
Ouvrez votre Bible à Luc, chapitre 9, s’il vous plaît, je voudrais attirer votre attention sur le verset 26. Nous avons passé plusieurs semaines à examiner un passage spécifique de Luc 9, commençant au verset 23 et allant jusqu’au verset 26. Il est au centre même de l’enseignement de Jésus. C’est au cœur même de l’évangile. Le verset 23 dit : « Puis il dit à tous : ‘Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix et qu’il me suive, car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera. Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il se perd ou se détruit lui-même ? En effet, celui qui aura honte de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme aura honte de lui, quand il viendra dans sa gloire et dans celle du Père et des saints anges.’ »
Avant de pouvoir laisser ce passage, je voudrais commenter les paroles de Jésus au verset 26. « En effet, celui qui aura honte de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme aura honte de lui, quand il viendra dans sa gloire et dans celle du Père et des saints anges. »
Je veux me concentrer sur le mot « honte ». Lorsque nous parlons du caractère humain de la pire espèce, ou de la pire conduite humaine, nous disons souvent que quelqu’un est sans honte, qu’il se comporte comme quelqu’un qui ne connaît pas la honte. Certainement qu’il existe de nombreuses personnes qui n’éprouvent aucune honte en ce qui concerne leur propre conduite. Et elles couvrent un éventail plutôt large, honnêtement. Il y a des gens sans honte qui sont très mauvais, très immoraux, très libertins. Ils mènent le plus horrible des styles de vies, leur conscience étant endurcie au point de ne ressentir aucune culpabilité ni remords, peu importe combien des lois de Dieu ils enfreignent, ni à quelle fréquence. Ce sont des gens éhontés.
Mais à l’autre bout de l’éventail, il y a une autre sorte de gens éhontés, qui ne sont pas ouvertement méchants ou mauvais, mais des gens qui sont mauvais sous couvert de religiosité et de propre justice. Convaincus dans leurs pensées, ces gens croient qu’ils sont acceptables aux yeux de Dieu grâce à leur bonté humaine, qu’ils ne transgressent pas les lois de Dieu, et donc ils n’ont pas non plus de honte. Ils ne se sentent pas coupables, et sont sans remords, car ils réussissent à s’illusionner quant à leur état réel.
Il existe donc des gens mauvais qui ne connaissent aucune honte, et des personnes religieuses sans honte non plus. Il y a ceux qui sont ouvertement méchants qui ne ressentent aucune culpabilité parce qu’ils se sont entraînés à la nier. Et il y a ces personnes religieuses, méchantes de manière cachée, qui ne ressentent aucune culpabilité parce qu’elles se sont exercées à se fier à leur propre justice.
Comme partout et en tout temps, Israël a été rempli de ces sortes de gens éhontés. Il y avait les réprouvés. Il y avait les prostituées. Il y avait les criminels insignifiants. Il y avait les diverses épaves et débris de la société humaine. Il y avait la racaille, les percepteurs d’impôts, les gens ouvertement méchants qui menaient des vies honteuses. Pires encore à bien des égards, et plus difficiles à atteindre, il y avait l’élite, les scribes et les Pharisiens, ainsi que les chefs des prêtres, et ceux qui constituaient l’institution religieuse, qui étaient aussi éhontés, parce qu’ils croyaient qu’ils n’étaient pas coupables devant Dieu, qu’ils avaient, grâce à leur propre justice, effacé leur culpabilité. Dans les deux cas, ces gens étaient fiers de choses dont ils auraient dû avoir honte. Ceux qui étaient extérieurement mauvais auraient dû avoir honte de leur méchanceté. Les hypocrites auraient dû avoir honte de leur hypocrisie.
Paul, dans Philippiens 3 :19, décrit des gens qui sont fiers de ce dont ils devraient avoir honte, que ce soit d’immoralité débridée, ou d’hypocrisie débridée. Les pécheurs excellent dans l’illusion personnelle, sont très bons pour avoir bonne opinion d’eux-mêmes, et c’est particulièrement vrai de nos jours, puisque notre société fait beaucoup d’efforts pour convaincre les gens qu’ils devraient se sentir bien dans tout ce qu’ils choisissent d’être et de faire, parce que, après tout, ils sont autonomes et ont le droit de choisir ce qu’ils veulent. Les pécheurs vont s’entraîner à ne pas ressentir de honte.
