
Ouvrez votre Bible au neuvième chapitre de Jean. Pour ceux qui n’ont pas été avec nous dans nos études précédentes du neuvième chapitre, toutes mes excuses, car vous allez manquer les deux séances d’ouverture de ce grand neuvième chapitre. Alors laissez-moi voir si je ne peux pas le condenser pour vous très brièvement.
Jésus est à Jérusalem. Il passe par l’une des entrées du temple, les portes du temple. Il rencontre un aveugle qui est né aveugle. Il n’a jamais pu voir. Il a une sorte de cécité congénitale. Il est réduit à être un mendiant. Donc, il est assis là avec le reste des mendiants à l'entrée du temple parce que c'est là que la plupart des personnes qui se soucient d'honorer Dieu vont et viennent, et qui pourraient être plus sensibles à faire ce qu'elles devraient faire, faire le bien et donner aux mendiants. Ainsi, ces entrées et sorties étaient occupées par des mendiants. Jésus rencontre cet homme aveugle, qui ne peut évidemment pas le voir. Jésus s'approche de lui, lui donne des yeux, lui donne de nouveaux yeux. Parce que, comme Jean nous le dit, rien n'a été fait sans lui. Tout ce qui a été créé, c’est lui qui l’a créé, il est toujours le créateur ; alors il crée des yeux pour cet aveugle.
Il est immédiatement capable de voir, puis des rencontres commencent. Tout d'abord, ses voisins essaient de comprendre comment cela s'est passé, comment cet homme qu'ils savent aveugle peut maintenant voir. Alors, il passe par un interrogatoire avec ses voisins, et il ne peut pas vraiment répondre qui a fait cela parce qu’il ne l’a jamais vu, il ne sait pas exactement comment cela s’est passé. Mais, il est convaincu que celui qui a fait cela vient de Dieu. Il est ensuite amené chez les pharisiens, qui sont censés donner une sorte d'explication, une sorte d'explication spirituelle ou religieuse, ou une sorte d'explication divine sur la façon dont cela pouvait arriver. Parce que, comme le dit l’aveugle, il n’a jamais été entendu dans l’histoire du monde que quelqu’un d’aveugle puisse voir. Donc, il y a un interrogatoire des pharisiens.
Ils ont déjà leur verdict avant de commencer l'interrogatoire. Ils croient que Jésus est un imposteur satanique, fou, possédé par un démon. Avec cette conclusion, leur enquête ne mènera nulle part. Alors, ils rejettent le témoignage de l'homme, ils rejettent le témoignage des voisins, et ils finissent par rejeter l'homme qui peut maintenant voir en l’envoyant hors du bâtiment, c'est à dire, hors de la vie de la nation, hors de la vie d’Israël. Il était déjà un paria, parce que quiconque était né aveugle était censé avoir été maudit par Dieu pour avoir péché. Peut-être le péché de ses parents, peut-être son propre péché, et donc il est déjà hors de la synagogue, incapable d'interagir dans la synagogue. Il a été un paria et un étranger et, par conséquent, un mendiant. Sa propre famille est embarrassée par lui. Nous savons qu'il a une mère et un père. Ils apparaissent dans l'histoire et ils le jettent aux lions pour se protéger. Mais pensez-y : s’ils avaient eu le moindre amour pour leur fils aveugle, il n’aurait pas été mendiant. Ils se seraient souciés de lui, comme le ferait n'importe quels parents normaux et sensés.
Donc, c'est un homme qui a été complètement rejeté par tout le monde. Maintenant, quand il peut voir, il a du mal à amener les personnes à accepter ce qui s’est passé. Ceux qui sont ses voisins le voient, mais ne peuvent rien expliquer. Les pharisiens le voient mais refusent de le voir pour ce qu'il est. Ses propres parents le traitent avec dédain. Enfin, à la fin de l’interrogatoire, verset 34, les derniers mots des pharisiens : «Tu es né tout entier dans le péché, et tu nous enseignes ! » Alors ils l'ont jeté dehors. Ils rejettent Jésus. Ils rejettent l'Homme. Ils rejettent le miracle.
Jésus n'est pas là à ce moment-là. Il avait guéri l'homme, puis il s'estompe de l'histoire et l'homme est emmené chez les pharisiens par les voisins pour cet interrogatoire. Il finit par être expulsé, continuant comme un paria, même s'il peut voir maintenant.
