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(Citations bibliques: Nouvelle traduction Segond dite “A la Colombe” sauf autre mention.)

Romains chapitre 7, et nous étudions les versets 14 à 25. Nous les lirons dans un instant pour mieux saisir le flux de ce texte particulièrement important. Un jeune homme plutôt désinvolte demanda à un prédicateur d’un ton moqueur : « Vous dites que ceux qui ne sont pas sauvés portent un lourd fardeau de péché. Franchement, » dit-il, « je ne sens rien. Combien pèse le péché ? Cinq kilos ? Vingt-cinq kilos ? Quarante ? Cinquante kilos ? » Le prédicateur réfléchit un instant, puis répondit calmement : « si vous posiez un poids de 200 kilos sur un cadavre, sentirait-il le poids ? Le jeune homme répliqua du tac au tac : « Bien sûr que non, il est mort ! » A quoi le prédicateur répondit, en lui faisant bien comprendre ce fait : « L’esprit qui ne connaît pas Christ est tout aussi mort. Et bien que le poids soit élevé, il ne le sent pas du tout. »

Mais puis-je vous suggérer que le croyant n’est pas aussi indifférent au poids du péché que l’est l’incroyant? C’est plutôt l’inverse, le croyant est hypersensible au péché. Depuis qu’il est venu à Jésus Christ, ses sens sont alertés par la réalité du péché. Cette mise en alerte a débuté au moment de son salut, et n’a pas baissé depuis qu’il a été racheté, mais au contraire continue de s’intensifier alors qu’il croît et mûrit.

Une telle sensibilité poussa un saint aussi fameux que Chrysostome à dire : « Je ne crains rien plus que le péché. » Un incroyant a dit, quand il fut confronté au message du salut par grâce, gratuit en Christ : « Si je croyais cette doctrine, que le salut était gratuit et gracieux et que ce n’était qu’une question de foi, si je pouvais être sûr que je pourrais être converti si facilement, je croirais, puis me gaverais de péché. » A quoi le messager de l’Evangile répondit : « Combien de péché pensez-vous qu’il faudrait pour rassasier complètement un chrétien ? » La réponse n’est qu’un tout petit peu, et c’est déjà plus qu’on ne peut tolérer.

Venir à Jésus Christ amène le sens du péché dans notre cœur et dans notre esprit. Et je crois qu’un vrai chrétien sent le poids du péché d’une manière qu’un non croyant ne peut pas du tout sentir. Et, au cas où vous vous demanderiez si, en fait, ils sont vraiment morts au point de ne pas ressentir ce poids, rappelez-vous d’Ephésiens 2 :5 : « Nous qui étions morts par nos fautes, il nous a rendus à la vie. »

Mais un vrai chrétien est sensible au péché, il a horreur du mal qui est en lui, étre sous la grâce ne le fait pas chercher à remplir sa vie de péché, il cherche au contraire à vider sa vie du péché, tant il lui est détestable.

Or lorsque vous regardez dans le Nouveau Testament, il est évident que le croyant devient plus sensible. Nous trouvons, par exemple, dans Ephésiens 4 :30 que lorsque nous péchons, le Saint Esprit est attristé. Et nous cherchons à ne pas attrister le Saint Esprit. Dans 1 Corinthiens 9 :27, nous voyons que lorsque nous nous adonnons au péché, notre vie perd de sa puissance. C’est ce qui fait dire à Paul qu’il a cette immense crainte en prêchant aux autres, d’être disqualifié, ou inutilisable.

Et même le Psalmiste a dit : « La louange convient aux hommes droits. » C’est pourquoi lorsque nous sommes dans le péché, nous trouvons que nous sommes même irrecevables pour louer Dieu. Et personne ne souhaite que sa louange soit irrecevable. Jérémie ajoute, dans Jérémie 5:25 ces paroles poignantes: « Ce sont vos péchés qui vous privent de ces biens ! » Et aucun chrétien ne choisirait de se priver des biens de Dieu, s’il avait l’occasion et la concentration pour y réfléchir.

De plus, le Psalmiste du Psaume 51, confronté à son propre péché, demanda à Dieu de restaurer en lui –quoi ? – la joie de son salut.Dans Hébreux chapitre 12, nous trouvons que lorsqu’un croyant pèche, il est puni par Dieu. Dans 1 Corinthiens 3, nous voyons que lorsqu’un croyant pèche, il est entravé dans sa croissance spirituelle, de sorte que l’apôtre dit : « Je ne peux pas vous nourrir de ce que je voudrais parce que vous êtes si charnels ! » Dans 2 Timothée 2 :21, Paul dit que nous devons avoir des vies pures afin d’être des vases propres à être utiles au Maître. Ainsi, lorsqu’il y a du péché dans notre vie, cela limite notre service et le rend inutile. Dans 1 Corinthiens 10 et 11, nous voyons que le péché dans la vie d’un croyant souille la communauté chrétienne. Et c’est pourquoi l’apôtre dit : « Avant de venir à la table du Seigneur, assurez-vous de purifier vos cœurs devant Dieu. »

Nous trouvons aussi cela dans 1 Corinthiens 11 :30, et dans 1 Jean 5 :16, et je pense aussi dans Jacques chapitre 1 ; l’indication y est faite qu’un croyant dans le péché est en danger de perdre sa vie. Sans parler du fait, du fait suprême dans 1 Corinthiens 6, qui dit : « Ne savez-vous pas ceci : votre corps est le temple du Saint Esprit ? » Autrement dit, si vous mettez votre corps en contact avec le péché, vous déshonorez Dieu.

Qui de nous va choisir d’attrister le Saint Esprit ? Qui de nous, au fond de notre cœur de croyant, souhaite vraiment attrister le Saint esprit ? Ou bien ne veut pas de réponses à ses prières ? Ou désire avoir une vie sans puissance ? Ou veut apporter des louanges inacceptables ? Qui de nous, en regardant en nous-mêmes profondément, en tant que rachetés, choisirait que Dieu lui retire ses biens, lui retire sa joie, au lieu de cela le punisse ; qui voudrait que sa croissance soit entravée, son service limité, sa communauté souillée et que sa vie soit mise en danger ? Qui, de nous autres croyants, aspirerait à déshonorer Dieu ?

