
(Citations bibliques: Version Segond 21 sauf autre mention)
Dans une joie profonde, aujourd’hui, nous arrivons au 10ème chapitre de Matthieu. Dans notre étude cursive de ce merveilleux et excitant récit de la vie et du ministère de notre Seigneur, nous sommes en train d’entamer dans une nouvelle section, une nouvelle dimension, en entrant dans ce 10ème chapitre. Ce chapitre est marqué, au premier verset, par l’appel et la mission des disciples. Ensuite, au deuxième verset, ils sont envoyés comme apôtres. C’est un changement dans la ligne de ministère de notre Seigneur. C’est un moment crucial dans la formation des 12. C’est une nouvelle phase dans la présentation que Matthieu donne de l’œuvre du Roi Lui-même. Et je crois vraiment qu’en avançant dans ce 10ème chapitre, nous en apprendrons énormément sur la vie de disciple, énormément sur ce que notre Seigneur a fait, ce qu’Il a enseigné, pendant qu’Il formait les hommes qui reprendraient le témoin après qu’Il le leur aura donné. Et je crois qu’en avançant ensemble dans ce chapitre, nos vies vont être affectées de manière saisissante, parce que cela nous touchera en ce qui concerne notre propre service pour Jésus Christ.
Or, souvenez-vous que lors de notre dernière étude, notre Seigneur béni voyait Israël, et assurément le monde entier, comme un immense champ à moissonner. C’est pourquoi Il dit, au verset 37 : « La moisson est grande. » Tout le monde y est actif. Il pouvait voir la foule venir à Lui. Puis, en regardant cette foule qui s’étendait sur le monde entier, Il pouvait voir tous ces gens comme un champ à moissonner. Et comme nous vous l’avons dit, la moisson c’est le jugement. Jésus les voyait à la lumière de l’inévitabilité du jugement, l’inévitabilité de la ruine imminente, l’inévitable et inexorable marche vers l’enfer. Ils étaient du grain, destiné soit à être brûlé, ou à être engrangé, soit à être récolté ou à être jeté dehors. Et ils avaient été trahis par leurs bergers qui étaient de faux bergers, qui les avaient déchirés, lacérés et mutilés, les laissant pour morts.
Et lorsque Jésus vit les foules dans cet état, « Il fut rempli de compassion, » est-il dit au verset 36. Littéralement, Il sentit leur douleur, Il souffrit, cela Lui faisait mal tout au fond de Lui-même car Il ressentait leur agonie. Et juste après cela Il appelle Ses disciples, au verset 38, leur demande de prier, Il leur demande de prier que Dieu envoie des ouvriers, car il est clair qu’Il ne peut le faire Lui-même. Donc nous entrons dans une autre dimension de l’évangile de Matthieu, lorsque le Seigneur commence à ajouter à Son propre ministère, ces 12 hommes qui peuvent augmenter les possibilités pour atteindre ce champ qui doit inévitablement être moissonné.
Donc le Seigneur leur demande de prier. Ensuite, comme nous l’avons vu la dernière fois, en arrivant au verset 1, Il appelle ces mêmes hommes à qui Il a demandé de prier, d’aller faire ce travail eux-mêmes. Tout d’abord, au verset 38, c’est : priez ; puis au verset 6 du chapitre 10, c’est : allez ; puis au verset 7, c’est : prêchez. Ceux-là mêmes qui priaient deviennent ceux qui vont et qui prêchent. Vous voyez, quand ils se sont mis à voir le monde comme Christ le voyait, quand ils l’ont regardé avec les yeux de Jésus, quand ils ont senti avec le cœur compatissant qu’Il avait, alors ils se mettent à prier. Et en commençant à prier ils commenceraient à voir qu’ils devraient aller : aller avertir les gens du jugement, aller les inviter à entrer dans le royaume. Prier ne suffit jamais, voyez-vous ? Vous ne pouvez vous contenter seulement de prier, il faut être prêt à aller.
Martin Luther avait un très cher ami qui était un collègue moine. Ils étaient dans l’Eglise Catholique, mais Luther fut convaincu que la justification ne se faisait pas par la chair et la loi, mais que la justification venait par la foi, et il en fut convaincu parce que c’est ce que la Bible dit. Et il était décidé à aller réformer l’Eglise Catholique, à aller dans la poussière et au plus chaud de la ligne de front de la bataille – il serait celui qui la confronterait. Son ami lui dit : « Je veux t’épauler parce que je crois également à ce que tu fais ». Alors ils passèrent un accord : Luther irait au combat dans la poussière, il irait combattre dans le monde, et son ami se retirerait dans un monastère. Et là dans le couvent, il prierait et intercèderait en faveur de la tâche de Luther. Il élèverait ses mains, en quelque sorte, par la prière et ils commencèrent ainsi. Et la lutte était intense pour Martin Luther, et il faisait des rapports à son ami, et son ami intensifiait sa prière pour lui.
Et puis, une nuit, rapporte le biographe, son ami a eu un songe, et il a rêvé qu’il voyait le monde comme un champ. Et comme il regardait par-dessus ce champ qui s’étendait sur tout le monde aussi loin qu’il pouvait voir dans le rêve, il vit un homme solitaire marchant dans ce champ aussi grand que le globe terrestre. Et dans ce rêve il apparaissait qu’une telle tâche était impossible et brisait le cœur. Il regarda de plus près dans son rêve, et il vit le visage de cet homme, et c’était le visage de son cher ami Martin Luther. Il se réveilla, alla immédiatement trouver Luther et lui dit ceci : « Je dois laisser mes prières, car Dieu m’a montré que prier ne suffit pas. Je dois moi-même me consacrer au travail. » Alors, il délaissa son isolement de piété, descendit dans la poussière et dans le feu de la lutte pour travailler aux côtés de son cher ami.
Je crois que c’est là que nous sommes dans Matthieu 10. Cette personne solitaire, Jésus Christ, a marché dans le champ seul jusqu’ici. Et maintenant, il va appeler 12 autres pour le service. Il va les envoyer en mission comme Ses ambassadeurs personnels, et les envoyer au loin. Et le chapitre 10 est le récit de leur envoi initial pour aider à avertir les hommes de la moisson inévitable du jugement.
Or, l’élan principal du passage commence au verset 5. Et de là jusqu’à la fin du chapitre, vous avez l’enseignement le plus merveilleux qui soit de la vie de disciple, l’instruction la plus magnifique sur ce qui arrive quand vous avez un ministère pour Christ, un aperçu impressionnant de ce que veut dire prêcher et représenter le Seigneur Jésus Christ. Et cela va nous instruire, croyez-moi, et nous changer, j’en suis certain. Mais avant d’arriver au verset 5, nous devons être honnêtes pour examiner les quatre premiers versets ; ils sont très simples dans ce qu’ils disent, néanmoins il y a des richesses infinies cachées là que je voudrais que vous découvriez.
