
C'est notre privilège sacré, chaque Jour du Seigneur, lorsque nous nous réunissons, d'ouvrir la Parole de Dieu. C'est véritablement la Parole qu'Il nous adresse. Il parle et nous écoutons avec des cœurs impatients. Le texte de ce matin est l'Évangile de Matthieu, chapitre 26. Nous examinerons les versets 57 à 68. Quel bonheur et quel privilège au cours de ces nombreuses années d'avoir parcouru cette grande présentation du Christ, l'Évangile selon Matthieu. Nous arrivons à son climax, à sa conclusion. Et si seulement nous avons été attentifs, nous sommes attentifs maintenant, pendant que nous suivons les pas de notre Seigneur jusqu'à la croix, jusqu'à la résurrection, jusqu'à Son ascension et à Sa commission pour le ministère qu'Il a laissé. Ce sont de très grandes vérités qui nous parviennent de la part du Seigneur Lui-même. La dernière fois, nous avons commencé à examiner ces vérités. Nous conclurons cet examen ce matin, l'examen du procès illégal, injuste de Jésus. Vous vous souviendrez que cela se passe vendredi matin, tout juste après minuit. Jésus a célébré la Pâque avec Ses disciples jeudi soir, Il a institué la table du Seigneur, leur a enseigné certaines vérités profondes rapportées dans Jean 13 jusqu'à 16, a prié le Père pour eux, Jean 17.
Ensuite, laissant la chambre haute avec les onze disciples – Judas a déjà été renvoyé pour accomplir sa trahison – Jésus et les onze continuent jusqu'au Mont des Oliviers, jusqu'à un lieu qui leur est familier appelé le Jardin de Gethsémané. Ils arrivent dans le jardin autour de minuit et Jésus entre dans de longues sessions de prière avec le Père, trois d'entre elles au cours desquelles Il livre un combat contre le tentateur. Et de ces moments de prière, Il sort fortifié et prêt pour la croix. Satan Lui a lancé la dernière rafale de tentations. Il a remporté la victoire, comme toujours. Et Il fixe résolument Sa pensée à la croix. Il ne s'écoule pas de temps après la fin de Sa prière avant que plus de mille personnes, des soldats romains, la police du temple, les dirigeants juifs, les membres du Sanhédrin, le souverain sacrificateur inclus, n'approchent le jardin. Ils sont tous venus arrêter Jésus. Il n'y a pas de crime, il n'y a pas de mise en accusation, il n'y a pas d'acte d'accusation, il n'y a rien qu'Il ait fait… ; cependant ils veulent Sa mort, ils veulent Le mettre à l'écart.
Il constitue une menace pour leur religion. Il est une menace pour leurs positions de leadership. Il menace de prendre les cœurs et les pensées des gens qui Le suivent. Il fait des miracles. Ils ne peuvent pas rivaliser à ce niveau et ils ont peur. Ils sont également stimulés par Satan à poser cet acte; ce qui fait que toute l'histoire rédemptrice que Dieu a prévue atteint son climax à la croix et au moment de la résurrection du Christ. A présent, nous savons tout d'abord que c'est une heure satanique. Jésus a déclaré à ces dirigeants: “Mais c'est ici votre heure, et la puissance des ténèbres.” En d'autres termes, Il disait: “C'est l'heure de l'enfer pour poser cet acte”. Lorsque Judas a quitté la chambre haute, avant que Jésus n'ait institué la Sainte Cène, Jean nous dit: “le diable avait déjà inspiré le cœur de Judas Iscariot, fils de Simon, le dessein de le livrer (…) [il] se hâta de sortir. Il était nuit”. Et c'est l'heure de l'enfer et Satan stimule Judas. Assurément, Satan et ses démons stimulent également le souverain sacrificateur, le Sanhédrin et tous ceux qui sont impliqués dans l'exécution de Jésus-Christ. Il s'agit d'un effort infernal et j'aimerais que vous sachiez que ceci est nouveau pour Satan, étant donné que jusque-là et la plupart du temps, Satan a constamment tenté de dissuader le Christ de Se rendre à la croix. C'est sûr, dans la première grande vague de tentation rapportée dans Matthieu 4 et Luc 4 là où Jésus est tenté tout de suite après Son baptême, Satan s'efforçait de Le détourner de la croix. Il se pourrait bien que même dans ce jardin, pendant que notre Seigneur transpirait de grosses gouttes de sang, agonisant au milieu de la tentation, Satan ait encore essayé de L'amener à faire tout ce qu'Il pouvait pour Le détourner de la croix, parce que Satan savait que la croix fournirait le sacrifice ultime pour le salut de tous les rachetés de tous les temps. On avait donc l'impression que le stratagème de Satan consistait à L'éloigner de la croix. Mais apparemment, en ce moment, il s'est résigné au fait que Jésus se rende à la croix; c'est dans le plan inévitable de Dieu. C'est pourquoi l'effort de Satan est désormais d'amener la croix à être si rude, et la mort là-bas si fatale que Christ ne puisse pas ressusciter. Et ainsi, bien qu'au départ, nous l'ayons vu essayant de détourner le Christ de la croix, nous voyons à présent Satan lui-même en train de rassembler tout l'enfer et toute la terre, en termes de forces démoniaques pour Le tuer sur la croix d'une manière si dévastatrice et si définitive qu'il ne puisse pas y avoir de résurrection.
Ceci, soit dit en passant, nous démontre à la fois l'impuissance de Satan – il ne peut pas faire ce qu'il veut – et son incohérence – il modifie fréquemment son plan. Il n'est pas cohérent, parce que le mal suprême sera, en fin de compte, incohérent, ce qui fait qu'il est parfois difficile pour nous de comprendre pourquoi il fait certaines choses. On a maintenant l'impression qu'il stimule la trahison, il inspire la mort du Christ, dans une tentative de Le maintenir mort, de Le garder fatalement blessé et incapable de ressusciter. Et même lorsqu'Il est ressuscité, brisant les liens de la mort de Satan, vous vous souvenez que Satan a répandu des mensonges sur le fait qu'Il n'était pas ressuscité, essayant d'arrêter le message de la résurrection, à défaut de la résurrection elle-même. Ainsi, dans les coulisses se trouve celui dont Jésus a dit: “Il a été meurtrier dès le commencement”, et dans Jean 8, Il a déclaré à ces dirigeants qui voulaient Sa mort, “Vous cherchez à me faire mourir parce que vous tenez de votre père le diable, qui est menteur et meurtrier depuis le commencement.” Ainsi, derrière tout cela se trouve Satan. C'est donc un moment satanique tandis que Jésus avance à la croix.
