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(Citations bibliques: Version Segond 21, sauf autre mention.)

Nous arrivons ce matin à notre dernier message sur la Prière des disciples, Matthieu 6 : 9-13. Je dis notre dernier message, non que je pense que nous n’en parlerons plus jamais, mais le dernier dans notre série suivie de cette portion actuellement, dans nos études ici à l’Eglise de la Grâce. Matthieu 6. Et je voudrais relire, alors que vous écoutez, les versets 9 à 13, comme contexte de ce que je voudrais vous dire, puis nous terminerons ce 13ème verset final ce matin.

« Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! Que ton Nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ; donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; [verset 12] remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous les avons remises à nos débiteurs ; ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ! » (Segond 1910, avec, pour le v. 12, la note donnant la version littérale, plus proche du texte de l’orateur.)

Nous avons appris à prier. J’espère que nous avons bien appris notre leçon. Notre enseignant n’a été autre que le Seigneur Jésus Christ, qui nous a donné ce modèle de prière. Sans doute nous appartient-il de bien écouter, de bien apprendre et de bien mettre en pratique les choses que notre cher Seigneur Lui-même nous a enseignées. Je sais que dans ma propre vie, ma prière a été remise en forme pour s’accorder avec le modèle que le Seigneur nous a donné ici, car cette prière, connue sous le nom de ‘La Prière du Seigneur’, ou ‘La prière des Disciples’, est une charpente pour toute prière. Elle englobe toutes les prières dans ses éléments, car les ingrédients de cette prière touchent tous les domaines de besoins, et tous les éléments pour glorifier et louer Dieu. C’est un chef d’œuvre complet de tout ce qui est nécessaire et qui fait partie d’une prière authentique.

Jésus présente cette prière en contraste absolu avec le genre de prière de second ordre, insuffisant, inacceptable qui avait cours à Son époque. Et si vous étiez avec nous lorsque nous avons étudié la partie précédente des versets 5 à 8 du chapitre 6, vous vous souviendrez que le Seigneur avait d’abord relevé l’insuffisance, les failles de la prière qui se faisait dans la culture de Son temps. Et Il l’avait réellement divisée en deux groupes. Il y avait la prière des Pharisiens et la prière des païens. La prière des Pharisiens, vous le noterez au verset 5, était caractérisée par l’hypocrisie. Ils priaient debout dans les synagogues, et aux endroits les plus larges des croisements de rues pour être vus des hommes. C’étaient des poseurs spirituels. Ils se pavanaient. Ils ne priaient pas pour la gloire de Dieu, ou pour l’amour de Dieu, ou pour l’expression d’une vraie religion, mais plutôt ils priaient pour être vus. C’était de l’hypocrisie de la pire espèce.

Puis il y avait, dans cette culture, les païens. Si vous voulez le noter, au verset 7, il est dit que les païens priaient « utilisant de vaines redites, pensant qu’ils seraient entendus à force de multiplier les paroles. » Ainsi, les Pharisiens priaient hypocritement et les païens priaient machinalement. Pour les Pharisiens, la prière n’était qu’un faux-semblant, ou une piété de façade, et pour les païens elle était un bavardage vide, un rituel routinier censé pousser leur Dieu à répondre. Ainsi, si le péché des Pharisiens était l’égoïsme, le péché des païens était l’absence de raison. Si le péché des Pharisiens était l’hypocrisie, celui des païens était le ritualisme, la prière machinale. Et là-contre, Jésus place, en opposition absolue et directe, la bonne manière de prier.

Ainsi nous apprenons dès le début, donc, que notre prière ne doit jamais être hypocrite. Elle ne doit jamais n’être que de la mécanique. Nous ne devons jamais prier en faisant semblant. Nous ne devons jamais prier pour parader notre supposée spiritualité. Et nous ne devons jamais prier par rite, par routine, de façon formelle. Et pourtant, comme il est stupéfiant de voir que cette même prière, la Prière du Seigneur, qui est mise en contraste face à cette sorte de prière, a été utilisée comme vecteur de prière hypocrite et machinale ! Combien de fois des gens se sont levés en murmurant le Notre Père hypocritement, d’un cœur non purifié ni juste devant Dieu ? Combien de fois avez-vous dans le passé, marmonné la Prière du Seigneur machinalement à la fin d’un rituel quelconque ou par routine, ou après une autre prière, marmonnant sans réfléchir sur les paroles, sans même y penser ? Ainsi donc, bien que le Seigneur la mette en opposition à l’hypocrisie et à ce qui est machinal, nous trouvons que même ceci peut tomber dans cette catégorie lorsque le cœur n’est pas droit.

Vous direz : « Eh bien, sur quoi devons-nous nous concentrer pour rendre le cœur juste ? » Si vous étudiez la prière avec nous, vous savez que nous nous concentrons simplement sur Dieu, car plus que quoi que ce soit d’autre, cette prière exalte Dieu. C’est une prière qui, à chaque étape, dans chaque demande, au début et à la fin et tout ce qu’il y a entre deux, est centrée sur Dieu ; Sa personne, Ses attributs, et Ses œuvres merveilleuses sont les objectifs de cette prière. Ainsi donc, afin d’empêcher la prière d’être hypocrite ou machinale, nous devons venir prier en étant centrés sur Dieu, donc il y a la mort à soi-même, et la fin d’une absence de communion irréfléchie et sans contenu. La vraie prière, alors, c’est exprimer dans l’humilité une totale dépendance de Dieu, et c’est ce que notre Seigneur recherche. Cette prière est centrée sur Dieu, pas sur soi. Elle est centrée sur la vérité, sur la pensée, non sur l’énonciation. Alors que nous pensons aux pensées qui sont vraies à propos de Dieu, nous prononçons une prière dont le but est Sa propre gloire.

John Stott dit, en résumant les pensées que je viens de vous donner : « Lorsque nous venons à Dieu en priant, nous ne venons pas hypocritement comme des acteurs qui recherchent les applaudissements des hommes, nous ne venons pas non plus machinalement, comme des païens bavards, dont la pensée n’est pas dans leurs murmures. Mais en réfléchissant, humblement et confiants comme de petits enfants nous venons à notre Père, et c’est là l’essence de la prière. » La réalité à la base de cette prière, est donc la vérité concernant Dieu, car nous ne savons pas réellement comment nous devons prier Dieu avant de connaître la vérité Le concernant, donc il faut d’abord que nous soyons enseignés, ensuite nous prions en réponse. Les hypocrites prient parce qu’ils ont une vue erronée de Dieu. Ils pensent qu’ils sont plus importants que Lui. Les ritualistes prient parce qu’ils ont une vue erronée de Dieu. Ils ne comprennent pas que Dieu est un Dieu d’amour qui désire leur donner des choses, donc ils marchandent avec Dieu par leurs murmures incessants, comme s’Il avait besoin d’être forcé à répondre par l’intimidation.

