
(Citations bibliques : Version Segond 21 sauf autre mention)
Ouvrons notre Bible à 2 Corinthiens, chapitre 8. Ce matin, je fais quelque chose qui ne peut certainement pas être classé parmi les sermons ; ce sera plus proche d’une étude biblique. Mais elle est très importante et continue tout à fait notre étude de 2 Corinthiens 8. Nous parlons d’un modèle du don chrétien. C’est le troisième message de notre série sur le don. De 2 Corinthiens 8 et 9, nous avons tiré une sorte d’introduction à ces chapitres sur quatre semaines, mais c’est la troisième fois que nous sommes vraiment dans le chapitre 8. Et nous y voyons un modèle du don chrétien que l’apôtre Paul présente à l’église de Corinthe, et à nous tous, pour nous montrer comment donner notre argent et nos biens au Seigneur.
Albert Schweitzer signalait un jour qu’il n’y a que trois manières d’enseigner un enfant. Le premier, c’est l’exemple, le second est l’exemple et le troisième est l’exemple. Et c’est exactement ce que Paul fait en apprenant à ses enfants corinthiens à donner. Il le leur apprend par l’exemple, et l’exemple, ce sont les églises de Macédoine mentionnées au verset 1. « Nous vous faisons connaître la grâce que Dieu a accordée aux églises de la Macédoine. »
Les églises de Philippes, de Thessalonique et de Bérée étaient toutes trois les églises de Macédoine qui étaient des modèles du don chrétien. Ces églises avaient appris que toute possession terrestre peut être transformée en richesse éternelle, car tout ce qui est donné à l’œuvre du Seigneur devient immortel. Elles avaient appris ce que Martin Luther savait, quand il disait, « J’ai eu beaucoup de choses entre les mains, et je les ai toutes perdues, mais tout ce que j’ai mis entre les mains de Dieu, je le posséderai toujours. »
Les Macédoniens avaient appris ce que Jim Elliot, le missionnaire bien connu, martyr en Equateur, disait : « Il n’est pas fou celui qui donne ce qu’il ne peut garder pour gagner ce qu’il ne peut pas perdre. » Les Macédoniens étaient des exemples pour le don. Ils échangeaient volontiers les trésors terrestres pour des richesses célestes. Et leur manière de donner nous sert de modèle à nous tous, en tant que chrétiens, et lance toute la section sur le don chrétien qui remplit les chapitres 8 et 9.
Dans les 8 premiers versets du chapitre 8, nous apprenons des Macédoniens un grand principe. C’est que le don est la conduite des chrétiens fidèles. Tout commence par l’engagement chrétien, l’adoration chrétienne, l’amour pour Dieu, l’amour pour Christ. Il vient d’un cœur consacré. Et les Macédoniens, dont les cœurs étaient si entièrement consacrés au Seigneur, comme c’est spécifié dans cette partie précise de l’Écriture, « Ils se sont d’abord donnés eux-mêmes, » montrent que c’est au cœur même de tout le sujet comme il est dit au verset 5. Ils étaient consacrés au Seigneur, et de cette consécration au Seigneur sortait ce modèle pour le don chrétien. Le verset 5 dit : « Ils se sont d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur. » Tout découlait de là.
Alors que nous observons la consécration des Macédoniens au Seigneur, et le caractère de leurs dons qui en découle, plusieurs éléments sont évidents dans ce texte. Tout d’abord, leur don est initié par la grâce de Dieu. Il n’était pas simplement humain, c’était quelque chose de motivé et produit de manière surnaturelle. Le verset 1 dit, « Nous vous faisons connaître la grâce de Dieu qui a été donnée à ces Églises de Macédoine, » ou la grâce de Dieu qui est à l’œuvre en produisant leurs dons.
Deuxièmement, leur don transcendait des circonstances difficiles. Le verset 2 dit, « Au milieu de la grande épreuve de leur souffrance, » c’est ce qu’ils traversaient quand ils ont donné. Troisièmement, ils ont donné avec joie, même dans cette épreuve de souffrance, « leur joie débordante » était visible dans leur don. Quatrièmement, donner n’était pas entravé par la pauvreté, au contraire, « leur profonde pauvreté les a fait donner à déborder. » Très pauvres, et néanmoins très généreux dans leur don. Leur don n’était pas gêné par la pauvreté, et cinq, ils ont donné avec largesse. Généreusement ! Leur don débordait dans l’abondance de leur générosité.
Ainsi, leur don est initié par la grâce de Dieu, transcende des circonstances difficiles, se fait avec joie, n’est pas empêché par la pauvreté, et il est généreux. Et nous avons déjà vu ces cinq vérités, ces cinq indications de leur fidèle engagement chrétien, rien que dans ces deux premiers versets. Alors nous arrivons aujourd’hui au verset 3. Et bien qu’ayant essayé, je n’ai pas pu aller plus loin que le verset 3, qui est très, très important. Certains autres versets iront un peu plus vite, mais il y a quelque chose, propre à ce verset 3, qui demande notre attention particulière aujourd’hui.
Commençons au verset 3 avec le numéro 6 de la liste, en disant que leur don était proportionnel. Leur don était proportionnel ! Le verset 3 commence par « je l’atteste, », et à propos, par cette phrase, Paul indique qu’il le savait par expérience directe. Ce n’est pas par ouï dire, il connaît ces églises, il les connaît bien, les a fondées, il a beaucoup participé à leur vie, il connaît leurs dirigeants, connaît leur cœur. Donc, de première main il dit, « Je l’atteste, ils ont donné … selon leurs moyens, » et voilà une phrase de plus qui qualifie leur manière de donner.
Leur don était proportionnel. C’est-à-dire qu’ils ont donné selon leur dunamis, ou dunamin dans ce cas, selon leur pouvoir, selon leurs possibilités, selon leur capacité, chacun a donné comme il ou elle a pu. Remarquez ce qu’il dit au verset 12 du même chapitre, « Quand la bonne volonté existe, » autrement dit, si on est prêt à donner, « on est bien accueilli en fonction de ce que l’on a, et non de ce que l’on n’a pas. » Dieu ne s’attend pas que tu donnes ce que tu n’as pas. Il s’attend à ce que tu donnes ce que tu as. Tout ce que Dieu demande, c’est que tu donnes selon tes possibilités. Le don doit être proportionnel.
Il ne fixe pas de somme. Il ne fixe pas de pourcentage. Ce n’est pas un dixième. Ce n’est pas 15 %. Ce n’est pas 5 %. Aucun chiffre n’est fixé. Il est dit en 1 Corinthiens 16 :2, concernant ce même don pour ce but précis, pour les saints pauvres de Jérusalem, les mêmes dont on parle dans 2 Corinthiens 8, « Que chacun de vous, le dimanche, mette de côté chez lui ce qu’il pourra en fonction de ses moyens, afin qu’on n’attende pas mon arrivée pour récolter les dons. » Paul dit de donner selon votre prospérité, c’est-à-dire selon vos possibilités.
Ils ont donné selon ce qu’ils ont pu donner. Dieu ne s’attend pas à ce que vous surchargiez votre carte de crédit pour vous pousser davantage dans les dettes. Dieu attend de vous de donner selon ce que vous avez. On n’est pas censé donner une somme fixe. Ce n’est pas ce que les Macédoniens ont fait. Ce n’est pas, comme nous le verrons bientôt, ce que Dieu demande de nous, ni un pourcentage fixe. On n’est pas censé se soucier si c’est par rapport au brut, ou au net. Ces questions ne sont pas pertinentes dans la discussion sur le don chrétien. On parle de donner comme on est capable de donner. Et c’est ce qu’ils ont fait.
En point 7 sur notre liste, et en second dans le verset 3, leur don n’était pas seulement proportionnel mais, et c’est un corollaire très important, leur don était un sacrifice. Verset 3, « Je l’atteste, ils ont donné volontairement selon leurs moyens, et même au-delà de leurs moyens. » Donc ils ont donné ce qu’ils avaient, mais l’ont donné dans des proportions qui constituaient un sacrifice. Leur don dépassait ce qu’on aurait pu attendre de chrétiens pauvres comme eux. En fait, leur don pourrait contredire leur condition. Et je vous rappelle le verset 2 qui disait qu’ils avaient donné dans leur profonde pauvreté et dans la grande épreuve de leur souffrance.