Au chapitre 6 de Jérémie, on peut très bien le voir, on y décrit le pécheur dans un langage sans équivoque. Ecoutez ceci, Jérémie 6 :15 : « Ils devraient être couverts de honte parce qu’ils ont commis des horreurs, mais ils ne rougissent même pas, ils ne connaissent même pas la honte. » Ils ne savaient même pas qu’ils étaient scandaleux. Ils ne savaient même pas qu’ils se faisaient honte à eux-mêmes. Ils s’exerçaient à ne pas la ressentir.
Tous les pécheurs, religieux ou non, moraux ou immoraux, ont des masses de choses dont ils devraient avoir honte, des masses. Et la Bible en fait très grand cas. Les mots associés avec la honte se trouvent dans toute l’Ecriture. Honte, honteux, plein de honte, éhonté. Ils apparaissent dans l’Ecriture liés au péché, que ce soit le péché d’hypocrisie ou la propre justice, que ce soit le péché d’immoralité flagrante, ou tout ce qu’il y a entre deux, c’est une cause de honte, de culpabilité, de gêne, de scandale, ou même ce vieux mot, de mortification.
Ma mère utilisait ce mot. Je me souviens qu’elle me le disait, quand j’étais petit : « Tu devrais être mortifié de faire ceci. Je suis mortifiée que tu dises cela. » Et c’était sa manière la plus sévère d’exprimer que je devais avoir honte. Je suis heureux d’avoir été élevé par des parents qui me disaient très souvent : « Tu devrais avoir honte ! » Cela m’a servi bien davantage que d’avoir des parents qui m’auraient dit « Tu devrais être fier de toi, » ou « tu devrais te sentir bien ! Car beaucoup de choses nous font honte. Nous devrions élever nos enfants à avoir honte, non seulement devant les gens, mais, plus important, devant Dieu. Cela leur sera utile pour les conduire à la repentance.
En réalité, pour rendre tout cela très simple aujourd’hui dans le temps très court que nous avons, le salut est ramené à la question de la honte. Il est ramené à la question de la honte. Pour ceux qui ont honte d’eux-mêmes, il y a un espoir de salut. Pour ceux qui ne l’ont pas, il n’y a pas d’espoir. C’est à cela qu’il se ramène. Il y a la grâce, et il y a le pardon, et il y a la vie éternelle pour ceux qui ont honte d’eux-mêmes. Il n’y a pas de grâce ni pardon, ni vie éternelle pour ceux qui n’ont pas cette honte. Et le choix est là.
En fait, Jésus a rendu ce choix très clair lorsqu’Il a dit : « Celui qui aura honte de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme aura honte de lui, quand il viendra dans sa gloire. » Vous voyez, lorsque le Fils de l’homme viendra dans Sa gloire, Il devra s’occuper des pécheurs. Et la seule attitude qu’un Dieu saint pourrait avoir envers un péché non pardonné est qu’Il devra traiter le pécheur par une honte totale et permanente. Ceux qui n’auront pas eu honte d’eux-mêmes, Christ aura honte d’eux.
Il y a des gens, clairement, qui refusent d’avoir honte d’eux-mêmes, alors ils ont honte de Jésus et de Son message. Ils ont honte de l’évangile. Ils ont honte d’appeler Jésus Seigneur et Messie. Ce serait un scandale pour eux. Ce serait admettre leur méchanceté, et ils refusent de le faire. C’était typique de l’institution religieuse. Notez Luc 9 :22 : « Il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, par les chefs des prêtres et par les spécialistes de la loi, qu’il soit mis à mort et qu’il ressuscite le troisième jour. »
Jésus ne devait pas être leur Messie. Il ne devait pas être leur Seigneur, ne pas être leur Sauveur. Jésus ne devait pas être leur Roi. Ils ne veulent pas que cet homme règne sur eux, disaient-ils. Ils avaient honte de Christ. Tout ce qui touchait à Jésus était un obstacle pour eux, et une offense, non seulement la croix, tout le reste. Ils L’ont mis sur une croix parce qu’ils avaient honte du fait qu’Il prétendait être leur Messie. Cela les offensait que quelqu’un de si humble, si doux, puisse déclarer être le Messie.