C’est une théologie imparfaite dans les deux cas qui fait que leur prière est si médiocre, et donc nous, lorsque nous prions, devons ceindre et sous-tendre notre prière d’un concept de Dieu qui est vrai et complet. Mieux vous connaissez Dieu, plus riche et remplie deviendra votre vie de prière et plus elle aura de sens. Donc pour prier correctement, vous devez permettre à l’Ecriture de former votre connaissance de Dieu. Sans doute ma prière de maintenant et tout à fait différente de celle que j’avais il y a 15 ou 10, ou 5 ans, parce que plus j’en sais sur Dieu, plus ma prière suit le modèle biblique, et mieux je vois l’expression correcte et la bonne réponse de Dieu en retour.

Laissez-moi ajouter juste une remarque à ceci, alors que vous regardez cette prière. Une chose m’a frappé, en étudiant cette prière plusieurs fois : chaque demande de cette prière nous promet quelque chose que Dieu garantit déjà. Chaque demande est déjà une promesse de Dieu ornée d’or, de manière qu’il ne s’agit pas de mendier de Dieu ce qu’Il nous donnerait avec réticence, mais plutôt, c’est simplement compter sur, ou réclamer ce qui est déjà nôtre. Par exemple, le nom de Dieu sera sanctifié. C’est Son désir. Le royaume de Dieu viendra. Sa volonté doit être faite. Il a déjà promis de nous donner notre pain quotidien. Il nous a déjà, en Christ, accordé un pardon absolu et total. Et Il a déjà promis qu’Il nous conduirait, qu’Il nous guiderait et nous dirigerait loin du mal sur le chemin de la justice. Donc lorsque nous prions, mes amis, ce que faisons réellement c’est simplement de réclamer ce qui nous est déjà promis. Par conséquent, mieux nous comprendrons les promesses de Dieu, plus riches seront nos prières. Nous ne supplions pas Dieu pour ce qu’Il donne avec réticence ; nous réclamons la promesse. C’est comme si nous avions une police d’assurance avec Dieu, et lorsque nous voulons réclamer quelque chose, nous en avons le droit. La prime a été payée par Christ, le contrat est à nous, tous les bénéfices nous ont été versés, et tout ce que nous avons à faire est de les demander.

Donc nous prions, non à la manière d’un mendiant. Et je crois que c’est pour cela que la prière est si courte. Tout ce que nous avons à faire c’est d’enregistrer le besoin auprès de Dieu, et, ayant rempli les conditions, Il répond. Or il y a des conditions. Nous les avons vues, n’est-ce pas ? C’est une chose de prier « que ton nom soit sanctifié, » mais s’il y a de l’impureté dans ma vie, et un manque de sainteté dans ma vie, et une absence de vertu, et du péché dans ma vie, le nom de Dieu ne pourra pas être sanctifié par moi. Mais si je remplis les conditions et que ma vie est pure, Son nom est sanctifié. Et si ma vie est pure, Son royaume se manifeste. Et si je me soumets à Sa volonté dans l’obéissance, Sa volonté sera faite. Et si je vis comme je le dois devant Lui, Il répondra à mes besoins quotidiens. Et si je me suis conduit correctement avec mes frères et sœurs et que je leur ai pardonné et que je me suis occupé de ces choses, alors Il me purifiera et me pardonnera. Et si je suis désireux de marcher dans les sentiers de la justice, alors Il me conduira loin de la tentation vers les choses qui sont justes et bonnes. Autrement dit, en remplissant les conditions, je peux réclamer la promesse. La prière, c’est cela. La prière c’est cela.

Et, au-delà de cela, mes amis, au-delà de ce qui est promis par Dieu dans la Parole et à quoi nous prétendons, nous devons dire : « Seigneur, Tu ne parles pas de cela dans Ta Parole, mais je te le demande dans la prière et je suis prêt à accepter Ta réponse. » Mais dans cette prière nous prétendons à ce qui nous est déjà garanti. Or, comme nous l’avons noté, tous les points de cette prière parlent de Dieu. « Notre Père, » c’est la paternité de Dieu. « Que ton nom soit sanctifié, » c’est la priorité de Dieu. « Que ton règne vienne, » est le programme de Dieu. « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, » est le plan de Dieu. « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, » montre ma provision de Dieu. « Pardonne-nous nos offenses comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, » est le pardon de Dieu. Et maintenant, « Ne nous laisse pas entrer dans la tentation, mais délivre-nous du Malin, » (Colombe) c’est la protection de Dieu. Ensuite elle finit avec la prééminence de Dieu, dans la grande doxologie qui clôt cette prière. Six demandes ; les trois premières concernant Dieu et Sa gloire, les trois dernières concernant l’homme et ses besoins.

Nous arrivons donc au verset 13, la sixième et dernière demande. Je crois qu’elle ne fait qu’un et pas deux. Ce n’est qu’une seule pensée continue. « Ne nous laisse pas entrer dans la tentation, » c’est-à-dire dans l’adversité, « mais délivre-nous du Malin. » C’est lié ensemble et fait un tout. C’est la protection de Dieu. Donc nous passons de notre besoin physique à notre besoin spirituel, puis à ce que l’on pourrait appeler notre besoin moral. Dieu prend soin de notre pain quotidien. C’est la nourriture matérielle. Dieu prend soin du péché de notre vie par le pardon, et Dieu s’occupe de la qualité morale de notre vie en nous conduisant loin du péché. Le verset 12 traite les péchés passés, le verset 13 les péchés futurs. Mais laissez-moi faire ici une petite remarque. Si vous êtes un chrétien authentique, que je vous dise ceci. Si vous êtes un vrai chrétien, je crois de tout mon cœur que vous aurez autant le souci que vos péchés futurs soient évités, que vos péchés passés sont pardonnés. Comprenez-vous cela ? Tout un chacun est vraiment heureux que le passé soit pardonné, et si c’est une expression honnête de la foi qui sauve, je crois que nous avons tout autant envie d’être délivrés des péchés futurs.