Les temps étaient difficiles, la vie était difficile. Ils avaient très peu, étaient extrêmement pauvres, en contradiction avec leur condition en comparaison avec leur générosité, et l’abondance débordante de leur libéralité. S’oubliant eux-mêmes, et oubliant leurs besoins futurs, poussés par la préoccupation, le souci, l’amour, la compassion, l’obéissance et toutes ces choses, ils étaient heureux de se mettre dans une position de pauvreté encore plus profonde, dépendant de Dieu et croyant que Dieu pourvoirait à tous leurs besoins.
Comme Philippiens 4 :15 nous l’a dit la semaine dernière, « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins, conformément à sa richesse et avec gloire en Jésus-Christ. » Ils le croyaient. Ils croyaient qu’ils ne devaient se faire aucun souci pour ce qu’ils mangeraient ou boiraient, ni du vêtement, parce que Dieu pourvoirait à ce besoin. Ils croyaient que ce que Jésus disait en Matthieu 6 était exactement ce qu’Il voulait dire, que s’Il habillait l’herbe des champs, et les plus belles fleurs, et s’Il nourrissait les oiseaux du ciel, Il prendrait soin des siens.
Et c’est par cette attitude qu’ils ont donné comme la veuve de Marc 12, en donnant généreusement et en se sacrifiant. Comme David qui disait : « Je ne veux pas donner au Seigneur quelque chose qui ne me coûte rien, » ils n’allaient pas donner à Dieu quelque chose qui ne représentait pas un sacrifice. Ils étaient heureux de dépendre davantage de Dieu pour pourvoir à leurs besoins, en manifestant de la générosité pour les saints pauvres de Jérusalem, qu’ils n’avaient jamais rencontrés, mais pour qui ils avaient une profonde compassion. Donc nous voyons au verset 3 que leur don était proportionnel. Mais pas seulement proportionnel, c’est-à-dire non seulement de ce qu’ils avaient, mais en se sacrifiant.
Ensuite, troisièmement, ce qui serait le 8ème point au total, le troisième dans ce verset, leur don était volontaire. Il est dit au milieu du verset 3, « Ils ont donné volontairement. » Ils ont donné, littéralement, selon leur propre volonté. Ils ont donné comme ils l’ont voulu. Ils ont donné de leur propre initiative. Ils étaient motivés personnellement et spontanément. C’était leur choix.
En fait, le terme est très intéressant, authairetos, le terme utilisé en grec, « ils ont donné de leur bon vouloir », signifie littéralement que c’est en choisissant soi-même sa ligne d’action. Ils ont choisi de le faire. On ne les a pas forcés. On ne les a pas manipulés. On ne les a pas intimidés pour qu’ils le fassent. On ne les a pas soudoyés. On ne les a pas dorlotés pour qu’ils le fassent. On ne leur a rien promis, on ne les a ni piégés ni incités par une manipulation quelconque. Il n’y a pas eu de coercitions. Ils l’ont fait de leur plein gré, du fond du cœur.
Mais laissez-moi creuser un peu plus. Il est possible que Paul ne leur ait même pas demandé de donner. Il se peut que, à cause de leur grande pauvreté, Paul ne leur ait même pas mentionné le sujet. Si vous regardez au verset 2 du chapitre 9, Paul dit, « Je connais votre bonne volonté, » dans cette affaire, « je m’en montre fier pour vous auprès des Macédoniens en affirmant que l’Achaïe est prête depuis l’année dernière, et votre zèle a stimulé la plupart d’entre eux. » Intéressant, n’est-ce pas ?
Quelle est la motivation d’origine des Macédoniens ? Apparemment, d’après ce qu’il dit ici, c’est le zèle des Corinthiens de la province d’Achaïe. C’est le zèle des Corinthiens qui a poussé les Macédoniens, pour commencer. Or, rappelez-vous ce que nous voyons ici. Quand Paul écrit 2 Corinthiens, nous avons dit qu’un an était passé depuis qu’il avait parlé de don pour la première fois aux Corinthiens. C’est ça qu’il mentionne.
Un an auparavant, il avait parlé de dons aux Corinthiens et ils avaient commencé à donner. Nous venons de voir ça au chapitre 8. Ils avaient déjà commencé à donner au moins un an avant. Apparemment, c’était de leur intérêt initial, en répondant à Paul, et de leurs dons que les Macédoniens avaient entendu parler. Quand Paul a parlé de la générosité des Corinthiens aux Macédoniens, ça a stimulé les Macédoniens à vouloir donner.
Alors on pourrait suggérer que les Macédoniens ont suivi l’exemple des Corinthiens, qui avaient commencé un an avant, et que la générosité des Corinthiens avait d’abord motivé les Macédoniens et qu’ils ont suivi. Et peut-être que Paul ne leur a jamais ouvertement demandé de donner, sachant combien ils étaient pauvres. Ils l’ont fait librement. En suivant le modèle des Corinthiens, ils ont voulu s’impliquer.
Ce qui correspond tout à fait à ce que Paul dit au verset 4 : « C’est avec beaucoup d’insistance qu’ils nous ont demandé la grâce de prendre part à ce service en faveur des saints. » Ceci pourrait aussi indiquer que Paul s’était retenu de leur demander quoi que ce soit puisqu’ils avaient si peu, mais ce sont eux qui ont demandé à pouvoir participer. Ils se sont portés volontaires. Ça venait tout droit de leur cœur. Du fond du cœur ils ont donné, librement, volontairement, volontiers.
Donc de ce verset 3 nous voyons que le don est proportionnel, il représente un sacrifice, et le don est volontaire. Ce sont des points vraiment très importants. Comprendre ces trois points parmi les huit éléments de leur manière de donner me conduit à une petite digression, aujourd’hui, qui est absolument cruciale, si nous voulons comprendre toute cette question du don. Car chaque fois que l’on parle de don dans le contexte chrétien, il y a toujours des gens qui diront, « Bon, j’ai pensé qu’on était censé donner dix pour cent, » pas vrai ? Je veux dire, c’est le genre de pourcentage chrétien traditionnel.
On parle de donner la dîme, le mot « dîme » signifiant un dixième. L’équivalent grec de la dîme est dekatē, donc le dixième. C’est un terme mathématique. L’équivalent hébreu est maasrah. C’est aussi un dixième. C’est également un terme mathématique. Et les chrétiens, au cours des années, ont simplement pensé « qu’on est censé donner 10 %. Les Juifs donnaient 10 %. Abraham donnait 10%. Jacob donnait 10% Donc on doit donner 10%. C’est la norme durable de Dieu. »
Mais ça ne colle pas ici. Il n’y a pas de dix pour cent dans les chapitres 8 et 9. Il n’y a pas de dix pour cent en ce qui concerne les Macédoniens. Ils ont donné ce qu’ils pouvaient. Ils ont donné, en se sacrifiant, ce qu’ils pouvaient, et ils l’ont fait librement. Ce qui veut dire qu’ils ont choisi la somme qu’ils voulaient et désiraient donner, et l’ont donnée. Nulle part ici il n’y a d’ordre de donner dix pour cent. Ce qui nous amène à la question : pourquoi les chrétiens d’aujourd’hui pensent-ils qu’il faut donner 10 % ? D’où cela vient-il ?
Et je voudrais répondre à ça. À la base, c’est parce que qu’on a mal compris l’Ancien Testament. Et je me vois dans l’obligation de clarifier ce malentendu devant vous, et de le corriger. En général on raisonne ainsi, ce qui correspond à un survol de l’Ancien Testament pour le voir, et ça donne ceci. Dans la loi de Moïse, les Juifs étaient censés donner un dixième. Dans l’Ancien Testament, on dit que les Juifs devaient donner une dîme, un dixième. Et nous le savons, et puisqu’ils la donnaient, alors nous la donnons aussi, bien que rien, dans le Nouveau Testament, n’indique que l’Église doit donner un dixième.
Il n’y a pas un seul commandement, dans tout le Nouveau Testament, ordonnant à l’Église de donner une dîme, cependant les gens disent, « Eh bien, puisqu’ils donnaient une dîme dans l’Ancien Testament, c’est ce que les Juifs faisaient, par conséquent ça établit la norme. » De plus, dit le raisonnement, Abraham et Jacob, avant la loi qui exige un dixième, avant que la loi mosaïque arrive en Exode … on remonte à la Genèse, et on a là Abraham donnant une dîme, et on a Jacob qui donne une dîme. Donc, donner une dîme transcende la loi de Moïse. Si elle existait avant la loi mosaïque, alors elle devrait exister après puisque c’est une norme de don ordonnée par Dieu, transcendante, universelle.