Mais, pour aujourd’hui , je ne veux que mentionner trois traits des quatre premiers versets. Trois éléments de l’envoi en mission des 12 ; un, leur initiation, et nous en parlerons beaucoup ; puis leur impact, et nous en parlerons brièvement ; et puis leur identité, et nous en parlerons la prochaine fois. Mais nous voyons leur initiation au verset 1, leur impact au verset 1, et puis leur identité nous est donnée aux versets 2 à 4, là où Il nomme les 12. Or, en regardant à ces choses, je voudrais que vous réfléchissiez un peu avec moi, si vous voulez bien. Je ne vais expliquer que quelques-unes des choses sous-jacentes à Sa préparation et Son appel de ces hommes, mais je voudrais que vous voyiez que ces choses s’appliquent aussi à votre propre vie. Je veux que vous vous les appliquiez directement, parce que je crois vraiment que nous verrons, à la manière dont Jésus a préparé et appelé ces 12 hommes, que c’est un magnifique modèle pour notre propre compréhension de la vie de disciple. Je veux que vous appreniez comment faire de quelqu’un un disciple, et je veux que vous appreniez comment Dieu veut vous former comme disciple. Et je crois qu’on le voit ici. C’est le modèle de formation de disciples du Seigneur ; c’est ainsi qu’Il a formé les 12.
Regardons tout d’abord l’initiation, et nous consacrerons la majorité du temps à ceci, à l’initiation des apôtres, pour laquelle il n’y a qu’une phrase : « Jésus appela ses douze disciples et leur donna l’autorité… » (Semeur) Ou bien, « ayant appelé Ses 12 disciples à Lui, Il leur donna l’autorité. » Comme je lisais ceci, « ayant appelé à Lui Ses 12 disciples, » j’ai pensé : Comment a-t-Il fait cela ? Comment l’a-t-Il initié ? Comment les a-t-Il impliqués ? Comment les a-t-Il amenés là où Il les a appelés puis envoyés ? Eh bien, tout d’abord regardez la phrase elle-même. Le verbe est proskaleō, qui est un terme simple. Kaleō signifie appeler, pros veut dire vers. C’est un mot fort; il veut dire appeler quelqu’un vers soi pour être face à face avec lui. Il y a l’idée d’un appel face à face de sorte à pouvoir recevoir une mission de la part de l’autre.
C’est une mise en service officielle. Il les a appelés devant Sa face pour leur donner des ordres, pour leur donner une mission, pour les envoyer, pour les instruire. C’est le même mot qui est utilisé au 13ème chapitre des Actes, verset 2, où Dieu appelait ces leaders qui étaient à l’Eglise d’Antioche. Si vous voulez, c’est une mise en service officielle. Donc, il est temps maintenant de mettre les disciples en service, et si vous remarquez le verset 2, Il dit qu’ils sont les 12 apôtres. Ils sont disciples au verset 1; ils sont les apôtres au verset 2. Ils étaient disciples quand ils apprenaient; ils furent apôtres quand ils furent envoyés. Disciple veut dire apprenti, mathētēs veut dire élève; apôtre est apostellō. Cela veut dire envoyé. D’abord ils furent des élèves, puis ils furent envoyés.
Donc ici c’est le passage de l’état d’apprentis, verset 1, à celui d’envoyé, verset 2. Ils ont été formés, maintenant ils sont envoyés. Notre Seigneur les appelle à travailler avec Lui. Il les appelle à rassembler certaines des brebis perdues, mutilées, épuisées, prostrées, sans berger pour les amener vers les moissonneurs, qui sont les anges, nous est-il dit dans Matthieu 13, qui sont venus pour les abattre, les prendre et les jeter dans le feu du jugement. Il est temps d’évangéliser. Il est temps de prêcher le royaume. Il est temps, comme le dit le verset 6, d’aller « vers les brebis perdues de la communauté d’Israël » de prêcher pour leur dire que le royaume des cieux est proche. Donc, c’est un moment crucial dans la formation des 12, et je voudrais que nous nous concentrions là-dessus un instant.
Il y eut essentiellement quatre phases, dans l’enseignement que Christ donna aux 12, et je vais brièvement vous les donner. Premièrement, c’était leur salut, ou leur conversion. Et si, à l’occasion, pas maintenant, mais un jour ou l’autre, vous regardez à Jean 1 :35 à 51, vous trouverez là une illustration de l’appel initial à la foi, ou l’appel à la conversion, ou l’appel au salut que notre Seigneur a utilisé dans la vie de ces 12. Il en a appelés beaucoup, mais là plusieurs sont mis en avant dans Jean 1, qui nous sont bien connus. Et c’est l’appel initial, ils furent appelés à croire, ils furent appelés à Christ dans le sens de la conversion. Mais, après, ils sont repartis à leurs occupations, à leurs emplois séculiers, retournés dans leurs foyers.
Puis vint une deuxième phase, qui nous est rapportée dans Matthieu, chapitre 4, versets 18 à 22, et qui fut la phase 2 dans la formation des 12. « Il vit deux frères, Simon appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient un filet dans le lac ; c’étaient en effet des pêcheurs. Il leur dit : ‘Suivez-moi et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes.’ » Or, ils étaient déjà convertis, je crois qu’ils étaient déjà sauvés dans le sens où nous croyons à la conversion ou au salut. Ils avaient déjà cru en Christ, ils avaient déjà affirmé qu’Il était le Messie comme ils l’avaient fait en Jean 1. Mais maintenant, Il les appelle à laisser les filets, et à abandonner l’occupation séculière, à laisser leurs foyers, et à Le suivre exclusivement et totalement. C’est, si vous voulez, leur appel au ministère. Ils avaient été appelés au salut, c’est la phase 1, maintenant ils sont appelés à s’attacher à Lui en permanence, et c’est la phase 2. Il va faire d’eux des pêcheurs d’hommes. Si vous voulez le voir en perspective, ce fut leur éducation. Ils furent appelés à sortir de leur emploi, ils furent appelés à sortir de leur gagne-pain, et ils étaient devenus adultes, ils furent appelés hors de tout ce qu’ils avaient connu pour gagner leur vie, et ils furent appelés à suivre Jésus pour être formés pendant 3 ans. Ce furent leurs études supérieures. Et, soit dit en passant, leur formation englobait une foule de gens, car partout où Jésus allait, il y avait un grand nombre de disciples. Certains sont restés près de Lui, et d’autres, selon Jean 6, ont abandonné et ont cessé de Le suivre. Mais parmi ce groupe il y avait ces 12 particuliers, qui étaient formés ensemble avec tous, et peut-être encore plus spécialement, parce que le Seigneur savait que les 12 étaient spéciaux.