Lorsque quelqu’un vient dire : « Eh bien, je suis si content que mes péchés passés soient pardonnés. C’est si merveilleux de savoir qu’Il continue de tout pardonner, je vais donc aller faire tout ce que je veux et vivre ma vie pleinement. Je vais pécher pour que la grâce abonde, et tout est pardonné de toutes manières ! » Je remets en question la légitimité d’une telle prétention au salut, car un vrai enfant de Dieu qui dit cette prière, non seulement désire que le passé soit pardonné, mais aussi que les péchés futurs soient évités. Pourquoi ? Parce qu’être croyant c’est avoir une attitude transformée face au péché. C’est dire, d’une part, merci à Dieu pour le pardon du passé, et d’autre part, s’il Te plaît, Dieu, délivre-moi des péchés de l’avenir. J’ai autant le souci, au sujet de l’avenir, de ne pas péché, que je l’ai à propos du passé et de ce que j’ai fait. Le pécheur dont le passé mauvais a été pardonné ne demande qu’à être délivré de la tyrannie du péché à l’avenir. Je sais ce que le péché a fait dans le passé. Et je ne veux pas de nouveau être impliqué là-dedans à l’avenir. Dieu a été si gracieux pour pardonner le passé, je ne veux pas fouler aux pieds Sa grâce à l’avenir.

Ainsi, notre Seigneur s’exprime de cette manière, alors que nous touchons le point du besoin humain à son niveau le plus profond. Non seulement nous avons besoin de pardon, nous avons besoin de plus que cela. Nous avons besoin d’être préservés. Nous avons besoin de délivrance. Nous devons être pardonnés lorsque nous péchons, oui, mais nous devons être délivrés de façon à ne plus pécher, également. Et c’est le cri du verset 13. Le vrai chrétien ne recherche pas la licence. Il ne trouve pas dans la grâce une manière de piétiner Dieu, une manière d’abuser de Son amour, une manière de forcer Dieu à pardonner constamment, mais il cherche plutôt la sanctification. Mais certaines personnes ont été troublées par cette demande. Regardez le verset 13. Tout d’abord il semble simple : « Ne nous laisse pas entrer dans la tentation, mais délivre-nous du mal. » En disant cela, d’abord c’est très clair. Garde-nous des ennuis, Dieu. Garde-nous hors des problèmes. Mais en y regardant d’un peu plus près, plusieurs questions nous viennent immédiatement à l’esprit. D’abord, « Ne nous laisse pas entrer dans la tentation. » Voulez-vous dire que nous devons demander à Dieu de faire cela ? Est-ce que Dieu nous fera entrer dans la tentation si nous ne Lui demandons pas de l’empêcher ? Est-ce qu’un Dieu juste, pur, sans défaut, sans tache, vertueux, peut conduire quiconque dans la tentation ? Et Lui demander de nous délivrer du mal, je veux dire, va-t-Il nous envoyer vers le mal si nous ne Lui demandons pas de nous en délivrer ?

C’est le dilemme. Les gens disent, si cela signifie ‘tentation’, ne nous conduis pas dans la tentation : Dieu ferait-Il cela ? D’autre part, les gens disent non. Vous voyez le mot tentation et cela veut dire épreuve, et la prière dit : « ne nous conduis pas dans des épreuves. » Mais attendez, attendez une minute ! Jacques dit : « Considérez comme un sujet de joie complète, les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que la mise à l’épreuve de votre foi produit la persévérance, et que la persévérance doit accomplir parfaitement sa tâche. » Donc si vous le prenez comme tentation, vous avez un problème parce que : est-ce que Dieu nous tente ? Jacques 1 :13 dit : « Que personne, lorsqu’il est tenté, ne dise :’C’est Dieu qui me tente.’, car Dieu ne peut pas être tenté par le mal et il ne tente lui-même personne. » Comment au monde pouvons-nous donc dire « Seigneur, ne nous tente pas ! » si la Bible dit qu’Il ne tente jamais, de toute façon ? D’un autre côté, si nous disons : « Ne nous conduis pas dans l’épreuve, Seigneur ! » alors nous nions un autre verset dans Jacques chapitre 1, qui dit : « Considérez comme un sujet de joie complète les épreuves qui vous arrivent. » Maintenant, vous voyez un peu le problème ?

Quelle que soit la manière de traiter le terme ici, il semble qu’elle nous laisse avec un problème. Voyons si nous pouvons traiter ce problème en allant plus loin, et je crois que vous verrez le principe. Que je vous dise à ce stade, ce qu’il vous faut garder à l’esprit. A la base, et je crois que c’est Chrysostome, le Père de l’Eglise primitive qui disait, avec raison : « Cette demande particulière est l’appel naturel de la faiblesse humaine quand elle fait face au danger. » En d’autres termes, ce n’est pas si conscient que cela. Ce n’est pas aussi rationnel que c’est émotionnel. C’est le cri du cœur, et cela peut ne pas être la déclaration la plus raisonnée qui soit théologiquement, mais c’est le sujet et la déclaration d’un cœur qui méprise et hait les possibilités du péché. Donc nous ne le regardons pas dans un cadre de référence précis et théologique, mais plutôt nous l’entendons comme une douleur du cœur qui crie à Dieu pour être délivré du mal qui gagne du terrain.

Mais je suis conscient que le caractère du chrétien est fortifié par les épreuves. Je sais que les épreuves ont un effet de perfectionnement. Je suis aussi conscient que Dieu ne me tente pas. Dieu ne tente jamais personne à faire le mal. Le faire défierait Sa propre nature. Vous direz, je suis face à un paradoxe. C’est vrai, mais ce n’est pas un paradoxe inconnu ailleurs dans l’Ecriture. Par exemple dans Matthieu 5, vous vous souvenez que la Bible dit de se réjouir lorsqu’on est persécuté. Mais si vous allez à Matthieu 10 :23, il est dit de fuir la persécution. C’est un paradoxe. Alors, que sommes-nous censés faire, rester là et se réjouir, ou fuir ? Il y a là un paradoxe. Il y a un sens dans lequel on fuit la persécution, mais lorsqu’elle nous rattrape nous pouvons connaître la joie en plein dedans.

