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Ce matin, nous nous engageons spirituellement dans une nouvelle expérience merveilleuse, alors que le Seigneur nous parle à travers la lettre de Paul aux Philippiens. Je sais que vous avez votre Bible avec vous, et que vous l'ouvrirez au chapitre 1. Et ce matin, je désire vous présenter cette merveilleuse, merveilleuse épître. Laissez-moi vous lire les versets 1 et 2, juste comme point de départ, alors que nous nous efforçons de révéler la lettre de Paul. "Paul et Timothée, serviteurs de Jésus Christ, à tous les saints en Jésus Christ qui sont à Philippes, aux évêques et aux diacres : que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ !" Alors que nous entamons l'étude de cette épître, que j'ai surnommée "L'Épître de la Joie", je crois et je prie pour que Dieu façonne nos cœurs, nos vies et nos attitudes à travers cette expérience. Elle est constituée de quatre courts chapitres. Le thème de ces chapitres est la joie ; Paul la mentionne au moins 16 fois dans ces quatre chapitres. Il mentionne aussi le Christ 50 fois. Et c'est parce que sa joie se trouve en Christ, tout autant que la nôtre.

Nous vivons dans un monde un peu triste, un monde qui connaît le désespoir, la dépression, l'inaccomplissement, l'insatisfaction ; courant après des choses qui n'arrivent jamais. C'est une triste réalité, avec un avenir encore plus triste, parce que nous vivons dans un monde de tristesse sans espoir d'un quelconque changement. Les longues années de vie deviennent inévitablement de longues années de tristesse ponctuées de moments de bonheur, qui deviennent de moins en moins fréquents avec l'âge. Et c'est probablement la raison pour laquelle le pourcentage le plus élevé de suicides est parmi ceux qui ont plus de 65 ans, car la durée des années et les moments de bonheur décroissants entraînent une tristesse morbide et un manque de satisfaction dans leur vie.

Les hommes parlent de bonheur, et peut-être devrions-nous définir le bonheur, du moins de manière très simple. Le bonheur est une attitude de satisfaction ou de plaisir basée sur certaines circonstances présentes. Le bonheur est lié aux événements. Le bonheur est lié au hasard, un mot qui transmet essentiellement l'idée de chance. Le bonheur est ce que vous ne pouvez vraiment pas planifier ni programmer ; il peut arriver, ou il n'arrivera peut-être pas, il semble si insaisissable. Mais cela se rapporte à la joie ou la satisfaction liée à un événement occasionnel, une circonstance fortuite. Et c'est le mieux que les hommes puissent faire. D'un autre côté, lorsque nous parlons de joie, nous ne parlons pas de quelque chose lié au hasard. Nous ne parlons pas du tout de quelque chose lié aux circonstances. Nous parlons de la confiance profonde que tout va bien, peu importe les circonstances, peu importe les difficultés, peu importe le problème. Et c'est très différent du bonheur.

La joie, pour être comprise dans un sens biblique, doit être comprise comme étant liée à Dieu. Elle doit être comprise comme devenant vôtre en Christ. Elle doit être comprise comme une possession permanente de chaque croyant, et non pas un plaisir fantaisiste qui va et vient au hasard des opportunités. Nous parlons de la joie ; vraiment, très différente du bonheur. Ma définition préférée de la joie est la suivante : la joie est le drapeau qui vole sur le château du cœur quand le roi y réside. La joie est le drapeau qui vole sur le château du cœur quand le roi y réside. J'aime ça, c'est exactement ça. Et je crois que seuls les chrétiens connaissent une joie vraie et durable. Le verbe "se réjouir" apparaît 74 fois dans le Nouveau Testament. Le mot "joie" apparaît 59 fois dans le Nouveau Testament. C'est une partie intégrante de l'aventure chrétienne.

Si je peux, dans quelques instants je voudrais vous proposer une théologie de la joie. Je vais commencer par une phrase, et continuer à allonger cette phrase jusqu'à ce qu'elle compose une théologie de la joie. Tout d'abord, la joie vient de Dieu. C'est un cadeau de Dieu. Dans le Psaume 4, versets 7 et 8, il est dit : "Tu mets dans mon cœur plus de joie qu'ils n'en ont [...] tu me donnes la sécurité dans ma demeure." Et le psalmiste dit : "Tu me donnes de la joie, Tu me donnes la joie à cause de ma relation de sécurité avec Toi." Et ce que nous lisons dans Psaume 16:11 devrait être ajouté à ce que nous avons lu dans le Psaume 4 : "Il y a d'abondantes joies devant ta face." Dieu est la source de la joie. Nous commençons donc notre théologie de la joie en disant : "La joie est un don de Dieu." Maintenant, laissez-moi ajouter à cela. La joie est un don de Dieu pour ceux qui croient en l'évangile. La joie est un don de Dieu pour ceux qui croient en l'évangile. En ce jour merveilleux dans la campagne de Galilée, quand l'ange a annoncé l'arrivée de la naissance d'un Sauveur, l'ange a dit : "Ne craignez point; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie : c'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur." C'est l'évangile qui apporte cette joie, et qui transmet cette joie au cœur humain.

La joie est un don de Dieu pour ceux qui croient en l'évangile, qui croient au Seigneur Jésus-Christ. Dans le merveilleux récit évangélique de Jean, au chapitre 15, il dit au verset 11: "Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite." Le Christ est venu annoncer un évangile qui donnerait aux hommes de la joie. La joie est donc un don de Dieu à ceux qui croient en l'évangile. Laissez-moi ajouter à cette phrase. La joie est un don de Dieu à ceux qui croient que l'évangile est produit en eux par le Saint-Esprit - est produit en eux par le Saint-Esprit. Dans Romains, chapitre 14, il y a une merveilleuse petite phrase que vous avez peut-être lue, mais que vous n'avez peut-être pas comprise. Il est dit au verset 17 de Romains 14 que "le Royaume de Dieu [...] est la justice, la paix et la joie, par le Saint Esprit." Et Galates 5:22 dit : "Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie..." - la joie est donc un don de Dieu à ceux qui croient, étant produit en eux par le Saint-Esprit. L'Esprit qui réside en nous apporte au cœur la droiture, la paix et la joie.

Permettez-moi d'ajouter un élément supplémentaire à notre phrase. La vraie joie est un don de Dieu qui vient à ceux qui croient en l'évangile, produit en eux par le Saint-Esprit comme le croyant reçoit et obéit à la Parole - comme le croyant reçoit et obéit à la Parole. Jérémie 15:16 : "J'ai recueilli tes paroles, et je les ai dévorées; Tes paroles ont fait la joie et l'allégresse de mon cœur". Et sur le chemin d'Emmaüs, les disciples avec Jésus se dirent : "Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous" - c'est une expression de joie - "lorsqu'il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ?" Et 1 Jean 1: 4 dit : "Et nous écrivons ces choses, afin que notre joie soit parfaite." Lorsque vous recevez cette parole et appliquez cette parole, vous éprouvez une joie totale.

Ainsi, la vraie joie que le croyant connaît est un don de Dieu à ceux qui croient, étant produit en eux par le Saint-Esprit comme ils reçoivent et obéissent à la Parole. Laissez-moi ajouter une autre pensée. La vraie joie est un don de Dieu à ceux qui croient en l'évangile, étant produits en eux par le Saint-Esprit quand ils croient et reçoivent la Parole, ou la reçoivent et l'appliquent, et elle est mêlée à des épreuves - mêlée à des épreuves. Un élément très important, très important; vous n'éprouverez jamais la réalité de la vraie joie si elle n'est pas très clairement contrastée avec des épreuves. Elle est, de façon très concrète, mise en exergue seulement par ce contraste - tristesse, chagrin, difficulté. 1 Thessaloniciens 1: 6 nous dit : "Et vous-mêmes, vous avez été mes imitateurs et ceux du Seigneur" - écoutez bien ceci - "en recevant la parole au milieu de beaucoup de tribulations, avec la joie du Saint Esprit," Cela résume tout : le Saint-Esprit, la tribulation, la parole, la joie. Dans 2 Corinthiens, vous vous souvenez du chapitre 6 et au verset 10 : " attristés, et nous sommes toujours joyeux". En d'autres termes, vous traversez des circonstances douloureuses, mais vous vous réjouissez toujours. Vous souvenez-vous des paroles de Jacques, au chapitre 1, verset 2 : "Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés". Et les paroles de Pierre, dans 1 Pierre, chapitre 1 : "C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves".