Le raisonnement va ainsi, et pour plusieurs raisons, ce raisonnement a de sérieuses failles. Mais laissez-moi vous en donner une qui domine. Affirmer que ce qui était en vigueur avant la loi l’est encore après pose quelques gros problèmes. Je ne vous donne que deux exemples. L’observation du sabbat existait avant la loi. Le septième jour de la semaine était mis à part pour le Seigneur, et c’est observé dès la création.
Il est confirmé à l’époque de la loi mosaïque, donc on a le sabbat dans la loi, on a le sabbat avant la loi, mais clairement on n’a pas le sabbat après la loi, puisque la Nouvelle Alliance abroge le sabbat. Colossiens 2 dit : « Que personne ne vous juge au sujet … du sabbat. » Romains 14 dit : « L’un fait une différence avec le sabbat, l’autre estime les jours tous égaux, peu importe. » Ça ne doit pas être un problème. Nous sommes déjà entrés dans le repos. Il n’y a plus d’observation du sabbat. Ce n’est pas parce qu’on observait le sabbat avant la loi et pendant que ça le rend universel.
Deuxièmement, dans la loi de Moïse, il y avait un système de sacrifices pour offrir des animaux à Dieu. C’était aussi en vigueur avant Moïse. On a des sacrifices d’animaux aussi tôt que du temps d’Abel. Et, bien qu’il y ait eu des sacrifices d’animaux au temps de la loi et avant, le système sacrificiel d’animaux ne se poursuit pas dans la Nouvelle Alliance, n’est-ce pas ? Nous n’offrons pas d’animaux en sacrifice. Donc le fait que quelque chose a cours avant la loi ne le rend pas obligatoire après la loi.
En fait, très clairement il y avait des prescriptions pour certaines choses avant la loi qui sont définitivement mises de côté dans la Nouvelle Alliance avec la venue du Christ. Donc le raisonnement ne tient pas. Mais il y en a un qui est bien meilleur, et, écoutez bien, il dit que ce qu’on voit sur la dîme dans la loi de Moïse et ce qui concerne la dîme avant la loi de Moïse sont deux sujets totalement différents, deux choses différentes, et pas du tout les mêmes.
Et nous allons voir ça de près aujourd’hui mais, en passant, rapidement. Donc accrochez-vous car nous allons jeter un rapide coup d’œil à cette question de la dîme dans l’Ancien Testament. Ça nous aidera vraiment à bien comprendre la question du don qui est proportionnel, un sacrifice, et volontaire. C’est ainsi que Dieu veut que vous donniez. Il n’y a pas de dix pour cent. Il n’y a pas d’ordre. Il n’y a pas de somme. Il n’y a pas de pourcentage. Et je vais vous le montrer en parcourant ensemble les Écritures.
Revenons en arrière ; revenons à la période précédant Moïse. Nous allons voir le plan de Dieu avant Moïse, d’accord ? Et voyons ce qu’on y apprend sur le don. Mais je vais vous donner deux petites choses pour mémoire. Il y a deux sortes de dons tout au long du plan de Dieu, les dons obligatoires et les offrandes volontaires, ou dons volontaires. Obligatoires et volontaires ! Et nous verrons ce qui les distingue. Une fois que vous comprenez cette différence, tout devient très clair.
Regardons donc ces deux choses avant Moïse. Ça nous renvoie à la Genèse, car Moïse arrive en Exode et il vient avec la loi. Donc on remonte à la Genèse, au temps des patriarches. Or, parlons du don volontaire à ce moment-là. Qu’était alors le don volontaire ? Y avait-il un don volontaire comme celui des Macédoniens qui ont donné ce qu’ils voulaient, quand ils voulaient, du fond du cœur, sans somme précise ni pourcentage, sans ordre, sans horaire, sans devoir particulier ? Existait-il ce genre de don libre avant Moïse ?
Réponse : Oui ! Oui, il existait. Et je veux que vous compreniez comment ça marchait. C’est vraiment très important. Il y a de nombreux passages dans la Genèse où des offrandes étaient faites à Dieu. Nous le verrons. Parmi ces offrandes, … je suppose que la meilleure manière de l’aborder, c’est que parmi ces offrandes il y a eu deux hommes qui ont donné une dîme, Abram, appelé plus tard Abraham, et Jacob. D’accord ? Et ceux qui sont en faveur de la dîme disent, « Comme Abram a donné une dîme et que Jacob a donné une dîme, alors c’est la norme pour toujours. »
Mais il faut creuser un peu plus loin avant de tirer des conclusions hâtives. Ce qu’il faut remarquer d’important, c’est que dans le livre de la Genèse, le mot « dîme, » - maasrah en hébreu, signifiant un dixième, - le mot « dîme » ne se rapportait pas à une offrande obligatoire. Elle ne parlait pas de quelque chose que Dieu avait ordonné, institué, ou que Dieu avait exigé. Il se rapporte à une offrande volontaire. Les dîmes d’Abraham, les dîme de Jacob, étaient volontaires. Dieu ne les avait jamais exigées, ordonnées, Il ne leur avait jamais donné de pourcentage, de chiffre, n’avait jamais donné de somme. En fait il n’y a aucune loi de la sorte avant la loi de Moïse.
Et, soit dit en passant, le concept d’une dîme ne se limite pas à la Bible. Elle ne se limitait pas à ceux qui croyaient au vrai Dieu. En fait, le concept de donner un dixième à une divinité était une coutume païenne courante historiquement, pour des raisons évidentes, parce qu’on a dix orteils et dix doigts. L’homme, à la base, a utilisé dix comme base pour tous ses systèmes mathématiques. Dix était le symbole de la totalité, le symbole de l’achèvement.
Ainsi, de façon courante, dans toutes les religions païennes, quand des adorateurs voulaient offrir quelque chose à leurs divinités, ils donnaient une dîme car elle symbolisait le don de tout, l’idée de tout remettre, la plénitude et l’achèvement. Donc dix était le nombre courant pour les offrandes aux divinités bien avant Abraham, et l’idée de donner une dîme n’était pas nouvelle aux temps des patriarches hébraïques. De plus, Dieu n’a pas institué de donner un dixième dans le livre de la Genèse. Il ne l’a pas du tout institué. Ni dans Genèse 4, ni dans Genèse 5, ni dans Genèse 12, ni dans Genèse 14, et même pas dans Genèse 28, comme nous le verrons.
Maintenant retournons voir les offrandes données dans le livre de la Genèse. La première est dans Genèse 4. Ici vous avez pour la première fois une offrande faite à Dieu, la première fois. Et c’est une offrande à Dieu faite par les deux fils d’Adam, Caïn et Abel. Or, il est intéressant de noter que c’est une offrande volontaire. Dieu ne l’ordonne pas. Dieu ne la demande pas. Dieu ne l’a pas quantifiée. Dieu ne leur dit pas ce qu’Il voulait ni combien.
De toute évidence, une chose avait été révélée, et ce qui avait été révélé, c’est que Dieu demandait un sacrifice animal. C’est ce qui a rendu le sacrifice de Caïn inacceptable. Caïn apporte le fruit de la terre, le travail de ses propres mains, en tant que cultivateur, comme agriculteur, comme fermier, et Dieu refuse son offrande. Dieu avait clairement révélé que quand une offrande était apportée, elle devait être un sacrifice d’animal. À part ça, il n’y avait aucune révélation, pour autant que nous sachions, sur la fréquence, ou s’il y avait un pourcentage de vos animaux qui devaient être apportés, ou un pourcentage par an de vos troupeaux qu’il fallait apporter. Rien n’est dit à ce sujet.
Tout ce qui est dit, c’est que les deux ont décidé, volontairement, de leur propre volonté, d’apporter une offrande à Dieu. Caïn apporte une offrande irrecevable, parce que non conforme à ce que Dieu exige en tant que sacrifice animal. Abel apporte un sacrifice d’animal. C’est en fait tout ce que nous savons. Ils l’ont fait volontairement. Il n’y avait aucune loi universelle sur un quelconque pourcentage de leurs animaux. Evidemment, il n’y avait pas de monnaie en ce temps-là, ni d’argent. Dieu n’avait rien déclaré quant à la fréquence ou le pourcentage, rien de tout ça. On faisait ce que son cœur poussait à faire. Or, selon nos connaissances, cette première offrande n’était absolument pas liée à une dîme.
