
(Citations bibliques: Version Segond 21 sauf autre mention.)
Comme vous le savez, nous étudions les livres bibliques à la suite parce que Dieu les a écrits, et chaque mot de Dieu est pur. Nous sommes actuellement dans la merveilleuse lettre de Paul à l’Église de Philippe, chapitre 2. Aujourd’hui et dimanche prochain nous regarderons les versets 12 et 13. Avant d’entrer dans le texte proprement dit, je voudrais mentionner sa pensée, son intention et sa manière de parler concrètement à notre vie, en donnant un peu de son arrière-plan. Récemment, lorsque j’étais en Floride, j’ai eu l’occasion de prêcher sur le sujet de la discipline spirituelle personnelle. C’était tiré du texte de Pierre où il dit : « Affermissez votre pensée, » rassemblez ce qui est épars dans votre vie, et il avait vraiment beaucoup à dire sur la vie disciplinée. Et il y avait des passages parallèles qui insistaient de même sur la discipline d’une vie spirituelle et l’engagement profond dans une marche spirituelle zélée, fidèle, consacrée, diligente. Et après que j’ai fini d’épancher mon cœur à ce sujet pendant près d’une heure, une dame est venue me voir pour s’inscrire en faux contre ce que j’avais dit, ce qui n’est pas exceptionnel pour moi, ni pour aucun autre prédicateur.
Elle s’approcha de moi en disant : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous avez dit. » Alors j’ai dit : « Quelque chose en particulier ? » Et elle a dit : « Non, tout. » Et j’ai répondu : « Eh bien, je ne suis pas très sûr de ce que vous voulez dire par là. » Et elle a dit : « Eh bien, je pense que vous avez tout faux quand il s’agit de vie spirituelle. Vous avez tout faux quand il s’agit de la sanctification d’un croyant. Vous voyez, nous ne faisons rien. Il n’y a pas d’appel à la discipline personnelle. Il n’y a pas d’appel pour cet effort. Nous ne faisons rien, sauf nous remettre à Dieu. Et lorsque nous nous remettons à Dieu, nous le laissons tout faire. » Alors j’ai dit : « Ah, je vois. » Elle ajouta : « Tout ce qui est nécessaire, c’est de s’abandonner, et alors Dieu va tout faire. »
Or, ceci pose la question qui est vraiment, je pense, apparentée à notre texte, et la question est : quel est le rôle du croyant dans la sanctification et quel est le rôle de Dieu ? Quel est le rôle du croyant dans la sanctification et quel est le rôle de Dieu ? Pour le dire autrement, est-ce moi, ou est-ce lui ? Est-ce la foi ou est-ce un effort ? Est-ce la confiance, ou est-ce l’obéissance ?
Or, la même question surgit dans d’autres domaines de la théologie. Vous pouvez poser la question à propos du salut. Lorsque vous avez été sauvé, était-ce par vous, ou était-ce par Dieu. Vous direz : « Oh, tout venait de Dieu. » Cela veut-il dire qu’un beau jour vous avez dit : « Dieu, fais ce que tu veux pour moi. Je suis prêt ? » Non, vous avez dû vous détourner de votre péché, reconnaître Jésus-Christ comme Seigneur, et mettre votre foi en lui. Et il y a de très nombreux appels au pécheur, dans la Bible, pour se repentir, pour croire, se donner à Christ. Donc, tout venait de vous ; c’était un changement complet de direction pour vous et pour moi, pour nous détourner du péché vers Dieu par Christ. C’était un changement de notre croyance. C’était un changement dans notre vue du péché. C’était vraiment prendre ma vie et la mettre toute entière dans les mains de Christ, et pourtant tout venait de lui. C’est la même tension, quelque peu difficile à comprendre.
Ensuite, vous regardez la personne de Christ, et vous posez la même question : Est-Il Dieu ou est-Il homme ? Et la réponse est oui : Il est 100 pour cent Dieu, 100 pour cent homme. Vous direz : « Je ne comprends pas. » Vous n’avez pas besoin de le comprendre ; cela ne veut pas dire que ce n’est pas vrai. Vous voyez, vous ne pouvez pas comprendre toute la vérité. Si vous le pouviez, vous seriez égal à Dieu. Dieu garde par devers lui certaines choses internes de la véracité de sa personne, que vous ne pouvez pas comprendre, ni moi non plus. Et j’en suis heureux, car cela signifie que Dieu est bien plus futé que moi, et Il est le genre de Dieu que je veux, pas quelqu’un comme moi. Prenez un livre biblique, prenez Philippiens, et posez-vous la question : « Qui a écrit Philippiens, Dieu ou l’homme ? Eh bien, vous direz que chaque mot vient du cœur de Paul, chaque mot sort du vocabulaire de Paul, chaque mot exprime ce que Paul veut dire, et pourtant chaque mot vient du Saint-Esprit. Vous avez la même situation, tout est de Paul, et tout sort de son cœur, toute sa passion, et tout ce qu’il voulait dire, mais chaque mot vient directement de la pensée de l’Esprit de Dieu. Vous êtes face à la même chose.
Alors, en approchant cette affaire de sanctification ou de croissance spirituelle, ou de progrès spirituel, que vous posez la question : est-ce moi ou est-ce Dieu ? Vous êtes dans le même dilemme théologique que dans beaucoup d’autres domaines. En fait, John Murray dit que dans toute doctrine majeure du Nouveau Testament, il y a un paradoxe apparent qui ne peut être résolu de lui-même par l’esprit humain. Alors, en abordant ce thème de la sanctification, est-ce Dieu ou moi, devons-nous prendre l’un ou l’autre ?