Mais laissez-moi dire ensuite, c'est important de comprendre qu'il s'agit également d'un moment saint; Dieu est également à l'œuvre. Et ici, Dieu amène la colère de Satan et la haine de Satan et la méchanceté de Satan à trouver une place dans Son propre saint dessein de rédemption, pour nous permettre de dire que c'est comme dans Genèse 50: “Vous aviez médité de me faire du mal : Dieu l'a changé en bien”. Et nous devons constamment garder à l'esprit que toutes les possibilités d'action dont dispose Satan sont confinées dans le cadre de la volonté et du projet de Dieu. Si bien qu'en disant que c'est l'heure de Satan, nous nous rappelons que Pierre a déclaré le jour de la Pentecôte que Jésus-Christ a été crucifié selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu. Il s'agit donc d'un plan qui tire son origine, dans un sens, en enfer, mais qui a sa véritable source au ciel.
Il y a une troisième partie impliquée dans l'arrestation et l'exécution du Christ, et il s'agit des hommes méchants. Non seulement l'enfer et le ciel mais également les hommes méchants et nous trouvons ici ces dirigeants méchants qui conspirent depuis longtemps d'éliminer Jésus-Christ; qui en revenant à Jean 11, tout de suite après que Lazare ait été ramené de la mort, quelques semaines avant cette même heure, se sont réunis et ont dit: “Cet homme est un faiseur de miracles”. Ils ne l'ont jamais nié. Ils savaient qu'Il faisait des miracles. Ils étaient indéniables. Ils avaient des proportions que personne ne pouvait nier et ils étaient d'une fréquence à laquelle personne ne pouvait échapper. Et ils ont dit: “Il fait des miracles mais si nous ne Le tuons pas, les romains prendront notre place”, et ils signifiaient par là leur temple, “et leur nation”. En d'autres termes, leur idée était que tous les juifs se mettent à suivre Jésus. Et alors les romains, tandis qu'ils verraient toute la population aller à Jésus, craindraient une révolution. Et ils réagiraient en se levant contre les juifs, et ils les détrôneraient, leur enlèveraient leurs postes, détruiraient leur temple, anéantiraient leur nation et ce serait leur fin.
Et ils ont vu tout ce mouvement vers Jésus et la foule qui avait crié “Hosanna au Fils de David !” et “Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !” lorsqu'Il est entré dans la ville sur le dos d'un âne, constituait une grande menace pour la sécurité étant donné que les romains pouvaient voir cela comme une insurrection en préparation, écraser l'insurrection et les anéantir complètement. Et c'est donc cela qui a amené Caïphe à se lever et à dire: “Vous autres ne savez rien du tout, je vous le dis, il est urgent qu'un homme meurt pour cette nation.” Et ce qu'il voulait dire par là c'était qu'il valait mieux pour nous que nous éliminions cet homme, sinon nous perdrons toute notre nation. Il serait préférable qu'un seul homme meurt plutôt que toute une nation. Et le texte de Jean 11:53 déclare qu'il ne savait pas ce qu'il disait, cependant ce qu'il disait était une prophétie selon laquelle Jésus allait mourir pour Sa nation. Et c'est ainsi, qu'une prophétie de la mort de substitution de Jésus-Christ pour la rédemption de Son peuple sort involontairement et stupidement d'une bouche haineuse. Cependant, les dirigeants juifs ont vu cela comme une menace.
A présent, écoutez : ce que nous voyons ici, c'est la convergence du complot de l'enfer, la convergence du plan de Dieu et l'entrée en scène de la haine des hommes méchants de cette époque qui rejetaient le Christ. Et j'aimerais que vous compreniez ceci : le fait que cela corresponde au plan de Dieu n'atténue en rien la méchanceté des hommes qui ont accompli cela sur terre. Leur culpabilité perverse n'est pas du tout mitigée. C'est le plan de Dieu, mais c'est aussi leur volonté d'agir de cette manière. Ils ont délibérément choisi d'être compatriotes de l'enfer et il n'y a donc aucune suppression de culpabilité du fait qu'il s’agisse du plan de Dieu; ce qui se passe c'est que Dieu surmonte le mal qu'ils ont choisi de faire pour accomplir Sa bonne œuvre. Et nous récupérons la scène là où ils sont venus capturer Jésus dans le Jardin de Gethsémané et L'ont attaché et il s'agit d'une scène très tragique. Il y a une certaine témérité dans leur approche. Il y a un certain acharnement à ce sujet qui est absolument incroyable. Ici, ils viennent saisir Jésus-Christ, le Roi de gloire, le Fils de Dieu et ils arrivent avec une obstination absolument stupéfiante.
Ce que je veux dire par là c'est ceci: lorsqu'Il est sorti du jardin pour aller à leur rencontre, Jésus est apparu devant eux, et à Sa simple apparition, la Bible déclare que toute la foule, qui se composait de pratiquement mille personnes, est tombée par terre de tout son long. La puissance de Sa présence les a jetés au sol comme s'ils avaient été frappés par un marteau céleste. Ils sont tombés au sol en faisant un bruit sourd. Et couchés là, prosternés, ils étaient exposés au pouvoir et au jugement du Fils du Dieu vivant. Maintenant, on s'attendrait à ce qu'une quelconque personne capable de réflexion se dise: “Celui-ci ne peut pas juste être un homme parmi tant d'autres” et voit ce pouvoir de miracle et de jugement comme un message les invitant à examiner de plus près qui Il était. Mais cela ne trouve absolument aucune réponse dans leurs cœurs, aucune réponse dans leurs têtes froides. La puissance terrifiante qui les a écrasés au sol ne suscite aucune pensée de la réalité de la divinité de Jésus-Christ ni de Sa Seigneurie. Ils traversent carrément ce panneau d'avertissement en courant, malgré sa clarté.
Un peu plus tard, Pierre s'avance et coupe l'oreille de Malchus, le serviteur du grand prêtre. Et dans cette scène du jardin, Jésus s'avance et dit: “Ça suffit; arrêtons avant de déclencher une bataille.” Il tend la main et crée instantanément une oreille sur cet homme. Maintenant il y a un miracle non pas de pouvoir et de jugement mais de bienveillance et de miséricorde. Et ils voient ce miracle et on pourrait se dire : “Certainement l'incroyable pouvoir créateur qui donne instantanément une oreille à quelqu'un qui a perdu la sienne est une chose qu’il faut examiner; on ferait mieux de faire une pause et voir qui c'est.” Mais ils foncent également droit devant ce panneau. Il n'y a que deux conclusions possibles. L'une est qu'ils savaient qu'Il n'était pas le Messie. En dépit de tout ceci, ils savaient qu'Il n'était pas le Messie. Mais savez-vous quelque chose? S'ils avaient pensé qu'Il n'était pas le Messie, je pense qu'ils auraient fait certaines recherches qui en auraient apporté la preuve. Ce que je crois c'est qu'ils craignaient qu'Il fut le Messie et ils ne voulaient pas mener d'enquête parce qu'ils redoutaient la conclusion. Ils voulaient juste L'ôter du chemin.