Jésus entre alors en scène au verset 35. Nous lisons ceci. Jésus a appris qu'ils l'avaient chassé, et le trouvant, il lui dit : « Crois-tu au Fils de Dieu ? » Il répond : « Et qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ? » Jésus lui dit : « Tu l'as vu, et celui qui te parle, c'est lui. » Il a dit : « Je crois, Seigneur. » Il l’adore. Jésus continue : « Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles. » Ceux des pharisiens qui étaient avec lui ont entendu ces choses et lui ont dit : « Nous aussi, sommes-nous aveugles ? » Jésus leur dit « Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites : Nous voyons. C'est pour cela que votre péché subsiste. »
Nous passons maintenant de la cécité physique à la cécité spirituelle. La guérison? C’est physique. Cette section qui culmine cette histoire étonnante porte sur la cécité spirituelle et la vue spirituelle. Dans toute la Bible, en fait, la cécité est utilisée métaphoriquement pour représenter la condition humaine de corruption, de chute, et l'incapacité de comprendre Dieu et la vérité divine. En fait, dans Ésaïe 43 : 8, nous voyons des personnes qui sont aveugles même si elles ont des yeux. Dans Jérémie 5 : 21, les gens qui sont insensés ont des yeux mais ne voient pas. Dans Ésaïe 56 : 10, les dirigeants corrompus d'Israël sont décrits comme des gardiens aveugles, qui ne voient rien. Jésus a appelé les pharisiens aveugles, puis il les a appelés guides aveugles.
L'apôtre Paul, selon Actes 26, a été envoyé avec l'Évangile aux nations « pour leur ouvrir les yeux afin qu'ils passent des ténèbres à la lumière ». Cela lui était arrivé sur la route de Damas, n'est-ce pas ? Il avait été aveugle, spirituellement. Il est devenu aveuglé physiquement. Puis, il a reçu la vue à la fois physiquement et spirituellement dans cette expérience de la route de Damas. Tous les pécheurs, dit l'apôtre Paul dans Éphésiens 4, sont obscurcis dans leur compréhension. Dans Jean 3, notre Seigneur a dit que les pécheurs aiment les ténèbres plutôt que la lumière parce qu'ils chérissent leurs mauvaises actions. Apocalypse 3 : 17 caractérise le monde des pécheurs comme misérable, nu, pauvre et aveugle.
Ainsi, la Bible parle de la cécité comme d’une métaphore de l'ignorance spirituelle, des ténèbres spirituelles, de la corruption spirituelle, de l'incapacité de connaître Dieu ou de connaître la vérité. Cet aveuglement naturel, à cause du péché, est aggravé par la puissance et la tromperie de Satan, qui fait une sorte de double aveuglement, dont il est question dans 2 Corinthiens 4 : le dieu de ce monde, Satan, a aveuglé les esprits des incroyants de sorte qu'ils ne puissent pas voir la lumière de l'évangile de la gloire du Christ, qui est l'image de Dieu. Naturellement aveuglé, sataniquement aveuglé.
Lorsque cet aveuglement est persistant et impénitent, lorsque cet aveuglement continue sans relâche, il y a un troisième type d'aveuglement, un aveuglement du jugement divin qui entraîne un aveuglement terminal. Ésaïe a dit, Ésaïe 44 : 18 : « Ils n'ont ni intelligence, ni entendement. » Pourquoi ? Parce que Dieu « a fermé leurs yeux pour qu'ils ne voient point, et leur cœur pour qu'ils ne comprennent point. » C’est exactement ce que Dieu a dit à Ésaïe dans la vision du chapitre 6. Ils entendront mais ne comprendront pas. Ils verront et pourtant ne percevront pas. Ils ne croiront pas, car ils ont été endurcis comme par un jugement de Dieu.
Dans Jean 12 : 39 et 40, ceux qui persistent dans l'incrédulité ne peuvent pas croire, car, comme le dit Ésaïe, « Il a aveuglé leurs yeux ; et il a endurci leur cœur, de peur qu'ils ne voient des yeux, qu'ils ne comprennent du cœur, qu'ils ne se convertissent.» À ce moment-là, judiciairement aveuglés par Dieu, ils ne peuvent pas voir, ils ne peuvent pas percevoir, ils ne peuvent pas se convertir. Paul a écrit à propos d'un tel jugement dans Romains 11 : 8. « Dieu leur a donné un esprit d'assoupissement, des yeux pour ne point voir, et des oreilles pour ne point entendre, jusqu'à ce jour. » C'est une réalité dangereuse. La cécité naturelle est accablante. La cécité satanique aggravée est encore plus accablante. La cécité terminale est un jugement de Dieu, la suppression de tout espoir.
