons, c’est pour Sa gloire que nous le demandons, pas pour notre gain. Nous ne harcelons pas Dieu pour Lui faire changer d’avis en notre faveur. David Meyers dit dans un livre intitulé Le Puzzle Humain : « Certaines prières de demandes semblent non seulement manquer de foi en la bonté intrinsèque de Dieu, mais semblent aussi élever l’espèce humaine à une position de contrôle sur Dieu. Dieu, l’Écriture nous le rappelle, est omniscient et tout-puissant, le chef souverain de l’univers. Que les chrétiens prient comme si Dieu était une marionnette dont ils agitent les ficelles avec leurs prières paraît non seulement potentiellement superstitieux, mais tout autant blasphématoire. Lorsque la prière est vendue comme un truc pour obtenir la santé, le succès et d’autres faveurs d’une machine à pourvoir céleste, nous pourrions nous demander quelle est la marchandise, si c’est de la foi ou si c’est une contrefaçon de la foi, une caricature glauque du vrai christianisme ? » Elton Trueblood disait : « Dans certaines assemblées, l’évangile a été réduit au seul art de l’épanouissement personnel. L’égocentrisme est tout ce qu’il reste. » Et hélas, il y a tant de cela aujourd’hui dans le christianisme, où la prière n’est plus qu’un exercice centré sur soi, pour l’épanouissement personnel, pour le confort personnel, qui essaie d’obtenir de Dieu tout ce que nous demandons. Cela n’est pas bien. Ces demandes, ici, bien qu’orientées vers nos besoins essentiels, sont des moyens par lesquels la gloire de Dieu vient sur terre, et se manifeste. Ainsi, James Packer dit : « La prière du chrétien n’est pas une tentative de forcer la main de Dieu, mais elle est une humble reconnaissance de sa propre insuffisance et de sa dépendance. »
Donc, avec la bonne perspective, examinons cette demande, pour la gloire de Dieu : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. » C’est une nécessité de base pour l’homme ; le terme ‘pain’, mes amis, signifie tous les besoins physiques de l’homme. C’est un terme à sens large. C’est une prière pour que les besoins physiques de l’homme soient pourvus. Et c’est quelque chose de très évident. Mais dans notre société c’est quelque peu lointain parce que nous avons tant, tant d’abondance. Qu’est-ce que cela nous dit ? Cherchons. Tout d’abord je veux que nous traitions cinq points, dont deux ce matin, puis trois, je pense, la prochaine fois. Mais je voudrais que vous ayez ces points parce qu’ils sont si importants.
Premièrement : la substance. Quelle est la substance ici ? C’est du pain. Vous le voyez au verset 11 ? Du pain ! Mais ce n’est pas que du pain dans le sens d’une miche. « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » parle d’abord de ce qui est physique. Vous voyez, l’homme ne peut même pas être un être spirituel à moins d’être physique, pas vrai ? Dieu doit commencer par ce qui est physique. Cela m’émeut de savoir que Dieu, Dieu qui est le Dieu des ères célestes infinies, Dieu qui est le Dieu de l’espace, Dieu qui est Dieu au-delà du temps, Dieu d’éternité, Dieu qui est le Dieu Saint infini de l’univers, qui tient tous les mondes qui tournent et les étoiles virevoltantes dans Sa main. Ce même Dieu veille à subvenir à mes besoins physiques. Ce même Dieu se soucie du fait que j’aie un repas à manger, des vêtements à porter, et un endroit où me reposer. Cela m’émeut que ce Dieu, ce Dieu infini éternel, est venu sur terre pour montrer Sa compassion en nous soignant, et qu’Il se préoccupe de répondre aux besoins de ma vie, comme de la vôtre, d’une manière physique. Il fixe même certaines conditions pour y répondre. Nous en parlerons la semaine prochaine.