Puis il y a une troisième phase dans leur formation, dans leur appel. Un, à la conversion, puis au ministère. Troisièmement, ils doivent être envoyés, et c’est là que nous venons au verset 1 du chapitre 10. Ce n’est pas la phase finale ; c’est la troisième, et c’est d’être envoyé, et Marc nous dit qu’ils furent envoyés deux par deux, ils n’étaient pas encore prêts à être envoyés seuls ; ils devaient avoir quelqu’un avec eux comme soutien. Et puis-je ajouter que Jésus se tenait tout près d’eux dans la phase 3. Il était un peu comme une maman aigle surveillant ses aiglons quand ils commençaient à voler. Il était toujours là, et eux vérifiaient toujours en Lui faisant savoir comment les choses se passaient. C’était leur internat. C’était le moment pour eux de partir pour leur premier court séjour missionnaire, et se faire une impression de ce que cela faisait de faire un internat. Et ensuite, après une saison de ce travail personnel, ils revenaient au Seigneur, et ils restaient encore une longue période avec le Seigneur pour être enseignés, et encore plus enseignés. Et à propos, ils apprenaient mieux maintenant, parce qu’ils étaient partis et savaient où ça n’allait pas, ils savaient ce qu’ils devaient apprendre, il y avait un peu plus de désespoir quand ils sont revenus, ils étaient un peu effrayés de cette première période où ils avaient été seuls.
Ensuite, il y eut une quatrième phase dans la formation des 12, et ce fut après la résurrection, et après l’ascension. Lorsque Christ est retourné au ciel, Il envoya le Saint Esprit, le Saint Esprit est entré en eux, et ils furent alors dispersés pour aller dans le monde entier pour faire des nations des disciples, et ce fut l’envoi final des 12.
Donc il y eut la phase de conversion, il y eut un appel à Lui-même pour une phase de formation, il y eut une première phase d’expérience, et il y eut un envoi final. Et, en arrivant au chapitre 10 nous sommes dans la 3ème phase. C’est leur première expérience, seuls dans le champ, et Il ne les laisse pas aller très loin, mais juste assez loin pour apprendre quels problèmes vont surgir. C’est le début de leur ministère, que nous allons appeler l’initiation. Ils ont été choisis par Jésus parmi tous les autres disciples qui Le suivaient ; Il savait que ce devait être eux, Il a même choisi Judas, parce que cela correspond également au plan prophétique. Il a choisi ces 12 hommes pour être ceux qui iraient dans le monde entier pour établir l’Eglise, et vérifier Sa messianité, affirmer Sa résurrection des morts, comme Sa mort expiatoire. Il les a enseignés, enseignés, enseignés encore et toujours, pour qu’ils puissent être les représentants de la dynamique de l’évangile.
Or, au cours de la formation qu’Il leur donna aux phases 2 et 3, Jésus réglait cinq problèmes évidents qu’ils avaient, et c’est de ceux-là que je veux parler. Ces cinq problèmes sont très courants dans le processus de la formation de disciples. Je sais que le Seigneur travaille avec moi, parce que dans un faible sens, je suis quelqu’un qui est envoyé. Je ne suis pas un apôtre officiel, personne ne l’est de nos jours, mais je suis aussi envoyé. Le terme est encore vrai de moi ; j’ai été envoyé pour prêcher la Parole, tout comme vous. Et en regardant comment le Seigneur œuvre dans ma vie, je peux voir des parallèles quant à Sa manière d’agir dans leurs vies. Et une chose m’enthousiasme réellement, c’est qu’Il n’a pas eu beaucoup à faire dans leur cas, et Il n’en a plus beaucoup à faire dans mon cas, et c’est très gratifiant. Il avait, en vérité, un groupe de types plutôt débraillés. En fait, si des religieux bidon avaient écrit cet évangile, si Jésus était quelque imposteur essayant de convaincre tout le monde de Sa perfection, et de convaincre tout le monde qu’Il était Dieu, Il n’aurait jamais choisi 12 personnages aussi minables que ceux-là pour Le suivre partout. Parce que quand on arrive à la fin de l’histoire, on se demande comment Il a pu réussir avec eux, et certains pourraient douter de Ses capacités sur cette seule base. Cela nous donne un magnifique aperçu de l’honnêteté de Dieu, cette manière qu’Il a de voir Christ s’occuper d’hommes qui sont faibles. Et nous verrons cela dans une minute.
Mais en entrant là-dedans, laissez-moi vous parler un peu du processus de formation et de leur initiation, et vous donner quelques éléments en arrière-plan. Tout d’abord, ils furent choisis souverainement, c’est évident. Ils jouent un rôle capital dans l’histoire du monde et aussi dans l’éternité, et Dieu avait tout planifié pour qu’ils soient choisis souverainement. Et il est dit au verset 1 : « Puis Jésus appela ses douze disciples. » En fait dans Marc 3 :13, c’est une phrase magnifique, il est dit : « Il appela ceux qu’il voulait. » Ce fut Son choix, Sa volonté, Son dessein souverain. Il n’y eut aucun recrutement. Ce n’était pas : « Combien d’entre vous voudraient-ils être apôtres ? Levez la main. » Ce n’était pas ça. Si vous ne réussissez pas, si tu es un piètre pêcheur, peut-être que tu voudrais entrer dans le ministère. Ce n’était pas ça. Ils ont été appelés par la volonté souveraine et le dessein de Dieu. Il connaissait les hommes qu’Il voulait, et ils ne furent pas consultés, et personne d’autre ne fut consulté que Dieu le Père, ce fut préparé d’avance comme Abraham, comme Moïse, comme Jérémie, ce fut arrangé d’avance comme Esaïe, ce fut préparé d’avance comme Jean Baptiste, comme l’apôtre Paul qui fut appelé au ministère. Ainsi, Jésus a dit dans Jean 15 : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit… » Souverainement Dieu a choisi ces individus, et Dieu a toujours agi de cette manière. Il a choisi Israël, Il a choisi les apôtres, Il choisit Son Eglise et Il choisit ceux qui Le servent dans cette Eglise, de sorte que nous qui Le représentons sommes ceux qu’Il a appelés selon Son dessein.
