
(Citations bibliques : Version Segond 21 sauf autre mention)
Nous avons le privilège et la joie aujourd’hui de nous embarquer dans une étude qui nous conduira dans les chapitres 8 et 9 de 2 Corinthiens. Cette merveilleuse section de l’épître traite de l’offrande chrétienne, comment donner, comment investir nos ressources financières pour un profit éternel. Et nous verrons un modèle biblique du don chrétien tout au long de ces deux chapitres 8 et 9, où Paul instruit l’Église de Corinthe sur la question des dons de ses membres.
Nous allons donc nous lancer dans cette magnifique aventure dans le pays des dons, une aventure qui aura de profonds effets sur chacun de nous, en apprenant par le récit inspiré de l’apôtre Paul comment l’Église doit donner. Or, ayant dit ça, je sais que certains souhaiteraient déjà être partis voir Tante Alice, ou s’être portés volontaires pour la garderie depuis longtemps, au lieu de devoir être assis là pour entendre le prédicateur parler de donner.
La majorité d’entre nous, et je pense juste de le dire, la plupart d’entre nous nous sentons plus ou moins coupables par rapport à nos dons, ou son manque. Et certainement que la plupart d’entre nous ressentons de la culpabilité par rapport à nos dépenses. Alors la dernière chose que nous voulons, c’est délibérément aller écouter quelqu’un en rajouter à ce sentiment. Et ce n’est pas ce que je vais faire. Je ne veux pas que vous vous sentiez plus mal ; je veux que vous vous sentiez mieux. Mais le chemin pour se sentir mieux sera tracé justement ici dans la Parole de Dieu.
Je vais commencer aujourd’hui par un simple message d’introduction sur le sujet, avant de nous lancer dans ces deux chapitres. J’avais pensé écrire un livre sur le don. En fait, ça fait longtemps que j’y pense, mais je suis arrivé à la conviction que personne ne l’achèterait, car tout le monde se sent déjà mal à propos de ce qu’il ne donne pas, mal à propos de ses dépenses et il n’achètera pas un livre qui empirera ses sentiments, pas plus qu’il n’achètera un livre qui lui montrera comment donner davantage d’argent dont il est déjà réticent à se séparer.
Et puis j’ai pensé, « Mais non, ce n’est qu’une question de titre. Je pourrais écrire le livre en l’intitulant : « Le plan de Dieu qui promet de vous enrichir. » Ça garantirait de bonnes ventes, du moins à la première édition. Et ce ne serait pas faux, puisque donner est le plan de Dieu qui garantit réellement de s’enrichir. Jésus a dit : « Mieux vaut donner que recevoir. » Mieux dans tous les sens. Et en réalité, donner comme Dieu nous l’a ordonné est libérateur, gratifiant, joyeux, et profondément enrichissant. En fait, un bref coup d’œil aux chapitres 8 et 9 nous en montre déjà quelque chose.
Au début du chapitre 8, Paul fait l’éloge des Églises de Macédoine. Il leur rend hommage, au verset 2, parce que dans une forte épreuve elles ont manifesté une joie abondante et dans leur grande pauvreté elles ont débordé dans la valeur de leur générosité. Tout ça pour dire qu’elles étaient en souffrance, et très pauvres, mais elles étaient généreuses dans leur don. En fait, le verset 3 dit, « Ils ont donné volontairement selon leurs moyens, et même au-delà de leurs moyens. » Ils ont donné librement, comme ils l’ont voulu, au-delà de leurs moyens. Du fond de leur pauvreté, ils ont débordé de générosité, et au milieu de leur souffrance réelle, leur don abondant leur a donné une joie profonde.
Quelque chose d’intéressant au verset 4 : « C’est avec beaucoup d’insistance qu’ils nous ont demandé de prendre part à ce service en faveur des saints. » Autrement dit, ils ont supplié d’avoir une occasion de donner. Ils avaient vu que donner était si gratifiant, si béni, si joyeux, si enrichissant, si bénéfique, qu’ils réclamaient une occasion de donner. Or, nous voudrions bien vous voir tous à ce point où vous réclameriez où donner de vos ressources parce que vous auriez compris quel bienfait, dans le temps et l’éternité, apporte une telle générosité.
Plus loin au chapitre 9, je voudrais attirer votre attention sur une autre phrase, et nous y reviendrons plus tard. Au verset 6, Paul énonce un principe : « Celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. » Principe très simple. Vous ne récolterez pas davantage que la quantité que vous semez. Donc ce que vous semez détermine votre récolte. C’est tout ! Si vous ne semez que quelques graines, vous aurez une petite récolte. Si vous en semez beaucoup, vous ramasserez une plus grande récolte. C’est le principe.
Alors le verset 7 dit, « Vous devez décider, prévoir dans votre cœur, sans regret ni contrainte. Vous décidez dans votre cœur ce que vous allez faire, selon la sorte de retour que vous souhaitez. » Et rappelez-vous ceci : concernant ce que vous semez, « Dieu peut vous combler de toutes ses grâces afin que vous possédiez toujours à tout point de vue de quoi satisfaire à tous vos besoins, et que vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre. »
Or, voilà la moisson de ce que vous semez. Verset 7, vous planifiez ce que vous allez semer et vous le faites. Verset 8, Dieu peut faire abonder sa grâce afin que vous ayez toujours tout ce dont vous avez besoin. Autrement dit, Dieu vous donnera un dividende illimité. Ses capacités sont sans limites. Dieu, « qui fournit la semence au semeur et du pain pour sa nourriture vous fournira et multipliera la semence, et augmentera les fruits de votre justice. » Vous savez ce qui se passe quand vous semez ? Vous récoltez. Et de cette récolte sort la semence multipliée que vous pouvez de nouveau utiliser pour semer, et ça se multiplie à l’infini. C’est le principe.