Mais le pain fait partie de ce domaine physique. Martin Luther avait raison lorsqu’il disait : « Tout ce qui est nécessaire pour la conservation de cette vie est du pain, ce qui comprend de la nourriture, un corps en bonne santé, du beau temps, une maison, un foyer, une épouse, des enfants, un bon gouvernement, la paix. » Fin de citation. Il voyait tous ces éléments physiques de la vie, ce qui était nécessaire, mais pas les luxes de la vie. Je ne pense pas que nous puissions demander à Dieu les luxes de la vie en nous basant sur ce verset, mais ce qui est nécessaire. Ce qu’il choisit de nous donner en termes de luxe est selon Sa main de grâce. Mais Il promet de nous donner le nécessaire. Vous vous souvenez de Proverbes, chapitre 30 ? Proverbes 30, écrit par Agur ? Et, au verset 8 et 9 il dit : « …Seigneur, ne me donne pas tant au point que je T‘oublie, et ne me donne pas si peu au point que je vole et déshonore Ton nom. Donne-moi juste la nourriture qui me suffit. » Je pense que c’est le fond de ce texte. Ce n’est pas égoïste, donne-moi plus, encore et encore. Il dit simplement « Seigneur, donne-moi ce dont j’ai besoin. »
Mais vous direz : « John, dans notre vie, nous ne manquons de rien, nous n’avons même pas besoin de prier cela ! » Oui, nous devons le faire. Parce que maintenant je veux que vous compreniez ceci : Cette demande, pour nous, n’est pas le cri désespéré de quelqu’un qui meurt de faim. A propos, je crois qu’il y a des promesses dans la Bible qui indiquent que si une personne est juste, Dieu nourrira cette personne. Dieu ne va pas délibérément refuser de subvenir à la vie d’un enfant juste, dit la Bible. Ainsi, Dieu va pourvoir à cela pour n’importe qui, quelle que soit sa situation, s’il est juste, dans les limites de Sa volonté. De sorte que quiconque, réellement pourrait dire : bon, le Seigneur pourvoit pour moi, je suis juste, pourquoi ai-je besoin de prier ? Donc l’essence de la prière est réellement une affirmation que tous nos biens viennent de Dieu. C’est dire : « Dieu, je veux Te faire savoir que je suis conscient que c’est Toi qui est la source de ma vie, de ma nourriture, de mon abri et de mes vêtements. »
C’est cette affirmation constante. C’est par exemple, lorsque je demande au Seigneur de me pardonner mes péchés et de purifier ma vie. Eh bien, pourquoi est-ce que je Lui demande de le faire ? Ne m’a-t-il pas déjà promis de pardonner mes péchés ? Si, mais Il a aussi dit de continuer de les confesser. Quand je dis au Seigneur : « Seigneur, conduis-moi et dirige-moi dans une certaine direction, » la Bible ne dit-elle pas qu’Il sera mon guide, qu’Il va me diriger, qu’Il me conduira dans cette voie-ci ou celle-là ? Oui, mais Il veut que j’affirme que je reconnais cette direction dans ma vie. Parfois, lorsque j’appelle le Seigneur à l’aide, je dis : « Seigneur entends ma prière, et réponds-moi, » Est-ce que je ne sais pas qu’Il le fera, et qu’Il l’a toujours fait ? Oui, mais Il veut que j’affirme cette confiance parce qu’elle L’exalte. Je peux ne pas avoir besoin de dire : « Oh, Dieu, je n’ai aucune nourriture pour ma famille, d’où viendra-t-elle ? » Mais je dirai toujours et en tout temps : « Dieu, tout ce que j’ai et tout ce que je partage avec ceux que j’aime vient de Ta bonne main pleine de grâce. »
Ainsi donc, c’est de notre part une affirmation de la source de toute chose. Il est précieux que nous sachions que notre Dieu répond à nos besoins physiques. Donc, le pain est la nourriture de base pour la vie. Et bien que nous puissions ne pas être toujours à la limite de la faim, nous devons toujours être reconnaissants parce que tout vient de Lui.
