
Nous reprenons notre étude du précieux trésor de Dieu, la parole, dans Philippiens, au chapitre 1 - Philippiens, chapitre 1 - et plus particulièrement, l'étude qui nous occupera pour les deux prochaines semaines est celle des versets 9 à 11. J'ai surnommé ces derniers « Les éléments indispensables pour grandir dans la piété. » Pour beaucoup d’entre vous, les choses dont nous parlerons seront de la révision, car il s'agit des éléments fondamentaux de la vie spirituelle. Laissez-moi lire les versets 9, 10 et 11. Vous pouvez suivre pendant que je lis. "Et ce que je demande dans mes prières, c'est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence pour le discernement des choses les meilleures, afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ, remplis du fruit de justice qui est par Jésus Christ, à la gloire et à la louange de Dieu. "
Paul prie ici fondamentalement pour le progrès spirituel continu des croyants Philippiens. Comme les nouveau-nés sont censés atteindre la maturité, les nouveau-nés spirituels le sont aussi, et le souci constant de Paul était la maturation des personnes à qui Dieu l'avait envoyé au cours de son ministère. En fait, cela est souligné à plusieurs reprises. Si nous revenons dans Galates, au chapitre 4, l'un de mes points de vue préférés concernant le cœur de Paul, au verset 19, c'est qu'il dit : "Mes enfants, pour qui j'éprouve de nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que Christ soit formé en vous," Il parle de travail, de douleur à propos de leur croissance spirituelle.
Dans Éphésiens, au chapitre 4, quand il écrit aux saints d'Éphèse, il souligne de la même manière son désir que ceux qui sont en Christ deviennent des "hommes faits", verset 13, "à la mesure de la stature parfaite de Christ ", ils voudraient, au verset 15, que "nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ." Dans la lettre aux Colossiens, chapitre 1 et verset 28, il dit : « C'est lui que nous annonçons » - c'est-à-dire le Christ - "exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ." Ce désir de maturité spirituelle et de complétude a toujours été dans son cœur. Pierre fait écho à cela dans 2 Pierre 3:18, quand il dit : "Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ."
Paul avait alors une passion pour le développement spirituel de son peuple. C'était sa grande préoccupation. Nous voyons cette passion révélée non seulement dans sa prédication, son enseignement et ses écrits, mais surtout dans sa vie de prière. En parcourant le Nouveau Testament et en lisant les diverses prières de l'apôtre Paul, vous remarquerez qu'elles se concentrent sur cela en particulier. Par exemple, si nous devions revenir en arrière et regarder certaines de ses épîtres, nous trouverions dans Éphésiens, au chapitre 1, qu'il prie. Il prie pour son peuple.
Au verset 15 et suivants, il dit : "C'est pourquoi moi aussi, ayant entendu parler de votre foi au Seigneur Jésus et de votre charité pour tous les saints, je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu'il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l'infinie grandeur de sa puissance". En d'autres termes, ce qu'il leur dit c'est je veux que vous continuiez à grandir en sagesse, en connaissance, en amour, en puissance et en foi ; voilà sa grande préoccupation concernant leurs progrès.
Au chapitre 3 de cette même épître, le verset 14 nous dit : "je fléchis les genoux devant le Père", et pourquoi pries-tu, Paul ? "Je prie," verset 16, « afin qu'il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu, [...] celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons ». Je veux vous souligner à nouveau qu'il met dans ses prières, l'accent sur leur croissance spirituelle, leur développement spirituel, leur force spirituelle et leur puissance.
En écrivant aux Colossiens, il prie pour eux afin qu'ils marchent d'une façon digne du Seigneur, qu'ils portent du fruit dans chaque bonne œuvre, Colossiens 1:10. Qu'ils augmentent la connaissance de Dieu ; qu'ils soient renforcés de tout son pouvoir, qu'ils atteignent la fermeté et la patience, qu'ils rendent joyeusement grâce à Dieu ; croissance spirituelle, maturité spirituelle, progrès spirituel voilà ce pour quoi il prie. En écrivant aux Thessaloniciens il leur dit : "Nous rendons continuellement grâces à Dieu pour vous tous, faisant mention de vous dans nos prières". Et, bien sûr, la ferveur de ses prières participait à l'amélioration de sa vie spirituelle.
Nous trouvons la même chose dans sa lettre à Timothée, 2 Timothée 1: 3, "Je rends grâces à Dieu, que mes ancêtres ont servi, et que je sers avec une conscience pure, de ce que nuit et jour je me souviens continuellement de toi dans mes prières". Et, bien sûr, il priait pour le pouvoir spirituel de Timothée. Dans cette magnifique et courte épître, appelée Philémon, au verset 4 il est dit : "Je rends continuellement grâces à mon Dieu, faisant mention de toi dans mes prières parce que je suis informé de la foi que tu as au Seigneur Jésus et de ta charité pour tous les saints. Je lui demande que ta participation à la foi soit efficace". Il prie pour leur progrès spirituel - c'était sa passion, c'était son fardeau, et nous le retrouvons au début de toutes ces épîtres.
Ce n'est pas si différent ici que dans Philippiens, chapitre 1 ; leur ayant donné une sorte de salutation avec verset 8, leur ayant dit qu'il prie pour eux au verset 4, offrant toujours de prier avec joie, il leur dit maintenant quel est le contenu de cette prière. Et le contenu de cette prière est en faveur de leurs besoins spirituels. Nous ne trouvons pas d'exemples de prière de Paul concernant des besoins physiques, le succès ou de bénédiction large. Il relie ses prières directement à leur besoin spirituel. C'était sa passion et c'était son fardeau. Et je voudrais vous suggérer, et j'y reviendrai dans une minute ou deux, que rien n'est plus révélateur de la vraie spiritualité de quelqu'un que la nature de sa vie de prière. Paul n'a pas pu s’empêcher de prier à cause de l'énorme travail de l'Esprit de Dieu dans son cœur. Regardez la façon dont il commence au verset 9. "Et je prie ceci- et je prie cela."
