
Lisons Philippiens, chapitre 4, verset 1 à 9. Nous traitons du sujet comment garder notre équilibre spirituel devant les tests, les épreuves, les faiblesses, la tentation, la persécution, le doute – toutes ces choses qui nous assaillent dans la vie. Voilà le sujet devant nous ce matin. Comment pouvons-nous être spirituellement forts, spirituellement fermes ? Comment pouvons-nous expérimenter la paix, le calme, la quiétude, la confiance, un cœur paisible, le confort, le contentement au milieu de tout le stress dans notre expérience ?
Dans le Psaume 38, le Psalmiste était très stressé. Il dit : « Éternel ! Ne me punis pas dans ton indignation, et ne me châtie pas dans ta fureur. » Il ressentait le châtiment de Dieu. Il avait cédé à la tentation. Sa chair avait succombé à l’attaque du mal, et maintenant, il avait à faire à la culpabilité du péché et la punition de Dieu en plus de cette culpabilité. Il dit : « Car tes flèches se sont abattues sur moi, ta main s’est abattue sur moi. » Il commençait même à la ressentir physiquement, « Il n’y a rien d’intact dans ma chair » dit-il « à cause de ton courroux, point de paix dans mes os à cause de mon péché. » Ensuite, il commence à penser à la gravité de son péché. Il dit : « Car mes fautes s’élèvent au-dessus de ma tête ; comme un pesant fardeau, elles sont trop pesantes pour moi. Mes plaies sont infectes et purulentes à cause de ma folie. Je suis courbé, accablé à l’extrême ; tout le jour je marche dans la tristesse. Car mes reins sont pleins d’une brûlure, et il n’y a rien d’intact dans ma chair. »
Il ressentait la douleur de son péché, la culpabilité de son péché, il ressentait la punition, le châtiment de Dieu pendant que Dieu le blessait en plus de sa culpabilité, en plus de son angoisse causée par le péché. En fait, il arrive au point où il dit au verset 9 : « Je suis sans force, tout à fait brisé ; je gémis à cause du trouble de mon cœur. » Au verset 11 il dit : « Mon cœur est agité, ma force m’abandonne, Et la lumière de mes yeux » - c’est-à-dire la joie – « n’est plus même avec moi. » Il n’y a plus aucune lueur dans les yeux. Et comme si cela ne suffisait pas, « Mes amis et mes compagnons se tiennent éloignés de ma plaie, et mes proches se tiennent à l’écart. Je n’ai pas de consolateurs, je n’ai pas de conseillers, je n’ai pas d’aides, je n’ai que des ennemis. » Verset – « Ceux qui en veulent à ma vie tendent leurs pièges ; ceux qui cherchent mon malheur disent des injures et murmurent tout le jour des tromperies. Et moi, comme un sourd, je n’entends pas ; (Je suis) comme un muet, qui n’ouvre pas la bouche. »
Voici un homme dans la détresse dans chaque angle. Il est dans la détresse à cause de son propre péché. Il est dans la détresse à cause du châtiment de Dieu. Il est dans la détresse parce que ses amis ne viennent pas lui porter secours, il est seul, esseulé, abandonné. Il est dans la détresse parce qu’il est attaqué par des ennemis qui en veulent à sa vie. Il est aussi dans la détresse parce qu’il n’a plus aucun argument parce qu’il connait son péché. Tout ce qu’il peut faire c’est prier. Tout ce qu’il peut faire c’est invoquer Dieu. Ainsi, il dit au verset 10 : « Seigneur ! Tout mon désir est devant toi, et mon soupir ne t’est pas caché. » « Tu connais mon cœur, Seigneur, tu sais ce que je traverse, tu connais ma douleur, tu la comprends entièrement. »
Au verset 16, il dit : « C’est à toi, Éternel, que je m’attends, c’est toi qui répondras, Seigneur mon Dieu ! Car je dis : » En d’autres termes : « Je t’ai prié et je sais que tu répondras. » Et au verset 22, il dit : « Ne m’abandonne pas, Éternel ! Mon Dieu, ne t’éloigne pas de moi ! Viens en hâte à mon secours, Seigneur, mon salut ! » Maintenant, voici un homme de Dieu dans une grande détresse. Haï, il a des ennemis. Il a des amis qui semblent lui être très peu utiles en temps de besoin. Il a succombé à la chair. Il est sous la main punitive de Dieu. Il est paralysé, très brisé. Son cœur est troublé. Il est instable, pour le dire simplement. Il tremble. Il est soufflé comme un roseau pendant le vent.
Ce type d’instabilité peut être et est l’expérience de chaque chrétien. Et parfois cela peut devenir tellement sévère que nous perdons la capacité de fonctionner dans la vie. Nous pouvons devenir tellement excédés par l’inquiétude et la culpabilité, l’hostilité et la persécution qui nous viennent des autres, l’absence de sollicitude et de préoccupation et l’amour qui nous vient ou non des amis au point où nous perdons littéralement tout l’équilibre.
Un livre récemment publié par un pasteur bien connu commence comme suit : « J’avais visité Ward 7E à plusieurs reprises. Ses murs jaunes institutionnels et son sol poli avec beaucoup de soins ressemblait à la plupart des pavillons psychiatriques des hôpitaux mentaux où j’étais allé rendre ministère aux membres de ma congrégation. Il y a toujours une appréhension tapie à l’ombre de la pensée de l’homme quand il longe ces couloirs stériles et silencieux. Derrière chaque porte il y a une histoire différente. Je les ai tous écoutés, ceux qui sont criminellement déments, les suicidaires, les déprimés, les alcooliques, les hostiles, les accros, et à plusieurs occasions, j’ai essayé de parler à ceux qui avaient oublié comment on répond. Je ne me suis jamais senti à l’aise avec les malades mentaux. Cette fois-ci, toutefois, mon inconfort avait été remplacé par la peur, mon appréhension avait cédé place aux sentiments d’une condamnation imminente, toute l’atmosphère était chargée de pressentiments de l’imprévisible. J’étais traumatisé par l’humiliation et l’embarras. Je me battais contre une hostilité envahissante qui attendait de me dominer. Cette fois-ci j’étais conduits dans les salles du pavillon 7E non pas en tant que pasteur, mais en tant que patient.