Alors, ceci nous amène à la seconde pensée, le deuxième trait de ce verset. D’abord la substance est le pain ; et deuxièmement, la source est Dieu. Je voudrais parler de ceci pendant un instant, parce que je pense que c’est important. Vous savez, nous avons tendance à penser que nous subvenons nous-mêmes à tous nos besoins. Je gagne ma vie, je gagne mon salaire, j’achète mon pain, qu’est-ce que je dois à Dieu ? Pas vrai ? Honnêtement, je fais largement ma part. Si nous ne le disons pas, c’est pourtant un peu ainsi que nous nous comportons. Par exemple, quand avez-vous dit la dernière fois : « Seigneur, pour mon pain de chaque jour je Te remercie, pour le fait que j’ai de quoi manger, et de quoi me vêtir, et un toit sur la tête, je Te remercie. Parce que j’ai un lit pour me reposer, et parce que j’ai suffisamment de forces physiques pour Te connaître, pour Te percevoir, pour vivre une vie d’une manière qui est riche et qui a du sens... » Voilà, c’est ce que Dieu recherche ici. Dieu s’occupe aussi de tous les détails, des petites choses. Dieu s’implique. Dieu sait quand un moineau sautille. Dieu connaît le nombre de cheveux sur votre tête. Toutes ces choses sont dans ce monde ; Il sait et contrôle, donne Ses ordres pour nous… donc nous devons toujours être reconnaissants.
Vous savez, nous vivons à une période où il est intéressant de remarquer qu’il est presque paranoïaque. Les gens ont si peur de perdre leur vie à cause de la pollution des ressources, n’est-ce pas ? Nous avons peur que les réacteurs nucléaires salissent notre environnement. Nous avons peur de polluer nos mers avec les égouts, comme nos rivières et nos lacs. Nous avons peur de la surpopulation. Nous avons peur du smog et de la pollution de l’air. Nous avons peur des trous dans la couche d’ozone autour de la terre. Nous avons peur de polluer l’espace avec tous les déchets et les métaux qui y flottent. Nous avons peur. Nous avons peur de polluer nos corps avec des produits chimiques. Nous avons peur de tout cela. Et avec l’argent que nous avons, et tous les moyens que nous avons, l’homme sait qu’il est toujours au bord de la destruction de son environnement au point qu’il n’aura plus de ressources, ce qui devrait le conduire à reconnaître que c’est Dieu qui maintient tout.
Vous savez, il viendra un jour, dans le livre de l’Apocalypse, où Dieu éteindra les lumières dans le ciel, où Dieu fera tourner l’eau des rivières en sang, quand Dieu rendra fou le monde entier, où la mer avalera tous les navires, et tuera tous les poissons, où une dévastation littérale balaiera le monde. Le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa lumière et toutes les ressources auront disparu. Dans Apocalypse 18, tout le système économique s’effondre, et la musique s’arrête parce qu’il n’y a plus de chants à chanter, alors peu importera ce que vous possèderez. Ça ne vaudra plus un sou, parce que personne n’achètera plus rien, puisqu’il n’y aura plus rien à acheter pour conserver la vie. L’homme connaît le potentiel qu’il y a là-dedans. Mais l’homme ne fait jamais le pas jusqu’au fait que, s’il n’y avait pas Dieu pour tout maintenir par la Parole de Sa Puissance, tout partirait en morceaux.
Vous savez que des scientifiques ont conscience que lorsqu’ils ont fini tous leurs calculs et que tous leurs examens sont terminés, il y a dans l’univers un élément inconnu qui tient fermement tout l’ensemble ? La science n’a même pas de nom pour cet élément. C’est Dieu. Tout ce que nous avons vient de Dieu. C’est Dieu qui donne la pluie pour que des choses poussent. C’est Dieu qui donne les cycles aux saisons. C’est Dieu qui produit les minéraux du sol pour rendre la terre fertile. C’est Dieu qui nous donne les ressources naturelles pour nous faire avancer. C’est Dieu qui nous fournit les animaux qui donne de leur laine pour faire nos vêtements et les produits synthétiques qui viennent du pétrole et tout le reste, qui avant, venait des animaux. C’est Dieu qui a tout créé.
Ainsi donc, mon pain quotidien, tout ce qui est nécessaire à la vie physique, tout cela vient de Dieu. Donc une partie de ma prière devait toujours et à jamais être : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. » Dieu, nous Te reconnaissons comme le Donateur de tout ce qui est physiquement nécessaire.