La vraie joie est un don de Dieu à ceux qui croient en l'Évangile, produit en eux par le Saint-Esprit lorsqu'ils reçoivent et obéissent aux Écritures, étant mêlé à diverses épreuves. Et une dernière pensée dans notre petite théologie. La vraie joie est un don de Dieu à ceux qui croient en l'évangile, produit en eux par le Saint-Esprit, en recevant et en obéissant à la Parole, mêlés à des épreuves, et plaçant leur espérance dans la gloire future. Nous sommes, selon Romains 12:12, "Réjouissez-vous en espérance". 1 Pierre, chapitre 4 et verset 13 dit : "Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l'allégresse lorsque sa gloire apparaîtra." En d'autres termes, endurez avec joie maintenant, parce que vous savez la joie à venir. Et Jude 1:24 dit, "Or, à celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire irrépréhensible et dans l'allégresse," C'est la joie du croyant. C'est la théologie de la joie. C'est un don de Dieu à ceux qui croient en l'Évangile, produit en eux par le Saint-Esprit lorsqu'ils reçoivent et obéissent aux Écritures, mêlé d'épreuves, et qui placent leur espoir et leur cœur dans la gloire future. Voilà la théologie de la joie en une phrase.

Pierre le résume assez magnifiquement, je pense, dans 1 Pierre 1: 8 : "lui que vous aimez sans l'avoir vu," - c'est-à-dire, le Christ - "en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse". Or Pierre écrit aux chrétiens persécutés, comme nous le verrons ce soir. Mais vous vous réjouissez d'une joie inexprimable parce que votre joie est un don de Dieu produit par l'Esprit alors que vous répondez à la Parole, mêlés à des épreuves, et que vous tendez votre regard avec affection vers la gloire future. C'est le thème de cette merveilleuse petite lettre - la joie du croyant. C'est l'épître de la joie. Paul l'écrit aux Philippiens. Il aime les Philippiens et les Philippiens l'aiment. En fait, ma conviction personnelle est que le lien d'amour entre Paul et les Philippiens a dépassé le lien d'amour entre lui et n'importe quelle autre des églises. Il y avait quelque chose de si profond et si spécial dans leur relation d'amour que même en étant prisonnier, et il mentionne son emprisonnement quatre fois dans le chapitre 1, il écrit essentiellement aux Philippiens parce qu'il est préoccupé par leur chagrin.

Il y a d'autres choses qui le préoccupent. Il est préoccupé par leur unité. Il est préoccupé par leur fidélité. Il est préoccupé par beaucoup de choses évoquées à travers la lettre. Mais du point de vue relationnel, sa préoccupation profonde est que ces gens qui l'aiment tant seront tristes parce qu'il est en prison. Ils seront tristes à cause de sa situation. Ils seront tristes à cause de sa précarité. Ils seront tristes à la perspective de la perte de sa vie. Et il écrit pour leur dire, en effet, "Regardez, je me réjouis, alors faites en autant." L'épître est ainsi destinée à transmettre la joie de son auteur. Commençons par regarder cette introduction, et nous n'allons pas creuser profondément ni à fond dans le texte lui-même, c'est un texte si simple. Mais je voudrais vous donner quelques informations qui, je pense, rendront cette belle épître si concrète pour vous. Il y a trois choses à remarquer dans les deux premiers versets : les serviteurs, les saints et le salut. Les serviteurs et les saints sont dans le verset 1, le salut dans le verset 2. Commençons par les serviteurs : "Paul et Timothée, serviteurs de Jésus Christ". Nous avons à peine besoin de dire quelque chose à ce sujet. Nous connaissons tous Paul. Nous connaissons tous Timothée. Nous comprenons tous ce que c'est d'être un serviteur de Jésus Christ. Mais laissez-moi juste vous toucher un mot sur les serviteurs. Paul, l'apôtre bien-aimé, Paul converti sur la route de Damas, Paul, le plus noble serviteur du Christ que le monde ait jamais connu, Paul, cet homme remarquable que l'Esprit de Dieu a utilisé pour écrire 13 des épîtres du Nouveau Testament, Paul, qui devient le modèle et l'exemple de chaque chrétien, l'auteur par excellence.

Peut-être que la description la plus concise de Paul jamais donnée est dans cette épître. Regardez un peu le chapitre 3, j'attire votre attention sur le verset 4. Le verset 4 dit: "Moi aussi, cependant, j'aurais sujet de mettre ma confiance en la chair.", dit-il, se rapportant à ceux dont la confiance est strictement dans la chair et non pas dans le Seigneur, il ajoute, "Si quelque autre croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage". Si vous comparez les références charnelles, si vous voulez mettre votre confiance en votre humanité, dans vos qualifications humaines, voici les miennes dit-il, puis verset 5. "moi, circoncis le huitième jour," - c'est le modèle prescrit pour un garçon juif - "de la race d'Israël" - le peuple élu de Dieu - "de la tribu de Benjamin "- l'une des tribus nobles -"hébreu né d'Hébreux." En d'autres termes, parmi mes pairs, j'étais considéré comme l'incarnation de ce qu'était et reste un véritable hébreu. "quant à la loi, pharisien".

Ce sont là des informations d'identification. Il entre dans toutes les cases du judaïsme - circoncis le huitième jour, appartenant à la nation d'Israël, à la tribu de Benjamin, estimé être un véritable hébreu parmi les Hébreux, un noble hébreu, un hébreu exemplaire. En ce qui concerne la loi, il a pris le parti qui était le plus zélé pour la loi et est devenu pharisien. Verset 6 : "quant au zèle, persécuteur de l'Église; irréprochable, à l'égard de la justice de la loi." Ses propres pairs - pas Dieu - ses propres pairs l'ont trouvé irréprochable. Ils l'ont considéré comme un homme vivant selon la loi, un homme d'une grande intégrité religieuse, dans son propre système. "Mais" - verset 7 - "ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ". Paul est dans ces versets - c'est lui - c'est lui.

Il était un Juif. C'était un juif zélé. C'était un juif légaliste. C'était un pharisien. Il a gardé la loi comme n'importe quel homme garderait la loi. Il était irréprochable parmi ses pairs. Et il a rejeté toutes ces références humaines, les considérant comme des ordures, afin de gagner le Christ, parce que, verset 9, il voulait "être trouvé en lui, non avec sa justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi". Et ainsi il s'est donné à Christ. Ça c'est Paul ! Puis il a passé le reste de sa vie à Le proclamer. Voilà qui est Paul !.

Qu'en est-il de Timothée ? Timothée était le fils de Paul dans la foi, il lui a été présenté, comme cela a été consigné dans Actes, chapitre 16, quand Paul visitait Derbe à Lystra, dans la région de Galatie. Il a trouvé ce jeune homme, l'a pris comme son protégé, l'a formé, lui a enseigné. Il est devenu un vrai fils pour Paul. Timothée était son cher compagnon, celui à qui il donnerait réellement l'héritage futur de son ministère lorsqu'il quitterait ce monde. Nous connaissons Timothée. Nous avons passé trois ans avec lui dans 1 et 2 Timothée, donc nous n'allons pas insister le concernant. En passant, ces deux lettres que nous venons d'étudier ont été écrites seulement quelques années après l’épître aux Philippiens pendant la première incarcération romaine de Paul. La première épître de Timothée a été écrite après sa libération, et 2 Timothée a été écrite pendant son second et dernier emprisonnement, juste quelques années après cela. Mais encore une fois, si nous voulons juste une brève introduction à propos de Timothée, nous en trouvons une très merveilleuse dans cette épître, chapitre 2, verset 19.

