
Pour ce soir, ouvrons nos Bibles au sixième chapitre de Romains. Nous parvenons ce soir à une des grandes expériences de notre étude de la Parole de Dieu alors que nous nous embarquons dans ce voyage de Romains 6, 7 et 8. En toute honnêteté, la raison pour laquelle j’ai décidé d’enseigner le livre de Romains et que nous avons parcouru les cinq premiers chapitres était afin d’arriver à ces chapitres-ci, parce que je ressens qu’il faut une certaine clarification et une claire compréhension de l’enseignement de la Parole de Dieu dans ce sens. Pour cette raison, nous n’allons pas nous presser dans notre étude de ces chapitres.
Dans un autre sens, nous irons tout droit, thème par thème. Mais je souhaite que vous me donniez l’opportunité de suivre progressivement l’argument de Paul jusqu’à ce que nous y arrivions. Je sais donc inévitablement ce qui va se passer, nous allons couvrir quelques versets et susciter un million de questions dont plusieurs trouveront leurs réponses, si vous pouvez patienter pendant les prochaines semaines. Alors, essayez d’être patients et si jusque-là vous n’avez pas la réponse à la question, faites-le moi savoir. Nous ferons de notre mieux pour y répondre mais nous allons faire une étude progressive de l’argument de Paul.
Commençons ce soir par Romains 6 ; et la première partie, qui pourrait être considérée comme une unité, s’étend du verset 1 au verset 14. Evidemment nous n’allons pas les étudier tous ce soir, mais nous allons commencer. Depuis le début de notre étude du livre de Romains, nous avons touché des thèmes assez importants. Après une introduction dans les 17 premiers versets, qui souligne fondamentalement une vue microscopique de la rédemption, sujet abordé dans l’épître aux Romains, Paul se lance sur une assertion de la nature pécheresse de l’homme, du chapitre 1, verset 18 jusqu’au chapitre 3, verset 20. Tout cet étalage de la vérité nous a aidé à comprendre combien l’homme est foncièrement pécheur, sa culpabilité, son désespoir, comment il est lié par le péché et condamné à l’enfer.
Puis, à partir du chapitre 3, verset 21, Paul s’embarque sur une grande discussion sur la doctrine du salut par la grâce au moyen de la foi et l’œuvre de substitution de Christ. Ce sont là les deux principaux thèmes : le thème du péché de l’homme et le thème du salut de Dieu. Tout au long de ces deux sections de la doctrine de base, Paul insiste sur la situation périlleuse de l’homme, la condamnation inévitable de l’homme à cause de son péché. Il nous décrit la rébellion de l’homme contre le Dieu saint, l’amour que l’homme a pour son péché, le refus volontaire de l’homme de comprendre le Dieu qui S’est clairement révélé à lui, intérieurement et extérieurement. En réponse à cela, Paul présente les merveilleuses et indulgentes miséricorde et grâce de Dieu qui s’abaissent jusqu’au niveau de cet homme et lui offre le pardon total, l’acquittement total par la parfaite œuvre accomplie par Jésus Christ.
L’œuvre de Christ pour l’homme est si complète et profonde, entière et miséricordieuse, gracieuse, si globale, abondante, si magnanime qu’elle ne peut être mieux résumée qu’au chapitre 5, versets 20 et 21 : « Or, la loi est intervenue pour que la faute soit amplifiée ; mais là où le péché s’est amplifié, la grâce a surabondé. De la sorte, comme le péché a régné avec la mort, ainsi la grâce règne par la justice, pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur. »
Maintenant, la magnanimité de la grâce de Dieu est vue au verset 20 en ceci que plus grand était le péché, plus la grâce abondait pour couvrir le péché. C’est ainsi qu’il résume les cinq premiers chapitres vraiment. Le péché de l’homme est grand et l’indulgente grâce de Dieu est infiniment plus grande.
Nous arrivons, à ce niveau, à un nouveau développement de la pensée de Paul. Nous avons parlé du péché de l’homme. Nous avons parlé du salut de Dieu. Et maintenant nous passons à un troisième thème majeur dans l’épître aux Romains qui parle de la sanctification des croyants. Maintenant que vous avez été tirés du péché pour le salut, quel est le résultat inévitable ? Nous allons le voir dans les chapitres 6, 7 et 8.
Maintenant, Paul l’introduit en abordant une question qui se serait posée inévitablement à ce moment s’il avait fait cette présentation à un groupe incluant ceux qui s’y opposeraient et la question inévitable qui apparait au chapitre 6: 1. Paul avait la très bonne faculté d’anticiper les arguments de ses adversaires. Il avait suffisamment prêché l’évangile pour savoir les réactions qu’il générait. Il l’avait suffisamment bien et suffisamment longtemps présenté à des groupes hostiles pour savoir comment ils réagissaient. Il connaissait le point de vue inévitable de l’antagoniste. Il savait ce qu’il devait contrer. Il savait quel vide remplir avant de poursuivre efficacement son argument. C’est ainsi donc qu’il anticipe cette préoccupation du verset 1 : « Que dirons-nous donc ? » En d’autres termes, si le péché abonde, plus le péché est grand, plus la grâce est grande, « Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? »
Je veux dire, si plus de péché génère plus de grâce, alors maintenant que nous sommes rachetés devons-nous juste continuer à pécher plus afin que Dieu soit plus gracieux ? S’Il aime autant déployer la grâce, alors qu’Il en ait davantage l’opportunité ! En d’autres termes, quelqu’un dira à Paul : « Paul, ta doctrine est antinomienne. Ta doctrine est celle qui donne la liberté. Cette idée suivant laquelle le salut ne s’obtient que par la foi sans les œuvres et que plus le péché est grand, plus abondante est la grâce conduit à l’antinomie, c’est-à-dire un point de vue qui va à l’encontre de la loi, une liberté devenue maniaque, une liberté devenue frénétique. Il conduit, il pousse à dire : ‘bien, s’il est vrai que plus il y a le péché, plus il y a la grâce, alors, mon ami, je vais pécher comme un fou afin que Dieu tire tout type de gloire en dispensant la grâce.’ »
Le Juif antagoniste trouvera difficile de gérer l’argument de Paul sur le salut par la grâce, sans les œuvres parce qu’il supposera que ce salut conduit à ce genre de choses. Un écrivain le dit ainsi : « c’est à ce point que l’apôtre s’avance dangereusement vers le seuil d’un précipice. Un pas au bord, et tout ce qu’il a gagné précédemment peut être perdu. » Je veux dire, si le salut ne dépend que de Dieu et de la grâce, si Dieu Se glorifie à dispenser la grâce, alors dans son désir de pécher, l’homme peut raisonner et se dire que plus il y a le péché, plus il y a la grâce.