Vous savez, réfléchissons à cela rien que du point de vue de l’alimentation. Nous n’avons pas le temps de tout passer en revue, mais raisonnez seulement au point de vue de l’alimentation. Revenez à Genèse chapitre 1 un instant, et regardez comment Dieu nous a donné de la nourriture. Genèse 1 :29 : « Dieu dit aussi : ‘Je vous donne toute herbe à graine sur toute la surface de la terre, ainsi que tout arbre portant des fruits avec pépins ou noyau : ce sera votre nourriture. A tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel et à tout ce qui se déplace sur la terre, à ce qui est animé de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture.’ Et cela se passa ainsi. Dieu regarda tout ce qu’Il avait fait, et Il constata que c’était très bon. » Or écoutez ici, Dieu aurait pu planifier que nous ne mangerions que de la boue. De la boue au petit déjeuner, de la boue pour déjeuner et de la boue pour dîner pour toute notre vie et tout aurait été gris. Mais Dieu est un Dieu de variété merveilleuse, n’est-ce pas ? Je veux dire, regardez autour de vous ! Aucun de nous n’est semblable à l’autre. Et les couleurs ! Et si vous sortez, le monde de couleur est presque infini. Pourquoi n’y aurait-il pas la même diversité dans la nourriture ? Alors Il dit au verset 29, et c’est la clé : « Je vous donne toute herbe à graine, tout arbre, tout animal, tout oiseau, tout ce qui se déplace sur la terre, tout herbe verte. Dieu vit que cela était bon. »
Bon pour la nourriture, bon pour la vie physique de l’homme ! Dieu est un Dieu qui a mis dans Son monde tant de merveilles en quantités incalculables et tant de variétés, mais, bien sûr, l’homme peut les corrompre, n’est-ce pas ? Et cela devient une obsession pour lui d’en manger de toutes les manières possibles. Mais néanmoins, c’est le don excellent que Dieu nous donne tant de variété incroyable dans la vie. Tout est là et Dieu nous l’a magnifiquement et gracieusement donné.
De là passez à 1 Timothée, chapitre 4, et je vais vous monter un deuxième passage à comparer pour les lier ensemble. Malgré ce que Dieu a donné, et en passant, Dieu a donné des lois alimentaires spéciales à Israël mais les a mises de côté dans Actes, chapitre 10, de sorte qu’elles n’existent plus, mais Dieu leur a donné des lois spéciales pour un temps, en vue de les maintenir à un certain régime pour ne pas facilement se mélanger avec les nations païennes qui corrompraient leur pureté. C’était Son plan. Mais lorsqu’Israël a cessé d’obéir, lorsqu’Israël a été mis de côté en faveur de l’Église, alors les lois alimentaires furent aussi mises de côté, selon Actes 10. Colossiens dit également la même chose : « Que personne donc ne vous juge au sujet du manger et du boire. » Mais il y a encore des gens qui arrivent et ils veulent marquer des limites et vous dire que vous ne devez pas manger ceci ou cela. Vous avez ceci dans 1 Timothée 4 : « Nous savons que certains pensent qu’on est plus saint si l’on n’est pas marié, si on ne mange pas de viande certains jours, et il y a eu bien des manières d’illustrer cela dans l’histoire. » Mais il est dit : « Dieu a créé ces aliments, pour qu’ils soient pris avec reconnaissance par ceux qui sont croyants et ont connu la vérité. » Dieu a fourni toute cette foule incroyable de nourriture pour que nous puissions Lui exprimer notre reconnaissance, nous qui croyons et connaissons la vérité. Le reste du monde ne se fait que plaisir sans le moindre mot de gratitude.
Or regardez au verset 4 : « Tout ce que Dieu a créé est bon et rien ne doit être rejeté, pourvu qu’on le prenne dans une attitude de reconnaissance, » et là, faites attention, « car cela est rendu saint par la Parole de Dieu et la prière. » Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Tout d’abord, comment ces aliments sont-ils sanctifiés par la Parole de Dieu ? Très clairement, dans Genèse 1:29 à 31, la Parole de Dieu disait que tout est bon. Cela a été sanctifié. Ici la Parole de Dieu dit, verset 4, « Toute créature de Dieu est bonne. » Et une nouvelle fois la Parole de Dieu l’a sanctifiée. Donc c’est sanctifié par la Parole de Dieu. Maintenant, comment est-ce sanctifié par la prière ? Lorsque c’est reçu, verset 3, avec reconnaissance, verset 4 : « Pourvu qu’on le prenne dans une attitude de reconnaissance. » La Parole de Dieu le sanctifie, et vous le sanctifiez quand vous en remerciez Dieu. Remerciez-vous réellement Dieu pour votre nourriture ? Vous direz : « Ecoutez, nous ne prendrions jamais un repas sans une prière. » Vous savez, ces petites choses qui sont plutôt inconscientes et indifférentes, et vous les dites à toute vitesse pour vous assurer que le devoir soit fait ? Êtes-vous vraiment reconnaissants ? Considérez-vous réellement Dieu comme la source de toute chose ?