« Pendant des années, je m’efforçais de comprendre les changements d’humeur imprévisibles qui m’entrainaient de l’allégresse aux profondes vallées du désespoir. Je pouvais prêcher avec ferveur et puissance. Je pouvais partager Christ avec enthousiasme et succès. Je donnais des conseils avec une perspicacité remarquable et je socialisais avec beaucoup d’aisance, mais sans avertissement, une ou toutes ces émotions positives et agréables étaient subitement forcées de laisser place au sentiment de tristesse et des périodes de faiblesse. Je me retirais et une forme de paranoïa s’installait. J’étais soudainement envahi de sentiments d’inadéquation et d’infériorité. Parfois, j’entretenais des pensées de suicide, » fin de citation.
Un pasteur peut-il être engourdi et gravement écrasé ? Un psalmiste peut-il être engourdi et très abattu ? Pouvez-vous vous retrouver dans une situation de la vie où vous êtes abattus, où vous avez perdu votre équilibre spirituel, où vous avez perdu votre stabilité ? Bien, la réponse est oui, apparemment. Le psalmiste l’a été, ce pasteur aussi et tous, il nous arrive des fois de perdre notre équilibre spirituel. Tous, il nous arrive de nous sentir faibles et incapables de tenir. Où allons-nous ? Bien, nous devons nous tourner vers le seul qui est notre délivrance, le seul qui est notre salut, le seul qui connait nos cœurs, le seul qui comprends nos désirs, c’est-à-dire Dieu.
Nous devons le faire. Et c’est précisément là où Paul veut nous amener dans notre texte. Et c’est très important que nous trouvions notre force spirituelle, que nous trouvions notre stabilité spirituelle parce que, voyez-vous, non seulement l’instabilité spirituelle est intolérable dans la vie d’un homme, pour des raisons évidentes, elle nous vole notre joie, mais elle est intolérable dans la vie d’un homme à cause de sa façon d’affecter les autres. Vous voyez, un croyant spirituellement instable, engourdi et très abattu, est une contradiction en soi face à un monde observateur de non croyants qui n’arrivent pas à concilier le fait que vous professez un Dieu tout-suffisant et ensuite vous vivez comme si votre Dieu ne l’est pas en réalité.
Voilà un très important sujet à considérer. Vous voyez, nous pouvons tous nous mettre d’accord que les gens de notre culture s’intéressent plus au pragmatisme qu’à toute autre chose. Ils s’intéressent plus aux résultats qu’à la vérité. L’élément de conviction du Christianisme n’est pas « est-ce logique ? » mais « est-ce que ça marche ? » Pas « est-ce raisonnable de croire en Dieu ? » mais « Dieu change-t-il vraiment les vies et donne-t-il la force en échange de la faiblesse de l’homme ? » Martyn Lloyd-Jones écrivait : « Maintenant, nous croyons que Dieu étend son royaume partiellement à travers son peuple et nous savons qu’il a souvent fait certaines des plus grandes choses dans l’histoire de l’église par de simples vies de personnes assez ordinaires. Rien n’est plus important, par conséquent, que d’être délivré d’une condition qui donne l’impression à ceux qui nous regardent qu’être chrétien signifie être malheureux, triste, morbide et que le chrétien est celui qui dédaigne les délices et vit des jours laborieux, » fin de citation.
Pour nous et pour le monde qui évalue la validité de notre message par son fonctionnement dans nos vies, nous devons être spirituellement forts. Nous sommes appelés à être forts. Nous sommes invités à la stabilité, à ne pas être chancelants, à être inébranlables. Nous sommes appelés à être des soldats qui, ayant tout fait, tiennent afin que nous soyons bénis, afin de connaître la joie, afin que le monde voie la puissance de notre Dieu dans nos vies.
La question se pose : Comment pouvons-nous être ainsi ? Comment pouvons-nous tenir ferme ? Paul y répond dans notre texte. Retournons à notre texte, Philippiens, chapitre 4. Il désire que les Philippiens soient forts, qu’ils soient stables, qu’ils soient des chrétiens sans inquiétude, dont la vie est gardée par la paix de Dieu, qui expérimentent le calme, le réconfort et la quiétude, la tranquillité, le contentement, qu’ils démontrent de la satisfaction. Il désire qu’ils soient capables de s’en sortir avec de petits moyens ou de vivre dans la prospérité. Il désire que dans chaque circonstance, ils sachent être rassasiés ou avoir faim. Il désire qu’ils sachent comment expérimenter l’abondance ou être dans le besoin. Et dans tout cela, quel que soit l’état dans lequel ils se trouvent, qu’ils fassent quoi ? Qu’ils se contentent. C’est cela le cœur de leur témoignage, qu’ils soient une preuve vivante que « Je puis tout par Christ qui me fortifie. » Nous devons être la manifestation vivante de la force de Christ.
Alors, en écrivant à l’église des Philippiens, il écrit sur la stabilité spirituelle. Dans les circonstances dans lesquelles il écrit, il nous en donne une illustration vivante. Au moment où il écrit, il est prisonnier à Rome, un prisonnier dans une maison privée, enchainé sur un soldat Romain. Regardez le verset 1, notre expression clé « Tenez ferme dans le Seigneur. » Voilà son exhortation : Soyez spirituellement forts, spirituellement stables. La question est : comment ? Comment pouvons-nous y arriver ? Maintenant, nous avons déjà étudié les versets 1 à 8, il ne nous reste que le verset 9. Mais permettez que je fasse une récapitulation rapide.
