
(Citations bibliques : Version Segond 21, sauf autre mention)
Ce soir nous continuons notre série dans l’épître de Paul aux Romains, chapitre 2. Chaque fois que j’étudie la Parole de Dieu, je me concentre sur la réalité du fait que c’est le message direct de Dieu pour nous, que nous n’avons pas affaire à une sorte de commentaire de seconde main de ce que Dieu pense, mais que c’est sa précieuse Parole personnelle. Et l’Écriture affirme que chaque mot de Dieu est pur et que toute l’Écriture est donnée pour perfectionner l’homme de Dieu. Alors que nous abordons la Parole de Dieu ce soir, nous entendons donc Dieu parler en vue de notre perfectionnement. Nous en sommes aux versets 1 à 16 du chapitre 2 des Romains, et nous avançons lentement dans ce passage. Nous l’avons intitulée Principes de jugements – principes de jugement.
Au Psaume 9, verset 8, l’Écriture dit : « L’Éternel… a dressé son trône pour le jugement. » Au Psaume 96 verset 13, L’Éternel … vient pour juger la terre. Il jugera le monde avec justice, et les peuples suivant sa fidélité. » Or, ce ne sont que deux des nombreux textes de la Bible qui nous disent que Dieu viendra un jour pour juger le monde. Le dernier jour de jugement a de nombreux titres dans l’Écriture. Ici, au 2ème chapitre des Romains, et aussi au 6ème de l’Apocalypse, il est appelé jour de la colère de son juste jugement. Dans 2 Pierre 3 :7, le jour du jugement et de la perdition des hommes impies. Dans Jude 6, c’est le jugement du grand jour. Mais quelle que soit la terminologie, il arrive un jour inévitable où Dieu jugera le monde.
Paul nous dit dans 2 Timothée, chapitre 4 et au verset 1 qu’il aura lieu au moment du retour du Seigneur Jésus-Christ. Il écrit : « C’est pourquoi je t’en supplie, devant Dieu et devant le Seigneur Jésus-Christ qui doit juger les vivants et les morts au moment de sa venue et de son règne. » Dieu jugera, et Dieu jugera quand Jésus-Christ reviendra. Dans 2 Thessaloniciens, chapitre 1 et verset 7, il est dit que « le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ. »
Cet ultime jugement est décrit en détails au 20ème chapitre de l’Apocalypse où Jean dit : « Je vis alors un grand trône blanc et celui qui y était assis. La terre et le ciel s’enfuirent loin de lui et l’on ne trouva plus de place pour eux. Je vis les morts, les grands et les petits, debout devant le trône. Des livres furent ouverts. Un autre livre fut aussi ouvert : le livre de vie. Les morts furent jugés conformément à leurs œuvres d’après ce qui était écrit dans ces livres. La mer rendit les morts qu’elle contenait, la mort et le séjour des morts rendirent aussi leurs morts, et chacun fut jugé conformément à sa manière d’agir. Puis la mort et le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu. L’étang de feu c’est la seconde mort. Tous ceux qui ne furent pas trouvés inscrits dans le livre de vie furent jetés dans l’étang de feu. » Ceci nous donne un coup d’œil explicite sur l’arrivée du jour du jugement, au moment du retour du Seigneur Jésus.
Dans Matthieu 13, versets 41 à 43, nous lisons : « Le Fils de l’homme enverra ses anges ; ils arracheront de son royaume tous les pièges et ceux qui commettent le mal, et ils les jetteront dans la fournaise de feu où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. »
Or ces textes nous aident simplement à nous concentrer sur le jugement qui vient, qui amènera Jésus-Christ sur son trône, et tous les morts de tous les temps seront amenés devant ce trône pour être jugés par lui. Alors, si c’est un fait que tous les hommes qui couvrent la terre feront face au jugement inévitable, nous avons là quelque chose qu’il faut bien comprendre. Si tous les humains doivent à ce moment-là faire face à Jésus-Christ, alors mieux vaut connaître ce qui est nécessaire pour éviter ce jugement.
Le Nouveau Testament dit : « Il est réservé aux êtres humains de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement, » donc l’histoire humaine avance inexorablement et inévitablement vers le verdict final. L’auteur des Hébreux avertit donc du redoutable jugement d’indignation enflammée qui dévorera les adversaires de Dieu. Et le texte du 10ème chapitre des Hébreux dit ces mots, « C’est à moi qu’appartient la vengeance, c’est moi qui donnerai à chacun ce qu’il mérite ! » Ensuite il ajoute, « Oui, c’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant. »
Dieu jugera, et Dieu jugera tout homme, et si c’est vrai, il faut qu’on le sache, alors Dieu nous avertit constamment dans les pages de l’Écriture. Mais nous avons maintenant devant nous une question très importante Si tous les hommes doivent faire face au jugement de Dieu, quel sera alors le standard de ce jugement ? Comment va-t-Il nous juger ? Quels critères utilisera-t-Il ? Quels sont les éléments du jugement ? Sur quelle base les hommes seront-ils condamnés et envoyés en enfer pour l’éternité ? Et sur quelle base des hommes seront-ils envoyés au ciel pour l’éternité ?
Eh bien, je crois que la base du jugement est donnée dans les 16 premiers versets du deuxième chapitre des Romains ; dans ces 16 versets, l’apôtre Paul nous donne 6 principes pour le jugement divin, les six facteurs selon lesquels Dieu juge les hommes. Laissez-moi vous rappeler ces six points, puis nous reprendrons là où nous en étions restés la dernière fois. Premièrement, Dieu juge sur la base de la connaissance. Deuxièmement, sur la base de la vérité. Troisièmement, sur la base de la culpabilité. Quatrièmement, sur la base des actes. Cinquièmement, sur la base de l’impartialité, et sixièmement, sur la base des motivations.