Mais puis-je ajouter quelque chose ? Ils furent choisis souverainement, mais deuxièmement ils furent choisis après une nuit de prière. Oui, Christ a choisi ceux qu’Il voulait, mais merveilleusement et magnifiquement, dans Sa soumission au Père, cela ne s’est passé qu’après avoir recherché la volonté du Père. C’est quelque chose de merveilleux dans le domaine de la formation de disciples ; quand nous sélectionnons ceux en qui nous investirons notre vie, ce ne devrait être qu’après beaucoup de prière, afin que Dieu puisse nous indiquer en qui nous devons nous investir. Ecoutez Luc 6 :12 : « A cette époque-là, Jésus se retira sur la montagne pour prier ; il passa toute la nuit à prier Dieu. » Il a prié toute la nuit. Puis vient ceci : « Quand le jour fut levé, il appela ses disciples et il en choisit parmi eux douze (parmi tout le groupe) auxquels il donna le nom d’apôtres. » Ils furent choisis souverainement, ils furent choisis après une nuit de prière, puisque le Fils, soumis dans Son humilité, cherchait à ne faire que la volonté du Père. Et dans Jean 17 Il affirme que vraiment c’était ceux que le Père voulait, donnés par le Père au Fils, Il dit : « Je t’ai fait connaître aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi et tu me les as donnés » Jean 17 :6. Il affirme qu’ils étaient le don de Dieu. Ainsi, ces hommes très spéciaux, très spéciaux, furent choisis par Dieu, et confirmés par le Fils après toute une nuit de prière.
Donc, ils furent choisis souverainement, ils furent choisis par la prière, et troisièmement, et c’est là-dessus que je veux me concentrer, ils furent choisis pour être formés. La formation est une part essentielle. Ils n’ont pas été choisis seulement pour être envoyés ; il fallait un temps de formation. Et pour eux, ce fut une formation de trois ans de marche avec le Seigneur. Ils ont laissé leurs filets, ils ont laissé leurs barques, ils ont laissé leurs champs, ils ont laissé leurs entreprises, ils ont laissé leurs tables de collectes d’impôts, ils ont tout abandonné et se sont mis en route en suivant Jésus. Et certains ont critiqué cela. Un auteur dit : « Ils n’avaient aucune occupation, ils avaient abandonné toutes les activités qui les occupaient, leur pêche, leur perception d’impôts, et leur agriculture. Ils n’avaient aucune entreprise. Ils ne faisaient que marcher ici et là, derrière leur leader, se parlant les uns aux autres ou à Lui, et lorsque Jésus parle aux foules qui se rassemblent, ils écoutent comme tous les autres. La seule chose qu’ils font, c’est d’aller avec Lui d’un lieu à l’autre. Ils sont oisifs, et on peut commencer à se demander si ce n’est pas dommageable, ou si on ne peut pas critiquer le fait que ces 12 hommes adultes soient maintenus oisifs sans raison apparente, négligeant des tâches évidentes pour ne faire que cela. » Fin de citation. 12 hommes adultes ne faisant que se balader comme des parasites.
Je suppose qu’on pourrait le voir ainsi. Mais d’un autre côté, il faut une formation. Il y a des foules de gens qui sont appelés à Christ, et peut-être qui sont appelés au ministère, et ils sont comme le gars qui sauta sur son cheval, en partant comme un fou dans toutes les directions. Ils veulent aller, mais sans savoir où, ni pour faire quoi. Mais Jésus savait qu’ils avaient besoin d’être formés, d’être enseignés, de devenir des disciples, mathētēs, des apprentis, avant de pouvoir être envoyés. Moïse a passé 40 ans à être formé, Paul seulement 3 ans, et ceux-ci 3 ans. Moïse a dû être un cas très difficile. Certains d’entre nous ont passé 3 ans, 4 ou 5 ans en faculté, d’autres ont passé des années et des années, pas dans une institution formelle, mais en étudiant la Parole de Dieu, peut-être en étant enseigné par un autre chrétien. Mais il doit y avoir une période de formation avant de pouvoir être envoyé.
Et je ne peux imaginer quelque chose de plus excitant que d’avoir été formé par le Seigneur en personne, et vous ? Je veux dire, quand j’y pense, je trouve cela ahurissant, même le fait de seulement marcher à Ses côtés. Et dans Matthieu 11 :29, Il dit au groupe où ils se trouvaient : « Laissez-vous instruire par moi. » Oh ! Quelle formation ! Ecoutez, apprendre ne se fait pas en étant assis dans une classe à écouter un cours ; apprendre se fait réellement lorsque vous observez un saint homme ou une sainte femme marcher dans la vie. C’est là qu’on apprend. On apprend d’un modèle, de la cohérence de la vie, c’est cela la vie de disciple, ce n’est pas dix semaines dans une classe, c’est marcher avec une personne pieuse, en sentant son pouls, en l’entendant parler, en la voyant prier et y passer du temps.
Or, je serai honnête avec vous, ce n’était pas tâche facile que de former cette équipe-là. Le meilleur d’entre eux, leur chef, Pierre, n’avait aucune idée de ce qu’il faisait même après la résurrection. Bon, ils étaient en réalité une bande pleine de défauts. Et c’est bon de voir leurs défauts, parce que cela nous donne de l’espoir que Dieu peut nous utiliser.
Maintenant, venons-en aux cinq choses auxquelles je pense, sur lesquelles Jésus a dû travailler pour les vaincre, et vous les trouverez dans votre propre vie. Ils ont été choisis souverainement, ils ont été choisis également dans la prière, et ils ont été choisis pour être formés. Et la formation du Seigneur devait traiter cinq insuffisances de base, et il en va de même pour nous, comme pour ceux que nous devons former pour devenir des disciples.
Premièrement, ils manquaient de compréhension spirituelle. Or, c’est plutôt dur comme début, n’est-ce pas ? Vous allez travailler sur 12 gars pour évangéliser le monde entier, mais ils ont un problème élémentaire ; ils ne comprennent pas la vérité spirituelle. Oh là-là ! C’est dur dès le début, mais c’est exactement ce qu’Il avait en main, ils étaient aveugles, ils étaient bouchés, ils étaient limités, ils étaient stupides. Et ils ne comprenaient pas les paraboles. Vous savez, je ne peux retenir un petit rire chaque fois que le Seigneur leur dit « comprenez-vous cela ? » Savez-vous ce qu’ils disent chaque fois ? « Oui Seigneur ». Toujours. Oui Seigneur. Comprenaient-ils ? Non, ils ne comprenaient pas. Mais ils étaient si limités qu’ils ne savaient pas qu’ils ne comprenaient pas. Alors ils disaient toujours, oui, Seigneur, nous comprenons. Ils ne comprenaient pas les paraboles, ils ne comprenaient pas les prescriptions qu’Il enseignait, c’était si difficile d’éliminer tous leurs préjugés et leurs attitudes préconçues. Pierre lui dit dans 15 :15 : « ‘Explique-nous cette parabole.’ Jésus dit : ‘Vous aussi, êtes-vous sans intelligence ?’ » Je veux dire, ne comprenez-vous pas encore ? Il y a une certaine frustration ici, n’est-ce pas ? Il le leur reproche : n’avez-vous pas encore compris ?
