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Nous arrivons à présent au moment de l'étude de la Parole de Dieu, et nous sommes une fois de plus attirés au 26ème chapitre de Matthieu. Pour ce matin, nous voulons commencer l'examen des versets 47 à 56 – Matthieu, chapitre 26, à partir du verset 47. Cette portion particulière est celle qui génère un grand nombre d'émotions dans mon cœur, d'énormes sentiments, je suppose, de colère d'un côté et d'amour de l'autre, d'un désir de vengeance, d'une part, et cependant une confiance complète dans le plan de Dieu, d'autre part, parce que ce passage nous rapporte l'acte de trahison et l'arrestation de Jésus-Christ. Et il y a des choses en cela qui me mettent en colère – une sainte indignation, je crois – que le Fils de Dieu soit traité de la sorte. Le baiser de Judas constitue un acte méprisable, laid et répugnant. Tout ce qui forme cet acte est désagréable, humiliant, injuste, injustifié à l'égard du Fils de Dieu béni. Par conséquent, cela fait naître en moi une certaine dose d'indignation, une certaine colère, un certain désir de vengeance.

Mais d'autre part, Christ est si parfaitement calme au milieu du déroulement du plan rédempteur de Dieu que je trouve de la consolation dans Sa propre consolation et Sa confiance. S'il existe un terme plus laid et répugnant dans la langue française que le mot “traître”, alors c'est certainement le nom propre de Judas. Et nous parvenons à présent à ce texte dans lequel nous sommes confrontés à Judas, le traître. Et l'homme de souffrance, qui connaît si bien le chagrin fait face à une autre expérience de douleur profonde et intense, tandis qu'Il est trahi par l'un de Ses disciples et arrêté pour être exécuté sur la croix. Il s'agit d'un passage narratif et tandis que nous parcourons ce récit, nous nous retrouvons entraînés par la tristesse de la scène, le caractère dramatique de la scène, la stratégie, tout autant que le triomphe. Et tandis que je méditais sur ce passage au cours des dernières semaines, essayant d'identifier un moyen pour nous de nous tirer de là et de saisir le sens profond de ceci, il m'a semblé que la meilleure façon de procéder consisterait juste à identifier les divers participants à la scène. Et tandis que nous examinons chacun d'entre eux, au fur et à mesure que la scène se déroule, nous nous trouvons en mesure de saisir ce qui se passe. Ainsi, nous voulons examiner l'agression de la foule, le baiser du traître, la défaite des disciples et le triomphe du Sauveur.

Nous commençons au verset 47, avec l'attaque de la foule. “Comme il parlait encore, voici, Judas, l'un des douze, arriva, et avec lui une foule nombreuse armée d'épées et de bâtons, envoyée par les principaux sacrificateurs et par les anciens du peuple.” Matthieu, Marc et Luc affirment tous la même chose. Ils disent tous que pendant que Jésus parlait encore, la foule est arrivée. Nous voulons donc poser la question, qu'était-Il en train de dire? De quoi parlait-Il? Et nous devons juste nous souvenir de ce qui s'était passé avant pour pouvoir le déterminer aisément. Laissez-moi vous donner brièvement le contexte. Le jeudi, notre Seigneur S'est levé le matin avec les disciples et les a envoyés préparer la fête de la Pâque, qui devait avoir lieu jeudi soir. Toute la préparation a été faite et jeudi après le coucher du soleil, Ses disciples et Lui, dans une chambre haute empruntée dans la maison d'un disciple, dont le nom n'est pas mentionné, ont célébré la Pâque. Là, Il a lavé les pieds des disciples. Là, Il leur a enseigné beaucoup, beaucoup de choses rapportées dans Jean 13 à 16. Là, Il a prié pour eux dans la grande prière du souverain-sacrificateur de Jean 17. Là, Il a institué Son propre souper, la table du Seigneur, la Cène.

Et vers minuit de ce jeudi soir, avec Ses disciples, Il a quitté la chambre haute, et est sorti de la ville. Ils sont allés sur le Mont des Oliviers. Un peu plus haut sur le Mont des Oliviers, ils se sont arrêtés, et Il leur a appris qu'ils allaient être confrontés à une terrible épreuve. Et quand cela arriverait, ils ne seraient pas capables de la surmonter, et ils failliraient et L'abandonneraient. Ils ont dit non mais ça s'est réalisé. Et c'est encore jeudi dans la nuit, et ils sont à présent parvenus à un lieu qui leur est familier, le jardin de Gethsémané, un jardin qui appartient également à un habitant de Jérusalem, sans doute un disciple du Christ. Un jardin qui était à la disposition de Jésus et qu'Il pouvait utiliser chaque fois qu'Il le souhaitait ; et Il s'y est très souvent rendu avec Ses disciples – Jean nous le dit – et Il s'y trouve à nouveau. Tandis que les onze et Lui y rentrent – parce que cela faisait longtemps que Judas avait été congédié, bien avant l'institution de la Cène, et qu'il était occupé à mettre en place la trahison. Ils ne sont plus que onze à présent et tandis qu'Il franchit le portail du jardin de Gethsémané, Il demande à huit des disciples de rester à l'entrée et ils sont laissés là. Et Il en prend trois avec Lui, Pierre, Jacques et Jean, plus loin à l'intérieur du jardin, dans un lieu plus retiré, et puis Il les laisse et continue seul pour prier. Ils sont donc huit pour veiller et prier à la porte, il y en a trois un peu plus loin pour veiller et prier et s'assurer que le Seigneur ait un temps de solitude.