Or, laissez-moi vous dire ici que je pense qu'il est important pour nous de reconnaître que nous devons regarder la prière de deux manières. D'accord ? Tout d'abord, je conviens que la prière est un devoir - c'est un devoir. En fait, dans Philippiens, chapitre 4, verset 6, on peut lire : "[...] faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces." C'est un devoir. C'est quelque chose qui nous est imposé comme responsabilité spirituelle. Dans Romains 12:12, il est dit que nous devons être dévoués à la prière. Dans Luc 18, verset 1, Jésus dit qu'il faut toujours prier et ne pas se relâcher. Dans 1 Pierre 4: 7, nous devons prier les uns pour les autres avec ferveur pour exprimer notre amour, qui doit être un amour fervent. Il ne fait donc aucun doute que les Écritures nous enseignent que nous devons prier. Il existe un devoir de prier.
Mais il y a quelque chose de beaucoup plus profond que cela qui doit accompagner ce devoir, à savoir que nous devons percevoir la prière non seulement comme un devoir, mais comme une contrainte - comme une contrainte. En fait, il y a très peu d'écritures qui nous commandent directement de prier. Il y a beaucoup d'Écritures qui nous disent comment prier. Jésus a dit : "Quand vous priez, priez comme ça." Paul a dit : "Continuez à prier." Nous recevons beaucoup d’instructions sur la manière de prier et sur le fait de prier sans cesse, mais la prière n’est pas seulement un devoir, c'est une contrainte. C'est-à-dire qu'elle ne résulte pas seulement d'exigences externes ; elle s'exprime à cause de la passion qui nous habite. En fait, les aspirations les plus profondes d’un cœur rempli de l’Esprit s’expriment dans la prière. Cette contrainte est évoquée dans les Écritures. Dans les Psaumes, le Psaume 55 plus précisément, nous donne un énoncé typique du psalmiste, dans lequel il dit à Dieu : "O Dieu! prête l'oreille à ma prière, et ne te dérobe pas à mes supplications ! Écoute-moi, et réponds-moi ! " En d'autres termes, il n'y a personne ici qui lui ordonne de prier, il est obligé de prier et il crie que Dieu entendra la prière que son cœur est obligé d'offrir.
Dans le Psaume 61:1, il est dit : "O Dieu! écoute mes cris, Sois attentif à ma prière! Du bout de la terre je crie à toi, le cœur abattu". Là encore, la prière est une contrainte. Dans ce grand Psaume qu'est le Psaume 119, au verset 58, nous lisons les paroles du psalmiste : "Je t'implore de tout mon cœur ". Et au verset 145, "Je t'invoque de tout mon cœur: exauce-moi, Éternel ". Une contrainte. C'est en quelque sorte comme respirer. Vous n'avez pas besoin de vous forcer pour respirer ; la pression d'air exercée sur vos poumons vous oblige à respirer. Et un croyant vit en quelque sorte avec une pression de la prière, dans laquelle la prière est une réponse naturelle à son environnement.
Dans le Nouveau Testament, nous trouvons le même genre de chose. Dans Actes, chapitre 9, je crois que c'est au verset 11, en ce qui concerne Saul de Tarse, il est dit : "Et le Seigneur dit [à Ananias] : Lève-toi, va dans la rue qu'on appelle la droite, et cherche, dans la maison de Judas, un nommé Saul de Tarse [...] car il prie". Je ne crois pas qu'après sa conversion, quelqu'un lui ait donné l'ordre de prier. Je crois que la prière venait naturellement de son cœur. Dans Romains 8:15 et Galates 4: 6, il est dit que l'Esprit implanté en nous, nous fait pleurer, "Abba Père", criant à Dieu dans la prière. Dans 1 Thessaloniciens, au chapitre 3, verset 10, il est dit : "Nuit et jour, nous le prions avec une extrême ardeur de nous permettre de vous voir". Comment peut-on prier jour et nuit ? Comment peut-on prier jour et nuit avec ferveur ? On le peut uniquement lorsqu'il s'agit d'une contrainte interne. Dans 1 Timothée 5, au verset 5, Paul dit : "Celle qui est véritablement veuve, [...] met son espérance en Dieu et persévère nuit et jour dans les supplications et les prières."
Ce que je vous montre ici est une vérité très simple, et que vous devez pourtant comprendre. La prière est un devoir d’une part et nous ne le nions pas. Mais d'autre part, la prière est une contrainte. La prière est quelque chose qui nous contraint au plus profond de nous-mêmes. Vous me direz : "D'où vient cette contrainte ?" Elle est générée par l'Esprit de Dieu. Elle est générée par le Saint-Esprit en nous. Maintenant, écoutez attentivement, car c'est quelque chose que vous devez comprendre. La mesure de la spiritualité d'une personne - retenez bien ça - la mesure de spiritualité d'une personne n'est pas proportionnelle à la façon qu'elle a de se conformer à la prière, mais à la façon dont elle est contrainte intérieurement à prier, simplement parce que sa passion pour les autres est très forte. C'est élémentaire. Nous devons être contraints de l'intérieur.
Laissez-moi vous le présenter d'une autre manière, plus simplement. Les plus grandes aspirations de votre cœur ressortiront dans vos prières. Donc, si vous observez vos prières et qu'elles sont toutes à votre sujet, qu'elles concernent vos besoins et vos problèmes, vos questions et vos luttes, alors c'est là que réside votre cœur. Et si vous priez très rarement, très brièvement et très peu, cela signifie que vous avez un cœur froid, car la prière est une contrainte. Et je vais vous dire quelque chose de très simple - tous les appels au devoir de prière ne peuvent pas surmonter un cœur froid. Ils ne peuvent pas. Tous les appels au devoir de prière ne peuvent pas surmonter un cœur froid. Donc, si vous ne priez pas, ce n'est pas simplement de la désobéissance, c'est que vous êtes égoïstes et avez le cœur froid.
Regardez les apôtres dans Actes 6:4, qui nous disent : "nous continuerons à nous appliquer à la prière et au ministère de la parole." - ici, ils prennent littéralement le contre-pied, la prière d'abord, puis le ministère de la parole. C'était une contrainte. Ils ont été contraints d'enseigner la Parole. Ils ont été contraints de prier. C'est une dynamique qui fonctionne chez le croyant. Et Paul fait de même. Ce n'est qu'une sorte d'introduction à l'épître, mais Paul avait cette compulsion. Il y avait quelque chose à l'intérieur de lui, à savoir l’œuvre de l'Esprit de Dieu. Il était si contrôlé par l'Esprit Saint, si pur dans sa vie, que les impulsions de l'Esprit dans son cœur lui donnaient la passion de prier pour les gens. Il priait jour et nuit, nuit et jour, priait sans cesse, en tout temps, en toutes occasions. Non pas parce qu'il essayait de faire son devoir comme un pharisien, mais parce que son cœur l'y poussait au plus profond de lui.
