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Matthieu chapitre 10. Nous avons l’heureux privilège ces jours-ci, en suivant l’évangile de Matthieu, de nous concentrer, dans ce dixième chapitre, sur les hommes du Maître: Ces individus très spéciaux qui furent choisis par notre Seigneur pour être ses disciples. Ils seront plus tard envoyés pour être ses apôtres annonceurs de l’évangile de Jésus-Christ au monde. C’est très enthousiasmant pour moi, et j’espère également pour vous, de découvrir que ces hommes, choisis comme agents personnels de Jésus-Christ, ces hommes que nous imaginons si souvent comme des saints de vitraux avec une sorte de sainte perfection que nous n’avons pas, ne sont rien d’autre que des gens tout comme nous, et que Dieu utilise toutes sortes de gens pour faire des tâches de très, très haut niveau, spirituelles, divines et éternelles. Ce qui m’a frappé particulièrement cette semaine, alors que je pensais aux apôtres, c’est qu’ils étaient si peu nombreux. Vous savez, lorsque nous pensons que l’Église devrait avoir un grand impact, nous pensons qu’elle doit avoir une foule de gens. Je parlais hier à un monsieur venant d’Europe qui me disait : « Vous savez, c’est si difficile pour nous car nous n’avons que 29 personnes dans notre Église. » Et il disait : « Je vis dans une ville, à Lyon, qui a 2 millions d’habitants, et il n’y a que 15 Églises, et la plupart n’ont pas d’impact du tout. Il y a tant de choses contre nous. » Et pourtant, en étudiant les disciples, vous trouvez que ces 12, en fait 11, faisaient face non seulement au système humain, mais encore au système du démon. Seulement 11 hommes fidèles, et pas non plus particulièrement doués.

Comme nous l’avons vu la dernière fois, tous à la base n’étaient pas qualifiés pour la tâche. Et pourtant ces hommes ont littéralement mis le monde à l’envers. C’est stupéfiant ce que Dieu peut faire avec seulement quelques personnes. Humainement parlant, le monde salue les petits qui attaquent le grand nombre, vous savez ? Je veux dire, lorsqu’un individu avance sans aucune chance de gagner, le monde estime qu’il est un héros même s’il perd. Certains d’entre vous se souviennent de nos journées de littérature, quand nous avons lu La charge de la Brigade Légère. Les 600 hommes de Balaklava, où les hauteurs étaient remplies de soldats aguerris dressés derrière un grand cercle de canons. L’ordre retentit : « En avant, la Brigade Légère! Chargez les fusils ! » Les soldats savaient qu’ils étaient clairement moins nombreux, ils savaient qu’ils n’avaient aucun moyen de gagner. Ils savaient que quelqu’un s’était trompé dans le commandement, mais il ne leur appartenait pas de raisonner pourquoi, ils ne devaient qu’agir et mourir. Et le poète dit : « Moitié d’une ligue, moitié d’une ligue, moitié d’une ligue, tous en avant dans la vallée de la mort marchent les 600. Canon à leur droite, canon à leur gauche, canon en face, tirèrent à la volée et tonnèrent. Foncèrent sur eux à force de tirs et d’obus. Hardiment ils sont bel et bien montés. Dans la vallée de la mort. Dans la bouche de l’enfer, sont montés les 600. » Ils subsistent dans l’histoire comme des héros, non parce qu’ils ont gagné, mais parce qu’ils étaient si peu contre bien davantage et cela révèle un grand courage et une si grande abnégation devant le devoir.

Et puis il y eut cette importante charge que nous connaissons comme la Charge de Pickett, pendant la Guerre Civile. L’Armée de l’Union tenait les hauteurs. Ils avaient trois fois plus d’hommes que Pickett n’en avait sous ses ordres. Ils étaient soutenus à l’arrière par une batterie armée puissante, et pourtant le Général Lee donna l’ordre de charger. L’ordre arriva par son subordonné, le Général Longstreet, et Longstreet fit face à Pickett qui devait conduire les hommes, et il ne put parler. Et il se tenait là, hésitant, sans dire un mot, et Pickett lui dit : « Général, dois-je avancer ? » Et Longstreet, le cœur presque brisé à la perspective de la mort inévitable du fleuron de l’Armée du Sud, ne put dire un mot, alors il fit un simple signe de la tête. Et Pickett avança et la Charge de Pickett fut la grande charge héroïque de la Guerre Civile, mais les hommes tombèrent comme de l’herbe sous la faux.

Nous nous souvenons de leur courage. Nous nous souvenons de leur consécration au devoir, mais ils ont perdu. Je crois qu’il y a des choses plus étonnantes encore. Vous voyez, l’homme peut être courageux. L’homme peut être dévoué pour accomplir sa tâche. Mais il reste un homme. Et parce qu’il est faible, il ne peut vaincre certaines difficultés. Mais c’est tout le contraire lorsque Dieu intervient dans l’action. Car Dieu peut prendre un très petit nombre, moins que les 600 et moins que ceux de Pickett, et Il peut écraser le plus grand ennemi de tous.

Shamgar, juge en Israël, prit un jour une aiguillon à bœufs, un bâton aiguisé utilisé pour faire avancer un bœuf, et avec ça tua 600 ennemis. Ensuite il y eut Débora et Barak. Et peu après la grande victoire de Débora et Barak, un nouvel ennemi survint dans le pays d’Israël ; les Madianites étaient eux, les ennemis. Et, ligués avec les Amalécites, ils ont comme dominé Israël pendant 7 ans. Israël arriva au point où il était presque prêt à se rendre sous cette domination oppressante, quand Dieu suscita un homme tout à fait unique du nom de Gédéon. Gédéon était prêt à se battre contre les Madianites et leurs alliés les Amalécites, il rassembla son armée, et son armée comptait 32 000 hommes. Dieu dit : « C’est trop. Il y en a 31 700 de trop. » Et Il réduisit le nombre à 300 hommes. Et dans Juges 7 :12, l’ennemi est décrit : « Les Madianites, les Amalécites et tous les nomades de l’est étaient dispersés dans la vallée, » et c’était la plaine de Moab, « comme un essaim de sauterelles, et leurs chameaux étaient innombrables, comme le sable qui est au bord de la mer. » Cela ne veut pas dire que Dieu ne pouvait pas les compter ; mais qu’en étant là à les regarder, il n’y avait pas moyen de distinguer une tête ou un animal pour en faire le compte. Ils étaient comme le sable de la mer. Et voilà Gédéon avec ses 300 hommes. Savez-vous qui a gagné ? C’est Gédéon, et tout ce qu’il a fait c’était un énorme chahut, et les Madianites et les Amalécites se tuèrent tous les uns les autres dans la confusion.