Vous dites: “Tu veux dire qu'ils ne voulaient même pas savoir s'Il était leur Messie ?” C'est la seule explication possible, sinon pour quelle raison n'auraient-ils pas procéder à un examen minutieux pour découvrir s'Il était le Messie et s'en satisfaire ? Non, ils étaient tellement enfermés dans leur propre fausse religion, ils étaient tellement enfermés dans leur propre justice, ils étaient tellement enfermés dans leur propre style de vie et d'adoration, et leur propre pouvoir et leur propre prestige et leur propre image devant les gens. Ils se sentaient tellement menacés par la véritable sainteté de Jésus et Sa véritable pureté et Son pouvoir authentique qu'ils craignaient de découvrir la vérité. En effet, s'ils découvraient qu'Il était le Messie, Ses paroles les condamneraient. Et plutôt que de découvrir la vérité, ils cherchaient à L'éliminer. S'ils avaient à un quelconque moment douté qu'Il ne le soit pas, je pense qu'ils auraient mené une investigation plus rigoureuse.
Et ainsi, la scène est pleine d'insouciance, pleine d'un acharnement qui va au-delà de ce qu'ils peuvent voir, qui va au-delà de la réalité, qui va au-delà des miracles, afin de se débarrasser de Lui en dépit de tout cela. Et même après la résurrection de Lazare, comme je l'ai dit, ils ont dit : “Cet homme fait des miracles”. Ils ne pouvaient pas le nier; ils ne voulaient juste pas faire face à ce que cela impliquait. Ce que cela signifiait, c'était leur propre jugement, étant donné que l'enseignement de Jésus était contraire au leur en tous points. La scène était pleine de violence lorsqu'ils L'ont emmené captif. Un jeune homme se trouvait là, nous dit Marc au chapitre 14:51 et 52, qui se contentait de regarder, d'observer et de se tenir là, et ils l'ont attrapé et ont déchiré ses vêtements et il s'est enfui, vêtu seulement de son sous-vêtement. Et c'est une des manières que l'Écriture a de nous parler de la violence de la scène. Il s'agissait en quelque sorte d'un contexte d'agitation de la foule. Et voici un type qu'ils ne recherchaient même pas, nous ne savons même pas de qui il s'agissait et le caractère violent de la situation l'a fait saisir et fait arracher ses vêtements. C'est une foule inconsciente, acharnée qui capture Jésus. Et comme Esaïe a dit: Il est “semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie”. Eh bien, avant de prendre Sa vie, ils veulent passer par un procès et c'est là que nous reprenons l'histoire au verset 57. Et nous examinons le procès injuste et illégal de Jésus.
Je vous ai dit la dernière fois que les juifs disposaient d'un merveilleux système de jurisprudence et de justice, n'est-ce pas ? - Que leur cour suprême était le Sanhédrin, le conseil juif qui se réunissait à Jérusalem, constitué de 70 anciens, prêtres, etc. et puis le souverain sacrificateur, ce qui fait 71 pour que cela fasse toujours un nombre impair lors des votes.
Ce groupe d'hommes constituait la cour suprême d'Israël et c'était leur décision de régler Son compte à Jésus. Nous avons vu, n'est-ce pas, que la cour suprême d'Israël était fondée sur le principe que tout le monde avait droit à trois choses. La première était un procès public, la deuxième était la possibilité de se défendre, et la troisième stipulait il ne pouvait pas y avoir de condamnation sans la confirmation de deux ou trois témoins. Le Sanhédrin garantissait donc un procès public, le droit à la défense et deux ou trois témoins avant une quelconque condamnation. Nous avons également dit qu'il était établi dans leur loi qu'un quelconque faux témoin subirait la même sanction qu'il avait recherchée pour celui contre lequel il avait témoigné. Ils n'étaient pas habilités à traduire en justice mais seulement pour déterminer les charges pour éviter que ce soit une cour fantoche.
Ils ont également établi comme garde-fous qu'aucun tribunal ne pouvait se réunir la nuit ni à un quelconque endroit autre que la salle de jugement elle-même. Qu'aucune cour ne pouvait siéger tard dans l'après-midi, pour éviter que la justice n'ait à se dépêcher de terminer avant la fin de la journée. Que personne ne pouvait être exécuté le même jour que la tenue du procès. Qu'aucun procès résultant à une exécution ne pouvait se tenir un jour de fête ou la veille d'un jour de fête, pour qu'il y ait toujours un jour d'intervalle. Que tous les votes devaient être minutieusement comptés; que personne ne pouvait s'incriminer en témoignant contre lui-même, et que ce seul témoignage soit retenu contre lui. Toutes ces mesures constituaient des sécurités bien établies. Ils ont violé chacune d'entre elles – chacune d'entre elles !
D'une part, ils n'ont pas accordé un procès public à Jésus. Ils l'ont mené en secret. Ils ne Lui ont octroyé aucune défense. Ils n'ont fait venir aucun témoin pour parler en Sa faveur. Ils étaient incapables de trouver deux ou trois témoins pour Le condamner de quoi que ce soit. Ils ont en fait corrompu de faux témoins, contrairement à leur propre système pénal de sanction de faux témoignages. Ils n'étaient pas autorisés à poursuivre, mais ils l'ont fait. Il n'y avait aucune poursuite préalable. Il n'y avait pas de mise en accusation. Il n'y avait pas de réquisitoire. Il n'y avait pas de crime. Ils se sont réunis au milieu de la nuit. Ils ont rendu le verdict un jour et procédé à l'exécution le même jour et c'était la veille d'une fête – en fait, le jour de la fête. Ils se sont rencontrés en dehors de la Salle du Jugement et ne se sont jamais donnés la peine de compter les votes. Quelle que soit la manière dont vous pouvez regarder cela, ils ont violé leurs propres lois. Je vous ai dit la dernière fois que ce procès de Jésus avait six parties. Trois d'entre elles ont eu lieu devant le tribunal juif et les trois autres devant les romains. Lors du procès religieux juif, Jésus S'est d'abord rendu auprès d'Anne, ensuite Il est allé à Caïphe et au Sanhédrin et dans un troisième temps devant Caïphe et le Sanhédrin, soit trois phases. Dans le procès laïc romain, c'était Pilate puis Hérode et à nouveau Pilate. Tous les six résument le simulacre de procès de Jésus au cours duquel la justice a été systématiquement violée.