Ecoutez, Dieu nous a donné une merveilleuse variété d’aliments. Nous devrions être si reconnaissants. Les aliments ont déjà été sanctifiés par la Parole de Dieu, et ils sont doublement sanctifiés quand vous dites merci à Dieu. Lorsque que vous remerciez Dieu pour ce que vous avez quotidiennement pour répondre à vos besoins physiques, vous agissez dans l’esprit de « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. » En réalisant que Dieu est la source de tout cela ; et mes amis, ce n’est pas égoïste, ou bien ? Puisque cela Lui rend gloire, n’est-ce pas ?
Vous êtes-vous jamais arrêtés pour réfléchir à tout ce que Dieu nous a donné à manger ? Que je vous en parle juste pour un instant. La nourriture nous est proche, à nous tous, et nous y sommes tous impliqués. Évidemment cela est vrai de chaque génération ; c’est une nécessité absolue. Mais savez-vous que la variété est étonnante, même dans la Bible. Je parcourais quelques versets pour essayer de composer un petit menu biblique pour vous, alors le voici. Tout d’abord, Dieu a donné les plantes comestibles. Là-dedans il y a plusieurs catégories. Premièrement, les céréales. Et si vous étudiez la Bible, vous trouverez que les champs de Palestine, par exemple, produisaient du blé, de l’orge, du millet, de l’épeautre. Ce ne sont que des sortes différentes de céréales. Et il y a un terme pour maïs, et ce mot ne veut pas dire la sorte de maïs indien que nous appelons maïs. C’est un terme général pour toutes ces sortes de grains qu’on utilisait, parce que ce que nous appelons maïs aujourd’hui n’était même pas connu alors. Il fait référence aux graines de céréales. Donc ils avaient toutes ces espèces de graines. Or, selon Esaïe 3 :1 et plusieurs autres passages, on prenait le grain, on l’écrasait et quand il était écrasé on faisait une farine. Ils la transformaient en pain, et faisaient toutes sortes de pains différents. Cela constituait une bonne partie de leur vie.
Autre chose que j’ai trouvé intéressant, c’est qu’on prenait l’intérieur des graines, on les laissait sécher au soleil sur une pierre, jusqu’à ce qu’ils soient vraiment complètement asséchés, puis on les salait, et c’est ce qu’ils utilisaient à grignoter. C’est un peu comme lorsque vous allez dans des magasins bio, où on trouve tous ces sachets de graines salées. Vous pouvez acheter des graines de soja, ou autre. Je ne connais pas tout, mais c’est un peu similaire. Ils avaient leurs snacks aussi, leurs produits croquants. Ils avaient aussi des noix. Selon Genèse 43:11, Dieu a donné des noix. Et aussi des légumes. J’ai trouvé en parcourant les Écritures, des concombres, des poireaux, qui sont de la famille des oignons. Des melons, des oignons, de l’ail, des haricots, des lentilles, des herbes amères, de la menthe, de l’aneth, du cumin. Et puis dans Jérémie 6 :20, il parle aussi d’un roseau aromatique qui est probablement de la canne à sucre. Et vous savez à quel point le sucre compte pour nous, pour aromatiser ce que nous mangeons. Il a été créé par le Seigneur, vous devez vous en souvenir. Dans son état naturel.
Les fruits font également partie des plantes nourricières de Dieu. Dans la Bible nous avons du raisin, des raisins secs, des olives, des figues, des grenades, des pommes, et aussi ce que Jérémie et Amos appellent « le fruit de l’été. » Nous ne sommes pas très sûrs de ce que c’est, ce peut n’être qu’un nom de famille de fruits, et il peut en exister des variantes infinies.