Vous voyez, lorsque vous ajoutez le surnaturel, ceux qui sont peu nombreux deviennent les héros, non seulement à cause de leur courage et leur consécration, mais grâce à leur victoire.

Encore une illustration, et peut-être que cela résume l’idée. 1 Samuel, chapitre 13, allez-y un instant. La lutte apparemment sans fin avec les Philistins continue. Saül est le monarque régnant sur le peuple d’Israël, et il fait face à nouveau, dans une bataille, aux Philistins. Ils sont dans une situation terrible, une très mauvaise passe. Et en lisant le chapitre 13, cela va de mal en pis. Verset 5 de 1 Samuel 13 : « Les Philistins se rassemblèrent pour combattre Israël. Ils avaient 30 000 chars et 6000 cavaliers, et ils formaient un peuple innombrable, comme le sable qui est au bord de la mer. Ils vinrent installer leur camp à Micmash, à l’est de Beth-Aven. » Or, voici un ennemi écrasant, littéralement écrasant. « Les Israélites se virent menacés, car ils étaient serrés de près, et ils se cachèrent dans les grottes, les buissons, les rochers, les caveaux et les citernes. » Vous voyez le tableau, ils voient ces Philistins, chacun plonge dans l’abri le plus proche, saute dans les trous et les cavernes, derrière les buissons, grimpent sur les collines. Et certains des Hébreux, dit le verset 7, traversèrent même le Jourdain pour aller au pays de Gad et de Galaad. Ils quittèrent le pays ; ils abandonnèrent la nation. « Quant à Saül, il était encore à Guilgal, et tout le peuple qui se trouvait à ses côtés tremblait. » Ennemi écrasant. Verset 8 : « Saül attendit 7 jours, conformément au délai fixé par Samuel, mais celui-ci n’arrivait pas à Guilgal et le peuple se dispersait loin de Saül. » Maintenant il devient un peu nerveux. « Saül dit alors : ‘Amenez-moi les victimes destinées à l’holocauste et aux sacrifices de communion’. »

À ce moment-là, il devient si nerveux qu’il va faire quelque chose de religieux pour impliquer Dieu. Et donc le verset 9 dit qu’il offrit l’holocauste. Et Saül dit : « Apportez cet holocauste, » et il offrit l’holocauste. Or, le problème avec cela, c’est qu’une seule personne du pays était autorisée à accomplir l’offrande d’un sacrifice, et qui était-ce ? Un sacrificateur. Saül usurpait la fonction d’un prêtre. « Il finissait d’offrir l’holocauste lorsque Samuel arriva. Saül sortit à sa rencontre pour le saluer. » Pour qu’il le bénisse. Maintenant il va vraiment agir religieusement, très spirituellement. « Samuel dit : «’Qu’as-tu fait ?’ Saül répondit :’Lorsque j’ai vu que le peuple se dispersait loin de moi, que tu n’arrivais pas dans le délai fixé, » et il savait que Samuel était le représentant de Dieu, mais il n’était pas là, « ‘ et que les Philistins étaient rassemblés à Micmash …’ » Et il se met à donner toutes ces excuses. Ben, tu n’étais pas là, et le délai était écoulé, et les Philistins étaient là, « ‘et je me suis dit : ‘Les Philistins vont descendre m’attaquer à Guilgal,’ » il se défend. Je vais être attaqué. « Et je n’ai pas imploré l’Éternel !  C’est alors que je me suis fait violence et que j’ai offert l’holocauste. » Autrement dit, je savais bien que je ne devrais pas le faire, mais je me suis forcé à le faire et j’ai offert l’holocauste. « Samuel dit à Saül : ‘Tu t’es comporté de façon stupide ! Tu n’as pas respecté le commandement que l’Éternel, ton Dieu, t’avait donné. L’Éternel aurait affermi pour toujours ton règne sur Israël,’ » Si tu avais seulement obéi à Dieu, Dieu aurait battu les Philistins et établi ton Royaume pour de bon.

« ‘Mais’ » verset 14 « ‘maintenant ton règne ne durera pas. L’Éternel s’est choisi un homme selon son cœur.’ » Qui était-ce ? David, le roi suivant. « Et il l’a destiné à être le chef de son peuple. Cela arrivera parce que tu n’as pas respecté ce que l’Éternel t’avait ordonné.’ » Ta désobéissance ne t’a rien rapporté. Or, le premier problème était d’abord un ennemi écrasant et maintenant le problème était le manque de chef. Non seulement ils avaient un énorme ennemi, mais ils venaient de perdre leur chef. Pour encore empirer les choses, verset 19 : « On ne trouvait aucun forgeron dans tout le pays d’Israël, car les Philistins s’étaient dit : ’Empêchons les Hébreux de fabriquer des épées ou des lances.’ ». Apparemment, les Philistins avaient comme éliminé tous les forgerons pour qu’ils ne puissent pas fabriquer d’armes. « Chaque homme en Israël » verset 20, (version de la Colombe) « descendait chez les Philistins pour aiguiser son soc, sa pioche, sa hache ou sa bêche, quand le tranchant des bêches, des pioches, des tridents et des haches était émoussé, et pour redresser les aiguillons. » (Colombe) Autrement dit, tout ce qui leur restait était de l’outillage de ferme, alors ils étaient tous là à aiguiser leurs outils pour les utiliser dans cette guerre, et les seuls à avoir une épée, est-il dit au verset 22, étaient Saül et Jonathan.