Il entre pour prier et Il a trois grandes sessions de prière, parce que Satan est venu à Lui dans trois grandes vagues de tentation. Satan voulait Le distraire de la croix. Satan voulait faire tout ce qui était en son pouvoir pour Le dévier de la mort rédemptrice de l'Agneau de Dieu, qui devait mourir pour les péchés du monde. Le temps de prière est terminé. Malheureusement, au lieu de prier, les disciples ont passé tout ce temps à dormir, épuisés sans doute par une semaine chargée, une journée chargée, un repas lourd, une longue marche. Ils ont dormi au lieu de prier. Et après cette troisième session de prière, le Seigneur revient ; voulez-vous remarquer au verset 45 ? Il vient donc à Ses disciples et leur dit: “Vous dormez maintenant, et vous vous reposez ! Voici, l'heure est proche, et le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s'approche.” Et c'est pendant qu'Il est en train de dire cela, les réveillant de leur sommeil, les réveillant, non pas pour courir, mais pour aller vers le traître et la foule qu'Il peut maintenant voir se déplacer le long de la piste sur le Mont des Oliviers avec des torches enflammées dans la nuit. Tandis qu'Il leur parle leur demandant de se lever et d'avancer, nous prenons le verset 47: “Comme il parlait encore” - tout cela se passe de manière si soudaine, si rapide.

“Voici”, ou “regardez”. Matthieu dit, “Regardez, Judas est là.” “Judas, l'un des douze”, est-il dit. Une déclaration plutôt intéressante. “Judas, l'un des douze” - il s'agit d'une façon courante de désigner Judas, “un des douze”. Au premier abord, quand on le regarde, cela ne semble pas être quelque chose de très spécial, mais c'est répété si souvent, qu'on finit par se dire que c'est spécial. Dans Marc 14:10, “Judas Iscariot, l'un des douze”. Et au verset 20, “Il leur répondit : C'est l'un des douze, qui met avec moi la main dans le plat.” Et le verset 43 de Marc 14, “Et aussitôt, comme il parlait encore, arriva Judas l'un des douze”. Et Luc le dit, au chapitre 22, verset 3, “Judas, qui était du nombre des douze.” “Judas, l'un des douze”. Et on a le sentiment que cette appellation particulière de Judas comporte un certain dédain en elle. Franchement, les écrivains de la Bible sont plutôt bienveillants dans leur manière de parler de Judas. Ils auraient pu dire d'autres choses, n'est-ce pas? “Judas, ce misérable, vile, vulgaire, traître répugnant”, mais ils n'en font rien. Ils font preuve de retenue.

Ils se retiennent davantage que d'autres auteurs non bibliques dans l'histoire. Après cette période, des livres ont été écrits que nous connaissons comme les livres apocryphes; c'est-à-dire qu'il s'agissait de livres religieux rédigés sur des thèmes bibliques et sur des personnages bibliques mais qui n'ont cependant pas été inspirés par le Saint-Esprit. Toutefois, en lisant ces livres, on a une idée de ce que les gens de cette époque ressentaient à l'égard de Judas, étant donné que plusieurs de ces livres et lettres parlent de Judas avec beaucoup de dédain et de haine. Il y a par exemple un écrit apocryphe intitulé “l'histoire de Joseph d'Arimathée” et il enseigne que Judas était le fils du frère de Caïphe, le souverain sacrificateur. Et que Judas, à dessein avait été envoyé pour infiltrer les disciples, devenir l'un des suiveurs, comme espion et rien de plus, avec l'intention délibérée de réaliser un plan pour la destruction de Jésus. Dans un autre écrit apocryphe intitulé “Les Actes de Pilate”, on apprend que Judas est rentré chez-lui, immédiatement après avoir trahi Christ et il a trouvé sa femme en train de rôtir un poulet. Et il a dit à sa femme qu'il avait l'intention de se suicider parce qu'il craignait tellement que Jésus ressuscite des morts et vienne à sa recherche.

Sa femme à ce moment a répliqué, d'après “Les Actes de Pilate”, ce traité ancien, que Jésus n'allait pas plus ressusciter d'entre les morts que le poulet qu'elle faisait rôtir n'allait sauter hors du feu et chanter – au même instant, le poulet a exactement fait cela. Et Judas est instantanément sorti et s'est pendu. Il y a un autre ancien manuscrit très intéressant appelé “Les Récits Coptes du Ministère et de la Passion”, et il enseigne que la femme de Judas était avide d'argent et qu'elle a tout manigancé pour avoir de l'argent et qu'il n'était rien de plus qu'un pion pour sa femme avide, manipulatrice et dominatrice. Et si vous savez quoique ce soit sur cette culture, alors vous sauriez qu'être considéré comme serviteur d'une femme dominatrice constituait la pire des calomnies pour un homme.

Dans un écrit du 12ème siècle intitulé « L’aura Légendaire », il nous est dit que Judas avait été jeté dans la mer par ses parents dans sa jeunesse. Ils l’auraient en quelque sorte mis à flot. Il a survécu à leur rejet – l’intention de l’auteur est apparemment d’indiquer qu’il était même un enfant désagréable, et qu’ils n’ont trouvé rien de mieux à faire de lui que de le jeter dans l’océan. Et des années plus tard, il est revenu sur le territoire de la Palestine et a fini par servir Ponce Pilate. A cette époque particulière, il a rencontré et épousé une belle femme, et a découvert après leur mariage qu’elle était sa mère, et la base de tous ses problèmes était donc un complexe d’Œdipe.

Maintenant, tout ceci est fictif, cependant, cela vous donne une idée de la manière dont les gens au sein de l’église regardaient Judas. Dans le « Cantena » de Cramer, un autre écrit, il est dit que Judas, après avoir trahi Christ, aurait attrapé une maladie, une maladie grave, et il était tellement gonflé d’inflammations qu’un wagon aurait pu passer à travers une porte que Judas ne pouvait franchir. Sa tête était tellement enflée que les chirurgiens ne parvenaient pas à trouver ses yeux. Les vers et la pourriture ont commencé à sortir de son corps, et le lieu où il est mort devait être complètement évité à cause de la terrible odeur. Un autre écrit ancien rapporte qu’il a été tué lorsqu’il a été écrasé par un wagon au point où son corps aurait éclaté. Maintenant, l’objectif de tout ceci est de vous dire qu’à travers l’histoire de l’église primitive, il y avait une haine terrible de cet homme Judas, et cela se voit dans les écrits de ces descriptions fictives de sa mort.