Ici, Paul nous présente Timothée d'une manière concise. Nous découvrons vraiment tout ce que nous devons savoir sur lui. "J'espère dans le Seigneur Jésus vous enverra bientôt Timothée, afin d'être encouragé moi-même en ayant de vos nouvelles." Timothée va venir, il va prendre de vos nouvelles, et cela m'encouragera moi, quand il me les donnera. Timothée est mon messager. Et la raison pour laquelle je l'envoie, et ici nous percevons un peu de Timothée, c'est que, verset 20 : "je n'ai personne ici qui partage mes sentiments, pour prendre sincèrement à cœur votre situation". C'est un clone. Il n'y a personne d'autre comme lui. Son cœur bat à l'unisson avec mon cœur. Son sang coule avec mon sang. Et je l'envoie parce qu'il est lié d'esprit avec moi. Non seulement ça, mais il est vraiment inquiet pour vous aussi. Il est concerné avec compassion pour vous. Et c'est parce qu'il était manifestement là quand l'église de Philippes a commencée. Il était là. Il était présent pour ce deuxième voyage missionnaire. Et il a fait quelques autres visites. Et il y avait un lien entre lui et eux aussi. Il dit au verset 21 : "tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus Christ." Quelle pensée tragique ! Voici ce que dit l'apôtre Paul : "Je n'ai personne à envoyer, sinon Timothée, car tous les autres autour de moi cherchent leurs propres intérêts. Timothée est le seul qui a un cœur semblable au mien - quel trésor. Je vous l'envoie. "

"J'espère", dit-il au verset 23, "donc vous l'envoyer dès que j'apercevrai l'issue de l'état où je suis; et j'ai cette confiance dans le Seigneur que moi-même aussi j'irai bientôt." Tout ce que vous devez savoir à propos de Timothée, c'est que lorsque Paul a regardé autour de lui et vu qui se trouvait là, il a dit : "Il est le seul qui me soit lié d'esprit. Il est le seul dont le cœur bat avec le mien. Il est le seul qui soit comme moi. Il est le seul que je puisse envoyer." Cela vous parle de Timothée. Est-ce que Timothée a co-écrit Philippiens ? L'implication ici n'est pas que Paul et Timothée en soient les écrivains, mais que Paul et Timothée en tant que serviteurs du Christ Jésus, soient ensembles pendant que Paul écrit. Vous me direz : "Comment le sais-tu?" Parce que, à partir du verset 3, tous les pronoms sont à la première personne du singulier. Ce n'est jamais "nous", c'est toujours "moi". Moi, mon, mon, au verset 3, mon, au verset 4, moi, au verset 12 - et c'est comme ça jusqu'au bout. Paul est l'auteur de cette épître, Timothée est le compagnon à ses côtés. Eh bien, pourquoi ajoute-t-il le nom de Timothée ? Est-il important qu'il ajoute le nom de Timothée ? Oui. C'est important à cause de plusieurs choses.

Premièrement, Timothy était bien connu des Philippiens et très aimé des Philippiens. Comme je l'ai dit, il était là quand l'église a été fondée dans Actes 16 ; c'est dans le même chapitre qu'est évoquée la venue de Timothée avec Paul. Timothée l'accompagne dans les versets 1 à 3, et arrivés au verset 11, ils sont à Philippes là où l'église est née. Ainsi, les chrétiens de Philippes connaissaient Timothée depuis le tout début. Deuxièmement, puisque Paul allait envoyer Timothée et voulait que Timothée reçoive la meilleure réception, donc il considère Timothée comme un véritable collègue en l’incluant dans la salutation d'ouverture. C'est un vrai collaborateur de l'apôtre. Et plus tard, il étend encore plus son rôle quand il dit : "Il est le seul qui a un esprit de parenté avec moi."

Troisièmement, il est très possible aussi que Timothée soit le secrétaire à qui Paul a dicté Philippiens. Nous savons que Paul a dicté ses lettres. Oh, il y a eu des occasions où il les a écrites, mais beaucoup de lettres que nous connaissons étaient dictées. Par exemple, je ne sais pas si vous vous souvenez avoir lu dans Romains, chapitre 16, tout à la fin du chapitre, verset 22, il dit : "Moi, Tertius, qui écris cette lettre, je te salue dans le Seigneur." Cela ne signifie pas que Tertius en était l'auteur. Le verset 1 de Romains, chapitre 1, dit que Paul en était l'auteur. Tertius était le secrétaire, l'amanuensis, qui l'a écrite. Dans 1 Corinthiens 16:21, Paul termine en disant : "Cette salutation est de ma propre main - Paul." En d'autres termes, quelqu'un d'autre a écrit tout cela comme je l'ai dicté, mais je signe de mon propre nom à la fin. Il fait la même chose dans Colossiens 4:18, dans Galates 6:11, et dans 2 Thessaloniciens 3:17. Il était donc coutume pour Paul de dicter ses lettres; il se pourrait bien que Timothée en fût le secrétaire.

Il était son compagnon. Il voulait qu'ils sachent, à Philippes qu'il l'estimait comme un collègue, de sorte que quand il viendrait, ils l'accepteraient comme tel - et sûrement le feraient-ils, à cause du lien d'amour qui existait déjà entre eux, mais il ne fait que renforcer cela. Et peut-être était-il celui qui a écrit ce que Paul dictait. Timothée était devenu une partie vitale de la vie de Paul, servant à ses côtés pendant des années. Et là, il est disponible pour Paul. Paul est prisonnier. Il est en prison. Il le mentionne quatre fois au chapitre 1. Timothée n'est pas prisonnier, autant que nous le sachions. Mais Timothée est capable de venir voir Paul, de travailler avec lui et d'aider Paul. La nature de son emprisonnement lui a permis ce privilège. Remarquez le titre que Paul choisit pour eux deux: "Paul et Timothée, serviteurs de Jésus Christ". Jacques aussi, en passant, utilise ce titre dans Jacques 1: 1 ; Pierre également, dans 2 Pierre 1: 1 ; et Jude, au verset 1. Ainsi, les écrivains de l'Écriture aiment à s'appeler serviteurs du Christ. Le terme doulos exprime l'idée de propriété, de possession, d'allégeance, de dépendance, de subordination, de loyauté ; tout ce que nous pensons que le terme esclave transmettrait.

Il souligne, cependant, quelque chose que vous pourriez ne pas saisir, et c'est le service volontaire. Pouvez-vous saisir cette pensée ? Service volontaire. Quand nous pensons à l'esclave dans la langue française, nous pensons au comportement forcé, au devoir involontaire, à l'assujettissement abusif, mais ce n'est pas l'idée. Un esclave lié était un esclave lié à l'individu. Et souvent cette liaison était par affection, amour et un sens de l'estime, pas une sorte de peur abjecte. Par exemple, vous rappelez-vous dans Exode, chapitre 21, verset 5, que la loi de Dieu évoquait un esclave qui voulait se lier définitivement à son maître ? Beaucoup d'esclaves dans l'ancienne nation d'Israël aimaient profondément et sincèrement leurs maîtres, et par conséquent, ils voulaient servir leur maître pour la vie. Si un esclave le désirait, il allait vers son maître et disait : "je ne veux pas sortir libre". Et le maître suivrait alors la loi de Dieu, qui disait : "alors son maître le conduira devant Dieu, et le fera approcher de la porte ou du poteau, et son maître lui percera l'oreille avec un poinçon, et l'esclave sera pour toujours à son service." C'est un esclave d'amour qui a choisi d'être lié à son maître et de le servir à vie.