La dernière fois, nous avons commencé à regarder cette section; je vais brièvement mentionner ce que nous avons examiné et nous passerons au texte d'aujourd'hui. Premièrement c'était la confrontation illégale, injuste, et nous sommes partis de ce texte à Jean, chapitre 18, étant donné que la première phase a eu lieu devant Anne. Anne était à la tête de toute l'escroquerie qui se déroulait derrière la fonction de prêtre. Il était véritablement celui qui tirait les ficelles de tout dans les coulisses, bien qu'il ait été démis de ses fonctions de souverain sacrificateur par les romains du fait qu'il devenait trop puissant, et Caïphe l'a remplacé. Il avait conservé le titre de souverain sacrificateur qu'on gardait à vie et il était toujours le pouvoir dans les coulisses. Il gérait tout le bazar du temple, les achats et les ventes et les échanges de monnaie. Jésus a ainsi été emmené du jardin et conduit à Anne comme nous le dit Jean 18, pour être traduit en justice. Mais, c'était illégal. Il faisait nuit. Il n'y avait pas de crime, pas de témoin, pas de charge, pas de possibilité de se défendre. Cela ne se passait pas dans un lieu convenable. Et Anne n'était pas habilité à le faire.
Anne ne faisait pas le poids devant Jésus, il ne pouvait pas Le gérer, il ne pouvait pas se mesurer à Lui, il ne pouvait pas répondre à Ses questions, ce qui fait qu'il L'a renvoyé à Caïphe et au Sanhédrin, et c'est là que nous prenons l'histoire au verset 57. “Ceux qui avaient saisi Jésus l'emmenèrent chez le souverain sacrificateur, Caïphe, où les scribes et les anciens étaient assemblés.” - le Sanhédrin, la cour suprême juive. Il s'agit d'une convocation illégale, injuste. Cette réunion du Sanhédrin était illégale. Il faisait nuit. C'était au domicile du souverain sacrificateur, ce qui constituait un lieu illégal. Il n'y avait pas de crime. Ils se réunissent pour déterminer les charges et non pour juger. Ils sont venus suite à la corruption d'un traître. Et c'était la veille de la fête. C'était illégal, un simulacre de procès.
Et au cours de cette convocation illégale, injuste nous sommes parvenus à un troisième point, la conspiration illégale, injuste. En commençant au verset 59, nous nous rendons compte qu'ils ne peuvent rien inventer pour accuser Jésus, ils cherchent donc de faux témoins. Ils vont en fait payer des gens pour mentir contre Jésus. Ils ne parviennent même pas à trouver des personnes qui arrivent à le faire correctement. Ils finissent par en trouver deux, verset 61, “Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et le rebâtir en trois jours.” Et nous savons, d'après l'Evangile de Marc, que même ces deux ne sont pas parvenus à s'accorder sur ce qu'ils déclaraient que Jésus avait dit. Ils s'aperçoivent à présent qu'ils ont fouillé partout pour tenter de trouver une personne qui allait pouvoir dire quelque chose qu'Il avait fait de mal, et personne ne trouve rien à dire, étant donné qu'Il n'avait jamais rien fait de mal; Il était Dieu fait chair. Il n'y avait pas de crime. Il n'y avait pas de culpabilité. Il était absolument impeccable. Rien de mal n'avait jamais été fait par Lui, ni n'était sorti de Sa bouche. Il est donc très difficile de trouver une accusation.
Ils soudoient donc deux types pour qu'ils mentent et tout ce qu'ils trouvent c'est qu'Il aurait dit une fois qu'Il pouvait détruire le temple et le relever en trois jours, ce qui assurément ne constitue pas un délit passible de mort, dire qu'on pourrait faire quelque chose. Et bien entendu, ils L'ont mal cité, ils ont déformé ce qu'Il avait dit et ne remarquent pas qu'Il parlait de Son propre corps et de Sa propre résurrection, et non du temple de Jérusalem. Ils échouent donc avec succès et Marc dit qu'ils ne sont même pas parvenus à s'accorder. Ce témoignage est fondamentalement inutile. Et à nouveau, nous voyons la nature illégale de la chose. Ils corrompent de faux témoins. Ils ont commencé par Le condamner. Il est dit à la fin du verset 59 qu'ils avaient déjà décidé de Le faire mourir; ils cherchent à présent une raison pour le faire. Il s'agit de décider du verdict avant la tenue du procès. Et ils veulent la mort pour quelque chose que Jésus a dit ? Impossible ! Eh bien, Caïphe est au bout du rouleau. Il décide d’intervenir.
Et nous parvenons au quatrième point, la condamnation illégale et injuste. Remarquez ce qui se passe lorsque la frustration monte. Et ils sont très pressés, braves gens – il faut qu'ils le fassent, et que Jésus soit condamné et que cela soit terminé avant l'aube avant que les gens ne commencent à s'attrouper, étant donné que le peuple aime cet homme, Jésus. Il est très populaire et ils redoutent ce qui pourrait arriver. Il faut que ce document soit signé, qu'ils le scellent, l'emballent et l'expédient, pour ainsi dire, avant l'aube, avant que la foule n'entre en scène. Et ils avancent aussi vite qu'ils le peuvent. Et ils veulent que tout soit nettoyé, vous savez, afin qu'ils puissent célébrer la Pâque avec des mains exemptes de sang, si vous voulez. Ainsi, le “souverain sacrificateur” au verset 62 “se leva”, il sort de son siège. “et lui dit : Ne réponds-tu rien ? Qu'est-ce que ces hommes déposent contre toi?” Ne vas-tu rien dire? La frustration a atteint son summum. Vous pouvez comprendre cela. Ils viennent juste de faire entrer et sortir ce tas de faux témoins, essayant de concocter des mensonges contre Jésus, sans qu'un quelconque y parvienne. Et Jésus se tient là et sans dire un seul mot, regarde Caïphe droit dans les yeux, ce qui a dû consumer son âme. Et toute cette fureur et cette frustration et cette haine augmentent et augmentent et augmentent. Et ils attendent que Jésus dise quelque chose qu'ils pourraient attaquer et laisser libre cours à leur passion. Mais Il ne dit absolument rien.
Finalement, ils font entrer ces deux menteurs corrompus qui sont en désaccord, qui présentent cette chose fabriquée de toutes pièces selon laquelle Jésus aurait dit quelque chose qu'Il n'a cependant pas dite de manière explicite. Et cela ne donne d'ailleurs rien parce qu'ils ne sont même pas d'accord, et Jésus Se contente de Se tenir là sans rien dire. Et l'atmosphère est littéralement saturée de leurs mensonges et de leurs incohérences, et la dérision de la justice prend le dessus et ils sont furieux parce qu'ils aimeraient que Jésus dise quelque chose qu'ils pourraient tordre pour constituer un nouveau dossier. Jusqu'à ce niveau, tout ce qu'ils peuvent entendre c'est l'écho de leur propre stupidité et colère et c'est étouffant. Mais Jésus n'a rien dit, parce qu'il n'y avait rien à dire. S'ils avaient respecté la loi juive, Il aurait parlé. Et la loi juive stipulait qu'un homme ne pouvait pas s'incriminer lui-même. Maimonide, l'érudit médiéval juif a déclaré: “La loi n'autorise pas la peine de mort comme condamnation d'un pécheur sur la base de sa propre confession.” Et cela avait toujours été la loi juive.
