
Ce matin, laissez-moi vous demander d'ouvrir votre Bible dans Philippiens, au chapitre 1, alors que nous abordons notre étude de la Parole de Dieu. Et je vous avoue que c'est un résumé que je vais faire, en quelque sorte, ce matin. Nous avons failli terminer notre étude la semaine dernière concernant les versets 3 à 8. J'avais l'intention de le faire, mais je n'ai pas pu couvrir le dernier point. Donc, contrairement à tout ce que j'ai appris sur la prédication, nous aborderons essentiellement un point aujourd'hui et nous essaierons de résumer tout ce qui a été dit ces deux dernières semaines à propos de ce grand, ce très grand texte.
Comme nous l'avons noté lorsque nous avons commencé notre étude de Philippiens, l'apôtre Paul est en prison. Il est dans un contexte très difficile, non seulement concernant la privation physique, concernant la privation ministérielle dans le sens où il a perdu la liberté de se déplacer, mais aussi dans le sens où il est somme tout privé de relation sociale, privé des personnes qu'il aime. Puis, il est attaqué de manière injuste et sans pitié par d'autres personnes qui utilisent le nom de Christ, qui répandent la rumeur qu'il est en prison parce que le Seigneur a dû le mettre sur la sellette à cause du fait qu'il avait en quelque sorte échoué dans son ministère. C'est un moment difficile pour lui accessoirement, ce premier emprisonnement, qui, nous vous l'avons déjà affirmé, nous croyons, est situé à Rome. Mais malgré tout cela, il exprime sa joie tout au long de cette épître.
Les circonstances de cette épître sont qu’alors qu'il est en prison, il reçoit un cadeau d’amour des chrétiens philippiens. Le porteur de ce cadeau est un homme nommé Epaphrodite. Il vient avec de l'argent pour aider Paul et l'instruction est de rester avec Paul, afin qu'il puisse être pris en charge non seulement financièrement, mais aussi de manière personnelle. Paul est submergé par l'amour et l'affection des Philippiens et leur écrit cette lettre pour leur exprimer son amour, leur exprimer son souci de maintenir l'unité qu'il leur connaît, leur exprimer le fait qu'il ait de la joie en dépit de ce contexte négatif, et aussi de renvoyer Epaphrodite, parce qu'il sent qu'eux en ont besoin plus que lui.
Il s'agit donc d'une épître de joie. C'est en quelque sorte une épître qui dit : "Ne vous inquiétez pas pour moi, je me réjouis. Ne vous préoccupez pas de moi, je suis comblé. Dieu est à l'œuvre, rien n'atteint la profondeur de ma joie, aucun contexte négatif ne le peut." Donc, dans un sens très réel, c'est une épître de joie. Il exprime son amour aux Philippiens, qui avaient un lien très inhabituel avec Paul. Ils lui avaient envoyé à plusieurs reprises des dons financiers alors que personne d'autre ne le faisait. Il y avait quelque chose qui liait son cœur au leur comme à aucune autre église. C'est pourquoi, il leur répond par son affection, par sa joie, par son enseignement et par ses encouragements.
En ouvrant l'épître, en lisant son salut d'ouverture, nous constatons qu'il contient des éléments de joie. Regardons le verset 3. "Je rends grâces à mon Dieu de tout le souvenir que je garde de vous, ne cessant, dans toutes mes prières pour vous tous, de manifester ma joie au sujet de la part que vous prenez à l'Évangile, depuis le premier jour jusqu'à maintenant. Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus Christ. Il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que je vous porte dans mon cœur, soit dans mes liens, soit dans la défense et la confirmation de l'Évangile, vous qui tous participez à la même grâce que moi. Car Dieu m'est témoin que je vous chéris tous avec la tendresse de Jésus Christ."
Dans ces versets, Paul exprime les facettes, les aspects de sa joie. Bien que la joie ne soit mentionnée qu'une fois et que, au verset 4, tout soit si étroitement lié, il est évident pour tout lecteur que l'attitude omniprésente dans tout ce qu'il dit dans ce premier paragraphe exprime la joie. Il a de la joie. Bien sûr, sa joie est la joie du Seigneur et elle est produite par le Saint-Esprit, mais elle abonde quand il pense à la relation qu’il entretient avec les Philippiens. Nous parlons donc de la joie.
En lisant les Écritures cette semaine et en réfléchissant à la façon dont je devrais partager à nouveau avec vous les notions que nous avons déjà évoquées ici, il m'a sauté aux yeux que certains passages que je lisais exprimaient tous ces aspects de la joie d'un point de vue inverse. Nous avons parlé du fait que Dieu veut produire en nous la joie, mais la Bible nous enseigne également que nous avons la capacité de produire la joie en Dieu. C'est une pensée étonnante. Il n'est pas si étonnant que nous, pécheurs, devions nous réjouir de la grâce de notre Dieu tout-puissant, infini et saint. Mais il est assez bouleversant que notre Dieu infini, tout-puissant et saint, se réjouisse en nous. Or Il le fait. Laissez-moi vous montrer les choses qui font que Dieu se réjouit en vous et en moi.
Tout d'abord, dans Luc chapitre 15, rappelez-vous cette merveilleuse série de paraboles mentionnées. Au verset 7, notre Seigneur dit : " De même, je vous le dis," - c'est la parabole de la brebis perdue et retrouvée - " il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance." Nous constatons ici qu'il y aura de la joie dans le ciel pour toute repentance. Le verset 10 dit : "il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent." Ce n'est pas tant le fait que les anges se réjouissent mais plutôt qu'il y ait de la joie en leur présence, qui m'amène à penser que c'est la joie de Dieu qui est évoquée ici. Donc, la première chose que je soulignerais pour vous ici, c'est que Dieu se réjouit quand vous et moi nous nous repentons.
Deuxièmement, dans Hébreux, chapitre 11, versets 5 et 6, nous avons un autre aperçu de ce qui fait la joie de Dieu. Il y est dit au chapitre 11:5 : " C'est par la foi qu'Énoch fut enlevé pour qu'il ne vît point la mort, et qu'il ne parut plus parce Dieu l'avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu'il était agréable à Dieu." Il a ravi Dieu. Puis au verset 6, il est dit : "Or sans la foi il est impossible de lui être agréable". On peut donc en déduire que la foi plaît à Dieu, que la foi ravit Dieu, notre foi en lui, lui apporte de la Joie.