Maintenant, regardons un instant ces sortes de pôles. La vue que cette dame exprimait a été appelé traditionnellement la vue du quiétisme. Autrement dit, le croyant est muet. Le croyant est passif. On pourrait presque l’appeler une passivité spirituelle. Vous tombez simplement dans la passivité. Vous lâchez tout et laissez Dieu faire. Une de leurs devises était : « Je ne peux pas ; Il peut. » L’autre vue est appelée piétisme, car c’est un effort diligent pour être personnellement pieux. Donc vous avez le quiétisme d’un côté, où vous êtes passif. Vous avez le piétisme de l’autre, où vous êtes actif, dynamique, et vous travaillez à votre vie spirituelle, et faites tout ce qui est en votre pouvoir pour vivre votre christianisme.
Maintenant, un peu d’arrière-plan. Le quiétisme est un peu mystique, un peu subjectif, et à l’origine était populaire principalement parmi les Quakers, puis il a fait partie de certains des perfectionnistes arminiens, qui croyaient que l’on pouvait en fait arriver à une expérience de crise post conversion, dans laquelle vous deveniez temporairement si totalement abandonné à Dieu que vous ne pécheriez plus jamais. Ils croyaient que « œuvre de sanctification » n’impliquait aucun effort de notre part, sauf de s’abandonner. En fait, ils disent que notre effort est un obstacle au processus de sanctification et que nous devons ôter le soi de là, nous devons mourir à nous-mêmes, nous devons crucifier le soi, nous devons mettre le soi sur l’autel, et nous avons tous entendu ces messages parlant de mettre notre vie sur l’autel, de se crucifier soi-même et le reste. Et ils disent que votre rôle correct est de vous abandonner à Dieu et de le laisser vous donner une vie de victoire sur le péché. Nous donnons notre vie à Dieu, Il entre et demeure en nous, Il produit la victoire. Un de leurs anciens cantiques quiétistes disait ceci : « La sainteté par la foi en Jésus, non par mon propre effort. » Je suis passif.
Et l’implication ici est que le chrétien choisit une vie de foi et de confiance. Il dit non à une vie d’effort et d’obéissance en tant que telle. Et ils font appel à une phrase spécifique hors de contexte, Galates 2 :20 : « Ce n’est plus moi…, mais Christ ... » À propos, ce verset maintient la tension, « Je suis crucifié avec Christ, » dit Paul, « et ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ, qui vit en moi. » Il était dans la même tension. C’est « je vis, pourtant c’est Christ qui vit. » Le quiétiste dit : « Pas moi mais Christ, » essayant d’éliminer cet équilibre. Un de leurs écrivains, peut-être le plus populaire, est un homme du nom de Trumble. Juste pour vous donner une petite idée de cette vue, pour pouvoir la reconnaître quand vous la rencontrerez, Trumble écrit ceci : « Le fait tout simple est que lorsqu’une vie qui fait confiance à Christ comme Sauveur est totalement remise à Christ comme Maître, » ce qu’ils voient comme une expérience de crise post-conversion, « Christ est alors prêt à prendre totalement le contrôle de cette vie et à la remplir instantanément de lui-même. Lorsque nous nous abandonnons et faisons totalement confiance, nous mourons à nous-mêmes et Christ peut littéralement nous remplacer par lui-même et Il le fait. Ainsi, ce n’est plus nous qui vivons, mais Christ vit en nous, puisque sa personne remplit littéralement tout notre être de lui-même, par sa présence personnelle. Et Il le fait, non dans une figure de style, mais tout aussi littéralement que notre corps remplit nos vêtements. » Fin de citation.
En d’autres termes, il dit que vous venez à ce point d’abandon, vous vous dévêtez de vous-même et Christ devient le nouveau soi. Maintenant, c’est presque comme une sorte d’incarnation. Il continue en disant : « Dans cette condition, un chrétien ne fait même pas l’expérience de la tentation, car elle est vaincue par Christ avant d’avoir eu le temps de l’attirer dans un combat. » Et je devrais demander ce qui reste de « lui » à attirer dans un combat, si Christ est devenu la vie-même du croyant. Mais vous comprenez ce que je veux dire. Vous ne faites que mourir et vous abandonner, vous mettez votre vie sur l’autel. Vous vous laissez tomber dans un acte spirituel de passivité. Christ vous remplit, vit sa vie par vous. Ensuite tout dépend de lui.
Et aller aussi loin que dire qu’un chrétien n’expérimente plus la tentation parce qu’elle est vaincue par Christ avant d’avoir eu le temps de l’attirer dans un combat, c’est alors forcer la question : alors, au cas où ce chrétien pèche, à qui la faute ? N’est-ce pas ? À qui la faute ? Si j’abandonne ma vie à Christ, et que dans ce moment d’abandon Il est venu vivre sa vie par moi, et s’Il vit sa vie par moi et que je pèche, qui est coupable ? Cela ne peut pas être ma faute ; je me suis abandonné. Mais cela ne peut pas être la faute de Dieu parce que Dieu n’est pas l’auteur du péché. Ce n’est jamais sa faute.
Alors, ce qu’ils disent c’est ceci : « Eh bien, vous êtes redescendu de l’autel. Vous avez quitté le lieu de l’abandon où vous vous étiez placé dans les mains de Dieu. » Mais cela ne répond pas à la question. Comment pouvait-il être tenté de le faire, si Christ est au contrôle de tout ? Si j’abandonne ma vie à Christ, et qu’Il vit sa vie par moi, alors comment pourrais-je pécher ? Comment pourrais-je ne plus m’abandonner si je l’ai fait une fois et qu’Il est maintenant celui qui dirige, alors Il dirige, et Il va empêcher cela, pas vrai ? Parce que lui ne va pas pécher.