Jésus n'avait rien à dire. Leur loi prévoyait qu'Il Se tienne là en silence. Il devait être accusé par d'autres, et prouvé coupable par d'autres. Il n'a donc rien dit. Et par ailleurs, il n'y avait rien à répondre, étant donné que tout ce qu'il y avait eu, c'était des affirmations montées de toutes pièces et incohérentes qu'Il était supposé avoir faites et qui n'étaient même pas exactes. Qu'est-ce qu'il y avait-il donc à dire? Il S’est donc tenu là, laissant l'écho de leurs paroles stupides retentir à travers le hall de la maison de Caïphe jusqu'à ce que cela les remplisse absolument de fureur. Et Caïphe lui dit : “Ne vas-Tu donc pas répondre? Ne réponds-Tu pas? Qu'est-ce qu'ils disent contre Toi? Qu'est-ce que c'est que ces témoignages contre Toi?” Et quelle était la réponse. Rien ! – Rien ! Le calme du Christ contre la fureur de Caïphe est remarquable, n'est-ce pas ? Voyez-vous, personne ici ne voit vraiment Jésus en procès lorsqu'on regarde cette histoire, on les voit eux devant un tribunal. Jésus n'est pas en procès. Son identité est claire. Ce sont eux qui sont en procès et ils s'avèrent cruellement défaillants, comme nous le verrons.
Il reste majestueusement silencieux, regardant Caïphe dans les yeux et observant sans aucun doute les autres hommes qui L'entourent. Pas besoin de riposter. Pas besoin de se venger. Pas besoin de se défendre. Pas besoin de nier quoique ce soit. Il Se tient là, résolu à se rendre à la croix, sachant que c'est Son heure de mourir pour les péchés du monde. Il n'a pas à Se défendre contre quoique ce soit, étant donné qu'aucune accusation n'a été portée de manière légitime, Il Se tient donc là en silence. Et le verset 63 dit: “Jésus garda le silence.” Le texte grec, “Jésus gardait le silence”. Ce qui signifie qu'ils ont continué de Le haranguer – Caïphe a dû continuer à Le harceler pour qu'Il dise quelque chose mais Il gardait le silence. Le prophète Esaïe a dit qu'Il a été conduit à Son procès “comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent; et il n'a pas ouvert sa bouche.” Il n'a pas ouvert Sa bouche. Et Caïphe savait qu'il ne s'agissait pas du silence de la culpabilité. C'était le silence de l'innocence. C'était le silence de la dignité. C'était le silence de la majesté. C'était le silence de l'intégrité. C'était le silence de la confiance.
Et ce silence était assourdissant, paralysant et seule la réverbération des paroles des faux témoins rebondissait à travers la pièce et l'atmosphère était chargée de culpabilité et du silence condamnateur de Jésus. L'atteinte à la justice, la haine des cœurs des hommes, la méchanceté de leurs paroles qui chargeaient l'atmosphère d'électricité et tout ce qu'ils pouvaient entendre, c'était l'écho de leurs propres mauvaises paroles. Ils aspiraient à ce que Jésus brise ce silence douloureux avec quelque chose pour lequel ils auraient pu Le condamner pour se débarrasser de la culpabilité. Ils voulaient désespérément que ce silence soit brisé par quelques paroles outragées de légitime-défense venant de Jésus, pour pouvoir poursuivre légitimement leur agression. Ils étaient cependant réprimandés par Son silence sacré et parfait.
Et puis Caïphe est arrivé au bout du rouleau et a renoncé à tous ses plans de témoignage et ses intentions de faire venir des gens pour témoigner contre Jésus, et verset 63, “Et le souverain sacrificateur, répondant, lui dit: Je t'adjure”, cela signifie je T'invite à faire un serment ou un vœu solennel, “par le Dieu vivant”. Et il utilise un serment qui constitue le vœu le plus sacré auquel un juif ne puisse jamais faire appel: c'est pour dire Tu réponds à cette question de manière véridique en sachant que Tu es en train de faire serment devant le Dieu vivant dans la présence duquel Tu te tiens, “que tu nous dises si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu.”
Et voilà qu'il vise la jugulaire. Voici ce qu'ils veulent que Jésus dise, étant donné que pour eux, revendiquer être le Fils de Dieu revient à revendiquer la divinité, et se revendiquer du divin constitue un blasphème, si on n’est pas Dieu. Dieu Seul a le droit de le faire, et c'est un blasphème pour un homme de revendiquer être Dieu. Et ils veulent donc que Jésus, de Sa propre bouche, blasphème, et ainsi ils auront la raison qu'ils cherchent pour l'exécution, étant donné que dans Lévitique 24:16, il est dit: “Celui qui blasphémera le nom de l'Éternel sera puni de mort.”
Il n'y a pas du tout de crime. Le seul crime qu'ils ont réussi à trouver était qu'Il avait dit qu'Il était Dieu, et ce n'était pas un crime, parce que c'était la vérité. Marquez donc cela une fois pour toutes : Jésus a été exécuté non pas pour avoir prétendu être Dieu mais parce qu'Il était le Dieu qu'Il disait être. Il fait irruption sur scène avec un dernier stratagème et impose un lourd serment à Jésus – vous pouvez trouver cela dans Lévitique 5:1 et 1 Rois 22:16. “Je t'adjure, par le Dieu vivant”, en présence du Dieu qui vit et qui punit ceux qui mentent, dis-nous la vérité. Tout d'abord, “Es-tu le Messie?” Es-tu le Messie, celui qui avait été promis, le roi promis? Vous savez, Il a revendiqué être le Messie. Dans Luc 4:21, Il a lu l'Écriture à partir d'Esaïe dans la synagogue, a refermé le rouleau entre Ses mains, l'a posé et a dit: “Aujourd'hui cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, est accomplie”. Autrement dit, Je suis le Messie. Je suis celui dont parle l'Écriture.
Et Il a rencontré la femme de la Samarie et elle a dit: “Je sais que le Messie doit venir”. Et il a dit: “ Je le suis, moi qui te parle.” Il a affirmé très ouvertement et très clairement être le Messie oint et promis, libérateur et sauveur d'Israël. Ce n'était pas quelque chose qu'Il avait niée. C'est quelque chose qu'Il a affirmée. Le simple fait que Caïphe pose la question indiquait qu'ils savaient que c'était vrai. Et lorsqu'Il est entré dans la ville de Jérusalem dans Matthieu 21, il est rapporté qu'ils disaient: “Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts !” Ce sont tous des titres messianiques, des épithètes messianiques. Oui, c'était clair qu'Il avait revendiqué être le Messie. Cependant, Il ne l'avait pas affiché. Il ne l'avait pas verbalisé ouvertement et de manière spectaculaire, afin de ne pas causer des problèmes extérieurs au plan adéquat de Dieu. Bien qu'Il ait revendiqué être le Messie en des termes sans équivoque, par exemple dans Matthieu 16:20, Il a dit à Ses disciples: “Alors il recommanda aux disciples de ne dire à personne qu'il était le Christ.” Autrement dit, Il évitait le danger. Il évitait les menaces. Il évitait ce qui pouvait arriver si les gens se mettaient en colère en entendant une telle revendication. Et ainsi, lorsqu'Il l'a revendiqué, Il l'a fait de manière prudente.