Selon les Proverbes et l'Ecclésiaste, les pécheurs marchent dans les voies des ténèbres. Selon Ésaïe 5 : 20, ils substituent la lumière aux ténèbres et les ténèbres à la lumière. Selon Éphésiens 5 : 11, le monde entier est plein de personnes qui participent aux œuvres infructueuses des ténèbres, car, comme le dit Colossiens 1 : 13, ils font partie du domaine des ténèbres. La cécité, l’obscurité : les métaphores de la condition des pécheurs.
Dans l'Ancien Testament, quand Dieu commence à parler du Messie, il parle du Messie venant apporter la lumière. Ésaïe 9, Ésaïe 29, Ésaïe 42, Ésaïe 60. Dans tous ces passages, le Messie est vu comme celui qui apporte la lumière spirituelle au monde au milieu des ténèbres. Une lumière brillera quand le Messie viendra. Alors que le Nouveau Testament s'ouvre et qu'entendons-nous ? « Au commencement était la Parole, et la Parole est avec Dieu, et la Parole était Dieu. » Tout ce qui a été fait a été fait par Lui. «En Lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. » Pour que l'introduction initiale du Seigneur Jésus-Christ, dans sa réalité surnaturelle, soit comme la lumière ! Plus tard dans le chapitre 8 de Jean, il dit : « Je suis la Lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie. » Dans Jean 12 : 46, « Je suis venu comme une lumière dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. »
Dans Matthieu, vous souvenez-vous du chapitre 4 : « Ce peuple, assis dans les ténèbres, a vu une grande lumière ; et sur ceux qui étaient assis dans la région et l'ombre de la mort la lumière s'est levée. » C’est le Messie qui arrive pour apporter la lumière aux ténèbres.
Ainsi, lorsque Paul écrit à l'église de Thessalonique, mais c’est vrai pour tous les croyants, il dit : vous êtes tous fils de la lumière, non de la nuit ou des ténèbres. 1 Pierre 2 : 9 parle du Seigneur comme de celui qui vous a appelé des ténèbres à sa merveilleuse lumière.
D'accord, tout cela pour vous donner le sentiment que Dieu, dans ses desseins divins, a utilisé la cécité et les ténèbres comme métaphore de la condition spirituelle. Par conséquent, quand nous arrivons à ce texte dans Jean 9, vous pouvez le regarder ; tout cela est mis en place pour les versets de conclusion que je viens de vous lire. Les versets 1 à 34 concernent la lumière physique, la vue physique. Mais aussi, il y a des connotations de cécité spirituelle et d'obscurité spirituelle manifestées par les pharisiens. Quand nous arrivons aux versets 35 à 41, le sujet passe complètement de la vue et de la lumière physiques à la vue et la lumière spirituelles, la cécité et les ténèbres spirituelles.
Maintenant, alors que nous regardons ces versets brefs, directs et simples, je veux juste les diviser en deux sections : la vue spirituelle, les versets 35 à 38, c'est le mendiant; la cécité spirituelle, versets 39 à 41, ce sont les pharisiens. Vous avez une comparaison construite sur ce miracle, entre la vue spirituelle, que reçoit le mendiant, et les ténèbres spirituelles, dans lesquelles demeurent les pharisiens.
Maintenant, regardons la vue spirituelle et le mendiant, les versets d'ouverture de 35 à 38. Juste pour vous donner un petit modèle à suivre, quatre choses définissent cette vue spirituelle, n’est-ce pas ? Quatre choses. Il va y avoir une illustration de celui qui non seulement voit physiquement pour la première fois, mais qui verra spirituellement pour la première fois. Il y a quatre éléments. Tout d'abord, et c'est très important. Le premier élément est : la vue spirituelle requiert une initiative divine. La vue spirituelle requiert une initiative divine ! Cet homme n’a aucune capacité pour se guérir physiquement, ni aucune capacité pour voir spirituellement. C’est pourquoi cette transition est faite, car c’est une illustration graphique. Il ne peut rien faire de lui-même pour guérir. Il n'y a pas, dans ces temps anciens, un chirurgien qui puisse réparer quelque chose dans son œil et lui permettre de voir. Il n’y a aucun moyen pour lui permettre d’avoir une vision spirituelle par lui-même. Cela ne peut pas arriver. Humainement parlant, cela ne peut pas arriver à un niveau temporel, physique, naturel. S'il veut voir, le ciel doit descendre et le trouver, le localiser, et c'est exactement ce qui se passe.