Et ce n’était pas le manque de noblesse de caractère qui les offensait. Ce n’était pas la puissance divine qui les offensait. Cela ne les offensait pas. Ce qui l’es offensait, c’était Son message. Ce qui les offensait c’était qu’Il les appelle pécheurs, qu’Il appelle leur jeûne hypocrisie, et qu’Il appelle leurs prières hypocrisie, qu’Il appelle leurs aumônes hypocrisie. Et Il disait, en fait, que c’était eux les pauvres, les prisonniers, les aveugles et les opprimés, que leur état spirituel réel était d’une pauvreté totale, qu’ils étaient spirituellement en faillite. Ils étaient prisonniers de leur propre iniquité et faisaient route vers le jugement. Ils étaient aveugles à la vérité spirituelle, ils étaient littéralement chargés du poids de leur culpabilité et ils ne voulaient pas recevoir ce message.
En fait, lorsqu’Il a prêché ce sermon dans Sa propre synagogue dans Son propre village de Nazareth, la première fois qu’il revint prêcher dans la synagogue où Il avait été élevé, où Il avait passé 30 ans de Sa vie, où tout le monde Le connaissait, Il prêcha ce seul sermon, et ce furent Ses voisins, Ses amis, Sa famille étendue qui, après un seul sermon, L’emmenèrent vers une falaise et tentèrent de Le pousser en bas et de Le tuer. C’est à ce point-là qu’ils haïssaient Son message.
Et l’argument ultime était qu’ils devaient avoir honte d’eux-mêmes. Ils étaient si convaincus intérieurement de leur justice, de leur propre justice, Son message les rendait si furieux qu’ils tentèrent de L’exécuter après un seul sermon.
Et c’est en réalité là que finalement est ramenée cette affaire de qui va au ciel. C’est selon si oui ou non vous avez honte de vous-mêmes, ou si vous avez honte de Jésus et de Son évangile. La question est là. En passant, vous avez beaucoup de chose qui vous font honte, beaucoup. Vous avez la liste de toute une vie de péché, total, non retenu, et sans aucun pourcentage de quoi que ce soit de réellement juste. Chaque pécheur devrait avoir absolument honte de lui ou d’elle-même.
Mais je vais vous dire, il y a quelqu’un dont vous ne devriez pas avoir honte, et c’est de Jésus. De quoi faudrait-il avoir honte ? Une sainteté parfaite, une droiture parfaite, une vertu parfaite, une bonté parfaite, une connaissance et une sagesse parfaite, une compassion parfaite, un amour parfait, une miséricorde parfaite, une grâce parfaite, une parfaite puissance, une parfaite justice. De quoi avoir honte ? Dire que vous auriez honte de Jésus c’est condamner votre propre méchanceté. C’est dire : « J’ai honte de ce qui est saint. J’ai honte de ce qui est juste. J’ai honte de ce qui est bon. J’ai honte de ce qui est honnête, vrai et juste. J’ai honte de tout cela. » Et cela révèle clairement votre état.
C’est pourquoi l’apôtre Paul dit : « Je ne me glorifierai qu’en Christ Jésus mon Seigneur. » Les chrétiens sont des gens qui n’ont pas honte de Jésus Christ, mais qui ont honte d’eux-mêmes, et ils viennent honteux à Lui pour être pardonnés. Devrais-je avoir honte de Celui qui est mort sur la croix pour me délivrer du péché ? Devrais-je avoir honte de Celui qui m’a aimé d’un amour parfait avant que le monde existe ? Devrais-je avoir honte de Celui qui a choisi d’être mon ami et mon Rédempteur ? Devrais-je avoir honte de Celui qui est allé au ciel me préparer une place dans la maison du Père, et pour me recevoir auprès de Lui, et me permettre de demeurer dans Sa sainte présence pour toujours ? De quoi faudrait-il avoir honte ?
Dans Hébreux, chapitre 2 il y a une déclaration très, très puissante au verset 11. Elle est très courte, mais c’est honnêtement une déclaration saisissante. Il est dit de Jésus, en parlant des croyants, Hébreux 2 :11 : « Il n’a pas honte de les appeler ses frères. » Il n’a pas honte de les appeler frères. Le verset 10 dit : « Il est l’auteur de leur salut. » « Il voulait conduire à la gloire beaucoup de fils. » Par Ses souffrances, Il a acquis notre salut, et « Il n’a pas honte de nous appeler frères. »
Parfois vous entendez des gens dire : « C’est mon frère, mais je veux que personne ne le sache. J’ai honte de lui. J’ai honte d’être associé avec une personne de son espèce. » Eh bien, je devrais dire que le Seigneur Lui-même, le Christ parfait et sans péché, a beaucoup de choses me concernant pour lesquelles avoir honte. C’est un acte de grâce surprenant que le Seigneur dise : « Je n’ai pas honte d’appeler John MacArthur mon frère. » Moi, je n’ai pas honte de dire qu’Il est à moi. Mais je me demande à quel point il pourrait être gênant pour Lui de dire que je suis à Lui ? Mais Il n’a pas honte de nous appeler frères.