Puis nous allons au chapitre 8, pour la deuxième offrande du livre de la Genèse, qui est apportée par Noé. Noé est arrivé à la fin du déluge ; l’eau s’est retirée. Il sort de son bateau, et la première chose qu’il veut faire, c’est de dresser un autel car il veut faire une offrande à Dieu. Pourquoi ? Pour exprimer sa reconnaissance et sa gratitude d’avoir survécu au déluge mondial.
Dans Genèse 8 :20 il est dit qu’il « prit de toutes les bêtes pures et de tous les oiseaux purs et offrit des holocaustes sur l’autel. » Noé fait une offrande à Dieu. De nouveau, c’est une offrande tout à fait volontaire. Nous ne savons rien d’autre que ça. Il n’y a pas d’ordre d’un dixième des animaux, ou d’un dixième des oiseaux. Dieu n’a pas ordonné à Noé de la faire. L’offrande est spontanée, volontaire, venant du cœur, librement, et il n’y a aucune raison de supposer que c’est un dixième de quoi que ce soit. Il ne fait qu’offrir à Dieu ce qu’il a à cœur de donner.
L’offrande suivante que je vous appelle à aller regarder est au chapitre 12 de la Genèse, et l’homme est Abram. Il reçoit l’appel de Dieu à être un chef pour la nation, au chapitre 12, la nation d’Israël venant de sa descendance. En réponse à cet appel, au verset 7 du chapitre 12, il construit un autel en l’honneur de l’Éternel. Et encore cette fois, cela vient de la joie de son cœur, la gratitude de son cœur, l’allégresse d’être appelé à être le père d’une nation. Et il fait une offrande à l’Éternel. Il n’y a aucun ordre. Il n’y a aucune indication de quantité. Pas de pourcentage. Aucune exigence. Rien n’est stipulé.
Il répond librement à la merveilleuse promesse de Dieu en disant, « Merci, ô Dieu, » en lui faisant une offrande. Ensuite, au chapitre 13, il en refait une. Seulement cette fois, il est à Hébron, et au chapitre 13, verset 18, il bâtit un autre autel et fait une autre offrande à Dieu. Cette fois encore, elle est volontaire, pas de quantité, pas d’ordre ni précision, pas d’exigence, pas de pourcentage, par de fréquence, rien.
Maintenant vous allez au chapitre 14, et pour la première fois nous rencontrons le mot « dîme ». On le trouve au chapitre 14, aux versets 18 à 20. Abram, comme il s’appelait alors, vient de rentrer d’une guerre. Il a été en guerre contre cinq rois dans la Vallée de Shavé, et il a eu la victoire sur ces cinq rois païens. Non seulement il a vaincu mais il a réussi à prendre du butin. Il a pratiquement rapporté des quantités de leurs trésors avec lui. Sur le chemin du retour, - ayant gagné glorieusement par la puissance de Dieu, et amassé tout ce trésor, - sur le chemin du retour il rencontre un personnage des plus intéressants. Son nom est Melchisédech, et Melchisédech est roi de Salem, l’ancien nom de Jérusalem, ville de paix.
C’est ce que nous lisons dans Genèse 14 : 18, « Melchisédech, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin. Il était prêtre du Dieu très-haut. » Donc Dieu vient d’accorder une victoire à Abram. Il rencontre cet homme extraordinaire qui est à la fois roi et prêtre. Et il est prêtre du Dieu très-haut, qu’Abraham adore, ce Dieu qui a appelé Abram d’Ur en Chaldée, qui lui a promis un royaume, et un peuple nombreux comme le sable de la mer et les étoiles du ciel.
Abram doit tellement à Dieu pour cette promesse, il doit tant à Dieu pour cette remarquable victoire sur les cinq rois, ce qui confirme qu’il est réellement un homme oint par Dieu, protégé pour un objectif divin extrêmement important. Abram déborde tant de joie et il est si heureux, et le voilà qui tombe sur cet homme qui est prêtre du Dieu très-haut, ce qui signifie que par cet homme il peut offrir ses remerciements à Dieu : l’homme le bénit en disant, « Qu’Abram soit béni par le Dieu très-haut, le maître du ciel et de la terre ! Béni soit le Dieu très-haut qui a livré tes ennemis entre tes mains ! »
En d’autres termes, l’homme rencontre Abram et le bénit. Et Dieu le bénit en l’appelant. Dieu le bénit en lui donnant la victoire, et maintenant Dieu le bénit par ce roi-prêtre. Et la réponse d’Abram est, « il lui donna la dîme de tout. » Abram décide que c’est le moment de présenter des remerciements à Dieu. Alors il donne des dîmes et c’est là que le mot se présente pour la première fois. Le représentant de Dieu était là. Le prêtre du Dieu très-haut était là. Et Abram veut exprimer ses remerciements à Dieu pour la victoire.
Que fait-il ? Il donne la dîme. Dieu lui a-t-il dit de donner un dixième ? Non ; c’était spontané. On ne nous rapporte aucun ordre. Personne n’a dit à Abram combien donner. En fait, écoutez, c’est la seule incidence mentionnée où il donne une dîme, dans toutes les 160 années de sa vie. Il ne l’a pas fait chaque semaine. Il ne l’a pas fait chaque mois. Il ne l’a pas fait chaque année. L’Écriture ne rapporte que cette unique occasion. Et à propos, le verset 20 ne dit pas qu’Abram donna la dîme de tout ce qu’il possédait. Il ne dit pas ça. Il a donné un dixième de ce qu’il avait pris dans la bataille.
Ce n’est pas le dixième de son revenu total. Ce n’est pas un dixième de ses biens. Ce n’est pas quelque dîme annuelle. En fait, laissez-moi aller plus loin. Dans Hébreux 7 :4, il est dit qu’il donna à Melchisédech, cette phrase intéressante, « la dîme du butin. » (Version Colombe et Bible du Semeur) Or, le mot grec pour « butin » est akrothinion, qui signifie littéralement « le sommet du tas, le haut de la pile, le sommet. » Donc la meilleure manière de le traduire n’est pas qu’il lui donna la dîme de tout, mais la dîme du sommet de la pile. Il lui a donné un dixième du meilleur, un dixième du premier choix du butin.
Ça pourrait signifier qu’il ne lui a pas donné un dixième du total. Peut-être que ç’aurait été trop, puisqu’il venait de cinq royaumes différents, trop pour un seul prêtre. Il lui a donné une dîme du meilleur, un dixième du sommet de la pile comme représentant sa consécration totale en reconnaissance à Dieu. Ce qu’il faut voir ici d’important, néanmoins, c’est que la dîme est un acte unique dans la vie d’Abram. On ne voit nulle part qu’il l’ait répété. C’était un acte libre, volontaire, motivé entièrement par son cœur, non par un commandement divin. Et comme je l’ai dit, c’était courant dans le monde ancien, même parmi les nations païennes, de donner aux divinités un dixième comme représentatif de la fidélité entière et totale.
Ainsi, il n’y a pas de don obligatoire de cette dîme. Il s’est juste trouvé qu’Abram a choisi de la donner parce que c’était courant à son époque et dans sa culture de le faire. Or la seulement autre mention de la dîme dans le livre de la Genèse avant la loi, bien entendu, est en Genèse 28. Et là, vous avez Jacob, qui fait un vœu. Et honnêtement, c’est plutôt un bémol spirituel pour Jacob. Vous ne devriez jamais le prendre comme exemple, sauf celui d’une attitude charnelle grossière. Il était complètement décalé.
Dans Genèse 28 :20-22, Jacob fait un vœu à Dieu. Il dit, « Si Dieu est avec moi et me guide pendant mon voyage, s’il me donne du pain à manger et des habits à mettre, et si je reviens dans la paix chez mon père, alors l’Éternel sera mon Dieu. » Merci beaucoup, Jacob ! Est-ce seulement un petit peu différent d’un autre patriarche contemporain, Job, qui a dit, « Même s’Il me tuait, je continuerais à » - quoi ? - « espérer en lui ? »
Ici, ce n’est pas du tout de la confiance. C’est du chantage. « O Dieu, garde-moi, donne-moi à manger et des vêtements, ramène-moi et je te laisserai être mon Dieu. » Puis il continue en disant, « Cette pierre dont j’ai fait un monument sera la maison de Dieu et je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras. » Oh, là alors il fera tout ce que les peuples païens ont l’habitude de faire, donner une dîme à leur divinité par reconnaissance, mais seulement si Dieu remplit ses conditions.