Or, quelle forme a pris sa prière ? Quelle était la nature de sa prière ? Regardons cela dans les versets 9 à 11. Alors qu'il prie pour le progrès spirituel de son peuple - et je vous le rappelle encore une fois, c'est le devoir du chef ou du pasteur, de prier pour le progrès spirituel de son peuple - alors qu'il prie pour eux, quels sont les intentions de son cœur ? Nous trouvons ici cinq choses pour lesquelles il prie : l'amour, l'intelligence, l'intégrité, les bonnes œuvres et la gloire. Il prie afin qu'ils puissent poursuivre ces choses. Or, nous n'arriverons jamais à un amour parfait, à une intelligence parfaite, à une intégrité parfaite, à accomplir que de bonnes œuvres et à glorifier pleinement Dieu, mais c'est le but que nous poursuivons dans notre vie. Il nous donne donc ces cinq éléments qui sont les indispensables de la vie spirituelle - les indispensables de la piété.
Je veux à présent que vous notiez dans votre esprit - nous n'allons pas tous les passer en revue aujourd'hui, nous allons étudier seulement le premier parce qu'il est très important - mais je veux que vous notiez que ces éléments sont interdépendants. L'amour produit l'intelligence qui produit l'intégrité qui produit de bonnes œuvres qui produisent la gloire ; chacun de ces éléments jette les bases du prochain. Si vous voulez un moyen de les appréhender dans votre esprit, dites-vous qu'ils sont essentiels à la santé spirituelle. D'accord ? Essentiels à la piété, à la félicité, à la croissance spirituelle, à la santé spirituelle - tout ce que vous pouvez penser à utiliser comme concept. Rappelez-vous maintenant que Paul aimait beaucoup les Philippiens. Il leur dit : "Je vous ai dans mon cœur, vous êtes précieux pour moi, vous êtes chers pour moi. Et c'est à partir de ces sentiments que j'exprime ma prière en votre nom." Il se souciait profondément de ces personnes qui l'avaient servi durant son emprisonnement, durant son procès, qui avaient été si aimants et si bons, en tant d'occasions différentes. Sa prière pour eux implique donc cinq éléments essentiels qu'ils doivent poursuivre pour devenir tout ce que Dieu veut qu'ils soient.
Regardons le premier élément. Il est basique, très, très basique c'est l'amour - verset 9 : "Et ce que je demande dans mes prières, c'est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence". En fait, ce n'est pas surprenant que Paul commence par mentionner l'amour, mais vous pourriez être un peu surpris de ce que je vais vous dire au sujet de l'amour. La question de l’amour nous est bien connue, et on le retrouve, bien sûr, dans beaucoup d'écrits de Paul. Dans son introduction à la lettre aux Éphésiens, il parle de l'amour. Dans son introduction à la lettre aux Colossiens, il parle de l'amour. Dans son ouverture de 1 Thessaloniciens, il parle de l'amour. Dans son ouverture de 2 Thessaloniciens, il parle de l'amour. Et il existe beaucoup d'autres passages où il parle d'amour.
Et dans les introductions de ses lettres, il lie très souvent l'amour à deux autres éléments : la foi et - quoi ? - l'espoir ; comme il le fait dans 1 Corinthiens, chapitre 13, où il dit : " la plus grande de ces choses, c'est " - quoi ? - " c'est l'amour." Il y a beaucoup de grandes vertus spirituelles ; la foi en est une et l'espoir en est un, mais la plus grande est l'amour. C'est donc, à cause de cette affirmation que l'amour est la plus grande des choses, nous ne sommes pas surpris qu'il soit en tête de sa liste de prières pour ceux qui doivent grandir en Christ, atteindre une maturité spirituelle.
Je pourrais aussi simplement vous faire remarquer que dans Colossiens 3:14, il dit que l'amour est le lien de l'unité; l'amour est ce lien unique qui nous lie les uns aux autres. Dans 1 Corinthiens 13: 7, il nous dit : "L'amour croit tout, l'amour espère tout", ce qui signifie que la foi et l'espérance sont incarnées dans l'amour. Donc, l'amour englobe tout. C'est la vertu qui surpasse tout. C'est le facteur le plus essentiel de la vie spirituelle, avez-vous compris cela ? Parce que peu importe ce que vous faites, il est dit dans 1 Corinthiens 13, que peu importe ce que vous savez, même si vous êtes sacrifiés, même si vous donnez votre corps à brûler, si vous n'avez pas l'amour, vous n'êtes – quoi ? - Rien, absolument rien ; c'est très, très direct comme phrase. La plus grande vertu de la vie spirituelle est l'amour. Et je ne pense pas qu'il parle particulièrement ici de l'amour destiné à Dieu, bien qu'il soit certainement inclus, mais qu'il se concentre ici sur l'amour des uns pour les autres, ce même amour qu'il mentionne au chapitre 2, verset 2, lorsqu'il parle de maintenir le même amour les uns envers les autres, d'être unis dans l'esprit, d'avoir le même esprit. La plus grande ressource que possède le chrétien c'est l'amour. Maintenant, parlons de l'amour évoqué dans ce verset - si intense et si profond. Paul nous donne plusieurs aspects à ce premier, indispensable. Nous devons poursuivre l'amour et il le définit pour nous de manière très, très, très spéciale.
Tout d'abord - et je vais vous donner une série d’adjectifs qui commence par « d » que vous pouvez noter - il s'agit d’abord d'amour divin. Il parle ici d'amour divin. Comment le sait-on ? Verset 9, "Et ce que je demande [...], c'est que votre amour augmente de plus en plus". En fait, il demande à ce moment-là à Dieu que cet amour soit abondant ; nous pouvons donc en conclure que Dieu en est la source et, par conséquent, considérer que c'est un amour divin. Ce doit être un amour divin ou il ne demanderait pas à Dieu de le fournir. Dans Romains 5:5, il est dit : "l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs". Dans Galates 5, "le fruit de l'Esprit, c'est l'amour," et tout le reste découle de l'amour, "la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance". Mais rappelez-vous que c'est un don de Dieu. Nous l'aimons parce qu'Il quoi ? Il nous a d'abord aimés. Nous avons la capacité d'aimer parce qu'il nous l'a donnée.