Verset 35. Le bourdonnement autour de la zone du temple comme partout où cet interrogatoire a eu lieu est toujours en cours, alors Jésus apprend qu'ils l'ont mis dehors. J’aime bien cela. « Et l’ayant rencontré ». C'est une parallèle. Vous souvenez-vous au chapitre 5, l'homme du bassin de Bethesda a pris son lit et a marché, a couru vers les pharisiens, le même genre d'interrogatoire, le même genre de rencontre. Il est dit là dans ce même chapitre, le chapitre 5, et je pense que c'est le verset 14, « Jésus le trouva. » C'est ainsi que vous recevez la vue spirituelle. Tout a commencé dans une initiative divine. Tout a commencé par un objectif souverain dans l'esprit de Dieu. Luc 19 : 10. Jésus dit que le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. Non seulement la sauvegarde, mais la recherche. Romains 3, aucun homme ne cherche Dieu. Nous ne saurions pas où aller, nous ne saurions pas qui chercher. C'est donc lui le chercheur. Il dit à ses apôtres dans Jean 15 : 16 : « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis. » Matthieu 18, « Le Fils de l'homme est venu pour sauver ce qui était perdu. » C’est pourquoi il est venu. Il est le chercheur. C’est lui qui nous cherche.
Le Seigneur initie la vue spirituelle, tout comme il a initié la vue physique avec cet homme. Il y avait beaucoup de mendiants. Il y avait beaucoup de malades, beaucoup de malades. Je vous ai dit qu'il y avait beaucoup d'aveugles dans le monde antique. Il a cherché cet homme pour ses propres desseins, ses propres intentions de royaume souverain. Il l'a recherché alors que cet homme n’aurait jamais pu le trouver car il était totalement aveugle. Le Christ est toujours l'initiateur du salut, c’est toujours le Sauveur en quête des autres. Encore une fois, l'aveugle n'avait pas le pouvoir de se donner la vue physique ; le pécheur n'a pas non plus le pouvoir de se donner une vue spirituelle. Il faut que cela vienne du ciel.
Ainsi, Jésus trouve l'homme. C'est là que commence la vision spirituelle. Ceci en est une illustration puissante, une illustration très puissante, car c'est un homme sans défense et sans espoir, comme tout pécheur. Il en va de même pour chaque pécheur.
Alors il le trouve et il entame une conversation. C’est très court. Ceci, encore une fois, est cryptique. Ces récits dans le Nouveau Testament sont condensés. Nous ne pensons pas que la conversation s’est limitée à cela, mais c’est la nature de ce que Dieu nous a révélée. Il dit : « Croie-tu au Fils de l'homme ? » C’est une question vraiment importante. Cet homme est bien instruit dans l’Ancien Testament, même s’il n’a pas été dans une synagogue. Cet homme a absorbé la vérité de l'Ancien Testament même s'il ne savait pas lire. Nous ne savons pas comment il a fait, mais il est très sage. Il sait, par exemple, qu’il n’y a jamais de trace dans l’histoire de quiconque ayant été guéri de la cécité. Il le sait. Il sait aussi ce qui caractérise un prophète. Ainsi, il dit de Jésus : « Il est de Dieu. » Il a dit : « C'est celui qui fait la volonté de Dieu. Il est celui que Dieu entend. C'est un prophète. » C’est donc un homme très astucieux. Il connaît également le titre, Fils de l'homme. Il connaît Daniel 7 où ce titre messianique se démarque.
Écoutez ce que dit le chapitre 7 de Daniel. Daniel a une vision et c'est dans la nuit. Chapitre 7 : 13. « Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un fils de l'homme. » C’est un titre messianique. Ceci introduit la venue du Messie pour établir son royaume. Il est venu vers l’Ancien des Jours, c’est-à-dire que c’est Dieu le Père qui lui a été présenté, à lui a été donné la domination, la gloire et un royaume où tous les peuples, nations et hommes de toutes langues pourraient le servir. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera pas, et son royaume est celui qui ne sera pas détruit. Ce n'est pas Dieu, car c'est celui qui vient à Dieu. C'est celui à qui Dieu donne ce royaume universel éternel. C'est le Messie, et il est le Fils de l'homme, c’est une prophétie qui parle de son incarnation.