Au 11ème chapitre d’Hébreux, cette même réalité va plus profond encore dans la Trinité, parce que, au verset 16, au milieu du verset, il est dit : « Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu. »
Vous savez, je me souviens d’avoir lu un article il y a des années dans le New West Magazine, où il y avait un article critique sur le christianisme, et la manière dont les chrétiens se conduisent en public, particulièrement les chrétiens qui sont dans les médias, les chrétiens plutôt célèbres. Et je n’ai jamais oublié cette phrase. L’auteur de l’article disait : « Il me semble que Jésus doit avoir beaucoup plus de classe que la plupart de Ses agents. » Quelle idée ! Pourquoi Jésus voudrait-Il nous appeler frères? Pourquoi Dieu voudrait-Il s’élever au-dessus des armées célestes et dire: « Je n’ai pas honte de dire qu’ils sont les miens. Ils m’appartiennent » !
C’est une grâce merveilleuse, parce que si spontanément et si facilement nous amenons l’opprobre sur le nom de Christ, de la gêne sur le nom de Dieu, et pourtant Christ et Dieu, le Fils et le Père, n’ont pas honte de s’identifier avec nous. Toutefois, le monde a fait honte à Jésus. Mais Hébreux 12 :2 dit qu’Il est allé à la croix. Il a souffert la croix et méprisé la honte. Le monde a amassé de la honte sur Lui, et le fait encore, il Le crucifie à nouveau, et Lui fait honte ouvertement. Chaque pécheur qui rejette l’évangile fait honte à Jésus et le scandalise, il est gêné même d’avoir un rapport minime avec Lui. Mais Lui a méprisé la honte qui venait du monde afin d’endurer la croix pour pouvoir être l’auteur de notre foi et la mener à la perfection.
Vous savez, lorsque le Seigneur était au ciel, avant de venir sur la terre, Il s’attendait à ce que ce serait de souffrir la honte, puis Il en a fait l’expérience, quelque chose qu’Il n’avait jamais connu dans toute Son existence éternelle. Mais Jésus l’a méprisée, a dédaigné cette honte, afin de pouvoir accomplir notre rédemption. Et alors Il a subi la honte, la traitant comme si ce n’était rien, afin qu’Il puisse ne pas avoir honte de nous appeler frères, de sorte que Dieu n’ai pas honte de dire que nous Lui appartenons.
Alors, qu’est-ce qu’un chrétien ? C’est quelqu’un qui n’a pas honte de Christ, quelqu’un qui n’a pas honte de Dieu, mais quelqu’un qui a honte de lui-même. Paul nous donne notre propre témoignage en Romains 1 :16: « En effet, je n’ai pas honte de l’Evangile [de Christ] ; c’est la puissance de Dieu pour le salut de tout homme qui croit, du Juif d’abord, mais aussi du non-Juif. » Paul dit : « Je n’ai pas honte. »
Et nous savons que c’était vrai. Partout où il allait, il annonçait Christ. Il était tout comme ces anges qui apparurent aux bergers en chantant « Gloire à Dieu au plus haut des cieux. » Il n’avait pas honte du Fils qui était né Sauveur et Rédempteur. En fait, il dit dans Philippiens 1 :20 : « Conformément à ma ferme attente et à mon espérance, je n’aurai honte de rien, mais maintenant, comme toujours, la grandeur de Christ sera manifestée avec une pleine assurance dans mon corps, soit par ma vie, soit par ma mort. »
Je mènerai une vie consacrée à Christ. Je n’aurai pas honte de Christ, et je ne serai jamais couvert de honte par Christ. Il couvrira de honte ceux qui ont honte de Lui. Il n’y aura jamais de honte pour ceux qui n’auront pas honte de Lui.