Tout au contraire, comme le Psalmiste le dit au Psaume 42 : « Comme une biche » - ou un cerf – « soupire après des courants d’eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu. »

Je crois que lorsqu’un individu vient à Jésus Christ, est implantée dans cet individu une nouvelle création, une nouvelle nature, une nouvelle essence, un nouveau soi, une nouvelle personne. Et le profond battement de cœur, la passion, le cri de cette nouvelle création est une aspiration pour les choses de Dieu. Et en face, un ressentiment, une haine du péché. Et c’est vraiment là l’esprit de l’apôtre Paul lorsqu’il écrit notre texte, allons-y, commençant au verset 14.

« Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. Car ce que j’accomplis, je ne le comprends pas. Ce que je veux, je ne le pratique pas, mais ce que je hais, voilà ce que je fais. Si ce que je ne veux pas, je le fais, je déclare, d’accord avec la loi, qu’elle est bonne. Maintenant, ce n’est plus moi qui accomplis cela, mais le péché qui habite en moi. Car je le sais : ce qui est bon n’habite pas en moi, c’est –à-dire dans ma chair. Car je suis à même de vouloir, mais non pas d’accomplir le bien. Je ne fais pas le bien que je veux, mais je pratique le mal que je ne veux pas. Si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais le péché qui habite en moi.

« Je trouve donc cette loi pour moi qui veux faire le bien : le mal est présent à côté de moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu dans mon for intérieur, mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon intelligence et qui me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres. Malheureux que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ? Grâces soient rendues à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur ! … Ainsi donc, par mon intelligence, je suis esclave de la loi de Dieu, tandis que, par ma chair, je suis esclave de la loi du péché. »

Or dans ce texte il y a un homme en conflit, un homme dans un conflit grave. Il y a dans ce texte un homme qui a horreur du péché, qui le hait, qui le méprise, et qui aime la justice, et qui aspire à la loi de Dieu. Il ne peut pas être un homme non racheté, car selon notre Seigneur, dans Jean chapitre 3, ceux qui ne sont pas rachetés aiment l’obscurité et haïssent la justice. Ici, il s’agit d’un homme qui aime la justice et qui hait le péché.

Dans le Psaume 119 – comme je vais me référer à ce Psaume, vous pouvez y mettre un signet dans votre Bible. Nous y reviendrons plusieurs fois. Dans le Psaume 119 :104, nous avons une déclaration semblable dans un simple verset. Ici le psalmiste dit, en méditant magnifiquement la Parole de Dieu: « Par tes statuts je deviens intelligent, aussi je déteste toute voie de fausseté. »

Voilà l’essence de l’homme racheté qui aspire à comprendre la Parole de Dieu, qui aspire à l’accomplissement de la Parole de Dieu, et qui hait toute voie de fausseté. Thomas Watson, le merveilleux homme de Dieu de la période des Puritains, dans son livre de très grande portée appelé The Body of Divinity (Le Corps de la Divinité) dit ceci : « Un signe de la sanctification est une antipathie pour le péché. Un hypocrite peut lâcher le péché, tout en l’aimant comme un serpent délaisse sa peau mais garde son venin. Mais quelqu’un qui est sanctifié peut dire que non seulement il abandonne le péché, il en a horreur. Dieu a changé ta nature et a fait de toi une fille de roi, toute glorieuse intérieurement. Il a mis sur toi la cuirasse de la sainteté qui, bien qu’on puisse l’attaquer de flèches, ne sera jamais transpercée. »

Ainsi il y a un combat. Et je crois que le combat nous est présenté ici, en Romains chapitre 7, un passage classique qui décrit le tableau imagé poignant de la douleur provoquée par le péché subsistant dans la vie d’un chrétien.

Or il faut que vous vous rappeliez que dans le 7ème chapitre de Romains, Paul parle principalement de la place de la loi. Et il essaie de prouver que ce n’est pas parce qu’il prêche le salut par grâce au moyen de la foi qu’il ne voit aucune place pour la loi. Ce n’est pas dire aux Juifs qui estiment la loi que lui ne l’estime pas, il ne fait que lui donner sa fonction correcte, et sa fonction correcte n’est pas de sauver les gens, ni de sanctifier les gens, mais de les convaincre de péché, et de leur montrer, comme l’indique le verset 13, la nature extrêmement pécheresse du péché. Quand il voit la loi de Dieu, que son cœur aspire à accomplir, et qu’en comparaison il voit le péché dans sa vie, il aime la loi et hait le péché.

Maintenant, au milieu de ce conflit, nous trouvons l’épanchement du cœur de l’apôtre Paul à la première personne, je, je, je, moi, moi, moi. C’est son témoignage, et également le nôtre. Et le témoignage de sa propre lutte spirituelle contre le péché qui demeure est donné en trois plaintes. C’est un passage très triste. Il est très poignant, parce que ce n’est pas souvent qu’il nous est donné d’entrer si profondément dans la lutte de l’apôtre Paul. Et ce n’est pas souvent qu’il la répète tant de fois. En fait, tandis que je lisais, vous avez probablement remarqué la répétition du texte. Il y a trois plaintes, et toutes les trois disent fondamentalement la même chose. Il se lamente sur son état. Il pleure là-dessus. Il en a du chagrin. Son cœur en est tout triste. Il en est brisé.

Et chaque plainte a trois parties : L’état dans lequel il se trouve, la preuve de cet état, et la source de cet état. Regardez la première plainte, pour réviser. Nous l’avons étudiée la semaine dernière. Verset 14-17. L’état est au verset 14: « Nous savons en effet que la loi est spirituelle : mais moi, je suis charnel, vendu au péché. » La loi est spirituelle. C'est-à-dire qu’elle procède du Saint Esprit. Elle tient son énergie de la pensée, du cœur et de la volonté de Dieu. Elle est sainte, juste et bonne, dit le verset 12. Mais moi, au contraire, je ne suis pas spirituel. La loi est spirituelle et je suis non spirituel.

Or vous direz: « Un chrétien peut-il dire cela ? » Oui dans un sens. C’est une perception que nous devrions justement avoir de notre propre vie. Nous ne sommes pas tout ce que nous devrions être, n’est-ce pas ? La loi de Dieu est spirituelle, mais nous sommes charnels, nous ne sommes pas spirituels. Nous sommes de chair. Et ici il regarde le combat. Il regarde à son état humain. Il ne parle pas de tout ce qui est renouvelé en lui. Il parle de ce qui n’est pas renouvelé en lui. Son humanité est encore là, et elle le regarde droit dans les yeux. Il se trouve vendu au péché.Il dit au verset 23 qu’il est « rendu captif de la loi du péché qui est dans ses membres. » Il se trouve encore être la victime du péché, bien qu’il soit racheté. C’est son état, l’état de sa lutte.