Verset 11 : « Ainsi vous serez enrichis à tout point de vue. » Le principe du don est simplement le suivant. Vous semez, vous récoltez, et tout ce que vous semez, Dieu le multiplie et vous le redonne. La question est : combien vous voulez ? Combien voulez-vous investir dans le grand investissement qui se présente, c’est-à-dire, investir avec le Dieu vivant qui rend toujours un plein dividende sur chaque investissement ? C’est le cœur de cette étude, arriver là où vous faites la queue pour réclamer une occasion de donner, parce que vous comprenez que ça vous apportera une moisson dans le temps et l’éternité, qui vous rendra spirituellement et même matériellement riche.
Vous direz : « Même matériellement ? » Certainement. Dieu produira du pain pour votre nourriture en même temps que du fruit spirituel de justice. Dieu va déverser la bénédiction sur vous. Non, je ne veux pas vous tromper quant à ces richesses. Je ne veux pas vous tromper sur ces bénédictions. Alors, pour me décharger de ma responsabilité sur Dieu, et pour être sûr que je ne vous vole pas, je vais vous emmener dans cette série.
Maintenant, la plupart d’entre nous sommes conscients, en commençant cette série, qu’il y a une sorte de difficulté aujourd’hui dans notre manière de donner. Elle vient en réalité de deux fronts. Le monde, tout d’abord, pompe tant de notre argent que nous n’avons pas la quantité d’argent que nous devrions donner. Nous avons de plus en plus d’annonces publicitaires. Et la publicité est un plan pour vous séparer de votre argent. Pensez-vous que la télévision est faite pour les programmes qu’elle diffuse ? Mais non, la télévision est faite pour la publicité.
Les programmes ne sont là que pour vous faire regarder les annonces publicitaires. La publicité n’est pas prévue pour vous faire regarder les programmes. Vous pouvez sûrement comprendre ça. Les programmes qu’on peut oublier sont là pour que vous regardiez la publicité inoubliable, du genre « Je t’aime à la folie ! » Je n’irai pas plus loin. Mais vous comprenez bien que le monde vous court après. Et il est après vous pour vous séparer de votre argent ; il court après vous pour vous faire vous complaire en toutes sortes de choses possibles, ce qui met les gens dans une situation très difficile.
Le monde non seulement ajoute aux publicités le monstre puissance des médias pour vous capter, mais il y donne du crédit pour que vous puissiez acheter alors que vous n’avez même pas l’argent et creuse encore le trou, vous plongeant encore plus dans les dettes, et vous mettant en même temps dans une situation qui limite encore vos dons. En fait ça devient si difficile pour les gens du monde de faire leur budget à cause de leurs dépenses supplémentaires, que quelqu’un a dit, « On peut facilement calculer le montant du coût de la vie en prenant simplement votre revenu et en ajoutant 20 pour cent. » Voilà comment vivent la plupart des gens.
Les problèmes financiers sont la principale cause de divorce pour 80 % des couples qui divorcent avant 30 ans. Avant même qu’ils puissent commencer une vie ensemble, elle est déchirée par les problèmes financiers. Or, nous avons beaucoup plus d’argent que nos parents, beaucoup plus que nos grands-parents qui, évidemment, n’étaient pas victimes de ce tir de barrage de publicité et du matérialisme de notre période contemporaine. Un père exprimait son profond souci à ce sujet en disant, « Ça m’est bien égal que mon fils gagne plus que moi à mon premier travail. Ce qui me chagrine c’est qu’il a six ans et que c’est son argent de poche. »
Vous passez 50 pour cent de votre temps de veille à penser à l’argent. Comment l’avoir, comment le dépenser, comment l’économiser, comment le gagner, comment l’investir, comment l’emprunter, comment le trouver. Vous passez 50 pour cent de votre temps de veille à penser à l’argent. Nous vivons dans une culture de plaisir, matérialiste, et ça affecte votre libéralité. Mais ce n’est pas que la culture extérieure qui nous dit comment dépenser stupidement notre argent, nous sommes mêmes bombardés dans le monde chrétien par d’autres gens qui veulent qu’on se sépare de notre argent pour bâtir leurs empires.
J’ai eu l’occasion cette semaine d’aller à Charlotte en Caroline du Nord, et quelqu’un a voulu m’emmener voir Heritage USA, cet endroit construit par Jim et Tammy Bakker, dans leurs jours de gloire. C’est quelque chose de stupéfiant, croyez-moi. Nous avons parcouru toutes leurs installations, tous ces terrains, ces immenses hôtels qu’il a vendu trois fois. Et évidemment, c’est ce qui l’a conduit en prison. C’est un énorme complexe d’hôtels avec un centre commercial.
Et ça continue, des villages et des maisons, et je suppose qu’une fourchette entre 200 et 300 millions de dollars serait une évaluation minimale rien que pour cette installation, sans parler des millions et millions de dollars qui s’y déversaient pour faire passer tout ça à la télévision, pour entretenir tout l’empire jusqu’à ce que finalement tout s’écroule dans une explosion d’iniquité. Mais c’était quelque chose de parcourir ce domaine en essayant d’imaginer quelle quantité d’argent donnée par des chrétiens était partie dans ce truc qui, à propos, est maintenant géré par le Radison Hotel Corporation, étant devenu la propriété de quelques malaisiens. Ils essaient de le transformer en centre de conférence.
Combien de ressources du royaume ont été englouties là-bas, dans ce qui aurait pu être versé à un genre de ministère donnant des dividendes éternels, sans nourrir un monstre de construction impériale et d’iniquité ? J’espère que maintenant nous sommes tous sensibilisés après avoir vu certains des scandales qui ont frappé le monde évangélique, et que nous veillons prudemment où nous dépensons notre argent, pour ne pas l’envoyer dans des garde-robes ou des programmes de télévision fantaisistes, ni pour aider des gens à bâtir des empires.
Il y a bien des années, Voltaire critiquait le Protestantisme. C’était un athée français, et il critiquait le Protestantisme en disant : « Le protestantisme a simplement grandi pour offrir aux gens un remplacement moins cher que le Catholicisme, » car l’Église Catholique aspirait de grosses sommes de ses ouailles, et il pensait que le Protestantisme était simplement un raccourci bon marché. Je ne pense pas que, s’il vivait aujourd’hui, il dirait ça. De nos jours, le Protestantisme me semble plus cher que le Catholicisme. Et la plupart des chrétiens, la plupart d’entre vous probablement, sont littéralement bombardés de tous côtés par des causes auxquelles vous devez donner.