C’est le troisième problème. Le premier était l’ennemi écrasant ; deux, pas de chef, trois, des armes inadéquates. Ils sont vraiment en difficulté. Maintenant observez ce qui se passe. « Un jour Jonathan, fils de Saül, dit au jeune homme qui portait ses armes », chapitre 14, verset 1 : « ‘Viens, poussons jusqu’au poste des Philistins qui se trouve là, de l’autre côté.’ » Vous direz, mais attends une minute, Jonathan, que vas-tu faire là ? Prends toi-même les armes. Le porteur d’armes était en général un jeune garçon. Pourquoi vas-tu emmener ce petit gars, et pour aller faire quoi ? À quoi bon ? Le verset 6 l’éclaire un peu. C’est un verset clé : « Jonathan dit au jeune homme qui portait ses armes : « ‘Viens, poussons jusqu’au poste de ces incirconcis. Peut-être l’Éternel agira-t-il pour nous.’ » Mais attention à cette ligne, voilà la clé, « En effet, rien ne peut empêcher l’Éternel de sauver, que ce soit au moyen’ » de quoi ? « ‘ d’un petit ou d’un grand nombre.’ » Avez-vous saisi cela ? Peu importe à Dieu que vous soyez nombreux ou que quelques-uns. Ce n’est jamais un problème pour lui. Il peut sortir toute sa divine puissance au moyen d’une personne tout aussi facilement qu’il peut le faire au moyen d’une foule de gens. C’est bien égal pour le Seigneur. Verset 7 : « Celui qui portait ses armes lui répondit : ‘Fais tout ce que tu as dans le cœur, suis ta pensée. Me voici avec toi, prêt à te suivre.’ » Voilà un bon petit gars. C’est un bon gars. « Eh bien ! » dit Jonathan, « allons vers ces hommes, et montrons-nous à eux.’ » Et il dit au verset 10 : « Mais s’ils disent : ‘Montez vers nous,’ nous monterons, car l’Éternel les livre entre nos mains. C’est ce qui nous servira de signe.’ » En d’autres termes, Dieu, nous allons te faire confiance pour que tu nous donnes un signe. S’ils disent de monter, nous dirons que le Seigneur va nous les donner, et nous monterons immédiatement. Les Philistins sont sur les hauteurs et eux, ils sont au-dessous.

Donc ils sont arrivés là, verset 11, et dirent : « Hé, là-haut, c’est moi Jonathan et mon porteur d’armes. » Verset 11 : « Ils se montrèrent tous deux au poste des Philistins, et les Philistins dirent : ‘Voilà que les Hébreux sortent des trous où ils se sont cachés !’ Les hommes du poste s’adressèrent ainsi à Jonathan et à son porteur d’armes : ‘Montez vers nous et nous vous ferons savoir quelque chose.’ » En fait, c’était une ruse pour qu’ils montent, voilà ce qu’ils voulaient dire. « Jonathan dit à son porteur d’armes :’Monte après moi, car l’Éternel les livre entre les mains d’Israël.’ » Eh bien ça c’est de la foi, les amis, c’est de la foi. La victoire est à nous, allons-y. Et ils se sont donc mis à grimper cette falaise, ou colline, au verset 13. « Jonathan monta en s’aidant des mains et des pieds, » le voilà qui monte à quatre pattes, « et son porteur d’armes le suit. » Ils arrivèrent au sommet et les Philistins tombèrent devant Jonathan et son porteur d’armes, qui les tuèrent tous. « Dans ce premier combat, Jonathan et son porteur d’armes tuèrent une vingtaine d’hommes. » Et vous pouvez vous imaginer que ce petit gars se demandait ce qui se passait, quand ces types tombaient à ses pieds. Je ne sais pas ce qu’il utilisait. « La terre se mit de plus à trembler, » tout était secoué et tremblait.  Et avant que tout soit terminé, vous pouvez aller jusqu’au verset 22 : « Tous les hommes d’Israël qui s’étaient cachés dans la région montagneuse d’Éphraïm apprirent que les Philistins prenaient la fuite et se mirent aussi à les poursuivre dans la bataille. L’Éternel délivra Israël ce jour-là. »

Mais écoutez, voilà l’important : Dieu n’est pas limité, ni par beaucoup, ni par peu. Peu importe ! Non seulement Dieu peut en faire des héros grâce à leur courage et leur consécration mais encore grâce à leur victoire.

Maintenant, revenons à Matthieu 10, et avec ceci comme arrière-plan, souvenons-nous de l’unicité de ces 12 hommes. 12 hommes qui mirent littéralement le monde sens dessus dessous. Non seulement ils furent des héros grâce à leur courage, à leur consécration, leur obéissance, mais parce qu’ils ont atteint leur but. Ils ont littéralement établi l’Église, et vous et moi sommes le produit de ce travail. Ils ont touché le monde entier. Ils ont étendu le Royaume, ces seuls 12, l’un d’entre eux fut infidèle ; 11 fidèles, humbles, des gens simples comme nous.