Le premier cours que j’ai pris à la faculté était très difficile, et je n’ai jamais oublié ce cours, il me dépassait complètement, je ne comprenais même pas le vocabulaire. Je suivais les cours d’hébreu et de grec, et tout le reste à la fois, j’avais 18 unités dans mon premier semestre, et je me noyais. J’essayais d’écouter toutes ces voix toutes la journée. Et dans l’un des cours, un gars a posé une question, le professeur a répondu. Le professeur était pressé de couvrir beaucoup de matière, et personne ne savait réellement de quoi il parlait. Mais il devait nous le transmettre, et nous n’écoutions pas vraiment, ni ne prêtions attention. Et un autre type a levé la main et posé la même question, sur laquelle il venait de passer cinq minutes à répondre. Oh là! Il lui a dit : « Monsieur, si vous ne pouvez pas poser une question plus intelligente que ça, ne posez pas de question, j’ai déjà répondu à celle-ci ! » Alors, tout le monde a dû comme qui dirait se cacher sous son siège, et plus personne n’a osé poser de questions après ça, ce qui fut une bonne leçon sur l’écoute attentive. Ce fut une bonne leçon pour faire attention à ce qui se passe.
Et notre Seigneur dit la même chose. Je sais maintenant d’où ce professeur a tiré son modèle. Vous voulez dire que vous ne comprenez toujours pas cela ? Apprenez à écouter et à comprendre. En Luc 18, juste pour vous montrer comment cela continue tout le temps, plus tard dans leur période ensemble. « Jésus prit les douze avec lui et leur dit : ‘Nous montons à Jérusalem et tout ce qui a été écrit par les prophètes au sujet du Fils de l’homme va s’accomplir.’ » Or, ceci aurait dû dès ce moment être un indice. Tout ce qui avait été écrit par les prophètes au sujet du Fils de l’homme sera accompli ? Waouh, nous le savons. Nous pouvons nous l’imaginer, nous savons ce que les prophètes ont enseigné. « ‘En effet, il sera livré aux non-Juifs,’ » dit-Il, « ‘on se moquera de lui, on l’insultera, on crachera sur lui, et après l’avoir fouetté, on le fera mourir ; le troisième jour il ressuscitera.’ »
Tout ce qui avait été présenté dans l’Ancien Testament, parfois explicitement, parfois voilé, tout cela s’accomplira. Et, au verset 34 : « Mais les disciples ne comprirent rien à cela. » Aucun d’eux. Vous savez, si j’avais été le Seigneur à ce moment-là, j’aurais dit : « Es-Tu sûr que ce sont les bons 12 ? Je veux dire, nous avons été ensemble longtemps, n’auraient-ils pas pu comprendre, au moins une partie ? Rien de tout cela? Mais tout le temps ils disaient, « oui, Seigneur, nous comprenons ». Ne vous laissez pas tromper par ceux qui pensent avoir compris ce que vous dites, assurez-vous que c’est vraiment le cas.
Ils ne saisissent pas les paraboles, ils ne saisissent pas les prescriptions, et, comme je l’ai indiqué, ils ne comprenaient même pas les souffrances de Christ. Dans Jean 13, Jésus s’est humilié et leur a lavé les pieds, et Pierre a dit : « Jamais tu ne me laveras les pieds, » et Jésus lui a répondu : « Pierre tu ne comprends pas ce que je fais, n’est-ce pas ? » Tu ne comprends pas, mais tu comprendras plus tard. En Matthieu 16, Pierre dit : « Tu n’iras jamais à la croix, » et Il répond : « Arrière de Moi Satan ! » Tu ne comprends toujours pas. C’était toujours ainsi. Et après la résurrection, Pierre avait vu le Christ ressuscité, Pierre et tous ses copains sont retournés pêcher, pouvez-vous imaginer ? Ils sont retournés là où ils avaient commencé. Et le Seigneur arrive, et bien entendu, Il a dévié tous les poissons dans la mer de sorte qu’aucun ne s’approcha de leur bateau, ils ne pourraient plus jamais pêcher. Et ensuite, Il les amène tous sur la berge, et Il dit en fait : « Que se passe-t-il ? M’aimes-tu, Pierre ? Alors, nourris Mes brebis. C’est à cela que Je t’ai appelé. Vous voyez, ici en Jean 21 il est clair, et il ne comprend pas encore son rôle. Il ne comprenait pas son rôle, il ne comprenait pas le but des souffrances de Christ, tous ne comprenaient pas les principes, ils ne comprenaient pas les paraboles. Manque de compréhension. Et cela fait partie du processus de discipulat. Vous devez surmonter cela.
Comment Jésus a-t-Il géré cela ? Simplement en enseignant, enseignant, enseignant, enseignant. En fait, lorsqu’Il est revenu après Sa résurrection, pendant 40 jours, dit Actes 1, « Il leur enseigna les choses concernant le royaume des cieux. » Seulement de l’enseignement, de l’enseignement, de l’enseignement, de l’enseignement. Il géra leur manque de compréhension par de l’instruction.
Mais ils avaient un deuxième problème : le manque d’humilité. C’était un groupe fier, jaloux, envieux. Je peux bien voir le Seigneur marchant le long de la route, avec eux marchant derrière Lui, se poussant du coude, se bousculant, et poussant en avant. Vous direz : « Qu’est-ce qui vous fait penser que vous pouvez en parler ainsi ? Ce sont les 12 apôtres tout de même! » Eh bien, laissons le Seigneur en parler, Marc 9, verset 33 : « Ils arrivèrent à Capernaüm. Lorsqu’il fut dans la maison, Jésus leur demanda : ‘De quoi discutiez-vous en chemin ?’ » A quel sujet, les amis, vous disputiez-vous derrière Moi ? Vous voyez, tout en marchant, Il sait que là-derrière ils se disputent. Que se passait-il ? « Mais ils gardèrent le silence ; » ils étaient tout penauds, et se sont tus, « car en chemin, ils avaient discuté entre eux » - voyez ça, - « pour savoir qui était le plus grand. » Des gars sympas, hein ? Des âmes vraiment désintéressées et humbles ! Pendant que notre cher Seigneur marche, ils sont là derrière à se battre pour savoir qui est le plus grand. « Alors il s’assit, » et Il fit venir un petit enfant, et leur donna une leçon sur l’humilité. Quelle remontrance.