Vous êtes conscients, évidemment, de ce que Jacob essaie de faire : il essaie de soudoyer Dieu. « Hé, Dieu, fais sûrement réussir mon voyage et tu pourras être mon Dieu. Je construirai un autel et te donnerai une dîme de tout ce que j’ai. » Il essaie d’acheter la bénédiction de Dieu. Clairement très basse spirituellement, sa motivation pour la dîme était loin d’être sincère. Vous ne trouverez dans ce passage aucune mention que Dieu lui ordonne de donner une dîme. En fait je pense que ce n’était qu’une action méprisable de sa part, et qui a gravement déplu à Dieu. Il n’était absolument pas obligé de le faire, et il n’y a aucun ordre dans ce sens.
Ainsi, on voit beaucoup d’offrandes dans la Genèse, résumons-les : de ces nombreuses offrandes, deux étaient des dîmes, mais toutes deux étaient des dîmes volontaires, comme toutes les autres étaient volontaires. Aucune n’avait obéi à un ordre divin. Les fois où Abram et Jacob ont donné une dîme ils l’ont fait de leur propre choix. Dans le récit, il n’existe aucun cas de norme pré-mosaïque pour la dîme. Il n’existe aucune norme de ce genre.
Maintenant, restons à l’époque d’avant Moïse, et posons-nous des questions sur le second genre de dons, les dons obligatoires. Nous avons vu les dons volontaires, qu’on fait quand on veut, et combien on veut. Il doit être généreux. Il doit être proportionnel. Il doit représenter un sacrifice. Il doit être libre. On l’a vu. Mais qu’en est-il des dons obligatoires ? Une dîme n’est pas exigée, mais y avait-il des dons obligés ? Réponse : Oui, dans Genèse chapitre 41. C’est un passage très important de l’Écriture, car vous avez là l’enseignement sur le don obligatoire. Très important !
Or, en Genèse chapitre 41, Joseph est en Égypte. Il avait été vendu comme esclave par ses frères jaloux. Et il a interprété un songe pour le Pharaon. Actuellement il monte en grade, et finit par devenir le Premier Ministre d’Égypte. Mais il commence par interpréter un rêve, parce que, bien que prisonnier, le bruit a couru qu’il pouvait interpréter les songes, alors il le fait pour Pharaon. Et l’interprétation du rêve signifie qu’il va y avoir sept ans de récoltes abondantes et sept ans de famine. Vous vous rappelez ?
Alors, si c’est vrai, si on va avoir sept ans de prospérité et les sept ans suivants de famine, mieux vaut utiliser les sept ans de prospérité pour mettre de côté en vue des sept ans de famines, pas vrai ? Voilà qui est très raisonnable. Alors comment faire ? Genèse 41 :34, voilà ce que la Parole de Dieu dit : « Que le Pharaon établisse des commissaires sur le pays pour prélever un cinquième des récoltes de l’Égypte pendant les sept années d’abondance. »
Vous avez là, mes amis, les premiers agents de l’Administration Fiscale. On les appelle commissaires, dont la responsabilité est de prélever vingt pour cent de taxe sur le revenu pour le donner au gouvernement national, pour alimenter un fond pour le bien de la nation. Durant 7 ans, recueillez une taxe de 20 % de tout produit. Stockez-le et ainsi, pendant les ans de famine, vous aurez ce qu’il faudra. Les premiers impôts sur le revenu, le premier service des impôts. Et que ça vous plaise ou non, c’est Dieu qui l’a introduit, et c’était pour soutenir la nation égyptienne. Vingt pour cent de taxes récoltées pendant les années grasses fourniraient de la nourriture au peuple dans les années maigres.
Or, ceci est répété en Genèse 47 :24. C’est très important. Genèse 47 :24 dit, « Vous donnerez un cinquième de la récolte au pharaon et vous aurez les quatre autres parties pour ensemencer les champs et pour vous nourrir, vous, vos enfants et les membres de votre foyer. » Vous gardez quatre cinquièmes, vous donnez un cinquième au gouvernement. C’est intéressant, n’est-ce pas de voir que la base d’origine des taxes était de 20 % ? Car c’était … c’est encore assez proche de la base des taxes du système américain, qui est très complexe actuellement. Et il n’y a pas longtemps, 20 % était la base des impôts ou un peu plus de 20 %. C’était donc la base d’origine. C’était un don obligatoire. Tout le monde devait le payer. On gardait quatre cinquièmes, on donnait un cinquième pour alimenter les fonds du gouvernement national.
Maintenant écoutez attentivement. Le don volontaire s’adressait au Seigneur. Le don obligatoire s’adressait au gouvernement. Le don volontaire se donnait au Seigneur, il était fait personnellement comme réponse d’amour et il se faisait généreusement, proportionnellement, comme sacrifice et librement. Le don obligatoire était un impôt pour soutenir le gouvernement national. Très bien, voilà pour les dons avant Moïse. On en avait deux sortes, des dons volontaires, ce qu’on veut, quand on veut donner au Seigneur ; le don obligatoire, une taxation. C’est la seule occasion de don obligatoire qu’on rencontre dans le livre de la Genèse.
Maintenant venons-en à l’époque de Moïse, en allant de Moïse à Jésus, le temps où la loi domine. Qu’en est-il de la dîme alors ? Qu’en est-il du don volontaire, et du don obligatoire ? Tout est très, très clair dans l’Écriture. Je suis stupéfait que des gens passent à côté. Laissez-moi vous en parler. Parlons du don obligatoire au temps de Moïse. Vous direz : « Bon, il y avait la dîme. » Vous avez raison. La dîme était obligatoire. Lévitique 27 :30 mentionne la dîme et l’appelle la dîme du Seigneur, et parfois, la dîme des Lévites. Il est dit ceci dans le Lévitique, « Toute dîme de la terre, soit des récoltes de la terre, soit du fruit des arbres, appartient à l’Éternel ; c’est une chose consacrée à l’Éternel. » Dans Nombres 18, elle était partagée parmi les Lévites.
Que je vous dise comment ça fonctionne. Dix pour cent est demandé, une dîme de tout le pays, de toutes les semences, tous les fruits, tout ce que tu produis, y compris tes animaux, tout. Tu donnes dix pour cent au Seigneur, et tu le fais en le donnant aux Lévites. Qui sont les Lévites ? Les Lévites étaient l’une des douze tribus d’Israël, mais c’était la tribu choisie pour être les prêtres et pour faire fonctionner le temple et diriger la nation. Ils étaient les vice-régents de Dieu, les vice-présidents de Dieu.
La taxation d’un dixième était prévue pour combler les besoins des Lévites, qui n’avaient pas de terres, qui n’avaient aucun territoire. Ils n’avaient pas reçu de territoire lors du partage du pays. Ils n’avaient rien pour vivre, pas de travail. Ils travaillaient pour le peuple. Ils étaient le gouvernement. Ils faisaient fonctionner la nation. Ils prenaient les décisions. Ils étaient les juges, et les conseillers, les hommes de bon conseil. Et ils prenaient les décisions pour le pays, et c’est d’eux que venaient les dirigeants pour le peuple. Il fallait les faire vivre. Alors on donnait dix pour cent chaque année pour soutenir ceux qui dirigeaient le gouvernement.
Mais souvenez-vous, Dieu dit que dix pour cent de tout ton pays, tes semences, tes fruits sont à moi. C’est une théocratie. Une théocratie est une nation dirigée par Dieu. Une démocratie est une nation dirigée par le peuple. Et dans une nation dirigée par le peuple, qui est une démocratie, nous choisissons nos propres dirigeants et nous les soutenons. Dans une théocratie, Dieu choisit ses dirigeants et nous les soutenons. Et au cas où vous vous demandez à quoi ressemblerait la vie dans une théocratie, attendez le royaume du Millénium. Ce sera alors une théocratie dans laquelle Christ dirige et règne, choisit ses propres dirigeants, et tous leur rendent hommage comme à Lui.