Puis vous arrivez aux nourritures animales que le Seigneur a données. Je ne parle ici que du pays d’Israël, sans parler d’aller dans le monde entier. Mais dans les aliments animaux, vous avez tout d’abord la chair d’animaux qui nous est fournie pour la manger. Il n’y a pas de mal à manger de la viande, les amis. Ce n’est pas spirituel d’être végétarien. Si vous êtes végétarien et que vous préférez cela, c’est magnifique, c’est très bien. Si vous êtes carnivore et que vous voulez manger de la viande à toute heure, cela va très bien aussi. Ce n’est pas un problème biblique. Vous n’êtes pas plus spirituel si vous ne mangez pas de viande. Mais Dieu a aussi pourvu Israël en bœufs, en moutons, en chèvres. Et le porc était même aussi fourni, bien qu’ils aient dû s’abstenir d’en manger, et cette restriction a été ôtée dans Actes 10, comme je l’ai dit. Ils préféraient l’agneau s’ils avaient le choix. La Bible parle de bœufs à l’étable. C’était un bœuf qu’ils mettaient dans l’étable et ils ne le laissaient pas courir aux alentours pour se faire des muscles. Ils l’aimaient juste gras et juteux. Il en est de même du veau gras. A propos, ils avaient aussi, dans Deutéronome 14:5, une liste de sept animaux qui pouvaient être chassés pour les manger. C’est intéressant. Le poisson, et il y avait quatre sortes d’insectes, selon Lévitique 11, qu’ils appréciaient.
Mais je ne sais pas comment ils servaient ces insectes. J’ai vu des fourmis couvertes de chocolat dans un magasin, mais je ne sais pas, peut-être qu’ils mangeaient ceux-là croquants, et juste jetés mélangés aux noix. Je ne sais pas. Mais il y avait aussi, vous savez, ce que vous tournez à la broche, oui ? Ils avaient aussi la volaille, plusieurs sortes, qu’ils mangeaient, et en étudiant les Écritures, vous trouverez dans 1 Samuel 26 :20 qu’ils mangeaient de la perdrix. Dans Exode 16, on mangeait de la caille. Dans Lévitique 12 on mangeait des pigeons. Dans Genèse 15, on mangeait des tourterelles. Et dans Matthieu, vous trouvez des poulets courant ci et là, et criant de temps à autre, et je suis certain qu’ils les élevaient pour les manger aussi. Ainsi, le Seigneur avait donné les volailles en grande abondance. Ensuite on passe de la chair de l’animal aux produits qui en sont dérivés, et vous avez le lait, par exemple.
En fait on mangeait des sous-produits du lait ; on avait ce qu’on appelait du lait caillé, dans Genèse 18 :8, ce qui est du beurre. On mangeait du fromage, nous dit Job. On avait les œufs des poules. On avait du miel. On avait du lait de vache, de chèvre, de brebis, et on buvait même du lait de chamelle, ce qui n’a pas l’air trop intéressant, mais on en consommait. Je suis allé une fois en Egypte, et j’ai mangé un burger de chameau. Ce n’est pas ce qu’ils ont dit que c’était, mais je sais que c’en était. Le Seigneur a aussi fourni toute une quantité de condiments pour assaisonner leur nourriture. Il y avait, comme je l’ai dit, du sucre, qui venait des cannes. Il y avait du sel, de la menthe, de l’anis, toutes sortes de graines, de moutarde, de cumin et toutes ces espèces d’herbes et d’autres qui étaient utilisés comme assaisonnements.
Or je trouve très excitant de voir que Dieu ait fourni une abondance aussi incroyable de tout cela pour nous. En fait, lorsque Dieu a dit aux enfants d’Israël : « Vous allez entrer dans un tel pays, » Dieu a mis le doigt sur l’une des caractéristiques de ce pays, et l’a mis à part comme un pays de quoi ? – De lait et de miel. Et Dieu disait ainsi que : c’est un pays où il y aura une abondance matérielle. Et en passant, les amis, si vous allez en Israël de nos jours, vous serez surpris de voir à quel point c’est vrai. Israël est fertile. C’est l’un des pays les plus fertiles au monde. Dieu savait cela lorsqu’Il a envoyé Son people là-bas. Dieu donne une incroyable abondance de ces choses qui sont nécessaires à notre vie physique.