Alors Paul et Timothée ne se considèrent pas comme des esclaves d'une manière abjecte, ayant à faire quelque chose qu'ils ne veulent pas faire, mais comme des serviteurs volontaires de Jésus-Christ, servant par joie, par volonté, par affection, par amour. Remarquez, s'il vous plaît, "serviteurs de Jésus Christ" – ça a toujours été l'objectif de Paul. Son service a toujours été à Christ - toujours à Christ. Il n'était pas un serviteur de l'église. Il n'était pas un serviteur des dirigeants de l'église. Il n'était pas un serviteur de Rome, même s'il était prisonnier de Rome. Il était un serviteur du Christ Jésus - reliant toujours sa vie à Christ. Et c'est une perception ministérielle absolument nécessaire pour quiconque sert le Seigneur. Si vous vous attachez aux gens, ils vous décevront. Si vous vous attachez à l'église, elle vous décevra. Si vous vous attachez au Seigneur, vous ne serez jamais déçu. Si vous décidez d'évaluer votre ministère sur la base de l'opinion des gens, vous allez vous égarer. Si vous le faites selon la base de l'opinion ou du succès de l'église, vous allez vous égarer. Mais si vous choisissez d'évaluer votre vie et votre ministère par rapport au Seigneur, vous ne vous égarerez jamais, parce que vous saurez toujours où vous vous situez.

Le service à Christ est la liberté parfaite. Le service à Christ est la liberté parfaite. Paul dit au verset 7: "Dans mon emprisonnement", il dit au verset 13: "mon emprisonnement", le verset 14, "mon emprisonnement", le verset 17, "mon emprisonnement", mes chaînes ou mes liens. Mais malgré tout cela, il n'était pas l'esclave de Rome; il était le serviteur de Jésus-Christ. C'était Jésus Christ qui répondrait à tous ses besoins. C'était Jésus Christ qui choisirait tous ses devoirs, comme dans 2 Samuel 15:15, où c'est si joliment exprimé : "Tes serviteurs feront tout ce que voudra mon seigneur le roi." C'était Jésus-Christ qui pourvoirait à tous ses besoins, qui dit : "Ma grâce te suffit." Il a servi Jésus-Christ.

Or, il était prisonnier à ce moment-là, et pendant cet emprisonnement il a écrit quatre épîtres. Nous les connaissons comme les "épîtres de prison". On les appelle ainsi parce que, de toute évidence, elles ont été écrites en prison. Il s'agit des épîtres de Éphésiens, Colossiens, Philippiens et Philémon, cette petite lettre. Si vous lisez Philippiens, il dit qu'il est en prison. Si vous lisez Éphésiens, il dit qu'il est en prison. Si vous lisez Colossiens, il dit qu'il est en prison. Si vous lisez Philémon, il dit qu'il est en prison. Nous n'avons aucune difficulté à discerner où il est quand il les écrit - ces quatre lettres. Certains ont suggéré qu'il était peut-être en prison à Éphèse; cela ne résiste pas vraiment à un examen minutieux. D'autres disent qu'il aurait pu être en prison à Césarée. Cela ne résiste pas à l'examen, je ne pense pas. Il vaut mieux le voir comme à la prison de Rome quand il les écrit toutes les quatre. Pourquoi Rome? Le chapitre 1, verset 13, mentionne "toute la garde prétorienne", ce qui conviendrait le mieux à la situation de Rome plutôt qu'à celle d'Éphèse ou de Césarée. Et puis au chapitre 4, verset 22, "Tous les saints vous saluent, et principalement ceux de la maison de César", seraient aussi mieux adaptés à Rome, et là où la maison de César se trouve.

En outre, dans le chapitre 1, versets 14 à 18, il parle de tous les prédicateurs qui prêchent le Christ avec honnêteté ou de façon discutable, qui soit aident Paul, l'assistent, ou ajoutent de l'affliction à sa situation déjà difficile. Et le fait qu'il y avait beaucoup de prédicateurs serait plutôt indicatif d'une grande ville comme Rome, plutôt qu'un endroit plus petit. De plus, au chapitre 1, il semble attendre un verdict décisif. Il dit : "Christ est ma vie, et la mort m'est un gain. [...] Je suis pressé des deux côtés: j'ai le désir de m'en aller et d'être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur ; mais à cause de vous il est plus nécessaire que je demeure dans la chair." Il semble être au seuil d'une décision concernant son destin. Au chapitre 2, verset 17, il dit : "Et même si je sers de libation pour le sacrifice et pour le service de votre foi, je m'en réjouis". En d'autres termes, "Si c'est le moment pour moi de mourir, ça me va. D'un autre côté," verset 24 "j'ai confiance dans le Seigneur. Je serai moi-même bientôt avec vous "- semble indiquer soit sa mort soit sa libération très rapidement. Si c'était vrai, il est préférable de le voir à Rome, parce que Rome est l'endroit où une telle décision aurait lieu, où un tel verdict serait rendu. Il serait alors libéré de Rome par la cour romaine.

Donc, il vaut mieux supposer qu'il est à Rome. Il est enchaîné dans la servitude d'une manière ou d'une autre, avec suffisamment de liberté pour recevoir ceux qui veulent venir travailler à ses côtés ; dans ce cas précis, Timothée. Il s'attend à une libération imminente afin qu'il puisse venir avec eux au cas où ils ne lui enlèveraient pas la vie. Donc, nous pouvons alors supposer, que nous sommes quelque part autour de 64 après JC, et que c'est la dernière des quatre épîtres de prison, dans laquelle il anticipe sa mort ou sa libération. C'est là Paul, c'est là Timothée, voilà la situation, des serviteurs.

Qu'en est-il des saints ? Écoutez attentivement à présent. Qu'en est-il des saints ? Qui sont-ils ? Le verset 1 nous dit : "à tous les saints en Jésus Christ qui sont à Philippes, aux évêques et aux diacres." Il inclut les chefs de l'église, le groupe de guide spirituels et le groupe de service de l'église. Mais il écrit, s'il vous plaît notez bien, aux saints - aux saints. Ce mot merveilleux a été tellement embué par notre compréhension culturelle que nous avons vraiment perdu de vue ce qu'est réellement un saint. Certaines personnes pensent qu'un saint est une personne qui se fait transformer en statue, quelqu'un qui est canonisé. Ou comme l'a dit un petit garçon : "Ce sont des morts que vous avez mis sur le mur de l'église pour empêcher la lumière de passer." Or, cela pourrait être plus vrai que nous aimerions l'admettre, que parfois, nous qui sommes appelés saints soyons un peu plus que des morts qui empêchent la lumière de passer. Mais toutes ces choses constituent une sorte de définition culturelle de ce qu'est un saint. Nous parlons de Saint machin et de Saint bidule, et au bas de la rue il y a l'église Sainte Geneviève mais ce que ces gens ne savent pas, c'est qu'il y a des milliers de saints qui vivent ici, et ils ne nous reconnaissent probablement pas pour ce que nous sommes vraiment.