Mais gardez à l’esprit, en examinant le deuxième chapitre des Romains, que ce chapitre n’est pas isolé, mais fait partie d’un très grand tableau dans lequel Paul présente l’évangile de Jésus-Christ. Au chapitre 1, verset 16, il mentionne l’évangile de Jésus-Christ. Ensuite, commençant au verset 18, il commence à expliquer ce qu’il est. ‘Évangile’ signifie bonne nouvelle, mais avant de pouvoir entendre la bonne nouvelle, on doit entendre la mauvaise nouvelle. Alors, au cours des chapitres 1 et 2 et de la première partie du chapitre 3, les nouvelles sont toutes mauvaises. L’homme est pécheur, il est immoral. Même à son niveau éthique le meilleur, il n’atteint pas la norme de Dieu, et il est souillé et sous la condamnation du péché, de sorte qu’en arrivant au chapitre 3, verset 19, on lit ceci : « Or nous savons que tout ce que dit la loi, c’est à ceux qui vivent sous la loi qu’elle le dit, afin que toute bouche soit fermée et que le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu. En effet, personne ne sera considéré comme juste devant lui sur la base des œuvres de la loi, puisque c’est par l’intermédiaire de la loi que vient la connaissance du péché. »
Autrement dit, les trois premiers chapitres ont pour but de fermer toute bouche pour que personne ne puisse prétendre être exempté du jugement de Dieu. Personne ne peut prétendre qu’il n’a pas besoin d’être évalué selon l’étalon divin. Alors de 1 :18 à 3 :20, nous n’avons que des mauvaises nouvelles. Mais en réalité c’est un état des lieux, les amis, comme je suis certain que vous le savez si vous avez étudié le livre des Romains, parce qu’au chapitre 3, verset 21, les nouvelles sont bonnes, et on commence à y dire comment Christ sauve l’homme de sa perdition.
Or, quand nous avons étudié le chapitre 1, nous avons essentiellement vu la condamnation de l’homme païen, de l’homme immoral. Et en examinant le chapitre 2, on voit que l’accent est mis sur l’homme extérieurement moral, religieux, juste à ses propres yeux. Mais tous les deux entrent pour finir dans la même catégorie, tous deux sont condamnés. Qu’on ait une vie immorale, païenne, vile, comme décrit dans le chapitre 1, versets 18 à 32, ou une vie morale, religieuse, propre-juste, comme au chapitre 2, tout se termine de la même façon. L’homme est pécheur et condamné au jugement.
Maintenant, revenons examiner ces éléments distincts qui forment les six principes du jugement. Le verset 1 nous rappelle que Dieu jugera selon la connaissance – écoutez - : « Qui que tu sois, homme, toi qui juges, tu es donc inexcusable. En effet, en jugeant les autres tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges tu agis comme eux. » Autrement dit, Dieu te jugera sur la base de ce que tu connais. Et le fait que tu en connais assez pour être jugé se voit au fait que tu juges les autres, et si tu juges les autres, alors tu dois connaître la norme. Il parle plus particulièrement au Juif qui se pose en accusateur du non-Juif, et il serait d’accord avec les versets 18 à 32 du chapitre 1. Il serait d’accord que le non-Juif est condamnable, seulement il se considérerait comme pouvant échapper à une telle condamnation, et en fait, Paul dit qu’il est également condamné parce que s’il peut en juger un autre, alors il connaît la norme, et tout en la connaissant, il commet les mêmes choses. Donc Dieu jugera les hommes selon leur connaissance et nous avons vu cela en détails.
Deuxièmement, Dieu juge selon la vérité. Le verset 2 dit : « Nous savons que le jugement de Dieu contre ceux qui agissent ainsi est conforme à la vérité. Et penses-tu, toi qui juges les auteurs de tels actes et qui les fais aussi, que tu échapperas au jugement de Dieu ? » Vous voyez, l’espérance des hypocrites est que Dieu ne jugera pas sur la base de la vérité, mais qu’Il jugera selon l’illusion superficielle. Mais Il ne le fera pas. Il jugera sur la base de la vérité. Il n’exonèrera pas les gens grâce à une sainteté de forme, à une apparence extérieure de sainteté, Il jugera en se fondant sur une réalité intérieure, et personne ne peut cacher à Dieu la vérité de ce qui se trouve à l’intérieur.
Dans Job 8 :13 il est dit, « L’espérance de l’impie périra. » Et dans Job 36 :13, « Les impies se livrent à la colère. » Donc Dieu jugera selon la connaissance telle qu’elle est révélée dans la capacité que nous avons de faire suivre une norme à d’autres, et Dieu jugera selon la vérité, - les faits avérés, non la façade.
Troisièmement, Dieu jugera sur la base de la culpabilité. Nous en avons parlé aux versets 4 et 5, « Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa générosité en ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à changer d’attitude ? Par ton endurcissement et ton refus de te repentir, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour où Dieu révélera sa colère et son juste jugement. » Et ce qu’il dit ici, c’est que tu es coupable de mépriser la bonté de Dieu. Dieu a été compatissant et gracieux, bon, aimant et patient, et au lieu d’écouter cette bonté pour te repentir, ton cœur dur et rebelle, en la rejetant, s’accumule de la colère qui se déversera au jour du jugement – et tu es coupable de l’abus le plus grave de la grâce de Dieu.
Quatrièmement et pour ce soir, Dieu juge sur la base des actes. Au verset 6, suivez ma lecture : « Il traitera chacun conformément à ses actes. » C’est le verset clé. Il rémunérera chaque homme selon ses actes. « À ceux qui, par leur persévérance à faire le bien recherchent l’honneur, la gloire et l’incorruptibilité, » - ou l’immortalité – « il donnera la vie éternelle ; mais il réserve son indignation et sa colère à ceux qui, par esprit de révolte, rejettent la vérité et obéissent à l’injustice. La détresse et l’angoisse atteindront tout être humain qui fait le mal, le Juif d’abord, mais aussi le non-Juif. La gloire, l’honneur et la paix seront pour tout homme qui fait le bien le Juif d’abord, mais aussi le non-Juif, car devant Dieu il n’y a pas de favoritisme. »
Maintenant regardez au verset 6. Dieu rendra à chacun selon ses actes. Puis au verset 7, à ceux qui persévéreront à faire le bien en recherchant la gloire, l’honneur et l’immortalité, Il donnera la vie éternelle. Mais à ceux qui sont rebelles et qui n’obéissent pas à la vérité, mais qui poursuivent l’injustice, ce sera l’indignation et la colère. Ensuite il répète essentiellement les mêmes idées en disant que peu importe que tu sois Juif ou non-Juif, tout reviendra au même pour chacun car Dieu ne fait pas de favoritisme. Or, ce passage est très simple en première lecture, mais il contient quelques pensées théologiques très complexes, donc j’espère que le Seigneur va vraiment nous conduire pendant que nous les méditerons.