Mais les Juifs ont tous compris le titre messianique, le Fils de l'homme. Soit dit en passant, cela apparaît 13 fois dans l’Évangile de Jean parce qu’il était courant d’en parler dans la conversation des Juifs, car ils savaient que Daniel 7 faisait référence au Messie. Ainsi, notre Seigneur lui dit : « Crois-tu au Fils de l'homme ? » Crois-tu au Messie? Crois-tu la théologie messianique ? Crois-tu que le Messie vient pour établir son royaume ? Crois-tu cela ?
Voici donc la première étape pour acquérir la vision spirituelle. Un homme obscurci et spirituellement aveugle est trouvé par le Christ, et le but est de le sauver. Toute vue spirituelle vient du ciel parce que Dieu en est l’initiateur.
La deuxième chose que je veux que vous voyiez ici dans cette illustration de vue spirituelle, c'est que la vue spirituelle ne commence pas seulement par l'initiative divine, mais elle nécessite la foi. La foi est importante, verset 36. C'est une déclaration étonnante. Il répondit : « Qui est-il, Seigneur, pour que je crois en lui ? » Quelle déclaration incroyable ! Voici un homme prêt à croire. Il veut juste savoir en qui croire. J'aurais aimé avoir le temps de développer cela en tant que théologie, car ce que vous voyez ici est l'essence de la doctrine de la régénération à l'œuvre. Cet homme est prêt à croire. Il veut juste savoir en qui il faut croire. Cela n'est pas facile à comprendre. Ce n'est pas à cause de ce que nous disons que les gens croient. C'est à cause de ce que Dieu a fait pour les inciter à croire qu'ils répondent à ce que nous disons. C'est une chose incroyable. Voici un homme qui dit : « Je suis prêt à croire. En qui est-ce que je dois croire ? Montre-moi en qui croire. » C’est un cœur préparé. C’est un bon sol.
Alors, qui est-il, seigneur ? Voyez-vous le mot, seigneur, qui commence par un minuscule ? Il ne sait pas qui il est, donc il n’appelle pas Jésus « Seigneur » dans le sens des majuscules. Le mot kyrie peut être utilisé pour « monsieur », comme vous le verriez dans la vieille langue anglaise, l'idée des seigneurs et des dames. Donc, ici, je pense qu'il l'utilise toujours dans le sens commun. Qui est-il, monsieur, pour que je puisse croire en lui ? Quelque chose s'est passé dans son cœur. Cette initiative divine n'est pas seulement physique Non seulement Jésus le trouve, mais Dieu, par la puissance du Saint-Esprit, ouvre son cœur à croire avec tout ce dont il a besoin. C’est comme Lydie, dont le cœur a été ouvert par le Seigneur. Vous souvenez-vous du livre des Actes ? Le cœur de l'homme est ouvert. Tout ce qu'il veut savoir : c’est croire en qui ?
Quel miracle incroyable, divin ! Ce n’est pas une sorte d’acte rationnel où vous avez convaincu cet homme qu’il doit croire sur la base des faits. Le Saint-Esprit lui a permis de croire, avant même que les faits ne deviennent clairs. Donc, c’est une initiative divine et une réponse de foi. « Qui est-il, afin que je crois en lui ? »
Il y a une troisième caractéristique dans la vue spirituelle. Cela commence par l'initiative divine. Cela demande de la foi. Troisièmement, la vue spirituelle confesse Jésus comme Seigneur. Là où il y a le miracle de la vue spirituelle, il y aura une confession de Jésus comme Seigneur.
Remarquez le verset 37. Jésus lui dit après la question, en qui dois-je croire ? «Tu l'as vu. » Tu l’as vu et non seulement, tu l’as vu mais « celui qui te parle, c'est lui. » C’est sensationnel. C’est intéressant pour moi car je ne sais même pas à quel point cet homme avait entendu Jésus enseigner. Certes, il n’avait vu aucun miracle. Cependant, il y avait beaucoup de gens qui étaient témoins des miracles. Toute la population a vu des miracles. Il est impossible de surmonter les ténèbres spirituelles. Mais Dieu surmonte les ténèbres spirituelles de cet homme en lui donnant la foi. Tout ce qu’il veut savoir, c’est en qui il est censé mettre cette foi. Jésus dit : « Tu l'as vu, et celui qui te parle, c'est lui. » C'est moi. Rappelez-vous au chapitre 4, lorsque la femme au puit, la femme samaritaine a dit, nous savons que le Christ doit venir, et Jésus répond en disant : « Je le suis, moi qui te parle. » Je suis l'élu. Elle a cru, et tout le village de Sychar a cru.