La prière comprend donc la grande vérité que Dieu est la source de l'amour. Nous parlons, bien-aimés, d'un amour divin, pas d'un amour humain. Nous ne parlons pas d'une sorte d'attraction matérielle. Nous ne parlons pas de sentimentalité. Nous ne parlons pas d'émotion. Nous ne parlons pas d'un sentiment. Nous parlons d'une vertu divine donnée par Dieu. Cette vertu n'est pas sans sentiment. Elle n'est pas sans émotion. Mais ce n'est pas ce qui la définit, comme nous le verrons. Donc, ce dont il se réclame, c'est de l'amour divin.
Et cet amour divin est bien connu parce que c'est un amour qui n'est pas le résultat d'une attraction émotionnelle. Il ne l'est pas. Dieu ne nous a pas aimés parce que nous étions très attirants. Ce n'est pas du tout le cas. Reconnaissez alors que la raison pour laquelle il prie est divine. Il ne vous demande pas d'abandonner votre amour humain, il ne demande pas aux Philippiens d'essayer d'être plus sensibles, plus émotifs, plus à l'écoute des personnes sur un plan humain. Ce n'est pas du tout l'idée. Il demande à Dieu de leur accorder un amour de plus en plus abondant, un amour provenant de Dieu lui-même. C'est un amour divin - le genre d'amour avec lequel Dieu aime, avec lequel le Christ aime.
Il y a un deuxième élément que je vous donnerais dans cette petite liste, le de facto. L'amour de facto. Qu'est-ce que j'entends par là ? Relisez encore au verset 9 : "Et ce que je demande dans mes prières, c'est que votre amour augmente". Le fait qu'il dise que leur amour peut augmenter indique qu'ils ont déjà un peu de cet amour et qu'il réclame pour eux une plus grande expression de cet amour. La forme de ses mots indique qu'ils possèdent déjà une part de cet amour. Ils ont un amour divin, comme je l’ai dit, dans Romains 5: 5 : " l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs". Il ne s’agit pas de l’acquérir; il s'agit de voir Dieu l'augmenter. Chaque croyant possède un amour divin. C'est de facto, c'est là, c'est présent, c'est acquis.
Écoutez 1 Jean 3:14 : "Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères." C'est très simple. Comment savez-vous que vous êtes chrétien ? Vous aimez vos frères en Christ. "Celui qui n'aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu'aucun meurtrier n'a la vie éternelle demeurant en lui." Si vous aimez, vous avez la vie éternelle. Si vous n'aimez pas, vous n'avez pas la vie éternelle. Et il ne parle pas de l'amour humain, il parle de l'amour divin. Celui qui est de facto, qui est là, dans votre vie. Il ne s'agit pas de le demander. "Je ne l'ai pas, mon Dieu; donne-moi de cet amour." Il s'agit simplement de nous "en donner plus - donnes-en moi une mesure plus grande, un plus grand nombre d'amour que ce qu'est déjà le mien".
Et encore une fois, je vous dis que c'est la plus grande vertu de l'église. Jean 13:34 et 35, "tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si" - quoi ? - "si vous avez de l'amour les uns pour les autres." Nous aimer les uns les autres est notre plus grand témoignage au monde. Et si nous ne nous aimons pas, nous avons de vrais problèmes. En fait, Reinhold Niebuhr, le théologien allemand, a déclaré une fois que l’Église lui avait rappelé l’arche; vous ne pouviez pas supporter la puanteur à l’intérieur si ce n’était la tempête à l’extérieur. Mais l'église se doit d'être plus que simplement la meilleure alternative des deux, se dire que la puanteur est toujours mieux que la tempête, vient du fait que l'église a perdu le contact avec la réalité du besoin d'aimer.
Ainsi, la prière de Paul indique qu'il parle d'un amour divin, Dieu en étant la source ; un amour de facto, dont nous avons déjà une mesure en nous ; troisièmement, on peut parler d'un amour décisif - un amour décisif. Et je dis cela en me basant sur le terme utilisé pour exprimer l'amour au verset 9, il s'agit du terme agapè, qui renvoie à la forme d'amour la plus haute et la plus noble - écoutez attentivement - l'amour du choix ou l'amour de la volonté. Il ne s'agit pas d'une création sortie de nulle part. Ce n'est pas une impulsion, ce n'est pas une émotion, ce n'est pas un sentiment ; ce n'est pas un amour attiré par quelque chose à cause de sa beauté, de son attractivité. Il s'agirait alors de l'amour du monde. Le monde dit : "Je t'aime parce que je ressens quelque chose pour toi." Ce n'est pas un amour de choix ; c'est un amour d'impulsion. Ce n'est pas un amour de volonté. En fait, les gens disent : "Je suis tombé amoureux et je ne pouvais pas m'en empêcher." Un type rentre à la maison et dit à sa femme : "Je divorce." "Pourquoi, pourquoi?" "Eh bien, je n'ai pas pu m'en empêcher, je suis tombé amoureux."
Ce n'est pas de l'amour divin. L'amour divin peut aider. L'amour divin est l'amour de la volonté. C'est l'amour du choix. Il est résolu. "Dieu a tellement aimé le monde", et ce n’est pas parce que nous étions vraiment attirants que ses émotions se sont déchaînées et qu’Il est tombé amoureux de nous tous. Ce serait une pensée bizarre. Ce n'est pas l'idée. C'est l'amour du choix et l'amour de la volonté qui dit : "Je t'aimerai que tu sois mon ami ou mon ennemi, je t'aimerai que tu fasses le bien ou le mal, je t'aimerai que tu puisses tout me donner ou tout m'enlever, je t'aimerai." Et Jésus l'a défini quand il a dit, "Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis."