Quand on considère les auteurs bibliques cependant, il n'y a rien de tel. Tout ce qu'ils ont jamais dit au sujet de cet homme c'est qu'il était l'un des douze. Et cette déclaration, plutôt que de simplement véhiculer du mépris pur et de la répugnance, a bâti en elle-même une espèce de profond mystère, n'est-ce pas? C'est quasiment comme s'ils disaient: “C'est difficile à concevoir, mais cet homme qui a trahi Jésus était l'un des douze.” Autrement dit, il Le connaissait de manière plus intime que n'importe quel autre être humain sur la face de la terre, et pourtant il l'a fait. C'est quasiment comme s'ils disaient: “C'est inconcevable, difficile à imaginer et pourtant il était bien l'un des douze.” Ainsi, au lieu des déclarations d'aversion ou de répulsion, il y a plutôt des affirmations de stupeur et de choc. - “l'un des douze”.

C'est vendredi de bonne heure qu'il arrive, ce Judas, après minuit. Il a déjà rassemblé toutes les personnes pour porter l'intrigue finale à son apogée. Il avait déjà quitté, il y avait longtemps de cela, la présence des disciples. Jean 13:30 déclare qu'il est sorti et il faisait nuit et il est parti bien avant que la Cène ne soit instituée. Et en partant, nous apprenons dans l'Ecriture, qu'il est sorti et a consommé son accord avec les dirigeants juifs. Il avait déjà fait un contrat avec eux pour de l'argent – il avait dit: “Combien me donnerez-vous si je vous livre Jésus?” L'affaire était conclue, et il est allé les chercher, les a rassemblés, a dit: “C'est le moment, vous devez agir rapidement, il est minuit. Il fait calme, c'est le temps opportun, c'est le bon moment. Profitez de la nuit, profitez du fait que Jésus soit loin des foules. Il s'est rendu à un lieu isolé avec Ses disciples, Il est seul avec eux, c'est le meilleur moment.” Il est également pressé par la cupidité. Il a tellement faim d'argent qu'il court vite pour l'avoir. Il est possédé par Satan, ce qui fait qu'il n'est plus du tout au contrôle de ses actes puisque la Bible dit: “Satan entra en Judas.”

Et il est désormais sous l'emprise de sa cupidité démesurée. Il est passé sous l'emprise de la possession satanique et il a rassemblé les dirigeants, les soldats et ils viennent tous à présent capturer le Christ. Et là dans le jardin, ils arrivent et il veut son argent. Il veut sa livre de chair (comme celle réclamée par l’usurier, Skylock, dans la pièce de théâtre « le Marchand de Venise » écrit par William Shakespeare). Il réclame sa compensation pour ce qu'il croit être des années perdues de pauvreté à suivre un Messie qui ne va pas instaurer un royaume et l'élever à la gloire qu'il avait espérée. Croyez-moi, cela fait quelques heures frénétiques depuis qu'il a quitté la chambre haute jeudi soir. Il a couru vers les dirigeants juifs. Il devait les rencontrer. Et ensuite, ils devaient obtenir l'autorisation des Romains. Je crois qu'il y a probablement eu une rencontre avec Pilate lui-même. Pilate était à Jérusalem à ce moment, de ce que nous savons à partir des événements, bien que son principal palais fut à Césarée à partir de laquelle il dirigeait cette région particulière, sous l'Empereur Romain César. Quoiqu'il en soit, Pilate était au courant. Au chapitre 27 de Matthieu et versets 62 à 65, “Le lendemain”, est-il dit, “les principaux sacrificateurs et les pharisiens allèrent ensemble auprès de Pilate, et dirent : Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore : Après trois jours je ressusciterai.” Et ils n'identifient plus le Christ autrement que l'imposteur, et cela m'indique qu'ils devaient avoir eu une conversation antérieure avec Pilate pour indiquer de qui il s'agissait.

Il doit donc prendre les dirigeants juifs, obtenir l'autorisation de Pilate et par conséquent il doit avoir été capable, d'une certaine manière, d'amener tout le monde à convaincre Pilate – et ils l'auraient délibérément fait, les chefs juifs – étant donné que ce Jésus était un potentiel insurgé, un potentiel rebelle, un terroriste, un véritable problème pour Rome et qu'Il allait mener une certaine insurrection contre Rome. Et ils ne tenaient pas à ce qu'une autre de ces choses se produise, ils venaient juste d'en désamorcer une. Dans Marc, chapitre 15, vous souvenez-vous qu'il est dit: “Il y avait en prison un nommé Barabbas avec ses complices, pour un meurtre qu'ils avaient commis dans une sédition.” Barabbas était le leader d'une révolution terroriste contre les Romains, et ils venaient tout juste de désamorcer cela et mis Barabbas en prison, et ils voient Jésus comme un autre potentiel Barabbas. Et les Romains sont dupés par les dirigeants juifs qui leur feront croire que Jésus allait conduire une révolution contre Rome, et qu'il valait mieux pour eux qu'ils l'étouffent dans l'œuf.