C’était Paul, et c’est ainsi qu’il a vécu toute sa vie. Dans 2 Timothée 1 :12, il dit : « Voilà pourquoi j’endure ces souffrances », et il a souffert, « mais je n’en ai pas honte, car je sais en qui j’ai cru et je suis persuadé qu’il a la puissance de garder le dépôt qu’il m’a confié jusqu’à ce jour-là. » Je n’aurai pas honte de Christ. Je veux vivre ma vie en Lui étant fidèle. Je veux Le glorifier, l’honorer, et l’annoncer sans honte. Et il rappelle à Timothée : « N’aie donc pas honte du témoignage à rendre à notre Seigneur. »
Pierre dit dans 1 Pierre 4 :16 : « Mais si c’est comme chrétien qu’il souffre, qu’il n’en rougisse pas ; qu’il glorifie plutôt Dieu à cause de ce nom. » - du nom de Christ. (Colombe)
Et cela se résume à ça. Soit vous aurez honte de Christ, soit vous aurez honte de vous-même et pas de Christ. Comment pourrais-je avoir honte de Celui qui est mort pour moi ? Comment pourrais-je avoir honte du Dieu des cieux qui a voulu être mon Dieu ? Comment pourrais-je avoir honte du Fils, du Fils de Dieu qui est venu dans le monde pour mourir pour mes péchés afin qu’Il puisse me prendre à la maison au ciel et m’appeler éternellement Son frère ?
Mais les pécheurs, les pécheurs impénitents, incroyants, ont honte de Jésus. Ils sont embarrassés de Le recevoir, non parce qu’Il manque de noblesse de caractère, non parce qu’Il n’a pas réussi à manifester de puissance divine, ou de preuves de qui Il était, mais parce ne pas avoir honte de Lui implique qu’il faut avoir honte de soi. Cela exige, si nous revenons à Luc 9, exactement ce que le Seigneur dit là. « Si tu veux me suivre » - voici l’implication – « renonce à toi-même. » Ce qui signifie à la base avoir honte de toi, une humiliation personnelle. Ces dernières semaines nous avons parlé de honte de soi, de haine de soi. C’est l’essence même de la repentance. Renoncer à soi, porter sa croix ! Charge-toi de ta croix chaque jour. Être prêt à suivre Christ, avoir honte de ton propre péché, heureux que le Sauveur soit venu te pardonner tes péchés, et dans ce bonheur excitant, être prêt à donner ta vie pour Lui, même si cela signifie la mort, et assurément cela signifie Le suivre.
Les pécheurs pardonnés, donc, sont ceux qui ont une notion accablante de honte de soi, qui font appel à Christ pour les sauver de leur disgrâce. Le pécheur non pardonné est celui qui a un sens dominant de honte de l’évangile, parce qu’il refuse de se voir tel qu’il est en réalité. Si vous allez en enfer pour l’éternité, c’est parce que vous avez eu honte de Christ. Si vous allez au ciel éternellement, c’est parce que vous avez eu honte de vous-même.
Or dans ce texte, en le regardant brièvement, c’est très clair. Tout d’abord vous voyez les pécheurs qui ont honte du Fils de l’homme, puis vous voyez le Fils de l’homme qui a honte des pécheurs. Le verset 26 commence par : « En effet, celui qui aura honte de moi et de mes paroles… »
Jean 1 dit : « La Parole était dans le monde et le monde a été fait par elle, pourtant le monde ne l’a pas reconnue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont pas accueillie. » Et pourtant elle était la gloire de Dieu manifestée. Jean 1 :14 le rend si clairement qu’on ne peut pas se tromper. « Et la Parole s’est faite homme, elle a habité parmi nous pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. »
La révélation de Jésus était claire. C’était visible qu’Il était Dieu, indubitablement. Sa révélation était claire. Son message était vrai. Il était contre le péché. Il méritait l’honneur. Il méritait la gloire. Il méritait l’adoration. Rien en Lui ne pouvait susciter la honte. En fait, vous avez un coup d’œil dans le ciel dans Apocalypse 5 et toutes les armées des anges et des saints glorifiés, tous ensemble disent : « L’Agneau qui a été offert en sacrifice est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force l’honneur, la gloire et la louange.’ » Et toute l’éternité au ciel sera remplie de louanges, et de louanges de Christ dans toute la gloire de Sa perfection absolue. Il n’y a rien en Lui qui suscite la honte.