C’est ainsi qu’il passe à la section de la sanctification ou de la sanctification du croyant. En passant, ceci a été enseigné pendant des années. Le génie malin de la famille Romanov au nom de Raspoutine enseignait, exemplifiait la doctrine du salut par des expériences répétées de péché et de repentance. Il disait : « plus vous péchez, plus Dieu vous accorde la grâce, et donc plus vous péchez et plus vous péchez avec abandon et plus vous permettez à Dieu d’exercer Sa grâce, plus vous glorifiez Dieu. » En fait, il est allé au point de dire que « Si vous n’êtes qu’un pécheur ordinaire, vous ne donnez pas à Dieu l’opportunité de montrer Sa gloire, alors, soyez un pécheur extraordinaire. »
Maintenant, ça c’est de « l’antinomie ». C’est une désertion totale au nom de la grâce, et je suppose que certains critiques de Paul l’avaient accusé d’en être responsable non seulement dans son imagination, ici au chapitre 6, mais en réalité au chapitre 3, verset 8 où il est dit, parlant de cette idée : « Et, comme certains calomniateurs prétendent que nous le disons, pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu’il en arrive du bien ? » Il fait allusion à la calomnie contre lui, encore une fois, il est très probable qu’il ait été accusé de prêcher une doctrine de grâce qui tolère le mal afin que Dieu soit glorifié dans Son pardon.
Il se pourrait aussi que non seulement les critiques attaquaient négativement Paul de cet angle, en d’autres termes, ils voulaient lui interdire la doctrine de la grâce parce qu’elle conduisait à l’antinomie. Il est aussi possible qu’il y ait eu des gens qui voulaient pécher afin que la grâce abonde juste pour justifier leur mauvais style de vie. En fait, ils ne critiquent pas cette doctrine, mais ils sont contents de l’accepter. Ce ne sont pas les légalistes qui disent : « nous ne pouvons pas accepter ce que tu dis, Paul. Cela conduit à l’antinomie. » Ce sont des libertins qui disent : « Bien, Paul, nous acceptons ce que tu dis. Nous le poussons à sa conclusion logique. »
Si vous aviez envie de rencontrer un de leurs groupes, vous pouviez les trouver dans la ville de Corinthe, à l’église. Il me semble que s’il y avait un groupe de libertins au nom de Jésus Christ, c’était ce groupe. Ils vivaient sans aucune restriction normale de la sanctification qui doit lier les enfants de Dieu. Ils se caractérisaient par l’inceste, ils se trainaient incessamment en justice, ce qui est une indication d’une cupidité égoïste, se marchant dessus mutuellement. Ils se caractérisaient par l’immoralité sexuelle, la prostitution, le paganisme, l’activité démoniaque. Ils se levaient en assemblée et au nom d’un don du Saint Esprit, ils maudissaient Jésus. Ce sont peut-être ces choses qui accommodaient le libertin qui voulait pousser la doctrine de la grâce à ce qui, selon lui était sa conclusion logique.
Mais Paul ne tolérait aucune de ces choses. Il ne pouvait pas abandonner la grâce ni pour accommoder les légalistes, ni pour restreindre les libertins. Il ne cédait en aucun cas. Le légalisme n’est jamais une solution pour rien, même pas une licence. Dieu a un meilleur moyen, un moyen plus excellent, et nous voyons Paul nous le dévoiler dans Romains 6, 7 et 8. Si je pouvais vous en donner un aperçu, la voie par excellence est celle de l’œuvre de Dieu dans le cœur, l’œuvre de la régénération et ensuite l’œuvre concomitante du Saint Esprit et nous allons le voir en progressant.
Maintenant, quand on va au chapitre 6, Paul nous montre que le véritable évangile de la grâce ne conduit pas au libertinage, il ne conduit pas à pécher sans frein parce que, de toute façon, tout ira bien pour vous. En d’autres termes, c’est ce que vous avez entendu dire par ceux qui voulaient critiquer la doctrine de la sécurité éternelle. Ils disent : « mais, si vous croyez à la sécurité éternelle, alors, ce que vous voulez dire c’est qu’une fois que l’on est chrétien, on peut pécher à volonté et tout ira bien. » Avez-vous entendu des gens le dire ? Surement ! C’est la même chose. Ils veulent restreindre l’évangile du salut par la grâce à sa réalité éternelle parce qu’ils ont peur que ce soit le seul moyen de contrôler les gens. Ils violent donc la pureté de la grâce qui sauve en tant qu’entité afin de pouvoir contrôler les gens qui pourraient abuser de la grâce, mais Paul n’est pour aucun de ces cas de figure. En fait quand il arrive au chapitre 6, il établit un lien nécessaire, inextricable et permanent d’une vie sainte avec le vrai salut.
En d’autres termes, vous n’avez pas besoin d’exercer un control externe sur des gens qui sont rachetés parce qu’un principe de control est implanté en eux, en vertu de la nouvelle nature, de la nouvelle vie qui est sous le control du Saint Esprit de Dieu, afin que la chose fonctionne non extérieurement, mais intérieurement. Nous verrons de quoi il s’agit en étudiant ces chapitres ensemble.
Les chapitres 3, 4 et 5 traitent essentiellement de la justification. Les chapitres 6, 7 et 8 traitent de la sanctification, pour vous qui aimez les labels théologiques. Si vous le voulez autrement, les chapitre 3, 4 et 5 disent comment on est sauvé et les chapitres 6, 7 et 8 prescrivent la vie après le salut. Il y a une connexion absolue, les deux sont liés.
Ecoutez maintenant ce que je dis. Le salut est un don que Dieu fait au croyant, autant que le salut est inclus dans l’acte de la rédemption. Je vais le redire. Ecoutez maintenant ce que je dis. Le salut est un don de Dieu au croyant, tout comme la rédemption est incluse dans l’acte du salut. Lorsqu’une personne est rachetée, ce n’est pas qu’une transaction divine ; c’est un miracle divin de transformation. Ce n’est pas seulement légal mais c’est réel. Dieu ne dit pas seulement : « tu es sauvé maintenant. » Dieu vous transforme. Dieu ne dit pas seulement qu’une chose est vraie ; Dieu la rend vraie. Dieu ne vous déclare pas seulement juste; Dieu vous recrée dans la justice. Vous voyez, comme j’ai essayé de le relever plus tôt dans le livre de Romains, Dieu ne dit pas les choses qui ne sont pas telles qu’Il les déclare. Il n’est pas là pour désigner justes ceux qui ne le sont pas. La sanctification et la justification sont donc liées.