Dans le Psaume 147, l'un des derniers chapitres des Psaumes, au verset 11, il est dit: "L'Éternel aime ceux qui Le craignent". Le Seigneur a une affection particulière pour ceux qui Le craignent. Considérons que nous pouvons traduire crainte par adoration dans son sens le plus vrai et le plus pur, adoration. Comment pouvons-nous alors apporter de la joie à Dieu ? En se repentant de nos péchés, en croyant en Lui, en Le louant et en L'adorant. Dans Proverbes, chapitre 15, verset 8, nous lisons ceci : « Le sacrifice des méchants est en horreur à l'Éternel. » Puis nous lisons ceci : "Mais la prière des hommes droits Lui est agréable." Une autre chose qui apporte de la joie à Dieu est la prière - c'est notre communion avec Lui. Dans 1 Chroniques, chapitre 29, dernier chapitre de ce livre, au verset 17, nous lisons : "Je sais, ô mon Dieu, que tu sondes le cœur, et que tu aimes la droiture". Nous apportons de la joie à Dieu au travers de notre repentir, de notre foi, de notre adoration, de notre prière et de notre droiture ou notre honnêteté.
Il y a aussi une déclaration dans Proverbes, au chapitre 11, je pense que c'est au verset 20, qui ajoute à notre propos, où il est dit : "ceux dont la voie est intègre lui sont agréables." Sans reproches - ils n'ont pas seulement un comportement juste mais irréprochable. Puis souvenez-vous de Matthieu 25:21 et 23, dans la parabole de notre Seigneur, là où il est dit : "entre dans la joie de ton maître", et je crois que le Seigneur se réjouit d'avoir un fidèle serviteur. Ainsi, en tant que croyants, nous pouvons apporter la joie au cœur de Dieu par le repentir, la foi, la louange ou l'adoration, la prière, un comportement juste, un caractère irréprochable et un service fidèle. Ces choses font que Dieu se réjouit de nous. Quelle pensée incroyable ! Combien de raisons nous faudrait-il encore, nous qui sommes tant pécheurs, si faibles et si fragiles, de nous réjouir en ce Dieu qui nous adore et nous aime ? Nous ne devrions jamais être sans joie. Je répète : nous ne devrions jamais être sans joie. Il ne devrait y avoir aucun moment dans notre vie où nous ne nous appuyons pas sur le fruit de l’Esprit, qu'est la joie.
Maintenant, rappelez-vous ce que je vous ai dit, la joie spirituelle n'est pas liée aux circonstances. La joie spirituelle est quelque chose de complètement différent du bonheur, qui est lié aux événements, aux contextes, au hasard, aux faits. La joie spirituelle est un don de Dieu. Vous vous souvenez de sa définition ? La théologie de la joie que je vous ai donnée ? La joie spirituelle est un don de Dieu à ceux qui croient en l’Évangile, étant produite en eux par l'Esprit Saint, parce qu'ils croient et obéissent à la Parole, durant les épreuves et placent leur espoir dans la gloire éternelle. C'est la théologie de la joie spirituelle. Et en tant que croyants, nous pouvons connaître cette joie lorsque nous marchons dans l'Esprit, mais nous en avons déjà parlé.
Nous en arrivons à présent à notre dernier regard sur ce thème, les aspects de la joie. Nous avons évoqué la joie du souvenir au verset 3, la joie de Paul face à tous les doux souvenirs qu'il avait en tête. Nous avons parlé de la manière dont le Saint-Esprit peut effacer la bande de nos souvenirs négatifs, et du fait que le cœur qui s'accorde avec l'Esprit voit généralement les gens et se souvient alors des causes de sa joie. Puis, nous avons parlé de la joie de l'intercession, de la façon dont ses prières et ses intercessions pour les autres lui étaient plus joyeuses que tout ce qui se passait dans sa vie de prière. En un sens, sa plus grande joie était de prier pour eux, et non pas de prier pour lui-même. Nous avons observé sa joie de participer au verset 5, la façon dont il s'est réjoui qu'ils aient été avec lui des compagnons de service, des partenaires dans la diffusion de l'Évangile. Depuis le premier jour, lorsque Lydia a été convertie au bord de la rivière à Philippes, jusqu'à aujourd'hui, ils étaient de véritables acteurs du ministère, une source de joie.
Puis la fois précédente, nous avons observé la joie de l'anticipation, la façon dont il s'est réjoui au verset 6 de ce qu'ils deviendraient. Nous avons parlé de l'importance de garder à l'esprit ce que l'église deviendra. Si nous regardons de trop près et trop longtemps ce qu'est l'église, cela nous ôtera notre joie. Si nous regardons ce que sera l'église, il y a de grandes raisons de nous réjouir.
Cela nous amène à présent au dernier point de notre petite étude, la joie de l'affection. Paul a expérimenté cette joie qui monte dans le cœur d'une personne qui aime, de quelqu'un qui a une profonde affection. Et c'est une joie grande, riche et merveilleuse. En fait, je suppose que nous pourrions nous poser la question : y a-t-il une plus grande expression de joie que la joie de l'affection ? Y a-t-il quelque chose qui exalte davantage le cœur que la joie de l'affection ?
Verset 7: "Il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que je vous porte dans mon cœur, soit dans mes liens, soit dans la défense et la confirmation de l'Évangile, vous qui tous participez à la même grâce que moi. Car Dieu m'est témoin que je vous chéris tous avec la tendresse de Jésus Christ." Son cœur jaillit à ce moment-là. C'est presque un crescendo. Il commence par se réjouir de chaque souvenir, puis se réjouit du fait qu'il a pu intercéder, puis se réjouir de leur participation, puis se réjouir de ce qu'ils seront. Et enfin il couronne le tout en disant : « Le couronnement de tout ça, c'est que je vous ai si profondément dans mon cœur, que je me soucie si sincèrement de vous, que ma joie est liée à cet amour profond. »
Certains des éléments du verset 7 sont particulièrement importants pour nous. "Il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que je vous porte dans mon cœur, à cause de ce que vous avez fait pour moi." Parce que vous avez été si bon avec moi, vous avez trouvé une place profonde dans mon cœur et il est juste que je ressente ce que j’ai dans mon cœur pour vous. Il a un grand sens de ce qui est juste – dikaios en grec - bien plus que ce que l'on pourrait croire, plus qu'un simple protocole, plus que simplement correct, ce qu'il exprime est juste. C'est moralement juste, il est juste devant Dieu, il honore Dieu, il exprime sa gratitude. C'est comme ça que je dois vous répondre, leur dit-il.
Paul a un grand sens de la justice. C'est un homme profondément attaché à ce qui est juste devant Dieu. Il ne réclame pas le prix de son affection. Il ne s'attend pas à une tape dans le dos. Il n'est pas égoïste et condescendant. Avec emphase, il dit : "Il est bon pour moi de ressentir cela, à cause de tout ce que vous avez fait. Je ne fais que ce qui est juste." Il y a même une certaine humilité dans cette expression. "Il est juste", dit-il, "de ressentir cela." De se sentir reconnaissant, verset 3; de se sentir joyeux, verset 4; de se sentir en confiance, verset 6; il est juste de ressentir ce que je ressens pour vous.