Et ainsi, sous ce prétexte, les soldats Romains se joignent aux dirigeants Juifs sous le leadership de Judas, et ils entreprennent de se rendre au jardin pour arrêter Jésus. Il se pourrait bien que la chambre haute ait d'abord été inspectée pour voir si Jésus s'y trouvait encore avec Ses disciples. Et une fois qu'il a été établi qu'Il n'y était plus, Judas savait où Il irait.  Et cela a rendu les choses tellement simples, étant donné que le jardin de Gethsémané se trouvait en dehors de la ville. Il faisait sombre. Ils pouvaient s'y rendre sans nécessairement perturber. Et en fait, il y avait des soldats Romains partout. Les Romains avaient ramené des troupes supplémentaires pour la Pâque. Ainsi, voir un groupe de soldats Romains traverser la ville n'était pas spécialement perturbateur. Voir un groupe de dirigeants juifs et de membres du Sanhédrin ensemble n'allait pas être troublant puisqu'il s'agissait d’un temps solennel et saint. Et s'ils se réunissaient devant la porte, il se pourrait bien que ça ait été parce que la population n'aurait pas pu se douter de ce qui se tramait. Ainsi, il semblait que le moment était venu. C'était dans l'esprit de Judas, c'était dans l'esprit de Satan, c'était dans la pensée des chefs religieux, c'était dans l'esprit des Romains et, croyez-moi, c'était dans le plan de Dieu – car ce qu'ils faisaient était fait par le conseil déterminant et la préscience de Dieu, est-il dit dans Actes, chapitre 2.

Voici donc qu'arrive Judas – possédé par Satan et accomplissant cependant une mission ordonnée par Dieu. A présent, avec lui, veuillez remarquer, est venue une grande multitude – une foule, une foule conséquente. Nous voulons à présent découvrir de qui est constituée cette foule, et pour cela, nous poursuivons la lecture. “les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple” Les principaux sacrificateurs, comme vous le savez, étaient ceux qui conduisaient l'activité religieuse d'Israël. Les anciens étaient des représentants issus des personnes qui avaient dirigé. Il s'agit d'une combinaison du Sanhédrin, le corps dirigeant d'Israël et du sacerdoce, les principaux sacrificateurs. Il était composé de Sadducéens et de Pharisiens. Ils s'y trouvaient tous. C'est important de s'en souvenir ; ce sont les chefs juifs et les dirigeants juifs qui étaient derrière tout ceci. On ne saurait le nier. Ce qui ne signifie nullement que tous les juifs de la nation voulaient être mêlés à cela. Cela ne veut pas dire qu'ils faisaient plus qu'être menés par leurs dirigeants. Cela ne signifie pas que c'était leur objectif et leur désir, mais ils ont été victimes de leur leadership, il s'agissait des chefs juifs, immanquablement. En fait, dans Jean 18:3, il est dit qu'il y avait une bande ou une cohorte et des officiers envoyés par les principaux sacrificateurs et les pharisiens.

Ce qui fait que les Saducéens étaient là – c'était les principaux sacrificateurs. Les pharisiens pour la plupart composaient le sacerdoce ordinaire et également les membres du Sanhédrin. Ils étaient tous là. Leur nombre devait être de plusieurs centaines. Le souverain-sacrificateur était présent, parce que peu de temps après, nous rencontrons le serviteur du Souverain Sacrificateur, qui devait être une personne très très importante, qui devait être l'adjudant du Souverain Sacrificateur, le poste religieux le plus élevé du pays. A présent, dans Jean 18:3, il est dit qu'il y avait une bande. La version autorisée en anglais du Roi Jacques emploie le terme « bande ». La version Louis-Segond emploie le terme « cohorte » Le mot grec est speira. Maintenant speira est un mot intéressant. Cela signifie fondamentalement une cohorte de soldats. Et une speira est le dixième d'une légion dans l'armée romaine, un dixième d'une légion. Une légion compte six mille hommes. Le dixième de cela c'est six cents hommes. Une légion à pleine puissance, 6000; une bande ou une compagnie à pleine puissance, 600, ajoutez à cela plusieurs centaines de prêtres, 70 issus du sanhédrin, et vous avez près de mille personnes qui longent le flanc du Mont des Oliviers. Vous y ajoutez les officiers et les serviteurs et vous obtenez un énorme groupe de gens.

Et tous ces soldats romains venaient parce qu'ils avaient l'impression que cet homme était un rebelle, un révolutionnaire, un terroriste, un insurgé comme Barabbas. Maintenant, la cohorte de Romains devait être sous le commandement d'un chiliarch qui devait être un grade supérieur à ce que nous connaissons comme colonel. Ils devaient être postés au Fort Antonia. Vous pouvez encore fouler le sol du Fort Antonia si vous vous rendez en Israël, il se trouve juste là, au nord de la base du temple. Les dirigeants étaient tous présents. Les principaux sacrificateurs, déclare Luc 22:52, les capitaines du temple - ce qui devait être la police du temple - cela ajoute un autre groupe, et les anciens, ils s'y trouvaient tous. Et Jean dit qu'ils sont arrivés avec des lanternes et des torches pour pouvoir se frayer un chemin dans la nuit. Mais plus que cela, étant donné que c'était la pleine lune – le mois commençait avec la nouvelle lune ; la Pâque se tenait en milieu de mois, ça devait donc être la pleine lune – et la pleine lune est très claire dans cette partie du monde, et cependant ils sont venus avec des lanternes et des torches parce qu'ils avaient supposé qu'ils auraient à faire une chasse à l'homme pour extraire Jésus d'une grotte ou d'une cachette. Ils sont donc venus pour se saisir du conspirateur, pour Le prendre de force si besoin était, avec un millier d'hommes.

A présent, revenons au verset 47. Nous lisons qu’ils avaient également des épées et des bâtons – des épées et des bâtons. Le mot épée est machaira. Des épées courtes, des dagues, le genre qui est décrit être porté par un soldat romain. En fait, lorsque Paul décrit l’armure d’un chrétien dans Éphésiens 6, il emploie le mot machaira. Ils transportaient cette petite, courte épée, cette dague, mais également de grandes épées larges, pour certains types de batailles. Ils prenaient habituellement les grandes épées lorsqu’ils allaient en conflits armés avec une autre armée ; ils prenaient ce petit et court poignard dans une occasion comme celle-ci pour arrêter cet homme considéré être un révolutionnaire. Et ensuite, vous remarquerez qu’il est dit qu’ils avaient des bâtons, xulon. Cela signifie littéralement bâton, comme un bâton de billard, comme une matraque qu’un policier porterait. Ça devait être une arme ordinaire de la police du temple. Ainsi, les juifs étaient armés et les Romains étaient également armés.