Vous savez, je pensais donner des illustrations, mais je n’ai pas le temps de tout illustrer, mais vous devriez étudier certains des incidents de l’Ancien Testament où on mangeait, pour voir tout ce qu’ils avaient. C’est surprenant. Abigaïl se hâta. Ecoutez juste ceci. Épouses, cela vous plairait-il de cuire ceci ? Elle prit deux cent pains. C’est un bon début. Bon, ils étaient peut-être petits. Deux outres de vin. Des outres de peaux d’animaux, de grosses pièces. Cinq brebis préparées. Je veux dire, qui voudrait cuire cinq brebis ? Cinq mesures de grains rôtis, tout un paquet de ces graines croquantes. Cent paquets de raisins, et deux cents gâteaux de figues. Elle empaqueta tout cela sur ses bêtes et partit. Or, c’est assez excitant. Mes amis, je ne sais pas tout ce qui allait arriver, mais je sais que les gens allaient aimer tout ça. Et vous pouvez aller dans 2 Samuel, 1 Rois, et plus loin, et vous trouverez toutes ces choses qui servaient de nourriture.
Mais d’où tout cela venait-il ? Dieu a tout créé, n’est-ce pas ? Tout, absolument tout dans le détail. C’est amusant lorsque vous essayez de dire cela à vos enfants, vous savez, et qu’ils ne comprennent pas. C’est vrai, Dieu n’a pas fait les hamburgers, et Dieu n’a pas fait les hot dogs. Ils ne comprennent pas que toutes ces choses sont composées d’éléments créés par Dieu. Comme nos vêtements ; nous dépendons des animaux pour nous vêtir. Nous dépendons de plantes pour nous vêtir. Et les gens disent, bon, j’ai une robe en polyester, vous savez. Il n’y a ni animal ni plante ici. Ah ! mais c’est fait, je crois, d’un produit du pétrole, qui sort de la terre, et Dieu l’a aussi fait. Vous n’avez rien ! Rien ! Vous ne mangez rien, vous ne vous vêtez de rien et vous n’habitez dans rien qui ne soit d’abord venu de cette terre, et chaque élément qui la compose venait de la main créatrice de Dieu.
Et c’est une marque d’indifférence et d’ingratitude que de ne pas quotidiennement le reconnaître, et de ne pas affirmer que Dieu est un Dieu qui est tous les jours actif en maintenant Son monde de manière qu’il réponde à nos besoins physiques. Combien nous devrions être reconnaissants pour tout ce que Dieu donne chaque jour gracieusement dans Son amour ! Saviez-vous que Dieu, c’est étonnant, Dieu a aussi établi un réseau qui est incroyable. Dieu doit avoir, dans tout Son système, de quoi nourrir l’homme, mais, pour nourrir l’homme, Il doit nourrir ce qui sert de nourriture à l’homme, réalisez-vous cela ? Ainsi, Dieu doit nourrir l’animal et les plantes, et il faut des minéraux, et d’autres animaux, et d’autres plantes, et tout le cycle n’est là que pour pourvoir à ce qu’il faut pour l’homme. La Bible dit que pour les herbivores, il y a les herbages, pour les bovins, il y a de l’herbe et du foin, pour les chevaux il y a de l’orge, pour les oiseaux il y a les graines, pour les sauterelles il y a les plantes, et Dieu entretient la marche du cycle.
En passant, la pluie est un don de Dieu, le saviez-vous ? Et si Dieu fermait les cieux, rien ne pousserait. Si l’herbe ne poussait pas et que les plantes ne poussaient pas, les animaux ne mangeraient pas. Si les animaux ne mangeaient pas, vous ne mangeriez pas non plus. Nous serions tous morts. Donc s’il ne pleut pas, tout s’écroule. Mais Dieu maintient le monde et fait que la pluie continue de tomber. Tout ce que nous avons vient de la main de Dieu. Vous direz maintenant, « attendez une minute ! Je gagne mon argent. » Si vous êtes capable de courber le dos, si vous pouvez ouvrir votre bouche et parler et gagner votre vie, si vous pouvez réfléchir pour gagner votre vie, c’est Dieu qui vous a donné cette capacité et cette facilité. Et à propos, l’argent que vous avez de la banque, a été fait de matière que Dieu a créée. Le papier est fait d’arbres, et les pièces viennent de minéraux. Vous n’avez rien, il n’y a rien, il n’y a rien dans le monde que Dieu n’ait pas créé. Vous parlez d’une dépendance, les amis ! Nous dépendons tous de Dieu.