Le fait est que le mot "saint" est une désignation utilisée dans l'Écriture pour tous ceux et celles qui ont une nouvelle vie en Christ ; tous les chrétiens sont des saints. Actes, chapitre 9, verset 13 dit, "Ananias répondit, Seigneur, j'ai appris de plusieurs personnes tous les maux que cet homme" - en parlant de Saul ou Paul - "a faits à tes saints dans Jérusalem." Saints, est ici synonyme de chrétiens. Verset 32, "Comme Pierre visitait tous les saints, il descendit aussi vers ceux qui demeuraient à Lydde." Encore une fois un synonyme de chrétien ; nous sommes tous des saints. Mon grand-père disait : "Il n'y a que deux sortes de gens dans le monde, les saints et ceux qui ne le sont pas", et vous êtes l'un ou l'autre. Or, le mot "saint" signifie séparé, unique, différent, mis à part. Fondamentalement, le mot pourrait être traduit par "sacré". Ce terme est relié au mot hébraïque qadosh, qui signifie la même chose : unique, différent, mis à part. Non pas des martyrs morts, non pas des gens canonisés, non pas des gens super pieux, mais tous les croyants. La lettre aux Corinthiens, rappelez-vous, 1 Corinthiens a été écrite pour ceux appelés saints, et si les Corinthiens étaient des saints, les amis, cela signifie qu'il y a beaucoup de latitude dans ce terme - beaucoup. Éphésiens 1: 1 a été écrite pour les saints d'Éphèse.

Or, comment définissez-vous un saint ? Un saint dans le Christ Jésus. Nous sommes saints, sanctifiés par le salut du Christ. Nous avons été rendus justes. Nous avons reçu la vie de Dieu. Nous sommes à part, uniques et différents du reste du monde. Nous sommes les saints. Nous avons le droit d'être identifiés comme des saints. Nous sommes des saints en Jésus Christ. C'est une phrase que Paul vénère absolument. Vous n'avez jamais rencontré un bouddhiste qui disait : "Je suis en Bouddha." Il peut adorer Bouddha, mais il n'est pas en Bouddha. Vous n'avez jamais rencontré un musulman qui disait : "Je suis en Mahomet". Vous n'avez jamais rencontré un chrétien scientiste qui disait : "Je suis en Mary Baker Eddy." Vous n'avez jamais rencontré un mormon qui disait : "Je suis en Joseph Smith ... Je suis en Brigham Young." Ils peuvent suivre les enseignements de leurs dirigeants, mais nous seuls sommes en Christ, fusionnés ensemble, ayant la même vie commune. C'est pourquoi nous sommes mis à part. Nous avons été ensevelis avec Lui par Sa mort, et nous sommes ressuscités en Lui pour marcher dans une nouvelle vie. Notre vie est Sa vie. "J’ai été crucifié avec Christ, néanmoins je vis, non pas moi-même, mais Christ vit en moi." Et nous sommes tous liés ensemble dans une même vie, la vie du Christ.

Il écrit donc aux croyants qui sont en Christ, qui sont appelés - légitimement - des saints, parce qu'ils ont été mis à part, sanctifiés et séparés du reste du monde, grâce au travail salvifique de Dieu. Et où vivent-ils ? À Philippes ! Est-ce important ? Oui ! La ville avait quelques particularités ; écoutez bien. Premièrement, depuis l'époque des Phéniciens, elle comportait d'énormes mines d'or et d'argent. Quand ils ont découvert l'or et l'argent, il est évident que c'est devenu une ville prospère. Et les gens se sont précipités dans cette zone avant même qu'il y ait une ville et ont commencé à exploiter la région. Et grâce à cette formidable découverte d'or et d'argent, l'endroit devint une plateforme commerciale du monde antique, un grand centre du commerce. Deuxièmement, son emplacement est extrêmement stratégique. Il est situé juste au bout de la mer Égée, tout en haut. Et vous savez que l'Asie Mineure plonge dans la Méditerranée, que la Grèce plonge dans la Méditerranée, que l'Italie plonge dans la Méditerranée, donc toute route qui va d'est en ouest doit traverser la mer Égée et l'Adriatique, qui se situe là, entre la Grèce, l'Italie et l'Asie Mineure. Toutes les routes principales passaient donc juste par le bord supérieur de la mer Égée et de la mer Adriatique, ce qui signifie qu'elles finissaient toujours par passer par Philippe.

En outre, il existait une chaîne de montagnes, et le passage de l'Asie à l'Europe traversait le col de ces montagnes. La seule façon de passer sans escalader tous les sommets, était de passer par Philippe. Elle se situait de manière stratégique au niveau du col qui séparait l'Asie de l'Europe, l'Est de l'Ouest. Cette route s'étendant sur 805 km de la Grèce à l'Italie, était la route ignatienne. Quand elle atteignait l'Italie et se dirigeait vers Rome, elle prenait le nom de Voie Appienne, à laquelle s'identifient tous ceux qui étudient l'histoire romaine. Elle a été construite en 146 av JC. La route Ignatienne était la route commerciale d'est en ouest ; La ville de Philippe était placée juste sur la route commerciale. C'était un site stratégique en Europe, un site stratégique pour construire une ville. La ville elle-même a été construite par Philippe de Macédoine, le père d'Alexandre le Grand. Et la raison pour laquelle il l'a construite était afin de commander ce passage - de commander cette route. L'une des batailles les plus décisives de l'histoire y a été menée beaucoup plus tard ; c'est à Philippe qu'Antoine vainquit Brutus et Cassius, et décida ainsi de tout l'avenir de l'Empire romain - une ville très stratégique.

Enfin, c'était une colonie romaine. Elle ne possédait pas seulement des mines d'or et d'argent - qui, d'ailleurs, à l'époque de l'apôtre Paul avaient été épuisées, et ne fonctionnaient plus, mais elles avaient néanmoins servi de fondement à son commerce, et le commerce entrepris continuait encore. Elle était non seulement située à un emplacement clé stratégique, mais troisièmement, c'était une colonie romaine. Et être une colonie romaine était vraiment d'un très, très haut niveau de dignité pour une ville. Les colonies romaines avaient une portée militaire. Elles faisaient partie de la colonie romaine afin de créer la Pax Romana, ou la paix romaine. La façon dont Rome a fondé Philippe était identique à la façon dont ils ont fondé la plupart des villes. Ils trouvaient une ville stratégique pour eux. C'était déjà une ville grecque, mais ils voulaient que ce soit une colonie romaine, alors ils emmenaient environ 300 soldats, des vétérans près de la retraite, les faisaient déménager avec leur famille, et les laissaient s'installer au milieu de cette ville, pour commencer à gouverner cette ville, à mener cette ville et à la transformer en une colonie romaine. Et c'est ce qui est arrivé ; quelques soldats romains vétérans sont venus avec leurs familles, peut-être quelques autres aussi, et ils se sont installés là avec leur culture romaine, leur style de vie romain.

Les habitants d'une colonie romaine jouissaient de trois choses. Premièrement, ils appréciaient ce que la langue latine appelait libertas, ce qui signifie l'autonomie. Ils n'étaient pas gouvernés par Rome. Ils étaient gouvernés par eux-mêmes. Le gouvernement romain leur avait donné ce privilège, ayant en quelque sorte institué leur gouvernement en s'installant avec des soldats. Deuxièmement, ils appréciaient ce que la langue latine appelle immunitas, ou l'immunité. Cela signifiait qu'ils ne seraient jamais taxés par Rome. Donc, ils étaient exempts d'impôts, et ils étaient libres du gouvernement de Rome. Troisièmement, ils appréciaient ce qu'on appelle le ius italicum, les droits des citoyens romains. Ils avaient tous les mêmes droits que tous ceux qui vivaient à Rome.

Les dirigeants de la ville étaient appelés praetors ; ce que nous traduisons par magistrats. La police s'appelait des licteurs, et ce sont eux qui s'occupaient des hors la loi. Ils imitaient le style de vie romain. Ils imitaient la culture romaine de toutes les manières. William Barclay a dit : "Ces colonies avaient une grande caractéristique : partout où elles étaient, elles étaient de petits fragments de Rome, et leur fierté d'avoir la citoyenneté romaine était leur caractéristique dominante. La langue romaine était parlée. La robe romaine était utilisée. Les coutumes romaines étaient observées. Leurs magistrats avaient des titres romains et exécutaient les mêmes cérémonies que celles qui avaient lieu à Rome même. Où qu'elles se trouvassent, ces colonies étaient obstinément et résolument romaines. Ils n'auraient jamais pensé à se mêler aux gens au milieu desquels ils étaient placés. Ils étaient des parties de Rome, des villes miniatures de Rome, et ils ne l'ont jamais oublié", fin de citation. Ils étaient fiers d'être des citoyens romains.