Et nous sommes là où nous avons commencé, les amis. Écoutez, quelle sorte de gens Dieu utilise-t-Il ? Il utilise les personnes ordinaires, comme nous le sommes. Il utilise ceux qui ne sont pas qualifiés parce que personne n’est qualifié. Le Seigneur utilise des chefs forts et audacieux comme Pierre, qui prennent les choses en mains, prennent des initiatives, font des stratégies, confrontent, commandent des gens, et qui font d’énormes grosses bourdes. Et Il utilise des personnes humbles, douces, discrètes, comme André qui ne cherchent pas à se mettre en avant, mais qui amènent, sans bruit, des gens à Christ. Il utilise des hommes zélés, passionnés, axés sur la tâche sans compromis, insensibles, et ambitieux comme Jacques, mais aussi des chercheurs de vérité sensibles, tendres, aimants, centrés sur les personnes, croyants, et intimes comme Jean. Et Il utilise les sceptiques, les hommes analytiques, mécaniques, lents, faibles de foi, sans vision, pessimistes, peu sûrs comme Philippe. Il utilise les chercheurs de vérité honnêtes, ouverts, à l’esprit clair, méditatifs, les hommes profondément soumis comme Nathanaël Barthélémy, qui sont pleins de foi et d’intelligence, et qui pourtant sont marqués par un péché aussi grave que le préjugé.

Maintenant, nous allons en rencontrer encore deux aujourd’hui qu’Il utilise ; Matthieu et Thomas. Verset 3 : Dans le deuxième groupe de quatre se trouvent Philippe, Barthélémy ou Nathanaël, Thomas et Matthieu. Prenons d’abord Matthieu, parce que nous avons déjà vu quelque chose de la vie de Matthieu en étudiant le chapitre 9. Matthieu est mentionné dans chaque liste, toujours dans le même groupe, mais rien n’est jamais dit de Matthieu, et rien n’est jamais dit par Matthieu, sauf une toute petite chose. Et regardez à Matthieu 9 :9, c’est là qu’on la trouve. Marc et Luc font allusion tous deux à la même chose, dans les mêmes mots, et c’est tout ce que nous savons de Matthieu. « Jésus partit de là. En passant, il vit un homme assis au bureau des taxes et qui s’appelait Matthieu. Il lui dit : ‘Suis-moi ‘ Cet homme se leva et le suivit. » Et lorsque Matthieu met son nom dans la liste du chapitre 10 verset 3, il dit : « Matthieu, le collecteur d’impôts. » Et puis-je tout de suite ajouter qu’aucun autre disciple de la liste n’est associé à ce travail-là. Pourquoi Matthieu dit-il : « Matthieu le collecteur d’impôts » ? C’est vrai, ce n’est pas quelque chose dont on est fier. Non ! Un collecteur d’impôts était l’être le plus haï, méprisé, méprisable de la société d’Israël. Et Matthieu nous montre son authentique humilité, et le sens qu’il avait de son indignité pécheresse.

Pourquoi, Matthieu fait-il même ce commentaire de lui-même au verset 9 ? « En passant, il vit un homme assis au bureau des taxes et qui s’appelait Matthieu. Il lui dit : ‘Suis-moi.’ » Dans quel but met-il cela ici ? L’idée est la suivante : Dans les verset 1 à 8, Matthieu montre que Jésus est venu pour pardonner le péché. Verset 5 : « Tes péchés te sont pardonnés. » Verset 6 : « Le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés. » Et Matthieu se glisse là au milieu dans un verset pour montrer que vraiment Jésus peut pardonner le péché, car il se voit comme le plus vil des pécheurs. Cela peut être une raison, cela peut être une raison pour laquelle Matthieu ne parle jamais. Il ne pose jamais de questions. Il ne fait jamais de commentaires. Il n’apparaît dans aucun incident. Il est simplement totalement sans visage ni voix, tout le long du récit entier des évangiles. Et il se peut que son humilité soit née de ce sens accablant de péché, parce qu’il était si écrasé par le péché de sa vie, et qu’une fois pardonné, la grâce était si surabondante dans son cas qu’il se sentait indigne de prononcer même un seul mot. Il est ainsi l’homme silencieux, jusqu’à ce que l’Esprit de Dieu lui demande de prendre sa plume. Et alors, il reçoit le privilège d’écrire le début du Nouveau Testament : 28 chapitres sur la majesté du Roi des rois en personne.

Matthieu était un traître. Matthieu était un escroc. Matthieu était un dépouilleur et un voleur. Matthieu était cupide. Matthieu était un paria social, ou un exclu. Et il le savait. Vous voyez, être collecteur d’impôts, c’est être un publicain. Et cela voulait dire qu’en tant que Juif, vous étiez utilisé par le gouvernement romain pour récolter les taxes des Juifs pour les donner à Rome. En quelque sorte, vous travailliez pour l’oppresseur. Vous étiez un traître de première ordre. Et non seulement ça, mais vous achetiez le droit de collecter les impôts, donc vous payiez le gouvernement. Vous investissiez dans le système. Et ensuite, le gouvernement précisait la quantité de taxes qui devaient être collectée, et c’était reversé à Rome. Et après, vous étiez libre de collecter n’importe quel surplus de la part des gens, et vous gardiez cela pour vous. Ainsi, il y avait des pots-de-vin, et de la corruption par extorsion de fonds, des abus dépassant tout ce que nous pourrions imaginer. On haïssait les collecteurs d’impôts à tel point que le Talmud disait : « Il est juste de mentir et de tromper un collecteur de taxes. » C’est le Talmud qui dit cela, pas la Bible, donc souvenez-vous-en. Aucun collecteur de taxe n’avait l’autorisation de témoigner dans un tribunal, car chacun savait qu’ils mentaient et qu’ils prenaient des pots-de-vin. Ni collecteur d’impôt, ni publicain ne pouvait entrer dans une synagogue ou un temple pour adorer Dieu, parce qu’ils étaient coupés de Dieu. Et c’est pour cela que quand le publicain est là, dans Luc 18, il est dit : « Le collecteur d’impôts, lui, se tenait à distance … se frappait la poitrine en disant :’ O Dieu, aie pitié de moi, qui suis’ » - quoi ? « ‘ un pécheur.’ » Il ne pouvait même pas pénétrer dans le lieu. C’était les pires, qui tournaient le dos à leur peuple, impliqués dans un système mauvais et oppressif. Un système païen, incirconcis où les gens adoraient un faux dieu, l’empereur, des traîtres.