Nous avons vu, en lisant Apocalypse 20, que Dieu jugera les hommes selon leurs actes. C’était dit deux fois, selon leurs œuvres, selon leurs œuvres. Et ce passage dit la même chose. La vérité de base est au verset 6 : les hommes seront jugés selon leurs actes, leurs œuvres. Or, ce n’est pas une idée nouvelle. C’est un concept qui court dans toute l’Écriture. Dans Jérémie 17 :10, il est dit : « Moi, l’Éternel, j’explore le cœur, j’examine les reins pour traiter chacun conformément à sa conduite, au fruit de ses agissements. » Dans Ésaïe 3, les versets 10 et 11, il est dit : « Dites au sujet du juste : ’Cela ira bien,’ car il jouira du fruit de son activité. Malheur au méchant ! Il connaîtra le malheur, car il récoltera le salaire de ses actes. »
Donc l’Ancien Testament nous dit que Dieu jugera sur la base du fruit, des œuvres, des actes, de la conduite d’un individu. On dira : « Bon, c’est tout à fait une pensée de l’Ancien Testament, n’est-ce pas ? Ce n’est pas du Nouveau Testament. » Au contraire, c’est aussi dans le Nouveau Testament que Dieu jugera sur la base de leurs œuvres.
Dans Matthieu chapitre 16 – je veux vous montrer quelques versets. Ce n’est pas nécessaire de les chercher, mais vous pouvez noter les références. Je vais vous montrer quelques versets du Nouveau Testament qui accentuent la même vérité. Dans Matthieu 16 :27, il est dit : « En effet le Fils de l’homme va venir dans la gloire de son Père, avec ses anges, » parlant de ce même moment de jugement de l’avenir. « Et alors il traitera chacun conformément à sa manière d’agir. » Même concept, selon ses agissements. Même dans 1 Corinthiens 3, passage familier à nous tous, nous trouvons au verset 8 que chacun de nous recevra sa propre récompense selon son travail. Certains d’entre nous avons construit sur la fondation avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin ou de la paille, l’œuvre de chacun sera dévoilée : le jour du jugement la fera connaître, car elle se révélera dans le feu et l’épreuve du feu indiquera ce que vaut l’œuvre de chacun. « Si l’œuvre que quelqu’un a construite sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si son œuvre brûle, il perdra sa récompense, lui-même sera sauvé, mais comme au travers du feu. »
Dans 2 Corinthiens 5, verset 10, nous lisons aussi : « En effet, il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ afin que chacun reçoive le salaire de ce qu’il aura fait, bien ou mal, alors qu’il était dans son corps. » Même Galates, cette splendide épître qui élève la grâce, dit ceci - chapitre 6, verset 7 – « Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le récoltera aussi. Celui qui sème pour satisfaire sa nature propre récoltera d’elle la ruine, mais celui qui sème pour l’Esprit récoltera de l’Esprit la vie éternelle. Ne nous décourageons pas de faire le bien car nous moissonnerons au moment convenable, si nous » - quoi ? – « ne nous relâchons pas. » Et on trouve le même principe ailleurs dans le Nouveau Testament. Il y a une place pour les œuvres dans le jugement, pour l’incroyant comme pour le croyant. Dans Romains 14 :12, il est dit, « Ainsi donc, chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même. »
Revenons au 2ème chapitre des Romains. Qu’on regarde dans l’Ancien Testament ou dans le Nouveau et ce ne sont que des passages indicatifs, on en trouvera énormément qui nous rappellent que Dieu jugera les hommes sur la base de leurs actes. Or, l’axe principal ici est que Dieu ne nous jugera pas en se basant sur notre profession. Il ne nous juge pas sur la base de nos relations. Il ne juge pas le Juif sur la base de son héritage abrahamique. Il ne vous juge pas sur la base de votre affiliation à une église. Il juge sur la base du fruit de votre vie. La question ne sera pas de savoir si quelqu’un est juif ou s’il n’est pas juif, s’il est païen ou religieux, s’il va à l’église ou s’il n’y va pas ; la question est : sa vie démontre-t-elle une obéissance à Dieu ? La question est là.
Les actions des hommes – notez bien – constituent une indication infaillible de leur caractère. C’est pourquoi l’Écriture répète souvent : c’est par leur fruit que – quoi ? – que vous les reconnaîtrez. Le style de vie, le mode de vie, si vous voulez, les œuvres et les actes de la vie montrent infailliblement le caractère, et forment ainsi l’une des normes immuables par lesquelles Dieu juge. En fait, on pourrait dire qu’il n’y a que deux classes de gens dans le monde – c’est tout, seulement deux. Mon grand-père disait qu’il y a les saints et les « mal-saints ». Il n’y a dans le monde que deux catégories d’humains : ceux qui obéissent à Dieu, et ceux qui ne lui obéissent pas. Aucun de nous n’obéit parfaitement à Dieu, mais il y en a certains dans le monde qui n’obéissent pas du tout à Dieu, et il y en a d’autres qui cherchent à obéir. Ce sont là les deux sortes de gens. Donc tout homme rencontre un juge impartial qui a un rapport complet des actes de cet homme. Et son sort éternel sera déterminé par ce rapport, dit Paul.
Cette semaine j’ai lu quelque chose qui parlait d’un nouvel effort de publication se faisant dans le domaine des livres d’enfants ; au moyen merveilleux de l’ordinateur, une société a conçu une série de récits où peut figurer votre propre enfant. Tout ce que vous devez faire, c’est envoyer le nom de votre enfant, les noms des amis de votre enfant, son école, et le nom du maître, et quelque chose concernant la vie de l’enfant, ce qu’il aime, ce genre de choses, et par ordinateur, ils mettent votre enfant dans toute l’histoire et vous envoient un livre sur votre enfant. C’est un conte, c’est un monde imaginaire. Mais Dieu a un livre sur la vie de chacun qui est absolument exact et d’après ce récit, Dieu jugera.
Mais certains parmi vous sont quelque peu nerveux. C’est pourquoi vous avez ricané, vous n’avez pas pu vous en empêcher. Vous dites : « MacArthur, on dirait que vous étes pour la justice par les œuvres, » et ceux qui sont là depuis assez de temps savent que je ne le suis pas, alors laissez-moi essayer de vous aider un peu. Quelqu’un dira : « Bon, c’est le salut par les œuvres. » On m’a déjà accusé d’enseigner ça. Quelqu’un dira, « Vous parlez d’un salut par les œuvres. » Non je ne parle pas de ça, car la Bible ne l’enseigne pas. La Bible n’enseigne pas qu’on peut être sauvé par ses œuvres. La Bible enseigne précisément le contraire. « Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter. » La Bible n’enseigne jamais le salut par les œuvres. Au Psaume 115, verset 1 il est dit : « Non pas à nous, Éternel, non pas à nous, mais à ton nom donne gloire, à cause de ta bonté. » Autrement dit, pour tout ce que nous sommes, la gloire ne nous revient pas, non, pas à nous – « non, pas à nous mais à ton nom. »
Au 48ème chapitre du prophète Ésaïe, nous trouvons une autre indication de la pensée de l’auteur de l’Ancien Testament concernant ce sujet. Au verset 11 : « C’est à cause de moi, à cause de moi seul, que je veux agir. En effet, comment pourrais-je me laisser déshonorer ? Je ne donnerai pas ma gloire à un autre. » En d’autres termes, Dieu dit, « Je ferai je que je ferai, je sauverai et j’accomplirai ma promesse pour ma gloire ; je ne la donnerai pas à quelqu’un d’autre pour le faire, de peur que je ne donne ma gloire à un autre. » Alors, pour que Dieu garde sa gloire pour lui-même dans une grâce qui sauve, il ne peut pas y avoir de salut par les œuvres.