L’exploitation pénètre même les églises locales. Non seulement c’est hors ou autour de l’Église, mais ça entre même dans les églises locales. Des piles de littérature arrivent dans l’église pour nous dire comment louer des leveurs de fonds ou autres organisations. Des gens très habiles viendront vous voir pour récolter de l’argent d’une manière ou d’une autre, pour que nous puissions soutenir ce que nous voulons faire.
D’autres viendront dire : « Le truc dans cette affaire, c’est que chacun s’engage à donner la dîme. Nous obtenons que chacun donne 10 pour 100, nous pouvons utiliser la dîme de l’Ancien Testament. Si chacun donne 10 pour 100, nous aurons largement. » Et la vérité, c’est que c’est probablement correct. Quelqu’un a calculé que si l’Église des États-Unis, si chacun dans l’Église, les Églises d’Amérique, en était réduit au revenu social, et donnait 10 pour 100, l’Église en ‘souffrirait’ une augmentation de dons de 300 pour cent.
Les gens ne donnent pas ce qu’ils devraient donner. Souvent ils ne donnent pas leur dû parce qu’ils n’aiment pas assez le royaume de Dieu ; parfois parce qu’ils sont trop enfoncés dans les dettes, ou bien ils dépensent l’argent pour eux, ou bien ils ne comprennent pas qu’ils doivent donner. Nous avons besoin de connaître quelques-unes des vérités fondamentales de l’Écriture à propos de comment donner. Est-ce la dîme ? Qu’est-ce que c’est ?
Ensuite, l’Église est aussi désorientée parce qu’elle joue en quelque sorte sur la richesse des gens. Quand arrive l’homme qui porte un anneau d’or au doigt, on lui dit « Asseyez-vous là, prenez ce siège confortable. » Et quand vient le pauvre type, on dit, « venez sous mon marche pied, vous ne sentez pas très bon. » et Jacques dit que Dieu ne tolère pas ça du tout. Dieu ne fait pas de favoritisme, nous le savons. Et nous ne pouvons pas être partiaux avec les riches. Vous savez, vous ne pouvez pas laisser les riches dicter votre théologie. Vous ne pouvez pas laisser les riches dicter vos principes de conduite.
Il est vrai qu’il y a eu des gens dans ma vie qui ont essayé de le faire : vous savez, promettre de faire certaines choses financièrement, si j’accommodais ma théologie ; mais je n’ajuste pas ma théologie pour de l’argent, ni pour rien d’autre en fait. Mais parfois ça arrive dans l’église, et alors vous avez dans l’église très souvent des gens qui se font happer, ils veulent emprunter d’énormes sommes de millions sur millions de dollars et noyer l’église sous une dette presque impossible à rembourser sur des années, ce qui paralyse la capacité de l’église à accomplir son ministère.
Toute la question du traitement de l’argent est problématique, dans la société comme dans l’église. Et vous pouvez encore ajouter un autre aspect, c’est toute la notion de retraite. Je ne veux pas trop vous accabler aujourd’hui, jusqu’à ce que nous obtenions ces bancs rembourrés, mais seulement pour un instant, un petit instant, toute cette idée de retraite, si je peux la commenter, l’envie de pouvoir mettre de côté une grosse somme assez tôt, afin de pouvoir ne rien faire de productif de votre vie pour une durée aussi longue que possible, en réalité, c’est la mentalité du monde. C’est la philosophie du monde qui a pour but de vie de ne faire que ce qui nous plaît. Et nous savons tous que l’oisiveté fait la part belle au diable, pas vrai ?
Je ne dis pas que vous devez travailler toute votre vie au même job. Mais je dis que vous devez travailler toute votre vie à quelque chose. Si Dieu vous libère de la nécessité d’un emploi rémunéré et vous donne du temps, alors vous devriez passer le reste de votre vie à travailler pour le royaume plus durement qu’auparavant dans le monde. Mais il n’y a aucune vertu à végéter.
Devenir un mollasson, ou faire ce que vous voulez quand vous voulez tout le temps ne paraît pas servir de saints objectifs. Mais ce genre de philosophie du monde, qui dit que la retraite est le but de la vie au lieu de son achèvement, a débordé dans l’Église, de sorte que les gens amassent de plus en plus. Et il y a assez de gens pour leur dire qu’ils doivent amasser encore, car plus vous amassez, plus nombreux sont ceux qui deviennent riches sur vos réserves. Des gens se font de l’argent sur tout ce que vous amassez. Alors ils vous font avaler ça et vous devez faire attention de ne pas simplement amasser ce que vous devriez investir dans l’éternité.
Or, tous ces facteurs affectent nos dons. Il y a une place pour l’épargne. Il y a une place pour prévoir prudemment. Il y a une place pour pourvoir à vos besoins. Il y a une place pour réagir à la société qui vous entoure et une certaine mesure de confort entre dans les objectifs de Dieu. Mais nous devons comprendre comment nous devons donner, à quoi nous devons donner, où nous devons donner, combien nous devons donner, avec quelles motivations nous devons donner, ce qui va nous arriver si nous le faisons et ce qui nous arrivera si nous ne le faisons pas. Ce sont là les questions qui trouveront des réponses quand nous parcourrons les chapitres 8 et 9 de 2 Corinthiens.
Nous répondrons à ces questions dans l’étude que nous appellerons « Le modèle biblique pour la libéralité du croyant. Le modèle biblique pour la libéralité du croyant. » C’est ce que nous étudierons dans ces deux chapitres. Et je veux que vous sachiez que je ne recherche pas votre argent ; je recherche votre joie. Je ne recherche pas vos richesses ; je recherche votre bénédiction. Et Dieu a beaucoup à dire à ce sujet.