Regardez à Matthieu 20. Là, la discussion s’est vraiment échauffée à propos de qui serait le plus grand, et Jacques et Jean ont eu le courage d’impliquer leur mère dans l’affaire. Donc dans Matthieu 20, verset 20 : Voilà qu’arrive Madame Zébédée, avec ses deux fils, et bien sûr elle se prosterne devant Lui tout d’abord, parce que c’est ce l’on fait lorsqu’on veut demander quelque chose. « Il lui dit : ‘Que veux-tu ?’ Ordonne,’ lui dit-elle, ‘que dans ton royaume, mes deux fils que voici soient assis l’un à ta droite et l’autre à ta gauche.’ » Eh bien, je vous le dis, les amis, c’est réellement effronté. Ils le voulaient si fort qu’ils n’ont pas eu le courage de le demander, et qu’ils l’ont fait demander par leur mère, et ils se tenaient là à côté de leur mère pendant qu’elle demandait cette chose si ridiculement égoïste. « Jésus répondit : ‘Vous ne savez pas ce que vous demandez.’ »
Mais c’était typique. Ils ne savaient pas ce qu’ils avaient entendu, alors pourquoi auraient-ils su ce qu’ils demandaient ? « Jésus répondit : ‘ Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, [ou être baptisés du baptême dont je vais être baptisé] ?’ » Et que Lui ont-ils répondu ? – « ‘ Nous le pouvons.‘ » Evidemment, évidemment nous pouvons tout gérer. Bien sûr que nous le pouvons. « Il leur répondit : Très bien, alors « vous allez boire la coupe que je dois boire, et vous serez baptisés du baptême dont je dois être baptisé, mais vous ne serez jamais assis ni à ma droite ni à ma gauche » et Il parlait ici de martyre, de persécution, dans le cas de Jacques, de martyre, dans le cas de Jean, de persécution et d’exil. Vous allez traverser les douleurs et les souffrances et l’angoisse ; vous n’allez pas avoir les sièges à droite et à gauche, « cela ne dépend pas de moi. » Ensuite au verset 24 : « Après avoir entendu cela, les dix autres furent indignés contre les deux frères. » Pourquoi ? Parce qu’ils ne supportaient pas un tel orgueil ? Non ! Parce qu’ils avaient passé avant les dix autres. Leur indignation n’était pas juste ; elle était égoïste.
Et Il leur dit, les amis, tous autant que vous êtes n’avez rien compris à ce que cela signifie d’être un chef. Verset 27 : « Si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre » - quoi ? – « votre esclave. » Vous avez tout faux, donc Il devait les enseigner. Et ensuite Il se prend en exemple. « C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup. » Donc Il devait gérer leur manque d’humilité, comment l’a-t-il géré ? Je crois qu’Il l’a géré en leur manifestant Sa propre humilité. Il s’est comparé à un petit enfant, en Marc 9. Ici Il se compare à un serviteur. Dans Jean 13, Il leur a lavé les pieds, puis Il a dit que « vous devriez, par amour les uns pour les autres, agir comme je vous l’ai fait. » Exact ? Un nouveau commandement : aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés. Autrement dit, Il a vaincu leur manque de compréhension par l’instruction ; Il a vaincu leur manque d’humilité par l’exemple. Il a utilisé l’exemple de Sa propre vie comme outil d’instruction.
Ils avaient un troisième problème. Ils manquaient de foi, et c’est assez grave, si vous allez être dans le ministère, de ne pas croire en Dieu. Ils manquaient de foi. Souvent et répétitivement, en fait la phrase la plus courante qu’Il a prononcée à leur endroit, était celle-ci : « Oh, gens de » - quoi ? – « peu de foi ! » Il faisait tant de choses, et ils ne comprenaient pas. En fait dans Marc 4 :40, Il leur dit : « Comment se fait-il que vous n’ayez pas de foi ? » Comment se fait-il qu’après tout cela vous ne croyiez pas encore? Comment cela se fait-il ? Comment ? A la fin de l’évangile de Marc, au chapitre 16, et verset 14, il est dit : « Il leur reprocha leur incrédulité, et la dureté de leur cœur, parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité. » Ils n’ont même pas cru les rapports de la résurrection. Eh bien ! Quelle bande avec qui travailler, et comment pourrait-on les transformer en ceux qui pourront changer le monde? Oh, là-là ! Comment a-t-Il géré ce manque de foi ? Par des miracles, par des actes de puissance, en leur montrant souvent Sa puissance. En parlant des miracles, pour être honnête, je crois du fond de mon cœur qu’Il a fait les miracles en priorité pour les disciples, pas pour les foules. Elles venaient après. Les disciples devaient être sûrs, totalement, et avoir confiance, ils devaient savoir que la résurrection s’était réellement passée, qu’Il leur était apparu, et qu’Il leur était apparu encore, qu’Il les avait laissés le toucher, le sentir, et le voir. Ils devaient savoir et « Il se présenta à eux vivant, et leur en donna de nombreuses preuves. » Donc il a vaincu leur manque de compréhension par l’instruction, Il a vaincu leur manque d’humilité par son exemple, il a vaincu leur manque de foi par les miracles et les prodiges. Tout cela faisait partie du processus d’enseignement.
Ils avaient un quatrième problème. Le manque de consécration, le manque de consécration. Ils disaient : nous ne T’abandonnerons jamais. Tous peuvent T’abandonner, dit Pierre, mais moi jamais. Je ne Te renierais jamais. Oh, oui ils le disaient, mais quand la crise de cette heure terrible est survenue, lorsque Christ avaient le plus besoin d’eux, ils n’étaient plus là. Pierre Le reniait, et Judas Le trahissait, et les dix autres se sont dispersés, ils sont partis. Ils n’ont pas pu gérer, et ils ont disparu. Ils ont fait de beaux discours. Dans Luc 5 :11, vous savez ce qu’il est dit ? Lorsqu’Il a appelé Ses disciples, « ils ont tout quitté. » N’est-ce pas intéressant ? Lorsqu’Il les a appelés, ils ont tout quitté. Dans Marc 14 :50 : « Alors tous l’abandonnèrent et prirent la fuite. » Ils ont pris la fuite. Ils ont déserté Christ lorsqu’ils ont vu les épées et les bâtons, les lanternes et les Romains. Lorsqu’ils ont commencé à sentir l’odeur de la mort, ils sont partis. Eh oui, ils pensaient qu’ils pourraient faire face mais ne l’ont pas pu.