C'est un miracle divin. Il a dit : « Seigneur, je crois. » Il n’a pas dit : « Pourriez-vous me dire pourquoi je croirais cela ? » Je ne sais pas ce qu’il avait entendu, ce qu’il savait. Il lui suffisait que Jésus l'ait rendu capable de voir, qu'il avait déjà déclaré à propos de Jésus toutes ces choses que j'avais dites. Il vient de Dieu. Il est de Dieu. Il est entendu par Dieu. C'est un prophète. Maintenant, il sait qu'il est un prophète de Dieu. Si un prophète de Dieu dit : « Je suis le Fils de l'homme. Je suis le Messie tant attendu », c’est assez pour cet homme. Un cœur préparé ! Il a dit : « Seigneur, je crois. » Maintenant, le mot « Seigneur » a une majuscule. C’est Kyrie en majuscules. Il est passé de monsieur, au Seigneur des seigneurs.
C'est le Seigneur dans son sens le plus complet, le plus élevé. Seigneur, je crois. Même si le mot est le même, il y a une énorme différence. Quand il dit « seigneur » au verset 36, il pose une question. En qui est-ce que je crois ? Maintenant, il croit, et il dit «Seigneur » dans un sens complètement différent parce qu'il fait quoi ? Il l’adore immédiatement.
Comment savez-vous quand la vue spirituelle vient à quelqu'un ? C’est initié par Dieu, le cœur est préparé, le cœur s'ouvre pour accepter la vérité et confesse Jésus comme Seigneur. C’est un miracle stupéfiant et merveilleux, comme le miracle de la vue physique.
Nous commençons à accumuler ici un petit appel nominal de croyants, n'est-ce pas? À l'époque où nous avons commencé l'Évangile de Jean, il y avait Pierre, André, Philippe et Nathaniel. Puis, Nicodème est arrivé, peut-être pas encore un croyant, mais il est en route. Finalement il devient un croyant, apparaît à l'enterrement de notre Seigneur. Mais à partir de maintenant, nous devrons nous borner à Pierre, André, Philippe, Nathaniel, puis à cette femme samaritaine au chapitre 4, puis aux gens du village de Sychar. Puis, l'homme qui avait été paralysé au bassin de Bethesda. Puis quelques vrais disciples au chapitre 6. Maintenant, nous pouvons ajouter l'aveugle à notre petit appel de vrais croyants. Chacun d'eux est un miracle divin et surnaturel.
Quand notre Seigneur a dit à Pierre, la chair et le sang ne vous ont pas révélé cela, mais mon Père qui est le ciel, ce n’était pas seulement vrai pour Pierre. C’est vrai pour quiconque n’a jamais été amené à la foi. Toutes ces personnes !
Un pauvre mendiant qui n'avait rien vu toute sa vie voit maintenant physiquement, et surtout, voit clairement le Fils de l'homme. Il a été vu. Il contemple la gloire de Dieu face à Jésus-Christ. La vue lui a été donnée. Enfin, la vue spirituelle requiert essentiellement une initiative divine, une réponse avec foi, de reconnaître Jésus comme Seigneur et, quatrièmement, un aboutissement à l'adoration. C’est ainsi que se termine le verset 38. Il l'a adoré.
Tout est dans cette simple déclaration, Il l'a adoré, et tout ce que c'est d'être un croyant est là. Tout est là. Chaque élément est là. Jean 4, vous souvenez-vous des versets 20 à 24 ? Le Père cherche de vrais adorateurs qui l'adorent en esprit et en vérité. Comment savoir quand quelqu'un est croyant ? Que devient-il ? Un adorateur ! Comment savez-vous que vous êtes chrétien ? Ce n’est pas parce que vous avez fait une prière. Ce n’est pas parce que vous avez demandé au Seigneur de faire quelque chose pour vous. Ce n’est pas parce que vous avez été touché émotionnellement lors d'une réunion. Comment savez-vous que vous êtes un croyant ? Comment savez-vous que vous avez été transformé ? Parce que vous êtes devenu un adorateur. Un adorateur. C’est pourquoi je vous ai dit plus tôt : cette approche narcissique, sentimentale et égocentrique de l’Évangile crée une dépendance sans fin que le système, qui offrait à l'origine la réponse à ce que tout le monde continue de donner à cette personne ce qu’elle désire. C'est implacable. Comment transformer cette personne en un adorateur totalement désintéressé ?