Que signifie "ressentir" ? Eh bien, il utilise ici le verbe grec phroneō, qui signifie essentiellement penser - penser. Le terme est principalement utilisé pour désigner une disposition d'esprit ou une attitude. Cela va plus loin que la simple connaissance. Et je me risquerais à dire que la meilleure façon de l'exprimer dans ce contexte, serait de le traduire par "préoccupation". Au fait, il aime utiliser ce mot dans Philippiens. Il l'utilise deux fois au chapitre 2, deux fois au chapitre 3, verset 15, une fois au chapitre 3, verset 19, une fois au chapitre 4, verset 2 et deux fois au chapitre 4, verset 10.
Il aime utiliser ce mot. C'est révélateur d'une attitude de cœur, d'une certaine inquiétude, et c'est vraiment ce qu'il exprime. C’est l’action de l’intellect, oui, mais c’est l’action de l’intellect qui touche aux sentiments, alors j’aime le mot « préoccupation ». Ce qu'il dit, c'est : "Il est juste que je sois inquiet pour vous, c’est juste - parce que je vous ai dans mon cœur. Je ressens ce que je ressens parce que je vous ai dans mon cœur, je vous garde dans mon cœur." Que veut-il dire par là ? Il veut dire essentiellement qu'il les aime. Qu'il a une profonde affection pour eux. Dans 2 Corinthiens 7: 3, il dit : "Ce n'est pas pour vous condamner que je parle de la sorte ; car j'ai déjà dit que vous êtes dans nos cœurs à la vie et à la mort." Ce que je veux dire, c'est qu'il signifie par-là : "Vous êtes une partie de moi, vous êtes tissés dans la chaîne et la trame de mon être au plus profond. Je vous ai dans mon cœur."
Il y a probablement des gens comme ça dans votre vie. Inconsciemment, ils sont là et ils viennent fréquemment à la surface - vos pensées, vos affections pour eux surgissent, vous pensez à eux, vous vous en souvenez, vous priez pour eux. Il se peut que vous ne les voyiez pas ou que vous ne leur parliez pas pendant de longues périodes, mais vous les portez dans votre cœur. Il y a quelque chose dans leur vie qui les a inextricablement liés à vous, et vous les avez dans votre cœur, ils sont profondément dans votre être - profondément. Et c'est ce dont parle Paul quand il dit « je vous garde dans mon cœur ».
Que veut-il dire par son cœur ? Il parle juste de la profondeur de sa personne. Le cœur est simplement le centre de la pensée et du sentiment. Vous ne pouvez pas vraiment devenir trop précis avec la façon dont vous voulez utiliser le cœur dans les Écritures, car il est utilisé de différentes manières, mais en gros, lorsque Proverbes 4:23 dit : "Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie.", il ne s'agit ici que de votre personne intérieure, de la profondeur de votre être intérieur. "Je vous porte au plus profond de moi."
Par exemple, dans les Écritures, nous utilisons le cœur pour croire, Actes 8:37. Nous utilisons le cœur pour servir, servant le Seigneur de tout notre cœur, Deutéronome 11:13. Nous utilisons le cœur pour obéir, Deutéronome 26:16. Nous utilisons le cœur pour suivre, 1 Rois 2: 4. Nous utilisons le cœur pour faire confiance, faites confiance au Seigneur de tout votre cœur, Proverbes 3: 5. Nous utilisons le cœur pour aimer, aimer le Seigneur votre Dieu de tout votre cœur. Nous utilisons le cœur même pour faire la volonté de Dieu, faisant la volonté de Dieu de tout notre cœur, dit Éphésiens. Et nous utilisons le cœur pour adorer, 1 Pierre 3. C'est le centre de notre être, de notre action, de notre pensée, de nos sentiments.
C'est pourquoi la Bible dit que vous devez avoir un cœur pur, Psaume 51:10. Vous devez avoir un cœur obéissant, Psaume 119: 36. Vous devez avoir un cœur d'adoration, Psaume 86:11. Vous devez avoir un cœur aimant, comme nous l'avons mentionné, Matthieu 22:37 et ailleurs. Le cœur est le tréfonds de votre personne. Et ce que Paul dit, c'est vous êtes en moi, vous faîtes partie de ma vie. C'est une chose magnifique. Chaque fois qu’ils lui venaient à l’esprit, il était rempli de joie. C'était la joie de l'affection. Il les a aimés. Et c'est cet amour qui a produit cette joie. C'est cet amour qui couvre une multitude de péchés et met de côté les faiblesses.
Comme je l'ai souligné, je pense que l'église philippine avait des faiblesses; ils étaient humains. Je pense qu'ils ont peut-être lutté à propos de la question de l'unité, et c'est quelque chose qu'il évoque presque dans chaque chapitre de cette lettre particulière. Je pense qu'il y avait des soucis. Je ne pense pas qu'il y avait de problèmes majeurs dans cette église; ils n'étaient pas parfaits, mais son profond amour pour eux mettait de côté toutes ces choses, en un sens, et il exaltait de joie - la joie de l'affection. C'est une chose merveilleuse à vivre. Et Paul l'a expérimentée en pensant aux Philippiens.
Qu'est-ce qui a causé cela ? Eh bien, il nous dit : "je vous porte dans mon cœur, [car] soit dans mes liens, soit dans la défense et la confirmation de l'Évangile, vous qui tous participez à la même grâce que moi." C'est à cause de votre implication dans ma vie, à cause ce que nous sommes les uns pour les autres. C'est à cause de ce que vous signifiez pour moi. Dans son emprisonnement, et comme je l’ai dit il était prisonnier à Rome, ils ont fait preuve de compassion à son égard et lui ont envoyé de l’argent, ils lui ont envoyé Épaphrodite, ordonnant à Épaphrodite de rester avec lui. Et Épaphrodite a réalisé leur souhait au point de presque en mourir, il travaillait si dur. Il s'est approché de la mort, nous dit le chapitre 2, verset 30, pour l'œuvre du Christ, ayant exposé sa vie afin de suppléer à votre absence dans le service que vous me rendiez.