Mais en Israël, on avait une théocratie. Dieu était le roi, Dieu était le chef suprême, Dieu était souverain et Il déléguait sa direction au moyen de plusieurs prêtres. Et il fallait les faire vivre, donc c’était pour Dieu et pour soutenir son royaume théocratique. Dix pour cent de tout devait être donné. Provision était faite que si quelqu’un devait donner de l’argent à la place de semences et de terres, on pouvait le faire, mais on ne pouvait pas donner de l’argent pour remplacer des animaux. Et des prescriptions pour ça sont indiquées dans le Lévitique.
Mais la seule chose à savoir est que la première dîme était de dix pour cent de ce que le peuple produisait et des animaux, et qu’elle appartenait au Seigneur. Ce n’est pas un don volontaire, c’est un don obligatoire. Et si on ne le donnait pas, on volait Dieu. Malachie 3 :8 dit, « Un homme peut-il tromper Dieu ? En effet, vous me trompez … dans les dîmes et les offrandes. » Vous ne m’avez pas donné les offrandes que j’ai ordonnées, c’est du vol.
La dîme était donc donnée au prêtre pour leur subsistance à cause de leurs responsabilités religieuses. Ils étaient dans ce ministère à temps plein, et n’avaient pas d’occasion pour gagner leur propre vie. Et dans la théocratie, ils dirigeaient à la place de Dieu, et on payait le salaire de ceux qui dirigeaient le pays. C’était une sorte d’imposition. C’est simplement une imposition. Ainsi, les Israélites donnaient dix pour cent, mais pas dix pour cent seulement.
Dans Deutéronome 12, il y avait une deuxième dîme. Chaque année ils devaient donner une deuxième fois dix pour cent. Nous lisons ceci en Deutéronome, chapitre 12. Il y a plusieurs versets, 10, 11, 17 et 18 ; je vais sauter de l’un à l’autre : « Vous allez passer le Jourdain et vous habiterez dans le pays dont l’Éternel, votre Dieu, vous accordera la possession. Il vous donnera du repos après vous avoir délivrés de tous vos ennemis qui vous entourent, et vous vous établirez en sécurité. Alors il y aura un endroit que l’Éternel, votre Dieu, choisira pour y faire résider son nom. C’est là que vous présenterez tout ce que je vous ordonne, vos holocaustes, vos sacrifices, vos dîmes, vos prélèvements et tout ce que vous aurez choisi d’offrir à l’Éternel pour accomplir vos vœux. »
Il parle de Jérusalem. « Vous serez à l’endroit que l’Éternel, votre Dieu, choisira pour y faire résider son nom, » et son nom réside à Jérusalem. Donc ce qu’il dit c’est que vous devrez apporter toutes vos offrandes, tous vos sacrifices, toutes vos contributions, vous les apporterez à Jérusalem. « Tu ne pourras pas manger dans tes villes la dîme de ton blé, de ton vin nouveau et de ton huile, ni les premiers-nés de ton gros et de ton petit bétail, ni aucune de tes offrandes faites en accomplissement d’un vœu, ni tes offrandes volontaires, » qui sont tout à fait différentes, « ni tes prélèvements. C’est devant l’Éternel, ton Dieu, que tu les mangeras, à l’endroit que l’Éternel, ton Dieu, choisira, toi ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, ainsi que le Lévite qui habitera dans ta ville, et c’est devant l’Éternel, ton Dieu, que tu feras servir à ta joie tous les biens que tu posséderas. »
De quoi parle-t-on ici ? Dieu institue toutes sortes de fêtes, toutes sortes de célébrations, toutes sortes de célébrations nationales et de cérémonies, comme la Pâque, et tout ce qui allait avec. Toutes les fêtes juives, les célébrations et sacrifices, les offrandes, le tout. Autrement dit, la première dîme va soutenir les Lévites, la seconde est prévue pour contribuer aux fêtes religieuses.
C’était comme une sorte de cagnotte nationale. Tous apportaient ce qu’il fallait. Ce qui voulait dire, évidemment, qu’il fallait des gens pour s’occuper des animaux, pour s’occuper des provisions en alimentation, pour préparer tout ça pour qu’il puisse y avoir ces grandes fêtes et ces grandes célébrations. C’était pour l’ensemble de la communauté, pour la communion fraternelle, c’était pour l’ensemble du culte religieux national. C’était pour garder la nation unie. Les Juifs, donc, donnaient dix pour cent aux Lévites, puis dix pour cent pour les fêtes et cérémonies nationales et les évènements nationaux qui entretenaient l’unité de la nation.
Ce n’est pas tout. Il y avait une troisième dîme, une troisième. Tout d’abord, il y avait la dîme des Lévites, puis la dîme des fêtes, comme les Juifs l’appellent, et troisièmement, il y avait la dîme sociale. Deutéronome 14 :28, « Tous les trois ans, tu sortiras toute la dîme des produits que tu auras obtenu durant cette troisième année et tu la déposeras dans ta ville. » Tous les trois ans il fallait donner une autre dîme. Ça se résume à trois et un tiers par an, ou peut-être un petit peu moins, si vous soustrayez les autres 20 pour cent.
Mais tous les trois ans, ils devaient donner 10 pour cent, donc ça revient à environ 3 pour cent par an. Et c’était pour quoi ? Pour l’étranger, l’orphelin et la veuve. On l’appelait la dîme des pauvres. On a la dîme des Lévites, la dîme des fêtes, la dîme des pauvres, 10%, 10% et un petit peu plus de 3%, totalisant 23%. Que c’est intéressant. La taxation demandée pour la théocratie était de 23%, pas bien loin de la taxation d’Égypte où il fallait donner 20%.
Donc ceux qui disent que les Juifs donnaient 10% ont tort. Ils ne donnaient pas 10%. Ils donnaient 10%, 10% et encore 3 et 1/3% chaque année pour renflouer le gouvernement national. C’était un don obligatoire. Autrement dit, il y avait une taxe pour les fonds du gouvernement. Le gouvernement était là pour les guider vers Dieu, pour les protéger, pour fournir une armée pour leur sécurité, pour trouver des ressources pour eux, pour créer le caractère social de la nation et la maintenir unie comme un grand peuple engagé dans des cérémonies religieuses, et pour faire face aux besoins des démunis parmi eux.
Ainsi on avait la dîme des Lévites pour le gouvernement, la dîme des fêtes pour la communauté proprement dite et la vie religieuse du peuple et la dîme des pauvres comme système social. Tout ça n’est rien d’autre que de l’imposition. Écoutez-moi : Avant Moïse, le don obligatoire était de l’imposition. Au cours de l’époque de Moïse, le don obligatoire était de l’imposition. Il ne doit jamais être confondu avec ce qu’on donne au Seigneur ; ce sont des dons qui doivent soutenir l’institution de Dieu qu’est un gouvernement humain.
Et, à propos, le Juif n’avait pas fini. 23% n’étaient pas tout. Nous avons comme base de taxe environ ce chiffre ici, mais nous avons plus de taxes que ça. Nous avons des taxes sur le gaz, et des taxes sur les ventes, et nous avons des taxes sur le chiffre d’affaire quand nous faisons des bénéfices, des taxes foncières, et tout le reste. Ce n’est pas vraiment nouveau. Les Juifs en avaient aussi quelques-unes de ce genre. Saviez-vous qu’ils étaient en fait imposés sur le bénéfice ? Il y avait une taxe sur la participation aux bénéfices. Ce n’est pas ce que vous pensez, mais on le trouve en Lévitique 19 :9-10.
Voici leur taxe sur la participation aux bénéfices : « Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu ne moissonneras pas ton champ jusqu’aux bords. » Les champs étaient disposés en carrés avec des coins. Et quand ils moissonnaient, ils ne devaient pas prendre les coins. Ils devaient les laisser non récoltés. Pourquoi ? C’était le plan de participation aux bénéfices. Les pauvres pouvaient venir et moissonner les coins du champ laissés, et ainsi profiter de l’abondance. Et ils pouvaient aller d’un champ à l’autre et prendre part ainsi à la récolte. Il est dit : « Tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. »
Autrement dit, en avançant dans la moisson, quand tu récoltes, ramasses, et que tu mets ta moisson dans un char, et que tu l’attaches, tout ce qui tombe, tu le laisses. Tu ne dois pas le ramasser parce que le pauvre peut venir glaner dans les champs. Souvenez-vous, c’est ce que faisait Ruth. Il est aussi dit que tu ne cueilleras pas non plus les grappes restées dans ta vigne. C’est-à-dire que si une grappe tombe, ne la ramasse pas. Tu la laisses là pour les pauvres. Tu les laisseras pour le pauvre et pour l’étranger. Tu donnes une part de ton bénéfice aux pauvres ; donc ils devaient aussi faire cela.