Ils ont dû amener quelques analogies ingénieuses pour appuyer cette doctrine spécifique. Une des personnes qui l’a exprimée aussi bien que quiconque dans le mouvement est une femme du nom de Hannah Smith ; certains d’entre vous ont peut-être lu son livre « Le secret chrétien d’une vie heureuse. » Beaucoup de chrétiens l’ont lu. Là-dedans, elle donne une analogie pour vous aider à comprendre cette vie abandonnée. Elle écrit : « Que peut-on dire sur la part de l’homme dans cette œuvre magnifique de vie abandonnée, sinon qu’il doit continuellement s’abandonner et continuellement avoir confiance ? Mais quand nous abordons la part de Dieu dans cette question, qu’est-ce qui peut ne pas être dit quant aux manières variées et magnifiques par lesquelles Il accomplit la parole qui lui a été confiée. C’est ici que vient la croissance, » - et voici son analogie - « le bloc d’argile ne pourrait jamais devenir un splendide vase s’il restait dans une fosse d’argile des milliers d’années. Mais lorsqu’il est placé entre les mains d’un potier habile, il devient rapidement, sous son façonnage, le récipient qu’Il veut qu’il soit. Et de la même manière, l’âme abandonnée pour être travaillée par le potier céleste devient un vase d’honneur, sanctifié et adapté pour l’usage du Maître. » Fin de citation.
Alors, elle dit que c’est la parfaite comparaison. Vous êtes l’argile, et le potier fait tout ; tout ce que vous faites c’est poser le bloc d’argile. Vous montez sur le tour, vous vous asseyez là et il vous forme en ce qu’il veut que vous soyez, vous n’y avez aucune part. Alors, la question que vous voulez lui poser c’est : « Eh bien, que se passe-t-il lorsqu’un croyant pèche ? Que se passe-t-il ? De qui est-ce la faute ? » À quoi elle répond, « si un croyant pèche, cela signifie que le croyant s’est retiré des mains du potier céleste. » Mais attendez. C’est de l’argile pas comme les autres ! Elle saute sur le tour, puis en redescend. L’analogie ne marche plus sur ce point-là. Si le chrétien, à un moment donné, à un moment de crise, s’abandonne, et qu’il devient ce morceau d’argile souple, toute molle et sans aucune volonté propre, et que celle-ci se place entièrement aux soins du Seigneur, et que le Seigneur fait tout le façonnage, comment au monde l’instant suivant, ce même morceau d’argile peut-il décider de sauter hors des mains du potier ? C’est vraiment une argile peu commune.
Alors, vous pouvez voir que dans cette vue, il y a quelques problèmes très difficiles. Si je donne ma vie à Christ et qu’Il la vit maintenant toute entière par moi et que je suis passif, alors les problèmes vont devoir être déposés à ses pieds.
Maintenant, cela nous amène à une brève considération de l’autre vue, la vue piétiste. Le piétisme est en général lié à un mouvement du 18ème siècle en Allemagne, qui était une réaction rituelle à l’orthodoxie morte de l’Église Luthérienne. À propos, il avait plusieurs traits admirables. Le mouvement piétiste était très fortement axé sur l’étude de la Bible, sur une vie sainte, sur un christianisme pratique, des exercices spirituels, la discipline personnelle. On y a pris la vue contraire de celle des quiétistes. On disait que les chrétiens devaient s’impliquer avec toutes leurs facultés, toutes leurs capacités, tous leurs membres, et tout leur esprit, y aller cœur et âme afin de rechercher la sainteté. La rechercher réclame tout ce que vous êtes tout le temps. Il accentue la nécessité d’œuvres bonnes. Il accentue le besoin d’être utile. Il accentue le fait que s’il y avait une croyance qui ne conduisait pas à des œuvres, ce n’était pas une foi qui sauve. Ils se fixaient sur un verset comme 2 Corinthiens 7 :1 : « Purifions-nous de tout ce qui souille notre corps et notre esprit et poursuivons jusqu’au bout la sainteté dans la crainte de Dieu, » qui disaient que voilà notre tâche, c’est notre devoir.
Et pour la majorité, je ne pense pas que les piétistes étaient vraiment déséquilibrés. Mais cette vue piétiste peut se déséquilibrer parce qu’elle peut mettre un accent exagéré sur l’effort personnel. Et savez-vous ce qu’un accent exagéré sur l’effort personnel peut produire ? Si vous croyez que tout votre progrès spirituel est basé sur votre capacité à vous consacrer et à vous discipliner pour vous faire avancer dans la bonne direction, alors vous allez expérimenter deux choses ; un, si vous réussissez, vous aurez l’orgueil ; deux, si vous échouez, vous aurez le désespoir. Vous serez fier parce que vous prendrez tout le crédit. Vous serez désespéré parce que si vous êtes la seule ressource, où irez-vous alors ? Donc vous aurez ceci à gérer.
Maintenant, si on met un accent exagéré du point de vue quiétiste : Dieu fait tout, si j’échoue, c’est problématique. Cette fois, vous avez un problème avec ceci : qu’allez-vous faire de votre péché ? Vous allez en blâmer Dieu puisqu’Il est aux commandes. D’autre part, un accent exagéré de la vue piétiste qui dit : « Je dois tout faire, alors si je le fais bien, j’en tire gloire ; si j’échoue, je suis malheureux parce que je n’ai nulle part où me tourner. » Il existe un équilibre. Et je crois que l’équilibre se trouve dans ce passage. On le trouve dans ce passage.