C'est incroyable. Ce groupe de Philippiens a tellement aimé Paul qu'ils ont envoyé cet homme. Un homme qui portait si profondément son amour pour Paul dans son cœur qu’il a failli se tuer en essayant de faire pour Paul ce qu’ils voulaient qu’il fasse - un engagement vraiment profond, vraiment profond. Et c'est ce qui les a rendus chers à Paul. Ce n'est pas trop difficile à comprendre. Quand les gens vous aiment de cette façon, ils trouvent une place dans votre cœur, n'est-ce pas ? Bien sûr, qu'ils le font. Vous étiez là, lors de mon emprisonnement et pour ma défense, mon plaidoyer et pour corroborer, bebaiōsis en grec, ce qui se réfère à la garantie de quelque chose - les deux sont des termes juridiques utilisés dans un tribunal. Lors de mon emprisonnement et pour ma défense, vous étiez là, debout avec moi alors que je me tenais debout pour l'Évangile, bien que je sois en prison, présenté devant des juges, vous participez avec moi à la grâce.
Son emprisonnement est clair. Ce qu’il veut dire par "la défense et la confirmation de l'Évangile" pourrait se référer spécifiquement à la première phase de son procès, qui l’avait fait incarcéré et dont la deuxième phase allait arriver et déciderait de son sort, déciderait s’il serait libéré, au moins cette fois, jusqu'à un emprisonnement ultérieur, où il perdrait la vie. Il pourrait évoquer ceci ici. Il pourrait aussi parler de manière plus large de la défense et de la confirmation de l'Évangile qui faisait pleinement partie de son ministère.
Dans les deux cas, ce qu'il dit c'est : "Vous étiez là et vous partagiez avec moi la même grâce propice. Vous êtes restés auprès de moi - vous n'aviez pas honte de moi, vous n'aviez pas peur d'être identifiés, vous n'aviez pas peur du prix à payer ou de ce que cela vous coûterait. Vous m'avez aidé, vous étiez sugkoinōnos, vous étiez partenaires, de cette grâce divine. Vous avez allégé ma souffrance. Vous avez coopéré avec moi à la défense de l'évangile, prêts à souffrir. C'est pourquoi je vous ai dans mon cœur, et c'est pourquoi mon cœur bondit de joie."
Et puis il ramène cette affection à quelque chose de très, très expressif au verset 8. "Dieu m'est témoin", dit-il. Il utilise cette phrase à plusieurs reprises quand il veut confirmer quelque chose au-delà du doute raisonnable. Il en appelle à Dieu pour attester de la sincérité de son attitude de cœur. Il évoque quelque chose que les gens ne peuvent pas voir ici. Ils ne peuvent pas voir son cœur. Ils ne peuvent pas voir son affection. Alors, comme il veut qu'ils comprennent vraiment combien ce qu'il ressent est sincère, il dit : "Dieu m'est témoin ; Dieu peut le voir. C'est Dieu qui peut attester de la vérité de ce que je dis. Je me languis de vous, je me languis de vous tous."
Il aime utiliser ce mot "tous". Je rends grâces à mon Dieu de tout le souvenir, verset 3. Je prie pour vous tous avec joie dans chaque prière. Tous ces gens étaient une source de joie pour lui, et il l’exprime. Vous me manquez tous. Le mot ici, signifie aspirer à ; c'est l'idée d'un désir ardent, d'un cœur ardent. Il l'utilise au chapitre 2, verset 26, en parlant d'Epaphrodite, car il désirait vous voir tous et il était fort en peine de ce que vous aviez appris sa maladie. Dis donc, c'est vraiment un groupe affectueux. On a ce gars, qui va auprès de Paul, et tombe malade. Les Philippiens sont tellement inquiets qu'il soit malade qu'ils en sont tristes. Il est si triste qu'ils soient tristes qu'il aspire à les voir. Paul est si triste qu'Epaphrodite soit triste parce qu'ils sont tristes qu'il soit malade qu'il le renvoie.
Je vous le dis, c'est un groupe affectueux. Ces personnes sont vraiment liées les unes aux autres. Et il utilise à nouveau ce même terme au chapitre 4, verset 1, il dit : "C'est pourquoi, mes bien-aimés et très chers frères, vous qui êtes ma joie et ma couronne"... Il les aime. "Mes bien-aimés", les appelle-t-il. Dis donc, ils ont eu une merveilleuse relation - merveilleuse. Et il ajoute : "Voici à quel point cet amour est profond, je vous suis ardemment attaché avec l'affection du Christ Jésus." C'est surnaturel. Ce n'est pas naturel. C'est l'affection du Christ Jésus. Ce n'est pas une attraction humaine naturelle ; c'est beaucoup plus profond que ça. C'est un sentiment donné par le Christ à ceux qui appartiennent à Christ. C'est l'amour de Dieu qui est versé dans leur cœur. Un amour qui est le fruit de l'Esprit - l'amour, la joie, débutent la liste de Galates 5:22. Ce qu'il dit c'est : "Je vous aime et vous me manquez ardemment avec l'affection de Jésus-Christ." C'est une chose surnaturelle - c'est une affection chrétienne, et c'est un désir profond.
C'est une chose intéressante de regarder ce mot "tendresse". Les traducteurs du New American ont choisi le mot "tendresse". L'ancienne traduction parlait "De tripes". Le mot splagchnon, en grec, fait essentiellement référence à ce qu'on pourrait appeler la zone des organes internes mous du corps. C'est un terme intéressant. En fait, c'est le mot le plus fort en grec pour exprimer un amour compatissant. Quand ils voulaient vraiment exprimer leur compassion, ils disaient : "Je t'aime avec mes tripes." Essayez cela sur votre prochaine carte de vœu - les tripes. Un lexique dit que cela a à voir avec les parties molles internes du corps où sont ressenties les émotions.
Cette partie de votre corps, où se trouvent tous vos organes internes, réagit à vos émotions, cela ne fait aucun doute. Vous devenez très émotif et vos poumons commencent à réagir, vous êtes à court de quoi ? De souffle. Vous êtes impliqué dans certaines émotions et votre cœur commence à battre. Vous regardez la personne que vous aimez et votre cœur commence à battre - cela change les palpitations de votre cœur. Vous subissez une sorte de stress, une sorte de sensation profonde, et vous commencez à avoir l'estomac noué et votre estomac commence à envoyer des signaux. Cette partie de votre corps réagit aux désirs profonds. C'est ce que ce mot évoque. C'est très expressif. Et ce que Paul dit, c'est tout en moi, même mon corps physique, aspire à vous. Je pense à vous et mon cœur bat un peu plus vite, et ma respiration est un peu plus courte, et je le sens dans mon ventre, parce que je ressens tellement de sentiments pour vous.