Comment Jésus a-t-Il traité cela ? Comment a-t-Il géré cela ? Luc 22 :31, cela me plaît beaucoup. Il s’agit de Pierre lors de son reniement, « Le Seigneur dit : ‘ Simon, Simon,’ » - écoutez ceci – « ‘Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé.’ » Il veut te tester, Pierre, et tu fuiras, et tu Me renieras, mais voici le remède : «’ Mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne disparaisse pas.’ » Vous pouvez vous arrêter ici. Comment Jésus a-t-il géré leur manque de consécration ? Il l’a traité par la prière. Dans ma vie, j’ai essayé de faire des disciples avec des hommes qui manquaient de compréhension, et j’ai essayé de travailler avec ça en les enseignant, des gens qui manquaient d’humilité, et j’ai essayé de traiter cela en essayant de manifester un bon esprit, des gens qui manquaient de foi, et j’ai essayé de vaincre cela en leur montrant dramatiquement la puissance de Dieu. Et avec ceux qui manquaient de consécration, j’ai essayé de surmonter cette difficulté en priant pour eux.
Cinquième problème : ils manquaient de puissance. Ils étaient impuissants. Ils avaient un manque de puissance. Ils étaient faibles et incapables. Pour illustrer cela, et il y a de nombreuses images, dont l’une serait Matthieu 17 : « Lorsqu’ils furent arrivé près de la foule, un homme vint se jeter à genoux devant Jésus et dit : «’ Seigneur, aie pitié de mon fils qui est épileptique et qui souffre cruellement ; il tombe souvent dans le feu ou dans l’eau. Je l’ai amené à tes disciples, et ils n’ont pas pu le guérir.’ » Or, ils ont essayé d’agir seuls, ils ont fait tous les gestes, mais il ne s’est rien passé. « ‘Génération incrédule et perverse,’ répondit Jésus, ‘Jusqu’à quand serai-je avec vous ? Jusqu’à quand devrai-je vous supporter ?’ » A qui pensez-vous qu’Il parlait ? Eh bien, certains pensent qu’Il parlait à toute la foule, d’autres pensent qu’Il parlait aux 12. Oh, vous autres, les amis, combien de temps devrai-je supporter cela ? « ‘Amenez-le–moi ici.’ Jésus menaça le démon qui sortit de l’enfant, et celui-ci fut guéri à partir de ce moment-là. Alors les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent en privé : ‘Pourquoi n’avons-nous pas pu chasser ce démon ? ‘C’est parce que’ » - quoi ? – « ‘vous manquez de foi,’ leur dit Jésus. » « Si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous pourriez déplacer une montagne. Et vous devriez savoir que de telles choses ne peuvent arriver que par la prière et le jeûne. » Une grande foi, une prière fervente. Ils étaient impuissants ; ils n’avaient aucune puissance. Comment a-t-Il traité cela ? Je crois qu’Il l’a géré d’une manière merveilleuse. Dans Jean 20 :22, il est dit : « Il souffla sur eux et leur dit : ‘Recevez le Saint Esprit.’ » Et dans Actes 1 :8, il est dit : « Vous recevrez une puissance lorsque le Saint Esprit viendra sur vous. »
Ecoutez, c’est tout simple : Les disciples ont été choisis souverainement par Dieu pour être les associés de Christ pour fonder l’Eglise. Ils furent choisis par la prière, ils furent choisis pour être formés, et dans leur formation, ils ont dû vaincre un manque de compréhension spirituelle par l’instruction, un manque d’humilité par l’exemple, un manque de foi par des miracles merveilleux, un manque de consécration par la prière, et un manque de puissance par l’intermédiaire de l’Esprit de Dieu dans leur vie. Et la leçon pour nous est la même : lorsque vous accompagnez quelqu’un pour être un disciple, vous allez avoir les même problèmes, avec les mêmes remèdes. Quelle bande ! Mais, comme l’a écrit un auteur : « En eux, Il a vu de la faiblesse cachée et de la puissance embryonnaire. Il y avait abondance de balle avec très peu de grains de blé qui auraient besoin de beaucoup de vannage, mais Il était à la hauteur de la tâche. Les germes de la promesse étaient là, et avec le temps ils donneraient le fruit parfait. Il croyait dans les hommes qu’Il avait choisis. Et, de plus, Il avait une confiance absolue en Sa propre puissance pour en faire ce qu’Il voulait qu’ils soient. » Il y a de l’espoir pour nous.
L’ami, je peux m’identifier avec ces 12 là, pas vous ? Je suis si heureux que Dieu puisse m’utiliser ; je suis si heureux de pouvoir en trouver d’autres, et de pouvoir investir ma vie en eux. Et ils ont accompli leur tâche. Oui, Il les a transformés, Il l’a vraiment fait. Et vous savez, quand on les regardait, en Actes 4 :13, toutes les personnalités de Jérusalem les regardaient en disant : « ce sont des hommes du peuple et sans instruction. » Comment ont-ils pu accomplir cela ? Ils ont littéralement rempli Jérusalem de leur doctrine, et ils n’ont pas d’éducation. En fait ce sont des ignorants, et ne sont pas doués. Mais il est dit ceci : « Ils les reconnaissaient » cela me plaît, « pour avoir été avec Jésus. » N’est-ce pas bien ? Comment le savaient-ils ? Comment ont-ils reconnu qu’ils avaient été avec Jésus ? Je vais vous dire comment. Ils faisaient les mêmes choses que Jésus. Ils disaient les mêmes choses que Jésus. Ils aimaient comme Jésus aimait.
A la fin, le travail fut fait, et ils sont partis comme miroirs vivants pour refléter le Christ. Et c’est pourquoi on les a finalement appelés chrétiens, ce qui signifie quoi ? Petits Christs. Et c’est lié au fait que, comme dit Luc 6 :40, écoutez, « Le disciple n’est pas supérieur à son maître, mais tout disciple bien formé sera comme son maître. » N’est-ce pas génial ? Jésus les a formés en trois ans, et lorsqu’ils sont partis, ils étaient comme leur Maître. Et ils sont diplômés. Je crois que le jour de leur certificat se trouve en Jean 15, lorsque Jésus a dit : « Je ne vous appelle plus serviteurs, » c’est écrit là, « mais je vous ai appelés » - quoi ? – « amis. » Ce fut le jour du diplôme. Ils étaient diplômés.