1 Chronique 29 :14 dit: « Tout vient de toi et nous recevons de ta main ce que nous t’offrons. » Quoi que ce soit que vous rendez à Dieu, c’est quelque chose qu’Il vous a d’abord donné. Thomas Watson, ce grand Puritain qui avait un cœur pour Dieu, écrivit ceci : « Si tout est un don de Dieu, voyez-vous l’ingratitude odieuse des hommes qui pèchent contre leur Donateur ! Dieu les nourrit et ils se battent contre Lui. Il leur donne du pain, et ils Lui rendent des affronts. Quelle indignité est-ce là ? Ne devrions-nous pas crier :’Honte à lui !’ à celui qui avait un ami qui le nourrissait régulièrement de son argent, et qui pourtant aurait trahi et injurié cet ami ? C’est ainsi que les pécheurs ingrats traitent Dieu ; non seulement ils oublient Ses miséricordes, mais ils en abusent. Comme Jérémie 5 :7 a dit : ‘ J’ai pourvu à leurs besoins, et eux ils se livrent à l’adultère.’ Oh, qu’il est horrible de pécher contre un Dieu d’une telle abondance, de frapper la main qui donne ! »
Dans Deutéronome 32 :15, il est dit : « Jeshurun est devenu gras et il s’est cabré. » Vous savez quoi ? Plus vous avez, moins vous êtes reconnaissants, pas vrai ? Nous devons faire attention dans notre société. Vous dites que ce verset ne s’applique pas à nous ? Peut-être qu’il s’applique à nous davantage qu’il ne s’applique à ceux qui ont très peu, parce qu’ils ont tendance à exprimer leur gratitude et leurs demandes. Nous ne le faisons pas. Non ! Parce que nous avons trop. Nous sommes dépendants de Dieu, mes amis, pour chaque chose que nous avons. C’est Dieu qui nous donne ce qu’il nous faut physiquement. La prochaine fois que vous prierez, souvenez-vous d’affirmer que c’est Dieu qui répond à vos besoins physiques, et demandez-Lui humblement de continuer à le faire pour que Son nom puisse être glorifié dans votre prière de reconnaissance.
Bon, j’aurais voulu arriver un peu plus loin, mais nous le ferons la prochaine fois. Prions.
Père, nous n’avons fait qu’introduire le début de cette magnifique déclaration si importante, mais nous avons certainement abordé la partie la plus importante : Que c’est de Ta main que nous recevons toute chose. Oh, Seigneur, puissions-nous toujours être reconnaissants. Que tout ce que nous possédons de matériel puisse être sanctifié, non seulement par la Parole de Dieu, mais par les remerciements de nos prières, comme Paul le disait à Timothée. Seigneur, rends-nous reconnaissants. Seigneur, que nous sachions que nous ne faisons rien de nous-mêmes, que nous n’avons absolument aucune ressource à moins que Tu ne nous les donnes. Que nous sachions que Tu as tout fait, que Tu soutiens tout. Que tout don bon et parfait vient de Toi. Seigneur, que nous soyons la sorte de personne qui se tient là où l’on peut recevoir la promesse, et que nous Te rendions Ton don chaque jour avec gratitude. Pour Ta gloire, que le monde nous entende Te remercier. Qu’il sache que nous ne gardons aucun crédit pour nous-mêmes pour quoi que ce soit, mais que nous Te donnons toute la louange. Sois glorifié, Père, dans l’abondance de ce que Tu fournis pour nos besoins physiques. Nous prions dans le nom béni de Christ. Amen.
Eh bien, il y a des choses exaltantes à ce sujet que vous apprendrez lors de notre prochaine étude dimanche prochain, et je m’en réjouis à l’avance. J’espère que c’est le cas pour vous aussi.
FIN

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