Mais avant de regarder notre texte, je voudrais vous donner quelques éléments d’introduction. Nous allons faire ça aujourd’hui et dimanche prochain. Je parlerai de plusieurs choses. En premier, je veux parler de la moralité de l’argent, la moralité de l’argent. Et après, dans quelques minutes, de l’amour de l’argent. Ensuite nous parlerons de l’acquisition de l’argent et de son usage la semaine prochaine. Ça nous donnera une fondation sur laquelle nous pourrons construire notre modèle biblique pour la libéralité d’un croyant.
Parlons de la moralité de l’argent. En soi, l’argent n’est pas bon ou mauvais. Il n’est pas juste ou mal. Il est neutre. Mais l’argent est une mesure de moralité. Il l’est clairement. Quand nous parlons d’argent, nous parlons de vie. C’est vrai. L’argent est si central dans notre vie quotidienne. Comme moyen d’échange, il définit comment nous vivons. Je peux prendre votre chéquier, si vous écrivez des chèques, et je peux parcourir les talons sur une période, et ainsi discerner vos priorités. Je peux voir où va votre argent. Et là où votre argent va, c’est là qu’est votre cœur. Ça saute aux yeux.
Mais pour ceux qui n’utilisent pas de chèques mais une carte de crédit, je peux regarder les sorties de votre carte sur le relevé mensuel, et je peux assez bien détecter l’emplacement de votre cœur. Là où vous mettez votre argent manifeste votre moralité. L’argent en soi est amoral, mais il est également un baromètre, une mesure par laquelle je peux savoir ce que j’ai besoin de savoir quant aux priorités de votre vie.
Certains disent que l’argent corrompt. C’est vrai qu’il y a des gens corrompus, alors certainement que l’argent est ce qui révèle leur corruption. Mais il y a aussi des gens nantis qui ne sont pas corrompus, et l’argent est la manière de manifester leur justice. Il y a des corrompus qui n’ont pas d’argent, des gens sans argent et qui sont pieux. L’argent ne corrompt pas nécessairement ; il ne fait que rendre plus visible la corruption du cœur qui le possède. Prenez quelqu’un de corrompu, donnez-lui beaucoup d’argent et il pourra répandre sa corruption plus loin. Le problème n’est pas l’argent. C’est le cœur qui est le problème, mais l’argent en mesure l’état.
Certains ont dit : « Vous savez, l’argent est un si grand problème, il suffit de se débarrasser de tout son argent. C’est mal pour un chrétien d’avoir plus d’argent que ce qui est nécessaire à ses besoins basiques, » disent-ils. Et ils pourraient recommander que vous fassiez vœu de pauvreté, ou qu’un groupe de chrétiens prenne tout leur argent, le mette dans un pot commun, le partage à égalité et on aura un communisme chrétien.
Eh bien, ce genre de chose n’est pas dans l’Écriture. Ce n’est pas ce qui s’est passé, par exemple dans Actes 2. Dans Actes 2, il y avait des gens qui avaient de l’argent, des terres et de la propriété, et des gens qui n’en avaient pas. Et ceux qui avaient des possessions vendaient parfois ce qu’ils avaient pour donner de l’argent à ceux qui en avaient besoin. Ils n’en faisaient jamais de pot commun pour le partager à égalité. Il y aura toujours des nantis et des pauvres, et toute la gamme entre deux.
La Bible ne nous interdit pas de posséder de l’argent. Que je vous dise ce que la Bible en dit. Tout d’abord, dans Aggée, le prophète dit au chapitre 2, verset 8, « L’argent m’appartient, l’or m’appartient, déclare l’Éternel, le maître de l’univers. » Autrement dit, Dieu dit que de toute manière tout est à moi. « La terre est à moi, et tout ce qu’elle contient est à moi. L’or vient de ma terre, tout comme l’argent. » De même que les arbres qui font le papier qui fait les factures, et de même que tous les autres métaux, que ce soit le nickel, ou l’aluminium, ou tout ce qu’il faut pour faire de la monnaie. « Tout est à moi. Tout vient de ma terre et de ma création. Je possède tout. » Et à propos, dans Aggée 2, Dieu parlait de toutes les nations du monde. Il ne parlait pas que d’Israël. Dans Deutéronome 8 :18, il est dit : « Souviens-toi de l’Éternel, ton Dieu, car c’est lui qui te donnera de la force pour les acquérir [les richesses, v.17]. »
Donc rappelez-vous que tout sur terre est à Dieu, tout ! Tout composant naturel du monde matériel appartient au Créateur qui l’a fait et le possède. Il l’a amené à l’existence et c’est lui qui le retirera de l’existence quand Il défera l’univers. En attendant, c’est à lui. Or, Il sait qu’Il fournit là un immense trésor dont l’homme peut se servir. Et Il fait un pas de plus dans Deutéronome 8 :18 en disant : « [L’Éternel ton Dieu] c’est lui qui te donnera de la force pour acquérir les richesses. » Donc Dieu n’a pas seulement créé des richesses dans sa création, mais c’est lui qui, en vertu de ce qu’Il a fait de vous et de moi, nous a donné la capacité d’acquérir des richesses.
Il a rendu certains d’entre nous capables mentalement, certains capables physiquement, certains capables de créer des relations à différents niveaux afin de pouvoir obtenir des richesses. Il a rendu les riches capables d’atteindre la richesse. C’est lui qui leur a donné la capacité mentale. C’est lui qui crée les circonstances de la vie. Vous êtes né dans une famille donnée, cette famille est pauvre, alors ça donne un héritage donné. Vous êtes né dans une famille qui est riche, ça crée un héritage différent. Mais tout est dans la providence de Dieu, où vous êtes né, dans quelle famille, et dans quel environnement.
Si vous êtes né, par exemple, en Inde, vous pouvez être né dans la caste supérieure des Brahmanes : vous pouvez être né dans la richesse. Mais il se peut aussi que non. Vous pourriez être né dans la catégorie connue comme les intouchables, d’où vous ne serez jamais élevé, à laquelle vous ne pourrez jamais échapper à cause du karma qui est intégré dans le tissu du culte hindou, et vous y seriez emprisonné toute votre vie. Eh bien, Dieu a le contrôle sur toutes ces circonstances. Dieu est encore aux commandes. Et Dieu a arrangé les choses en sorte que vous aurez toujours des pauvres parmi vous, mais qu’il y aura une distribution de richesses, les grandes ressources que Dieu a mises dans la terre. Il savait qu’elles iraient quelque part chez quelqu’un, ça en fait partie.