Or, malgré tous ces éléments à propos de Philippe, ce n'est pas pour ça qu'elle était célèbre. Ce n'est définitivement pas ce qui a mis cette ville sur la carte du monde, ni sur celle de l'histoire. Oui c'était un endroit prestigieux; son nom romain officiel était Colonia Julia August Philippensis; c'est un joli nom pour un petit endroit. Un grand honneur, mais ce n'est pas pour ça qu'on s'en souvient bien. On se souvient bien de certaines villes parce qu'elles étaient des villes honorées. Paul Rees a écrit : "La continuité à travers les siècles, telle est la distinction de Rome. La gloire architecturale et l'élégance somptueuse, telle était le pari de Babylone pour l'immortalité. L'éclat culturel, telle était la prétention d'Athènes pour marquer le monde. Une qualité distinctive chez ses citoyens, telle est la renommée persistante de Sparte. Une tradition extraordinaire de foi et de dévotion religieuses, telle est la renommée immortelle pour laquelle Jérusalem est connue. Mais dans l'ancienne Macédoine, non loin du rivage occidental de la mer Égée, se trouvait autrefois une ville qui ne vit dans la mémoire des hommes pour aucune de ces raisons ", fin de citation.

Mais pourquoi est-elle connue ? Je vais vous dire pourquoi : parce que l'apôtre Paul, sous l'inspiration du Saint-Esprit, a écrit cette petite lettre à cette ville et il l'a immortalisée - il l'a immortalisée. Voilà pourquoi elle est connue - grâce à cette petite lettre, cette épître de la joie. Comment tout cela a commencé ? Revenons à Actes 16, très brièvement. J'avais prévu d'avoir plus de temps pour vous parler du début de l'église ; nous avons un peu de temps, jetons un coup d’œil très rapidement. Dans Actes 16, Paul vient de prendre Timothée avec lui, versets 1 à 3. Ils ont entamé leur ministère, allant d'un endroit à l'autre. Ils sont finalement arrivés à Troas, qui était la dernière ville sur la côte. Et ils se tenaient là face à la mer Égée, regardant en face et se demandant, "Où irons-nous ensuite ?" Et puis vint cette vision merveilleuse, verset 9, "un Macédonien lui apparut, et lui fit cette prière: Passe en Macédoine, secours-nous !" Dieu appelait le christianisme d'Asie en Europe. Dieu appelait le christianisme en Europe. Et c'est ainsi que l'appel des Macédoniens arriva à Troas, aussi connu sous le nom d'Alexandrie Troas, fondée au IVe siècle av. J.-C., une ville grecque libre jusqu'à ce qu'Auguste en fasse une colonie romaine. Elle se situait à environ 16 km de la célèbre ville de Troie que nous connaissons.

Donc, les voilà à Troas, recevant l'appel à entrer en Europe, et ainsi ils embarquent sur un bateau. Verset 11 : "Ils font voile depuis Troas" en droite ligne direction nord-ouest ce qui les amène à Samothrace, une île - une île qui s'élève jusqu'à 1500 mètres au-dessus du niveau de la mer. C'est une île montagneuse. Ils y sont arrivés le premier jour. Le deuxième jour, ils sont allés de Samothrace à Neapolis. Neapolis est la ville portuaire de Philippe, Philippe est à seize kilomètres à l'intérieur des terres. Ainsi, au verset 12, ils ont parcouru les 16 km de Neapolis "à Philippes, qui est la première ville d'un district de Macédoine, et une colonie." - Voilà la première évocation de la ville - "une colonie. Nous passâmes quelques jours dans cette ville."- Paul, Silas, Timothée, Luc.

Le jour du sabbat, bien sûr, quelle était la coutume de Paul arrivé nouvellement dans une ville ? Où allait-il ? A la Synagogue - il n'y avait pas de synagogue. Il fallait dix hommes juifs pour avoir une synagogue. Aucune ville ne pouvait avoir de synagogue à moins que dix hommes juifs ne se rassemblent. À notre connaissance, cette ville n'avait pas d'hommes juifs mentionnés - ou peut-être quelques-uns. Dix font un minyen. Si vous obtenez un minyen, vous pouvez avoir une synagogue. Ils n'avaient pas dix hommes. Donc "Le jour du sabbat, nous nous rendîmes, hors de la porte, vers une rivière". Pourquoi iraient-ils au bord d'une rivière ? Parce que s'il y avait des Juifs, ils savaient que les Juifs iraient le jour du sabbat à la rivière. Pourquoi ? Parce que le Psaume 137 dit que les gens, lorsqu'ils étaient en captivité à Babylone, allaient au bord de la rivière et pleuraient. C'est devenu alors une coutume pour les Juifs en captivité, ou en exil, d'aller à la rivière et de pleurer parce qu'ils étaient loin de leur patrie. La tradition fut alors instituée que là où il n'y avait pas de temple, où il n'y avait pas de synagogue, les Juifs se retrouveraient un bord de la rivière, comme ils l'ont fait en captivité, et pleureraient sur leur sort ; qu'il n'y avait pas de temple, ils n'étaient pas à Jérusalem et qu'il n'y avait même pas de synagogue pour en faire partie. Donc, Paul savait que, s'il voulait trouver les Juifs, il les trouverait, s'il y en avait, au bord d'une rivière le jour du sabbat, et c'est là qu’il les a trouvés.

Il y avait un lieu de prière, ce qu'ils faisaient au bord de la rivière. Ils s'assirent et commencèrent à parler aux femmes qui s'étaient rassemblées – apparemment il n’y avait pas d'hommes. Certaines femmes juives vivaient dans cette ville; l'une d'elles, nommée Lydia, était de Thyatire. Elle avait une entreprise de vente de tissu pourpre. Elle était une véritable adoratrice de Dieu, et "Le Seigneur lui ouvrit le cœur, pour qu'elle fût attentive à ce que disait Paul. Lorsqu'elle eut été baptisée, avec sa famille," c'est à cet instant que l'église a commencé. Elle a commencé avec quelques femmes au bord d'une rivière. Écoutez, la première personne à laquelle le Seigneur a révélé qu'il était le Messie était une femme samaritaine, et la première convertie européenne était une femme. L'évangile est allé en Europe au travers de cette femme Lydia, la première convertie européenne. Et elle nous a exhorté, verset 15, "Si vous me jugez fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y." Si vous pensez que ma conversion est réelle - apparemment, c'était un sujet de discussion, même à cette époque. "Et elle nous pressa par ses instances." Elle a dû être une femme persuasive ; peut-être qu'elle avait une entreprise commerciale réussie parce qu'elle était persuasive. Ils sont restés avec elle, et l'église est née avec une femme juive, dépossédée, au bord d'une rivière, et de sa maison.

Juste après cela, ils se rendirent à l'endroit de la prière, nous dit le verset 16, probablement un jour du sabbat suivant. Nous ne savons pas combien de temps s'était écoulé. Ils retournèrent au bord de la rivière, et une esclave avec un esprit de divination arriva, une esclave médium mystique possédée par un démon. Elle était possédée par les démons. Et je pourrais prendre le temps d'entrer dans tous les détails de sa possession démoniaque. C'est fascinant. Vous pouvez obtenir la bande sur Actes 16 ou vous pouvez le lire et l'écouter par vous-même. C'est une chose considérablement révélatrice. Ce monde était empli d'occultisme. Et cette fille, dit-on à la fin du chapitre, faisait – à la fin du verset 16 - faisait beaucoup d'argent pour ses maîtres grâce à la divination. Le mot actuel est hystérie. Elle entrait en délire quand les démons prenaient son contrôle et elle gagnait de l'argent pour ses maîtres. Elle a suivi Paul. Elle criait "Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très Haut, et ils vous annoncent la voie du salut."