C’est une scène choquante. Il s’agit absolument d’une scène choquante. Plutôt que de souhaiter la bienvenue au Fils de Dieu, au lieu d’embrasser le Messie tant attendu, plutôt que de tomber aux pieds de Celui qui devait être vénéré en tant que le Christ vivant de Dieu, ils ont envoyé un groupe de vigiles, un groupe de soldats, pour Le battre jusqu’à ce qu’Il se soumette, pour Le poignarder s’il en était besoin, pour prendre Sa vie. Et tandis que je considérais cette scène et méditais à ce sujet, que j’y repensais dans mon esprit, j’y ai vu une illustration si vivace de la méchanceté du monde. La méchanceté du monde n’est jamais rendue plus manifeste qu’elle ne l’est dans la manière dont le monde traite Jésus-Christ. Jamais ! Si vous ne trouvez pas le monde méchant, alors demandez-vous comment il peut rejeter la personne la plus parfaite, la plus pure, la plus merveilleuse et la plus belle qui n’ait jamais marché sur la terre ? Si ce n’est pas un monde méchant, alors dites-moi pourquoi il rejette celui qui est parfait ? Il n’existe pas de plus grande illustration de la méchanceté du monde que celle-ci – aussi bien les juifs que les païens, qui rejettent Christ. Pensez à leur méchanceté. Premièrement, leur méchanceté se manifeste dans le fait qu’ils sont injustes – ils sont injustes. Le monde est injuste. Avaient-ils le droit de se saisir de Jésus-Christ et de Le tuer ? Quel crime avait-Il commis ? Et Pilate déclare d’ailleurs plus tard : « Je ne trouve » – quoi – « aucune faute en cet homme. Je me lave les mains de cette affaire. » Et Pilate était un homme instruit dans la jurisprudence et le droit. Christ n’avait rien fait de mal. Il n’y avait pas de crime. Ils sont complètement injustes.

Ils sont absolument injustes. Ils tiennent bien de leur père qui est meurtrier, dit Jean 8 :44, le diable. Leurs actes à l’égard de Jésus-Christ n’ont aucun lien avec la vérité, ils n’ont aucun lien avec l’équité, aucun lien avec la justesse, aucun lien avec ce qui est correcte, avec ce qui est bien, avec la justice. Ils n’ont aucune capacité de reconnaître Celui qui est vrai et juste et bon et c’est ce qui caractérise le monde qui rejette Christ dans chaque génération. Leur rejet de Jésus-Christ est injuste. Et écoutez, lorsque le monde est capable de rejeter le Fils de Dieu qui est sans tache, qui est pur et agréable, cela nous indique qu’ils sont méchants, parce que la justice et la bonté devraient embrasser la justice et la bonté, n’est-ce pas ? Et non seulement le monde est injuste, mais le monde est stupide – le monde est déraisonné. Qu’est-ce que les soldats de Rome avaient contre Jésus-Christ ? Qu’est-ce qu’ils avaient contre Lui ? Rien, absolument rien ! Qu’est-ce que les prêtres qui étaient tirés par le bout du nez sous la direction du souverain sacrificateur et des principaux sacrificateurs qui étaient intimidés par Christ, qu’est-ce qu’ils avaient contre Jésus ? Rien ! Vous rappelez-vous qu’il est dit dans l’évangile de Jean, « Beaucoup de sacrificateurs crurent en Lui. » Qu’avaient-ils contre Lui ? Absolument rien ! Les soldats romains n’avaient rien contre Lui. Il n’avait rien fait pour les offenser.

Les sacrificateurs, qu’est-ce qu’ils avaient contre Lui ? Rien ! Étaient-ils supposés être ceux qui se souciaient du peuple d’Israël ? Oui ! Jésus les avait-Il assistés ? Oui ! Avait-Il guéri les maladies de leurs gens ? Oui ! Avait-Il restauré les gens à la vie spirituelle ? Oui ! Avait-Il enseigné la vérité divine à leurs gens ? Oui ! Qu’avaient-ils donc contre Lui ? Rien du tout ! Cependant, ils sont stupides, complètement irraisonnés. Ils sont pris dans l’ambiance de la foule. Il suffit seulement d’un ou deux dirigeants aberrants, pervers, pour décider d’un complot contre quelqu’un, pour stimuler toute la population. Ils sont aussi déraisonnés que les gens qui ont suivi Hitler, ou n’importe qui d’autre qui les a conduits dans un quelconque genre d’acte ou d’actes maléfiques. C’est la pression de la masse. Ils se laissent emporter par l’émotion. Ils détestent quelqu’un qu’ils ne connaissent même pas. Ils méprisent quelque chose qu’ils ne sont même pas en mesure de comprendre. Ils sont les mercenaires du grand-prêtre. Ils sont aveugles sous prétexte de l’acceptation, sous prétexte de préserver leur réputation, sous prétexte de préserver la paix qu’ils imaginent qui ne peut pas exister à moins que ceci ne soit fait.