Il y en avait de deux sortes. Il y avait le gabbaï –g-a-b-b-a-i. C’était les percepteurs généraux ; ils percevaient les taxes foncières, sur le revenu, la capitation, standardisées. Chez ceux-là, il n’y avait pas tellement de corruption. Ensuite il y avait les mokhes – m-o-k-h-e-s. Ils collectaient les droits. Ils collectaient des droits sur tout. Ils installaient leur petit commerce aux croisements des routes et ils prenaient des droits sur tout, sur l’exportation, tout objet qu’on achetait, tout objet qu’on vendait. Ils établissaient des péages sur les routes, des péages sur les ponts, des péages dans les ports. Ils établissaient des péages sur les essieux des charrettes, ou selon le nombre de pattes de votre âne, sur les colis, les lettres tout ce que vous voulez, sur tout, sur tout.

Matthieu était parmi ceux-là. Il était un mokhes, il taxait tout. Il y avait deux sortes de mokhes. Il y en avait un qu’on appelait un Grand Mokhes. C’était un type qui employait une sorte de mercenaire pour faire la collecte d’impôts, et lui disparaissait dans les coulisses. Il ne voulait pas vraiment être associé avec l’activité elle-même. Et il gardait un peu plus de dignité parce qu’on ne le voyait pas. C’est ce qu’on appelait le Grand Mokhes. Ensuite il y avait le Petit Mokhes. Il était trop minable pour employer quelqu’un pour collecter les taxes, il était si cupide qu’il le faisait lui-même, et ne s’occupait pas de l’effet social. Et c’est ce qu’était Matthieu, un Petit Mokhes. Il était, verset 9, « assis au bureau des taxes » lui-même : un escroc cupide, traître envers son peuple.

Je pense que ce qui me le rend si fascinant également est ceci: il était aussi appelé Lévi, ce qui indique qu’il était en réalité dans le courant de la tradition juive. Et ce qui est aussi intéressant, c’est que dans l’évangile de Matthieu, vous pourriez être intéressés de le noter, il y a davantage de citations de l’Ancien Testament que dans Marc, Luc et Jean réunis. Donc Matthieu connaissait l’Ancien Testament. En fait, il donne des citations des trois sections de l’Ancien Testament qu’un Juif connaissait : la loi, les prophètes et les hagiographes, les Saints Écrits. Matthieu connaissait la loi de Dieu de l’Ancien Testament. Et pourtant nous n’avons aucune idée de son intérêt dans les choses spirituelles. Mais quand Jésus arrive, verset 9, Il lui dit : « Suis-moi ! » et il se lève et le suit. Instantanément !.

Or qu’est-ce que cela implique ? Premièrement, il a simplement quitté sa carrière. Je veux dire, ce n’était pas comme ceux du début qui étaient pêcheurs. S’ils n’aimaient pas ce qui se passait avec Jésus, il y avait toujours du poisson. Pas vrai ? Et il y avait toujours des filets, et il y avait toujours des bateaux. Ils pouvaient y retourner. Et en fait c’est ce qu’ils ont fait, dans Jean 21, ils sont retournés pêcher. Et le Seigneur leur a montré qu’ils ne pouvaient rien attraper. Mais lorsque Matthieu a quitté son bureau, croyez-moi, le gouvernement romain avait quelqu’un à mettre là dès le lendemain. Et quelqu’un d’autre faisait la queue pour s’investir là-dedans, mais Matthieu renonçait à sa carrière pour de bon. Sans hésitation ! Aussi, il s’identifiait avec quelqu’un qui était tout autant rejeté par le système, puisque les Pharisiens et les scribes haïssaient Jésus autant ou plus qu’ils ne haïssaient Matthieu en tant que publicain. Donc, il sautait de Charybde en Scylla. Il a payé le prix fort.

Vous direz, alors, pourquoi a-t-il fait cela ? Je vais vous le dire. Il n’y a qu’une raison. Cette petite section du chapitre 9, le fil qui est tissé là au travers, c’est le pardon du péché. Au verset 10, Matthieu organise une fête après que Jésus l’a appelé. Et il rassemble des collecteurs d’impôts et des pécheurs. Jésus est l’hôte d’honneur à ce repas. Vous vous souvenez de notre étude de ce passage. Et les Pharisiens disent : « Hé, là, pourquoi fréquente-Il des collecteurs d’impôts et des pécheurs ? » Et Jésus dit : « Ceux qui vont bien n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui sont malades, si. Vous feriez bien de retourner apprendre votre leçon, qui dit que je ne suis pas venu pour appeler les justes, mais » - qui ? – « les pécheurs à la repentance. » Donc le but du banquet était que Jésus appelle des pécheurs à la repentance. Alors, tout le fil ici est la confession du péché, la repentance et le pardon, et Matthieu se glisse dedans parce que je pense que cela le concerne. Personne au monde ne connaissait mieux son péché que Matthieu. Il savait qu’il était un pécheur. Il connaissait ses pots-de vin, ses abus, ses escroqueries, sa cupidité. Il savait qu’il avait trahi son peuple. Il savait qu’on pouvait l’acheter pour de l’argent. Il le savait. Et je crois qu’il en avait horreur. Je crois qu’il voulait en sortir. Je crois qu’il voulait trouver le moyen d’en sortir, et il avait entendu parler de Jésus, il l’avait entendu prêcher puisqu’il était dans ce petit bourg de Capernaüm. Et je crois que lorsque Jésus est venu à lui en disant : « Suis-moi ! » il savait que cela incluait le pardon des péchés, et il a couru pour l’obtenir. Et il était prêt à dire adieu à sa carrière, et à tout parce qu’il voulait le pardon.