Je crois que Dieu a créé l’être humain pour faire des choses magnifiques. Certains peuvent faire de la musique et par elle gagner des biens. D’autres peuvent peindre de splendides toiles et gagner des richesses par elles. D’autres ont une tête pour les mathématiques pour pouvoir inventer des choses, et sont capables scientifiquement pour faire des découvertes afin d’accumuler des biens. D’autres encore sont fantastiques pour mobiliser des groupes de personnes pour construire des sociétés et des empires. Toutes ces choses sont dans le cadre des plans créatifs de Dieu, qui prend ce qui est à lui et le distribue parmi la race humaine selon ses nombreuses et différentes capacités, grâce à sa création et sa providence. Mais tout lui appartient.
Dans 1 Corinthiens 4 :7, la question est posée : « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » Et la réponse est : – Rien ! Tout vient de Dieu. Dieu le distribue et Dieu le distribue à qui Il veut, comme Il veut. Cette distribution se fait dans le cadre de son dessein créateur et sa providence. Et en bref, si vous voulez, c’est pour ça que je n’accepte pas une approche communiste ou hautement socialiste de la vie humaine, c’est parce que je ne crois pas que Dieu a eu un jour l’intention que tout le monde soit identique et possède la même chose.
Je crois que Dieu a prévu que chaque personne soit unique. Chacun est un individu, et la distribution des richesses dans la providence de Dieu et dans les buts de Dieu est éparpillée parmi l’humanité, et en vertu de la manière unique dont Dieu a fait les hommes. Dieu n’a pas voulu un monde gris où toutes les fleurs auraient la même couleur.
Ainsi, Dieu a donné cette force pour obtenir la richesse, et tout ce qui en sort est à lui en réalité. Tout est à lui ! Tout est à lui ! Tout lui appartient et Il l’a distribué, et écoutez ça, Il l’a distribué en gérance. C’est alors que ça devient un test de moralité. En soi ce n’est pas moral, mais ce qu’on en fait détermine la moralité. J’ai quelques dollars en main ; c’est tout ce que j’ai pour la journée. Ma femme m’a donné 5.00 $ la semaine dernière, et je me suis demandé où je les avais flambés. Alors cette semaine elle m’en a donné 4.00, et si je ne fais pas attention, la semaine prochaine ce sera 3.00$. Donc j’ai ces dollars. Et dans un sens très concret, ces dollars n’ont pas du tout de moralité. Mais ce que j’en fais pourrait avoir des implications morales significatives, pas vrai ? Ce que j’achète avec, ce que j’en fais.
C’est comme ça. Tout ce que nous possédons nous est donné par Dieu et agit comme un baromètre sur notre vie morale, notre vie spirituelle. Or, malheureusement, certains diraient, les dons de Dieu sont prévus pour le bien de l’homme. Dieu veut que l’homme les utilise pour des choses bonnes, nobles, bénéfiques pour l’humanité, pas seulement pour tout donner toujours aux missionnaires ou tout pour la prédication de l’évangile. Le Seigneur sait qu’il faut de la nourriture, des vêtements et les plaisirs de la vie, des choses que nous pouvons apprécier, pour s’en jouir dans sa si belle, splendide création.
Dieu veut qu’on s’en serve pour le bien et pour sa gloire. Mais l’homme prend ce qu’il a et, généralement, le pervertit pour le mal. Très souvent l’argent part pour le mal, en tous cas, la majorité de nos ressources. Assurément, c’est vrai de la part des non-croyants, que ce qui reste après la nourriture et ce qu’il faut pour le vêtement et le logement est dévié vers des choses qui n’ont aucune valeur éternelle. Et c’est bien triste. C’est un terrible gaspillage des ressources de Dieu.
On s’attend à une certaine part de ça dans le monde. Ce qu’on attend moins, c’est de le voir dans l’Église, parmi le peuple de Dieu qui est censé savoir mieux faire. On s’attend, par exemple, à ce que le monde prenne les bienfaits de ce que Dieu a créé dans la nature, et qu’on aille avec ça inventer des bombes et des armes. On s’y attend. Ou qu’on prenne le merveilleux don de la nourriture, et qu’on en fasse quelque chose qui devient de la gloutonnerie, et ensuite on devra avoir toute une culture échafaudée autour de régimes pour y remédier.
L’homme a une manière de tordre, de détourner et de pervertir les choses. Il prendra de l’argent que Dieu a voulu pour qu’il en jouisse, qu’il puisse utiliser pour faire de merveilleux voyages, pour passer du temps à voir les beautés de la création de Dieu, mais des gens vont le dépenser pour du matériel pornographique. C’est vrai, les perversions sont partout. On ne s’attend simplement pas à ce que ça se passe dans l’église. L’homme a une manière de tordre tout ce qui est bon, …tous les bons dons de Dieu.
Ici, laissez-moi vous rappeler un principe de 1 Timothée 6 :17. Le passage parle de biens matériels, il parle d’argent et dit ceci, « … Dieu qui nous donne tout avec abondance pour que nous en jouissions. » Je pense que c’est si concret. Dieu donne tout avec abondance pour que nous en jouissions. Dieu veut que vous en jouissiez. Ce n’est pas mal d’acheter un nouveau canapé. Ce n’est pas mal d’acquérir une nouvelle voiture.
Il n’y a rien de mal à prendre des vacances et, quand vous allez voir des amis, d’aimer la côte Est, ou d’aller passer du temps à observer les changements de couleurs des feuilles dans les forêts, ou d’aller en montagne faire du ski et jouir de vos enfants dans la beauté de la magnifique création de Dieu. Pourquoi croyez-vous qu’Il a fait un monde si beau ? Il voulait qu’on y prenne du plaisir. Il n’y a rien de mal à jouir des magnifiques couleurs qui ressortent sur les nouveaux vêtements que vous achetez. En soi ce n’est pas faux.