Il y a un nombre de traits, un nombre d’éléments, un nombre de préalables dans la stabilité spirituelle. Premièrement, la stabilité spirituelle requiert que l’on cultive la paix dans la communion, nous en avons parlé aux versets 2 et 3, la paix. Deuxièmement, nous avons vu que la stabilité spirituelle implique un esprit de joie constant – verset 4 – réjouissez-vous toujours dans le Seigneur. Troisièmement, au verset 5, nous avons relevé que la stabilité spirituelle requiert que l’on apprenne à accepter moins que ce qui est son dû. Nous avons parlé ici de l’humilité. Quatrièmement, nous avons noté aux versets 5 et 6 que la stabilité spirituelle requiert que l’on s’appuie sur une foi confiante dans le Seigneur – le Seigneur est proche, alors nous ne nous inquiétons pas. Et cinquièmement, nous avons dit que la stabilité spirituelle requiert que l’on réagisse aux problèmes avec des prières de reconnaissance. Au lieu de l’inquiétude, nous prions avec actions de grâce et par conséquent, nous expérimentons la paix de Dieu qui garde nos cœurs et nos pensées.
Maintenant, nous avons résumé cela comme étant les 5 vertus de base. Nous avons dit qu’afin de jouir de la stabilité spirituelle, le croyant doit être caractérisé par la paix, la joie, l’humilité, la foi, et la gratitude – la paix, la joie, l’humilité, la foi et la gratitude. Notez ceci : ce sont des attitudes spirituelles, d’accord ? Des attitudes de piété – des attitudes de piété. Maintenant, qui produit des attitudes de piété en nous ? Le Saint-Esprit, le fruit de l’Esprit. Alors quand vous vivez une vie contrôlée par le Saint-Esprit, l’Esprit de Dieu diffuse la paix, la joie, l’humilité, la foi, et la gratitude dont on a besoin pour maintenir des attitudes de piété. La solution, vous voyez, à l’inquiétude, la solution aux problèmes, aux troubles et à la culpabilité, la solution c’est la bonne attitude. Et la bonne attitude de paix, de joie, d’humilité, de foi et de gratitude est produite par l’Esprit de Dieu, le fruit de l’Esprit, dans un croyant qui est rempli et contrôlé par le Saint-Esprit.
Parfait ! Puis, la dernière fois nous sommes parvenus au paroxysme, et nous avons noté le sixième élément nécessaire dans la stabilité spirituelle, être focalisé ou penser aux vertus de piété. Le verset 8 nous dit que tout ce qui est vrai, honorable, juste, pur, aimable, digne d’un bon rapport – s’il y a de l’excellence, et puisqu’il y a des choses dignes de louanges, nous devons laisser nos pensées demeurer sur ces choses. Et nous avons introduit la deuxième caractéristique d’un individu spirituellement stable, non seulement des attitudes de piété, mais aussi des pensées de piété – des systèmes de pensée – des systèmes de pensée. Votre façon de penser est vitale et dimanche dernier, nous avons parlé en détails d’une pensée disciplinée. Vous pouvez tenir en échec la peur, les inquiétudes, l’anxiété et la dépression dépendamment de votre façon de penser. Si vous pensez à ce qui est vrai, honorable, juste, pur, aimable et digne d’un bon rapport, vous allez protéger votre pensée de toutes ces choses qui vous assaillent. Et nous avons donc parlé de la pensée, de comment elle doit opérer et de ce sur quoi la pensée doit se focaliser.
Et maintenant, nous parvenons au dernier élément – verset 9. Le dernier point que j’aimerais ressortir, le dernier trait sur cette liste d’éléments nécessaires pour la stabilité spirituelle c’est l’obéissance au standard de Dieu. Maintenant, écoutez ce que je dis. Afin d’être spirituellement stable, vous devez avoir des attitudes de piété, des pensées de piété, et la source de toutes ces pensées au verset 8 est la Parole de Dieu – nous l’avons relevé la dernière fois – et vous devez poser des actes de piété – un comportement pieux. Montrez-moi une vie dans laquelle sont générées des attitudes de piété par le Saint-Esprit, des pensées de piété générées par la Parole de Dieu, la conduite pieuse et je vous montrerai une personne spirituellement stable. C’est Paul – c’est Paul. Vous ne pouvez pas séparer la pensée des actes.
Un écrivain dit : « Toutes les préoccupations innombrables qui pesaient sur la pensée du chrétien philippien pouvaient être mises en échecs s’il pouvait continuellement réfléchir, penser, correctement estimer, remplir ses pensées de tout ce qu’il y a de bon, de vrai et – il dit ensuite - « levez-vous et mettez en pratique les demandes de l’évangile chrétien. » Et c’est précisément cela notre dernier point. Les pensées ne peuvent jamais être séparées des actions. L’avez-vous compris ? Les pensées ne peuvent jamais être séparées des actions. Et c’est le point sur lequel nous voulons que vous vous focalisiez aujourd’hui. Regardez le verset 9. « Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi et ce que vous avez vu en moi, mettez-le en pratique. » Arrêtez-vous là.