Oh, je vois le monde ainsi aujourd'hui. Ecoutez – il y a des gens à travers notre nation qui rejettent Jésus-Christ d'une manière tout simplement aussi stupide que ceux-ci l'ont fait. Il y a des gens qui m'ont dit: “Eh bien, je ne peux pas croire en Jésus-Christ; j'ai été élevé en tant que juif.” Eh bien, si c'est votre unique raison, alors c'est aussi déraisonné que ces gens. Vous feriez mieux de considérer, de vous-même, les revendications du Christ. Vous feriez mieux de savoir qui est-ce que vous rejetez. Et il y a des gens qui diront: “Eh bien, je ne peux pas recevoir Jésus-Christ; je n'adhère tout simplement à rien de tout cela.” Et la réponse standard que je donne habituellement à cela est: “Eh bien, vous avez certainement étudié la vie du Christ en profondeur pour pouvoir arriver à une conclusion si pertinente.” Je suis toujours épaté d'entendre les gens dire: “Eh bien, je ne suis même pas certain que la Bible soit vraie.” Et ensuite, vous leur demandez simplement s'ils l'ont lue et ils reconnaissent qu'ils ne l'ont pas fait. Déraisonnable – vous suivez l'opinion du plus grand nombre – si les gens autour de vous rejettent Christ, allez-vous également le faire? Vous êtes tout simplement aussi stupide que les soldats romains qui sont venus avec leurs poignards, tout simplement aussi déraisonnés que les sacrificateurs qui se sont alignés derrière le souverain-sacrificateur pour faire des choses qu'ils ne comprenaient même pas. Ne soyez pas stupides; ne vous laissez pas corrompre uniquement pour être accepté dans un groupe. Ne soyez pas victime de l'amertume d'une autre personne, de son émotion ou de son rejet du Christ. Ne rejetez pas le Fils de Dieu béni parce que quelqu'un d'autre l'a fait, parce que quelqu'un vous a demandé de le faire. Le monde méchant est déraisonné, irréfléchi.

Troisièmement, lorsque je considère la méchanceté du monde par rapport au fait de venir à Christ, je dois affirmer qu'ils sont lâches – ils sont lâches; un millier d'hommes pour attraper un galiléen – un millier – des épées, des bâtons, des torches dans les ténèbres de la nuit ? Ecoutez, une conscience coupable transforme n'importe qui en lâche.  Une conscience coupable fabrique toujours un lâche. La méchanceté redoute toujours d'avoir ce qu'elle sait mériter, voyez-vous – toujours ! Elle ne souhaite entendre aucune vérité. Elle se bouche les oreilles. Elle évite une confrontation honnête. Où lisons-nous qu'un quelconque de ces types soit venu et qu'il ait parlé à Jésus pour tenter de savoir s'Il était véritablement un insurgé, pour savoir si cela était réellement vrai, ou s'Il était effectivement le Messie, le Fils de Dieu? Cependant, les lâches viennent en grands groupes. Ils ont peur d'être exposés. Ils viennent la nuit. Ils n 'arrivent que lorsque les aléas sont massivement en leur faveur. Ils s'organisent en gang pour assaillir. L'avez-vous remarqué? Vous pouvez isoler un non-croyant du groupe de soutien des autres non-croyants, du clan déraisonné auquel il appartient, et il devient instantanément vulnérable. Il se sent protégé et en sécurité dans la horde. Et s'il est parvenu à s'entourer de suffisamment de personnes qui vivent comme lui, alors il se sent confortable dans le mal qu'il fait. Il n'est pas prêt à confronter la vérité en tête à tête, il se dissimule dans la lâcheté de la foule.

C'est ainsi avec le monde méchant. Ils ne viennent pas à Christ individuellement. Ils ne veulent pas être confrontés à ce sujet. Ils se liguent contre Lui. Une autre pensée, également, le monde est profane. Le monde méchant est profane. Ceci me frappe si profondément. Le monde n'a absolument aucun respect pour ce qui est sacré – absolument aucun. Le monde est tellement profane. Chaque fois que j'entends le mot “Jésus” sortir de la bouche de quelqu'un comme un juron, je frissonne au blasphème du monde. Chaque fois qu’on se moque de Dieu ou de Jésus-Christ, chaque fois que la Parole de Dieu, ou la voie de Dieu, ou la volonté de Dieu est dédaignée, chaque fois que Jésus est rejeté, c'est le même blasphème qui est exhibé comme ici dans ce jardin, où le monde se ligue contre Jésus-Christ et profane ce qu'il y a de plus sacré dans l'univers, Dieu en personne, dans une forme humaine. Quelle impiété flagrante ! Quel sacrilège incroyable a été commis ici, porter des mains meurtrières, des mains pécheresses sur le saint Seigneur! Il le dit au verset 45, “le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs”. Quel blasphème ! Quelle indignité ! Quelle impiété ! Et les choses ne sont pas différentes aujourd'hui. Ce monde profane, impie, infidèle se moque du Chris t, s’en accapare, Le traite avec indignité et sans respect.

Voyez-vous, le monde est injuste. Il est déraisonné, il est lâche et il est impie. Et tous ces éléments du mal que vous voyez dans ce jardin, chers amis, n'ont pas disparu. Vous comprenez cela? Ils n'ont pas cessé depuis. Le monde reste le même. Ils continuent de venir dans le jardin, et continuent de venir se saisir du Christ, toujours avec leur même méchanceté laide, injuste, stupide, lâche et impie. Ils continuent de Le traiter de la même manière. L'agression de la foule – ensuite vient le baiser du traître. Pouvons-nous examiner cela un moment au verset 48 ? Le baiser du traître: “Celui qui le livrait leur avait donné ce signe : Celui que je baiserai, c'est Lui; saisissez-Le.” Un signal semblait nécessaire. Je veux dire qu'il faisait sombre. Et écoutez, Jésus n'avait pas d'auréole. Aucun signe extérieur ne Le distinguait d'un quelconque autre être humain. Il fallait un signe, pour qu'il n'y ait pas d'erreur. Ils ne voulaient pas arrêter la mauvaise personne. Et ils se disaient que les disciples pourraient essayer de faire avancer la mauvaise personne, et ils ne voulaient prendre aucun risque. Judas a donc trouvé un signe. Incroyable – quel esprit perverti; de tout ce qu'il aurait pu faire, il a choisi un baiser, dans sa pensée pervertie, tordue, dérangée.