C'est vrai. Quoi d'autre obligerait un homme à prier pour certaines personnes comme ça, jour après jour, comme il l'a fait pour tant d'églises ? Il avait en lui un amour surnaturel, renforcé et enrichi par l'affection chaleureuse et la gentillesse compatissante des Philippiens qui le touchaient si profondément. Ils ont été pris entre la chaîne et la trame de sa vie, et il pensait à eux, et quand il y pensait, il le sentait au plus profond de lui et cela lui causait de la joie. C'est la joie de l'affection. C'est un aspect de la joie. C'est un aspect de la joie, et peut-être l'aspect le plus doux entre tous de la joie.
La joie nous vient donc de Dieu ! Cela s'exprime dans nos relations avec les autres, comme nous l'avons vu. Lorsque nous partageons nos vies avec eux, cette joie débordante nous touche et devient réciproque au travers de cette relation. Laissez-moi juste résumer. La communion des enfants de Dieu devrait être une communion de joie. Nous devrions faire l'expérience de cette joie donnée par l'Esprit, qui apporte des souvenirs et des rappels joyeux, nous réjouir du privilège d'intercéder plus pour les autres que pour nous-mêmes. Nous devrions éprouver la joie de remercier Dieu pour la riche communion de ceux que nous côtoyons et du fait de pouvoir nous réjouir du succès du ministère et de la richesse de notre communion fraternelle. Nous devrions connaître la joie de celui qui sait ce que les gens deviendront dans le plan de Dieu qui a commencé le travail et le finira. Et nous devrions nous réjouir de la joie d’une affection fervente, liée d'un amour profond à cause d'un sacrifice mutuel et désintéressé.
Voilà la joie de Paul. C'est une joie que les circonstances négatives ne peuvent pas toucher. Vous voyez, le chrétien est satisfait dans une dimension complètement différente de celle du non-chrétien. Pour le non-chrétien, la joie doit venir de l'extérieur. Pour nous, elle vient de l'intérieur. Et la joie extérieure est de courte durée alors que la joie intérieure est à long terme, permanente, profonde et satisfaisante. Et aucun de nous n'a besoin de vivre sans joie. En conclusion, je veux vous donner une liste. Nous avons parlé des éléments positifs de la joie. Je veux que vous reteniez ceci. Nous allons parler un peu plus de la joie des Philippiens, et j'en sais assez pour savoir que si nous allons parler de joie, nous allons probablement devoir mener une bataille, où l'ennemi pourra décider d'emporter notre joie à travers une myriade de moyens.
J'ai donc pensé qu'il serait bon de partager avec vous quelques principes, sur les choses qui pourraient vous faire perdre votre joie. D'accord ? Ce sont les choses contre lesquelles nous devons être vigilants lorsque nous voyons ce que Dieu produit en nous par l'Esprit au nom de la joie. Qu'est-ce qui peut voler notre joie ? Qu'est-ce qui cause l'absence de joie ?
Numéro un : un faux salut - un faux salut ; c'est-à-dire rechercher la joie sans le Saint-Esprit.
Il y a des gens qui cherchent la joie. Elle est insaisissable. Ils en deviennent immensément frustrés. Leurs vies ne sont pas heureuses. Et peut-être sont-ils dans l'église, impliqués d'une manière ou d'une autre dans l'église et actifs d'une manière ou d'une autre, et peut-être pensent-ils qu'ils poursuivent des activités vertueuses et qu'ils essaient désespérément de croire et d'expérimenter la joie, et cela ne vient jamais, parce qu'elle est l'œuvre de l'Esprit, et qu'ils n'ont pas l'Esprit, parce qu'ils ne sont pas en Christ. Ils n’auront pas de vraie joie. Et quand on est pas véritablement capable de joie parce que Christ n'est pas là, l'Esprit n'est pas là non plus et le processus devient très frustrant.
Et je crois personnellement que les églises sont remplies de personnes qui ne sont pas vraiment sauvées ; qui ne possèdent donc pas le Saint-Esprit et pour qui la joie est donc insaisissable, absente.
Beaucoup de ces personnes passent du temps dans l’église, sans jamais pouvoir sentir ni toucher la joie dans leur vie. Ils partent, frustrés et perdus. Donc, si vous avez une absence de joie dans votre vie, si elle vous semble toujours insaisissable, revenez au point de départ. Et comme Paul l'a dit dans 2 Corinthiens 13: 5, "Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi". Vous poursuivez peut-être quelque chose que vous n'attraperez jamais. Vous cherchez peut-être quelque chose que vous ne trouverez jamais, parce que vous ne possédez pas du tout le Saint-Esprit de Dieu. En d'autres termes, assurez-vous d'être sauvé - assurez-vous d'être sauvé.
Deuxièmement, Satan et les démons peuvent faire tout leur possible pour voler votre joie. Après tout, 1 Pierre 5: 8 dit que le diable est un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Et il y a peut-être des efforts de la part des hôtes de l'enfer pour vous priver de votre joie de toutes sortes de manières. Nous devons être conscients et avertis du fait que les stratagèmes et les efforts de Satan sont définitivement à l'œuvre pour éliminer la joie des croyants. Cela peut prendre de nombreuses formes. Nous devons identifier la source de cela.
Troisièmement, nous allons à présent parler spécifiquement des chrétiens, Satan est évidemment le voleur de la joie, et l'absence de salut signifie l'absence de joie - mais troisièmement, l'une des choses qui ont tendance à voler la joie est une compréhension insuffisante de la souveraineté de Dieu - une compréhension inadéquate de la souveraineté de Dieu. En d'autres termes, se tracasser comme si Dieu n'avait pas le contrôle, s'inquiéter, être anxieux, ressentir une menace comme si d'autres contrôlaient votre vie ou comme si vous étiez vous-même incapables de la contrôler et surtout, ignorer la réalité que Dieu est souverain. Que peu importe ce qui arrive ou ce qui se passe, Dieu a le contrôle, et que par-dessus tout - selon l'expression bien connue de Romains 8:28 - toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu.
La souveraineté de Dieu est une doctrine sans pareil pour que les chrétiens la comprennent. C'est la réalité globale et englobante qui maintient tout en perspective. Dieu contrôle tout. Si vous ne comprenez pas cela, vous allez vous battre avec votre joie - une compréhension inadéquate de la souveraineté de Dieu vous prendra votre joie. Cela a ôté sa joie à Habacuc. Il crie : "Jusqu'à quand, ô Éternel ? - Jusqu'à quand ? - Jusqu'à quand ?" Et il donne à Dieu toute cette détresse, puis il commence à réciter ce qu’il sait de Dieu, et au moment où sa prophétie arrive à son terme rien n'a changé du tout, rien du tout, mais son attitude a changé. Son attitude a changé pour qu'il dise : "Je veux me réjouir dans le Dieu de mon salut." Si vous comprenez la souveraineté de Dieu, vous vous réjouissez.