C'est un amour sacrificiel. C'est l'amour du choix. C'est l'amour qui choisit d'aimer l'inimaginable, le disgracieux, c'est un choix. Et vous devez faire ce choix encore et encore. Je me suis souvent dit : "Je choisirai d'aimer cette personne, peu importe ce qu'elle fait. Je choisirai d'aimer cette personne, peu importe ce qu’elle dit. Je choisirai d'aimer cette personne, peu importe la façon dont elle pourrait me blesser." C'est l'amour du choix. Et c'est un amour qui est exprimé selon un besoin, en faisant un acte de gentillesse, en prenant soin de quelqu'un de manière concrète, en servant humblement les autres. C'est de ce genre d'amour que nous parlons. Il ne s'agit pas d'amour sentimental ici ; c'est un amour de l'action. Ce n'est pas vraiment une émotion, même si l'émotion va s'y manifester.
Si vous lisez 1 Corinthiens 13, le plus grand chapitre de la Bible sur l'amour, cet amour y est décrit. Il est dit : "L'amour est patient, il est plein de bonté; l'amour n'est point envieux ; l'amour ne se vante point, il ne s'enfle point d'orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche point son intérêt, il ne s'irrite point, il ne soupçonne point le mal, il ne se réjouit point de l'injustice, mais il se réjouit de la vérité ; il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout." Chacun d'entre eux est un verbe en grec. L'amour est une action. L'amour est une série d'actions. Ce n'est pas une attitude statique. C'est ce que vous faites, pas ce que vous ressentez. C'est ce que vous dites, pas ce que vous pensez. C'est une action. Voilà ce qu'est l'amour qui répond à un besoin.
Et Jésus dit : "Aime ton prochain comme toi-même" et la question a suivi : "Qui est mon prochain ?" Et Jésus a raconté l'histoire d'un homme couché dans la rue dans le besoin et a répondu : "C'est ton voisin. Toute personne que vous rencontrez dans le besoin." C'est l'amour de la volonté. C'est à chacun de dire : "Peu importe ce que tu fais, qui tu es, je servirai de façon sacrificielle pour ton bien et ta bénédiction." Et, bien-aimés, l'église ne survivra jamais sans cela. Cela devrait être notre marque distinctive. Vous voyez, c'est tellement différent de l'amour du monde. L'amour du monde est totalement un amour basé sur l'impulsion, un amour totalement basé sur l'attirance émotionnelle. Il en sait très peu sur l'amour de la volonté. Même à son point le plus philanthropique, il s'appuie sur l'émotion.
Par exemple, quand ils veulent que vous envoyiez de l'argent à des orphelins ou à des personnes démunies dans une partie du monde, ils montrent de petits enfants aux yeux tristes. Pourquoi ? Parce qu'ils veulent générer votre émotion, pas votre esprit, parce que tout ce que l'amour humain connaît, est une réponse à un sentiment. Et Dieu nous a accordé un amour décisif qui dépasse de loin celui qui aime et répond au besoin d'une personne répulsive et d'un petit enfant affamé aux yeux tendres. C'est biblique, c'est l'amour divin. Et vous l'avez de facto en vertu de l'Esprit Saint et de l'amour de Dieu répandus dans votre cœur, et il est activé par votre choix, votre volonté.
C'est la plus grande vertu de la vie chrétienne, si ce n'est pour d'autres raisons que selon Romains 13: 8 à 10, il est dit que si vous aimez, vous accomplissez toute la loi, n'est-ce pas ? Si vous aimez, vous appliquez toute la loi. Avez-vous besoin d'une loi, "Tu ne tueras point", si vous aimez quelqu'un ? Vous n'allez pas tuer quelqu'un que vous aimez. Avez-vous besoin d'une loi qui dit : "Tu ne convoiteras point ?" Si vous aimez les gens, vous n'allez pas convoiter ce qu'ils ont. Vous n'avez pas besoin d'afficher un tas de règles chez vous si vous aimez tous ceux qui s'y trouvent, parce que vous allez agir en leur nom et pour leur bien et pour répondre à leurs besoins. L'amour applique toute la loi, Romains 13: 8. C'est la somme de tout.
Bien-aimés, la mission de l'église et le grand fardeau de la vie de prière de Paul c'est que l'église de Philippes, notre église et toutes les autres églises expérimentent ce genre d'amour divin, où nous décidons de nous aimer, peu importe ce que nous faisons ou ne faisons pas. Jésus a résumé cela en disant : "Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent ". Aimez vos ennemis, aimez ceux que vous ne devriez pas aimer. Que veut-il dire par les aimer ? Ressentir quelque chose à leur sujet ? Non, faites quelque chose pour eux ; répondez à leurs besoins, quel que soit le besoin. Il peut s'agir d'un besoin émotionnel, d'un besoin physique, d'un besoin spirituel, d'un besoin économique, quel qu'il soit. C'est la clé de la vie, de la croissance et de l'efficacité de l'église - l'amour de la décision, le choix d'aimer. C'est un choix. Et si vous êtes quelqu'un de spirituel, si vous avez une profondeur spirituelle, vous allez choisir d'aimer. Mais ce n'est pas comme ça dans l'église. C'est tellement triste. Quelqu'un dit quelque chose que vous n'aimez pas, vous ripostez et vous avez alors des fractures et des frictions qui s'installent. C'est tellement triste. Vous vous retrouvez avec des gens contre d'autres. L'amour est la solution à tout cela.
Laissez-moi vous donner un quatrième élément, l'amour pour lequel Paul prie ici, est un amour dynamique ; ce n'est pas un amour statique, c'est un amour dynamique. Il nous dit : "Je prie pour que votre amour soit encore plus grand." Il est déjà très riche, mais il veut qu'il se multiplie. Il n'est pas statique, il ne reste pas le même. Il dit : "Je vois votre amour abonder ", et le mot grec qu'il utilise ici, perisseuō, signifie déborder, onduler sur la vague, pour se transformer en cascade comme une chute d'eau. Ce qu'il dit c'est : "Je vois que votre amour s'il est dynamique, grandit, qu'il progresse, il s’agrandit, il s’élargit et je veux qu’il augmente de plus en plus." C'est un amour dynamique. Vous ne pourrez jamais vous satisfaire de la quantité d'amour que vous avez à ce jour. Sa prière est qu'elle augmente de plus en plus dans l'église.