Et comme je l’ai dit avant, si vous avez honte de Christ, cela en dit long sur vous, à quel point votre esprit est tordu, dépravé et pécheur. La croix est un obstacle et un scandale pour ceux qui périssent, dit 1 Corinthiens 1. Jésus est offensant pour ceux qui veulent entretenir leur péché, qu’il s’agisse d’immoralité ou de moralité.
Pourquoi ? Pourquoi ont-ils honte de Christ ? Par amour de soi, par amour du péché, par amour d’être acceptés. Ils ne veulent pas vivre une vie sainte et pure, s’ils sont immoraux, parce qu’ils perdraient leurs amis qui sont immoraux. Leurs amis les mépriseraient et se moqueraient d’eux s’ils devenaient religieux. Et de l’autre côté, les propre-justes ne veulent pas admettre leur péché. Ils ne veulent pas être appelés pécheurs, ou s’appeler pécheurs, sinon ils s’aliéneraient de leurs amis hypocrites.
La préservation de soi, la conservation de toute habitude de péché où l’on trouve son confort, aimer être accepté dans son groupe choisi de pécheurs est ce qui maintient le pécheur sous sa coupe, et qui fait que le pécheur a honte de Christ, honte de l’évangile qui le démasque comme méchant et condamné au jugement éternel.
Ces gens sont décrits ici au verset 26 comme ceux qui ont « honte de moi et de mes paroles. » Et ceci va tout à fait avec le sujet. On ne peut pas séparer Jésus de Son évangile. Moi et mes paroles vont ensemble. Il ne s’agit pas de s’amouracher de Jésus, il s’agit d’embrasser l’évangile qu’Il prêchait. Mais chaque fois que la crainte de perdre des amis, ou la crainte d’être ostracisé par ses pairs, ou l’amour de soi, ou l’amour de péché dominera le cœur, le pécheur ne renoncera pas à lui-même, il ne sera pas prêt à porter une croix, il ne suivra pas, et, par conséquent, le verset 24 dit, qu’ « il perdra sa vie. » Il perdra sa vie dans le sens éternel.
Eh bien, cela se résume à ‘de qui tu auras honte’. Et il n’y a rien de plus sérieux que d’avoir honte de Jésus Christ et de Son évangile. C’est éternellement catastrophique. La seconde partie du verset indique cela. D’abord vous avez les pécheurs qui ont honte du Fils de l’homme, ensuite vous avez le Fils de l’homme qui a honte des pécheurs.
Il dit : « … le Fils de l’homme aura honte de lui, » - c'est-à-dire de celui qui aura honte de moi et de mes paroles – « quand il viendra dans sa gloire et dans celle du Père et des saints anges. » On considère ici la seconde venue. Lorsque Jésus reviendra dans la pleine gloire étincelante, la gloire du Père, Sa propre gloire et la gloire liée à l’accompagnement des anges, des scènes qui sont décrites dans les passages prophétiques de l’Ecriture, dans Daniel, Matthieu, plus loin dans Luc, dans l’Apocalypse, lorsque Jésus reviendra pour s’asseoir sur le trône du jugement, Il n’aura rien d’autre que de la honte pour couvrir tous ceux qui ont honte de Lui.
Les paroles de Jésus ici au verset 26 sont directement liées à un texte de l’Ancien Testament familier à tous les Juifs qui L’entendaient parler. Ils étaient tout à fait conscients que Daniel avait prophétisé la venue du Fils de l’homme, le Messie et que lorsqu’Il viendrait, ce serait dans la gloire du Père, accompagnée de la gloire des anges ; et qu’il y aurait un trône de jugement. Je voudrais que vous voyiez ceci en allant dans l’Ancien Testament, dans Daniel, chapitre 7. Daniel chapitre 7 ! Il est indubitable que Jésus pensait à ce texte.
Malgré le fait qu’Il se référait à Lui-même comme « Fils de l’Homme » habituellement, dans ce cas « Fils de l’Homme » se rapporte à Daniel 7. Et je voudrais que vous regardiez tout d’abord aux versets 9 et 10. Dans sa vision, Daniel dit : « Pendant que je regardais, on a placé des trônes et l’Ancien des jours s’est assis. » Il voit Dieu sur le trône. « Son vêtement était aussi blanc que la neige » -symbolisant la pureté – « et les cheveux de sa tête pareils à de la laine pure » - symbole de la sagesse. « Son trône était de flammes et ses roues étaient un feu dévorant. Un fleuve de feu coulait et sortait de devant lui » - symbole de la fureur du jugement.