J’ose dire que rien n’est plus important pour notre compréhension de l’antinomie de la scène chrétienne contemporaine ; et aussi pour comprendre le lien entre la sanctification et la justification, pour comprendre la connexion entre une vie sainte et le vrai salut. C’est la raison pour laquelle je vous ai dit dans d’autres circonstances que je suis convaincu que plusieurs ne sont pas régénérés, rachetés, plusieurs sont perdus, sans Dieu, sans Christ, condamnés à l’enfer dans l’église aux Etats Unis, parce que je n’y vois pas la sanctification, et je pense que c’est une réalité qui doit exister.
Bien, voyons l’argument de Paul. Je pourrais continuer à m’étaler sur ce sujet pendant longtemps. Je veux passer au texte. Le fondement de l’enseignement de Paul sur la sanctification est posé dès l’ouverture de ce merveilleux chapitre. Permettez que je vous donne juste trois éléments pour introduire les quatorze premiers versets : l’antagoniste, la réponse et l’argument, trois petits points.
Tout d’abord, l’antagoniste apparait au verset 1. C’est un antagoniste imaginaire, dans un sens. C’est probablement imaginaire dans ce cas mais non en termes de l’expérience de Paul. Il a été accusé plusieurs fois de prêcher un évangile de grâce, ce qui est de l’antinomie. Vous vous souvenez lorsqu’il était retourné à Jérusalem, après avoir reçu l’offrande des églises païennes, quand il était retourné avec tous les représentants des Gentils pour concilier les segments Juifs et Gentils de l’église, pour démontrer l’amour, pour satisfaire leurs besoins non seulement physiquement mais aussi spirituellement. Il pensait pouvoir s’identifier davantage et il alla donc dans le temple avec certains de ces Juifs, il alla honorer un vœu. Il voulait montrer sa parenté au Judaïsme, il voulait montrer qu’il ne l’avait pas abandonné. Vous vous souvenez aussi qu’il y eut un soulèvement et il fut accusé de parler contre la loi, contre le temple, contre eux et contre Dieu et tout ce qu’ils tenaient pour sacré. Pourquoi ? Parce que la doctrine de la grâce leur semblait être un enseignement du libertinage. Il veut donc démontrer qu’on n’a pas besoin d’imposer la loi aux gens.
Les Judaïsants veulent faire la même chose. Ils voulaient aller en Galatie et quand ils trouvèrent ces gens qui disaient qu’on pouvait entrer dans le Royaume de Dieu uniquement par la grâce, ils ne pouvaient pas le digérer. Ils dirent donc : « Non, vous devez être circoncis et vous devez entièrement respecter la loi de Moïse et quand vous entrez dans son vestibule vous pouvez entrer dans le Royaume. » Leur crainte reposait sur le fait que s’ils pouvaient devenir purs uniquement par la grâce, tout le monde serait pris de frénésie et nous avons encore cette pensée de nos jours : les gens qui pensent qu’il vous faut avoir une myriade de règles pour amener les autres à se conformer à la spiritualité. On le voit à plusieurs endroits, dans les églises, les écoles chrétiennes où les gens pensent pouvoir imposer la spiritualité aux autres par l’observance de règles extérieures. Ils veulent les forcer dans une certaine forme. Paul dit donc : je sais que certains vont m’accuser de cela. Ils diront : « bien, sur cette base, Paul, nous devons alors pécher à volonté pour bénéficier de l’abondance de la grâce. » Voilà l’antagoniste.
Jude, je pense, juste une remarque, a ceci en pensée au verset 4 de cette très importante épître. Il dit : « Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps … » écrite depuis longtemps signifie ce que ça signifie « … impies qui changent en dérèglement la grâce de notre Dieu et qui renient notre seul Maître et Seigneur Jésus-Christ. »
Maintenant, nous parlons là de ceux qui voulaient accepter la grâce et dire : « Super, c’est magnifique la grâce ! » Ils l’ont changée en lasciveté, c’est-à-dire en activité pécheresse, et par conséquent, ils renièrent le Seigneur. Alors, ayez-le en tête, il y a deux facteurs ici. D’un côté vous avez les légalistes qui veulent dire : « Tu ne peux pas enseigner cela, Paul. Les gens vont devenir fous. Tu enseignes l’antinomie. » D’autre part, vous avez les libertins qui disent: « Enseigne-le Paul, nous savourons chaque minute de cet enseignement, et nous allons utiliser cette grâce à l’extrême. » Et les deux ont tort. En fait les deux montrent la preuve qu’ils n’ont jamais été rachetés du tout.
Je connais un prédicateur, un prédicateur de la Bible, il est évangéliste depuis des années. Si je donne son nom, tout le monde dans ce bâtiment va le reconnaître. Pendant toutes ces années durant lesquelles il enseignait la Bible, il vivait dans le péché incessant. Un des points d’emphase de son message était la grâce et la liberté que la grâce procure. Il avait toujours enseigné ce message partout dans le pays, il vivait dans un péché vil et misérable. Il convient à ce verset. Il foule la grâce tout le temps parce que c’est la seule façon pour lui de se lever chaque matin et de faire face au monde et il est tordu. Alors, ce n’est pas un problème ancien ; c’est un problème actuel.
Maintenant, vous pouvez le voir autrement, juste pour vous aider à cadrer la question. Cela aurait pu être ainsi formulé : si Dieu justifie l’impie – le fait-Il ? Bien sûr que oui, Romains 4 :5 – Si Dieu justifie l’impie, et s’Il prend plaisir à justifier l’impie, alors, il n’y a pas besoin d’être quoi ? Pieux. Certains diront donc que la doctrine de la grâce encourage le péché.
Est-ce le cas ? J’en ai été accusé. J’ai été accusé de prêcher la grâce et de ne pas avoir de règles. Parfois des pasteurs me demandent : « quelles sont les conditions d’adhésion à votre église ? » C’est vrai, plusieurs me posent cette question. Doivent-ils signer une longue liste de règles ? Ma réponse est : « bien, si le Seigneur les accueille dans le Royaume à cause de leur foi, je crois qu’on peut les accueillir dans notre église. » Nous ne voulons pas fixer des standards plus élevés que ceux de Dieu. Et nous n’avons jamais cru une minute que nous devions dresser une liste de règles extérieures pour rendre les gens spirituels. Dieu a un meilleur plan.