Par ailleurs, le verbe grec actuel indique un progrès continu, un élargissement de la capacité à bien plus qu'une mesure ordinaire de l'amour. Je prie pour que votre amour soit abondant, abondant, abondant, abondant et abondant. Maintenant, vous devez y travailler. Vous voyez, je pense que la deuxième loi de la thermodynamique fonctionne avec la vertu spirituelle tout autant qu'avec la nature. La deuxième loi dit que toutes les choses se brisent, c'est la loi de l'entropie. Je pense que ce n'est pas seulement vrai scientifiquement parlant, mais je pense que c'est également vrai spirituellement. Nous pouvons faire de notre mieux pour cultiver l'amour, mais si nous n'y travaillons pas et que nous ne nous attachons pas quotidiennement à la puissance de l'Esprit de Dieu, cette dynamique même de l'amour va se désintégrer, se désintégrer et se désintégrer. Elle doit continuellement être renforcée, être continuellement surveillée et recherchée.
C'est l'élément le plus fondamental de la piété - l'amour - l'amour ! Et Christ, bien sûr, a établi la norme. Il est dit dans Éphésiens, au chapitre 4, que nous devons être "bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu [nous] a pardonné en Christ." Puis au verset 1 du chapitre 5 : " comme des enfants bien-aimés; et marchez dans la charité, à l'exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s'est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur." Il dit aussi: "Aimez tout le monde comme Christ vous a aimés." Et comment Christ vous a-t-Il aimé ? Il vous a aimé en donnant sa vie en sacrifice. C'était un amour sacrificiel - un amour sacrificiel.
Vous vous souvenez quand Jésus a lavé les pieds des disciples ? C'est là qu'il a dit : "Vous devez vous aimer comme je vous ai aimés." Comment les avait-il aimés ? En lavant leurs pieds sales - par un service humble, un humble sacrifice. Christ est notre modèle.
Et encore une fois, je précise qu'il ne s'agit pas de sentimentalisme mou. C'est un amour très contrôlé. Allons plus loin dans le verset 9 pour observer cette dynamique de l'amour. Il est dit : "que votre amour augmente de plus en plus" - maintenant, observez bien ceci - "en connaissance ", dit une version courante en anglais. En connaissance réelle, mieux en connaissance de cause, mieux encore en connaissance avancée - maintenant, écoutez cette pensée. L'amour n'est pas une émotion incontrôlée. L'amour n'est pas une impulsion non régulée. Le verset 9 nous donne cette vérité : votre amour peut déferler de plus en plus, vague après vague, en connaissance réelle. La chose qui confine l'amour et conforme l'amour est la vraie connaissance, epignōsis en grec, la connaissance avancée, la connaissance réelle, la vraie connaissance, la pleine connaissance. La connaissance de quoi? La connaissance de Dieu, la vérité de Dieu, les Écritures !
Alors laissons notre amour être contrôlé par les Écritures. C'est tellement basique. L'amour n'est pas une impulsion non régulée. L’amour chrétien est contrôlé par la vérité. Vous ne pouvez pas dire : "Eh bien, j'ai essayé de les aimer mais ils sont si méchants avec moi que je ne peux pas les supporter." Vous n'êtes pas libre de le faire, car les Écritures vous disent d'aimer vos ennemis, votre amour est alors contrôlé par la réglementation des Écritures. J'ai entendu une femme dire cette semaine - en fait, je ne l'ai pas entendue le dire, j'ai entendu quelqu'un parler de ce qu'elle avait dit - elle a dit : "Eh bien, j'ai une liaison, mais c'est la volonté de Dieu parce que c'est Lui qui nous a donné cet amour." Non, il ne vous a pas donné cet amour. Son amour est contrôlé par la vérité et la vérité dit que vous ne pouvez pas commettre l'adultère.
Ce n'est pas une impulsion non régulée. Les gens disent : "Oh, je suis tombé amoureux et je ne pouvais pas m'en empêcher. Je ne pouvais tout simplement pas faire autrement ; je suis tombé amoureux et j'ai perdu tout contrôle." C'est le genre d'amour qui sévit dans notre monde, qui fait qu'ils sont tous hors de contrôle, qu'ils sont tous hors de contrôle. Et ils disent : "Eh bien, c'est l'amour, et quand vous tombez amoureux, vous êtes hors de contrôle." C'est vrai, pour l'amour humain, il est complètement hors de contrôle. Tout est construit sur des impulsions, tout est basé sur le sentiment d'amour, tout repose sur une attirance émotionnelle. Cela n'a rien à voir avec l'amour biblique, qui est totalement encadré et confiné par la vérité. Bien sûr, tout le monde est hors de contrôle, car nous avons tous notre propre définition de l'amour.
Donc, ajoutons un autre point à notre petite liste, et disons que c'est un amour profond. Le genre d'amour dont il parle est profond. Ce que je veux dire par là c'est qu'il est ancré dans une conviction qui est basée sur la vérité. Un exemple typique de ce genre de chose serait de revenir au passage que je viens de vous mentionner, Éphésiens 5, où il est dit : "Marchez dans l'amour." Puis il ajoute tout de suite au verset 2, il ajoute : "Marchez dans l'amour " Et au verset 3 :" Que l'impudicité, [...] ne [soit] pas même [nommée] parmi vous ". En d’autres termes, ne laissez pas votre amour devenir hors de contrôle. Vous me direz : "Eh bien, je vais marcher dans l'amour, et ouais, je veux marcher dans l'amour avec elle." Et vous commencez à marcher dans ce que vous pensez être de l'amour avec elle, cela devient de l'adultère ou de la fornication, et la Bible dit : "Stop". Ce n'est pas le genre d'amour dont nous parlons. L'amour dont nous parlons est une attitude de sacrifice, d'humilité et de service conforme aux principes de la Parole de Dieu. Ce ne sont pas des sentiments hors de contrôle ; c'est agir sous le contrôle de la vérité de Dieu.
C'est en quelque sorte résumé dans 1 Pierre, chapitre 1, verset 22. Il dit: "Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre cœur ". Waouh, quelle affirmation ! Puisque vous avez obéi à la vérité, purifié vos âmes - d'accord, vous obéissez à la vérité, votre âme est purifiée - vous avez maintenant un amour sincère, honnête et non hypocrite pour les frères, persévérez dans cet amour, nous dit-il, et aimez-vous les uns les autres avec ferveur - tant que cet amour est contrôlé par l'obéissance à la vérité, vous pouvez aimer au maximum. Avec ferveur, c'est ektenōs en grec, c'est à dire étiré. Ce terme est utilisé pour parler d'un muscle tendu à son maximum. Tant que votre amour est contrôlé par l'obéissance à la vérité, vous pouvez aimer au maximum - un cœur obéissant, voilà le facteur déterminant de cet amour divin.