Quatrièmement, une autre chose qui vole la joie est l'absence de prière - l'absence de prière. Cela vous empêche de vous engager vis à vis du Seigneur, vous laissant à vous-même, inquiets et tracassés. Essayer d'orchestrer vous-même tous les éléments de votre vie et ne jamais vous rendre dans un lieu de prière engendre la frustration plutôt que l'apaisement. Les amis, je crois vraiment que c'est une chose tellement vitale et pourtant si absente dans l'église d'aujourd'hui. La prière est littéralement remplacée aujourd'hui par ce que nous appelons le conseil. Au lieu d'aller à Dieu avec vos besoins, vous vous adressez à quelqu'un qui est assis à un bureau et vous dit des choses qui ne sont ni souveraines ni surnaturelles, dans la plupart des cas. Et la meilleure des perceptions humaines est loin de valoir l'assistance divine.
Pas étonnant que Jacques ait dit que lorsque vous vous trouvez dans un moment d'impuissance dans votre vie, lorsque vous atteignez un moment de faiblesse totale, lorsque vous ne pouvez plus utiliser la ressource divine pour vous-même, vous devez vous rendre auprès des anciens de l'église. La prière efficace, fervente, d'un homme juste a un effet énorme. "Recommande ton sort à l’Éternel", dit Proverbes, "mets ta confiance en Lui". Impliquez la puissance divine dans votre vie. Faites confiance au Seigneur de tout votre cœur. Reconnaissez-le de tout votre être, concentrez-vous sur lui. Puis, au chapitre 4, verset 6 de cette même épître aux Philippiens, il dit : "Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu". Allez à Dieu. Allez vers le Seigneur. Et si vous n'en avez pas la force, et que vous avez le sentiment que vous êtes dans un tel fouillis d'esprit spirituel, vous ne pouvez pas faire cela, alors demandez à des personnes pieuses de vous aider.
L'absence de prière volera votre joie, parce que vous vous précipiterez partout dans le monde pour essayer de trouver des solutions aux dilemmes que seul Dieu peut résoudre. N'essayez pas d'orchestrer votre vie. N'essayez pas de trouver un gourou derrière un bureau qui peut orchestrer votre vie. Allez à Dieu. Ce sont des choses théologiques qui volent votre joie, des perspectives théologiques sur des événements qui volent votre joie. Laissez-moi vous donner quelques bonnes pratiques à adopter, d'accord ?
Poursuivons notre liste - numéro cinq : une des choses qui a tendance à voler votre joie est un bas, après un haut spirituel. Avez-vous remarqué cela ? Lundi après dimanche. Vous êtes ici et tout est glorieux, vous vous êtes enrichi, vous vous sentez bénis et encouragés. Puis vous retournez dans cet endroit où vous travaillez, vers votre quotidien ou vous vous levez le matin, vous vous retrouvez devant une montagne de vêtements sales, le week-end a envahi la buanderie et la cuisine et toutes les voitures sont à nouveau sales. Et là, vous allez passer de votre état spirituel le plus haut à celui le plus bas de votre vie - sans parler de passer d’une grande expérience spirituelle à une épreuve sévère.
L'histoire classique, bien sûr, c'est celle d’Élie, qui va sur le mont Carmel et résiste aux prêtres de Baal, sort une épée et massacre les prêtres, défait 450 prêtres de Baal sur une montagne. Et Dieu envoie le feu du ciel, brûle un sacrifice, le bois, les pierres, le feu lèche même l’eau - un événement surnaturel incroyable. Et Elie vient de voir le grand Dieu, le Dieu tout-puissant agissant en sa faveur en réponse à sa prière de manière monumentale. Le sommet spirituel du mont Carmel a peu d'égal dans l'histoire des prophètes. Et il passe de cet épisode, à vouloir se suicider. Il veut que Dieu le tue. Il court comme un maniaque sur un chemin, s'assoit au soleil et dit : "Tuez-moi, tuez-moi, tuez-moi, je ne peux pas le supporter, il y a une femme après moi."
C'est difficile à comprendre - 450 hommes ne lui ont posé aucun problème, mais une femme lui a fait peur. "Tue-moi, Seigneur." Il est passé du sommet qu'est la victoire spirituelle aux profondeurs de la dépression spirituelle, jusqu'à la véritable dépression, où il a voulu mourir. Parfois, des épreuves sévères - Jézabel avait un certain pouvoir de manipulation - de graves épreuves qui suivent immédiatement une grande expérience spirituelle nous amènent à perdre notre joie. Si nous suivons simplement le cours de notre vie, peut-être que nous ne le percevons pas de cette façon, mais lorsque vous passez du plus haut au plus bas, cela peut vous ôter votre joie. Alors, soyez conscient de cela.
Sixièmement, une autre chose qui, à mon avis, vole la joie est la perception des circonstances. Il y a des gens dans cette vie en tant que chrétiens qui auront très peu de joie parce qu'ils sont focalisés uniquement sur les signaux du monde matériel. En d'autres termes, leur émotion est contrôlée par la faible profondeur du monde. C'est un substitut à la vraie joie. Si leur moitié les traite comme ils aiment être traités, ils perçoivent de la joie. Si elle ne le fait pas, ils n'en ont pas. Si leurs enfants font ce qu'ils veulent, ils perçoivent de la joie. S'ils ne le font pas, ils la perdent. S'ils peuvent posséder ce qu'ils veulent posséder, ils perçoivent de la joie. S'ils ne peuvent pas, ils n'en ont pas. En d'autres termes, ils s'attachent à toutes les réponses du monde matériel.
Du matérialisme, voilà ce que c'est. C'est un manque de concentration sur Dieu. Ils ne peuvent pas se satisfaire de Dieu seulement. Ils ne voient pas Dieu à l’œuvre. Chaque réponse est contrôlée par des choses en lien avec le temps et l'espace. La plupart des gens vivent comme ça. Ils sont joyeux parce que c'est un grand événement. Leur joie augmente ou diminue selon qu’ils obtiennent quelque chose de nouveau, qu’ils assistent à un événement spécial, qu’ils partent en voyage ou non, tout cela contrôle leurs réponses, parce qu’ils sont totalement liés à leur perception des circonstances et à leurs repères du monde matériel. Cela vous prive de joie et vous place sur une montagne russe sans rapport avec la vraie joie spirituelle.