« Persisterons-nous dans le péché, pour que la grâce abonde ? » Le mot « persister » est très intéressant dans le grec, epimenõ. Il signifie « demeurer, rester, habiter. » Il est utilisé comme habiter dans une maison, élire résidence dans une maison. Nous qui avons été sauvés par la grâce, garderons-nous la même relation de péché que nous avions avant ? Continuerons-nous avec la même relation où le péché avait le control total et quand nous nous abandonnions totalement au péché qui était une fidèle habitude ? Allons-nous continuer avec cette même vie dans la maison du péché ?
En d’autres termes, théologiquement, la justification ne connecte-t-elle pas nécessairement à la sanctification ? Peut-on être sauvé et garder son même style de vie ? Peut-il y avoir une transaction divine qui n’a aucun impact sur la vie ? Certains dans notre culture chrétienne diront que oui. Oui, si vous avez déjà invité Jésus dans votre cœur, peu importe ce qu’est votre vie, vous pouvez être sûrs que vous irez au ciel. En d’autres termes, la justification existe sans la sanctification.
Un écrivain contemporain dit : « vous pouvez être sauvé et n’avoir absolument aucun fruit. Vous pouvez être sauvé et n’en avoir aucune preuve, aucune justice pratique. Ce n’est pas désirable. Ce n’est pas la volonté de Dieu. Ce n’est pas la meilleure chose, mais c’est possible. » Laissez-moi formuler la question comme suit : l’évangile permet-il aux hommes de ne pas mener une vie de sanctification ? Peut-on être vraiment sauvé et ne pas mener une vie de sanctification et continuer à rester, à demeurer, à habiter, à vivre dans la même relation de péché que l’on avait avant ? Voilà la question. Voyons la réponse au verset 2. “Mē genoito.” Ce n’est pas dans vos Bibles. Il signifie “ à Dieu ne plaise” Mais Mē genoito n’est pas traduit par “à Dieu ne plaise”. C’est une expression idiomatique, la plus forte réaction possible. C’est une indignation. Pour le dire comme ma grand-mère, « que périsse cette pensée ! » Vous en souvenez-vous ? Pour le dire en langage contemporain, « Certes non ! » Qu’il n’en soit jamais ainsi ! C’est un rejet répulsif d’une telle pensée. Cette seule suggestion est très détestable pour Paul. Au lieu d’avancer de grands arguments, il dit tout simplement non, non, non. C’est une formule crue. D’aucune façon, absolument non ! Un chrétien qui continue à demeurer, vivre, rester dans le péché n’est pas seulement interdit, c’est inadmissible. Cette seule pensée suscite le dégout.
Le Dr. Barnhouse avait écrit un paragraphe intéressant à ce sujet. Une partie de ce paragraphe dit : « la sanctification commence là où finit la justification et si la sanctification ne commence pas, nous avons le droit de soupçonner que la justification n’a jamais commencé. » Et Il a raison.
Maintenant, la raison de ce rejet de Paul, une fois encore, ne se trouve pas ici, dans un argument élaboré, mais dans une simple question, et elle est profonde. Voyons-la au verset 2. « Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché? » Maintenant, les amis, ceci est une forte et profonde déclaration. Paul ne dit pas : « Bien, je vois d’où vous venez, les gars. Oh c’est un sérieux problème. Eh bien, voyons. Je ferais mieux de revenir un peu sur ce sujet de la grâce. Oui, je peux effectivement voir que nous avons des finissions à faire. » Non, il ne change pas la doctrine de la grâce. Il ne la modifie pas. Il ne fait pas d’équivoque. Le salut est un don immérité et gratuit de la grâce qui annule le péché. Peu importe combien mauvais est le péché, la grâce est supérieure. Il ne le change pas. Même si le monde entier avait objecté, même si le monde entier s’y était opposé, il ne l’aurait pas changé. La grâce est la grâce. La grâce surabonde dans le salut. Elle surabonde en sécurité pour toujours même pour le plus grand pécheur et il n’y a pas de considération de degré de leur péché, de l’étendue de leur péché ou de la durée de leur rébellion. Peu importe si vous êtes un modèle ou un meurtrier multiple ou quelque chose entre les deux. Il ne parle pas de la grâce de façon équivoque. Alors, nous laissons ce sujet tel quel. Nous n’avons pas à retourner éditer les chapitres 3, 4 et 5. Nous les laissons intacts.
Quelle est sa réponse ? Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? Il dit que c’est impossible. Vous ne pouvez pas garder la même relation qu’avant avec le péché parce que vous êtes mort au péché. Certaines versions, je crois la version autorisée dit : « morts au péchés ». Ce n’est pas la meilleure traduction. Il ne s’agit pas d’un état ; il s’agit d’un acte passé. Il ne dit pas que vous êtes présentement mort au péché. Il dit que vous êtes passé par la mort, un temps aoriste. Vous êtes mort au péché à un moment donné. Comment pouvez-vous donc demeurer dans le péché alors que vous êtes mort au péché ?
Maintenant, je voudrais que vous encercliez cette expression: “morts au péché” dans vos Bibles parce que c’est la clé ou la base fondamentale de tout l’argument de ce chapitre. Il nous faudra tout le chapitre pour dévoiler la signification de ce concept, mais nous allons commencer ce soir.
Maintenant, que dit-il ? Accrochez-vous à ceci parce que c’est essentiel pour le reste du chapitre. La mort et la vie ne sont pas compatibles. Vous ne pouvez pas être mort et vivant en même temps. Sommes-nous d’accord ? C’est une impossibilité logique. On ne peut pas être mort et vivant. Certains d’entre vous peuvent être vivants et sembler morts et parfois vous allez à des funérailles, quelqu’un est mort, mais il semble vivant. Mais on ne peut pas être vraiment mort et vraiment vivant en même temps. Les deux états ne sont pas compatibles. C’est donc une contradiction logique fondamentale qu’un chrétien vive dans le péché alors qu’il est mort au péché. Voyez-vous ?
Dans un acte défini du passé, une rupture complète avec le péché avait été faite. Cela fait partie de l’identité du croyant et un croyant ne peut donc pas vivre dans le péché. Si un homme vit dans le péché, demeure dans le péché, continue dans le péché alors il n’est pas croyant. Ce n’est pas différent de ce que Jean dit dans 1 Jean. Celui qui est né de Dieu ne peut pas continuer à commettre le péché. Celui qui le fait, qui reste dans le péché donne des preuves qu’il n’a jamais été sorti de ce domaine. Il n’est jamais mort au péché. Il est toujours vivant au péché.