Donc, l'amour dont nous parlons ici est très profond. Il se situe au niveau de la conviction et de la vérité. Et cette vérité vient de la parole de Dieu. C'est ce qui contrôle votre amour. C'est ce qui contraint votre amour. Plus vous en savez sur la Parole de Dieu, plus vous vous engagez dans la Parole de Dieu, plus vous obéissez à la Parole de Dieu, plus votre amour sera grand, plus son expression sera grande et plus son expression sera aussi pure. Ainsi, l'amour dont parle l'apôtre Paul, et pour lequel il prie, est un amour divin ; c'est-à-dire qu'il n'est pas humain, il vient de Dieu. Il est de facto, il est là, il réside en vous par la présence de l'Esprit. Il est décisionnaire, en ce sens qu'il n'est pas la réponse à une impulsion, mais un choix. C'est un amour dynamique dans le sens où il grandit, s'épanouit et inonde, vague après vague, grâce à l'énergie de l'Esprit, un peu comme si le Saint-Esprit en vous déferlait comme un torrent d'eau, comme le dit Jean chapitre 7. Puis il est profond, il est ancré dans la vérité qui le contrôle et le contraint. Je dis à quelqu'un : "Je t'aime, je t'aime en Christ" et il commet toutes sortes de péchés. Quelle est ma réponse ? De dire : "Oh, je les aime ; Je les aime juste trop pour les discipliner ? " Non, votre réponse est de les attraper par le cou, de les secouer, et de dire :" Arrête ton péché." Pourquoi ? Parce que votre expression de l'amour est contrôlée par la pureté et la sainteté, définies dans les Écritures. Voilà une illustration de la façon dont l'amour est contrôlé par de vraies connaissances, des connaissances avancées. Ainsi, en apprenant la Parole et en grandissant dans la Parole, cela agit sur votre amour.
Puis un autre élément suit : l'intelligence - l'intelligence. Cet amour est aussi intelligent. Dans Philippiens, chapitre 1, verset 9, nous lisons à la fin du verset que cet amour doit abonder non seulement dans la connaissance réelle, mais en pleine intelligence - en pleine intelligence. C'est un mot grec très intéressant, aisthēsis, dont on tire le mot "esthétique". C'est le seul moment où ce mot est utilisé dans les Écritures, et cela signifie la perspicacité ou la perception. C’est à voir avec la perception morale, la perspicacité morale. C’est à voir avec l'application pratique de cette connaissance approfondie, d'accord ? Donc, ce qu'il dit c'est que votre amour est contrôlé par votre théologie, et votre compréhension de l'application de cette théologie, la façon dont vous l'appliquez. C'est la vérité appliquée.
Mes amis, le vrai amour n'est pas aveugle. Vous me direz : "L'amour est aveugle." L'amour n'est pas aveugle, pas l'amour biblique. L'amour biblique est très perspicace, très perspicace. Il sait exactement ce qui est juste et ce qui est faux, ce qui est erroné et ce qui est vrai, et il peut faire agir de la bonne façon au bon moment dans la vie. Il est ce service, ce sacrifice, cette humilité qui répondent aux besoins des autres tels qu’ils les voient et les cernent et les comprennent. Croyez-moi, l'amour comme impulsion non réglementée est dangereux, volatil, mortel. Mais doté d'une réflexion sérieuse, d'un examen minutieux, et un discernement attentif, l’amour de Dieu conforme à la Parole de Dieu et appliqué avec perception et perspicacité, voilà ce à quoi Paul aspire. A un amour biblique qui a du discernement, sous le contrôle d'un esprit spirituel, qui possède une raison spirituelle ; un amour sage et judicieux.
William Hendriksen, par exemple, a écrit : "Une personne qui possède de l'amour mais qui manque de discernement peut révéler beaucoup d'empressement et d'enthousiasme. Elle peut se consacrer à toutes sortes de causes. Ses motivations peuvent être dignes et ses intentions honorables, mais elle fait peut-être plus de mal que de bien." Parce qu'elle manque de discernement. Je suis stupéfait, à en juger par l'illustration de Hendriksen, du nombre de personnes bien intentionnées, essayant de montrer leur amour pour Dieu, en donnant de l'argent à des personnes qui travaillent contre le Royaume - parce qu'elles n'ont pas de discernement. Elles n'ont pas appris à appliquer leurs connaissances. Nous devons faire preuve de discernement - nous le devons.
Or, en le faisant, nous sommes appelés à nous aimer les uns les autres ; c'est la prière passionnée de Paul. Savez-vous à quel point nous en avons besoin ; de regarder non pas du côté de l'amant, mais de l'être aimé, pendant un moment ? Je lisais cette semaine une chose intéressante dans un livre qui analyse un peu notre culture. Ça disait : "Pendant la Seconde Guerre mondiale, les bébés orphelins ont été placés dans une grande institution. Les logements étaient agréables - de nouveaux meubles, des jouets bien entretenus, de la nourriture délicieuse - néanmoins, la santé des enfants commençait à se détériorer rapidement. Bien qu'il n'y ait aucun signe de maladie, ils ont cessé de manger et de jouer. Ils sont alors devenus faibles et ont commencé à mourir." C'étaient des nouveau-nés. "Des médecins des Nations Unies ont été envoyés en avion pour enquêter. Leur prescription a été la suivante : toutes les heures pendant dix minutes, tous les enfants devaient être pris, embrassés, cajolés, on devait jouer avec eux et leur parler. On a obéi aux ordres et, peu de temps après, l’étrange épidémie a disparu. Les petits se sont égayés. Leur appétit est revenu. Ils jouaient à nouveau avec leurs jouets. Et quand leurs dix minutes arrivaient, ils tendaient avec enthousiasme leurs petits bras pour être pris en charge par les infirmières qui approchaient. "
"Les médecins ont identifié leur léthargie fatale comme du marasme, et l'ont décrite comme un amaigrissement mystérieux et progressif du corps qui semble frapper quand les autres ne prennent pas le temps de montrer assez d'amour", conclut le texte. Puis l'auteur ajoute : "Le même principe est vrai pour les personnes âgées. Le désengagement social conduit à la solitude et à la mort éventuelle. Nos aînés ressentent les effets d'un tel isolement peut-être plus que tout autre groupe de notre société. C'est sans doute la raison pour laquelle la sénilité est si répandue et la raison pour laquelle "- retenez bien ceci -" la vie après la retraite est en moyenne de quatre ans. Le cri de la plupart des personnes âgées m'a été exprimé par mon père peu après sa retraite : "Mon fils, tu peux me critiquer, m'accuser, m'emprunter des choses, te moquer de moi, mais ne me laisse jamais tranquille," " fin de citation.