Est-ce vrai ? Absolument vrai - absolument vrai ! Tout ce qu'elle disait était vrai. Je veux que vous sachiez, mes amis, que les heures les plus dangereuses dans la vie de l'église sont l'heure où Satan dit la vérité. Le plus grand danger ; et c'est ce qui rend les faux témoins si dévastateurs et si dangereux. Ils ne sont dangereux que lorsqu'ils disent la vérité, n'est-ce pas ? Ils ne sont pas dangereux lorsqu'ils mentent, car nous savons qu'ils mentent. Mais ils sont dangereux quand ils disent la vérité. Et donc la clé pour être un faux témoin réussi est de dire autant de vérités que vous le pouvez. Paul n'a pas besoin de cela - pas plus que Jésus - alors il se retourne et chasse les démons hors de son corps.

Eh bien, cela a rendu furieux ses maîtres parce qu'ils ont perdu leurs gains, nous dit le verset 19. Ils ont vu leur espoir de profit disparaître ; ils ont saisi Paul et Silas, les ont traînés au marché devant les autorités. Apparemment, ils n'ont pas attrapé Timothée et Luc, pour une raison quelconque. Ils ont emmené les deux qui étaient porte-parole. "Ils les présentèrent aux préteurs, en disant: Ces hommes troublent notre ville; ce sont des Juifs", antisémitisme - c'est de l'antisémitisme. "[Ils] annoncent des coutumes qu'il ne nous est permis ni de recevoir ni de suivre, à nous qui sommes Romains." Et voilà un exemple de cette fière mentalité de colonie romaine, "Ils violent nos coutumes romaines." Puis la loi des masses prend le dessus, et vous avez alors une foule de lyncheurs, et toute la foule se lève, et "les préteurs" - c'est le prétoire - "ayant fait arracher leurs vêtements, ordonnèrent qu'on les battît de verges." - donnez-les aux licteurs. "Après qu'on les eut chargés de coups, ils les jetèrent en prison, en recommandant au geôlier de les garder sûrement." Bien sûr, il paierait de sa vie s'il les perdait. "Le geôlier, ayant reçu cet ordre, les jeta dans la prison intérieure, et leur mit les ceps aux pieds."

Vous devez comprendre la situation ici. Ils venaient d'être battus jusqu'au sang par un faisceau de verges maniées par les mains d'experts qui ont laissé sur leurs dos une chair ouverte qui causait souvent des hémorragies intenses, des blessures aux organes, des vertèbres brisées, des côtes écrasées et qui pouvait entraîner la mort. Donc, ces hommes endoloris, saignants et boiteux sont ensuite pris, jetés dans une cellule profonde et sombre au fin fond de la prison, et ensuite ils sont mis aux fers. Ce n'est pas le genre de fers auquel nous pensons - nous pensons aux fers anglais, à ceux que vous fixez aux poignets, et à vos pieds, puis où vous mettez votre tête dedans, pour finir assis comme ça. Les fers que les Romains utilisaient comportaient une série de trous permettant d'adapter leur longueur. Selon la taille de l'individu, ils étiraient les jambes des prisonniers le plus loin possible, puis les enfermaient dans ces trous. Ils tendaient ensuite les bras avec la même extrémité, et les enfermaient là. C'est dans ces conditions, qu'ils ont été placés au fond de ce cachot, endoloris, saignants, assis dans une cellule sombre, avec des crampes que nous ne pouvons même pas imaginer, dans la saleté de la cellule, avec les rats, dans leurs propres excréments - Quoi qu'il en soit, voilà qu’elle était leur condition. Et pourquoi ? Parce que ces hommes ont perdu leur argent quand ils ont perdu leur fille possédée par un démon.

En passant, quelque chose en moi veut croire que cette fille n’a non seulement été délivrée des démons, mais elle avait été amenée au Christ. J'espère la rencontrer au paradis. Ils sont donc là, en prison. Et quelle est leur attitude en prison ? Verset 25 : "Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et" - quoi ? - "chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les entendaient." Vous pensez que vous avez des problèmes ? L'église de Philippes est née de la joie - elle est née de la joie. Et je vais vous dire quelque chose, c'est une joie sans rapport avec les circonstances. Ils étaient seuls. Ils avaient mal. Ils ont fait face à la perte de leur vie. Et ils se sont réjouis. C'est de la joie, ce n'est pas du bonheur, c'est de la joie - c'est de la joie - si intense, si profonde, que rien ne l'atteint. Ils connaissaient la joie qui est un don de Dieu à ceux qui croient, produite en eux par le Saint-Esprit parce qu'ils étaient disposés à obéir à Dieu, au milieu des épreuves, et qu'ils plaçaient leur espoir dans la gloire future. C'est pourquoi ils ont connu cette joie.

Au milieu de la nuit, alors qu'ils chantaient des louanges et que tous les prisonniers les entendaient, le Seigneur décida d'ébranler l'endroit. Il fit trembler tout le bâtiment, toutes les portes s'ouvrirent, toutes les chaînes se brisèrent, tous les fers se fendirent ; tout le monde était libre. Le geôlier qui s'en rendit compte, au verset 27, décida de se suicider plutôt que d'être humilié publiquement par son exécution pour avoir perdu ses prisonniers. S’apprêtant à se suicider, Paul lui crie d'une voix forte, verset 28 : "Ne te fais point de mal, nous sommes tous ici." Quel leader - quel leader ! - il a sécurisé toute la place. "Alors le geôlier, ayant demandé de la lumière, entra précipitamment, et se jeta tout tremblant aux pieds de Paul et de Silas ; il les fit sortir, et dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? " Vous me direz : "Comment pouvait-il même poser la question ?" Eh bien, peut-être a-t-il entendu Paul prêcher ? Il a entendu Paul chanter, et ils ont sûrement chanté l'évangile. Vous savez ce que ces premiers hymnes étaient ? Ils étaient comme chanter le Credo des Apôtres. Ce n'étaient pas ces chansons spirituelles chevrotantes. Elles étaient comme, "Une puissante forteresse est notre Dieu", que nous avons chanté ce matin. Ils chantaient probablement l'évangile.

Il l'a entendu. Il en savait assez. "Il a dit :"Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? Paul et Silas répondirent: Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille." Et certaines personnes nous disent : "Vous voyez, c'est si simple, il suffit juste de croire." Mais ce « faut croire » implique beaucoup de choses. De quel genre de foi parle-t-on? Et qui est le Seigneur Jésus ? Et le verset 32 nous dit : "Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu'à tous ceux qui étaient dans sa maison." Ils devaient leur expliquer ce que tout cela voulait dire. "Il les prit avec lui, à cette heure même de la nuit, il lava leurs plaies," et ils ont été baptisés. Il a baptisé le geôlier et toute sa maison. "Les ayant conduits dans son logement, il leur servit à manger, et il se réjouit avec toute sa famille de ce qu'il avait cru en Dieu." C'est la naissance de l'église de Philippes. C'est spécial, n'est-ce pas ? Il a commencé avec une femme dans sa maison près d'une rivière, puis le geôlier et sa famille depuis une cellule, et ils se sont réunis.