Et dans Néhémie 10, verset 33, il fallait aussi payer « 4 grammes d’argent par an,» pour acheter de quoi faire des offrandes et pour la construction du temple. Ajoutez encore ceci : Exode 23 : 10-11, « Pendant 6 ans tu ensemenceras ta terre … Mais la septième année, tu lui donneras du répit et tu la laisseras en repos. » Donc tous les sept ans, ils n’avaient littéralement aucun revenu de source naturelle. Ils devaient renoncer aux gains de leur terre de toute une année pour la laisser reposer, pour que le sol se renouvelle pour pouvoir bien produire à l’avenir.
Donc ils payaient 10%, 10%, 3%, les coins du champ, les glanures, 4 grammes d’argent en taxe du temple, et laissaient la terre se reposer tous les sept ans. C’est bien loin de 10%. 25% et plus semble être le don obligatoire pour un Juif de la théocratie. Ce n’était pas là un don volontaire. C’était de l’imposition ; c’était du don obligatoire. Je vais le répéter. Tous les dons obligatoires avant Moïse et pendant la loi mosaïque étaient là pour alimenter les fonds du gouvernement national.
Maintenant tournons-nous vers le don volontaire. Si ce que les Juifs devaient donner était du don obligatoire, en quoi consistait le don volontaire ? L’époque depuis Moïse jusqu’à Jésus parle-t-elle de dons volontaires ? Oui ! Certainement ! Il y avait des dons volontaires. Il y a simplement plusieurs manières de les comprendre et c’est tout à fait parallèle à ce que nous sommes en train d’apprendre de la manière de donner des Macédoniens. Tout d’abord, ils devaient être volontaires, ils devaient être proportionnels, ils devaient être généreux, ils devaient représenter un sacrifice, et ils devaient venir du cœur.
Laissez-moi vous dire ce que l’Ancien Testament dit des dons volontaires. « Tout ce qu’il y aura de meilleur en huile, tout ce qu’il y aura de meilleur en vin nouveau et en blé. Les premiers produits de leur terre, ceux qu’ils apporteront à l’Éternel, seront pour toi, » Nombres 18 :12. En premier, tu donnes le meilleur et tu le prends du dessus, des premiers fruits. Les prémices, ce qui veut dire le meilleur. Ce qui veut aussi dire les premiers fruits récoltés.
Alors, tu veux donner au Seigneur ? Donne-lui le meilleur, donne-lui ce qui vient en premier. Donne-lui ce qui est dessus, la primeur qui arrive. Vous direz : « Mais je ne sais pas maintenant comment sera le reste de la récolte. » Raison de plus de lui donner les prémices, car c’est un acte de foi, tu donnes à Dieu ce que tu as, et tu crois en lui pour ce que tu n’as pas encore. Tu donnes à Dieu tout le meilleur de l’huile, le meilleur de la récolte, de tout le meilleur, les meilleurs fruits premiers cueillis, et Dieu promet, qu’Il… qu’Il fera croître ta moisson.
Donc la première chose c’était les prémices. Quand la première récolte arrive, prends-en le meilleur et donne-le au Seigneur. Pas de quantité précisée, pas de fréquence, c’est une offrande volontaire. « Et si tu me donnes les prémices du dessus, avant même de savoir combien tu auras, si tu me fais confiance ainsi, je t’apporterai ta pleine moisson, » dit Dieu. Écoutez ses paroles en Proverbes 3 :9-10 : « Honore l’Éternel avec tes biens et avec les premiers de tous tes produits ! Alors tes greniers seront abondamment remplis et tes cuves déborderont de vin nouveau. »
Tu ne peux pas donner plus que Dieu, c’est le même principe. « Donnez, et on vous donnera. » Semez abondamment, vous récolterez abondamment. Vous ne pouvez pas donner plus que Dieu. Vous honorez le Seigneur avec vos biens, vous lui donnez les prémices, vous lui donnez le meilleur, ce qui est dessus et Il apportera le reste. Honorez Dieu de cette manière avec les prémices, et vos granges et vos pressoirs déborderont. C’est la promesse de Dieu.
Alors, comment devaient-ils donner quand ils donnaient du fond du cœur ? Volontairement, spontanément, le meilleur, les premiers fruits. Vous vous souvenez que Dieu avait dit à son peuple, par le prophète Malachie, combien Il était dégoûté d’eux parce quand ils Lui apportaient un animal, ils en apportaient un aveugle ou un estropié, disait Malachie. C’est terrible. Ils donnaient à Dieu ce qu’ils ne voulaient pas manger ou ne pouvaient pas utiliser à la reproduction. Ils donnaient à Dieu l’animal boiteux, le malade et l’aveugle, les animaux dans le pire état qu’ils avaient et gardaient les meilleurs pour eux ; par conséquent ils se privaient de la bénédiction de Dieu et attiraient sur eux le jugement de Dieu.
Donnez-lui le meilleur. Donnez-lui le meilleur. Même principe en Proverbes 11 :24 : « L’un, qui donne avec largesse, devient encore plus riche ; l’autre, qui épargne à l’excès, ne fait que s’appauvrir. » Quand vous donnez à Dieu Il envoie la bénédiction. Les premiers fruits sont un acte de foi et c’est ainsi que Dieu voulait que ses enfants vivent. Puisqu’ils l’aimaient et croyaient en lui, lui faisaient confiance et qu’ils voulaient le remercier pour tout du fond de leur cœur, ils lui donnaient le meilleur. Ils lui donnaient les prémices, et s’attendaient à lui pour leur répondre en envoyant sa bénédiction sur eux. Voilà le don volontaire de l’Ancien Testament. Donnez ce que vous voulez, pourvu que ce soit généreux et le meilleur.
Laissez-moi vous en donner un autre exemple, pas seulement parmi les offrandes de prémices. Mais dans Exode 25, vous vous souvenez que Moïse allait construire un tabernacle. Et cela réclamait des dons spéciaux. Alors « l’Éternel parla à Moïse et dit, » Exode 25 :1-2, « Parle aux Israélites. Qu’ils prélèvent une offrande pour moi. » (Version Colombe) Or voici comment il fallait faire cette offrande. « Vous la recevrez pour moi de tout homme qui la fera de bon cœur, » c’est tout ! Dis seulement à tous de faire ce qu’ils veulent du fond de leur cœur, c’est tout !
Ici, Dieu avait une occasion de préciser ; ici Dieu avait l’occasion de donner une quantité, ou un pourcentage. Tout ce qu’Il devait dire c’est ‘Donne-moi un dixième’. Mais Il dit seulement : « Donnez-moi ce que vous voulez. » Donnez-moi ce que vous voulez selon votre cœur, parce que Dieu se préoccupe de l’attitude du cœur. Il n’y a pas eu de grandes affiches posées tout autour du camp d’Israël disant : « Avez-vous donné votre dîme ? Avez-vous payé la dîme ? » On leur a dit de faire ce qu’ils voulaient. « Et Moïse parla à toute l’assemblée des enfants d’Israël en disant, ‘Voici l’offrande que l’Éternel vous a ordonnée en disant, « Vous la recevrez pour moi de tout homme qui la fera de bon cœur. »
Ce que vous voulez … écoutez ceci. Vous apportez ce que vous voulez, « de l’or, de l’argent et du bronze ; des étoffes teintes en bleu, en pourpre, en cramoisi, du fin lin et du poil de chèvre ; des peaux de béliers teintes en rouge » - le nécessaire pour construire le tabernacle, - « et des peaux de dauphins ; du bois d’acacia ; de l’huile pour le chandelier, des aromates pour l’huile d’onction et pour le parfum odoriférant ; des pierres d’onyx et d’autres pierres pour la garniture de l’éphod et du pectoral, » pour le souverain sacrificateur.