Maintenant, s’il fallait voir le péché comme un domaine, ou s’il fallait voir le péché comme une sphère, on dirait que le croyant ne vit plus dans ce domaine, qu’il ne vit plus dans ce domaine. Et vous savez, le Psaume 37 dit qu’une certaine personne mourut. « Il a passé, et voici qu’il n’est plus. Je l’ai cherché, mais il était introuvable. » Et dans un certain sens c’est la même chose avec la question de péché. Le croyant n’est plus. Il est mort au péché.
Maintenant, certaines de vos roues tournent ici et vous dites: « mais une minute MacArthur, que voulez-vous dire ? Dites-vous que les chrétiens ne pèchent jamais ? » L’ai-je dit ? Je ne fais que dire ce que Paul avait dit. Soyez assez patients jusqu’à ce que l’argument se dévoile et nous allons y arriver. Mais ce que nous voulons relever ici est que peu importe ce que vous voulez faire pour expliquer, nous sommes morts au péché et nous ne vivons plus dans cette sphère. Nous ne vivons plus dans cette dimension. Nous avons été transférés du royaume des ténèbres à un autre règne.
Écoutez maintenant, cela veut dire, comme je l’ai dit avant, que le salut n’est pas seulement légal ; il est réel. Ce n’est pas qu’une affirmation de fait en termes de transaction ; c’est une réalité en termes de transformation. « Si quelqu’un est en Christ, il est … » quoi ? « … une nouvelle créature. » Je pense que c’est le commentateur Stifler qui a dit, et je pense, je ne veux pas déformer ses propos, mais je pense qu’il disait : « Il est mort non seulement pour ce que j’avais fait, mais aussi pour ce que je suis. » Très important. Il est mort non seulement pour ce que j’avais fait, mais aussi pour ce que je suis.
Dans 2 Corinthiens, chapitre 5, si vous avez l’impression d’être perdu, tenez bons, nous allons vous retrouver. Dans 2 Corinthiens 5 : 14 juste pour vous donner d’autres références, « Car l’amour du Christ nous étreint, nous qui avons discerné ceci … » ou jugé, affirmé « … un seul est mort pour tous, donc tous sont … » comment ? « … morts ; Il est mort pour tous, afin que les vivants ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui est mort et ressuscité pour eux. » Il dit que nous déterminons ceci, nous affirmons ceci, si Jésus est mort, alors nous sommes tous morts aussi. Et si nous sommes tous morts, alors nous ne vivons plus selon notre ancienne manière, nous vivons maintenant une nouvelle vie et nous vivons pour Lui. C’est le même concept. C’est exactement la même pensée. Nous sommes morts à la sphère du péché qui était notre ravisseur.
En fait, Colossiens 3:2 dit : « Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre. » Et vous demandez : « comment puis-je le faire ? » Voici comment le faire « car vous êtes morts ». Vous êtes morts à quoi ? A la sphère du péché et votre vie est cachée avec Christ en Dieu et Christ qui est notre vie paraîtra. Nous avons une nouvelle sphère, une nouvelle dimension, une nouvelle atmosphère dans laquelle nous vivons. 1 Jean 3 :9 dit : « Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu'il est né de Dieu. »
Maintenant, les gens sont choqués par ce genre de concept parce qu’ils craignent que cela signifie l’éradication de la nature de péché et cette question m’a souvent été posée. Les gens demandent : « croyez-vous en l’éradication de la nature pécheresse ? Croyez-vous que lorsqu’on devient Chrétien on devient instantanément parfait ? » Ma réponse est : « c’est une blague ? Je suis un pasteur, je sais mieux que quiconque. Je sais mieux car je regarde ma propre vie et la vie de toute autre personne. » Je ne fais que vous dire ce que Paul dit ici. Nous allons voir comment cela s’imbrique au fur et à mesure dans notre étude. Mais un chrétien ne peut pas rester, demeurer, être, résider dans le péché comme avant sa conversion. Il est mort au péché.
Maintenant, regardons l’antagoniste et la réponse.
Regardons l’argument. Il commence à se révéler au verset 3 et nous allons faire une brève introduction. Observez comment il se dévoile. Voici comment il explique ce qu’il entend par mourir au péché. Que voulez-vous dire ? Voici son explication et il le fait en suivant une série de raisonnements logiques. C’est très logique. Il vous faut vraiment réfléchir avec Paul. Il adopte son humeur légale ici. Il aborde le sujet comme un argument légal. C’est très logique. La suite d’idées est très fluide. Mais il aligne une série de vérités du verset 3 au verset 14, une après l’autre, révélant ce que signifie mourir au péché.
Pendant que nous parcourons ce texte, le premier principe et celui-ci : nous sommes baptisés en Christ. Le voyez-vous au verset 3 ? « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est en Sa mort que nous avons été baptisés ? » Prenez la première partie du verset. C’est le premier principe que je veux que vous voyiez. « Nous tous qui avons été baptisés en Jésus Christ. » Lors de notre conversion, nous avons été baptisés en Jésus Christ. Qu’est-ce que cela veut dire ? Bien, qu’est-ce que cela signifie ? Parlons des implications. Le fait qu’une personne puisse ne serait-ce que songer à demander si les chrétiens sont libres de pécher trahit une méconnaissance de ce qu’est un chrétien. Vous n’êtes pas seulement une personne justifiée et légalement déclarée juste qui choisit de faire comme bon lui semble. Quand vous êtes devenu chrétien, vous avez été amené dans une union de vie intime avec Jésus Christ. Et je pense que c’est la meilleure façon de le comprendre. Le salut ce n’est pas Dieu au ciel observant le registre « MacArthur » et là où il est dit « pécheur condamné à l’enfer, » Il barre d’un trait et appose un tampon « sauvé ». Ce n’est pas que ça.