Quelle sorte de gens Dieu utilise-t-Il ? Des saints de vitraux ? Non ! Des pécheurs misérables, pourris, les hommes les plus méprisables de la société qui étaient prêts à être pardonnés. Vous direz : ouais, mais Il ne peut pas les utiliser pour grand-chose. Vraiment ? Et alors l’écriture de l’évangile qui introduit le Nouveau testament ? Vous voyez, Dieu s’occupe d’une œuvre de restauration. Il prend les non qualifiés et les transforme. C’est Son travail. Et je crois que Matthieu risquait beaucoup plus que les pêcheurs, parce qu’il n’aurait jamais pu revenir en arrière. Et il était un vil pécheur. Que se passerait-il si Jésus ne pouvait pas lui pardonner ? Il serait alors enfermé dans le même péché, sans avoir de travail où pouvoir faire marche arrière. Mais il a tranquillement tout quitté. Et l’authenticité de sa repentance, je crois, se trouve dans le fait que l’on voit son humilité. Il est absolument humble. Il n’a rien à dire de lui-même. Il n’a rien à dire sur son talent, ni sur ce qu’il a à offrir au Seigneur. La seule chose qu’il désire dire c’est : Jésus pardonne le péché, et l’un de ceux à qui Il a pardonné s’appelait Matthieu, qui était un vrai pécheur, et dont les seuls amis étaient une foule d’autres pécheurs, des collecteurs de taxes et des pécheurs.

Ainsi nous apprenons son humilité. Je pense que nous apprenons autre chose. Il avait un cœur pour les perdus. Il existe dans ce monde des gens qui gravitent simplement autour des méprisés et des marginaux, vous savez ? Matthieu devait être ainsi. Je veux dire, si jamais il y avait une discussion pour savoir si les disciples devaient s’impliquer avec la racaille, je suis sûr que Matthieu aurait conduit le cortège vers cette racaille, en ayant fait partie. Je suis heureux que le Seigneur, lorsqu’Il forme une équipe d’hommes, en prenne quelques-uns qui sortent des pires bas-fonds, sinon certains d’entre nous ne seraient jamais prêts à retourner dans ces bas-fonds, ne sachant pas que quelque chose peut vraiment se passer là, et c’était Matthieu.

Quel homme ! Un criminel, un exclu, l’homme le plus haï. Il était totalement convaincu de son péché, et quand il a reçu l’occasion de croire, il a cru et il a suivi. Il est devenu un homme à l’humilité tranquille qui aimait les exclus, qui n’avait aucune place pour le système religieux, un homme de grande foi, un homme de soumission totale et entière à la seigneurie de Jésus-Christ, un homme qui connaissait l’Ancien Testament, un homme que Dieu a utilisé pour écrire l’évangile. Un auteur appelle cela : « La glorieuse absence de convention du Seigneur Jésus-Christ : Il choisit les personnes les plus improbables. » 

Ce qui nous amène au dernier homme du groupe deux : Thomas est son nom. Et tout de suite quand je dis Thomas, quel est le premier mot qui vous vient à l’esprit ? Le doute. Thomas a mauvaise presse. Thomas est un homme meilleur que vous ne le pensez. En fait, je suis convaincu que la plupart des gens en réalité ne comprennent pas Thomas. Nous ne disons que Thomas l’incrédule. Je pense que vous allez apprendre, dans quelques minutes, des choses sur Thomas que vous ne saviez pas. Écoutez !

Matthieu, Marc et Luc ne nous disent rien de Thomas. Mais Jean, encore une fois, qui creuse toujours dans le cœur des gens, nous dévoile Thomas. Dans Jean, chapitre 11, nous verrons brièvement trois textes. Jean, chapitre 11. Nous allons vraiment pouvoir connaître Thomas. Verset 14, le Seigneur est au bord du Jourdain, il est hors de la ville de Jérusalem ; la pression a été très forte, on trame le complot contre sa vie.

En fait, ils ont dû sortir de Jérusalem parce que son heure n’était pas encore venue, et Il devait le faire pour préserver sa vie. Lui et ses disciples sont près du Jourdain. La nouvelle leur arrive que Lazare est malade. C’est significatif, parce que Jésus aime Lazare très spécialement. Verset 14, Jésus a tardé pour laisser passer assez de temps pour que Lazare meure, puis Il dit ceci : « Lazare est mort, et je me réjouis. » Mais attends, pourquoi es-tu heureux ? « À cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n’étais pas là. » Autrement dit, je vais faire un miracle pour augmenter votre foi. C’était une troupe faible, n’est-ce pas, comme nous l’avons appris. Et ils avaient toujours eu besoin d’une sorte de démonstration de sa puissance. Alors, Il dit qu’il est mort et je me réjouis à cause de vous que je n’étais pas là parce que maintenant vous allez voir quelque chose qui vous fera croire.

Ensuite verset 15 : « Mais allons vers lui. » Allons-y. Mais où était Lazare ? À Béthanie. Où est Béthanie ? À environ 3 kilomètres à l’est de Jérusalem. Or, c’est une annonce effrayante, parce que tout ce à quoi les disciples peuvent penser, c’est : « Oh, c’est du suicide, c’est complètement suicidaire. Nous ne pouvons pas retourner à Jérusalem. » Et cela sous-entend qu’ils commencent quelque peu à se désintégrer, et certains des gars disent probablement : « Je pense que je vais aller voir mon vieil ami en Galilée. » Jérusalem ! Et Thomas apparemment entre dans cette situation avec quelque chose d’un leader, verset 16 : « Là-dessus Thomas, appelé Didyme, » - ce qui signifie jumeau, il avait probablement un frère jumeau ou une sœur jumelle – « dit aux autres disciples : ‘Allons-y, nous aussi, afin de mourir avec lui.’ »

Or, je vois plusieurs choses là-dedans. Tout d’abord, je vois une certaine initiative. Pas vous ? Il prend un peu la direction, n’est-ce pas ? C’est comme s’il s’élevait un peu pour dire : « Attendez les gars, allons avec lui pour mourir avec lui. » Je vois également du pessimisme, pas vous ? Je vois un peu de pessimisme. Là, il était convaincu que Jésus allait être tué. Et s’ils y allaient, ils mourraient. C’est vrai, tout était clair pour lui.