Dans Jérémie 31, nous avons la magnifique déclaration de la nouvelle alliance. « Voici que les jours viennent, déclare l’Éternel, où je conclurai avec la communauté d’Israël et la communauté de Juda une alliance nouvelle. Elle ne sera pas comme l’alliance que j’ai conclue avec leurs ancêtres le jour où je les ai pris par la main pour les faire sortir d’Égypte. Eux, ils ont violé mon alliance, alors que moi, j’étais leur maître, déclare l’Éternel. Mais voici l’alliance que je ferai avec la communauté d’Israël après ces jours-là, déclare l’Éternel : je mettrai ma loi à l’intérieur d’eux, je l’écrirai dans leur cœur, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. » Autrement dit, Dieu déclare : « C’est moi qui le ferai. » « Personne n’enseignera plus son prochain ni son frère en disant : ‘Vous devez connaître l’Éternel !’ car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand d’entre eux, déclare l’Éternel. En effet, je pardonnerai leur faute et je ne me souviendrai plus de leur péché. » L’essence de cette nouvelle alliance, est qu’elle est une alliance de compassion et de grâce qui s’étend à des gens indignes.
Dans le Nouveau Testament, nous trouvons tout à fait la même chose. Encore une fois il ne peut y avoir de salut par les œuvres. Dans 1 Timothée 1 :15, Paul dit : « Cette parole est certaine et digne d’être acceptée sans réserve : Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver » - qui ? – « des pécheurs. Je suis moi-même le premier d’entre eux, mais il m’a été fait grâce … » Et Éphésiens 2 :8-9 le résume : « En effet c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter. »
Maintenant écoutez-moi très attentivement pour bien comprendre ceci. Nous bâtissons sur une vérité très importante. Nous serons jugés selon nos œuvres, dit Romains 6 – et nous traiterons des particularités dans un instant – mais nous ne pouvons pas être sauvés par nos œuvres. On dira : si c’est ainsi, alors où les œuvres entrent-elles en jeu ? » Eh bien, même si on ne peut pas être sauvé par les œuvres, les œuvres ont une part importante dans notre vie. Dans Philippiens, chapitre 2, verset 12, « Ainsi, mes bien-aimés, vous qui avez toujours obéi, non seulement quand j’étais présent, mais bien plus encore maintenant que je suis absent, mettez en œuvre votre salut avec crainte et profond respect. En effet, c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire pour son projet bienveillant. » Il dit que nous devons montrer quelques œuvres. On doit produire à l’extérieur les effets du salut qu’on a reçu intérieurement. Dans Éphésiens 2, il est dit tout de suite après le verset 9 : « … pas par les œuvres afin que personne ne puisse se vanter. » Et là : « C’est lui qui nous a faits, nous avons été créés en Jésus-Christ pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions. »
Or, que disent ces versets ? Et il y en a des milliers d’autres dans le Nouveau Testament. Ils disent ceci : On ne peut pas être sauvé par les œuvres, mais on sera sauvé pour des œuvres, exact ? Autrement dit, si on est vraiment sauvé on sera son ouvrage, créé en Christ Jésus pour des œuvres bonnes, que Dieu a préparées d’avance pour qu’on les fasse. Par conséquent Dieu, quand Il juge, peut regarder un homme, et s’Il voit les œuvres, il saura que le salut a été accompli. Ce n’est pas qu’on est sauvé par les œuvres, c’est qu’on a été sauvé en vue d’œuvres bonnes. Les actes de quelqu’un, les œuvres d’une personne révèlent qu’elle a été sauvée et c’est l’indicateur absolument infaillible. Donc un non-croyant sera jugé selon ses œuvres, ses actions, et elles révéleront son incrédulité. Elles révéleront l’absence de Dieu de sa vie, car toutes ses œuvres ne seront qu’injustes. Et même s’il essaie d’être juste, ça ne s’avèrera que chiffons souillés.
Donc il suffit que Dieu regarde les œuvres. S’Il voit des œuvres qui manifestent de la justice, Il sait qu'Il voit une personne régénérée. S’Il ne voit rien de ce genre, rien de juste, Il sait qu’Il voit quelqu’un qui n’a pas été régénéré. Par conséquent, le jugement, à la fin, peut être rendu sur la base d’œuvres. Le croyant, celui qui, par la foi, a reçu de Dieu le pouvoir de produire des œuvres justes sera clairement révélé par ces œuvres de justice. Donc les actes d’une personne, ce que vous faites dans la vie, est un indicateur correct de votre position devant Dieu.
Maintenant, en abordant les versets 6 à 10, - et terminons ensuite avec quelques pensées sur le verset 11, - je voudrais que vous compreniez une chose très importante. Paul ne parle pas ici du salut, donc évacuez-le de votre esprit, sinon vous serez confus. Il ne parle pas du salut avant le chapitre 3, verset 21. Ici il ne traite que l’un des éléments du jugement. Il ne dit pas comment le juste est devenu juste, ni ne dit pourquoi les injustes étaient injustes, il dit simplement qu’on peut les juger selon leurs œuvres. Un chrétien authentique se reconnaît à ses actes justes et droits. Un non chrétien se reconnaît à l’absence d’actes justes. Or qu’est-ce que cela vous dit ? Pensée toute simple. S’il n’y a rien dans votre vie qui indique la justice, alors il n’y a là aucune justice. « Car si quelqu’un est en Christ, il est une » - quoi ? – « nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées, voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » S’il n’y a aucune manifestation, il ne peut pas y avoir de salut.