Dieu nous a donné des richesses pour pouvoir jouir de tout ce qu’Il a mis dans son monde. Il n’est pas un rabat-joie cosmique ; Il n’essaie pas de faire pleuvoir sur votre cortège. Il n’est pas un ogre intimidant qui n’est là que pour vous faire de la peine et des misères. Il vous a donné toutes ces possibilités d’acquérir des richesses. Il vous a donné toutes les circonstances qui vous permettent d’avoir ces choses. Et Il sait que dans son monde, il y a d’immenses, immenses occasions de jouir de ce qu’Il a fait. Et Il s’attend à ce que vous en jouissiez. Et, en vous jouissant, remerciez-le de les avoir.
Je peux le faire, pas vous ? Je peux remercier Dieu pour les merveilles et la beauté de ce que je vois. Je peux remercier Dieu pour une chaise confortable, pour un endroit confortable pour étudier et faire mon travail. Je peux remercier Dieu pour la merveille de sa création, pour une mignonne petite-fille dans une jolie robe. Je peux remercier Dieu pour tout ça. Je peux remercier Dieu d’avoir pu économiser assez d’argent pour donner de l’instruction à mes enfants, car Il y a pourvu. Je n’ai pas besoin de faire vœu de pauvreté. Je peux richement jouir de tout ce qu’Il m’a donné.
Je me souviens que Dieu a décidé de donner énormément de choses à Job. Puis Job a réagi spirituellement et Dieu lui a donné encore plus. Et Dieu a donné beaucoup à Abraham, à Isaac et à Jacob. En fait, Dieu a donné des richesses à Israël. En Ésaïe 2, verset 7, il est dit d’Israël, « Son pays est rempli d’argent et d’or, de trésors sans fin. » Pourquoi Dieu a-t-Il fait ça ? Parce que c’est dans la nature de Dieu. Dieu est un Dieu de générosité. Dieu est un Dieu qui donne. Dieu n’est pas égoïste. Et Il veut que vous utilisez l’argent pour jouir de ce qu’Il a fait, pour jouir de ce qu’Il a donné, pourvu que vous lui donniez la gloire, et que vous ne deveniez pas complaisant et égocentrique.
Je veux dire, si j’étais cadre dans une société, et que je maniais des fonds de la compagnie comme certains de vous manient les fonds de Dieu, je serais en prison pour malversation. Nous sommes responsables. Si votre employeur venait vers vous en disant, « Voici 1000.00$, je voudrais que vous les utilisiez sagement au bénéfice de la compagnie, » je pense que si quelqu’un de votre compagnie vous faisait ça, vous feriez probablement très attention à la manière de dépenser ces 1000.00$, car vous en connaissez les implications futures. Si vous les utilisez pour quelque chose de stupide, ça pourrait vous coûter votre poste. Si vous en faites quelque chose d’intelligent, ça pourrait vous conduire à une promotion. Nous serions très prudents avec un employeur terrestre, mais comment faisons-nous avec Dieu ?
Voyez-vous, tout dépend comment vous voyez la morale de tout ça. Comment est-ce que je le considère ? Certains disent, « Si seulement je possédais davantage, je donnerais plus. » Non, j’ai déjà entendu ça. On entend toujours dire : « Si j’avais un million de dollars, je les donnerais ici et là … Si je pouvais gagner à la loterie. Oh ! si seulement je pouvais gagner à la loterie ! » La question n’est pas ce que vous feriez avec un million de dollars. La question est qu’est-ce que vous faites avec ces 4 $ que vous avez dans votre poche. Que faites-vous de 10.00 $ ? Que faites-vous des 20.00 $ ou des 60.00 $ ? La question est là, car Ecclésiaste 5 :9-10 dit : « Celui qui aime l’argent n’en sera jamais rassasié. … Quand les biens sont nombreux, ceux qui les mangent le sont aussi. »
Pour le dire autrement, le seul avantage de l’argent, c’est de le voir glisser entre vos doigts. Plus vous en avez, plus il s’en va. Donc ce n’est pas une affaire d’avoir plus pour donner plus. Non, la question n’est pas là. Jésus l’a dit ainsi : « Celui qui est fidèle dans les petites choses l’est aussi dans les grandes, et celui qui est malhonnête dans les petites choses l’est aussi dans les grandes. » L’affaire est simple. Si vous n’êtes pas fidèle avec peu, vous ne serez pas fidèle avec plus. Si vous êtes fidèle avec peu, alors Dieu vous donnera davantage, car Il sait que vous pouvez le gérer et que vous le gèrerez fidèlement. La question n’est pas d’avoir plus, c’est de savoir ce que vous faites avec ce que vous avez.
Mais je suis conscient que certains d’entre vous sont dans un abîme de dettes, et qu’il vous faudra du temps pour vous en sortir. Et c’est une tragédie particulière. Mais vous devez le reconnaître comme un problème spirituel majeur, et commencer à y remédier. Les richesses peuvent être un gros obstacle à la spiritualité, et elles vous montrent certainement où vous en êtes dans votre vie spirituelle. Donc la moralité de l’argent est quelque chose à considérer. C’est un baromètre de votre vie morale, votre vie spirituelle.
Laissez-moi parler un instant de l’amour de l’argent, le deuxième point. Je ne vais que l’introduire, et nous le terminerons la prochaine fois. L’amour de l’argent. C’est comment nous estimons l’argent. Et quand je parle de l’amour de l’argent, je ne veux pas dire que vous prenez votre argent en disant : « Oh, mon argent, mon argent, comme je t’aime … ! » Ce n’est pas une émotion, ce n’est pas quelque chose d’émotionnel. L’amour de l’argent signifie simplement qu’on lui accorde un attachement exagéré. Ça signifie simplement qu’on est déterminé à l’obtenir. 1 Timothée 6 :10, « L’amour de l’argent est à la racine de tous les maux. » L’amour de l’argent est à la racine de toutes sortes de maux. On est tout le temps à la recherche de l’argent, alors c’est facile de l’aimer. C’est vrai, il est toujours là. Il fait puissamment et constamment partie de notre vie. On n’est jamais loin d’affaires d’argent. Alors c’est très facile d’être complètement absorbé par l’amour de l’argent.