Il y a un sens dans lequel nous résistons à l’épreuve. Personne n’aime l’épreuve. Personne ne recherche une épreuve. Nous fuyons l’épreuve. Il y a une crainte et une peur dans nos cœurs, quand il s’agit de traverser certaines épreuves, mais nous savons que même dans ces épreuves il se fait une œuvre de force. Il se fait un exercice de musculation spirituelle, qui nous rend meilleurs et plus forts. Ce n’est pas très différent de notre Seigneur bien-aimé, qui a dit : « Père, que cette coupe passe loin de moi. » Je veux dire qu’il y avait quelque chose dans Son humanité qui ne voulait pas cela, et pourtant ce fut par cela qu’Il a racheté le monde, voyez-vous. Et donc il y a quelque chose dans le cœur humain qui dit : « Seigneur, si Tu peux m’épargner l’épreuve, fais-le. Mais si je dois la traverser, alors délivre-moi du mal potentiel qui s’y trouve, » vous voyez ? C’est son essence. C’est une prière basée sur la défiance de soi. C’est l’humilité de la défiance de soi qui germe de la demande précédente, parce que je sais que je suis un pécheur, parce que je ressens ma dette, parce que j’ai passé par la douleur de la confession si souvent, parce que je suis fouetté et meurtri par un monde déchu autour de moi qui continue à me bousculer, je demande à Dieu : Délivre-moi de ces choses.

Je ne me fie pas à moi. Je ne sais pas ce qu’il en est de vous. Je dois mettre un veilleur pour mes yeux. Je dois mettre un veilleur pour mes oreilles. Je dois mettre un veilleur pour ma langue. Je dois faire attention où je vais, ce que je vois et à qui je parle, et de quoi. Parce que je ne me fais pas confiance, et lorsque je me trouve dans une situation qui m’éprouve, c’est à ce moment-là que je me précipite dans la présence de Dieu comme la sentinelle à son poste qui ne combat pas l’ennemi tout seul, mais qui court l’annoncer au commandant. Je me retire dans la présence de Dieu et je dis : « Dieu, je serai dominé là-dedans si Tu ne viens pas à mon aide. » Et donc c’est une prière basée sur la défiance de soi. L’enfant du royaume est conscient qu’il vit dans un monde déchu, et ce monde déchu le heurte avec des tentations de forte puissance auxquelles lui, par ses propres forces, ne peut jamais résister.

Les amis, c’est un monde déchu. Regardez à la nature elle-même. Que voyons-nous ? Les hommes font face à des volcans et des tremblements de terre. Ils font face à des incendies et des inondations, des épidémies, des accidents, à la maladie et à la mort, pour ne parler que du plan naturel. Regardez le monde intellectuel, combien il est difficile pour l’homme de trouver la vérité. Ses jugements sont partiaux et injustes. L’homme avance dans le chaos de la pensée relativiste vers une destruction inévitable, poussé par ses propres préjugés et ayant décidé qu’il était lui-même Dieu. La logique est réglée par la fierté. Les intellectuels sont réglés par le désir. Le gain matériel fait des hommes des menteurs. Les opinions humaines s’entrechoquent continuellement. Toutes ces choses nous parlent de la décadence du monde intellectuel.

Voyez le monde émotionnel. Le chagrin, le souci, l’anxiété, l’impossibilité de maîtriser des attitudes ratatinent l’esprit de l’homme. Son âme est irritée par le frottement d’une vie contre l’autre. L’envie le pique, la haine le rend amer, la cupidité, comme un ulcère, le ronge. Ses affections sont mal placées. Son amour est piétiné. Sa confiance est trahie. Riche, il marche sur le pauvre. Pauvre il essaie de détrôner le riche. Les prisons, les hôpitaux et hôpitaux psychiatriques, les pénitenciers indiquent le chambardement moral et émotionnel de l’homme.

Regardez le monde spirituel. C’est la noirceur la plus sombre et la plus épaisse qui soit. L’homme n’est pas en harmonie avec Dieu. La mécanique de la nature morale de l’homme est visiblement dérangée. Il marche à contresens du plan divin de Dieu. Des tendances mauvaises dominent l’homme depuis ses ancêtres tachés, déchus. Il peut vouloir faire le bien, mais il se sent tiré en bas par une gravitation irrésistible de mal. Et c’est un monde déchu où que vous regardiez. L’homme fait face à un mal dominant. L’homme est partagé. C’est une chose écartelée. C’est un monstre. C’est quelqu’un qui a tendance à faire tout ce qui est mal, conscient de son incapacité à y résister. Ainsi nous vivons en sachant cela. Nous vivons dans cet état déchu. Et le cri du cœur du croyant est : « Dieu, fais-moi sortir du mal potentiel qui est dans mes épreuves. »

Examinons la phrase elle-même. « Ne nous laisse pas entrer dans la tentation. » Dieu nous conduirait-Il délibérément dans la tentation ? Regardez Jacques 1 un instant. Ferait-Il cela ? Jacques 1 :13 dit : « Que personne, lorsqu’il est tenté ne dise :’ C’est Dieu qui me tente’, car Dieu ne peut pas être tenté par le mal et il ne tente lui-même personne. » Dieu ne tente jamais personne. Mais Dieu peut permettre à Satan d’amener certaines épreuves dans la vie de Job, mais Satan est celui qui tente, pas Dieu. Dieu peut permettre, 1 Corinthiens 5 :5, qu’un méchant croyant de l’Eglise soit livré à Satan pour la destruction de la chair, mais c’est Satan qui l’inflige, pas Dieu. Dieu peut discipliner, comme dans 1 Timothée 1 :20, que quelqu’un soit « livré à Satan pour apprendre à ne plus blasphémer. » Et Dieu peut permettre à Jésus de sentir les attaques de l’enfer contre Lui sur la croix, mais ce n’est pas Dieu qui fait la tentation. Parfois elle inclut la volonté. Il permet cela. A propos, mes amis, vous noterez que Dieu permet tout ce qui arrive, parce qu’Il contrôle tout, de sorte que cela ne fait pas problème pour notre théologie. Dieu doit permettre tout ce qui existe sinon cela ne pourrait pas exister.