Il appelle maintenant à la pratique. Le terme « pratiquer » c’est prassō en Grec. En anglais, le verbe serait P-R-A-S-S-O. Ce n’est pas la même chose que « faire », le verbe poieō qui est un verbe vulgaire, c’est un verbe qui signifie répétition, une action continue. Nous parlons, par exemple, d’un avocat qui a une pratique, cela signifie un style de vie constant. Un médecin a une pratique, c’est différent de la pratique de quelque chose. Nous disons que quelqu’un pratique le violon, le tennis ou autre chose. C’est utiliser le mot dans le sens de travailler sur un domaine pour l’apprendre. Quand nous nous en servons pour un avocat et un médecin, nous espérons qu’il signifie beaucoup plus que cela. Je pense dans ce sens à une chose qu’ils pratiquent sur nous. Mais quand nous disons que le médecin a une pratique, nous voulons dire qu’il a pratique ou coutume de le faire. C’est sa routine normale pour vivre en tant que médecin. Et c’est le sens du mot prassō.
Paul dit que ceci devrait être votre pratique. Ceci devrait être votre style de vie, ces choses. Et maintenant, écoutez, il parle de votre conduite. Les attitudes de piété – la paix, la joie, l’humilité, la foi et la gratitude. Les pensées de piété – ce qui est vrai, honorable, juste, pur, aimable, digne d’un bon rapport. Et ensuite les pratiques de piété – les actes de piété. Vous voyez, la stabilité spirituelle se résume finalement à mener une vie disciplinée pour obéir au standard de Dieu.
Je souhaiterais pouvoir passer ce message à cette culture de l’église contemporaine. La raison pour laquelle les gens ont tant de problèmes, qui les dominent littéralement et les poussent à tournoyer autour de tous les livres, les conseillers, les psychiatres et les psychologues et les méthodologies et toutes les formules et ainsi de suite, la raison pour laquelle ils le font c’est parce qu’ils n’ont pas correctement évalué le fait que l’incapacité à tenir ferme et à vivre une vie chrétienne équilibrée et stable est directement liée à l’absence d’attitudes, des pensées et des pratiques de piété. Et comment une personne peut-elle vous arranger puisque vous êtes la seule personne capable d’arranger ces domaines dans la puissance de Dieu ? Il revient à vous de marcher par l’Esprit afin qu’il produise en vous la paix, la joie, l’humilité, la foi et la gratitude. Il vous revient à vous d’aller dans la Parole de Dieu pour y trouver des pensées qui soient vraies, honorables, justes, pures, aimables et dignes d’un bon rapport. Vous devez le faire, et il vous revient à vous de discipliner votre vie à faire ce qui est correct. Montrez-moi une personne remplie de l’Esprit et par conséquent ayant des attitudes de piété, montrez-moi une personne en qui la Parole demeure richement au point qu’elle a des pensées de piété, montrez-moi une personne qui mène une vie chrétienne d’obéissance et je vous montrerai une personne spirituellement stable.
Vous voyez, la première chose que nous devons faire c’est diagnostiquer le problème à la base comme étant spirituel. Maintenant, je réalise qu’il peut parfois avoir des complications physiques dans nos vies qui nous affaiblissent et corrompent notre pensée et des choses de la sorte, mais ce sont néanmoins des problèmes spirituels. Ils doivent être traités avec une approche spirituelle.
Laissez-moi vous donner une petite perception. Je suis arrivé en voiture ce matin un peu avant 8:00, et j’ai remarqué un monsieur qui venait de l’autre côté sur la Freeway (Autoroute) 5, à vive allure. Et derrière lui, il y avait une voiture de police de couleur blanc et noir avec une lumière rouge et apparemment ce monsieur était sur la voie de gauche et allait à vive allure. Apparemment, soit il ne savait pas que le policier était derrière lui, soit il pensait qu’il pouvait le semer – ou du moins essayer – et il s’est envolé. Maintenant, bien sûr, les prédicateurs ne voient le monde que sous le prisme d’une série d’illustrations de sermons, alors il n’y avait pas un grand fossé entre ce petit incident et quelque chose lié au message de ce matin. Si un policier voit un crime sur le point d’être commis ou voit quelqu’un enfreindre la loi, il l’arrête. Je veux dire que c’est ce que les policiers sont censés faire. Ils sont censés arrêter les gens qui enfreignent la loi. C’est leur travail. Ils ne les jugent pas et ils ne les condamnent pas, les tribunaux s’en chargent. Ils vont juste les chercher, les trouver et les arrêter.
Et dans un sens, c’est exactement analogue au principe que j’aimerais que vous voyiez ici. Quand vous avez des attitudes pieuses produites par l’Esprit et des pensées pieuses produites par la Parole, ensemble ils agissent comme le policier qui arrête votre chair avant qu’elle ne puisse commettre le crime. Vous voyez, la chair incite à désobéir au standard de Dieu, et pendant qu’elle vous incite de la sorte - parce qu’après tout, c’est la chair – pendant qu’elle agit de la sorte, le policier l’arrête, l’empêchant ainsi de commettre un crime contre la loi de Dieu. Et, bien-aimés, si vos attitudes ne sont pas pieuses, générées par la saturation de l’Esprit, et si vos pensées ne sont pas bibliques, générées par la Parole de Dieu, alors le policier n’est pas en service. Et quand le policier n’est pas en service, il ne peut arrêter personne.
Avez-vous déjà vu une chose et vous vous êtes dit : « Il devrait avoir ici et maintenant un policier pour s’en charger » ? Bien, il en est exactement ainsi dans votre expérience spirituelle. S’il n’y a pas de policier pour arrêter votre chair, votre chair va violer les normes de Dieu, votre chair va violer la loi de Dieu tout comme les bonnes attitudes produites par l’Esprit de Dieu, les bonnes pensées produites par la Parole de Dieu, qui joue la police auprès de la chair et la conduit aux bonnes pratiques. C’est la raison pour laquelle les pratiques ne surviennent pas avant le verset 9. Vous devez commencer par des systèmes d’attitudes et de pensées.