Il peut y avoir des moments au cours desquels nous marchons dans la désobéissance et dans la chair, mais aucune vie totalement stérile d’actes justes ne peut continuer de prétendre être rachetée. Et notez qu’il n’y a pas non plus de neutralité. Jésus a dit : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi. Celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. » Matthieu 12 :30.
Maintenant regardons aux deux côtés. En premier, ceux dont les actes manifestent qu’ils reçoivent la vie éternelle, et deuxièmement ceux dont les actes manifestent qu’ils recevront la colère. D’abord ceux qui reçoivent la vie éternelle, verset 7 : « À ceux qui » - et c’est un magnifique verset – « à ceux qui, par leur persévérance à faire le bien, recherchent l’honneur, la gloire et l’incorruptibilité, Il donnera la vie éternelle. » Là, je veux que vous écoutiez ceci, les amis. C’est un verset si crucial, et tant de gens comprennent mal le niveau du salut. La vie éternelle appartient à ceux qui, par leur persévérance à faire le bien, recherchent la gloire, l’honneur et l’immortalité, ou l’incorruptibilité. C’est la marque d’un croyant. Et les termes du verset 7 sont tout simplement merveilleux. Dans un sens ils se différencient, et dans un autre ils s’entremêlent et ne se distinguent pas. Car la gloire, l’honneur et l’immortalité pourraient tous se tenir en un seul.
Voyons si je peux donner une ombre de sens à chacun qui indiquerait une différence. Tout d’abord la gloire ! Le but le plus haut et le plus magnifique d’un croyant est la gloire. Il cherche à glorifier Dieu. Il cherche à atteindre un jour la gloire de Dieu. Comme le dit 1 Corinthien 10 :31, il cherche, « quoi qu’il fasse, à tout faire pour la gloire de Dieu. » Qu’est-ce que ça veut dire ? La gloire au fond manifeste l’essence ou la nature de Dieu, et le croyant cherche à être un instrument au moyen duquel Dieu peut se manifester, par lequel la gloire de Dieu peut se voir. C’est son désir.
Quelqu’un qui n’a pas le désir de glorifier Dieu ne peut pas véritablement être un chrétien, car c’est un des fondements du désir d’un vrai croyant. Cependant si souvent, on dit, « Bon, je sais qu’ils n’ont aucun désir de glorifier Dieu, mais il fut un temps où ils ont pris une décision, » ou bien « il fut un temps où ils allaient à l’église, » ou autre, mais la marque, dit Paul, est la patiente persévérance à faire le bien et à rechercher la gloire de Dieu. Ils cherchent la gloire. Ils la recherchent même dans son sens le plus complet, celle de cette incroyable réalité du jour futur où, quand on verra Jésus-Christ, on sera transformé en sa propre image et qu’éternellement, sans défaut, on rayonnera de sa gloire merveilleuse. Le but d’un authentique chrétien, voyez-vous, c’est de refléter la gloire de Dieu, et si c’est vrai, alors sa vie manifestera un modèle assez juste pour que Dieu puisse le juger sur cette base en disant : « Voilà un vrai croyant. »
Deuxièmement l’honneur. C’est très proche de la gloire et je suppose que dans un sens, on pourrait dire que c’est le résultat de la gloire. Refléter la gloire de Dieu c’est recevoir l’honneur divin, c’est recevoir l’honneur que Dieu donne, la bénédiction que Dieu donne. Je ne sais pas pour vous, mais je cherche à être honoré par Dieu, pas vous ? Je voudrais que Dieu soit content et dise, « C’est bien, bon et fidèle serviteur. » Alors, quand vous cherchez à manifester la gloire de Dieu, cette merveilleuse réalité de ce qu’Il est au travers de votre vie, vous désirez aussi que Dieu honore et récompense cette fidélité parce que c’est ce qu’Il a promis. Et finalement, on recherche l’incorruptibilité quand la pleine gloire et l’honneur complet sont réalisés dans la résurrection, quand nous serons comme Jésus-Christ. Et on pourrait passer du temps sur chacun de ces termes, en parcourant toute l’Écriture, des termes merveilleux. Mais il dit qu’un vrai croyant persévère à faire le bien parce qu’il recherche la gloire, l’honneur et l’immortalité.
Or, qu’est-t-il en train de dire ? Résumons-le en une phrase. Sa perspective est céleste, vous voyez ? Elle est céleste. Le vrai objectif du saint est de vivre pour ce qui est éternel. Comme le dit Colossiens 3, « il s’attache aux réalités » - d’où ? – « d’en-haut. » C’est une perspective orientée vers Dieu. Ces trois termes décrivent une personne aux aspirations divines. Le niveau le plus élevé de la vie du chrétien est d’aspirer à glorifier Dieu, à recevoir l’honneur de Dieu, et à entrer dans l’incorruptibilité de l’immortalité ultime, et être transformé à l’image de Christ. Ce n’est pas seulement le but de notre vie ici-bas, mais le but de notre vie à l’avenir.
Maintenant, quand Dieu regarde une vie, qu’Il voit une vie qui recherche la gloire, et qu’Il voit une vie qui cherche à être honorée par Dieu et non par les hommes, et qui cherche une vie qui aspire à l’immortalité qui n’est pas liée à cette terre, et aspire à l’incorruptibilité, elle n’est pas impliquée dans la corruption, elle recherche la dimension céleste, à cette personne-là Il donne la vie éternelle.
Voilà la norme par laquelle Dieu jugera. Or, Paul ne dit rien sur comment on devient une telle personne. Il dit seulement que l’on peut juger cette personne par ses œuvres, et dire qu’elle a été rachetée. Il ne dit pas comment elles sont arrivées là, il dit que c’est correct de la juger selon ces exemples de justice. Et Dieu leur donne la vie éternelle. Parfois nous devons faire toute une étude sur ce que la vie éternelle signifie, mais au fond, la vie éternelle signifie la vie de Dieu dans l’âme de l’homme pour toujours.
J’aime ce qui est dit dans 1 Jean 5 :20 : « C’est lui qui est le vrai Dieu et la vie éternelle. » Qui ? Jésus-Christ ! Qu’est-ce que la vie éternelle ? C’est Jésus-Christ. Que signifie avoir la vie éternelle ? Avoir Jésus-Christ qui vit où ? En moi ! Christ vit en moi et la vie que je vis maintenant, je la vis par la foi au Fils de Dieu. Cependant, je vis, mais pas moi, c’est Christ qui vit en moi. Vous voyez, la vie éternelle, c’est la vie de Dieu dans l’âme de l’homme, par la présence de Christ qui nous habite, et c’est pour toute l’éternité.