En fait, dans Philippiens 3 :12 Paul le dit ainsi : « Ce n’est pas que j’ai déjà remporté le prix ou que j’aie déjà atteint la perfection ; mais je poursuis ma course afin de le saisir, puisque moi aussi, j’ai été saisi par le Christ Jésus. Frères, pour moi-même je n’estime pas encore avoir saisi le prix ; » - autrement dit, je ne l’ai pas encore – « mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et tendant vers ce qui est en avant, je cours vers le but pour obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Christ Jésus. »

Ce qu’il dit, c’est : « Je sais que je ne suis pas encore arrivé. » Et c’est tout ce que vous avez ici dans Romains 7, c’est une reconnaissance de ce qu’il n’est pas. C’est une perspective. Ce n’est pas tout ce que l’on pourrait dire de lui, mais c’est quelque chose qui pourrait être dit de lui. Dire que je ne suis pas spirituel, n’est pas tout ce que l’on pourrait dire de moi, mais c’est vrai de moi, dire que je ne suis pas spirituel. Je ne suis pas encore devenu totalement ce que je deviendrai, exact ? C’est une vue qui n’est pas technique. C’est une perspective. C’est la même perspective qui faisait dire à Paul : « Je suis le premier des pécheurs. » 1 Timothée 1 :15.

Et voulez-vous nous dire ce qui donne cette perspective ? Eh bien, écoutez attentivement. C’est une compréhension de la pure, sainte, juste et bonne loi de Dieu. Et lorsque vous vous voyez face à cette loi, vous êtes très conscient à quel point vous êtes pécheur. Mais lorsque vous voyez un chrétien, qui s’appelle chrétien, - ou chrétienne – et qui semble très satisfaits du point où ils en sont spirituellement, et qui veulent être sûrs que vous sachiez combien ils sont vraiment saints, et pieux, cela ne vous indique pas qu’ils sont réellement saints, mais plutôt en fait, qu’ils comprennent bien peu la Parole de Dieu. C’est une preuve non de leur sainteté, mais une preuve de leur ignorance de la loi sainte de Dieu. Car mieux nous comprenons la perfection infinie de la loi de Dieu, mieux nous comprendrons notre propre imperfection, pas vrai ? Donc je vous soumets l’idée que ce que nous avons dans Romains 7 est non seulement le témoignage d’un chrétien, mais celui d’un chrétien très mature, de quelqu’un qui sait très bien discerner, quelqu’un qui est très spirituel dans ses réflexions.

Après nous avoir donné l’état au verset 14, il en donne la preuve au verset 15. Voilà la preuve qu’il n’est pas encore ce qu’il devrait être, c’est qu’il n’est pas spirituel. « Car ce que j’accomplis, je ne le comprends pas » - ou : je ne le connais pas, ou je ne l’aime pas, ou je ne choisis pas de le faire – « Ce que je veux, je ne le pratique pas, mais ce que je hais, voilà ce que je fais. » Donc c’est la preuve. La preuve que je suis encore charnel et que je suis frustré parce que je vois la gloire infinie de la loi de Dieu, je vois la sainteté magnifique de Sa norme, et je n’arrive pas à vivre selon cette norme. Et je ne suis pas satisfait de mon avancement spirituel, je suis mécontent parce que je ne suis pas encore arrivé.

C’est un point de vue très mature. C’est quelque chose de très immature que de penser que l’on est vraiment arrivé spirituellement. L’apôtre Paul dit : « Je ne l’ai pas obtenu. Je ne le tiens pas encore. Mais je » – quoi ? – « cours vers le but. » Je vois le but et j’avance. Je n’y suis pas encore. »

C’est l’humilité qui vient d’une perception spirituelle correcte. Au lieu de nous féliciter d’être tellement saints, si nous comprenons vraiment la loi de Dieu, nous nous verrons comme étant bien loin du but. Et c’est là qu’il est. Et c’est pourquoi, encore, ceci nous ramène au brisement, à l’humilité et à la contrition qui caractérise l’authentique disciple du Sauveur.

Ensuite il parle de la source. Car si vous dites : « Alors, Paul tu es sauvé. Tu es racheté ; Je veux dire, d’où cela vient-il ? » Les versets 16 et 17 nous donnent la réponse : « Si ce que je ne veux pas, je le fais, je déclare, d’accord avec la loi, qu’elle est bonne. » Rien n’est mauvais dans la loi. Que je ne puisse pas l’observer ne veut pas dire qu’elle est mauvaise. Quel est ton problème, Paul ? « Maintenant, ce n’est plus moi qui accomplis cela, mais le péché qui habite en moi. »

Maintenant, mon état, c’est que je suis dans un combat. La preuve en est que je ne fais pas toujours ce que je veux, et que je fais parfois ce que je ne veux vraiment pas faire dans mon être intérieur le plus profond. Et la source de tout cela c’est le péché qui est en moi. Et depuis là, le « je » et le « moi » du verset 17 deviennent techniques. Il dit : « je » au verset 14 d’une manière très générale. « Je suis non spirituel. » Mais maintenant il s’assure que nous comprenons ce qu’il veut dire au verset 17. « Maintenant, ce n’est plus moi, » et le « n’est plus, » vous vous souvenez que nous en avons parlé, dè ouketi, ce n’est plus depuis quand ? Depuis le salut. Depuis que je suis sauvé, ce n’est plus moi, le vrai moi, le moi renouvelé, le moi recréé, qui le fait, mais c’est – quoi ? – « c’est le péché qui habite en moi. » Et nous avons vu cela en détail. Donc le « je » devient un terme technique.

Alors en quoi consiste le conflit ? Le conflit dans la vie d’un croyant est un conflit entre une nouvelle création qui est sainte, qui est créée pour l’éternité, qui est la semence éternelle, qui ne peut pas pécher, qui est en vous, qui est le vous réel, qui est le vous fondamental, le vous recréé. Le conflit est entre le vous racheté et votre mortalité non rachetée, votre humanité non rachetée, qui est encore présente. Et c’est là que réside ce combat. Et c’est sa plainte.

Et je crois que tout enfant de Dieu qui marche réellement dans l’obéissance avec la pensée du Seigneur se lamente sur la réalité de son péché. Je vois le croyant de 1 Jean 1 :8-10, qui ne niera pas son péché, il va – quoi ? – confesser son péché. Je l’entends dire, au Psaume 38 :19: « Car j’avoue ma faute, je suis dans l’anxiété à cause de mon péché. » Je l’entends au Psaume 97 :10 : « Vous qui aimez l’Eternel, haïssez le mal. » Je crois que la personne vraiment régénérée hait le péché, et fait face au fait que bien que recréée et ayant une nouvelle nature en elle, cette nouvelle nature est encore enrobée, comme qui dirait, d’humanité, et c’est en cela qu’il y a lutte.