James J. Lynch a étudié la vie de sept mille personnes âgées de 30 à 69 ans pendant neuf ans. Sa conclusion est que "les individus extravertis et sociables vivent plus longtemps et en meilleure santé que ceux qui sont isolés des autres. Les premiers sont plus résistants aux maladies cardiaques et circulatoires, au cancer et aux accidents vasculaires cérébraux, et sont bien moins enclins au suicide. Les gens se réfèrent à ce phénomène de plusieurs manières : assimilation, systémique, couplage, webbing social ou fraternité ; tout se résume en une idée importante, nous sommes tous nés avec un besoin intérieur insatiable d'interaction significative avec les autres. Ce besoin commence le premier jour de notre vie et se poursuit jusqu'à ce que nous exhalions notre dernier souffle. "
Vous voyez ce que ça implique ? Dieu nous a permis de nous réaliser pleinement dans l'environnement aimant de l'église. Vous me direz : "Eh bien, attends une minute. Nous avons notre petit groupe." Je suis sûr que vous y pensez. "Nous avons notre petit réseau d'amis." Permettez-moi de vous en parler un instant. Encore une fois, vous savez ce qui se passe, quand la loi de l'entropie entre en action, les choses commencent à se désintégrer. Vous commencez avec cette merveilleuse communion faite d'amour et vous pensez que c'est l'amour agapè, et vous vous réjouissez. Et au fur et à mesure que vous vous y enfoncez un peu, votre petit groupe nid douillet commence à développer des standards, et avec ces standards, vous en intégrez certains et vous en repoussez d'autres. Et s'ils ne correspondent pas à la norme, ils n'entrent pas et vous avez donc votre petit groupe. Le pire là-dedans c'est le népotisme, lorsque le petit groupe appartient à la même famille. Mais il en existe d'autres formes, comme le copinage, lorsque vous avez vos propres potes et vos copains.
C'est un petit réseau de personnes auquel vous vous associez tout le temps. Vous vous en souciez profondément. Ils se soucient profondément de vous. Ils sont comme une famille élargie. C'est la petite toile dans laquelle vous vous insérez. Vous y prenez parfois des coups. Vous vous y sentez en sécurité. Vous vous y sentez même flatté. Vous y êtes accepté sans risque. Tout y est absolument prévisible. En fait, la conversation est généralement la même chaque fois que vous vous réunissez. Vous ne vous impliquez jamais avec des gens imprévisibles ; vous ne vous faites jamais de connexion risquée. Vous ne permettez jamais à des outsiders de faible statut de pénétrer dans votre petit nid et vous dites que c'est de l'amour. Puis-je vous suggérer que plus le niveau de confort de votre nid est élevé, plus les murs empêchent les autres d'y pénétrer. C'est vrai. Plus le niveau de confort de votre nid est élevé, plus les murs maintiennent les autres personnes à l’écart ; En général, il y a une partie de votre petit réseau qui parle des personnes de l’autre côté du mur et de la manière dont elles ne rentreront jamais dans votre groupe. Mais vous vous sentez bien dans votre petit nid, et vous l'appelez amour, et vous ignorez peut-être totalement ce qu'est le véritable amour.
Nous nous devons d'aller au-delà de ce genre de confinement et de travailler pour montrer de l'amour à tous ceux qui croisent notre chemin, quel que soit le risque. Et je suppose que vous pourriez dire qu'il vous est arrivé à un certain moment de regarder à Dieu seulement pour votre récompense. Ça se voit, quand on construit de vraies relations sur de bonnes bases, lorsque l’on n’attend vraiment rien en échange de cette relation, mais que l'on regarde à Dieu pour être récompensé. C'est là l'objectif que vous devez avoir. Un cœur d'amour, c'est ce que Paul veut que nous ayons. Que Dieu nous aide, parce que l'Esprit nous a donné de l'amour à exprimer les uns aux autres. Eh bien, nous poursuivrons et parlerons de l'élément numéro deux la prochaine fois ; inclinons-nous ensemble pour terminer.
Je veux que vous compreniez, alors que nous concluons notre service, que nous sommes tous aux prises avec ces choses, y compris moi-même. Nous tendons tous vers cette zone confortable. Nous nous éloignons tous des relations imprévisibles et à haut risque. Nous craignons l’intrusion dans notre vie privée de personnes qui ne nous connaissent pas bien. Nous aimons être très, très à l'aise et ne pas du tout être vigilants. Nous n'aimons pas penser que nous pourrions perdre un peu le contrôle sur notre temps et nos ressources parce que quelqu'un d'autre en a besoin.
Mais c'est ce à quoi Dieu nous appelle - à aller au-delà de notre nid, au-delà du mur, à aimer les personnes que nous ne trouvons pas nécessairement attirantes, mais qui en ont besoin. Aimer tous ceux que Dieu met sur notre chemin, quels que soient leurs besoins, sachant que les gens pourraient en abuser, tout en se tournant vers Dieu pour obtenir notre récompense. Chercher des relations non pas pour ce que nous pouvons gagner de la personne, mais pour ce que nous pouvons gagner du Seigneur en faisant ce qui est bien. Ma prière pour vous est que vous connaissiez le genre d'amour que Paul désirait que les Philippiens connaissent et que vous le connaissiez dans son expression la plus complète. Et si nous, en tant qu'église, commencions à aimer de cette façon, le monde nous prendrait en exemple.
Merci mon père pour ce temps ensemble ce matin. Scelle dans nos cœurs Ta vérité. Permets-nous de nous y conformer dans nos vies, pour Ta gloire. Amen.
FIN

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