Voyez-vous, c’est ce que disait Paul dans 2 Corinthiens 10 quand il disait que les armes de notre combat – vous savez – ne sont pas charnelles. Si vous essayez de vous servir des armes charnelles contre la chair, cela ne vous aidera pas. Les armes de notre combat sont spirituelles. Des attitudes spirituelles et la vérité spirituelle, les pensées spirituelles amèneront toutes choses captives à l’obéissance à Christ – 2 Corinthiens 10 :5. C’est une grande vérité. Il tient toutes choses prisonnières pour les assujettir à l’obéissance à Christ. C’est une grande pensée. Vous voulez des attitudes et des pensées pieuses pour tenir captive votre chair, d’accord ? Et ensuite l’amener en captivité à l’obéissance à Christ. Et c’est ce que dit Paul ici.
Le péché dans votre comportement produira l’instabilité spirituelle. Le péché dans vos pratiques produira l’anxiété spirituelle. Toutefois, la pureté dans le comportement produira la paix et la stabilité. Esaïe 32 :17 le dit comme suit : « L'œuvre de la justice, ce sera la paix. » Toujours. Montrez-moi une personne qui mène une vie pure et pieuse, je vous montrerai une personne qui expérimente quoi ? La Paix. Ensuite, il dit dans Esaïe 32 :17 « et le produit de son activité, ce sera » - implicitement – « la tranquillité et la sécurité pour toujours. » Maintenant, ceci est vrai non seulement dans le millénaire à venir, là où la justice – la justice de Christ dans le monde apportera la paix, mais c’est vérifié dans votre vie. C’est un truisme. La justice produit la paix. La justice produit la tranquillité et la sécurité et Ésaïe dit : « Mon peuple habitera dans un domaine caractérisé par la paix. » La justice produit la paix.
C’est à la croix que la justice et la paix se rencontrèrent. C’est la sagesse d’en haut qui est pacifique, la vraie sagesse. La juste sagesse de Dieu produit la paix. Jacques 3 :18 dit : « Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui travaillent à la paix. » A la croix, la justice et la paix s’épousèrent mutuellement. Là où il y a pratique de la paix, il y a contentement, réconfort, calme, tranquillité, la paix, la quiétude, la stabilité.
Ainsi donc, les Philippiens avaient besoin de continuellement mettre en pratique, de se conformer loyalement à la loi de Dieu, d’embrasser de façon intransigeante et de permettre à leur conduite d’être habituellement contrôlée par la loi de Dieu. Et par conséquent, la vertu triomphe du vice. Vous souvenez-vous de Romains 12 :21 ? « Vaincre le mal » avec quoi ? « avec le bien », avec le bien. Alors, les paroles de Paul sont très directes. Vous devez pratiquer ces choses comme un style de vie. Ces choses devraient être votre habitude. Ceci requiert de la discipline. J’aurais souhaité que nous ayons du temps pour aborder entièrement le sujet comment vivre une vie de discipline, mais c’est la discipline de votre vie qui crée ces habitudes.
Si je devais décrire la croissance spirituelle partant de mon expérience personnelle, je verrais la croissance spirituelle comme étant le développement d’habitudes pieuses. En d’autres termes, pendant que vous grandissez en tant que chrétien, vous commencez à remarquer que les habitudes de votre vie sont bonnes. Vous constatez la diminution des mauvaises habitudes, l’arrivée de bonnes habitudes. Et c’est une question de discipline personnelle par la puissance de Dieu. Quand vous disciplinez votre vie et vous commencez à cultiver de bonnes habitudes, vous tenez votre vie sous contrôle.
Maintenant, regardons spécifiquement le verset et voyons ce à quoi Paul fait référence. Il dit que vous devez pratiquer, vous devez faire de ces choses une habitude. Quelles choses ? Verset 9 : « Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, ». Voici une grande affirmation. « Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, ».
Maintenant où est-ce qu’un chrétien de la ville de Philippe allait chercher l’information pour savoir comment il devait vivre ? Vous dites : « Bien, il allait dans les Écritures. » Oui, mais tout ce qu’il avait c’était l’Ancien Testament. Les livres du Nouveau Testament n’avaient pas encore été assemblés et canonisés comme nous les connaissons, ou un canon dans le sens – avec un « N » - c’est-à-dire une règle ou une norme, le corpus du Nouveau Testament, tel qu’on l’appelle, ou le corps de la vérité. Cela ne s’était pas produit pendant un long moment. Tous les livres du Nouveau Testament n’avaient certainement pas encore été écrits à ce moment. Ils devaient avoir accès à une quantité limitée de la révélation écrite dans le Nouveau Testament. C’était dans le futur. Alors, s’ils voulaient connaître le standard ou les normes de Dieu pour leur vie, où devaient-ils aller ? Vers qui devaient-ils se tourner ? Vers les apôtres.
Vous souvenez-vous qu’il est dit dans le livre des Actes que Pierre avait prêché le jour de la Pentecôte ? Trois mille personnes crurent et furent baptisées et il est dit qu’ils persévéraient chaque jour dans la doctrine des apôtres. Pourquoi ? Parce que c’était la source de leur vérité jusqu’à ce que tous ces livres soient assemblés. Alors avant la composition du Nouveau Testament et son acceptation complète comme étant la Parole autoritaire, le standard de la croyance chrétienne et le standard du comportement chrétien, étaient renfermés dans l’enseignement et l’exemple des apôtres. Ils étaient ceux qui avaient l’autorité de Christ et qui pratiquaient le standard de Christ. C’est la raison pour laquelle Paul dit : « Soyez mes imitateurs comme je le suis moi-même de Christ. »
Alors que dit-il maintenant ? Voulez-vous savoir comment vivre ? Vous ne pouvez pas leur dire d’ouvrir le Nouveau Testament, il n’est pas encore assemblé. Il dit : « « Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. » Il est important de noter, bien-aimés, que les apôtres vivaient au milieu du peuple. Ils mangeaient avec eux, ils dormaient avec eux, ils vivaient avec eux. Parce que c’était essentiel que leur vie leur soit totalement exposée, du début à la fin, pour qu’ils apprennent comment vivre.