Ainsi donc, bien que nous soyons rachetés, le péché est accroché à notre chair, notre mortalité, notre humanité non rachetée, et cela nous empêche de voir l’accomplissement de l’aspiration du fond de notre cœur qui soupire après la perfection de la loi de Dieu. Et parfois, non seulement cela apparaît avant que vous ne péchiez, mais aussi après, et cela apparaît dans votre culpabilité, et dans votre sentiment de peine, dans votre sentiment de contrition.

Voyons la deuxième plainte, qui est tout comme la première. Verset 18. Le schéma est identique. Voici l’état : « Car je le sais : Ce qui est bon n’habite pas en moi, » - de quel « moi » parles-tu ? Juste le toi général, le tout, le nouveau toi, la nouvelle création ? Non! non. « En moi ! » C’est quelle part de moi ? Ma quoi? « C'est-à-dire dans ma chair. » Là il devient technique. Il ne veut pas que nous manquions la distinction qu’il vient de faire au verset 17, que ce n’est pas le vrai lui, c’est le péché qui habite en lui.

Ensuite au verset 18 il dit : « Le péché habite dans ma chair. » Donc ce n’est pas réellement moi, ce n’est pas le nouveau moi, pas le moi recréé, pas la nature divine, incorruptible plantée en moi, pas la semence éternelle qui ne peut pas pécher. Ce n’est pas ce moi-là, c’est ma chair. Ainsi, « ce qui est bon n’habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair. »

Je ne vois aucun bien dans mon humanité non rachetée. Ainsi il dit : « En moi, » mais il spécifie quelle partie, « c'est-à-dire dans ma chair. » En faisant cela, je crois qu’il localise nommément le siège du péché. Le péché est logé dans la chair. Et nous avons déjà dit, et je le redis, que la chair, c’est notre humanité. Elle n’est pas nécessairement mauvaise en soi, mais c’est là que le péché trouve sa base d’opération.

Je pourrais simplement le dire ainsi : Paul limite l’étendue de la corruption du croyant à la chair, à la mortalité non rachetée. C’est pourquoi, bien aimés, lorsque vous mourez et que vous abandonnez ce corps, il n’y a aucun changement à faire pour que vous puissiez entrer dans la gloire éternelle, car tout ce dont vous avez besoin pour être aptes à cela n’est pas l’addition de quelque chose mais la soustraction. Ainsi il limite l’étendue du péché à sa mortalité déchue non rachetée.

Maintenant, remarquez qu’il dit : « c'est-à-dire dans ma chair. » Il n’est plus dans la chair, comme nous le verrons au chapitre 8 :5-8, mais la chair est – quoi ? – en lui, encore là. Et, en passant, ceux qui ne sont pas sauvés ne sont que chair, chair, chair, chair, et rien d’autre.

Et la preuve de cet état est donnée encore au verset 18. Et c’est un triste chant. C’est pourquoi il se lamente encore et encore. Regardez au verset 18. La preuve est au milieu du verset : « Car » - autrement dit, voici comment je vais le démontrer – « je suis à même de vouloir, » c'est-à-dire qu’il y a en moi quelque chose qui veut faire le bien. « Mais non pas d’accomplir le bien. »

Mais s’il vous plaît, ne me comprenez pas mal ici. Il ne dit pas : « Je ne trouve jamais comment faire quoi que ce soit de bien, » parce que ce n’est pas vrai. Mais ce qu’il dit c’est : « je n’arrive pas à le faire aussi bien que mon cœur aspire à le faire. » Vous comprenez ? « Je ne peux l’accomplir comme que je voudrais l’accomplir. »

Si vous regardez votre propre vie chrétienne, et observez la ligne de croissance, je pense que si vous vous posez pour y réfléchir honnêtement, bien que vous voyiez de la croissance dans votre vie chrétienne, vous aurez une plus grande haine pour votre péché maintenant que vous n’en aviez il y a des années lorsque vous étiez tout en bas de la ligne de croissance, et que vous ne compreniez pas vraiment combien le péché était grave, et vous n’aviez pas une bien grande compréhension de la majesté et de la sainteté de Dieu, et de la pureté infinie de Sa sainte Parole. Vous voyez, au fur et à mesure que la ligne grimpe, votre sensibilité au péché augmente également. Et bien que nous ayons enseigné, et affirmons encore une fois, que la croissance spirituelle implique la diminution de la fréquence du péché, en même temps que la diminution de la fréquence il y a augmentation de la sensibilité au péché. Et c’est l’expérience de Paul. La volonté est là, en moi, le vrai moi tout au fond veut faire ce que Dieu veut, mais je ne peux pas l’accomplir comme je le voudrais.

Ensuite au verset 19, il dit la même chose qu’au verset 15 : « Je ne fais pas le bien que je veux, mais je pratique le mal que je ne veux pas. » Je le veux, je ne le peux simplement pas.

Vous savez, si vous revenez, par exemple à l’Ancien Testament, et que vous voyez David, vous trouverez David en tant qu’ami de Dieu, exact ? Gentil chanteur des Psaumes d’Israël, merveilleux homme de Dieu, exalté. Jésus Christ est glorifié d’être appelé « le Fils de David, » n’est-ce pas ? Merveilleux, merveilleux. Et cependant, en lisant l’Ancien Testament, vous n’y trouverez pas d’écrivain qui soit plus troublé, plus contrit, plus conscient de son péché que David.

C’est David qui crie à Dieu par les Psaumes, particulièrement les Psaumes 32 et 51, mais pas seulement ces psaumes-là. C’est lui qui implore de Dieu la miséricorde, qui implore de Dieu la bienveillance, qui implore de Dieu la compassion dans son état de péché. Et c’était David qui était si proche du cœur de Dieu, au point que tout péché dans sa vie provoquait un brisement de cœur. Ainsi, la lutte ici, pour moi est clairement la lutte de l’homme régénéré. Ceux qui ne sont pas sauvés ne comprennent même pas cette sorte d’attitude.