Le baiser était un signe d'hommage. Le baiser était ce qu'un élève offrait à un enseignant bien-aimé en signe de respect et d'amour. Et, soit dit en passant, cela ne devait être présenté au maître que lorsque le maître l'avait offert en premier. C'était très effronté d'avancer vers un maître et lui donner un baiser, à moins que cela n'ait été invité par son étreinte préalable. Cependant, un baiser était une marque d'affection, d'intimité. Les personnes subalternes embrassaient le dos de la main. Lorsqu'on dépassait le niveau d'un serviteur, on pouvait embrasser l'avant de la main, la paume, à cette époque. Les esclaves embrassaient les pieds. Et ceux qui venaient rechercher la miséricorde d'un monarque en colère, embrassaient également les pieds, quémandant le pardon. Une grande révérence était exprimée lorsqu'on embrassait le pan d'un vêtement. Cependant, une embrassade ou un baiser sur la joue constituait une marque de proximité affective, d'amour chaleureux, d'intimité, d'amour altruiste, d'estime, ce qui fait du baiser de Judas le plus détestable de tous les actes. Il aurait pu embrasser la main, il aurait pu embrasser le vêtement, il a choisi d'aller jusqu'au bout pour feindre une affection à l'égard du Christ – non seulement pour donner un signe mais en pensant, dans sa stupidité, tromper Christ et les disciples.

Il dit donc: “Celui que je baiserai”, ou en réalité que j'embrasserai, phileso qui est issu de phileō, démontrer de l'affection; il s'agit d'une innocence feinte. Il s'agit d'une faible tentative de dissimuler son véritable caractère et la trahison. Je veux dire que c'était déjà assez mal de trahir un ami, c'est inconcevablement pire de devoir livrer le Fils de Dieu, mais l'illusion d'avoir pensé qu'on peut Le tromper à ce sujet va au-delà de toute description. Et ainsi, Judas continue avec son baiser. Il accomplit une pensée dans Proverbes 27:6, qui dit: “un ennemi multiplie les embrassades”. Autrement dit, cela fait partie de la stratégie de l’ennemi d'en faire trop. La haine des sacrificateurs aurait été suffisante. Les cris rauques de la foule, qui allaient survenir dans les prochaines heures, la lâcheté pitoyable de Pilate, la brutalité des soldats , Jésus a souffert tout cela avec un esprit tranquille. Mais je ne peux même pas imaginer ce qui a pu se passer dans Son cœur tandis qu'Il se tenait là, à recevoir le baiser de Judas, inconcevable qu'un homme puisse rendre une telle trahison en échange de l'amour divin. Cependant, au verset 49, nous lisons: “Il se dirigea donc tout droit sur Jésus et lui dit : Bonsoir, Maître ! Et il l'embrassa.” Ceci me rappelle quelque chose – dans une moindre mesure, je suppose que nous pourrions dire qu'il existe un parallèle dans Ezéchiel, là où Ezéchiel affirme qu'il y a ceux qui blasphèment contre Dieu au milieu des gens pour quelques poignées d'orge ou du pain. Cela me rappelle Amos, qui a dit qu'il y a ceux qui trahissent le juste pour de l'argent et le pauvre pour une paire de chaussures. Et ici, Jésus est vendu par Judas, trahi avec un baiser. Et puis-je me dépêcher d'ajouter, Judas n'est pas moins coupable parce que Jésus accomplit la rédemption; cela ne nuance nullement sa culpabilité. Cela ne fait que renforcer son mal. Ça ne l'élimine pas.

Ainsi, dans le signe le plus intime d'affection personnelle se trouve la marque de trahison. Et Judas dit au verset 48: “Quand je l'aurais fait, saisissez-Le, attrapez-Le et ne Le laissez pas s'enfuir.” Et c'est cela son véritable problème ici. Attrapez-Le et ne Le lâchez pas. Et ainsi, immédiatement, dès que Jésus est entré dans le champ visuel de Judas, il a dit: “Salut, maître” et les paroles trompeuses sont aussi laides qu'elles peuvent l'être dans sa bouche. Et il L'a embrassé. Et ici, il ne s'agit pas de phileso, mais plutôt de kataphilesō. C'est intensifié. Il L'embrasse de manière intense et fervente et Lui fait un baiser affectueux. Cela est employé, pourriez-vous le croire, pour un homme qui embrasserait sa propre épouse. C'est utilisé pour les multiples baisers de la femme qui a embrassé les pieds du Sauveur. Et c'est au milieu de tout ceci, Luc 22:48 rapporte que Jésus a dit à Judas: “Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme !” Et Marc déclare dans Marc 14:45 que Judas a continué et a dit: “Maître, maître”, et a continué de L'embrasser. Même les paroles du Christ, “c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme !” n'ont pas réussi à stopper cet homme dérangé.

C'est la profanation d'un acte saint, étant donné que dans Psaume 2, il est dit : “Baisez le Fils”, vous vous en souvenez? Embrassez le Fils. C'est la profanation du saint baiser que le Fils désire. Il agit comme une personne qui pleure. Il court au-devant de la foule. Jésus ne pensera peut-être pas qu'il est avec la foule, Jésus s'imaginera peut-être qu'il est venu Le mettre en garde. Les disciples croiront peut-être qu'il est venu Le prévenir, c'est pour cela qu'il est quelque peu séparé de la foule à présent, et fait semblant d'éprouver de la tristesse et de l'amour. Et Jésus subit cela. Et au verset 50, nous parvenons à une conclusion pour ce matin. “Jésus lui dit: “Compagnon” - ou collègue, ou camarade, et puis cette affirmation très intéressante, vous devez écouter attentivement: “Sur quoi te trouves-tu ici?” C'est le grec littéral. C'est difficile à traduire et vous pourriez trouver des traductions différentes. Laissez-moi vous dire ce que je crois que le texte dit. Il ne s'agit pas d'ami, ce n'est pas le terme “ami.” Il ne s'agit pas du mot philos. C'est le terme hetairos; il signifie “camarade”.

Il n'a jamais appelé Judas un ami à ce stade. Ce terme ami, était réservé à un autre type de personnes. Il l'a employé dans Jean 15, lorsqu'Il a déclaré à Ses disciples: “je vous ai appelés amis”. Judas était parti. Ce n'est pas un ami. Il s'agit d'un compagnon. Il est encore associé au Christ. Il n'est pas un ami. “camarade, compagnon, collègue”, ces mots, “pour quel sujet es-tu ici?” La meilleure traduction est celle-ci: “ce que tu es venu faire, fais-le - Mène-le à terme – toutes les conditions sont réunies”. Comment pouvait-Il dire cela? Je vais vous dire comment – Il venait juste de passer du temps dans la prière, n'est-ce pas?