Vous savez, le plus grand courage du monde n’est pas le courage d’un optimiste. Un optimiste est rendu courageux, il a du courage parce qu’il croit que tout va aller pour le mieux. Le plus grand courage du monde est celui d’un pessimiste, parce qu’il sait que le pire va arriver, et il est prêt malgré tout à y aller. Vous voyez ? Thomas dit : « Nous mourrons, alors allons-y. » C’est un grand courage. Je crois que c’était clair et net pour lui ; il avait déjà prévu son épitaphe et tout le reste. Il ne pouvait voir qu’un désastre, mais il était sombrement décidé à mourir avec Christ. C’est beaucoup plus difficile pour un pessimiste que pour un optimiste.

Maintenant, pourquoi veut-il faire cela ? Vous savez, si vous ne pensez à lui que comme un sceptique, si vous pensez réellement que Thomas doutait de Christ, alors cela n’a aucun sens. C’est vrai, pourquoi voulait-il aller mourir avec Jésus ? Non parce qu’il doutait de lui, mais parce qu’il croyait absolument en lui. Il croyait en lui absolument. Je crois ceci : Je crois que Thomas, et peut-être à l’égal seulement de Jean, avait un amour si profond et intense pour Jésus qu’il ne pouvait pas supporter de vivre sans lui. Le comprenez-vous ? Et je crois que ce qu’il reflète ici c’est : si Jésus va mourir, alors allons mourir avec lui, parce que l’alternative c’est être sans lui. Vous voyez ? Allons avec lui. Allons avec lui. Ce sont les mots de l’amour. Ce sont les mots de la foi. Il croyait qu’il pourrait mourir et être avec Jésus. Herbert Lockyer dit : « Comme ces braves chevaliers au service du roi aveugle Jean de Bohème, chevauchant dans la Bataille de Crécy, leurs rênes entrecroisées avec celles de leur maître, et qui étaient résolus à partager son destin, quel qu’il soit. Ainsi Thomas, que ce soit pour la vie ou pour la mort, avait décidé de ne pas abandonner son Seigneur, puisqu’il était lié à lui par un amour profond et enthousiaste. » Fin de citation.

Il ne se faisait aucune illusion. Il voyait les mâchoires de la mort. Il était prêt à mourir. Homme de courage et homme d’amour. Il ne voulait pas être séparé de Christ. Mettez-le ainsi : la mort oui, l’infidélité, jamais. Il n’aurait jamais pu être déloyal à Jésus. Il pouvait mourir pour lui avant d’être déloyal. Voilà la profondeur de son amour. Allez au chapitre 14, et nous le voyons de nouveau, et les mêmes attitudes réapparaissent. Jésus donne ce petit message à propos de ne pas laisser son cœur être troublé, et croire en Dieu, et « je vais vous préparer une place, et je reviendrai vous prendre avec moi, et là où je suis vous serez aussi, et vous savez où je vais, et vous en connaissez le chemin. Il dit : « Vous savez où je vais et vous en savez le chemin. » Verset 5 : « Thomas lui dit : ‘Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pouvons-nous en savoir le chemin ?’ » C’est le même cœur qui dit : « Seigneur, ne vas pas là où nous ne pouvons pas venir ! » C’est la même chose. La pensée d’une séparation était le problème de Thomas. Je n’aime pas ce que j’entends. Tu vas partir, et nous ne saurons pas où tu es, ou comment y aller. Son cœur, je pense, est presque brisé lorsqu’il parle. Et il est pessimiste, alors il dit : « Nous ne trouverons jamais l’endroit. » C’est un cœur triste, négatif, déconcerté.

Jésus lui dit : « Thomas, C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie. On ne vient au Père qu’en passant par moi. » Ce qu’Il dit, c’est : « Je te prendrai, Thomas. Je te prendrai là. Je suis le chemin, tu n’as rien à craindre. Je ne pars pas quelque part pour te laisser. » Vous voyez encore le même pessimisme, n’est-ce pas ? Et vous voyez encore le même amour.

Allons trouver un troisième et dernier coup d’œil à Thomas. Jean 20. Jésus est mort. Vous savez ce qui est arrivé à Thomas lorsque Jésus est mort ? Il a dit : « Je le savais. Il est mort, et je ne suis pas mort, et Il est parti quelque part, et je ne sais pas où Il est. Je le savais. » Et toutes ses peurs se sont réalisées, toutes les choses les pires qu’il avait pensées. Il se sentait trahi. Il se sentait rejeté. Il se sentait abandonné. Et c’était par amour qu’il était anéanti. Il était comme un animal blessé. Et il n’avait aucune envie d’être avec des gens, alors il s’est mis à part. C’est ce qu’il a fait. Et lorsque tous les autres disciples se sont rassemblés, il n’était simplement pas là, il était parti, et il était déprimé parce qu’il aimait si profondément. Il aurait voulu mourir avec Jésus, mais Jésus est mort sans lui. Il voulait partir avec Jésus, mais Jésus est parti sans lui. Alors maintenant, son pessimisme s’est trouvé justifié, et il est vraiment au fond du trou.

Et au verset 24 il est dit : « Thomas, appelé Didyme, l’un des douze, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint. » Évidemment, il pansait ses plaies. Et Jésus apparut au reste des disciples, et Thomas était absent. Alors, devinez qui a trouvé Thomas ? Jean, verset 25, « L’autre disciple, » d’autres disciples, je suppose Jean ; c’est une supposition, « lui dit donc, ’nous avons vu le Seigneur.’ » Nous avons vu le Seigneur, Thomas, et tu n’étais pas là. Tu n’es pas venu.