Et il y a des moments où Dieu permet certaines épreuves. Il y a des moments où Dieu permet à Satan d’agir à sa guise dans notre vie parce que nous avons été désobéissants et infidèles. Il y a des moments, comme dans le cas de Job, où Dieu permet à Satan de faire certaines choses pour prouver à quel point nous sommes justes. Mais Dieu n’est pas le tentateur. Le mal ne touche jamais Dieu, tout au contraire. Jacques 1 dit, au verset 14 : « Chacun est tenté » - non par Dieu mais – « lorsqu’il est attiré et entraîné par ses propres désirs. » Je pense que lorsqu’il est attiré par ses propres désirs, c’est une attirance interne de la chair. Et entraîné, pourrait-on ajouter entre parenthèses, par Satan, est cette attirance faite par Satan. Les hommes pèchent parce qu’ils sont tentés, et ils sont tentés intérieurement par leurs désirs, et extérieurement par la séduction de Satan. « Puis le désir, lorsqu’il est encouragé, donne naissance au péché et le péché, parvenu à son plein développement, a pour fruit la mort. » Mais attention à ceci : « Ne vous y trompez pas mes frères. » Ne vous trompez pas sur ce point. Lorsque le péché vient et que le désir arrive, et que la tentation arrive, souvenez-vous de ceci : « Tout bienfait et tout don parfait viennent d’en-haut ; ils descendent du Père des lumières, en qui il n’y a ni changement ni l’ombre d’une variation. »

Sachez ceci : Que tout don que Dieu donne est bon et parfait, et cela ne variera jamais, et Dieu ne changera rien à cela, donc lorsque le mal arrive, il ne vient pas de Dieu. Et c’est important de comprendre cette vérité théologique. Des gens se battent à ce propos tout le temps. Dieu permet le mal. C’est de Son propre choix, et nous devrons attendre l’éternité, si même à ce moment-là, nous saurons pourquoi. Mais Dieu permet le mal. Dieu ne fait pas le mal, ni ne tente pour faire le mal. Tout ce qui vient de Dieu est un bienfait bon et parfait. Vous devez garder cette tension à l’esprit. Dieu permet certaines choses, mais elles ne sont pas l’expression de Son cœur, de Sa pensée, de Sa volonté ni de Son caractère. En fait, si vous voulez savoir ce que Dieu ressent à propos de la tentation, écoutez simplement ce que Jésus dit dans Matthieu 26 :41. Jésus dit à Ses disciples : « Restez vigilants et priez pour ne pas céder à la tentation. » Autrement dit, Il voulait qu’ils l’évitent. Et comment Satan nous tente-t-il ? « La convoitise qui est dans l’homme, la convoitise des yeux, » et quel est le troisième dans 1 Jean 2 ? « L’orgueil dû aux richesses. » Et il est dit : « Ces choses viennent non du Père mais du monde. » Vous voyez ? Ces choses ne viennent pas du Père, mais du monde, de la chair et du diable. Or le tout est dans le cadre de ce que Dieu permet, car Il a donné le choix à l’homme. Il n’a pas fait de nous des robots pour L’aimer et faire ce qui est juste parce que nous n’aurions pas le choix. Et donc Dieu ne nous tente pas pour commettre le mal, plutôt le désir de Dieu est que nous soyons vigilants et que nous priions et que nous n’entrions pas dans la tentation.

Ecoutez, lorsque vous péchez, n’en blâmez pas Dieu. Le désir vient, et les Latins disaient, ab intra, « du dedans » ou ab extra, « du dehors. » De Satan, mais pas de Dieu – pas de Dieu. Donc la première chose que nous voulons faire, c’est de revenir à Matthieu, et appliquons ce que nous venons de dire. « Ne nous laisse pas entrer dans la tentation. » Maintenant nous voyons le mot « tentation. » Ecoutez. Nous voyons le mot tentation, et c’est très important de nous arrêter pour voir ce que ce mot signifie. C’est le mot peirasmos, et il est utilisé très souvent dans l’Ecriture. C’est un terme neutre. Il ne veut rien dire de mauvais, il ne veut rien dire de bon, c’est simplement un test ou une épreuve. C’est tout ce qu’il veut dire. Or le terme français tentation signifie séduction au mal, mais le mot tentation n’est pas toujours la bonne traduction. Parfois ce mot est traduit « test ». Parfois il est traduit « prouver ». Parfois il est traduit « épreuve ». Parfois il est traduit « tentation. » Ceci parce qu’il peut être n’importe laquelle de ces choses. C’est un test. C’est un mot neutre. Nous pensons à la tentation comme un acte de séduction qui nous attire dans le péché, mais le mot peirasmos ici, j’en suis convaincu, serait mieux traduit par « épreuve. » Lisons-le de cette manière. « Ne nous laisse pas entrer dans des épreuves, des tests. » Mais laissez-moi vous donner une pensée ici. Chaque fois qu’il y a une épreuve légitime, ou un test, il y a la possibilité de passer, ou de – quoi ? – d’échouer, sinon ce n’est pas un test. Vous devez avoir la possibilité de passer ou d’échouer, de réussir ou de rater.

Ainsi, lorsque Dieu amène une épreuve, - notez ceci – il y a toujours la possibilité que cette épreuve devienne une tentation. Joseph disait, dans Genèse 50 verset 20, à propos de ses frères qui l’avaient vendu en Egypte, « Vous aviez projeté de me faire du mal, mais Dieu l’a changé en » - quoi ? – « en bien. » Chaque vicissitude et lutte, chaque épreuve de la vie, Dieu l’amène pour nous tester, pour exercer nos muscles spirituels, pour nous fortifier, pour croître vers la maturité, mais au milieu de tout ça, si nous ne la percevons pas au travers des yeux de Dieu, consacrés à Dieu, tenant dans Sa force, Satan la tourne en tentation, séduit nos désirs, nous attire dans le péché.

Ainsi, notez-le. Le terme est très approprié. Lorsque la prière dit: « Ne nous laisse pas entrer dans l’épreuve, » je crois que l’implication de la prière est : « Seigneur, ne nous conduis jamais dans une épreuve qui nous présente une tentation telle que nous ne pourrions pas y résister. » Avez-vous saisi cela ? « Ne nous conduis jamais dans quelque chose que nous ne pourrons pas gérer. Ne nous donne pas une épreuve qui deviendrait une tentation irrésistible, mais délivre-nous plutôt de toute épreuve qui apporterait du mal sur nous comme conséquence naturelle. Ne nous mets pas dans quelque chose que nous ne pouvons pas surmonter. » Et vous savez quoi ? C’est justement la réclamation d’une promesse, comme nous allons le voir dans un instant. Le terme implique un test. Il implique un processus. Et, en passant, chaque fois que vous voyez un mot comme peirasmos, avec un suffixe asmós c’est un mot grec, et la fin en asmós marque un processus. Ne nous mets dans aucun processus, dans aucune procédure, dans aucune série de circonstances, dans aucune situation qui irait nous attirer dans un péché irrésistible. Or Jacques suppose, et je pense que cela doit être supposé ici, que Dieu ne fera pas cela. Un Dieu saint, sans péché, absolument juste ne nous incitera pas à pécher. Il ne nous séduira pas pour pécher. Il ne nous tentera pas de pécher. Mais Il apportera dans nos vies des choses qui deviennent des tests pour nous.