Et tout était réglé dans Son cœur, Il avançait vers la croix. Il a enduré ces baisers. Il a supporté ces baisers, les baisers d'un traître et a tout simplement dit: “Fais ce pourquoi tu es venu.” Cette déclaration était l'au revoir de Jésus au fils de la perdition. Et c'en était terminé. Et j'ose dire que Judas, qui se trouve en enfer en ce moment, doit avoir des bourdonnements dans les oreilles et les aura pour toute l'éternité, dans ce cerveau condamné : “C'est par un baiser que tu trahis le Fils de l'Homme ? Ce que tu es venu faire, fais-le”. Je crois qu'il entendra ces dernières paroles que Christ lui a adressées pour toujours.

Maintenant, je vous ai dit que je vois en cela la méchanceté du monde. Me permettez-vous de vous le dire, j'y vois également la misère d'un faux disciple. Judas est un faux disciple. Je ne peux rien imaginer de plus méchant. Il nous donne une illustration d'un faux disciple. Ecoutez à présent: quelles sont les marques d'un faux disciple dans ce cas ? En premier vient la cupidité. Il aimait l'argent, il vivait pour l'instant présent, il recherchait la gloire, il voulait le succès. Il voulait la terre. Il voulait les biens. Il valorisait davantage le matériel que Dieu. Il avait un plus quand désir pour le moi que pour le Christ. Et c'est caractéristique d'un faux disciple d'entrer dans la barque avec Jésus pour obtenir ce qu'il veut, et lorsque Jésus ne fournit pas ce qu'il espère et lui exige des choses qui ne correspondent pas à ce qu'il pensait, le voilà parti, et il se pourrait bien qu'ils tentent de récupérer tout ce qu'ils peuvent en s'en allant. Les faux disciples sont comme la semence plantée qui a poussé pour peu de temps, cependant, lorsque le soleil s'est levé et qu'il y a eu un prix à payer, elle a fané et est morte. Ils suivent le Christ pendant un court moment mais finissent par Le trahir pour un désir égoïste, pour de l'argent, pour du prestige, pour du pouvoir. Ils aiment les ténèbres. Ils aiment le monde. Ils aiment ce qui est dans le monde et vendront le Sauveur comme Esaü a vendu son droit d'aînesse pour une marmite de soupe. Les faux disciples sont caractérisés par une cupidité égoïste.

Deuxièmement, ils sont caractérisés par la tromperie. Ils se déguisent avec une subtile déception pour tenter de duper les autres. Ils font semblant d'aimer le Seigneur comme il a dû le faire étant donné qu'aucun des disciples ne l'a soupçonné. Lorsque Jésus a déclaré: “L'un d'entre vous me trahit”, ils ont dit : “Qui est-ce? Qui est-ce? Qui est-ce ?” Ils sont trompeurs. Si trompeurs que le Seigneur a dit, c'est difficile de dire qui est authentique et qui ne l'est pas. Le blé et l'ivraie poussent ensemble. Finalement, le faux disciple est hypocrite. Il embrasse pour tuer. Il rend hommage dans les apparences alors qu'il hait au-dedans. Oh, l'hypocrisie d'un faux disciple ! Et cela n'a pas changé. Judas ne constitue pas un monstre solitaire. Il existe des Judas à toutes les époques. Il y a des Judas dans cette église qui sont venus, ont simulé avoir de l'amour pour le Christ et ont fait semblant d'adorer Christ et ils sont trompeurs et ils sont hypocrites et ils s'engagent pour ce qu'ils peuvent tirer de l'affaire, une certaine dose de conscience apaisée, la paix de l'esprit, une certaine réputation qu'ils désirent avoir, un certain sens d'accomplissement de soi, ou peut-être parce que c'est bon pour les affaires ou je ne sais quoi. Et ils trompent, et ils sont hypocrites, et ils y vont pour leurs propres intérêts. Et si la vérité venait à être connue, ils embrassent pour tuer, et ils en viendraient à vendre Jésus-Christ s'ils parvenaient à voir un gain plus important ailleurs.

 Et nous sommes donc confrontés, en examinant ce texte, à la réalité du fait que chacun d'entre nous se retrouvera ici dans le jardin. Nous nous tenons soit avec la multitude méchante, injuste, déraisonnée, lâche, ou alors, nous y sommes avec un faux disciple. Ou alors, comme nous le verrons dimanche prochain, nous nous retrouverons avec les disciples vaincus, ou alors, je l'espère, le Sauveur triomphant. Courbons-nous dans la prière. Tandis que vos têtes sont baissées juste pour un moment, nous sommes tellement privilégiés d'avoir ouvert la Parole de Dieu et d'être entrés en scène avec le Seigneur Jésus. J'espère que vous ressentez ce privilège. Mais c'est un message qui nous interpelle, et nous sommes confrontés au fait que ce n'est pas juste de l'histoire mais c'est la réalité. Car la foule injuste, déraisonnée, lâche et méchante est encore avec nous, rejetant Christ et, les faux disciples sont tout autour. Et nous sommes donc interpellés par cette scène à identifier notre position. Sommes-nous avec la foule? Donnons-nous un baiser avec Judas ? Nous tenons-nous avec les disciples ou alors aux côtés du Sauveur victorieux? Les disciples se sont enfuis, faibles. Où vous tenez-vous ? C'est ça l'ultime question. Si vous ne connaissez pas le Seigneur Jésus-Christ comme votre Sauveur, si vous ne vous prosternez pas à Ses pieds bénis et ne L'adorez pas, nous vous invitons à le faire en ce jour.

 

FIN

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