Septièmement, une autre chose qui, je crois, vole la joie, c'est l'ingratitude - l'ingratitude. En fait, il y a peu de choses plus malsaines dans la vie humaine que l'ingratitude - peu de choses. Si j'étais encore un parent et que j'élevais les enfants que j'ai déjà élevés, je les fesserais plus souvent, plus longtemps et plus fort que je ne l'aurais pensé pour leur ingratitude. Certes, cela mériterait bien plus une fessée que s’ils renversaient du lait ou jetaient de la peinture ou tout autre chose pour laquelle nous leur en mettons une si souvent par colère. Enseignez-vous à vos enfants à être reconnaissants ? Comme c'est plus cruel que la morsure d'un serpent, un enfant ingrat ! Ingratitude, échec à être reconnaissant; au lieu de se concentrer sur les choses que vous avez reçues du Seigneur et sur tout ce qui devrait vous faire rendre grâce, quelles que soient les circonstances, qu'elles soient positives ou négatives, certaines personnes ne sont jamais reconnaissantes, car elles ne sont jamais satisfaites. Elles ne voient pas les épreuves de la vie comme des bénédictions de Dieu, les amenant au Christ. Elles ne sont jamais satisfaites, elles ne disent jamais merci. L'ingratitude a quelque chose à voir avec leur fierté, indiscutablement.
Huitièmement, un autre élément est l'oubli. Je pense que l'oubli volera votre joie. Vous me direz : "Que veux-tu dire par là ?" Eh bien, ne pas garder en mémoire ce dont vous avez été sauvé. Pourquoi est-ce que les nouveaux chrétiens semblent toujours remplis de joie et que lorsque vous regardez des personnes qui ont été sauvées depuis environ 40 ans, elles commencent, pour beaucoup d'entre elles, à avoir l'air vraiment aigries ? Avez-vous remarqué cela ? Pourquoi donc ? Je n'ai jamais vu de scission dans une église menée par de nouveaux chrétiens – jamais ! Je n'ai jamais entendu parler d'un problème d'église majeur créé par de nouveau-nés en Christ - jamais entendu parler de ça. Je n'ai jamais entendu parler d'un conflit dans une église au sein d'un groupe de nouveaux chrétiens - jamais entendu parler de ça. Je n'ai jamais entendu parler d'un groupe de personnes qui venaient toutes d'être sauvées, malheureuses, agaçantes, murmurant, se plaignant dans une église. C'est une pensée ridicule. Vous devez être un chrétien de longue date pour être comme ça. Pourquoi ? Parce que nous oublions en quelque sorte ce dont nous avons été sauvés. Nous avons perdu la fraîcheur, dont les nouveaux chrétiens semblent être empreints, cette joie du psalmiste dans le Psaume 103: 2 qui nous dit : "Mon âme, bénis l'Éternel, Et n'oublie aucun de ses bienfaits! " Ne soyez pas une personne sans joie, grincheuse, aigre ou froide. Quel genre d'exemple est-ce ? Vous allez encourager les jeunes chrétiens à dire un truc comme : "Seigneur, rappelle-moi vite. Ne laisse pas cela m'arriver."
Neuvièmement, sur ma liste, une autre chose qui volera votre joie c'est l'insatisfaction de votre condition terrestre - l'insatisfaction de votre condition terrestre. Certaines personnes perdent leur joie parce qu'elles n'aiment pas leur apparence. Elles n'aiment pas le lieu où elles vivent. Elles n'aiment pas les cadeaux ou le manque de cadeaux qu'elles reçoivent. Elles n'aiment pas la place particulière qu'elles ont reçue dans la vie. Elles vivent toujours comme si elles recevaient quelque chose de moins que ce qu'elles méritaient. Paul dit : "j'ai appris à être content de l'état où - quoi ? - je me trouve.", Philippiens 4:12. "Je sais vivre dans l'humiliation et je sais vivre dans l'abondance." C'est la même chose pour moi. Je m'en fous. Je peux avoir ou ne pas avoir. Mais certaines personnes perdent leur joie parce qu’elles sont fondamentalement insatisfaites.
Nous avons tous des handicaps. Nous avons tous des handicaps. Certaines personnes perdent leur joie parce qu'elles sont en fauteuil roulant. Certaines personnes perdent leur joie parce qu'elles ne peuvent pas obtenir un emploi qui, selon elles, les élèverait au niveau réel de leurs capacités. Certaines personnes perdent leur joie parce qu'elles estiment qu'elles devraient être plus appréciées. Elles n'aiment pas leur place dans la structure de l'église. Elles aimeraient pouvoir faire quelque chose de plus significatif. Elles souhaiteraient être plus jolies, plus belles ou plus compétentes sur le plan sportif, mathématique, académique ou autre. Et cela s'étend jusqu'à savoir si elles ont ou non assez de choses matérielles.
Dixièmement, voici une autre chose qui volera votre joie, la peur de l’avenir - la peur de l’avenir. Pourquoi certaines personnes imaginent-elles toujours que le pire se produira toujours ? Elles ne font que vivre dans la peur tout le temps. La peur de l'échec, la peur de perdre ce qu'elles ont, la peur de perdre leur pouvoir, de perdre leur réputation, la peur de la maladie, la peur de la mort. La peur - une peur constante du futur. Jésus dit : "Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus." Matthieu 6. Jésus dit : "je m'en vais au Père ; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, [...] Que votre cœur - quoi ? - ne se trouble point, et ne s'alarme point." De quoi avez-vous peur ? Certaines personnes vivent dans la peur, la peur de toutes sortes de choses qui ne se produisent pas. Avez-vous remarqué cela ? La peur des choses qui ne se produisent pas. C'est le syndrome du "et si".
Onzièmement, sur ma liste ce qui volera votre joie est de vivre selon des sentiments incontrôlés - de vivre selon des sentiments incontrôlés. Laissez-moi vous donner la définition d'une personne faible. Une personne faible ne se parle pas assez. Vous me direz : "Que veux-tu dire par là ?" Vous devez vous maîtriser. Si vous vivez dépendant de vos sentiments incontrôlés, vous serez une victime. Vivre de cette façon c'est vivre par la chair. Je pense que Martyn Lloyd-Jones l'exprime le mieux dans son livre, Spiritual Depression ; Écoutez ceci : "Je suggère que le problème principal de toute cette question de dépression spirituelle est le suivant : nous permettons à nous-même de nous parler au lieu de parler à nous-mêmes." C'est tout à fait ça.
"Avez-vous réalisé," écrit-il, "que la plus grande partie de votre malheur dans la vie est due au fait que vous vous écoutez plutôt que de vous parler ?" Et l'art de la vie spirituelle est de savoir vous gérer. Dans le Psaume 42, il gémit et geint, puis il dit : "Pourquoi t'abats-tu, mon âme ?" Tais-toi mon âme. "Espère en Dieu." Pourquoi fais-tu ça ? C'est un soliloque, il se parle à lui-même. Certaines personnes se contentent de s'écouter, quelles que soient leurs émotions. Ne faites pas ça, parlez à vous-même. Contrôlez-vous - vivez, non par des sentiments incontrôlés, mais en contrôlant vos sentiments par la puissance de l'Esprit de Dieu. Soumettez-vous vous-même.