Vous vous baladez, et vous passez devant une certaine revue, un certain livre, un certain cinéma, un certain programme de votre télévision. C’est un test. C’est un test. Ce peut être un test pour vous montrer votre force spirituelle, pour vous faire grandir, ou bien, si vous échouez, c’est tourné en une tentation qui réveille votre convoitise, et vous tire vers le péché. Vous êtes viré de votre travail. Ce peut être un test. Comment allez-vous le gérer ? Debout, positivement, le remettant joyeusement au Seigneur ? Vous avez réussi. Mais là au milieu, Satan dit que ce méchant type, c’est-à-dire votre patron, vous devriez faire tout votre possible pour démolir sa réputation. Parler mal de lui, le calomnier, rouspéter, vous plaindre, aussi dire quelques mots à Dieu, parce qu’Il vous rend la vie dure. Satan travaille sur le côté tentation de la même circonstance alors que Dieu travaille sur l’épreuve. C’est un peu comme Matthieu, chapitre 4. Il est dit que l’Esprit conduisit Jésus dans le désert pour être peirasthēnai pour être testé. Pour Dieu, c’était un test pour prouver Sa vertu. Pour Satan, c’était une tentation pour détruire Sa vertu, vous voyez ? Et c’est ainsi qu’il en sera de nos épreuves. C’est pour cela que les épreuves sont précieuses. Il faut que vous en ayez pour croître. En même temps elles provoquent potentiellement le péché.

Job disait : « Quand il m’aura mis à l’épreuve, je sortirai pur comme l’or, » parce qu’il abordait l’épreuve correctement. Jacques 1 dit : « Considérez comme un sujet de joie complète, les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, parce que les épreuves accomplissent leur œuvre parfaite. » Pierre dit : « C’est ce qui fait votre joie, même si maintenant, puisqu’il le faut, vous êtes pour un peu de temps attristés par diverses peirasmos - épreuves. Ainsi la valeur éprouvée de votre foi – beaucoup plus précieuse que l’or, qui est périssable et que l’on soumet pourtant à l’épreuve du feu – aura pour résultat la louange, la gloire et l’honneur lorsque Jésus Christ apparaîtra. » Autrement dit, l’épreuve est là pour éprouver l’or authentique de votre foi. Peirasmos est une épreuve. L’objectif de Dieu est le bien, mais Satan essaie de le tourner en mal. En résumé, que disons-nous ? Une épreuve est un test pour prouver votre force, pour exercer vos muscles spirituels, pour développer votre force spirituelle, comme Dieu a testé Abraham dans l’offrande d’Isaac, dit Hébreux 11 :17. Dieu voulait démontrer quel homme vertueux il était, il voulait fortifier sa foi. Mais Satan veut le tourner en tentation. Et le cri de la prière est simplement celui-ci : « O Dieu, ne nous conduis pas », ou bien « permets que nous ne soyons pas conduits, » ou encore, « fais que nous ne soyons pas conduits. » Ne permets pas que nous soyons conduits dans un peirasmos qui deviendrait une tentation irrésistible que nous ne pourrions pas gérer.

Et voulez-vous savoir quelque chose d’intéressant ? Cela signifie que le Seigneur doit agir sur toute votre vie, parce qu’il y a certaines choses dans lesquelles vous devez grandir. Mais si elles vous arrivaient au mauvais moment de votre vie, lorsque vous êtes trop jeune dans la foi, vous ne pourriez pas les gérer, et au lieu de croître, vous y tomberiez. Par exemple, il y a certaines tentations qui me viennent maintenant auxquelles je n’aurais jamais pu faire face lorsque j’étais jeune dans la foi. Jamais. Mais comme j’ai été fortifié, je suis mieux à même maintenant de les gérer que je ne l’étais alors. Le Seigneur doit donc ordonner toute notre vie de manière qu’à aucun moment nous ne soyons tentés dans une situation où nous n’aurions par la force de résister. Alors Satan et la chair entrent dans nos épreuves, les épreuves que Dieu amène pour nous perfectionner, des épreuves que Dieu amène pour nous aider à fortifier d’autres, des épreuves que Dieu amène pour nous apprendre à Lui faire confiance, des épreuves que Dieu amène pour nous pousser vers la Parole de Dieu et sur nos genoux. Et dans toutes ces épreuves Satan arrive avec ses tentations, et l’histoire qui en résulte dépend de la manière par laquelle vous réagissez.

Donc cette demande, mes amis, est un garde-fou contre la présomption et c’est un garde-fou contre toute fausse sécurité. Si vous pensez être debout, prenez garde à ne pas – quoi ? – tomber. Vous pensez que vous êtes arrivé spirituellement, mais ce n’est pas le cas. C’est une phrase riche et simple. A propos, le mot « dans » - « ne nous laisse pas entrer dans » - est un mot intéressant. C’est eis en grec, et certains l’ont comparé à l’hébreu « dans le pouvoir de » ou « dans les mains de ». Donc ce qui est dit est : « Ne fais pas que nous soyons conduits dans les mains de l’épreuve. » Autrement dit, si l’épreuve nous entoure, c’est une chose, mais ne nous laisse entrer dans les mains de cette épreuve. C’est-à-dire là où elle devient tentation. En d’autre termes, tant que nous sommes sur la bateau, la mer peut se retourner tout à coup – mais garde-nous sur le bateau. Ne nous laisse pas tomber dans la mer, sinon nous nous noierons. Ne nous laisse pas être attrapés par le tourbillon de l’épreuve. Garde-nous dans Tes mains au milieu de cette épreuve.