Maintenant, avec ceci à l’esprit, laissez-moi vous lire ces deux versets. : « Ainsi, mes bien-aimés, vous qui avez toujours obéi, non seulement quand j’étais présent, mais bien plus encore maintenant que je suis absent, mettez en œuvre votre salut avec crainte et profond respect. » Avez-vous entendu ? « Mettez en œuvre votre salut. » Vous direz : « Paul est clairement un piétiste. » Il est piétiste, il le dit. Regardez au verset 13, « En effet, c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire pour son projet bienveillant. » Et vous direz : « Non, quelque chose a dû se passer entre les versets 12 et 13, il est devenu quiétiste. Il dit que vous le faites au verset 12, et il dit que c’est Dieu qui le fait au verset 13. »
Alors, comment allons-nous le comprendre ? Cela ne devrait pas nous choquer, vraiment pas. Ce n’est pas un concept nouveau. Ce n’est pas un concept nouveau. Vous dites : « Mettez en œuvre votre salut, » faites demi-tour et dites, « Car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire. » Ce n’est pas nouveau, laissez-moi vous montrer quelque chose. C’est dans 1 Rois, et je voulais vous montrer ceci car je pense que c’est important que vous puissiez voir l’ensemble des caractéristiques de ce sujet particulier et de ce principe spécifique. C’est très, très important de le comprendre. Regardez dans 1 Rois, chapitre 8, verset 54. Ici, vous avez Salomon dans sa prière de dédicace, qui parle au peuple d’Israël. Ils ont dédié le lieu qui avait été construit pour y adorer Dieu, le temple. Et au verset 54, nous voyons Salomon parler au peuple, après avoir terminé sa prière. Il est dit : « Lorsque Salomon eut fini d’adresser à l’Éternel toute cette prière et cette supplication, il se leva devant l’autel de l’Éternel, où il était agenouillé, les mains tendues vers le ciel. Debout, il bénit à haute voix toute l’assemblée d’Israël en disant. » Maintenant je veux que vous suiviez ceci, c’est son discours: « ‘Béni soit l’Éternel, qui a donné du repos à son peuple, Israël, conformément à toutes ses promesses ! De toutes les bonnes paroles qu’il avait prononcées par l’intermédiaire de son serviteur, Moïse, aucune n’est restée sans effet. Que l’Éternel, notre Dieu, soit avec nous, comme il l’a été avec nos ancêtres ! Qu’il ne nous abandonne pas et ne nous délaisse pas.’ »
Maintenant, nous allons voir le verset 58 : « ‘Mais qu’il incline nos cœurs vers lui,’ » Vous devriez souligner ceci… « ‘afin que nous marchions dans toutes ses voies et que nous respections ses commandements, ses prescriptions et ses règles, qu’il a données à nos ancêtres !’ » Autrement dit, si nous allons être obéissants, qui va devoir nous rendre obéissants ? Dieu ! Il dit, « Je supplie Dieu d’incliner nos cœurs vers lui. » C’est un homme qui dit que notre capacité à obéir est basée sur le fait que Dieu incline nos cœurs vers lui. Autrement dit c’est une œuvre divine.
Verset 59 : « ‘Que les paroles de supplication que je viens d’adresser à l’Éternel soient jour et nuit présentes devant l’Éternel, notre Dieu, et qu’il fasse en tout temps droit à son serviteur et à son peuple, Israël. Ainsi tous les peuples de la terre reconnaîtront que c’est l’Éternel qui est Dieu et qu’il n’y en a pas d’autre.’ » Maintenant regardez au verset 61 : « ‘Que votre cœur soit attaché sans réserve à l’Éternel, notre Dieu.’ » Soulignez cela. Vous direz, « Qu’est-ce que cela dit ? » C’est le côté opposé. Au verset 58 il dit : « O Dieu, nous dépendons de toi pour incliner nos cœurs vers toi. » Au verset 61, il dit au peuple, « Vous faites en sorte ‘que votre cœur soit attaché sans réserve au Seigneur notre Dieu pour suivre ses prescriptions et pour respecter ses commandements.’ » Le résultat est le même.
Alors, si vous aviez été présents ce jour-là à écouter Salomon, et que quelqu’un soit venu vers vous après en disant, « Eh bien, parlez-moi de la vie spirituelle. Parlez-moi de la sainteté. Comment cela se passe-t-il ? Est-ce quelque chose que nous faisons, ou quelque chose que Dieu fait ? » Vous diriez : « Oui, oui. Nous prions : ‘O Dieu, incline nos cœurs vers toi.’ Et ensuite, nous exhortons, ‘Vous feriez bien de consacrer votre cœur entièrement à Dieu.’ » Vraiment pas un principe nouveau de Philippiens, n’est-ce pas ?
Laissez-moi encore vous le montrer. 1er chapitre de 2 Pierre, 2 Pierre, chapitre 1, au verset 3. Il vient de parler de Dieu et de notre Seigneur Jésus, et il parle de la puissance divine du Seigneur. Puis au verset 3 il dit : « Sa divine puissance nous a donné tout ce qui est nécessaire à la vie et à la piété. » Vous direz : « Oh, Pierre est décidément un quiétiste. » Il le dit, tout ce qui est en rapport à la vie et à la piété est le don que Dieu nous fait. Sa puissance divine fait tout. C’est par sa divine puissance que littéralement nous avons été sauvés, que nous sommes devenus participants de la nature divine, verset 4, que nous avons fui la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. Vous dites que tout est de Dieu. Tout ce qui est nécessaire à la vie et à la piété vient de Dieu.