Ensuite vient de nouveau la source, au verset 20. L’état, la preuve, et la source. « Si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais » - quoi ? – « le péché qui habite en moi. » Exactement ce qu’il disait au verset 17. Ce n’est plus moi. Que veux-tu dire, « ce n’est plus ? » Voilà de nouveau ce « ce n’est plus » Depuis quoi ? Depuis le salut. Avant le salut – vous savez, les personnes non sauvées ne peuvent pas être dans ce chapitre, parce qu’il n’y a pas de « ce n’est plus » pour eux. Il n’y a pas de « ce n’est plus ». Il n’y a jamais eu de changement. Il n’y a jamais eu un moment où les choses ont été différentes. Qu’est-ce que « ce n’est plus » signifierait dans un incroyant ? Il n’y a aucun « ce n’est plus ». Rien n’a jamais changé.

Mais depuis qu’il est racheté, il y a un « ce n’est plus ». Et depuis cette rédemption, ce n’est plus ce moi recréé, ce vrai moi qui fait ces choses, mais c’est le péché qui demeure là. C’est pourquoi nous luttons, dit Paul, et nous perdons. Et les échecs semblent d’autant plus bouleversants à cause de la perfection de la sainte loi de Dieu.

Ainsi, si je peux juste revenir en arrière et ajouter un petit quelque chose à la liste que vous avez accumulée dans Romains 5, 6, et 7, ajoutez ceci à la liste des résultats de la justification par la foi. Le premier que nous avions vu au chapitre 5 était la sécurité. Le second, que nous avons vu au chapitre 6 était la sainteté. Puis au chapitre 7 nous avons vu la liberté, la production de fruits, et le service. Et un quatrième dans ce chapitre est la sensibilité au péché. C’est un résultat de la justification. Paul parle encore de la doctrine de la justification par grâce au moyen de la foi, et l’un de ses résultats est une sensibilité au péché augmentée.

Or, à ce stade, vous pourriez imaginer que Paul va renoncer. Et il a bien fait passer l’idée, n’est-ce pas ? Il est un peu comme moi, il creuse l’idée ! Mais regardons la troisième plainte. Elle est tout comme les autres. Mais c’est une manière de bien faire comprendre, n’est-ce pas, à quel point il est triste, c’est pourquoi il revient dessus plusieurs fois. Alors nous avons les trois mêmes choses.

Premièrement l’état, verset 21 : « Je trouve donc cette loi pour moi qui veut faire le bien : le mal est présent à côté de moi. »Ici nous revenons au même état. Il dit : « Je trouve une loi. » Par ce mot il veut dire un principe. Il utilise le mot « loi. » C’est encore un procédé littéraire, donc il reste fidèle à ce terme. Il y a la loi de Dieu. Puis je vois une autre loi, dit-il. Un autre principe, une autre norme qui me présente ses exigences, une autre loi inflexible qui me pousse à m’y conformer.

« Je vois une autre loi en moi » - un autre principe en œuvre, une autre source d’ordres, une autre norme, - « qui fait que quand je voudrais faire le bien, le mal est présent à côté de moi. » Littéralement, c’est « le mal est tout proche. » Il est juste là. Il combat toute bonne pensée, toute bonne intention, toute bonne motivation, toute bonne parole, toute bonne action, tout acte bon. Il n’est pas loin du tout. Il est même tout à côté. Il n’a jamais été éradiqué, comme nous disent certains théologiens, au stade où toute notre nature pécheresse serait éradiquée. Et ensuite ils disent que dès lors, vous ne péchez plus, vous ne commettez que des erreurs. Paul dit : « Il est tout proche. Il est tout à côté. Ce n’est pas le vrai moi, mais, oh là, il n’est pas loin. » Et l’état est encore une situation de conflit.

Ensuite vient la preuve, verset 22. Comment peux-tu de nouveau prouver ceci ? Eh bien, « Car je prends plaisir à la loi de Dieu dans mon for intérieur. » C’est un côté du conflit. Dans son for intérieur, il se régale de la loi de Dieu. Et à nouveau je vous ramène au Psaume 119, dont je pense qu’il est le meilleur parallèle de l’Ancien Testament à Romains 7. Je ne sais pas si quelqu’un l’a déjà dit auparavant, mais je voudrais le proposer. Psaume 119 :77 : « Que tes compassions viennent sur moi pour que je vive ! » - écoutez ceci : – « car ta loi fait mes délices. » Et ce pourrait bien être à cela que Paul pensait dans ce même passage. Et lorsqu’il dit : « Je prends plaisir à la loi dans mon for intérieur, » il confirme le cœur du Psalmiste.

Dans le Psaume 119 :111 et d’autres versets, - mais regardons seulement à 111 : « Tes préceptes sont pour toujours mon héritage, car ils sont la joie de mon cœur. » On a de nouveau ce délice. Au verset 20 de ce même Psaume, encore un, « Mon âme est rongée par le désir qui en tout temps la porte vers tes ordonnances. » Oh, quel verset formidable ! Mon cœur est brisé par le désir qu’il a de tes ordonnances, en tout temps !

Et quelle est la marque du l’homme vraiment spirituel, au Psaume 1 :2 ? « … il trouve son plaisir » - où ? – « dans la loi de Dieu, et il médite Sa loi jour et nuit. » L’homme régénéré porte la marque de l’amour pour la Parole de Dieu, il a un amour pour la loi de Dieu, il se régale de cette loi dans son être intérieur.

Maintenant je voudrais que vous remarquiez cette phrase « dans mon for intérieur. » Il dit en fait « du fond de mon cœur. » C’est le sens. Dans la partie la plus profonde de moi. Et la partie la plus profonde de lui, le fond de son cœur, l’homme du dedans, l’homme intérieur, l’intérieur réel de cet homme a faim, a envie, se délecte et aime la loi de Dieu. La joie la plus profonde, la plus authentique expression d’une personne digne de ce nom est de se régaler de la loi de Dieu.

Je crois que l’homme intérieur est cette nature renouvelée, rachetée. Et, comme Paul le dit aux Corinthiens, « même lorsque notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur » - quoi ? – « se renouvelle de jour en jour. » 2 Corinthiens 4 :16. Et nous sommes « puissamment fortifiés par son Esprit » - Ephésiens 3 :16, - et l’Esprit fait Son œuvre « dans l’homme intérieur. » C’est la sphère de la nouvelle création. C’est le vrai soi, le centre de la personne rachetée.

Mais après, la preuve du conflit nous amène au verset 23 : « Mais je vois dans mes membres une autre loi. » Où est-elle cette fois-ci cette loi ? Où ? Dans ses quoi ? « Dans les membres. » Et qu’avons-nous dit que les « membres » étaient ? Ils sont les facteurs humains, les facteurs corporels, la chair, l’humanité, la mortalité non rachetée. Et son usage des termes sont tout à fait cohérents.