Fondamentalement, les amis, la vie éternelle n’est pas une quantité de vie, c’est une qualité de vie. C’est la vie de Dieu dans l’âme de l’homme et – notez ça – la vie de Dieu dans l’âme de l’homme produira toujours un style de vie juste. Et si vous avez un mode de vie injuste, vous combattez la nature même que Dieu a créée en vous dans le salut. C’est comme retenir son souffle. C’est beaucoup plus difficile que de respirer. Une fois que Christ est venu dans votre vie, il y a un sens dans lequel le courant de la vie de Dieu devrait dominer, et on le combat, et on y résiste par notre péché humain.
Alors pour commencer, quand Dieu dit qu’au jugement final, ultimement, quand on dit vie éternelle ou mort éternelle, vie éternelle – et on parle de sa plénitude, puisqu’un chrétien a déjà la vie éternelle, pas vrai ? Celui qui croit a la vie éternelle. Mais dans un sens ultime, final, quand le verdict final est donné, nous qui recevons la vie éternelle la recevrons parce que Dieu aura examiné notre vie de son point de vue, et vu une patiente persévérance à bien faire, puisque nous aurons recherché la gloire, l’honneur et l’incorruptibilité. On a là de la persévérance, de l’obéissance et une recherche constante de Dieu.
John Murray a dit quelque chose qui, je pense, simplifie tout ça. Il a dit « Des œuvres sans aspiration rédemptrice sont des œuvres mortes. L’aspiration sans œuvres bonnes est de la présomption. » Ainsi, il existe des gens qui ont le ciel pour but et ils seront jugés selon la vie que Dieu a produite en eux parce qu’ils ont bien agi. Alors, on peut commencer même avec Adam et suivre le chemin complet jusqu’à aujourd’hui, mais il y aura toujours une recherche patiente continuelle à faire ce qui est juste dans le cœur d’un vrai croyant. Ils se révèlent par leurs œuvres. C’est un mode de vie.
Maintenant regardez le verset 10 – et c’est le verset correspondant. Ils recherchent la gloire, l’honneur et l’immortalité, et le verset 10 dit : « La gloire, l’honneur et la paix seront pour tout homme qui fait le bien, le Juif d’abord, mais aussi le non-Juif. » Tout ce qu’on recherche, on le reçoit. On cherche la gloire ? Il donne la gloire. On cherche l’honneur, Il donne l’honneur. Et puis ça change : on cherche l’incorruptibilité, Il donne la paix. Et dans un sens, je suppose, il y a un parallèle ici. Car quand on entre dans la sainteté éternelle, sainteté totale en présence de Dieu, le combat contre notre corruption sera terminé, et le résultat sera une paix éternelle. On recherche ces choses, et Il les donne. Quelle pensée magnifique !
Au moment du jugement futur, quand Dieu enverra les justes dans son ciel éternel et les méchants dans un enfer éternel, ceux qui entreront dans le ciel éternel seront ceux qui auront cherché. Vous le voyez ici ? Ils ont recherché. Ils recherchent la gloire. Il n’est pas dit qu’ils l’ont méritée. Ils l’ont simplement recherchée. Ils aspiraient à ce qui était céleste et divin. Ils recherchaient la gloire, l’honneur et l’incorruptibilité. Et ils recevront la gloire, l’honneur et la paix de la vie éternelle, car ils sont ceux qui ont œuvré pour le bien. Et je vous propose que s’il n’y a rien à voir comme œuvres de ce genre dans une vie, alors il n’y a pas de salut authentique. Si ce texte dit quelque chose, c’est ça. Et s’il ne dit pas ça, il ne dit rien du tout. Donc on sera récompensé pour nos actes car ils sont la preuve de la justice qui est en nous. Et il dira, au troisième chapitre, comment obtenir la justice en nous, et ça s’applique au Juif premièrement et aussi au non-Juif. Dieu enverra une bénédiction céleste et éternelle au Juif et au non-Juif.
Le Juif pensait que le non-Juif serait exclu. Non, le Juif était prioritaire dans l’alliance, le Juif était en premier dans la priorité de l’alliance. Le Juif était premier chronologiquement, Christ venant d’abord vers les Juifs. Mais puis-je de suite ajouter, qu’à cause de leur priorité dans le salut, ils étaient aussi prioritaires dans le jugement, et le leur sera une condamnation plus sévère s’ils refusent. Et c’est le sens de Amos 3 :2, où le prophète dit : « Je vous ai choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre, » et la plupart des gens s’arrêtent là. « Vous seuls » s’adresse à Israël. « Je vous ai choisis, vous seuls parmi les familles de la terre, » vous êtes la famille que j’ai faite mienne, et le mot traduit ici « choisis » est « connus », qui marque une relation d’amour intime. « Je vous ai aimés, vous seuls qui m’appartenant parmi toutes les familles de la terre. » Et après Il dit, « c’est pourquoi j’interviendrai contre vous pour tous vos péchés. »
Il y a un châtiment plus sévère sur Israël à cause de l’intimité qu’il avait avec Dieu. Donc il est le premier pour l’offre du salut et il est le premier en responsabilité face au jugement. Il n’y a pas d’exemption, ni pour le Juif ni pour le non-Juif, pas d’exemption pour l’homme moral, ni l’homme religieux, ils ne Lui rendent pas la tâche plus facile, mais au contraire plus difficile.
Regardons le second groupe. Les œuvres de ceux qui reçoivent la colère, versets 8 et 9. Ils sont comme pris en sandwich entre ces deux autres versets. « Mais il réserve son indignation et sa colère à ceux qui, par esprit de révolte, rejettent la vérité et obéissent à l’injustice. La détresse et l’angoisse atteindront tout être humain qui fait le mal, le Juif d’abord, mais aussi le non-Juif. » Ceux qui, par leurs œuvres bonnes prouvent qu’ils ont cherché Dieu font contraste avec ceux qui, par leurs œuvres mauvaises, prouvent qu’ils ont recherché leur propre bien.
Et ils se caractérisent par trois termes ou trois phrases. La première au verset 8 : le mot qu’on a traduit ici, dans la version Segond 21 par « esprit de révolte,’ est eritheia en grec et sa racine d’origine est très discutée. Il semble que le mieux soit de la considérer comme venant d’une racine signifiant mercenaire. Et le concept de base du mot est la recherche égoïste. La première caractéristique de l’impie est qu’il est complètement absorbé par ce qui lui plaît – ce qui lui plaît à lui. Qu’est-ce qui me satisfait ? Dans quoi je me sens bien ? Qu’est-ce qui me rend heureux ? Qu’est-ce qui est dans mon meilleur intérêt ? 2 Timothée 3 :2 dit que les hommes seront égoïstes. Et c’est le problème de fond de tout homme non régénéré, il est complètement absorbé en lui-même.