Mais regardez au verset 5 : « Pour cette raison même, faites tous vos efforts afin d’ajouter à votre foi la qualité morale, à la qualité morale la connaissance, à la connaissance la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance, à la persévérance la piété, à la piété l’amitié fraternelle, à l’amitié fraternelle l’amour. » En d’autres termes, il dit que vous feriez mieux d’être diligents à produire toutes ces choses. Vous direz : « Mais attendez un peu ! Il est quiétiste au verset 3 ; il est piétiste aux versets 5 et suivants. » Même problème. Il dit que tout est de Dieu d’un côté, et il faut tous vos efforts de l’autre. Comme ce que Salomon a dit, comme ce que Paul dit.
Maintenant, avec ceci en tête, revenons à Philippiens 2 et regardons le texte pour introduire le premier concept. Et la question que nous posons est : quel rôle le croyant a-t-il dans la sanctification, et quel est le rôle de Dieu ? Deux points dans ce plan : Le chrétien met en œuvre, Dieu œuvre. Le chrétien met en œuvre, verset 12 ; Dieu œuvre, verset 13. Parlons de la mise en œuvre du chrétien, et au moins introduisons le concept sans tous ses merveilleux détails. Et puis-je vous dire que dans ce verset, il y a tant de profondeur et tant de richesses, et tant de potentiel pour une discussion utile que vous pourriez prêcher des mois sur ce seul verset, rien qu’à cause de ses ramifications. Mais je ne veux prendre que la pensée principale du verset 12, et vous donner au moins une idée de ce qu’il signifie.
Verset 12 : « Ainsi, mes bien-aimés, vous qui avez toujours obéi, non seulement quand j’étais présent, mais bien plus encore maintenant que je suis absent, » et voici le verbe clé et la pensée clé, « mettez en œuvre votre salut avec crainte et profond respect. » [« Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, » Colombe] C’est la pensée principale du verset 12. Mettez en œuvre votre salut. C’est le principe. Paul dit à ces croyants Philippiens : vous devez mettre en œuvre votre salut. Vous direz, « mais qu’est-ce que cela veut dire ? » Eh bien, des gens ont été très troublés par cette phrase. Certains pensent que cela signifie travailler pour son salut. Certains pensent que cela veut dire travailler à son salut. D’autres peuvent penser que cela veut dire travailler pour son salut. Mais le salut n’est pas par les œuvres, n’est-ce pas ? Vous ne pouvez pas y travailler. Il n’y a pas de salut par le travail. Donc il ne dit pas, « travailler pour, travailler à, faire, votre salut. » Il dit « mettez en action. »
Que veut-il dire ? Eh bien, le verbe est important à observer. C’est un verbe à l’impératif présent, ce qui veut dire que c’est un ordre qui met l’accent sur la durée, faites l’effort continu de mettre en œuvre votre salut. Mais que veut-il dire spécifiquement par là ? Voyons si je peux vous aider. Le verbe, pour ce que j’en comprends, signifie toujours amener quelque chose à son accomplissement, à sa plénitude, ou son achèvement ; amener quelque chose à être accompli, rempli ou complet. Et ce qu’il dit c’est ceci : le salut qui est en vous a besoin d’être amené jusqu’au bout, jusqu’à son achèvement, à sa plénitude. C’est en réalité un ordre de soutenir l’effort et l’assiduité en mettant en œuvre ce qui a déjà été implanté.
C’est une pensée riche. Et il y a une source profane pour ce verbe qui en donne un assez bon aperçu. L’ancien érudit Strabo était un Romain, vivant environ 60 ans avant Christ. Il écrivait en grec, et il a un récit dans l’un de ses écrits que j’ai découvert cette semaine, où il parle de mines que les Romains avaient en Espagne. Et il raconte que les Romains exploitaient les mines, et il utilise le même verbe. Et ce qu’il avait à l’esprit là était que les Romains, et je pense qu’il ressort clairement dans son écrit, si je me souviens correctement, que les Romains possédaient ce terrain. Il était à eux, et ils en extrayaient toutes ses richesses et toute sa valeur en extrayant les mines d’argent. Et cela semble une bonne expression de ce que ce mot signifie. Je dois extraire de ma vie ce que Dieu a richement déposé là au sujet du salut. Je dois l’exploiter. Je dois produire des pépites aussi précieuses de caractère personnel de ce que Dieu a planté en moi dans mon salut. Je pense que c’est le premier sens dans lequel nous devons comprendre ce verset et son ordre. Donc on pourrait dire que son premier aspect est de mettre en œuvre dans notre conduite quotidienne ce que Dieu a implanté. Je dois extraire ce qui est déjà à moi. Une vie sainte jour après jour. C’est l’idée. Je dois être engagé dans le processus de mon salut pour que cela sorte, dans le sens de se manifester dans ma conduite, dans mon comportement. C’est une vérité magnifique.