Cet homme tombe à genoux en adoration. Le contraire, au verset 59 du chapitre 8, quand Jésus a déclaré qui il était aux pharisiens, ils ont ramassé des pierres pour le lapider. C'est ce que produit la cécité spirituelle alors que l’adoration de l'aveugle né est le produit de la vue spirituelle. Donc, si vous posez la question : comment savoir si je suis sauvé ? Demandez-vous si vous aimez le Christ, si vous aimez Dieu, si vous aimez le Saint-Esprit, si vous désirez être obéissant, si vous désirez honorer, plaire au Seigneur, si vous êtes un adorateur. L'autre soir, nous parlions, à la réunion des anciens, de quelques personnes qui ne viennent plus à l'église, et quand nous les contactons, elles donnent toutes sortes d’excuses, vous savez, j'ai d'autres choses, et untel me dérange, et bla, bla, bla. L'essentiel est que ces personnes, très probablement, ne sont pas des croyants, parce que les croyants adorent. C’est la priorité de leur vie. Je ne dis pas que le seul endroit où vous adorez est l’assemblée collective de l’église. Mais c'est ce qui vous élève, vous renforce et vous encourage pour le reste de ces heures lorsque vous adorez en tant que personne indépendante. C'est essentiel. Cela répond au désir de notre cœur, d'honorer le Seigneur, d'entendre le Seigneur, d'exalter le Seigneur, de louer le Seigneur. Des adorateurs.
Voici donc un homme avec deux biographies. Il est aveugle physiquement. Il est aveugle spirituellement. Il est recherché par le Seigneur, physiquement. Il est recherché par le Seigneur, spirituellement. Il a une vue physique. Il a une vision spirituelle. Il a eu l’occasion de témoigner du Seigneur. Il est abandonné par sa famille. Il est détesté par les ennemis de l’Évangile. Il est exclu du système de son temps à cause de son association avec Christ. Il est en quelque sorte une image de ce que signifie être chrétien. Il prend sa place aux pieds du Sauveur, devient un adorateur. Comme le font tous les croyants.
En contraste avec cela, très vite, l'aveuglement spirituel dans le cas des pharisiens, verset 39. Jésus a dit : « Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient point voient », comme l'aveugle, comme les pécheurs qui se repentent et croient, « et ceux qui voient », comme les pharisiens, pensaient voir. Comme Jésus le dit, je ne suis pas venu appeler les justes, les personnes qui pensent qu’ils sont justes. Je suis venu dans ce monde « pour que ceux qui ne voient pas voient et que ceux qui voient deviennent aveugles ». De toute évidence, un jeu de mots sur tout ce concept de cécité, qui, comme je l'ai dit, est partout dans les Écritures. Quand Jésus voit cet homme l'adorer, il compare ce cœur humble, confiant et croyant du mendiant à la haine hostile et obstinée des pharisiens. Il admet : voilà comment cela va se passer dans ma venue. Même si le Fils de l’homme est venu chercher et sauver les perdus, même s’il ne vient pas pour le jugement, comme il le dit dans Jean 3, il n’est pas venu pour juger le monde mais pour sauver le monde.
Pourtant, même s'il est venu lors de son incarnation pour sauver, son salut en lui-même devient une réalité qui divise. Il y a un jugement lié en lui. Comme Siméon l'a dit, « Cet enfant est pour le soulèvement et la chute de beaucoup. » Il est le diviseur. Ce n'est pas le jugement final. C'est une sorte de jugement immédiat qui se produit au moment où l'Évangile est introduit, où Christ est présenté. Il y a une division qui a lieu entre le croyant et le non-croyant. Oui, il n’est pas venu pour juger dans le sens du jugement final. Il est venu pour sauver. Il est venu pour être humilié, aller à la croix, et ressusciter des morts pour sauver. Mais même cela est un jugement rendu. En fait, dans Jean 3, il dit : « Si vous le rejetez, vous vous jugez vous-même. » Vous vous jugez. Vous êtes déjà jugé. Si une personne voit en Jésus mort sur la croix pour le salut, rien de désirable, rien de ce que cette personne veut, c'est un jugement sur cette personne. C’est une auto-condamnation.
Si un pécheur ne voit en Jésus rien à désirer, rien à vouloir, rien en quoi se fier, c'est une auto-condamnation. Comme pour les pharisiens ! Ils n’avaient besoin de rien. Ils pouvaient voir clairement. Ils ont tout vu. Ils connaissaient Dieu. Ils savaient la vérité. Ils savaient que Jésus était un vil pécheur, un homme satanique, démoniaque et fou. Parce qu'ils pensaient voir, ils furent totalement aveugles. Voilà donc le point du verset 39.