Il est dit en 2 Corinthiens 5 :15 que ceux qui vivent ne devraient dorénavant plus vivre pour eux-mêmes – car c’est la tendance humaine de base. Alors on a quelqu’un, donc, qui est absolument égoïste et évidemment, ça conduira à une attitude rebelle envers le Seigneur. Ça conduira au fond à un esprit de rébellion, et c’est ce que vous avez dans la deuxième pensée. Regardez au verset 8, « ils rejettent la vérité. » Vous savez, si vous êtes égoïste, vous résisterez à ce que Dieu dit. Dieu dit la vérité, et vous direz : « Je ne suis pas intéressé par ce que tu veux. Je vais faire ce que je veux. » Ils n’obéissent pas à la vérité. Dans ce passage on ne dit pas pourquoi, seulement qu’ils la rejettent. On ne regarde qu’aux actes. Ils n’obéissent pas à la vérité. L’homme se rebelle contre Dieu, il réagit contre Dieu, il se querelle avec Dieu, si vous voulez, et ça reflète l’égocentrisme basique de l’état de péché.
Il y a une troisième phrase. Non seulement il n’obéit pas à la vérité, mais il obéit à l’injustice. Personne ne vit dans un vide, soit tu fais le bien, soit le mal, il n’y a pas de milieu. La vie est comme ça. Il y a d’abord la rébellion et de cette rébellion vient la désobéissance, ensuite vient l’état de péché lamentable où la vie descend vers le comportement injuste.
Mais écoutez, la route de l’enfer, est alors, à la base, définie très simplement. C’est un esprit d’opposition à la seigneurie de Jésus-Christ. Vous comprenez ça ? La route de l’enfer est à la base un esprit d’opposition à la seigneurie de Christ. Si on ne veut pas répondre, on se rebelle. Si on ne veut pas obéir, on désobéit. Or, écoutez bien. Je veux que vous compreniez bien ceci. Si la route de l’enfer est un esprit d’opposition à la seigneurie de Christ, alors la route vers le ciel doit être le contraire ; elle doit être une attitude de soumission à la seigneurie de Christ et c’est précisément ce qui est dit ici.
Dieu veut que tu recherches la gloire, l’honneur et l’incorruptibilité. Dieu veut que le cœur regarde vers le ciel, vers Dieu, vers le haut. Et bien qu’on ne réussisse pas toujours, il y a ce cœur qui cherche. Et quand on échoue, il y a ce brisement. Si quelqu’un qui n’est pas régénéré est quelqu’un qui se rebelle contre la seigneurie de Christ, alors un chrétien doit avoir le caractère inverse. C’est clairement le message de ce texte. La vie éternelle appartient à ceux qui montrent l’œuvre de Dieu dans leur cœur en vivant dans l’obéissance à la seigneurie de Christ. Ceux qui refusent de le faire sont ceux qui ne sont pas régénérés et qui reçoivent la colère.
Vous pouvez voir qu’au fond, le péché est une attaque contre Dieu qui appelle sa sainte réaction. Revenez au verset 8 un instant. Il réserve son indignation et sa colère à ces gens-là. Ce sont des mots plutôt intéressants. Pour l’indignation, la racine grecque signifie courir en avant, être pressé, être échauffé ou en sueur, respirer violemment. C’est quelqu’un qui avance rapidement, qui respire violemment, se dépêche, transpire. C’était utilisé par Homère, et dans les écrits grecs classiques au cours des siècles, en parlant de l’esprit dont le corps s’essouffle, et la rage d’un homme haletant et fulminant.
C’est, à propos, le mot qui décrit le désir de Pharaon de tuer Moïse, Hébreux 11 :27. C’est le mot utilisé au quatrième chapitre de Luc pour parler de la fureur et la rage d’une foule en colère qui voulait jeter Jésus du haut d’une falaise. Il est aussi utilisé pour les Éphésiens qui entendent l’évangile et éclatent en émeute enragée dans Actes 19. Donc c’est un mot pour fureur, c’est un mot pour ferveur et il dit que, face à ceux dont les œuvres sont contre Dieu et la seigneurie du Christ, Dieu éclatera en fureur. Il explosera comme un feu dévorant contre ceux qui vivent une telle rébellion. Et puis il s’y ajoute le mot « colère », qui est un autre mot pour la rage, un peu différent. Il signifie atteindre un pic de fureur. C’en est fini de la compassion. C’en est fini de la grâce. Il n’y a plus rien en termes de patience de Dieu et tolérance de Dieu, c’est une colère amplifiée, furieuse, finale.
Alors vous pouvez voir par ces termes que Dieu parle d’un grand éclat de fureur contre ceux dont les œuvres reflètent une attitude orientée vers la terre et un reniement de Dieu. Verset 9 : « La détresse et l’angoisse. » Il ajoute ça comme si on n’avait pas assez de mots. Détresse, thlipsis. C’est exercer une pression sur quelque chose ou l’opprimer. Il est utilisé en Actes 11 :19 pour les persécutions oppressantes sur l’Église primitive. C’est utilisé pour la détresse des saints, dans Romains 13 :13. C’est utilisé quand Paul est accablé à l’extrême en 2 Corinthiens 1 :8. Il est utilisé pour les souffrances de Christ dans Colossiens 1 :24 quand il a subi souffrances, pressions, oppression. Ça comporte toujours l’idée d’affliction – affliction. Ça peut parler d’afflictions intérieures ou extérieures, mais affliction est l’idée.
Ensuite « l’angoisse » est un mot très intéressant, un mot grec courant pour étroit, signifiant l’étroitesse d’un lieu, un endroit confiné étriqué, limité. Pensez-y ainsi : Dieu va être en colère. Sa fureur atteindra un pic fiévreux, au verset 8. Au verset 9, le résultat sera de l’affliction dans un endroit étriqué. Je ne peux pas penser à une meilleure définition de l’enfer que ça. De l’affliction dans un endroit étroit, confiné où on est en prison, dans un confinement et une incarcération qui produit une forte et effrayante douleur. C’est pourquoi le Nouveau Testament dit que l’enfer est un châtiment éternel, un feu éternel, une fournaise de feu, un lac de feu, du feu et des braises, un feu inextinguible, un lieu de souffrance où le ver ne meurt pas, le feu ne s’éteint pas, où il y a des pleurs, des gémissements et des grincements de dents. C’est de l’angoisse dans un emprisonnement confiné et il tombera sur toute âme humaine qui fait le mal – tous ceux dont le style de vie est continuellement mauvais, tous ceux dont le mode de vie est un comportement injuste, ceux qui sont remplis d’ambition égoïste, qui refusent d’obéir à la seigneurie du Christ – colère et indignation.