Or, il y a un sens ici dans lequel nous fournissons un gros effort. C’est vrai, l’ordre suppose un effort. Lorsqu’il dit : « œuvrez à votre salut, » il dit que nous devons le faire. Vous devez le mettre en œuvre. C’est un engagement. Ce n’est pas une vue quiétiste. C’est une phrase très sérieuse sur un effort personnel. Et l’Écriture la complète avec de tels ordres. Je pense à Romains 6 :19 où Paul dit : « De même que vous avez mis vos membres comme esclaves au service de l’impureté et de l’injustice pour arriver à plus d’injustice, de même maintenant, mettez vos membres comme esclaves au service de la justice pour progresser dans la sainteté. » Autrement dit, vous avez la responsabilité de présenter toutes vos facultés humaines à des modèles de justice dans le processus de sanctification. Ce n’est pas qu’une réponse molle ou passive, c’est une recherche très activement dynamique de l’obéissance, même dans les conditions pour ainsi dire d’un esclave. Puis le verset que nous avons mentionné tout à l’heure, « purifions-nous de tout ce qui souille notre corps et notre esprit et poursuivons jusqu’au bout la sainteté dans la crainte de Dieu, » 2 Corinthiens 7 :1. Vous avez beaucoup d’autres passages. Éphésiens 4, « Je vous encourage … à vous conduire d’une manière digne de l’appel que vous avez reçu, » puis il détaille comment le faire. Dans Colossiens, chapitre 3, vous avez une nouvelle vie, abandonnez toutes ces choses, la colère, la fureur et cetera ; ne vous mentez pas les uns aux autres, ne calomniez personne. Toutes ces injonctions impliquent que nous avons une responsabilité. S’il ne s’agissait que d’abandonner sa vie, alors pourquoi dit-il de faire cela ? S’il sait le faire, il le fera si nous sommes soumis. Vous voyez, toutes les injonctions de l’Écriture supposent la responsabilité du chrétien.
Nous sommes appelés à une vie sainte quotidienne, à mettre en œuvre ce qui est en nous, à faire sortir les pépites d’argent précieux qui sont en nous par le salut, pour que Dieu puisse être honoré, que Dieu puisse être glorifié.
Dans 1 Corinthiens 9, je ne peux même pas parler de ce sujet sans attirer votre attention sur 1 Corinthiens 9 :24 où Paul dit ceci, et voyez si cela a l’air passif, « Ne savez-vous pas que les concurrents dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter. » C’est un effort, les amis ; c’est l’effort maximum. « Tous les athlètes s’imposent toutes sortes de privations, et ils le font pour obtenir une couronne qui va se détruire ; mais nous c’est pour une couronne indestructible. Moi donc, je cours, mais pas comme à l’aventure ; je boxe, mais non pour battre l’air. » Je ne boxe pas à l’aveuglette et je ne cours pas en rond. Je fais le maximum pour gagner.
Ensuite au verset 27 : « Au contraire, je traite durement mon corps et je le discipline. » Or, c’est un gros effort : courir, boxer, donner des coups à son corps, lui donner un coup qui le met KO afin qu’il soit conforme au modèle divin. Énorme effort. C’est une course. Paul dit dans sa seconde épître à Timothée : « J’ai combattu le bon » - quoi ? – « combat, j’ai terminé la course. » C’est un combat, c’est une course, c’est un match de boxe. Il dit « le long du chemin, nous luttons. » Il parle des armes de notre combat comme n’étant pas charnelles mais spirituelles, au 10ème chapitre de 1 Corinthiens. Il est engagé dans un gros effort, une lutte intense.
Puisque nous sommes dans Philippiens, vous voudrez peut-être trouver un petit aperçu du combat de l’apôtre, au verset 12, « Ce n’est pas que j’ai déjà remporté le prix ou que j’ai déjà atteint la perfection, mais je cours pour tâcher de m’en emparer, puisque de moi aussi, Jésus-Christ s’est emparé. » Nous y reviendrons. Il pousse, il avance, il court, il combat. Verset 13, « … je n’estime pas m’en être moi-même déjà emparé, mais je fais une chose : oubliant ce qui est derrière et me portant vers ce qui est devant, je cours vers le but pour remporter le prix de l’appel céleste de Dieu en Jésus-Christ. » Je me pousse, j’avance, je suis discipliné, je suis sous contrôle, et je fais l’effort maximum. S’il le faut, je frappe mon corps pour le soumettre, je protège mon esprit, je soumets mes membres pour les rendre conformes à l’exigence divine. Engagement immense, immense effort !
Dans 1 Timothée, chapitre 4, vous souvenez-vous du verset 15 ? « Occupe-toi de ces choses, » dit Paul au jeune Timothée, « donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous. » Donne-toi de la peine dans les éléments spirituels de la vie. Chapitre 6, verset 12, « Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle. C’est à elle que tu as été appelé. » Il parle très sérieusement.
Maintenant écoutez attentivement. Les deux derniers passages que je vous ai lus font la transition vers la deuxième dimension de la mise en œuvre de votre salut. La première dimension est de vivre extérieurement ce que Dieu a fait à l’intérieur, rechercher la sainteté, la piété, la vie sainte, l’obéissance extérieure de votre vie. Mais la deuxième chose est que ce verbe, comme je l’ai dit, signifie toujours amener quelque chose à son achèvement. Et je crois ceci inclus dans la mise en œuvre de votre salut, et peut-être que c’est la pensée qui domine ; c’est qu’il faut que vous recherchiez l’expression pleine et finale du salut, c’est-à-dire votre glorification au moment où vous rencontrerez Christ. Ce qu’il dit en réalité n’est pas seulement de mettre en œuvre votre salut, mais d’agir sur votre salut dans le sens d’agir en vue de ce moment où vous verrez Christ et recevrez l’aboutissement de votre foi, la plénitude du salut.
Vous voyez, le salut vient dans trois dimensions : passé, présent et futur. Ceux d’entre nous qui sont chrétiens ont été sauvés. Il y a eu un moment dans le temps où nous avons été transportés des ténèbres à la lumière. Nous avons quitté le royaume des ténèbres pour entrer dans le royaume du Fils bien-aimé de Dieu. Nous sommes passés de la mort à la vie. Nous nous sommes tournés du péché vers la justice. Nous étions les enfants du diable et sommes devenus les enfants de Dieu. Nous avons été sauvés, nos âmes ont été sauvées, nous sommes devenus de nouvelles créatures. Il y a aussi un sens dans lequel nous sommes en train d’être sauvé maintenant. Nous sommes dans le processus d’être sauvés. Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’Il nous purifie continuellement de tout notre péché. Ce n’est pas seulement un acte du passé sans implications futures ; c’est quelque chose de continu.