Ce n’est pas une chose qui se passe au ciel et qui n’a rien à voir avec moi. Quand je deviens chrétien, la Bible dit que ma vie est fusionnée avec celle de Christ. Je suis, si vous voulez utiliser le sens exact du mot baptízō je suis immergé en Jésus Christ. C’est un merveilleux concept. Quand vous êtes devenu chrétien, vous avez été immergé en Jésus Christ. Vous avez été fusionné en Jésus Christ. Maintenant, si par exemple vous deviez étudier plusieurs autres passages, je vous rappellerais juste quelques-uns, vous pouvez les noter. 1 Corinthiens 10 :2 parle du baptême en Moïse. Il parle des enfants d’Israël dans le désert et dit qu’ils étaient baptisés en Moïse. Cela signifie « venir sous l’autorité de Moïse, participer au leadership mosaïque, participer au privilège mosaïque, participer à la bénédiction mosaïque », ce que Dieu avait fait dans sa vie touchait ceux qui le suivaient.
Etre immergé en Moïse équivalait donc à être impliqué dans tout ce que Dieu faisait dans la vie de Moïse et c’est une bonne analogie. Comme les enfants d’Israël, dans un sens, étaient fusionnés en Moïse, il était leur leader. Il était l’ancre à Dieu. Il était le canal par lequel Dieu parlait, c’est lui qui avait le visage qui rayonnait et qui révélait la gloire de Dieu, et ils étaient en Moïse, d’une certaine façon, unis en lui. Dans un sens plus profond et plus réel, nous sommes baptisés en Jésus Christ. Nous sommes placés en Christ, profondément immergés en Christ.
Maintenant, je crois que c’est ici un usage métaphorique. Il ne parle pas du H2O. Je pense qu’il parle en termes de baptême dans 1 Corinthiens 12 quand il dit que nous avons tous été baptisés dans le Saint Esprit. Il ne parle pas d’eau là. Il parle d’un ministère d’immersion où l’Esprit de Dieu, le Christ est celui qui baptise, et par l’agence de l’Esprit de Dieu, Il nous immerge dans l’Esprit et ainsi dans l’église et finalement dans l’Esprit universel. Maintenant, ce sont des pensées profondes, mais c’est un langage métaphorique. Nous sommes fusionnés en, profondément immergés en Jésus Christ. Il parle d’une communion intime et personnelle.
1 Jean en parle et dit : « notre communion avec le Père et avec Son Fils. » Jésus dit dans Matthieu 28, « Voici, je suis avec vous … » quand ? « … tous les jours. » Paul dit aux Corinthiens, 1 Corinthiens 6:17: « Mais celui qui s'attache au Seigneur est avec Lui un seul esprit. » Quand vous êtes donc devenu chrétien, vous êtes devenu un avec Lui.
Un écrivain dit : « Introduire, placer une personne, un lieu ou une chose dans un nouvel environnement ou dans une union avec autre chose pour changer sa condition ou sa relation avec son précédent environnement est la meilleure définition de baptízō. C’est nous placer dans un nouvel environnement, nous placer dans une nouvelle union, dans une nouvelle relation avec de nouvelles conditions, toutes différentes.
Ce que Paul dit donc ici c’est : « Ecoutez, quand vous avez été sauvés, vous avez été placés en Jésus Christ. » C’est un concept incroyable, et je serai honnête avec vous à ce niveau, vous ne le comprendrez jamais entièrement jusqu'à ce que vous alliez au ciel. Je ne le comprends pas entièrement, je vois juste ce qu’il dit et je l’accepte par la foi. Galates 3 :27 dit : « vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. » Il compare ici le revêtement de Christ au baptême en Christ comme étant une seule et même chose. Ce n’est que deux façons différentes de dire la même chose. Dans un sens, c’est comme être immergé en Christ. Dans un autre sens c’est tout comme vous revêtir de Lui.
Colossiens 2 parle de la même chose au chapitre 2, verset 11 : « Et c'est en Lui que vous avez été circoncis d'une circoncision que la main n'a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair : ayant été ensevelis avec Lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en Lui et avec Lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui L'a ressuscité des morts. » Ainsi donc, dans un sens, vous avez été placés dans Sa circoncision. Vous avez été placés dans Sa mort. Vous avez été placés dans Son ensevelissement. Vous avez été placés dans Sa résurrection. Vous êtes fusionnés avec Christ. Incroyable ! Vous voyez, c’est précisément la raison pour laquelle Paul dit dans 1 Corinthiens 6 : « comment pouvez-vous vous unir à une prostituée ? » En effet, vous unir à une prostituée revient à unir Christ à une prostituée puisque vous êtes fusionné avec Lui.
Ephésiens 2:5: dit « Nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie [écoutez ceci] avec Christ (c'est par grâce que vous êtes sauvés) ; Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble. » Nous sommes morts avec Christ. Nous sommes ressuscités avec Christ. Nous sommes montés avec Christ. Nous régnons avec Christ. Et il dit à la fin du troisième chapitre d’Apocalypse « Il vous est donné de vous asseoir avec moi sur mon trône. »
Alors écoutez, juste à partir de ce seul point, si nous devions clôturer le livre de Romains et rentrer chez nous, nous saurions qu’il est impossible pour une personne de continuer dans la même relation avec le péché qu’avant parce qu’elle est fusionnée avec Jésus Christ qui est éternellement saint.
Maintenant, certaines personnes pensent qu’il s’agit du baptême d’eau. Que Dieu les aide. En fait ce serait un verset sec, s’il en existe. Mais permettez que je vous dise une chose, vous ne pouvez vous empêcher de réaliser que derrière le rideau il y a de l’eau, à cause du choix de mots. Quelqu’un dit : « Bien, pourquoi n’a-t-il pas tout simplement dit que ceux qui croient en Christ croient en Sa mort, croient en Sa résurrection et sont unis à Lui ? Pourquoi utiliser le mot baptiser ? » C’est parce que le baptême, ce merveilleux et bel acte symbolique est devenu une expression extérieure de l’identification d’une foi intérieure. Il ne prône pas le salut par l’eau. Ce serait en contradiction avec les chapitres 3, 4 et 5. Il n’est pas fait mention d’eau dans ces chapitres, en passant. Il ne réfute pas tout ce qu’il vient de dire.
Mais écoutez, à l’époque, le baptême d’eau était un signe fixe de la foi et souvent dans la Bible quand vous lisez le mot baptême, vous pouvez le remplacer par la foi. En effet, l’auteur considère que ces deux termes signifient la même chose, le baptême étant le signe extérieur de la foi. Ceux qui, en ces jours-là, mettaient leur foi en Christ étaient baptisés.
Paul peut donc dire que Christ est revêtu pendant le baptême, Galates 3 :27 et Pierre peut affirmer que « C’était une figure du baptême qui vous sauve. » Tite, quant à lui peut déclarer que « Nous avons été lavés par le bain de la régénération. » Actes 22 :16 dit : « Nous sommes lavés de nos péchés. » Dans tous ces cas, nous ne disons pas que vous êtes sauvés par le baptême, mais le baptême est devenu le symbole de la foi. Ainsi donc, dans un sens, il était utilisé comme synonyme.