C’est comme au chapitre 1 d’Ezéchiel. C’est la machine de guerre du trône de Dieu qui se met en marche. C’est la destruction divine, la pureté absolue. La sainteté est offensée. La sagesse absolue répond adéquatement par un jugement absolu, la fureur de la machine de guerre même de Dieu. Et si vous voulez une autre description, vous la verrez dans le chapitre 1 d’Ezéchiel, et il y a aussi une image dans le quatrième chapitre de l’Apocalypse. C’est l’heure du jugement. « Des dizaines de milliers Le servaient et des centaines de millions se tenaient debout devant Lui. » Et ce sont les anges, les saints anges.
Nous avons déjà vu la gloire de Dieu, l’Ancien des Jours dans Sa gloire blanche et pure, scintillante. Et maintenant nous voyons la gloire des anges qui sont là au moment de ce jugement. Et le verset 10 se termine en disant : « Les juges se sont assis. » C’est un tribunal. « Et des livres ont été ouverts. »Quels sont les livres ? Les livres sont les rapports des vies de chaque personne, toutes les pensées, tout ce qui a été dit et fait est dans ces livres.
Apocalypse 20 :11-15 décrit la même scène dans des termes différents. En fait, en terminant la Bible, là au chapitre 20, en arrivant à la toute fin, cette scène est décrite, et les livres sont ouverts, et chacun est jugé selon ce qu’il y a dans les livres. C’est la scène que notre Seigneur avait à l’esprit lorsqu’Il parlait dans Luc 9 :26.
Il viendra un moment où Il va revenir, et Il prendra Sa place comme juge. Dieu sera sur le trône à ce jugement du grand trône blanc, comme l’auteur de l’Apocalypse l’a décrit. Christ sera le juge. Jean 5 dit : « Le Père a remis tout jugement à Christ. » Il sera élevé sur le trône, avec le Père, c’est pourquoi il y a plus d’un trône ici au verset 9. Et de ce trône, Il jugera.
Le verset 13 le décrit : « Pendant mes visions nocturnes, quelqu’un qui ressemblait à un fils de l’homme est venu avec les nuées du ciel. Il s’est avancé vers l’Ancien des Jours. » Voici le Fils de l’Homme, Il vient vers le trône sur lequel l’Ancien des Jours est assis. « Et on l’a fait approcher de lui. On lui a donné » - par Dieu le Père, comme Jean 5 le décrit – « la domination, la gloire et le règne, et tous les peuples, les nations et les hommes de toute langue l’ont servi. Sa domination est une domination éternelle qui ne cessera pas et son royaume ne sera jamais détruit. »
Son royaume sera quelque chose qui ne sera jamais détruit. C’est le Père qui donne le royaume au Fils, quand Il vient rendre le jugement. C’est à Lui que sont donnés la domination, la souveraineté, la domination éternelle, la gloire et le royaume. C’est la scène du jugement.
Le Fils vient pour prononcer le jugement et pour recevoir Son royaume de Dieu le Père. Ce jugement est encore décrit au chapitre 12 de Daniel. A la fin du verset 1, on parle d’un autre livre, et tous ceux qu’on trouve inscrits dans ce livre seront sauvés, délivrés, échappant au jugement, de sorte que « beaucoup de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour la honte, pour l’horreur éternelle. »
Il viendra un jour où le Fils de l’Homme viendra vers le trône de Dieu pour prononcer le jugement. Tous ceux dont les noms sont inscrits dans le livre, dont nous savons que c’est le livre de vie de l’Agneau, la liste de ceux qui ont été pardonnés par la foi en Christ, seront sauvés de ce jugement. Tous les autres seront ressuscités de la poussière, leurs esprits déjà avec Dieu. Il y aura des corps qui sortiront de la poussière pour se joindre à eux, de sorte qu’ils souffriront éternellement dans l’enfer dans une sorte de corps adapté pour ce châtiment.
Ils seront honteux est le terme utilisé. C’est exactement ce dont parlait Jésus. En ce jour Il aura honte d’eux, ils auront honte, ils seront une honte pour Lui, et recevront le mépris éternel, alors que les saints – verset 3 – brilleront dans la gloire de la vie éternelle.