Maintenant, regardons ces quatre termes – appris, reçu, entendu et vu. De chacun d’eux ressort un aspect très important. Le premier mot c’est le mot « appris » et il vient de la racine du verbe Grec qui signifie « disciple ». Et il a une connotation de l’enseignement, de l’instruction, de faire un disciple. Le mot mathētēs est apprenant, celui qui reçoit l’instruction. Alors Paul parle ici de son instruction personnelle qu’il leur apporte, parfois en prêchant aux Philippiens, parfois en leur dispensant un cours formel, parfois en conversant avec eux dans un dialogue, parfois en les formant en tête-à-tête.
Dans Actes 20, la Bible dit que, quand il exerçait son ministère, il allait de maison en maison. Parfois cela se résumait à un entretien avec une famille autour de la table. Mais il dit : « Toutes ces choses que vous avez apprises de moi alors que je vous enseignais de diverses manières, en public et de maison en maison » - comme il dit dans Acte 20 :20 – « pratiquez-les – ces choses que je vous ai enseignées. » C’était cela l’instruction, leur expliquant les vérités de l’Ancien Testament, leur expliquant le sens de la révélation du Nouveau Testament qu’il avait reçu de Dieu, leur expliquant comment l’appliquer dans leur vie – l’enseignement personnel qu’il leur exposait. Maintenant, ceci était quelque chose de courant.
En passant, en écrivant à Timothée, Paul dit même dans 2 Timothée 3:10 « De ton côté, tu as suivi de près mon enseignement, ma conduite, mes projets, ma foi, ma patience, mon amour, ma persévérance, ainsi que les persécutions et les souffrances que j'ai connues. » Tu as tout suivi de ma vie ! - C’est le seul endroit où Timothée pouvait aller apprendre. Alors comme Timothée voyageait avec Paul, il modelait sa vie exactement comme celle de Paul. Puisqu’il n’avait pas encore le Nouveau Testament, il calquait la vie de Paul. Et c’était cela la fonction clé des apôtres, non seulement la révélation de la vérité mais aussi de la vivre afin que l’église primitive ait un modèle à suivre. Et Paul, à plusieurs reprises dit : « Vous devez suivre mon modèle. » Au chapitre 3 de Philippiens, au verset 17, il dit : « Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous. » Suivez mon exemple et l’exemple de ceux qui suivent mon exemple. Voilà comme les choses se faisaient à cette époque. Ils devaient suivre un modèle humain.
Alors la première chose est : « Vous devez pratiquer dans votre vie les choses que je vous ai enseignées, les choses que vous avez apprises de moi. » La deuxième chose : « les choses que vous avez reçues. » Maintenant, certains pourraient dire : « mais, il ne dit rien de différent ici, il ne fait qu’employer un autre terme. C’est un synonyme. » Bien, c’est possible. D’autre part, le mot « reçu » a des usages intéressants dans le Nouveau Testament. Et la majorité des commentateurs s’accordent à penser que le mot « reçu » peut être utilisé comme un terme technique pour la révélation de Dieu venue directement. Et je voudrais que nous l’utilisions dans ce sens en étudiant ce verset. Paul, je pense, a en esprit ici le mot reçu. Pas ce qu’il leur a enseigné en leur expliquant et en leur exposant les Écritures, mais ce que Dieu lui avait donné et qu’il leur avait transmis, les Écritures qu’ils avaient reçues.
Juste pour vous montrer comment ce terme « reçu » est utilisé et aussi un terme proche, juste quelques illustrations. 1 Corinthiens 11 : 1-2 « Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. » Même concept ! Ensuite vient ceci : « Je vous félicite de ce que vous vous souvenez de moi à tout point de vue et de ce que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai transmises. » Maintenant, ici, il parle de quelque chose de différent. Il dit : « Non seulement vous suivez mon exemple, non seulement vous suivez ce que je dis, mais vous suivez la tradition telle que je vous l’ai transmise. Je vous ai transmis quelque chose et vous l’avez reçu. » Et je pense qu’il a là beaucoup plus en pensée, la révélation même de Dieu.
Dans 1 Corinthiens 15, il continue avec une affirmation très similaire. Il parle de l’évangile au verset 1. « Je vous rappelle, frères et sœurs, l'évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu. » Puis, il dit au verset 3 : « Je vous ai transmis avant tout le message que j'avais, moi aussi, reçu. » Après il poursuit en disant que Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Écritures, qu’il est apparu à Céphas, puis aux douze et ainsi de suite. Maintenant, je pense qu’il utilise un terme technique ici. Il dit : « Je veux que vous fassiez ce que vous avez appris de moi, » très général « tout ce que je vous ai enseigné, » ce qui inclut les Écritures. Mais maintenant il dit : « et je veux que vous pratiquiez particulièrement ce que vous avez reçu. Ce que Dieu m’a donné, je l’ai reçu, et ce que je vous ai transmis, vous l’avez reçu. » Il parle là du trésor de l’Écriture et je considère que nous pouvons prendre ceci dans un sens technique, les Écritures reçues.