Donc il voit, au verset 23 une autre loi, et cette loi n’est pas dans son vrai moi, son moi profond, son homme intérieur. Elle est dans son homme extérieur, n’est-ce pas ? Elle est dans ses membres. Elle est dans son humanité. Et elle « lutte contre la loi de mon intelligence. » Et la loi de son intelligence est la même que celle qui est la loi de Dieu, celle qui est dans l’homme intérieur. Donc l’intelligence est équivalente à l’homme intérieur. Et il voit le combat. Et il confesse que parfois la loi de mes membres gagne contre la loi de mon intelligence, de telle sorte qu’elle « me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres. » Il fait donc une nette distinction.

Ecoutez, les amis, s’il s’agissait ici d’un incroyant, la loi de son intelligence serait tout aussi pourrie que la loi de ses membres. Car l’intelligence charnelle est ennemie de Dieu. Mais son intelligence, qui est son homme intérieur, son moi le plus vrai, sa création rachetée, aspire à la loi de Dieu, et fait la guerre contre la loi de ses membres, qui, bien entendu, comme nous l’avons dit, est son humanité. Et remarquez de nouveau, au verset 23, parfois le combat penche en faveur de la loi de ses membres, et – notez ça – l’amène en captivité.

Ecoutez. Cela doit être un racheté, car les perdus ne peuvent être amenés en captivité. Pourquoi ? Parce qu’ils y sont déjà. Mais lorsque le péché est vainqueur de la bataille spirituelle, alors le croyant est emmené prisonnier de ce péché et devient captif de ce péché-là.

Ainsi donc, il montre encore l’état au verset 21, puis le prouve. Le conflit entre la loi de son intelligence, qui est son homme intérieur, aspirant aux choses de Dieu, et la loi de ses membres. Et gardez à l’esprit que tout au long du chapitre 6, aux versets 12, 13, 19, au chapitre 7, verset 5 et dans toute cette partie du chapitre, dans tous ces passages, il met constamment le péché dans les membres. Ce sont aux parties corporelles qu’il fait référence. Cela ne veut pas simplement dire la chair. Cela signifie l’intelligence, les pensées, les émotions, tout ce qui se rapporte à notre humanité. Et une guerre est engagée.

Maintenant je voudrais que nous revenions au Psaume 119. Je ne sais pas si vous avez remarqué cela auparavant à propos du Psaume 119, mais je constate que le Psalmiste a ce même combat. Je veux vous le montrer. Reprenons là où nous l’avons laissé, Psaume 119 :20, et je vais reprendre ce beau verset, puis je vous ferai parcourir le Psaume, en relevant 10 à 12 versets. Ils sont très courts, mais suivez bien.

« Mon âme est rongée par le désir qui en tout temps la porte vers tes ordonnances. » Oh, vous direz, « Ça, c’est une personne spirituelle, qui a cette sorte de désir pour les choses de Dieu qui brise le cœur ! » Ensuite regardez au verset 70. On parle des orgueilleux. « Leur cœur est insensible comme la graisse ; » Langage plutôt coloré ! « Moi, je fais mes délices de ta loi. »

Allez au verset 81 : « Mon âme languit après ton salut ; je m’attends à ta parole ! Mes yeux languissent après ta promesse ; je dis : Quand me consoleras-tu ? Car je suis comme une outre dans la fumée ; je n’oublie pas tes prescriptions. » Je suis asséché. J’ai besoin si désespérément de Ta loi. Je m’en sens si éloigné. Et ici ce cœur aspire après la loi de Dieu.

Verset 92 : « Si ta loi n’avait fait mes délices, j’aurais alors péri dans mon malheur. » Verset 97 le résume : « Combien j’aime ta loi ! Elle est tout le jour ma méditation. » Verset 113: « Je hais les hommes indécis, et j’aime ta loi. » Si clair ! Verset 131 : « J’ouvre la bouche et je soupire. » Vous dites : « As-tu couru une grande distance ?” Non. « Car je suis avide de tes commandements. » C’est-à dire – avez-vous fait cette expérience ? C’est une faim profonde du commandement. On n’a aucun doute quant à la spiritualité de cet homme.

Verset 143 : « La détresse et l’angoisse m’atteignent ; Tes commandements font mes délices. » Verset 163 : « J’ai de la haine et de l’horreur pour la fausseté ; J’aime ta loi. » Verset 165 : « Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi, et rien ne les fait trébucher. » Verset 174 : « Je soupire après ton salut, ô Eternel ! Et ta loi fait mes délices. »

Or, en arrivant au verset 174, vous vous dites : « Cet homme est si spirituel, vous savez, c’est presque intimidant ! » Et plus loin vous êtes littéralement renversé par le dernier verset du Psaume. Que dit-il ? « Je suis errant comme une brebis perdue : cherche ton serviteur ! Car je n’oublie pas tes commandements. »

Vous direz : « Attendez une minute ! Cet homme surfe vraiment au sommet. Comment peut-il terminer ainsi ? » Savez-vous ce qu’il dit ? « J’aime Ta loi. » Et à la fin il dit, « Mais je me suis égaré. » Vous voyez, il était tout à fait là où était Paul, n’est-ce pas ? Même combat. Rien n’est différent. Maintenant revenons à Romains 7.

Quelle est la source ? La preuve est à la première partie du verset 23, où il dit : « Je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon intelligence, et qui me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres » Quelle est la source ? Eh bien elle est juste là dans ce même verset : « … qui me rend captif de la loi » - de quoi ? – « du péché qui est dans mes membres. »

Pourquoi péchez-vous ? Pourquoi péchez-vous ? Parce que Dieu n’a pas bien travaillé lorsqu’Il vous a sauvé ? Parce que votre nouvelle nature n’est pas complète ? Parce que vous n’êtes pas encore prêt pour le ciel et vous devez encore gagner votre ticket d’entrée ? Non ! Pourquoi péchez-vous ? A cause de quoi ? Parce que le péché est encore là dans votre humanité. Et il doit s’agir d’un croyant parce que les non croyants ne sont pas emmenés captifs du péché, ils en sont déjà. Et vos membres, votre humanité inclut votre pensée, vos émotions, vos sentiments, votre corps, le tout.