Ainsi, Dieu juge, et Il juge selon les actes tout comme Il juge selon la culpabilité. Il juge selon la vérité et Il juge selon la connaissance. Les actes d’une personne, comme on l’a dit il y a longtemps, sont les indicateurs inéluctables, infaillibles de leur vie. Voyez David. David a commis de terribles péchés, mais la direction, sans être la perfection, de sa vie était orientée vers Dieu, n’est-ce pas ? D’autre part, voyez Judas. Judas était extérieurement attaché à Christ, mais la direction de sa vie était une rébellion égocentrique, et tout le temps, désobéissante. Voyez-vous, l’idée clé est que la vraie justice produit de vraies bonnes œuvres. Et Dieu peut alors juger sur la base de ces actes. L’injustice, peu importe à quel point elle devient religieuse, ne produira que de mauvais actes. Et Dieu ne fera aucun favoritisme. Il jugera équitablement. Il y aura, au jugement ultime, une équité absolue.
Maintenant, encore une seule question, et je termine. Et nous devons répondre à cette question bien qu’elle ne vienne qu’au chapitre 3. Comment une personne peut-elle produire les œuvres bonnes qui lui obtiennent la gloire, l’honneur, la paix et la vie éternelle ? C’est là, la question, n’est-ce pas ? On a commencé avec le fait que Dieu jugera. On a vu des aspects de ce jugement. On a vu les critères selon lesquels Dieu jugera. La question est, maintenant que je sais que je dois produire les œuvres justes pour éviter le jugement éternel de Dieu, comment ?
Bon, sautons un peut les étapes de Paul pour aller au chapitre 3, verset 21. La justice que Dieu veut, la justice de Dieu indépendamment de la loi, a été manifestée. Autrement dit, ça ne se fera pas par nos propres efforts d’essayer d’observer quelques règles, bien qu’elles soient de bonnes règles. C’est la justice de Dieu qui vient – verset 22 – par la foi en Jésus Christ, pour tous ceux qui quoi ? Qui croient ! Le verset 24 dit qu’on est déclarés justes gratuitement par sa grâce par la libération qui se trouve en Jésus-Christ.
Or, c’est réellement tout ce que vous avez besoin de savoir, les amis. La manière, et la seule, de produire des actes justes, est de posséder la justice de Christ. Et la seule manière de posséder la justice de Christ est par la foi en son œuvre de rédemption. Croyez-vous qu’Il est mort en Dieu incarné pour votre péché ? Croyez-vous qu’Il est ressuscité pour votre justification ? Croyez-vous qu’Il vit à jamais pour intercéder pour vous ? Croyez-vous qu’Il reviendra pour achever son plan de rédemption ? Si vous croyez et que vous recevez Christ, Il vous donne la capacité, par l’implantation de sa propre vie éternelle, de produire des actes justes. Et quand le jour où le jugement qui doit avoir lieu arrivera, Dieu verra le rapport d’une vie juste et saura qu’une telle vie ne pouvait être que le produit de la présence à demeure du Christ vivant et Il accordera la vie éternelle. Inclinons-nous dans la prière.
Père, c’est un message très fondamental qu’on a partagé ce soir, et pourtant on a si souvent passé par-dessus. Le monde est rempli de gens qui essaient de gagner leur entrée dans le royaume, des gens qui pensent que ce qu’ils font est juste alors que ce ne sont que des chiffons souillés puisque ce n’est pas produit par la vie de Dieu en eux. Puissions-nous savoir que nous nous tiendrons devant toi un jour et que, s’il y a des actes justes, nous montrerons la preuve d’une vie juste, la vie de Christ en nous, et nous entrerons dans l’éternité et la bénédiction que tu as préparées pour les tiens. Et s’il n’y a que des œuvres injustes, alors il y aura la damnation éternelle. Nous savons, ô Dieu, que tu es un juge qui juge avec équité et que tu ne favorises personne, tu ne privilégies personne au-dessus d’autres, mais tu jugeras selon la connaissance de chaque être, selon la vérité le concernant, selon sa vraie culpabilité, selon ses actes. Père, nous prions que personne ici n’échoue devant la norme, mais que nous puissions tous entrer dans la justice de Jésus-Christ par la foi en Lui et en entrant, que nous échappions à la colère à venir et entrions dans ton plan de grâce et de compassion dans la vie éternelle.
En terminant, alors que vous priez un instant, je réalise que ceci n’a été qu’un message très fondamental, que beaucoup d’entre nous ont compris ces principes. Mais je sais que pour beaucoup ce n’est pas le cas – vous êtes très nombreux à être nouveaux. J’espère que maintenant vous comprenez. Examinez votre vie. On aurait pu aller dans des milliers de passages pour montrer que la preuve d’une vie régénérée est dans le mode de vie. Et s’il n’est pas là, alors on peut se poser la question s’il y a vraiment eu une régénération. Et je pense que c’est pour ça que Paul nous appelle à nous examiner pour savoir si nous sommes dans la foi.
Examinez votre propre vie, voyez si votre désir va vers le haut ? Le désir, la recherche de votre cœur est-elle dirigée vers le ciel ? Quand vous péchez, y a-t-il un brisement et une contrition, un désir de confesser et une faim de la gloire, de l’honneur et de l’incorruptibilité ? Est-ce ce que vous désirez ? Si oui, vous montrez la preuve de la vie de Dieu dans votre âme. Mais si vous ne recherchez pas ces choses, en persévérant à faire le bien, mais que vous êtes en rébellion contre Dieu, vous êtes désobéissant à sa vérité et que vous obéissez à l’injustice comme mode de vie, alors vous recevrez l’indignation et la colère, la détresse et l’angoisse, qui que vous soyez. Car Dieu ne favorise personne ; Il juge équitablement. Peut-être que vous voulez changer ce soir. Comme on l’a dit, vous pouvez recevoir la justice de Christ simplement en croyant en Lui.
Père, nous prions que tu veuilles amener à la salle de prière ceux que tu voudrais voir y venir, pour que nous puissions voir le grand miracle d’une vie transformée, une régénération, avoir lieu ce soir même, et nous te louerons au nom de Christ. Amen.
FIN

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