Donc, nous avons été sauvés et nous sommes en train d’être sauvés, c’est la puissance qui nous garde, et nous allons être sauvés. Nous attendons le plein salut, la rédemption de notre corps. C’est pourquoi Paul dit dans Romains 13 :11 : « Maintenant le salut est plus près de nous qu’au moment où nous avons cru. » Quel salut ? L’aspect final de notre salut qui vient en trois dimensions ! Que dit-il donc ? Je crois qu’il dit : mettez en œuvre votre salut et faites-le jusqu’au moment de la plénitude de votre salut, quand vous verrez le Seigneur en personne. Et je crois vraiment que c’est ce qui se trouve dans le cœur de Paul lorsqu’il dit en 1 Timothée 6 :12, je lis seulement : « Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, c’est à elle que tu as été appelé. » Autrement dit, vous êtes appelés à ce trait final du salut : saisissez-le, recherchez-le.
Vous direz : « Bon mais attendez. Sommes-nous censés le rechercher ? Je pensais que nous étions éternellement en sécurité. » C’est juste. La Bible enseigne la sécurité éternelle, mais elle enseigne aussi la responsabilité de la persévérance des saints. Avez-vous entendu ? Et vous revenez à ce même paradoxe apparent. Qui a écrit Philippiens ? Dieu et Paul. Lorsque vous avez été sauvé, était-ce par Dieu ou par vous ? Tout venait de Dieu et tout venait de vous pour vous engager. Et Jésus est entièrement Dieu et entièrement homme. Et la vie chrétienne vient de moi comme de Lui. Et ma garantie de la vie éternelle vient entièrement de la puissance de Dieu pour me l’assurer, et entièrement de la persévérance que l’énergie de l’Esprit de Dieu produit en moi qui avance vers ce jour. Vous avez les deux mêmes choses agissant côte à côte. Alors Paul dit à Timothée, « Vois, tu dois saisir la vie éternelle à laquelle tu as été appelé. »
Revenant au verset 16 du quatrième chapitre, je vous lis le verset 16, « Veille sur toi-même et sur ton enseignement. Mets-y de la persévérance, car en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même ainsi que ceux qui t’écoutent. » Oui, je crois que le chrétien est en sécurité. Je crois que nous pouvons voir cette sécurité éternelle dans Romains 8. Mais je ne crois pas que la sécurité éternelle existe séparément de la persévérance des saints. Les vrais croyants mettent en œuvre leur salut dans la durée extérieurement jusqu’au moment où ils sont glorifiés.
Pour ne vous donner qu’un peu plus l’impression de ce qu’est ce merveilleux concept de la persévérance, dans Matthieu, chapitre 24, le Seigneur dit : « Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. » Dans Actes, chapitre 13 et au verset 43, nous lisons quelque chose d’autre sur ce genre d’idée. Il est dit au verset 43, « Quand l’assemblée se dispersa, beaucoup de Juifs et de non-Juifs pieux convertis au judaïsme suivirent Paul et Barnabas, qui s’entretinrent avec eux et les convainquirent de rester attachés à la grâce de Dieu. » Au chapitre 14 d’Actes 22, il est dit que Paul fortifiait l’esprit des disciples, les encourageant à persévérer dans la foi. Vous direz : « Mais attendez, s’ils étaient authentiquement sauvés, n’allaient-ils pas continuer dans la foi ? » Dieu les gardera de son côté, mais ils doivent persévérer du leur. Du point de vue de Dieu, Il les tient ; du point de vue de l’homme, il doit y avoir de la persévérance. Dans Romains, chapitre 2, verset 7, il est dit, « À ceux qui, par leur persévérance à faire le bien, recherchent l’honneur, la gloire et l’incorruptibilité, il donnera la vie éternelle. » Autrement dit, Dieu donne la vie éternelle à ceux qui persévèrent. Ainsi, vous croyez, le salut entre ; ensuite vous mettez ce salut en œuvre, en persévérant tout le long du chemin jusqu’à la fin.
Dans Colossiens 1, verset 23, je vous l’ai si souvent lu lors d’études passées, il est dit que vous êtes sauvés, si du moins vous « restez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l’espérance de l’évangile. » Et l’auteur des Hébreux parle fréquemment de ce sujet. Chapitre 3, verset 14, « En effet, nous sommes devenus les compagnons de Christ, pourvu que nous retenions fermement jusqu’à la fin notre position première. » Et peut-être encore plus significatif est le verset 38 du chapitre 10, « Et le juste vivra par la foi ; mais s’il revient en arrière, je ne prends pas plaisir en lui. Quant à nous, nous ne faisons pas partie de ceux qui reviennent en arrière pour leur perte, mais de ceux qui ont la foi pour le salut de leur âme. » Or, lorsque Paul dit ‘mettez en œuvre votre salut,’ il dit : ‘faites sortir ce qui est à l’intérieur’ Et ceci, non seulement ponctuellement, mais dans la durée, le faisant continuellement, vous allez littéralement mettre en œuvre votre salut jusqu’à son achèvement complet et son accomplissement.