Que voulez-vous dire par là ? Eh bien, prenez-le avec le vocabulaire de 1 Timothée 6 :17 : « Aux riches de ce monde … » C’est très bien d’être riches, mais « ordonne de ne pas être orgueilleux. » Ce qui veut dire être fier de sa position dans la vie, fier de ses possessions. « … et de ne pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines, mais en Dieu. » Vous savez que vous aimez l’argent quand vous recherchez l’argent, et pas Dieu. Quand vous ne pouvez pas dire, comme le Psaume 42 disait ce matin, « Comme une biche soupire après des cours d’eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu ! » Mais quand vous devez dire, honnêtement, « Comme la biche soupire après les courants d’eau, ainsi mon âme soupire après l’argent. » Est-ce ce qui vous motive ? C’est en réalité ce qui motive les gens du monde. Vraiment.
Un de mes amis faisait partie de notre église pendant un certain nombre d’années avant de repartir dans l’est comme directeur général d’une des équipes de baseball de la première ligue. Ça fait plusieurs années qu’il est directeur général de cette équipe. Et il disait récemment qu’il avait eu une conversation très intéressante avec son joueur de première base ; ça faisait quatre jours qu’il n’avait pas fait de coup sûr, et il était évident qu’il ne faisait aucun effort pour y arriver.
Alors il est allé voir ce jeune homme en lui disant, « Regarde, qu’est-ce qui se passe, ça fait quatre jours que tu ne réussis pas ton coup. Tu n’en fais pas l’effort. » À quoi le jeune répliqua : « Eh bien que voulez-vous, je ne me fais que 600 dollars à l’année. » Mon ami lui a répliqué : « Mon gars, tu as un problème. Tu as besoin de Jésus, viens avec moi. » Il l’a emmené au bureau, l’a fait asseoir, a ouvert la Bible et lui a expliqué un certain nombre de choses.
Mais quel genre d’athlète peut devenir un jeune qui n’est motivé que par le facteur dollar ? Il n’atteindra jamais son potentiel. C’est faux d’être motivé par l’argent ; c’est contreproductif d’être motivé par l’argent. On doit être motivé par le désir d’être le meilleur possible, et si l’argent suit, il suit. C’est là l’important. Même parmi les populations séculières, il doit y avoir de l’amour … si vous êtes un joueur de baseball, il doit y avoir un amour du jeu. Il doit y avoir en vous quelque chose qui dit : « Je ne vais pas prendre mon habileté pour me contenter de moins que l’expression maximale de cette habileté. »
Et si je travaille dans un bureau, je ne vais pas me soucier de ce que ma paie sera. Je vais me préoccuper de mon effort. Je ne vais pas me soucier de combien on me paiera ; je vais me soucier de travailler effectivement, efficacement, consciencieusement et viser l’excellence. Mais certains ne font que poursuivre le gain, et ils fixent leur espérance là-dessus. Ça peut même arriver à des chrétiens. Si votre sens de la sécurité provient de l’argent, c’est de l’idolâtrie.
Si vous recherchez l’argent à la place de l’excellence devant Dieu, à la place de travailler comme pour le Seigneur, et non pour les hommes, comme il est dit dans Colossiens et Éphésiens, si vous travaillez pour autre chose que pour honorer le Seigneur, si vous ne travaillez que pour les sous, c’est de l’idolâtrie. C’est l’amour de l’argent. Et vous pouvez l’aimer, et en avoir beaucoup, comme vous pouvez l’aimer et ne pas en avoir. Mais si vous tirez votre sens de la sécurité de votre argent plus que de votre Dieu, c’est de l’idolâtrie.
Si vous faites dépendre votre contentement de l’argent plus que de Dieu, c’est de l’idolâtrie. Si vous retirez votre joie personnelle de ce que vous possédez plus que de votre relation avec Dieu, c’est de l’idolâtrie. Et vous ne voudrez pas rechercher ça. La piété se caractérise par une recherche de Dieu, non de l’argent, ni votre contentement par ce que vous avez. Paul disait encore à Timothée, « Tu n’as rien apporté dans le monde, tu ne pourrais certainement rien en emporter. » On n’a jamais vu un corbillard tirer une remorque pour le retour. On n’en verra jamais. Vous avez ce que vous avez, et vous laissez tout ici, et tout ce qu’il y aura là-haut pour vous accueillir sera ce que vous avez semé au ciel.
Si vous aimez l’argent, vous découvrirez quantités de problèmes. 1 Timothée 6 :9 dit : « Ceux qui veulent s’enrichir, » qui ne font que rechercher l’argent, encore de l’argent, toujours de l’argent, « ils tombent dans la tentation, dans un piège et dans une foule de désirs stupides et nuisibles qui plongent les hommes dans la ruine et provoquent leur perte. » Ce sont des paroles très fortes. Je veux dire, c’est un langage sérieux : tentation, piège, stupidité, des désirs nuisibles qui vous noient dans la destruction et la perte. Jésus a dit, « Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent. » D’autre part Jésus a dit, « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste vous sera donné en plus. »
Investissez seulement votre vie dans ce qui honore Dieu ; tout ce que vous faites, faites-le pour la gloire de Christ, et laissez l’argent venir de Dieu comme Il en a l’intention. Laissez-le décider si vous devez avoir un million ou pas. C’est sa décision. Vous, donnez-lui seulement le meilleur de vous-même. Motivez votre cœur à glorifier Dieu, et s’Il vous enrichit, ce sera son choix. Et la plupart des gens vraiment riches vous diront que c’est beaucoup plus difficile que d’être pauvre. Ne fixez pas votre cœur sur de l’argent.
Pour de l’argent, Achan a attiré la défaite sur l’armée d’Israël et la mort sur lui-même et sa famille. Pour de l’argent, Balaam a péché, et a essayé de maudire le peuple de Dieu. Pour de l’argent, Dalila a trahi Samson, et provoqué la mort de milliers de personnes. Pour de l’argent, Ananias et Saphira sont devenus les premiers hypocrites de l’Église et Dieu les a exécutés séance tenante. Et pour de l’argent, Judas a vendu Jésus. Pas une très bonne compagnie, n’est-ce pas ? Les amoureux de l’argent ne font pas une foule très sympathique. Et quand vous commencez à rechercher l’argent, vous vous mettez à oublier Dieu.