Par ailleurs, ils savaient qu'Il avait revendiqué ne pas seulement être le Messie, bien que cela ait quelque peu été en arrière-plan, Il a également revendiqué être le Fils de Dieu. C'est pour cela que Caïphe Lui a demandé ceci: “Es-Tu le Fils de Dieu?” Que voulait-il dire par là? Signifiait-il tout simplement une autre progéniture de Dieu? Juste une créature supplémentaire que Dieu aurait faite ? Non, il signifiait la divinité. Pour quelle autre raison appelleraient-ils cela un blasphème ? S'Il avait seulement voulu dire un fils de Dieu comme quiconque aime Dieu est un enfant de Dieu ou alors que tous ceux qui sont créés et ont pour source la puissance créative de Dieu sont des enfants de Dieu, s'il n'avait signifié que cela, il n'y aurait aucun blasphème à l'affirmer. Ce qu'il voulait dire c'était ce que signifiait le Christ. Oui, lorsqu'Il a déclaré qu'Il était le Fils de Dieu, Il a signifié qu'Il était égal à Dieu, un Père et un Fils de la même essence, la même nature. Et lorsque Jésus a dit qu'Il était le Fils de Dieu, Il affirmait qu'Il était un avec Dieu. “Moi et le Père nous sommes un.” Il l'a affirmé encore et encore. Lisez l'Évangile de Jean. Cela constitue une affirmation récurrente et constante de la revendication de Jésus à être le Fils de Dieu; et en tant que tel, Dieu fait chair, l'égal de Dieu en tous points. En fait, dans Jean 19:7, les juifs ont dit: “il doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils de Dieu.”
Voici donc les choses que Caïphe sait que Jésus revendique: d'être le Messie, celui qui est oint, le Roi et le Prince à venir et le souverain d'Israël et en tant que tel, bien sûr, une menace pour leur règne et sa fonction de souverain sacrificateur. Par ailleurs, il sait qu'Il revendique être le Fils du Dieu vivant. Personne ne pouvait revendiquer cela, même de manière prudente, sans que cela se répande comme un feu de brousse. Et il veut entendre ces revendications blasphématoires sortir de Sa propre bouche et être confirmées, pour avoir une raison d'exécuter Jésus. Et on savait que Jésus répondrait s'Il était amené à prêter serment par le Dieu vivant. Et au verset 64, Il le fait. “Jésus lui répondit : Tu l'as dit.” Tu l'as dit. Et Marc ajoute que Jésus a également dit: “Je le suis”, Marc 14:62. Vous l'avez dit, Je Le suis. Je suis le Messie oint – Je suis le Fils de Dieu – Je jure par le Dieu vivant que Je le suis. Et Il fait serment par le Dieu vivant et affirme que c'est vrai. Ce n'est plus le moment de se montrer prudent. C'est le moment de mourir. C'est le moment de s'ouvrir. C'est le moment d'aborder franchement tout cela. Il revendique être le Christ. Il revendique être Dieu sans hésitation.
Et puis, pour vraiment faire comprendre Son point de vue, Il cite Daniel 7:13 et 14, l'une des grandes et familières prophéties messianiques, “Tu l'as dit toi-même. De plus, je vous le déclare”, et ici Il cite cette prophétie de Daniel 7:13 et 14 sur le Messie, “vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel.” Et Il parle ici du fait qu'Il sera exalté pour être couronné, et qu'Il reviendra sur terre en tant que juge et roi pour établir Son Royaume éternel. Quelle revendication – Je suis celui dont Daniel a parlé. Lorsque Daniel a expliqué comment le Messie viendrait et serait glorifié, comment le Messie serait élevé à la droite de Dieu, comment le Messie allait venir dans les nuages de gloire, Il parlait de Moi. Et “Désormais” - remarquez ceci; soulignez-le - “vous verrez”. Vous le verrez.
Autrement dit, “Caïphe, ce n'est pas la dernière fois que vous me voyez. Vous allez encore me voir. Vous allez me voir quand je viendrai dans les nuages de gloire en tant que juge de toute la terre. Vous allez me voir sur le Grand Trône Blanc quand j'appellerai à sortir de leurs tombes ceux qui auront vécu et m'auront rejeté ainsi que mon Père, et que je serai devenu votre juge éternel. Ce n'est pas la dernière fois. Vous verrez désormais que je suis élevé à la droite, et je viens dans la puissance et la gloire en tant que Roi oint et juge. Oui, je suis celui qui est oint. Oui, je suis le Fils de l'Homme, le Fils de Dieu.” Et Il se désigne Lui-même ici “Fils de l'Homme”, parce que c'est l'expression qui est employée dans la prophétie de Daniel, et c'était le titre courant par lequel Il Se désignait. Il est le Fils de l'Homme, Fils de Dieu, pleinement homme, pleinement Dieu. Et c'est ainsi qu'Il S'est Lui-même condamné à leurs yeux avec Ses propres paroles – c'est injuste et illégal.
Ils disent qu'Il S'est Lui-même incriminé par un tel blasphème. Il a l'audace de revendiquer l'accomplissement de Daniel 7:13 et 14, d'être égal à Dieu et d'être élevé à la droite de Dieu – et en fait, c'est tout à fait exact. Hébreux 1 déclare que Jésus-Christ était l'image précise de la personne de Dieu, la représentation parfaite de Dieu. Et lorsqu'Il a achevé Son œuvre, Il a été élevé à la droite de Dieu et Il a pris Sa place à la droite de Dieu, et Il reviendra un jour, déclare l'Écriture, dans une grande gloire dans les nuées du ciel, Matthieu 24:30, Matthieu 25, Il l'avait déjà dit. Et Jésus est donc en train de dire: “Ma mort va Me permettre d'entrer dans la présence de Dieu en vue de mon couronnement. Je vais rester à la droite de Dieu en tant que Roi et souverain » - la main droite était la main de puissance et d’expression - et je reviendrai dans la gloire. Et ceux qui se tiennent en ce moment pour juger Christ seront un jour jugés par Lui. Les rôles seront inversés.