Dans 2 Corinthiens 10 :3 : « Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes devant Dieu, pour renverser les forteresses. » Cela me plaît. Il dit : « Vous savez, bien que nous devions marcher dans cette chair, quand cela concerne notre vrai ‘nous’, ce n’est pas réellement notre chair, ou bien ? Les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas de chair. Elles sont spirituelles. »

Trois plaintes, et elles mettent l’accent sur l’état du croyant. C’est une situation de conflit. Elles mettent l’accent sur la preuve de cela, l’incapacité de faire la volonté de Dieu autant que nous savons devoir la faire. Et elles mettent l’accent sur la source de cet état : le péché qui demeure. Le vrai croyant, le croyant spirituel, le croyant pieux crie à Dieu pour être délivré de cela. Et comme si trois plaintes ne suffisaient pas, il laisse encore échapper un gémissement au verset 24, un gémissement qui dépasse les autres plaintes, un gémissement qui va au-delà de tout ce qu’il a dit. Il s’écrie dans sa détresse et sa frustration en disant : « Malheureux que je suis !! »

Et vous vous dites : « Cela peut-il être l’apôtre Paul ? Est-ce que ça peut être un chrétien? Et le magnifique commentateur d’il y a longtemps, béni de Dieu, Haldane dit : « Les hommes se perçoivent comme étant pécheurs dans la mesure exacte où ils ont auparavant découvert la sainteté de Dieu et de Sa loi. » Et il a raison. C’est un croyant qui dit : « Malheureux que je suis. » Il désire être tout ce que Dieu veut qu’il soit.

Le psalmiste s’écrie au Psaume 6 : « Eternel, ne me punis pas dans ta colère, et ne me châtie pas dans ta fureur. Fais-moi grâce, Eternel, car je dépéris ; Guéris-moi, Eternel ! Car mes os sont tremblants. Mon âme est toute tremblante » - ce qui veut dire qu’elle est terrifiée – « Et toi, Eternel, jusques à quand … ? Reviens, Eternel ! Délivre mon âme ; Sauve-moi, à cause de ta bienveillance. Car dans la mort, on n’évoque point ton souvenir ; qui te célébrera dans le séjour des morts ? Je m’épuise à force de gémir ; chaque nuit je baigne ma couche de mes pleurs, j’arrose mon lit de mes larmes. » Et ce que le Psalmiste dit est : « J’en ai tellement assez de ne pas être ce que je devrais être que j’en suis malade.

Au Psaume 38 : « Eternel, ne me punis pas dans ton indignation, et ne me châtie pas dans ta fureur, » dit David. « Car tes flèches se sont abattues sur moi, ta main s’est abattue sur moi. Il n’y a rien d’intact dans ma chair à cause de ton courroux, point de paix dans mes os à cause de mon péché. » Et David dit : « Car mes fautes s’élèvent au-dessus de ma tête ; comme un pesant fardeau, elles sont trop pesantes pour moi. Mes plaies sont infectes et purulentes à cause de ma folie. Je suis courbé, accablé à l’extrême ; tout le jour je marche dans la tristesse, car mes reins sont pleins d’une brûlure, et il n’y a rien d’intact dans ma chair. Je suis sans force, tout à fait brisé ; je gémis à cause du trouble de mon cœur. Seigneur ! Tout mon désir est devant toi. »

Vous direz : « Si tout ton désir est devant Lui, comment pourrais-tu te trouver dans cet état ? C’est le combat, n’est-ce pas ? Et David ne dit pas autre chose que ce que Paul dit. « Malheureux que je suis ! Mon cœur soupire. La force me manque. » Il voulait être plus qu’il n’était, et se trouvait affaibli par son humanité.

Au Psaume 130 : « Des profondeurs de l’abîme je t’invoque, Eternel ! Seigneur écoute ma voix ! Que tes oreilles soient attentives à la voix de mes supplications ! Si tu gardais le souvenir des fautes, Eternel, Seigneur, qui pourrait subsister ? Mais le pardon se trouve auprès de toi, afin qu’on te craigne. J’espère en l’Eternel, mon âme espère en lui et je m’attends à sa parole. » Ici encore, c’est le cri venant du péché poussé par quelqu’un qui est pieux. C’est la conduite du racheté. « Malheureux que je suis ! »

Ensuite il pose une question, au verset 24 : « Qui me délivrera de ce corps de mort ? » Rappelez-vous bien : où est son problème ? Il est dans son – quoi ? – son corps. Et c’est un corps de – quoi? – de mort. Le mot « délivrer » est le mot « sauver, sauvetage. » Il est utilisé pour décrire l’acte d’un soldat qui court vers son camarade au milieu d’une bataille, et qui le sauve de ses ennemis. Et le corps de mort est très intéressant. Il fait référence, littéralement, au « corps qui est sujet au péché et à la mort. » C’est de nouveau la mortalité non rachetée. Et là encore, les termes sont cohérents. C’est le corps, les membres, la chair.

On a rapporté que près de Tarses où Saul est né, il y avait une tribu de gens qui infligeaient un châtiment terrible à un meurtrier. Quand quelqu’un tuait une personne, c’était la coutume d’attacher le corps mort au meurtrier face à face, nez à nez, torse à torse, cuisse à cuisse, pied à pied. C’était le châtiment, jusqu’à ce que la décomposition du corps mort ait fait mourir le meurtrier. Les liens étaient si serrés qu’il ne pouvait pas se libérer seul. Et cela prenait quelques jours pour que la corruption du mort passe au vivant et lui ôte la vie. Et Paul se regarde, et se voit dans ce même cas, sentant qu’il est face à face, torse à torse, cuisse à cuisse contre quelque chose qui est mort, qui se décompose et tue, et il s’écrie : « Oh, malheureux que je suis, qui me délivrera ? »

Y a-t-il quelque espoir ? Il y a de l’espoir ! Verset 25 : « Grâces soient rendus à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur ! » Pour moi, cela a l’air d’un triomphe, est-ce le cas pour vous ? C’est une certitude. Que dis-tu, Paul ? Est-ce quelque chose de mystique ? Comment es-tu délivré du conflit ? Par Jésus Christ notre Seigneur. A quoi pensait-il ? Je crois qu’il avait à l’esprit ce qui est exprimé dans le 8ème chapitre de Romains.

Commençons par regarder au verset 18, et nous en parlerons après. « J’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui sera révélée pour nous. » Ensuite il parle de la création attendant la complète révélation. Voyez plus bas au verset 23 : « Bien plus : nous aussi, » c’est-à-dire, non seulement la création gémit et souffre en attendant sa gloire, - mais « nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit… »

En d’autres termes, nous avons le Saint Esprit habitant en nous. Nous avons la nouvelle création. Nous avons la semence éternelle. Nous avons la nature divine. Et c’est en nous, mais « nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de » - quoi ? « notre corps. » Vous voyez, nous attendons la phase finale du salut, car nous sommes sauvés en espérance. Nous espérons encore ce jour où nous serons complètement libérés et rachetés dans notre corps comme dans notre âme.