Salomon est l’auteur de la plupart des Proverbes. Je terminerai avec ça. Mais le chapitre 30 est écrit par une personne différente. Il est écrit par Agur, A-G-U-R, et Agur l’a écrit en observant Salomon. Proverbes 30 est très intéressant. Salomon était en réalité vraiment très riche. Je veux dire, plus riche que descriptible, plus riche qu’on peut imaginer. Mais il a été piégé dans ses richesses, il en a voulu plus, et toujours plus, et il a plusieurs fois épousé des femmes étrangères. Vous êtes-vous un jour demandé pourquoi ? Vous dites : « Mais c’est ridicule, neuf cent femmes ? C’est vrai, la plupart d’entre nous avons une épouse et ça nous suffit amplement. Bon, mais même si un homme a un gros problème de luxure, trente ou quarante lui suffiraient. Pourquoi des centaines et des centaines … ? »
Eh bien voilà, vous n’y êtes pas du tout. Ça n’avait rien à voir avec un quelconque désir physique. Il les épousait parce qu’elles amenaient avec elles une part de leur trésorerie nationale. C’était l’argent, pas la fille. Je parie que c’était allé jusqu’à ne jamais même vérifier de quoi elle avait l’air. Quand on arrive aux multiples de cent, qu’importe ? Elle apporte une partie des trésors du pays.
Salomon bâtissait un empire politique. Et ce qu’il voulait, ce n’était pas les femmes ; il voulait de plus en plus de trésors. Et quand vous voyez des centaines et des centaines et des centaines et des centaines de femmes, vous avez une petite idée à quel point l’homme était cupide. Alors, dans sa cupidité, il faisait venir toutes ces femmes avec leur trésor, et elles apportaient quelque chose d’autre avec leur argent. Qu’apportaient-elles d’autre ? Elles ont apporté leurs dieux, et elles ont fait tomber Israël dans l’idolâtrie, et Salomon a ruiné sa propre vie et divisé le royaume.
Or, Agur a vu ça arriver. Et comme il observait ce qui se passait, il a prié la prière de Proverbes 30, verset 8. C’est sa prière. Il a vu ce que la richesse a fait à Salomon, alors il a dit, « Ne me donne ni pauvreté ni richesse, mais accorde-moi le pain qui m’est nécessaire ! » Dieu, je ne veux pas plus que ce que tu veux que j’aie. Tu le décides, et tu me donnes ce que tu veux que j’aie. Je ne veux pas aimer l’argent ; je ne veux pas devenir cupide. Pourquoi ? dit Agur, « Sinon je risquerais, une fois rassasié, de te renier et de dire, ‘Qui est l’Éternel ?’ ou, après avoir tout perdu, de voler et de m’en prendre au nom de mon Dieu. »
Si j’ai trop, je n’aurai pas besoin de toi. Si je n’ai pas assez, je volerai. Alors, Dieu, donne-moi ce qui est nécessaire. Ne me donne pas trop, sinon j’adorerai mes biens au lieu de toi, et je me suffirai à moi-même. Et ne me donne pas trop peu, sinon je volerai et déshonorerai ton nom. Dans les deux cas l’amour de l’argent peut écarter Dieu. Donc ce que nous voulons faire c’est dire : « Je donne ma vie à Christ, je sers Dieu de tout mon cœur. Je travaille aussi dur que je peux. Et je laisse Dieu me donner ce qu’Il choisit de me donner. Et s’Il me donne plus que ce dont j’ai besoin, alors je devrai le gérer.
Je me souviens qu’il y a quelques années, j’ai dit aux anciens que je ne voulais pas d’augmentation de salaire, et pour un certain nombre d’années, ils ne m’en ont pas donné. Et finalement, lors d’une rencontre j’ai dit, « S’il vous plaît, je ne veux pas … vous prenez fort bien soin de moi, ne me donnez plus d’argent, car je n’en ai pas besoin. » Et un ancien très sage a dit, « C’est précisément pour ça que nous voulons vous le donner, c’est parce que nous voulons voir ce que vous ferez avec l’argent dont vous n’avez pas besoin. » C’est juste. C’est un test, n’est-ce pas ?
Donc vous devenez les gestionnaires de ce que Dieu choisit de vous donner. Mais vous ne l’aimez pas. Dans tous les cas, vous aimez, Dieu, servez Dieu, honorez Dieu, glorifiez Dieu et vous le laissez vous donner ce qu’Il choisit, et vous l’utilisez pour exprimer votre amour pour lui. Eh bien, c’est un début. Nous finirons ce message d’introduction la prochaine fois. Prions.
Père, nous te remercions pour le fait que la Parole de Dieu, qui nous révèle ta pensée pour nous et ce que tu demandes de nous, est si claire sur ces questions. Et ça commence dans le cœur ; ça commence avec l’attitude. Nous devons être conscients qu’il y a une moralité manifestée par l’argent, et il y a un amour de l’argent qui nous fait t’oublier. Seigneur, aide-nous à nous occuper de l’attitude du cœur, alors que nous commençons à construire une fondation pour la libéralité chrétienne. Nous te remercions Seigneur, de ce que ton Esprit nous conduit et nous guide dans ce sujet par ta Parole.
Et en étudiant cette immense section, et toutes les vérités qui s’y trouvent, nous prions que tu veuilles nous rendre libres pour que nous devenions comme les Macédoniens, et nous te demandons des occasions de donner, car nous comprenons la bénédiction éternelle et la joie temporelle qu’on en retire ; merci Seigneur de nous montrer le chemin des vraies richesses au travers de nos propres dons. Et nous sommes si impatients de marcher sur ce chemin, quand tu nous instruiras dans les jours qui viennent, afin que notre Sauveur soit glorifié, lui dont nous portons le nom et que nous servons, et au nom de qui nous prions. Amen.
FIN

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