A propos, notre cher Seigneur a prié la même prière dans Jean 17 :15, lorsqu’Il a dit au Père : « Père, Je ne te demande pas de les retirer du monde, mais qu’alors qu’ils sont dans le monde, Tu les préserves du mal. » Ne les laisse pas tomber entre les mais, ou dans le pouvoir du malin. Martin Luther a dit : « Nous ne pouvons pas empêcher les assauts, mais nous prions pour que nous ne tombions pas, ni ne périssions sous leurs coups. » C’est l’essentiel. C’est une prière pour que Dieu nous défende lorsque qu’Il nous teste, de manière que ni Satan ni la chair ne tourne Ses tests en une tentation qui devienne irrésistible et qui nous attirerait vers la convoitise et la convoitise vers le péché. Alors comment traiter cela au milieu de l’épreuve ? Lorsque nous commençons à sentir venir la tentation, nous sommes dans l’épreuve. Quelqu’un est mort. Nous avons perdu quelqu’un qui nous est cher, perdu un travail, nous sommes en colère contre notre épouse ou nos enfants, il y a des conflits dans nos relations, nous sommes fâchés envers l’Eglise, toutes ces choses et d’autres sont des épreuves – financières ou émotionnelles, psychologiques, sociales, spirituelles. Nous sommes dans cette épreuve de nous disons : « Seigneur c’est un moment pour grandir. »

Et Satan se met à nous frapper et veut nous rendre amers et fâchés, alors comment faire ? Je pense que Jacques 4 :7 nous donne un mot simple. Nous n’avons pas le temps de le voir en détail ; je veux rassembler nos pensées. Mais dans Jacques 4 :7 il est dit ceci : « Soumettez-vous donc à Dieu. » « Soumettez-vous donc à Dieu. » Mais comment ? Que veux-tu dire, se soumettre à Dieu ? Cela signifie se mettre sous la Seigneurie de Dieu. Êtes-vous d’accord avec cela ? Mettez-vous sous Sa Seigneurie. Qu’est-ce que cela signifie? Cela signifie que si je vais me soumettre à Dieu et à Sa Seigneurie, c’est que je vais faire – quoi ? – ce qu’Il dit. Que signifie alors se soumettre à Dieu ? Cela veut dire vivre en se soumettant aux principes bibliques. C’est ce qu’il vient de citer au verset 5: « Croyez-vous que l’Ecriture parle sans raison ? » Il parle de l’Ecriture. « Soumettez-vous donc à Dieu. » Comment Dieu s’est-Il révélé ? Comment Dieu a-t-il révélé Sa volonté ? Comment Dieu a-t-Il révélé le principe de Sa Seigneurie ? Comment Dieu a-t-il montré ce qu’Il veut que nous fassions ? Dans Sa Parole. Ainsi, lorsque nous entrons dans une épreuve, ce que nous faisons, c’est d’ordonner nos réponses à cette épreuve selon les principes de la Parole de Dieu, et c’est ainsi que nous nous soumettons à Dieu. Et en ordonnant notre vie selon les principes de la Parole de Dieu, nous découvrirons que de cette manière, nous résistons au diable, et il fera quoi ? – Il fuira.

C’est une bonne parole, n’est-ce pas ? Se soumettre à Dieu n’est pas quelque chose d’ésotérique. Ce n’est pas un traumatisme émotionnel bizarroïde. Se soumettre à Dieu c’est ordonner ma vie pour répondre selon la révélation biblique à la volonté de Dieu. Ainsi en pleine épreuve je dis : « O Dieu, j’ai besoin que Ta force vienne en moi, et je me soumets aux vérités de Ta Parole. Et mes réponses et mes attitudes, et mes actions, mes pensées et mes œuvres sont toutes soumises à Ta Parole. » Vous pouvez prier tant que vous voulez de vous soumettre à Dieu, mais cela ne servira à rien de prier ainsi tant que vous n’avez pas mis de l’ordre dans votre vie.

Se soumettre à Dieu, c’est se soumettre à Sa parole. C’est Sa Parole qui taille les sarments qui ne portent pas de fruit, dans Jean 15. C’est Sa Parole qui est cachée dans notre cœur, pour que nous puissions ne pas pécher. C’est Sa parole qui est l’épée qui nous défend contre les attaques, Éphésiens 6. Ainsi, c’est ce qu’Il dit. Comment serons-nous délivrés au sein de l’épreuve ? En nous soumettant à Dieu. Et en nous soumettant aux vérités de Sa Parole, et que nous prenons l’épée de la Parole de Dieu, pour la mettre en pratique dans notre vie. Alors, de cette manière, nous résistons au diable et il fuit, et cette épreuve reste une épreuve et ne devient jamais une tentation irrésistible. Qu’est-ce que cette demande dit, mes amis ? Écoutez maintenant. Je veux que vous compreniez ceci. Cette demande expose le danger de vivre dans un monde maudit où nous sommes attaqués par le mal tout autour. Elle confesse notre incapacité à gérer ce mal. Elle confesse la faiblesse de notre chair. Elle confesse le manque absolu de ressources humaines. Elle tient compte du fait que nous sommes impuissants, et elle demande la protection d’un Père aimant dès lors que nous nous soumettons à Sa Parole. Mon cœur n’aime pas les épreuves. Je ne les aime pas du tout. Je ne les recherche pas. J’ai souvent prié, dans ma vie : « Seigneur, fais venir dans ma vie ce dont j’ai besoin pour être l’homme que Tu veux que je sois », mais chaque fois que je dis cela, je pense, dans mon esprit : mon vieux, je ne sais pas ce que je demande. Et je n’ai pas envie d’avoir des épreuves. Dès que je suis dans une épreuve, je ne peux penser qu’à une seule chose, en sortir. Je ne pense pas vouloir y rester, je ne pense qu’à sortir de là. Et lorsque je regarde en arrière à des épreuves passées, je suis vraiment très heureux qu’elles soient terminées. Personne ne les aime.