Dans Galates 1:9, il dit : « Nous l'avons déjà dit, et je le répète maintenant : si quelqu'un vous annonce un autre évangile que celui que vous avez reçu, qu'il soit maudit ! » Ici, il semble plus diriger sa pensée vers la révélation de Dieu dans l’actualité. Aussi, dans 1 Thessaloniciens, chapitre 4 : « Maintenant donc, frères et sœurs, vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire et plaire à Dieu, et c'est ce que vous faites ; de même nous vous le demandons et nous vous y encourageons dans le Seigneur Jésus : progressez encore. » Et encore, il parle de la révélation que Dieu lui avait faite, qu’il leur avait faite par la suite, qui est devenue le trésor qu’ils devaient garder. Comme il dit à Timothée 6 :19-20, « Garde ce trésor qui t’a été confié. »
Et donc Paul dit : « Écoutez, je veux que vous pratiquiez dans vos vies ce que je vous ai enseigné. Je veux que vous pratiquiez dans vos vies ce que je vous ai transmis de la Parole de Dieu elle-même. La Parole et mes commentaires la concernant. » C’est fondamentalement ce que Paul a à l’esprit quand il dit à Timothée dans 2 Timothée 2 :2, « Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres. » « Tu l’as reçu, transmets-le. » « Tu l’as reçu de moi, ils le recevront de toi et ils le transmettront à la génération suivante. » Alors, il passe le bâton, pour ainsi dire, de la tradition révélée afin qu’elle soit encore transmise, donc « ce qui t’a été enseigné en général » et « ce qui t’a été enseigné par révélation spécifique. »
Maintenant, remarquez le troisième terme qu’il utilise ici est « entendu », « et ce que vous avez entendu. » Certains insinuent que cela signifie exactement la même chose qu’appris et reçu – vous avez appris/vous avez reçu/vous avez entendu sont une seule et même chose. Je pense que nous gagnerions à comprendre le choix minutieux des mots opéré par l’Esprit de Dieu, pour supposer que le mot « entendu » ici élève la dimension de cette discussion. Il a déjà expliqué ce qu’il a dit en parlant de « appris ». Il a déjà fini avec ce que Dieu leur a dit en parlant de « reçu ». Et maintenant, je crois qu’il fait allusion à ce qu’ils ont « entendu » d’autres sources que lui-même ou Dieu. En d’autres termes, « ce que vous avez entendu à mon sujet et qui est vrai me concernant. » Parce que les nouvelles s’étaient répandues partout concernant cet homme, Paul. Sa réputation était impeccable. Ils avaient certainement entendu de la part des autres beaucoup de choses concernant son ministère, son caractère, son style de vie, sa prédication. Alors il ne craint pas qu’une chose fausse ait été exposée, il dit donc simplement : « ce que vous avez appris – c’est-à-dire ce que je vous ai personnellement donné ; ce que vous avez reçu – c’est-à-dire ce que Dieu vous a transmis par moi par sa révélation ; et ce que vous avez entendu de moi de plusieurs sources, pratiquez ces choses. »
Et quatrièmement, il dit : « Ce que vous avez vu en moi. » Nous en venons maintenant à une expérience directe. Non pas ce que vous avez entendu de moi, deuxième source. Pas ce que je vous ai donné de la part de Dieu, troisième source. Pas ce que vous avez entendu des gens autour, quatrième, cinquième source ou que sais-je encore, mais de première main, ce que vous avez vu. « Vous avez vu ma vie, vous m’avez observé. J’ai été avec vous, vous avez été avec moi. Pratiquez ces choses. » Quel appel au devoir chrétien ! Tout ce qui vous a été enseigné, tout ce qui a été révélé de la part de Dieu, tout ce que vous avez entendu comme étant vrai au sujet de mon style de vie et tout ce que vous avez observé en moi, faites-en un style de vie.
Il n’est pas embarrassé de dire ces choses parce qu’il connaissait son appel. Bien-aimés, les apôtres étaient appelés non seulement à marcher avec Christ, mais ils étaient aussi appelés à être des modèles vivants du Christianisme du Nouveau Testament devant l’église primitive. C’était cela leur appel. Il montrait le standard. Il avait la paix, la joie, l’humilité, la foi, la gratitude. Il pensait à ce qui était vrai, honorable, juste, pur, aimable, et digne d’un bon rapport. Il marchait selon la vérité révélée. Et il dit : « Vous devez ainsi vivre. Imitez-moi, je suis votre modèle. »
Quand le Nouveau Testament vint, évidemment, il était écrit. Et maintenant c’est le Nouveau Testament qui est le modèle. Mais, puis-je me précipiter d’ajouter que cela ne signifie pas que ceux qui prêchent, enseignent et représentent le Nouveau Testament ont la permission de vivre comme ils veulent. Je pense qu’il y a des gens qui pensent ainsi. Juste parce que nous ne sommes pas des apôtres ne signifie pas que nous ne devons pas être imités comme nous imitons Christ. Jésus a dit, vous vous en souviendrez, à la fin du Sermon sur la Montagne, en parlant de l’homme qui avait bâti sa maison sur le roc et celui qui avait bâti sa maison sur du sable. Il dit que celui qui avait bâti sa maison sur le roc était semblable à celui qui entend la Parole et la met en pratique. Celui qui avait bâti sa maison sur du sable est semblable à celui qui entend la Parole et ne la met pas en pratique. Paul dit de mettre en pratique ce que vous avez appris.