Mais Thomas est déprimé. Avez-vous déjà essayé de parler à quelqu’un qui est déprimé ? C’est vraiment difficile, n’est-ce pas ? Très difficile. Il dit : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je n’y mets pas mon doigt et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas. » Or, c’est un pessimiste. Admettez. Je dois le voir. Mais avant de lui sauter dessus à pieds joints, voulez-vous s’il vous plaît vous souvenir de ceci ? C’est qu’aucun des disciples n’a cru avant de voir Jésus. C’est vrai, après tout, ce n’est pas si facile de croire que quelqu’un est ressuscité d’entre les morts. Je veux dire, sur le chemin d’Emmaüs dans Luc 24, deux hommes marchent ensemble, et le Seigneur est avec eux, et ils gémissent et se lamentent sur sa mort. Et ils ne croient pas non plus. Personne n’a cru avant de le voir. Donc, ne faites pas de Thomas un incrédule. Je veux voir avant de croire, dit-il.

Soit dit en passant, le Seigneur, au cas où vous ne le sauriez pas, le Seigneur n’a rien contre les gens qui veulent être sûrs. Si vous voulez être sûr, Il répondra à ce désir. « Huit jours après, » dit le verset 26, « les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint alors que les portes étaient fermées. » Cela me plaît. Il n’a que réarrangé les molécules de son corps et passé à travers le mur. Et Il dit toujours, lorsqu’Il fait cela, « Que la paix soit avec vous ! » C’est compréhensible. Cela paraît une salutation appropriée, n’est-ce pas ? Face au bouleversement qui a dû survenir. Et ensuite, il se dirige tout droit vers celui qui l’aime assez pour mourir avec lui, et qui est totalement déprimé et anéanti. Il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici et regarde mes mains. Avance aussi ta main et mets-la dans mon côté. Ne sois pas incrédule, mais crois. » Thomas l’a-t-il fait ? Cela n’est pas dit. Il est immédiatement dit, sans rien faire, « Thomas lui répondit :’ Mon Seigneur et mon Dieu ! » La plus grande confession unique jamais faite. Il affirma la divinité de Jésus-Christ. Il affirma la seigneurie de Jésus-Christ. Il affirma qu’Il était Dieu.

Vous savez, il le souhaitait tant. Jésus était de retour. Et Jésus dit : « Thomas, parce que tu m’as vu, tu as cru. » Et tu n’es pas le seul ; les autres ont eu la même base. « Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru ! » Vous savez qui ils sont ? Tous ceux qui sont venus après. C’est vous et moi. Nous n’avons jamais vu, mais nous avons cru. « Heureux sont-ils. » Thomas, oui était mélancolique, sombre, pessimiste, sans réconfort, anéanti, mais lorsqu’il a vu le Seigneur Jésus-Christ, oh là-là, il a donné le plus grand témoignage jamais donné. Et vous savez quoi ? Dans cette courte déclaration, Thomas a donné le discours qui démolit littéralement chaque mensonge qui a été dit ou prononcé dans l’histoire de l’humanité, et qui dit que Jésus n’est pas Dieu. C’est une déclaration monumentale. « Mon Dieu, » a-t-il dit. Et tous les –ismes, les –chismes, et spasmes et yogis et tout le reste qui viennent pour nier la divinité de Christ sont simplement réduits au silence par Thomas.

Apprenez une leçon. Jésus veut que vous soyez sûrs. L’assurance vient le plus fréquemment si vous vous tenez parmi d’autres croyants. Cela ne veut pas dire que Christ ne peut pas venir vers vous à l’écart où vous êtes seul, mais il est plus probable qu’Il apparaisse parmi ceux qui lui appartiennent.

Thomas, la tradition nous en dit long sur lui. Il prêcha. Certains disent qu’il est allé aussi loin que l’Inde pour prêcher. Et une tradition dit qu’il est mort de façon très particulière. On a pris une épée, et on la lui a enfoncée au travers, à cause de sa foi en Christ. Ce serait une fin adéquate et en beauté pour quelqu’un à qui on a dit d’avancer sa main pour sentir la marque de l’épée dans son propre Seigneur.

Quelle sorte de personnes Dieu utilise-t-Il ? De vils pécheurs comme Matthieu. Des pessimistes au cœur tendre, sombres et mélancoliques comme Thomas. Nommez qui vous voulez. Ils sont tous uniques, et Il peut aussi vous utiliser. Prions.

Père, nous te remercions de ce que la capacité que tu veux de nous est la disponibilité. Merci parce que tu peux prendre ceux qui ne sont pas qualifiés et que tu fais la transformation de leur vie. Quel heureux privilège, O Dieu ! Quel heureux privilège de pouvoir être utilisé. Je connais mes propres faiblesses. Tous nous les connaissons : nos péchés, nos échecs. Et pourtant tu nous utilises. Tu nous utilises pour ton Royaume. Tu nous utilises pour faire avancer ta cause, pour prêcher ta vérité, pour amener des gens à la connaissance de Dieu. Tu nous utilises pour chanter tes louanges. Tu nous utilises pour apporter des demandes qui mettent ta puissance souveraine en action. Tu nous utilises. Nous te remercions parce que nous sommes une compagnie de non qualifiés qui ont été transformés en vases utiles ; des vases d’honneur, convenant à l’usage du Maître. Seigneur, s’il y en a certains dans notre communauté aujourd’hui qui ne sont jamais venus à Jésus-Christ, qu’ils puissent confesser, comme Thomas, Mon Seigneur et mon Dieu. Que leur cœur s’ouvre. Qu’ils reçoivent Jésus comme Seigneur et Sauveur. Et en le recevant ainsi, qu’ils entrent dans une utilité divine. O, quel dommage, une vie sans but, quel dommage une éternité sans valeur. Puissions-nous savoir que le seul sens donné au temps et à l’éternité ne vient qu’en te servant, et puissions-nous savoir que tu peux nous rendre aptes à cela, peu importe quelles sont nos faiblesses. Que la vérité que nous avons apprise aujourd’hui subsiste dans notre cœur, et rends-nous meilleurs que nous n’aurions été si nous n’étions pas venus, pour ta gloire. Au nom de Christ, amen.

FIN

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