Je n’aime pas lorsque quelqu’un que j’aime meurt, ou que quelqu’un est blessé, ou qu’un problème arrive dans ma vie. Je n’aime pas du tout cela. Donc je ne dis pas : « Seigneur, je voulais juste que Tu saches que c’est merveilleux : Continue à en envoyer ! » Je ne prie pas ainsi. Christ n’a pas prié ainsi. Il a dit : « Que cette coupe passe loin de moi. » Mais ensuite Il a changé et Il a dit : « S’il le faut, Seigneur, qu’il en soit ainsi. » Qu’il en soit ainsi. Donc nous crions avec Christ : « Père, épargne-moi l’épreuve, mais si l’épreuve correspond à Ta sagesse, et que l’épreuve est Ta voie, et que l’épreuve correspond à Ta volonté, et qu’elle entre dans Ton plan, alors protège-moi au travers de l’épreuve, de manière que je puisse en sortir, sans même l’odeur de la fumée, comme les trois amis de Daniel en sont sortis. De manière que je puisse en sortir comme Daniel, lorsqu’il est sorti de la fosse aux lions, indemne. » Daniel a eu besoin de protection dans la fosse aux lions, comme nous en avons besoin lorsque nous entrons dans l’épreuve, oui ? Nous ne pouvons faire face seuls. Il doit y avoir une ressource divine. Alors, pensez-vous que Dieu entendra cette prière ? Pensez-vous que Dieu vous protègera des épreuves qui sont d’irrésistibles tentations qui vous entraînent à pécher ? Moi je le pense, et c’est basé sur le verset que je veux que vous voyiez : 1 Corinthiens 10 :13, un des grands versets de toute la Bible. Et vous saviez que j’y arriverais à un moment ou l’autre, n’est-ce pas ?

1 Corinthiens 10 :13 : que dit-il ? « Ne faites pas face de vos propres forces, » verset 12 : « Ainsi donc que celui qui croit être debout fasse attention à ne pas tomber. » Puis le verset 13 : « Aucune peirasmos, » - épreuve et tentation de Satan – « ne vous est survenue qui n’ait été humaine. » Vous n’en subirez aucune qui sera comme surhumaine. Vous n’en aurez aucune qui n’aura pas été subie par tous les autres. Et au milieu même, Dieu est fidèle. Vous savez que dans toute épreuve, Dieu est fidèle. Il a promis de ne jamais te laisser, de ne jamais t’abandonner, et Il est fidèle. Je suis si heureux. N’êtes-vous pas heureux que Dieu n’ait pas dit : « Vous savez, vous allez avoir des masses d’épreuves dans la vie, et je vais essayer de vous accompagner pour une sur dix d’entre elles. » Ce serait plutôt moche ! Il dit, « Je suis fidèle. Je serai là dans chacune. » Dieu est fidèle. « Il ne permettra pas que vous soyez peirazō, ‘éprouvé, ou testé, ou tenté,’ au-delà de vos forces; » Jamais ! Vous ne pourrez jamais dire : « Eh bien, c’était trop pour moi. » Il ne le permettra jamais, « mais, avec la tentation Il préparera aussi le moyen d’en sortir. » Ekbasis, « le moyen vers dehors. » Et vous savez quelle est ce moyen vers dehors ? C’est « au travers. » Vous devez passer au travers de l’épreuve comme d’un tunnel. Vers dehors c’est « au travers. »

Si vous déraillez dans une tentation ou un péché, vous l’avez raté. La sortie est au travers, afin que vous puissiez l’endurer. Qu’est-ce que cela veut dire ? Dieu ne permet jamais, au grand jamais, une épreuve qui dépasse ce que vous pouvez endurer. C’est la réponse à la requête : « Ne nous laisse pas entrer dans l’épreuve, mais délivre nous du mal » ou « du malin » - la chair, ou le diable. Et Il dit : « Très bien. Je ne vous laisserai jamais être tenté au-delà de ce que vous pouvez supporter. » Autrement dit, nous ne réclamons qu’une promesse, et si nous remplissons la condition, nous avons le droit de réclamer la promesse. Quelle est la condition ? Soumettez-vous au Seigneur et résistez au diable. Cela résume la prière. Elle se termine par une doxologie. La doxologie est simplement celle-ci : « Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen. C’est une doxologie. Vous ne faites que la dire. Vous ne faites que la penser. Vous l’offrez simplement à Dieu. Vous ne la disséquez pas. Et à propos, il y a une indication dans le manuscrit, que Jésus n’a même pas dit cette partie. C’est pour cela qu’elle n’est pas incluse dans certaines de nos versions de la Bible. Nous ne savons pas s’Il l’a dite ou non. Certains manuscrits l’ont, d’autres pas.

Je ne vous dirai qu’une chose: C’est vrai. Amen ? C’est à Lui qu’appartiennent le règne, la gloire et la puissance pour toujours. Amen ! C’est vrai et j’aime que ce soit là. Il semble que c’est un point culminant approprié. Certains commentateurs disent qu’ils pensent presque qu’il fallait que cela figure là, parce que les Juifs n’auraient jamais terminé une prière sur une telle note négative. Alors, parce que c’est là, et parce que c’est vrai nous le disons magnifiquement et merveilleusement. C’est un écho à 1 Chroniques 29 :11 qui dit essentiellement la même chose. Que Jésus l’ait dit ou que quelqu’un l’ait ajouté plus tard, il est certain que c’est vrai. A Lui sont le règne, la puissance et la gloire, pour tous les siècles, à jamais. Qu’avons-nous appris dans cette prière ? Que tout ce dont nous avons besoin est à notre disposition. D’abord, Dieu reçoit la place légitime, les trois premières demandes, et ensuite nos besoins Lui sont apportés, et sont comblés par Sa provision merveilleuse et éternelle. Prions ensemble.

Père, nous faisons écho à cette prière dans nos propres cœurs. Délivre-nous du mal. Délivre-nous du châtiment du péché, de la domination du péché, de la culpabilité du péché. Délivre-nous des conséquences du péché qui affectent notre intelligence et nos émotions. Délivre notre volonté de l’esclavage, notre jugement de la perversion, notre imagination de l’erreur. Délivre notre mémoire de souvenirs amers. Délivre notre instinct de dérapages vers le péché. Délivre nos affections de ce qui est de cette terre. Délivre-nous de la faiblesse, pour que nous puissions connaître la plénitude de Ta force. Merci pour ce moment, Père, ce matin. Nous en bénissons Ton nom. Merci pour cette prière. Que Ton nom soit sanctifié, que Ton règne vienne, que Ta volonté soit faite. Continue de nous donner, aussi abondamment que Tu l’as fait dans le passé, notre pain quotidien. Aide-nous à continuer de pardonner aux autres pour que nous puissions connaître la plénitude de Ton pardon paternel, et merci pour la promesse que Tu ne nous conduiras jamais dans quelque chose que nous ne pouvons pas surmonter. Mais Seigneur, nous ne pouvons surmonter aucune épreuve, à moins de nous soumettre à Toi et de résister au diable. Aide-nous à remplir les conditions, afin de connaître l’accomplissement des inestimables promesses de cette prière, et à prier comme nous le devrions, pour Ta gloire. Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles, Amen !

FIN

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