Douzièmement, une autre chose qui, je le crois vraiment, va voler votre joie, c'est l'auto-analyse morbide - l'auto-analyse morbide. C'est pourquoi j'ai une telle aversion pour la psychologie. En premier lieu, cela me semble totalement inutile, puisque les Écritures nous donnent tout ce dont nous avons besoin pour notre vie et pour la piété. Et ensuite, parce que cela a tendance à inciter une personne à se concentrer sur son propre nombril, dans la mesure où elle devient morbide, égocentrique et, si un tel mot existe, analytique. S'inquiéter de ses échecs, s'inquiéter de la possibilité d'attitudes négatives, de résultats négatifs, d'actions négatives, s'inquiéter du fait que quelque part au fond de soi il faut découvrir quelque chose, fouiller dans tout ce qui a eu lieu dans le passé, essayer de découvrir un secret pour s'en débarrasser. On se retrouve alors avec une tonne de bagages auto-analytiques morbides qui n’aident pas du tout.
Eh, nous sommes inadaptés. C'est assez général pour me satisfaire ; je ne vais pas tourner autour du pot pour toujours. J'ai tout bousillé, je le sais. Je ne vais pas m'attarder là-dessus, je ne vais pas m'attarder là-dedans, "Oh tu as fait ça, eh ben ! Tu as fait ça, voilà ton problème, tu dois sortir tout ça et trouver le... "- vous savez quoi. Et à un moment, vous avez été maltraité, quelqu'un ne vous a pas bien traité, et maintenant vous pouvez tout lui reprocher, mais cela ne vous rendra pas heureux. L'auto-analyse morbide prendra votre joie. Oubliez les choses qui sont derrière vous, regardez non pas votre propre vécu, mais celui des autres, avancez.
Le numéro treize résume beaucoup d'entre eux en quelque sorte : l'égocentrisme. Les personnes égocentriques sont toujours malheureuses parce qu'elles sont toujours insatisfaites. Elles sont dans une impasse. Montrez-moi une personne égocentrique et je vous montrerai une personne malheureuse. Les personnes égocentriques ne peuvent pas être satisfaites. Elles ne peuvent pas l'être. Les gens désintéressés sont toujours satisfaits, car ils ne vous demandent rien.
Et finalement, la dernière chose qui volera votre joie c'est la culpabilité, le refus d'accepter le pardon - le refus d'accepter le pardon. Si vous n'acceptez tout simplement pas le pardon. Pour beaucoup de gens, vous voyez, ça se passe comme ça : "Je ne peux pas me pardonner " et vous leur rappelez : "Mais Dieu vous a pardonné." "Je sais, je sais, mais Dieu ne perçoit pas ma norme." Vous avez un complexe de Dieu, mon ami. Vous venez de vous faufiler devant la Trinité. Vous ne pouvez pas vous pardonner pour ce que Dieu vous a pardonné depuis longtemps.
C'est un énorme problème d'ego. Et pour beaucoup de gens c'est à propos d'un péché, ils ont un péché quelque part dans leur vie, ou une petite période de péché, et ils ne peuvent pas se pardonner pour cela, alors ils traversent la vie littéralement léthargique, revenant toujours sur cette chose-là, qui est en fait un non-problème avec Dieu, un voleur de joie dans leur vie. Quel gaspillage d'énergie ; quel gaspillage de culpabilité inutile. C'est pourquoi je ne vois aucune vertu à fouiller pour découvrir un péché. Quelqu'un m'a dit récemment : "Vous savez, nous devons découvrir le péché qui est caché." Que voulez-vous dire par là ? Je ne pense pas avoir besoin de fouiller pour trouver le péché caché. Si Dieu est au travail dans ma vie, il le mettra au premier plan. Le problème n'est pas de ne pas le trouver, le problème est de le résoudre. Je n'ai pas besoin de fouiller pour découvrir des choses que le Seigneur a déjà quoi ? Pardonné. Pourquoi devrais-je gaspiller mon énergie à le faire ? Cela volera votre joie.
Eh bien, j'espère que tous ces éléments vous seront utiles et que vous pourrez être un peu vigilant, car lorsque vous vous mettez à étudier la joie et que vous poursuivez une vie de joie dans le Saint-Esprit, vous pouvez ressentir un peu de résistance. Permettez-moi de conclure en vous lisant la prière de l'une de mes mères préférées de la Bible, Anne. Un Samuel 2: 1, "Anne pria, et dit: Mon cœur se réjouit en l'Éternel, Ma force a été relevée par l'Éternel; Ma bouche s'est ouverte contre mes ennemis, Car je me réjouis de ton secours." C'est l'attitude à avoir, n'est-ce pas ? C'est l'attitude à avoir. « Nul n'est saint comme l'Éternel; Il n'y a point d'autre Dieu que toi; Il n'y a point de rocher comme notre Dieu", se réjouit-elle. Elle s'est réjouie. Et c'est l'attitude que nous devons avoir. C'est une attitude de joie qui doit se répandre dans nos relations et nous permettre de voir les gens comme Paul a vu ces chers Philippiens. Inclinons-nous ensemble dans la prière.
Père, nous nous souvenons du prophète Sophonie, qui a dit : "L’Éternel [...] aura pour toi des transports d'allégresse." Et nous sommes stupéfaits que tu te réjouisses à notre propos. O Seigneur, puissions-nous nous réjouir de Toi en tout - en tout. Puissions-nous entendre l'injonction de Paul, qui a dit : "Réjouissez-vous toujours et encore je vous le dis, réjouissez-vous." Et ne laisse pas les voleurs de joie dérober les délices de notre cœur. Aide-nous à rester sur nos gardes. Aide-nous à marcher dans l'Esprit, à être rempli de l'Esprit, à expérimenter ce qu'il produit, à savoir l'amour, la joie, la paix, la douceur, la bonté, la foi, la maîtrise de soi. Puissions-nous connaître la joie, le plaisir que l'Esprit produira en nous. Accomplis tout Ton œuvre bienveillante et bonne, Seigneur, et puissions-nous dans cette vie être joyeux et dans la vie à venir, connaître une joie ineffable et pleine de gloire. Merci, Père, de ce que tu travailles dans tous nos cœurs par le Christ, au nom duquel nous prions. Amen.
FIN

This article is also available and sold as a booklet.