Vous vous rappelez de ce que Jacques dit dans Jacques 1:22 ? « Mettez en pratique la Parole et ne vous bornez pas à l’écouter. » C’est exactement le même concept. C’est exactement le même modèle. « Pratiquez ces choses qui sont vraies dans ma vie. Pratiquez le style de vie que je mène. » Pourquoi ? « Parce que je vis selon la Parole révélée et la Volonté de Dieu, » c’est ce que Paul dit. Et nous devons être capables de dire aussi cela. « Suivez ma vie parce que je suis la révélation de Dieu. » « Suivez mon exemple, je suis la révélation de Dieu. »
Et quelle est la promesse attachée à cela ? La fin du verset 9, qu’est-ce ? « Et le Dieu de paix sera avec vous. » Maintenant, Dieu est le Dieu de beaucoup de choses. Il est le Dieu d’amour, il est le Dieu de grâce, il est le Dieu de miséricorde, il est le Dieu de compassion, il est le Dieu de tout réconfort, il est le Dieu de justice, il est le Dieu de puissance, il est le Dieu de lumière, il est le Dieu de vie. Il est le Dieu de beaucoup de choses. Pourquoi dit-il le Dieu de paix ? De quoi parle-t-il ici ? Il parle ici d’être spirituellement fort, stable, ferme, tranquille, satisfait au milieu de la difficulté. Il parle d’être adéquat pour la vie. Il parle d’être suffisant pour toutes les difficultés. Il parle de pouvoir tout par Christ qui me fortifie. Il parle d’être dans le contentement en tout et n’importe quoi. Et voilà pourquoi il l’appelle le Dieu de paix. Voilà pourquoi au verset 7, il mentionne la paix de Dieu.
Maintenant, suivez ceci. Si vous avez des attitudes pieuses, des pensées pieuses et des actes pieux, vous serez gardés par la paix de Dieu et le Dieu de paix. Quelle formidable affirmation ! Là se trouve votre réconfort, votre tranquillité, votre calme, votre quiétude, votre assurance. C’était tellement réel pour lui, si vrai pour lui qu’il commença, je pense, à penser à Dieu très souvent comme étant le Dieu de paix. Cela signifie le Dieu dont le caractère est la paix et le Dieu qui procure la paix, la source, l’origine de la paix. Il commença à penser à Dieu de cette façon. Pourquoi ? Parce qu’il était tout le temps dans des problèmes qui ne finissaient pas. Lisez 2 Corinthiens 11 :23-33, toujours dans les difficultés, toujours dans des circonstances éprouvantes, toujours face à la tentation, à l’hostilité, à la persécution, aux tests, aux épreuves et j’en passe. Et il avait trouvé que Dieu était le Dieu de paix. Pourquoi ? L’Esprit lui avait donné des attitudes pieuses, la Parole lui avait procuré des pensées pieuses et il avait soumis sa vie par ces moyens aux pratiques pieuses et donc il connaissait la paix de Dieu.
C’était devenu son préféré, et très souvent dans ses lettres, il fait référence à Dieu de cette façon. Romains 15 :33 dit : « Que le Dieu de paix soit avec vous tous. » Vingt versets plus tard : « Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. » À la fin de sa deuxième épître aux Corinthiens, verset 11 du chapitre 13 : « Et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. » À la fin de sa première lettre aux Thessaloniciens, chapitre 5, verset 23 : « Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers. » À la fin de 2 Thessaloniciens, chapitre 3 et verset 16 : « Que le Seigneur de paix vous donne lui-même la paix en tout temps, de toute manière. » C’était devenu son expression préférée, le Dieu de paix.
Comment pouvez-vous connaître le Dieu de paix et la paix de Dieu ? Comment pouvez-vous être tranquille ? Comment pouvez-vous être calme au milieu de tout – tentations, attaques, doutes, peurs, troubles ? En vivant selon le modèle de Dieu, en pensant selon le modèle le Dieu, et en ressentant suivant le modèle de Dieu – bonnes attitudes, bonnes pensées, bonnes actions. Vous devez contrôler votre vie, et vos actions finiront par contrôler votre stabilité. Cela veut dire que vous devez être discipliné. Martyn Lloyd-Jones, écrivant dans son livre Spiritual Depression, donne ce témoignage : « Je vous mets au défi de lire la vie de n’importe quel saint qui a ajouté à la vie de l’église sans voir d’un coup que la plus grande caractéristique dans la vie de ce saint était la discipline et l’ordre. Invariablement, c’est la caractéristique universelle de tous les grands hommes et femmes de Dieu. Lisez au sujet de Henry Martyn, David Brainerd, Jonathan Edwards, les frères Wesley et Whitfield – lisez leurs journaux. Peu importe la branche de l’église à laquelle ils appartiennent, ils ont tous discipliné leurs vies et ont insisté sur ce besoin ; et évidemment c’est quelque chose qui est très biblique et absolument essentiel, » fin de citation.
Nous devons être disciplinés pour ajouter à notre foi la vertu – une conduite pure, un style de vie, des pratiques de justice. Et cela fait que nous avons le contentement dans n’importe quelle circonstance et nous trouvons la force en Christ. C’est certainement cela ma prière pour vous. Prions ensemble.
Père, merci pour la bonne Parole, la grande sagesse divine qui nous a été dispensée à travers ce texte et à travers la merveilleuse vie de Paul. Aide-nous, Seigneur, à avoir ce type d’attitude, de sentiments, de pensées, de faits qui conduisent à la stabilité spirituelle. Et, Père, quand nous sommes instables et vacillants, et quand nous sommes dominés et écrasés, comme le psalmiste et quand nos cœurs sont agités, Seigneur, aide-nous à faire le bilan. Qu’en est-il de mes attitudes ? Qu’en est-il de mes pensées ? Qu’en est-il de mes pratiques ? Afin que nous trouvions là le problème, que nous trouvions en toi la solution. Remplis-nous de ton Esprit afin que nous nous sentions comme nous le devrions, remplis-nous de ta Parole afin que nous pensions comme nous le devrions et utilise ces deux choses pour soumettre notre chair afin que nous puissions vivre comme tu nous demandes et afin que nous puissions jouir de la paix de Dieu et du Dieu de la paix. Donne-nous cette grande, grande bénédiction de ta paix. Amen.
FIN

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