Et c’est très probable que les Romains étaient très conscients du baptême et c’est pour cela qu’au verset 3 il dit : « Ne savez-vous pas ? Avez-vous oublié ce que symbolise votre baptême ? » C’est cela la beauté du baptême. C’est la raison pour laquelle je suis convaincu que le seul baptême valide est le baptême par immersion parce que c’est le seul qui démontre absolument l’entrée du croyant dans une unité et une union avec Jésus Christ, une immersion. Il dit : « êtes-vous ignorant de la signification de votre baptême ? Ne savez-vous pas qu’il symbolise la réalité spirituelle de votre immersion en Jésus Christ ? » La chose tristement tragique est que cette figure est devenue réalité pour beaucoup. La pensée charnelle change toujours le symbole en réalité et élimine la réalité.
Nous voyons donc la première grande vérité. Nous sommes unis à Jésus Christ. Pensée incroyable, uns avec Lui ! Je pense que Pierre le dit aussi merveilleusement que possible dans 2 Pierre 1 :3 : « Sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété. » Quand vous avez été sauvé, Sa puissance vous a donné tout ce qui contribue à la vie, à la vraie vie, la vie spirituelle et à la piété. Puis, au verset 4, il dit : « Par elles les promesses les plus précieuses et les plus grandes nous ont été données, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise ». Le salut vous a sorti de la corruption et vous a rendu participant de la nature divine, vous a équipé de tout ce que la vie et la piété peuvent avoir. Ce n’est qu’une grande vérité. Maintenant, c’est le principe numéro un.
Voyons le principe numéro deux, et nous allons nous arrêter là. Nous sommes identifiés non seulement en Christ, mais plus particulièrement dans Sa mort et dans Sa résurrection. Verset 3 : « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Christ-Jésus, c’est en Sa mort que nous avons été baptisés ? » Examinons ceci pendant un moment.
Tout d’abord, nous avons été baptisés ou immergés dans Sa mort. Que voulons-nous dire ? Nous disons que la première chose qui arrive quand vous êtes sauvé est que vous assistez à vos propres funérailles. C’est là que tout commence. Vous mourez au péché. Regardez maintenant le verset 4, ce verset résume le verset 3: « Nous avons donc été ensevelis avec Lui dans la mort par le baptême, [le baptême spirituel et non le baptême d’eau] afin que, comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. » Maintenant, nous sommes ensevelis dans Sa mort et nous ressuscitons dans Sa résurrection. C’est une affirmation incroyable. « Nous avons donc été ensevelis [verset 4] avec Lui dans la mort par le baptême. » Puis vous avez une clause grecque d’objectif [hina]qui veut dire afin que nous marchions en nouveauté de vie.
Que signifie cela ? Quand vous avez été sauvé, écoutez ceci maintenant et vous ne pouvez pas arriver à l’expliquer autrement que simplement. Quand vous avez été sauvé, quand vous êtes venu à Jésus Christ et vous avez mis votre foi en Lui, par un miracle divin vous avez été placé en Lui. Vous avez été ramené à 2000 ans en arrière et vous êtes mort, vous avez été enseveli, et vous avez été enseveli afin que l’ancienne vie meure et afin que vous ressuscitiez pour marcher en nouveauté de vie. Il y eut une mort et ce qui est sorti de cette tombe était quelque chose de très différent de ce qui y était entré. « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. »
Alors si vous êtes mort au péché, c’était pour que vous viviez en Dieu. Maintenant, bien aimés, je pense que c’est une très simple vérité. Les chrétiens sont différents. Alors quand vous posez la question, bien, continuons-nous dans le péché ? Non, non, non ! Vous ne pouvez pas le faire. Ce n’est pas que vous n’en avez pas la permission, mais vous ne le pouvez pas parce que vous êtes dans une sphère différente. Vous ne pouvez pas continuer à vivre dans le péché. Vous ne pouvez pas avoir la même habitude de rester dans le péché qui caractérisait votre ancienne vie. Ce sera différent.
Voyez-le au verset 4 : « Comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire, » et la gloire ici renvoie à la totalité des perfections de Dieu, Sa majesté, Sa puissance, Son excellence. « Tout comme cela était déployé lors de la résurrection de Jésus Christ, ainsi vous avez été ressuscité de cette tombe pour marcher en nouveauté de vie. » Ce n’est pas une obligation, c’est un accomplissement divin. Vous pouvez y mettre : « afin que nous marchions en nouveauté de vie. » Nous marchons effectivement en nouveauté de vie.
Vous savez, je suis chrétien. Je suis différent de ce que j’étais. C’est juste. Quelqu’un l’a simplement dit de cette façon : « Je ne suis pas ce que je dois être, mais certainement plus ce que j’étais. » D’accord ? Et c’est l’essentiel. Je suis différent. Alors quand une personne vient dire : « Bien je continue de mener mon ancien train-train quotidien, j’ai juste ajouté Jésus. » Uh-uh ! On n’ajoute pas Jésus comme du sel divin à son activité humaine. C’est une énorme vérité ; quand vous venez à Christ, vous êtes immergés dans Sa mort et vous ressuscitez pour marcher en nouveauté de vie. Vous êtes complètement différent. Nous mourons en Christ afin de vivre en Christ. Nous avons part à Sa mort afin d’avoir part à Sa vie. Nous sommes justifiés pour être sanctifiés. Ce sont des réalités inséparables.
Charles Hodge, ce grand théologien avait dit : « Il ne peut pas avoir de participation à la vie de Christ sans la participation à Sa mort. Nous ne pouvons pas jouir des bienfaits de Sa mort, à moins d’être participants à la puissance de Sa vie. » Nous devons être réconciliés à Dieu afin d’être saints et nous ne pouvons pas être réconciliés sans devenir saints. »
Ainsi donc, de même que Christ est mort et ressuscité, de même aussi Son peuple meurt au péché et ressuscite pour Dieu. Autant la vie de résurrection de Christ était une conséquence certaine de Sa mort, autant la vie sainte du croyant est la conséquence certaine de Sa résurrection et de Sa mort au péché. Et maintenant, nous marchons en nouveauté de vie.
Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que la nouveauté de vie ? Kainos, pas neos, il ne s’agit pas d’un ordre chronologique. Nouveau en terme de qualité, un nouveau type de vie, une nouvelle qualité de vie, qui n’est pas comme l’ancienne vie. La justice devient maintenant notre standard alors que dans le passé, c’était le péché pas du tout mitigé, maintenant, il y a un standard de justice. Oh ? Quoique le péché soit présent ici et là, n’est-ce pas ? Nous allons découvrir pourquoi, en passant, quand nous allons arriver au chapitre 7, alors, tenez bon.
Mais nous avons une nouvelle vie, une vie sainte, quelque chose s’est passé. La Bible en parle en de si beaux termes. Ezéchiel 36 l’appelle un cœur nouveau. Ezéchiel 18 dit un esprit nouveau. 2 Corinthiens 5 dit une nouvelle créature. Galates 6:15, une nouvelle créature. Ephésiens 4:24, un homme nouveau. Apocalypse 2:17, un nom nouveau. Le psaume 40 dit nous avons un cantique nouveau. Tout est nouveau.
Remarquez ensuite ce qu’il dit : « Nous marchons en nouveauté de vie. » Ecoutez maintenant, ce n’est pas qu’une nouvelle créature, c’est une nouvelle créature qui vit différemment. Que signifie le mot « marcher » dans le Nouveau Testament ? Que désigne-t-il ? Une conduite spirituelle quotidienne ! Quand vous devenez un chrétien, vous commencez à évoluer dans un style de vie différent, et quel style de vie Jésus avait-Il ? Une vie sainte. L’ancienne vie était une mauvaise vie, la nouvelle vie est une vie de justice.
Maintenant, Paul affirme cette grande vérité au verset 5 en utilisant une autre analogie pour résumer sa pensée. « En effet, si nous sommes devenus … » j’aime ceci, sumphutos « si nous sommes devenus une même plante avec Lui par la conformité à Sa mort, nous le serons aussi par la conformité à Sa résurrection ». Je ne peux pas vous dire ce que ce terme signifie pour moi. L’expression « devenir une même plante. » Si nous sommes devenus une même plante avec Jésus Christ. Plus tard, au chapitre 9 de Romains, il parle des branches qui sont greffées. Si nous sommes devenus une même plante avec Christ, si c’est Sa vie qui est en nous, si c’est Lui qui est en nous, si c’est Sa puissance en nous qui porte du fruit, si c’est Lui qui est avec nous, nous avons été ensemble, nous avons grandi ensemble. Si nous avons grandi ensemble dans Sa mort, nous grandissons ensemble avec Lui dans Sa résurrection.
L’Evêque Moule a dit : « Nous avons reçu la réconciliation non pas pour nous éloigner de Dieu, comme des détenus de prison relaxés, mais pour marcher avec Dieu comme Ses enfants en Son Fils. Parce que nous sommes justifiés, nous devons être saints, séparés du péché, mis à part pour Dieu ; non comme une simple indication que notre foi est réelle et que nous sommes par conséquent légalement en sécurité, mais parce que c’est pour cette raison même que nous avons été justifiés. Les grappes sur une vigne ne sont pas qu’un simple symbole vivant que l’arbre est une vigne et vit ; elles sont la raison d’exister de la vigne. C’est une chose impensable qu’un pécheur accepte la justification et ensuite vit pour lui-même. C’est une contradiction morale des plus profondes et qui ne peut être entretenue sans trahir une erreur initiale dans tout le crédo spirituel de cet individu. »
En d’autres termes, il dit qu’on ne peut pas avoir la justification sans la sanctification. C’est exactement ce que dit Ephésiens 2 : « Vous êtes sauvés par la grâce, au moyen de la foi. » « Ce n’est point … » comment ? « … par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » « Mais vous êtes Son ouvrage, vous avez été créés en Christ-Jésus pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance, afin que vous les pratiquiez. » En conséquence, vous n’êtes pas sauvés à cause des bonnes œuvres ; vous êtes sauvés pour pratiquer les bonnes œuvres. C’est un merveilleux concept.
Laissez-moi résumer maintenant. Un chrétien est nouveau, tout nouveau. Il est devenu une personne qu’il n’avait jamais été. Ce n’est pas une addition. C’est une transformation. Classez-le quelque part parce que nous reviendrons dessus. Ce n’est pas une addition. Il ne s’agit pas pour vous d’obtenir quelque chose que vous n’aviez pas; vous devenez une nouvelle personne. Cela signifie que nous sommes morts au péché dans notre nouvelle nature. Le péché n’est plus la puissance qui réside dans notre vie. Merveilleux ! Et tout ceci est plus que quelque chose que Dieu dit de nous ; c’est quelque chose que Dieu a fait pour nous. C’est ici que nous devons commencer.
Les paroles de Charles Wesley dans le grand cantique : « And can it be « ? (Et serait-ce possible) est une conclusion appropriée. « Mon esprit restait longtemps emprisonné, fermement lié au péché dans la nature de la nuit ; ton œil a relâché un rayon ravivant, j’ai réveillé la prison enflammée par la lumière, mes chaines sont tombées, mon cœur a été libéré. » Voici la strophe punch : « je me suis levé et t’ai suivi. » Vous voyez ? C’est ça la clé. Vous voyez, Wesley savait que la justification conduisait à la sanctification.
Dans son nouveau livre, The Dynamics of Spiritual Life (Dynamique de la Vie Spirituelle), Richard Lovelace affirme qu’il y a un manque de sanctification dans le monde chrétien contemporain. Bien, il peut avoir un gap de sanctification mais Dieu n’en a pas. Si vous êtes venu à Christ, vous avez été sauvé pour marcher dans la sanctification. Vous n’êtes plus la même personne. Vous êtes différent. Et si vous n’êtes pas différent, vous feriez mieux de vous examiner pour voir si vous êtes dans la foi. On en dira plus la semaine prochaine. Ce n’est que le début. Prions.
Père, nous avons le sentiment d’être de petits enfants errant dans la vaste bibliothèque de grandes vérités en quête d’un apprêt pour nous le dire en simples mots pour nos pensées simples. Aide-nous, aide-nous à voir et entendre ce que Tu nous dis. Au moins ce soir, pour avoir la fondation suivant laquelle être sauvé c’est être différent, être mort par rapport au péché, être vivant pour Dieu et marcher en nouveauté de vie. Merci pour cette parole claire. Nous prions que Tu révèles la vérité alors que nous en faisons une étude diligente, pour que nous soyons à la louange et à la gloire de notre Sauveur. Nous prions en Son nom. Amen.
FIN

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