Ainsi, la condamnation injuste et illégale du Christ sur la base de Ses propres paroles provoque, verset 65, la conclusion illégale et injuste. Le grand-prêtre a déchiré ses vêtements en disant: “Il a blasphémé ! Qu'avons-nous encore besoin de témoins ?” Il abandonne tout ce plan sur les témoins: “Oubliez cela, voici, vous venez d'entendre son blasphème.” Était-ce un blasphème? Le fait que Jésus revendique être Dieu constituait-il un blasphème? Soit ça en était un soit il n'en était rien. Non, ça n'en était pas un parce que ce qu'Il disait était vrai, n'est-ce pas? C'était vrai ! Cependant, la vérité n'intéressait pas le souverain sacrificateur. Il ne voulait pas investiguer la chose. Dans Jean 10:37 à 39, Jésus a déclaré : “Si mes paroles ne vous convainquent pas, regardez mes œuvres – elles devraient prouver qui Je suis.” Ils disaient qu'Il faisait des miracles. Ils savaient qu'Il avait ressuscité Lazare d'entre les morts, cela ne faisait aucun doute. Ils savaient que Lazare était effectivement mort, il y avait eu un enterrement; et ils savaient qu'il était revenu à la vie. Ils ne voulaient pas connaître la vérité. Ils ont fermé leurs esprits à cela parce qu'ils la redoutaient. Et il y a des gens comme ça aujourd'hui, qui rejettent Christ non pas parce qu'ils L'auraient examiné et trouvé que les choses n'étaient pas tout à fait exactes mais plutôt parce qu'ils ont peur de les examiner, parce que cela risquerait de bouleverser leur vie et d'exposer leur véritable nature. Et ils préfèrent aller en enfer aveugles plutôt que de découvrir la vérité. Incroyable !
Et il fait donc ce qu'un souverain sacrificateur est en droit de faire; d'après Lévitique 21:10, le grand-prêtre ne pouvait pas déchirer ses vêtements pour son propre chagrin, on s'attendait cependant à ce qu'il déchire ses vêtements lorsque Dieu avait été déshonoré, et il fait donc une petite mise en scène. Il n'est pas triste. Il n'est pas attristé parce que le Nom de Dieu serait déshonoré. Il est heureux parce que Jésus peut désormais être exécuté. Il est joyeux mais il fait un peu de comédie, c'est du théâtre. Et il entre dans une espèce d'histrionique ancienne, c'était typique des anciens, qui, lorsqu'ils voulaient exprimer leur chagrin ou leur détresse ou leur souci ou une émotion intense, déchiraient leurs vêtements. Et le Talmud rapporte même que les juges qui ont fait face aux moments de blasphème avaient le droit de déchirer leurs vêtements et de les recoudre. Et il est possible que tout ce groupe ait eu des vêtements qui avaient été recousus à plusieurs reprises, parce qu'ils étaient passés par ce genre de comédies avant. Cependant, le souverain sacrificateur déchire ses vêtements et crie “blasphème”, pour donner l'impression de défendre la sainteté de Dieu alors qu'au dedans de lui, il se réjouit de se débarrasser de Jésus-Christ, qui qu'Il soit, et il déclare: “Qu'avons-nous encore besoin de témoins?” Vous l'avez vous-mêmes entendu; il s'agit d'un blasphème. Et c'est la fin du procès.
Voilà. Personne pour témoigner en faveur de Jésus ! Aucune preuve de rien du tout ! Aucune preuve qu'Il n'était effectivement pas le Fils de Dieu. Voilà. Verset 66, qu'en pensez-vous? Prononçons le verdict. “Ils répondirent : Il mérite la mort.” Et ils se mirent tous à crier en retour et ceci ne correspond pas du tout au protocole judiciaire. Où est le scribe qui prend des notes ? Où est celui qui note les « ouais » et qui note les « non » et où est l’attente que chacun donne son vote avec une pause qui permet à chacun d’apprécier le sérieux de sa décision ? C’est une cohue. C’est une foule folle qui réclame Son sang. Aucune justice, rien du tout. Pas de vote, c’est la loi de la foule. Il est passible de mort, c’est un blasphémateur. Et à ce sujet, Marc 14 :64 déclare que c’était unanime. Ils ont tous participé. Le vote prudent habituel a été écarté. Aucun scribe pour faire le procès-verbal. C’est la loi de la foule (du plus grand nombre). Et la loi de la Mishna demandait qu’on renvoie le vote relatif à une exécution au lendemain. On renvoyait l'exécution. Non, ils veulent Le voir mort rapidement.
Dans une note finale, nous avons vu la comparution, la convocation, la conspiration, la condamnation et la conclusion illégales et injustes. J'aimerais vous montrer autre chose et cela va véritablement vous indiquer où leurs cœurs se trouvaient – la conduite illégale et injuste. Regardez comment ils répondent. C'est la cour suprême d'Israël. Écoutez, braves gens, il s'agit de l'aristocratie religieuse du judaïsme. Verset 67, “Là-dessus, ils lui crachèrent au visage, et lui donnèrent des coups de poing et des soufflets en disant : Christ, prophétise; dis-nous qui t'a frappé.” C'est l'aristocratie juive. C'est le souverain sacrificateur et les anciens et les principaux prêtres et les scribes. Ils sont supposés être les meilleurs dirigeants, regroupés pour constituer la cour suprême. Incroyable ! Pour vous montrer à quel point ils étaient complètement possédés par les démons de l'enfer, dans Luc 22:65, il est dit: “Et ils proféraient contre lui beaucoup d'autres injures.” Notez cela. Ils firent plusieurs autres choses pour Le blasphémer. Écoutez, le blasphémateur ici, ce n'est pas Jésus. Les blasphémateurs sont tous ces autres gens. Jésus a revendiqué être Dieu. Ce n'est pas un blasphème, c'est la vérité. Cracher sur la figure de Dieu, ça c'est un blasphème – c'est un blasphème d'un genre absolument inconcevable.
Et il nous est également dit dans d'autres récits de l'Évangile qu'ils Lui ont bandé les yeux pour qu'Il ne puisse pas voir, et puis ils L'ont giflé et Lui ont demandé de dire “Qui t'a frappé? Si Tu es le Messie, dis-nous qui T'a giflé.” C'est absolument effrayant. Pour les juifs, le signe suprême de mépris était le crachat, Nombres12:14, Deutéronome 5:29. En fait, jusqu'aujourd'hui, il il y a une tombe dans la Vallée de Kidron qui est connue comme la tombe d'Absalom. Et, bien sûr, les juifs ont longtemps détesté la mémoire d'Absalom, étant donné qu'Absalom était le fils de David qui avait trahi son propre père, et a tenté de prendre la femme de son père et que David, à raison est très aimé des juifs. Et lorsque quelqu'un passe à côté de la tombe d'Absalom, jusqu'aujourd'hui, s'il est fidèle à la tradition judaïque, il crache sur la tombe d'Absalom. Il s'agit d'un signe de dédain, de haine. Et ils crachent sur la figure de Dieu – le visage de Jésus-Christ, le bien-aimé.