Revenez au chapitre 3 de Philippiens, et nous allons regarder une dernière fois ce que Paul écrit là. Ceci va vous aider. Philippiens, chapitre 3. Regardez ceci. Au verset 7, il dit qu’il estime toutes choses comme une perte à cause de Christ. « Je considère même tout » - verset 8, - « comme une perte à cause du bien suprême qu’est la connaissance de Jésus-Christ, mon Seigneur. » Il est sauvé ; indubitable. Christ, verset 7, Jésus mon Seigneur. Il sait. Il est sauvé. Ce n’est pas remis en question. Mais regardez au verset 10. Là, il dit ceci, « Je veux mieux le connaître. « Je veux connaître la puissance de sa résurrection et la communion à ses souffrances en devenant conforme à lui dans sa mort. » Je veux être davantage comme lui. Je veux connaître la plénitude de sa personne, la plénitude de sa puissance, la plénitude de sa présence. Et je veux même prendre part à sa passion. » Et ensuite il dit quelque chose d’étrange au verset 11, « pour parvenir, d’une manière ou d’une autre, à la résurrection des morts. » Ne l’a-t-on pas déjà reçue ? Ne l’a-t-on pas reçue quand on a été sauvé ? Oui, mais je dois persévérer dans la foi jusqu’à la fin. Et il le dit au verset 12, « Parce que je ne l’ai pas encore obtenu. Je ne suis pas arrivé à la résurrection. Je ne suis pas encore devenu parfait, mais je cours pour tâcher » et c’est ici, « de m’en emparer, puisque de moi aussi Jésus-Christ s’est emparé. » Quelle phrase alambiquée pour l’esprit humain ! Tu essaies de t’emparer d’une chose pour laquelle Dieu s’est emparé de toi. Oh oui, c’est étrange ! Ce que tu dis, c’est : « J’essaie d’atteindre ce que Dieu m’a donné. » Très étrange !
Mais cela montre de nouveau que cette affaire de salut, dans tous ses éléments, est tout entière de Dieu et toute de moi. Vous direz : « Je ne comprends pas. » Non, je ne comprends pas non plus. Je ne dois pas le comprendre. C’est simplement la vérité. Tout ce que j’ai besoin de comprendre, c’est que cela prend tout ce que je suis. Et quand quelque chose de bon en sort, tout est à Son crédit.
Alors il dit, « Frères et sœurs, » verset 13, « je n’estime pas m’en être moi-même déjà emparé. » Je n’ai pas encore expérimenté la plénitude du salut, mais je vous le dis, j’oublie ce qui est derrière, et je cours vers ce qui est devant, et je me porte vers le but pour le prix de l’appel céleste de Dieu en Jésus-Christ. Je persévère de tout mon être pour le jour où je serai appelé à être avec Christ.
Et il faut que tous nous ayons cette attitude, dit-il au verset 15. « Nous donc qui sommes mûrs, » ici il utilise le mot ‘parfaits’ dans le sens de sauvés, nous tous qui sommes en ordre avec le Seigneur par Christ, nous devons avoir cette attitude, nous devons persévérer. Nous devons continuellement avancer vers ce jour. Donc, qu’est-ce que Paul a dit dans notre texte, lorsqu’il disait de mettre en œuvre notre salut ? Il voulait dire de travailler sur ce qui sort de ce que Dieu a mis à l’intérieur, et continuer fidèlement de vivre la vie chrétienne tout le long du chemin jusqu’à ce qu’on soit appelé plus haut. C’est son ordre. Or, c’est un effort. C’est un effort. C’est la mise en œuvre chrétienne.
Mais, les amis, ce n’est que la moitié de l’histoire. En fait c’est un tiers de l’histoire car il reste encore beaucoup de choses dans le verset 12. Je ne veux pas que vous partiez en disant : « MacArthur nous a dit que tout venait de nous. » Non, ce n’est pas ce que je dis. C’est pour cela que je dis que vous devez revenir ici la semaine prochaine, car vous devez recevoir le tableau complet. C’est si profond. Attendez d’arriver au verset 13, si excitant. Mais nous remettons à Dieu ce qu’Il nous a donné aujourd’hui pour que l’Esprit travaille dans nos cœurs. Prions.
Père, aujourd’hui nous te remercions pour ces moments merveilleux que nous avons passés dans ta vérité précieuse. Seigneur, protège-nous du manque d’équilibre qui règne si couramment dans tant de lieux, dans l’esprit de tant de gens. Aide-nous à recevoir cette injonction de ce matin de mettre en œuvre notre salut, pour faire l’effort maximum pour mettre en œuvre notre salut, pour travailler sur l’extérieur de ce qui est à l’intérieur, sachant que nous avons été appelés à avancer, à courir, à combattre, à lutter, à boxer, et même à mettre à contribution tous nos membres, tous les éléments de notre personne humaine afin que nous puissions diligemment et avec zèle rechercher la sainteté. Et cependant, Seigneur, aide-nous à savoir que, tout comme notre salut dépend de notre foi et de notre repentance, il était tout entier l’œuvre de Dieu. Et tout comme l’Écriture porte l’empreinte de l’auteur humain, elle est toute entière Parole de Dieu. Et tout comme Jésus était dans tous les domaines pleinement homme, pourtant Il était pleinement Dieu. Et tout comme nous sommes gardés en sécurité dans la puissance céleste, nous avons une ancre dans le ciel qui nous tient fermement, et il n’y aura jamais de condamnation prononcée contre nous. Malgré tout nous devons persévérer, mais tout en persévérant, nous nous emparons simplement de ce pourquoi nous avons été saisis par Dieu. Et Seigneur, nous ne comprendrons jamais cela, peut-être même après que nous te verrons face à face, mais nous le croyons, alors nous nous engageons à nouveau aujourd’hui avec empressement, à discipliner notre vie pour qu’elle soit vécue d’une manière qui honore ton nom. Nous ne voulons pas nous laisser aller passivement. Nous voulons, de manière dynamique et activement, rechercher la sainteté pour être semblables à Christ, et c’est en son nom que nous prions. Amen.
FIN

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