C’est donc ce que disait Jésus. Vous pouvez revenir à Luc, chapitre 9. Jésus décrivait ici très brièvement cette même scène et disait que le moment viendrait. Vous qui avez honte de moi et de mes paroles, j’aurai honte de vous lors de ce jugement glorieux.
Pourquoi ? Pourquoi une telle honte ? Parce que les livres sont là. Les livres sont là ! Et quand les livres sont ouverts, comme le dit Apocalypse 20, comme Daniel 7 le dit, quand les livres sont ouverts, chaque pensée que vous avez eue, chaque acte que vous avez fait, chaque mot que vous avez prononcé, chaque bonne chose que vous n’avez pas faite, chaque motivation impure qui n’aura pas glorifié Dieu, tout sera là et tout ce qui est dans le livre est une raison de disgrâce éternelle, de honte éternelle. Et certains vont protester. Certains diront, comme dans Luc au chapitre 13 : « Mais nous étions avec Toi dans les rues, et nous avons mangé avec Toi, nous étions là, et Tu sais, nous T’avons entendu, et nous avons été bons avec Toi. » Et Il dira : « Eloignez-vous de moi, vous qui faites le mal. » Et d’autres diront : « Eh bien, nous avons fait plus que ça. Seigneur, Seigneur, nous avons fait des miracles en Ton nom, et nous avons prophétisé. » Et Il dira : « Eloignez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité, je ne vous ai jamais connus. » Ce jour-là, il y aura des protestations.
Il y aura d’autres protestations de la part certains qui diront : « Mais nous étions religieux, et nous étions plutôt bons. » Malgré tout, le rapport est exact, et ils seront jetés immédiatement dans la disgrâce éternelle, dans le mépris, et leur réponse, selon ce que notre Seigneur a dit, sera les pleurs, les plaintes et les grincements de dents. C’est une pensée simplement épouvantable, Luc 13 :28. Lorsqu’Il dit : « Eloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice. C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Qu’est-ce que c’est ? Je le dirai simplement, c’est ceci : Vous avez honte de Jésus maintenant, Il aura honte de vous à ce moment-là. Le rapport de votre honte sera affiché lors du jugement, et vous passerez le reste de l’éternité tenaillé dans un tourment persistant attestant pleinement votre honte. Ayez honte maintenant, soyez pardonné. Ou bien, ayez honte pour toujours sans aucun répit.
C’est la première mention du retour de Christ dans l’évangile de Luc, mais pas la dernière. Et Luc le mentionne souvent comme un jour de jugement. A ce moment-là les choses n’iront pas comme vous le souhaiteriez. Vous aurez ce que Dieu décidera juste de faire. Inclinons-nous dans la prière.
Père, l’appel est simple. Si nous voulons venir à Toi pour être pardonnés, nous devons avoir honte de nous-mêmes. Voilà ce qu’est le renoncement à soi. Et il est si absolu que nous sommes prêts de prendre une croix tous les jours et à Te suivre, quoi que cela implique. Comme je prie, ô Dieu, que des pécheurs aient honte, soient prêts à reconnaître leur péché, soient prêts à être rejetés par le monde, soient prêts à abandonner les illusions de liberté personnelle, soient prêts à perdre leur vie afin de la retrouver éternellement.
Comme je prie, ô Dieu, que des pécheurs puissent éprouver la honte pour l’échanger contre la gloire, la souffrance pour l’échanger contre de la bénédiction, la soumission pour l’échanger contre la vie éternelle. Et nous nous souvenons des paroles de Romains 9 :33 : « Je mets dans Sion une pierre qui fait obstacle, un rocher propre à faire trébucher, mais celui qui croit en lui ne sera pas couvert de honte. » Avoir honte maintenant, et ne jamais avoir honte dans toutes les joies de l’éternité, ou bien avoir honte de Christ maintenant, et nous couvrir de honte éternellement.
Je prie, ô Dieu, que Ton Esprit suscite une réponse appropriée et la clé est l’éternité, un jour de jugement est inévitable. Père, je prie simplement que Tu œuvres dans le cœur de ceux qui entendent ce message, pour faire la bonne estimation, afin qu’ils aient honte d’eux-mêmes mais certainement pas de notre Sauveur béni. Nos prions pour Sa gloire et en Son nom. Amen.

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