Verset 40 : "Quand ils furent sortis de la prison, [...]ils partirent." Vous savez pourquoi ils les ont laissés partir ? Ils ont découvert que Paul était un Romain ; ils ont eu une peur bleue. Il était romain. Ils auraient vraiment pu avoir des ennuis pour avoir fait cela à un citoyen romain. Ils ont dit : "Sortez de la ville, s'il vous plaît, sortez de la ville", verset 39, "Sortez de cette ville, nous ne voulons pas que cela vienne aux oreilles de Rome." "Quand ils furent sortis de la prison, ils entrèrent chez Lydie, et, après avoir vu et exhorté les frères, ils partirent." L'église se réunit maintenant dans la maison de Lydie ; c'est la naissance de l'église. Ils avaient un lien avec Paul qui était merveilleux. Ils l'ont vu dans une extrémité terrible. Ils ont aimé Paul. Lydia et sa famille l'aimaient, le geôlier et sa famille aimaient Paul. Ils avaient un lien là-bas. Il n'y avait pas beaucoup de juifs là-bas, donc ils n'avaient pas à traiter avec le facteur judaïsant là-bas ; c'est probablement pourquoi il n'y a pas eu de problèmes majeurs à traiter dans la lettre aux Philippiens, parce que cette église n'était pas sous l'assaut des judaïsant. Ils étaient juste des croyants au milieu du paganisme. Les lignes ont été tracées très clairement. Et tout au long de cette lettre, il y a quelques avertissements, et quelques exhortations et encouragements, mais il n'est jamais discuté d'aucun problème au sein même de l'église. Cela doit être en partie dû au fait qu'il n'y avait pas de synagogue juive pour menacer l'église.

Voilà comment elle est née. Elle est née dans la joie. Est-il étonnant que Paul veuille leur écrire pour leur dire : "Maintenant, regardez, nous avons commencé dans la joie, et je veux juste que vous sachiez que nous devons encore maintenir cette joie, alors je veux les saints et ..."- notez bien - "les évêques et les diacres" - les deux rôles que l'église mentionne comme ses leaders et ses serviteurs, qui sont définis dans le Nouveau Testament, les évêques, les anciens, les pasteurs, c'est dans le même ordre, les diacres, ceux qui servent, qu'importe quelle fonction. Je ne vais pas entrer là-dedans, nous l'avons couvert de façon détaillée dans notre étude de 1 et 2 Timothée - mais il écrit à ces saints précieux. L'église a déjà grandi à l'endroit où il a des anciens et des diacres. Plusieurs années ont passées, l'église est florissante. Elle a sa structure. Elle a son leadership. Il y a ceux qui sont au pouvoir, les évêques. Il y a ceux au service, les diacres. Alors il dit simplement: "Je remercie Dieu pour vous, et je vous écris parce que je veux que vous partagiez mon cœur, ma joie."

C'était environ deux ans après que Paul a écrit 1 et 2 Timothée, et dans 1 et 2 Timothée il définit en détail les règles pour les évêques et les diacres. Il les salue simplement ici - il les salue. Voilà donc, les saints de Philippes. Ce sont des gens bien-aimés. Permettez-moi de parler très brièvement du lien qu'ils avaient, et je vais conclure. Pourriez-vous regarder au chapitre 4 pour un moment, je vais juste effleurer cela ? Au verset 10, il dit : "J'ai éprouvé une grande joie dans le Seigneur de ce que vous avez pu enfin renouveler l'expression de vos sentiments pour moi". Ils lui ont envoyé un cadeau - ils lui ont envoyé un cadeau. Mais ils faisaient toujours ça. Regardez au verset 16. "car vous m'avez envoyé déjà à Thessalonique, et à deux reprises, de quoi pourvoir à mes besoins. Ce n'est pas que je recherche les dons; mais je recherche le fruit qui abonde pour votre compte." Cette église lui envoyait toujours des dons. Ce sont seulement les Philippiens qui lui ont envoyé un don lorsqu'il est parti et est arrivé à Corinthe en passant par Athènes, 2 Corinthiens 11: 9. Ce sont les Philippiens qui lui ont envoyé un don à Thessalonique. Ce sont les Philippiens qui lui ont envoyé un don, avec probablement l'arrivée d'Épaphrodite. Ils l'aimaient et ils exprimaient leur amour en lui faisant des cadeaux.

Des années se sont écoulées depuis le dernier don - certains estiment même six ans - et il reçoit un autre cadeau. Et il écrit cette lettre pour les remercier et pour leur dire : "Ne vous inquiétez pas pour moi, je me réjouis - je me réjouis." C'était une église généreuse. Elle avait beau être parmi les églises pauvres de la Macédoine, elle a donné malgré sa pauvreté, mentionnée dans 2 Corinthiens 8: 1 à 5 ; elle l'était sûrement. Et il a tellement aimé ce peuple. Au chapitre 2, verset 24, il leur dit : "Quand je sortirai de prison, je viendrais vous voir", et je pense qu'il l'a fait. C'est clair qu'il l'a fait. Quand il quitta cette prison, cet emprisonnement, il se rendit à Éphèse, donna à Timothée le droit de rester à l'église d'Éphèse, s'en alla et se rendit à Philippes, et je crois que c'était à Philippes qu'il écrivit Timothée et Tite. Et puis il a écrit 2 Timothée quand ils l'ont capturé, l'ont fait prisonnier. Epaphrodite était venu avec le don. Malheureusement, Epaphrodite fut envoyé pour encourager Paul, mais Paul était tellement inquiet pour Epaphrodite et les Philippiens qu'il le renvoya, probablement avec cette lettre. Il voulait juste qu'ils sachent qu'il allait bien - il allait bien.

Cela nous ramène à la salutation et nous n'avons pas besoin d'en dire beaucoup à ce sujet. Est-ce que vous le percevez ? "que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ!", c'est juste une salutation. Grâce, charis en grec, paix, eirēnē, le shalom hébreu - "que la grâce et la paix vous soient données". La grâce est le don de Dieu, la paix en est le résultat. À cause de la grâce, nous avons la paix. Je vous souhaite la grâce, je vous souhaite la paix. La source en est Dieu le Père, la source en est le Seigneur Jésus-Christ. Je vous souhaite le meilleur. C'est une salutation commune. Il l'a envoyée dans Romains 1: 7, il l'a envoyée dans 1 Corinthiens 1: 3, 2 Corinthiens 1: 2, Colossiens 1: 3, Éphésiens 1: 2, 2 Thessaloniciens 1: 1, et Philémon 1: 2 et 3. Ce sont des salutations familières. Mais il dit, en résumé, je veux le meilleur pour vous - je veux le meilleur pour vous et Dieu est le meilleur. Vous voyez, voici un homme qui est préoccupé par les autres, qui est empli de son souci pour les autres. Et il leur écrit pour dire : "Merci pour votre cadeau. Je n'en ai pas besoin, mais je suis tellement content que vous m'aimiez autant. Merci pour Epaphrodite, mais je le renvoie parce que vous avez plus besoin de lui que moi. Ne vous inquiétez pas pour moi, je me réjouis."

Écoutez ça. Au chapitre 1, il dit : "Les gens m'ont déçu, mais je me réjouis." Au chapitre 2, il dit : "Les plans m'ont en quelque sorte déçu. J'ai renvoyé Epaphrodite, je vais renvoyer Timothée, je serai tout seul, je me réjouis encore." Chapitre 3 : "J'ai perdu tous mes biens, je me réjouis toujours." Chapitre 4 : "Je suis dans des circonstances très éprouvantes, je me réjouis toujours." C'est son message. Et nous allons apprendre dans ces quatre chapitres que les gens vont vous trahir, les plans que vous avez faits vont échouer, vous perdrez vos possessions, et les circonstances ne seront pas celles escomptées, mais que votre joie ne changera jamais. Et avant d'en terminer, vous comprendrez pourquoi. Inclinons-nous ensemble dans la prière.

Père, nous croyons dans notre cœur que c'est la plus tendre de toutes les épîtres. C'est une lettre pour inspirer la joie. Je prie, ô Dieu, qu'elle le fasse dans notre église. S'il te plaît, accorde-nous cela ; que nous puissions avoir une joie indicible, inexprimable et pleine de gloire au nom du Christ. Amen.

FIN

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