Et d'autres Lui ont donné des soufflets, c'est-à-dire ekolaphisan, cela veut dire frapper avec le poing. Ils Lui ont littéralement donné des coups de poings, comme s'Il était un sac de frappe, et d'autres L'ont frappé avec les paumes de leurs mains et ont tourné à la dérision et se sont moqués de Sa prétendue divinité en disant: “Avec ce bandeau sur les yeux, dis-nous qui T'a frappé”. Et puis Marc nous indique que lorsque le Sanhédrin a terminé son petit jeu, ils se sont lassés de Lui, ils L'ont confié à la police du temple, et ils ont continué de Le frapper et de faire de même. J'aimerais que vous sachiez que la nation toute entière était pourrie. Elle n'était rien de plus qu'une carcasse pourrie attendant d'être mangée par l'aigle romain, et cela est très vite arrivé, 70 après JC. Et voici un groupe de personnes qui ont abandonné tout sens de vertu, de justice et de sainteté. Je veux dire que nous comprenons sur quel visage ils crachent, le visage de celui qui a souri à des foules de gens et leur a enseigné l'amour de leurs ennemis – le visage de celui qui a toujours souri à l'approche d'un enfant – le visage de celui qui rayonnait gracieusement lorsqu'un pécheur devenait saint – le visage de celui qui reflétait le cœur aimant de Dieu – c'est inconcevable. Le blasphème est criard – profondément troublant.
Mais vous saisissez l'image ici, n'est-ce pas, que tout ceci n'est rien de plus qu'un montage. Qu'il y a ici des dirigeants religieux qui prétendent connaître Dieu, mais la vérité de l'affaire c'est qu'ils crachent sur Celui qui vient à eux et qui est Dieu. Ils sont tellement loin de la vérité et avec leurs airs de sainteté, ils désirent protéger leur pouvoir, leur prestige et leurs postes tout en conservant la mascarade de leur prétendue justice si bien que, plutôt que de connaître la vérité, ils crachent sur Celui qui la leur apporte. Et vous dites: “C'est horrible, c'est incroyable.” Et je vous dis que quiconque jusqu'à ce jour, ici même ce matin, rejette Jésus-Christ, se tient avec ceux qui crachent, je veux dire que c'est tout simplement ainsi que les choses sont. Jésus a déclaré: “Celui qui n'est pas avec moi est contre moi.”
Et l'ironie de la situation est que ceux qui jugent mal Jésus seront correctement jugés par Lui un jour. Les rôles seront inversés. Ici, nous voyons des juges qui ne sont rien de plus que des criminels, et ils sont et seront condamnés, à raison. Et ici, nous voyons celui qu'on dit être un criminel, qui se trouve en réalité être innocent et qui devient le juge. Si vous jugez mal Jésus-Christ, Il ne vous jugera pas mal. Il vous jugera avec justice. Voici le péché qui condamne, c'est le péché d'incrédulité, c'est le péché d'orgueil, d'impénitence, d'indépendance, d'autosuffisance, d'incrédulité. C'est le péché qui consiste à se tenir loin du Christ et à penser qu'on peut être en bons termes avec Dieu sans Lui; ou alors tenter de maintenir une relation avec Dieu par soi-même ou en ignorant le Médiateur. Je regarde cette scène et je suis bouleversé par la grâce du Christ. Le procès que je mérite est décrété dans un procès qu’Il ne mérite pas. La sanction que je mérite est promulguée dans Sa sentence imméritée. L’exécution que je mérite est accomplie dans Son exécution non méritée. Ma condamnation non méritée est assumée dans Sa condamnation imméritée.
Je mets ma foi en Jésus-Christ et tout ceci est pour moi. N'est-ce pas une chose merveilleuse? Je veux dire que Dieu devrait me cracher au visage et me donner des coups de poings et me gifler et m'exécuter et me condamner mais Christ a pris ma place. J'ai déjà été captif. J'ai été captif de la volonté de Satan, cependant, Christ est devenu captif pour que je sois libéré. J'étais jadis un paria, abandonné, une âme perdue privée de communion mais Christ S'est trouvé abandonné et seul, abandonné par les Siens, afin que je devienne pour toujours un membre de la famille de Dieu. Jadis, la compassion et la sympathie m'étaient refusées mais Jésus est allé à une mort dénuée de compassion et est désormais mon souverain sacrificateur compatissant qui comprend et Se préoccupe de moi. Jadis, j'étais maudit loin de Dieu, mais Jésus a pris la malédiction à ma place. J'étais jadis un faux témoin, qui niait la vérité au sujet du Christ, cependant, Christ a supporté les faux témoins pour me faire Sien, et maintenant, personne ne peut plus porter d'accusation contre moi, quand bien même cela serait vrai, qui puisse empêcher mon salut. J'ai vu Jésus silencieux pour moi; ne dois-je pas remplir ma bouche de louanges pour Lui? J'étais mort mais Jésus est mort pour que je puisse vivre. Courbons-nous dans la prière.
Seigneur, ce passage est si vivant dans nos esprits. Nous voyons la scène; c'est inimaginable. Et, Seigneur, je demande juste qu'en ce jour, s'il y a ici quelqu'un qui écoute ce message et qui se tient et crache au visage du Christ, bien que cela ne soit pas fait consciemment, mais qu'ils Le rejettent, Le jugent mal, puissent-ils prendre conscience du sérieux de ce crime. Et que ceux qui font des jugements erronés au sujet du Christ, qui rendent un mauvais verdict, qui Lui refusent ce qui Lui revient de droit, c'est-à-dire, une revendication sur leurs âmes éternelles, se tiendront un jour devant Lui qui sera leur juge, qui prendra une décision juste à leur sujet sur la base de leur péché et de leur rejet. O Seigneur, cette scène sera rejouée, à la seule différence que tout sera inversé. Nous prions que nous tous ici présents soyons prêts à rencontrer le Sauveur, à être reçus avec amour, non pas à être rejetés quand Il viendra comme juge.
Tandis que vos têtes sont baissées en ce moment de clôture, ceci est une parole si forte pour nous. Si vous vous tenez avec Christ, vous êtes à jamais protégés par Sa grâce aimante et Il a porté tout ceci pour vous. Si vous n'avez pas encore reçu Jésus-Christ, vous vous tenez avec ceux qui L'ont rejeté, aussi répugnant que leur comportement puisse vous paraître, c'est votre attitude, c'est le rejet. Il est dit: “Nous refusons Jésus-Christ.” Le degré d'hostilité pourrait varier, le rejet est le même et de même sera le jugement. Christ Se tient les bras ouverts, Il est mort pour vous, Il est mort pour les hommes qui ont craché sur Lui, qui L'ont frappé et L'ont giflé et Il et Il invite tout pécheur à recevoir Son pardon.
FIN
invite tout pécheur à recevoir Son pardon. FIN 52,23

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