Ensuite il est dit ceci en Exode 35 : « Que tous ceux parmi vous qui ont de l’habileté viennent et réalisent tout ce que l’Éternel a ordonné. » Que tous ceux qui sont habiles et disposés viennent et apportent tout ce qu’ils veulent. C’est ainsi qu’on donne. C’est exactement ainsi qu’on faisait avant Moïse. Caïn et Abel ont apporté ce qu’ils voulaient. Abram a apporté ce qu’il voulait, Noé, ce qu’il voulait. C’est une offrande volontaire pour le Seigneur. Les dons ordonnés sont pour le gouvernement.
Et regardez comment ils ont donné. Exode 35 :21-22 : « Tous ceux qui étaient bien disposés et animés de bonne volonté vinrent. » Autrement dit tous ceux qui l’ont voulu sont venus « … apporter une offrande à l’Éternel pour les travaux de la tente de la rencontre, pour son service et pour les vêtements sacrés. Des hommes et des femmes vinrent : tous ceux dont le cœur était bien disposé … » C’est répété plusieurs fois. Le principal c’est le cœur, le cœur, le cœur.
Deutéronome 16 dit, aux versets 10 et 17, « … En l’honneur de l’Éternel, ton Dieu, tu feras des offrandes volontaires en fonction des bénédictions qu’il t’aura accordées. » Elles sont proportionnelles. « Chacun donnera ce qu’il pourra, en fonction des bénédictions que l’Éternel, ton Dieu, t’aura accordées. » Tu donneras en proportion, généreusement, en te sacrifiant, volontairement, ce que tu veux.
Et il y a plus. C’est merveilleux ! Quand vous regardez dans Exode 36, les versets 5 et 6, vous lisez ceci : « … Ils vinrent dire à Moïse, » ce sont les ouvriers qui reviennent vers Moïse, les gens apportent du matériel, tant et plus. Et les ouvriers disent à Moïse : « ‘Le peuple apporte beaucoup plus qu’il ne faut pour réaliser le travail que l’Éternel a ordonné de faire.’ » C’est magnifique ! Ils disent, « Moïse, on a un problème, on nous apporte beaucoup trop de matériel. »
Et Moïse donne l’ordre que voici : « Que personne, homme ou femme, ne prépare plus d’offrandes pour le sanctuaire. » Les amis, vous surchargez les ouvriers en apportant trop de matériel. « On empêcha ainsi le peuple d’en apporter. » Ne serait-ce pas merveilleux ? Les amis, voulez-vous s’il vous plaît cesser vos dons, il y en a vraiment trop. On est débordé. Avez-vous déjà entendu une église dire ça ? Mais ça vient du cœur, et c’est ce que Dieu désire.
Ce que je veux dire, c’est que le don obligatoire était de la taxation avant et pendant le temps de Moïse. Le don volontaire était tout ce qu’on voulait, quand on voulait, venant d’un cœur généreux. Plus tard, au moment de construire le temple, c’est un autre exemple, dans 1 Chroniques 29. David prévoyait de rassembler tout ce qu’il fallait pour la construction du temple glorieux que son fils Salomon érigerait. Et il est dit dans 1 Chroniques, que David rassemble ce matériel et que le peuple se réjouit. Ce sont les versets 9 et 10 de 1 Chroniques 29. « Le peuple se réjouit de ces offrandes volontaires, car c’était avec un cœur sans réserve qu’ils les faisaient à l’Éternel. » C’était de nouveau l’important. « Le roi David lui aussi en éprouva une grande joie. David bénit l’Éternel en présence de toute l’assemblée. »
Ils avaient tous le cœur bien disposé et ils ont donné, ils ont donné, ils ont donné encore. Et ils ont tant donné, les amis, qu’ils ont bâti un temple monumental dont la grandeur ne pourrait nous être décrite ni estimée, couvert d’or, quelque chose qui dépasse toute entendement.
Au verset 16 de 1 Chroniques 29, David prie : « Éternel, notre Dieu, c’est de ta main que viennent toutes ces richesses que nous avons préparées pour construire une maison en ton honneur, en l’honneur de ton saint nom, c’est à toi que tout appartient. » Ils ont tant apporté parce qu’ils avaient un cœur si bien disposé.
Eh bien, laissez-moi résumer brièvement : La dîme est un don obligatoire, mais il l’était sous forme d’imposition pour alimenter les fonds du gouvernement national de ce qui était une théocratie. Les trois dîmes assuraient les salaires du gouvernement, la vie sociale religieuse de la nation et un système social. Les dîmes n’étaient pas des offrandes à Dieu ; c’étaient des dons destinés au soutien de la nation. Quand il s’agissait de donner à Dieu, aucune somme n’était indiquée, on donnait ce qu’on voulait, quand on voulait, guidé par son cœur.
Le don volontaire était purement volontaire et motivé individuellement par la reconnaissance à Dieu et par amour pour lui. On pourrait le dire simplement ainsi. Paie tes impôts et donne à Dieu ce que ton cœur te dicte. Et c’est ce qui se passait dans l’Ancien Testament avant Moïse, c’est ce qui se passe dans le Nouveau … du temps de Moïse jusqu’à Christ. Tu donnais ce qu’il fallait en payant tes taxes, et en plus tu donnais à Dieu ce que ton cœur te disait de donner, car c’est de l’attitude du cœur que Dieu se soucie. C’était la norme concernant les dons dans l’Ancien Testament.
Vous direz : « Est-ce différent dans le Nouveau ? » C’est exactement la même chose, exactement ! Jésus l’a dit aussi simplement qu’il l’a dit partout, et que c’est indiqué partout dans le Nouveau Testament quand Il en a parlé. « Rendez à César ce qui est à César. » Que voulait-Il dire ? Payez vos taxes, et Jésus l’a fait. « … et rendez à Dieu ce qui est à Dieu. » Qu’est-ce que ça voulait dire ? Donnez à Dieu tout ce que vous avez à cœur de lui donner. Et c’est pour ça que, quand on arrive aux Macédoniens, on n’entend pas du tout parler de somme. Si vous allez dans Romains 13, vous lirez : « Payez vos impôts. Rendez à chacun ce qui lui est dû, l’impôt à qui vous devez l’impôt, la taxe à qui vous devez la taxe, » payez ce qu’il faut. C’est un acte devant Dieu pour contribuer à l’institution que Dieu a ordonnée, c’est-à-dire le gouvernement humain.
Mais au-delà de ça, le don volontaire est tout ce que tu veux, sans chiffre, rien n’est précisé, c’est comme ton cœur a envie de le faire. D’une manière unique, nous avons l’occasion, selon 1 Corinthiens 16, de le faire chaque semaine, le premier jour de la semaine, quand nous nous rassemblons. C’est un don volontaire. La dîme n’a absolument rien à voir avec ça. Le Nouveau Testament confirme ce même modèle de don, et nous en verrons plus là-dessus la prochaine fois. Bon, le temps nous a rattrapés. Prions ensemble.
Père, nous espérons que nous avons pu comprendre ce simple principe qui nous permet certainement de payer nos impôts, ce que tu nous demandes, comme tu as ordonné que ce soit fait en Égypte et en Israël, parce que tu as institué le gouvernement humain pour avoir de l’ordre dans la société, pour le bénéfice de ceux qui font le bien et pour punir ceux qui font le mal. Aide-nous même, peut-être, à voir le paiement de nos impôts sous un jour différent, sachant qu’en le faisant, nous te glorifions et prenons nos responsabilités comme ton peuple d’autrefois.
Et, Seigneur, aide-nous également à comprendre qu’en ce qui concerne nos dons pour toi, c’est tout ce que nous voulons selon notre cœur, et par conséquent, c’est à la mesure de notre fidélité. Nous pensons à ces Macédoniens, dont les dons n’étaient pas influencés par leurs circonstances, ni par leur pauvreté, qui donnaient joyeusement, qui donnaient libéralement, généreusement, en se sacrifiant, et qui s’empressaient de le faire parce qu’ils s’étaient tout d’abord donnés à toi.
Que nos dons soient des dons de fidélité et d’engagement. Et qu’ils puissent ressembler au modèle posé par ces chrétiens d’autrefois. Que tu sois honoré dans nos vies de manière que ça se voie dans nos dons, afin que nous puissions voir se déverser sur nous les bénédictions du ciel. Pour tout cela nous te rendons grâces, au nom du Christ. Amen.
FIN

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