Et je crois que ce dont Paul se réjouit en disant, au verset 7 : 25 : « Grâces soient rendues à Dieu, » c’est que la fin du conflit va arriver, - « par le Seigneur Jésus Christ. » Et elle viendra lorsqu’Il paraîtra, et que nous serons glorifiés, ou lorsque nous entrerons dans Sa présence et serons glorifiés. C’est là que vient la fin, la fin du combat.

Vous voulez l’entendre dans les mots de Paul en 1 Corinthiens 15 ? Voilà: « Lorsque ce (corps) corruptible aura revêtu » - quoi ? – « l’incorruptibilité, et que ce (corps) mortel aura revêtu » - quoi ? – « l’immortalité… » C’est là qu’il dit, au verset 57 : « Grâces soient rendus à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ. » Presque la même phrase qu’il utilise dans 7 :25.

Ici il dit « Grâces soient rendues à Dieu par le Seigneur Jésus Christ.» Et ce qu’il voit, c’est le même jour où il voit que ce qui est mortel revêtira l’immortalité, et cette corruption revêtira l’incorruptibilité. Donc il regarde en avant, au jour de la rédemption et il dit : « Je le vois venir, et je vis dans l’espérance qu’il viendra vraiment. »

C’est la même chose qu’il avait à l’esprit en 2 Corinthiens 5 :4, quand il dit : « Car tandis que nous sommes dans cette tente, nous gémissons » - pourquoi ? Parce que nous sommes – « accablés » - par notre humanité, et – « parce que nous voulons non pas nous dévêtir, mais nous revêtir, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. » Quelle immense vérité !

Nous attendons ce jour. C’est le même jour auquel il pensait en écrivant aux Philippiens, « …nous attendons comme Sauveur le Seigneur Jésus Christ, qui transformera notre corps humilié, en le rendant semblable à son corps glorieux … ». Voilà une espérance triomphante, n’est-ce pas ?

En attendant, verset 25, jusque là, « par mon intelligence, je suis esclave de la loi de Dieu, tandis que, par ma chair, je suis esclave de la loi du péché. » Savez-vous ce qu’il dit ? Jusqu’à ce jour, le combat continue, et il continuera tant que nous demeurerons dans la chair. Est nous continuons de crier, avec Tennyson : « Oh, qu’un homme nouveau se lève en moi et soumette l’homme que je suis ! »

Donc la bataille ne sera pas terminée jusqu’à ce que Jésus nous donne l’immortalité et l’incorruptibilité. La pleine délivrance attend la glorification. C’est l’idée. Mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas faire l’expérience de la victoire ici et maintenant, correct ? Et c’est le chapitre 8, et ce sera dans deux semaines. Mais entre temps le Saint Esprit vous aidera. Inclinons-nous dans la prière.

Je voudrais que vous ayez un instant de prière silencieuse avec moi. Et je voudrais que vous fassiez une ou deux choses. Tout d’abord, que vous remerciiez Dieu pour la nouvelle création que vous êtes. Voulez-vous faire cela ? Vous avez été renouvelés en Christ, rendus aptes pour le ciel. Voulez-vous Le remercier pour cela ?

Ensuite, voulez-vous Lui confesser que, bien que vous aimiez Sa loi et que vous désiriez l’accomplir, il y a quelque chose en vous qui combat ce désir ? Et voulez-vous simplement le confesser devant Lui avec du chagrin dans votre cœur, et Lui demander qu’Il veuille vous donner la victoire, jusqu’à ce que Jésus vienne vous délivrer de ce corps humilié, et vous donne un corps modelé comme le Sien ?

Cher Père, nous Te remercions de nous avoir permis de pénétrer dans le cœur de ce cher apôtre et dans le cœur du Psalmiste, car tous deux ont exprimé les cris de notre propre cœur. Nous voulons être justes comme eux. Nous voulons être tout ce dont d’autres ont besoin. Nous voulons accomplir notre ministère comme nous le devrions. Nous voulons aimer comme Tu aimes. Nous voulons être toujours dévoués et consacrés. Nous voulons toujours dire la vérité, toujours avoir l’honnêteté, l’intégrité de caractère. Nous voulons avoir la pureté, la gentillesse, la douceur. Nous voulons avoir la force de caractère. Nous voulons trouver toujours le mot qui convient. Nous voulons toujours apporter de la force dans la faiblesse.

Mais, Seigneur, si souvent nous ne le faisons simplement pas. Nous sommes indifférents envers les autres. Nous sommes égoïstes, complaisants, critiques, infidèles à nos promesses et en un mot nous échouons en tout. Et, alors que nous déplorons cette puissance du péché qui nous habite, aide-nous à savoir, Père, que même dans une telle confession nous disons plus. Nous disons que nous savons que Tu es un Dieu saint qui nous a donné une loi juste, sainte et bonne.

Ainsi, même dans notre sensibilité au péché, et même dans le sens de chagrin que nous avons, il y a de l’espoir, car on nous parle de quelqu’un qui est racheté, on parle de quelqu’un qui avance dans sa croissance spirituelle, qui voit le péché pour ce qu’il est réellement, et la loi de Dieu pour ce qu’elle est. Et c’est même réconfortant, Père, de savoir que nous avons faim de ces choses qui sont saintes, justes et bonnes, bien que nous ne les accomplissions pas constamment.

Merci pour cet effet inverse, qui fait que dans notre tristesse nous trouvons une certaine dose de joie. Aide-nous à avoir nos cœurs remplis d’espérance pour la venue de Jésus Christ. Et en attendant, aide-nous à être délivrés de la défaite par la puissance de l’Esprit en nous.

Nous Te remercions pour la communion fraternelle de cette journée et prions maintenant pour ceux présents qui ne connaissent pas Jésus Christ, en qui il n’y a pas de conflit, qui, comme les moqueurs, ne sentent pas le poids du péché parce qu’ils sont morts, et qu’un mort ne sent rien. Puissent-ils se réveiller, comme Paul l’a fait dans Romains chapitre 7, pour voir face à face la loi de Dieu, et voir leur péché, et venir au Sauveur. Notre Père, Tu amènes ceux que tu désires voir venir. Touche chaque cœur. Bénis les conseillers qui aideront d’autres, et nous Te louons au nom du Christ, Amen.

FIN

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