Cette nuit dans la chambre haute, avant Sa mort, Il leur a donné leurs certificats. Ils étaient diplômés. Réfléchissez, réfléchissez, ce qu’ils avaient appris en étant avec Christ a littéralement transformé leur vie, ce qui a eu pour résultat de transformer le monde. Pouvez-vous vous imaginer marcher tous les jours avec Jésus ? Pouvez-vous imaginer entendre Sa sagesse incomparable ; tout ce qu’Il a dit était toujours sage et absolument vrai ? Pouvez-vous imaginer être avec quelqu’un qui n’était jamais de mauvaise humeur, ne se mettait jamais en colère, mais qui n’était que légitimement indigné pour des choses qui privaient Dieu de Sa gloire ? Pouvez-vous imaginer être avec quelqu’un qui ne s’inquiétait pas du tout de soi, mais qui Se donnait toujours pour les autres ? Être avec quelqu’un qui se dépensait totalement, au point de littéralement s’épuiser pour faire la volonté et le travail d’une autre personne ? Pouvez-vous imaginer être avec quelqu’un qui pouvait aimer chacun et tout le monde ? Quelqu’un qui pouvait ressusciter les morts, guérir les malades, donner la vue aux aveugles, et l’ouïe aux sourds ? Eh bien, cela a eu de l’effet sur eux, et vous ne recevez pas ce genre de formation en étant assis dans une classe ; vous la recevez en marchant avec un saint homme.
Voilà le processus pour devenir des disciples, ils étaient avec Lui. Ils étaient avec Lui, est-t-il dit. Les 12 ont été établis, selon Marc 3 :14, « pour qu’ils soient avec Lui. » C’est le processus, ils étaient avec Lui, et ils sont devenus comme Lui. C’est ainsi que le discipulat fonctionne. Et cela a marché dans leur cas, et ils ont changé le monde.
Puis-je ajouter un point pour conclure ? Ils furent choisis souverainement, ils furent choisis suite à une nuit de prière, ils furent choisis pour être formés, et finalement ils furent choisis pour être envoyés. Et c’est pour cela que vous avez, au verset 1 du chapitre 10, des disciples en formation, et au verset 2 des apôtres, les noms des 12 apôtres. Ils furent choisis pour être envoyés. Apostellō; stellō signifie expédier; apo, loin de, expédier loin de. En grec classique, le mot est presque exclusivement utilisé pour une expédition navale envoyée dans une ville étrangère, ou un pays étranger. Autrement dit, c’est quelqu’un envoyé pour servir à l’étranger. Donc, vous avez étés formés, maintenant vous allez être envoyés. Ils sont devenus des envoyés. C’est ce que apostolos veut dire, un envoyé.
Mes amis, il ne suffit pas d’être sauvé, il ne suffit pas d’être appelé à servir Christ, il ne suffit pas d’être formé, c’est suffisant seulement quand tout cela est fait pour partir. Et c’est exactement ce que Matthieu nous dit, que nous devons aller dans le monde entier pour faire des disciples. Nous avons été faits disciples dans le but de faire des disciples. Le Seigneur a formé 12 individus remarquables à une exception près, Il a complété les rangs plus tard. Et en Matthieu 19 :28, Il dit qu’il y a 12 trônes pour eux, ils seront élevés pour toute l’éternité. Le processus était achevé dans leur vie, et nous devons passer par le même processus. Etes-vous formé pour être disciple, apprenez-vous en vue d’aller ? Formez-vous des disciples, formez-vous quelqu’un en vue de les envoyer en atteindre d’autres, que ce soit ici ou ailleurs dans le monde ? Vous voyez, former et envoyer sont les deux faces de la même pièce. Le discipulat et l’apostolat vont ensemble. Phase 1 : suis-moi, phase 2 : pars et apporte le message.
Donc en arrivant au chapitre 10, ils commencent par leur premier, court, départ en mission, apprenant en faisant. Ils vont aller, et rencontrer toutes sortes de problèmes. Ils reviendront, et quand ils reviendront, ils passeront plusieurs autres mois avec Jésus, et Il les enseignera à partir de cette expérience.
Et finalement, la phase quatre, la phase finale viendra lorsque l’Esprit vient en eux pour les remplir, et qu’ils vont baptiser et enseigner toutes les nations. Quel chemin merveilleux ! C’est leur initiation.
La deuxième chose, que je ne vais que mentionner, est leur impact. Lorsqu’ils sont allés, ils ont eu de l’impact. Il est dit au verset 1 : « Il leur donna le pouvoir, » ou exousia ce qui veut dire le droit, « de chasser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité. » Pourquoi ? Parce que cela manifesterait qu’ils venaient de la part de Christ, parce qu’ils faisaient les mêmes choses que Lui. Et vous pouvez les suivre tout au long du livre des Actes, et que faisaient-ils ? Ils chassaient les démons, guérissaient les malades. Ils avaient un impact. Ils faisaient les mêmes choses que Jésus : Jésus chassait des démons, Jésus guérissait les malades. Ils manifestaient la même puissance du royaume que Jésus. Et donc, ils étaient liés inséparablement à Christ, et avaient un impact impressionnant. Ils ont bouleversé Jérusalem, puis ils ont bouleversé le monde entier, et partout où ils allaient il y avait une émeute. Des gens étaient convertis à cause de leur impact.
Ensuite Il parle de leur identité, au verset 2. Qui étaient-ils ? C’est pour la prochaine fois. Et dimanche prochain, je vous parlerai un peu de chacun d’eux, pour que vous fassiez personnellement leur connaissance. Prions.
Père, merci pour ce temps ce matin. Merci de nous avoir montré comment Jésus a formé des disciples, qu’Il pouvait vaincre des choses par Sa puissance et comment Il l’a fait. Puissions-nous apprendre de cela. Puissions-nous nous voir dans le processus des apprentis, mathētēs, qui doivent encore devenirs des apôtres, apostolos, comme étant en formation pour aller, pour être envoyés. Oh, pas de manière officielle, pas de la même manière que ces 12 individus particuliers pour qui sont réservés les 12 trônes, mais néanmoins pour être envoyés. Forme-nous, Seigneur, et aide nous à en former d’autres ; envoie-nous, et aide-nous à en envoyer d’autres, afin que le travail puisse continuer, celui que Tu as commencé. Puissions-nous faire de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Seigneur Jésus et en leur apprenant à faire tout ce qu’Il leur a commandé, pour les amener à maturité et ensuite les envoyer.
Nous prions Père, pour ceux parmi nous qui peut-être sont convertis, qui ont été appelés à Christ. Ils sont arrivés à la deuxième étape d’être appelés à servir. Peut-être qu’ils résistent à la formation, ou peut-être que, ayant été formés, ils résistent à l’envoi final. Seigneur parle à chacun de nous, où que nous en soyons, aussi à certains qui, Seigneur, n’ont même pas encore atteint le premier stade de suivre Jésus dans la foi. Où que nous en soyons, Seigneur, attire-nous à Toi, fais Ton œuvre parfaite dans chaque cœur. Au nom de Christ, Amen.
FIN
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