La première chose donc à propos de la cécité spirituelle est la suivante : la cécité spirituelle apporte le jugement. C’est tragique. Le jugement. Maintenant et dans le futur. L'aveuglement spirituel, deuxièmement, est têtu, verset 40. « Ceux des pharisiens qui étaient avec lui ont entendu ces choses et lui ont dit : Nous ne sommes pas aveugles aussi, n'est-ce pas ? » Encore une fois, parlant métaphoriquement, ils ont refusé d'admettre leur cécité. Nous ne sommes pas aveugles dans le sens où ils le disent avec dédain, arrogance et mépris. Vous ne dites pas que nous, les représentants les plus savants, érudits, justes, saints, vertueux de Dieu, vous ne dites pas que nous sommes aveugles, n'est-ce pas ? C’est exactement ce qu’il disait. Cet homme était spirituellement aveugle, mais maintenant il peut voir, spirituellement. Vous pensez que vous pouvez voir spirituellement, ce qui démontre simplement que vous êtes spirituellement aveugle. La cécité, l'idée de la cécité spirituelle pour eux est une blague.
Il y a un troisième point ici, rapidement. Les personnes aveugles spirituellement reçoivent un jugement, refusent d’admettre leur cécité et, troisièmement, rejettent la vue quand elle est offerte. Verset 41, le début, Jésus leur dit : « Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. » Ceci continue ce petit jeu de mots sur la notion de cécité. Mais Jésus utilise le terme d'une manière complètement différente. Au verset 40, vous êtes aveugle. Vous êtes aveugle, dans le sens où vous ne voyez pas votre péché. Vous êtes aveugle. Mais au verset 41, vous n’ête pas aveugles. Comment faites-vous cela ? Vous n’êtes pas aveugle. « Si vous étiez aveugle, vous n'auriez aucun péché. » Qu'est-ce que cela veut dire ? Vous n'êtes pas aveugle quant à la vérité. Si vous étiez aveugle à la vérité, si vous n'aviez aucune connaissance de la vérité, aucune révélation de la vérité, si vous n'aviez pas l'Écriture, si vous n'aviez pas l'Ancien Testament, la loi, tous les prophètes et les écrits saints, si vous ne m’aviez pas ainsi que toute la démonstration de qui je suis, votre péché ne serait pas si grave. Ce serait comme les temps du passé où Dieu ne tenait pas compte du péché des personnes parce que la révélation était incomplète. Il y a moins de punition, un jugement moins sévère est porté à ceux qui n’ont aucune connaissance. Mais vous n’êtes pas aveugle. Vous êtes aveugle dans le sens où vous ne voyez pas votre propre péché. Vous n'êtes pas aveugle dans le sens où vous avez été exposé à la vérité. Vous avez la loi, les prophètes, les alliances, tout. Les promesses, l'Ancien Testament. Vous m'avez eu. Vous avez entendu mes paroles. Vous avez vu les miracles. Vous n'avez aucune excuse. Oui, aveugle à votre propre péché ; non, pas aveugle à la vérité.
L’aveuglement spirituel alors, reçoit le jugement, refuse d’admettre son aveuglement, rejette l’offre de lumière et de vue quand elle est donnée, telle qu’elle l’a reçue. Finalement, cela aboutit à la mort, fin du verset 41. « Mais maintenant vous dites: Nous voyons. C'est pour cela que votre péché subsiste. »
Vous êtes condamné. Vous acceptez la condition dans laquelle vous vous trouvez, la cécité spirituelle en tant que vue spirituelle. Vous êtes condamné. Vous êtes sans espoir. Si vous pensez pouvoir voir, vous êtes condamné. Un jeu de mots incroyable ! Votre péché demeure. Une finalité ! Ainsi, la lumière brille dans les ténèbres. L'obscurité ne peut pas l'éteindre. Les ténèbres ne peuvent pas l'éteindre, mais les ténèbres la rejettent. Il est venu, les siens ne l'ont pas reçu. Il est dans le monde. Le monde a été fait par lui. Le monde ne le connaissait pas.
Ils sont l'élite religieuse. Ils sont dans les ténèbres. Mais un mendiant aveugle, un paria total, voit physiquement ; plus important encore, il voit spirituellement.
FIN

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