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Ce matin, nous allons commencer une étude d'un tout nouveau livre dans le Nouveau Testament, et je veux que vous ouvriez vos Bibles donc à Philémon. C'est un livre très court, un chapitre, 25 versets, une leçon sur le pardon. Pour ceux d'entre vous qui cherchent dans l'index de votre Bible, le petit livre de Philémon est niché entre Tite et Hébreux.

Parmi toutes les qualités humaines qui font que les hommes ressemblent à Dieu, aucun n'est plus divin que le pardon. Dieu est un Dieu de pardon. En fait, dans Exode chapitre 34, Dieu s'identifie de cette manière. Le verset 6 dit : « Et l'Eternel passa devant lui, et s'écria » - c'est le Seigneur qui parle de Lui-même – « L'Eternel, l'Eternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve son amour jusqu'à mille générations, qui pardonne l'iniquité, la rébellion et le péché. » Il dit : « Je suis le Dieu du pardon, c'est ce que je suis. » Salomon a dit : « Et il met sa gloire à oublier les offenses. », Proverbes 19 : 11. L'homme n'est jamais plus comme Dieu que quand il pardonne.

Maintenant, le thème du pardon est, évidemment, souligné tout au long de l'Écriture. Mais il y a quelques endroits où nous voyons le pardon de Dieu en relief. L'un d'eux, peut-être le plus familier, est l'histoire du fils prodigue dans Luc 15. Je vais me servir de ce récit parce que je sais que vous connaissez bien l'histoire. Un père avait deux fils et un de ses fils était las d'être dans la maison du père et voulait aller vivre seul et prendre tout son héritage. Et il a fait cela, il a quitté la maison, il a gaspillé tout son argent dans le péché. Et puis quand il a atteint le point le plus bas de sa vie, il voulait revenir pour être seulement un serviteur dans la maison de son père, car être un serviteur dans la maison du père était mieux que d'être ce qu'il était devenu. Ce fils n'était pas différent de beaucoup de fils : gourmands, désireux de mettre la main sur des richesses qu'il n'avait pas gagnées, si follement humains qu'il les dépensait rapidement avec ceux qui l'exploitaient et le laissaient dans la misère quand son argent manquait. Mais lentement, il revint à la raison parce qu'il mourait de faim dans une porcherie qui reflétait vraiment sa vie. Puis vint le réveil. Il a dit : « Les serviteurs de mon père vivent bien mieux que moi, je me lèverai et irai vers mon père. »

Il semble dans l'histoire du fils prodigue que le jeune homme n'attendait pas le pardon. Il s'attendait seulement à une sorte de tolérance légère. Tout ce qu'il voulait, c'était la possibilité de dire à son père : « J'ai été un gueux et je ne suis plus digne d'être ton fils, mais pourrais-tu faire de moi ton serviteur ? Je sais que j'ai perdu le droit d’être un fils, mais pourrais-je juste être ton serviteur ? Tout ce que je veux vraiment, c'est un toit au-dessus de ma tête et une nourriture un peu meilleure que celle d'un cochon. » Alors il reprit sa route. Et c'est alors que Jésus nous enseigne comment pardonner.

Le père n'a même pas attendu que le fils arrive. Il a couru vers le fils quand il l'a vu au loin. Ses mots n'étaient pas méchants. La Bible dit qu'il l’a pris dans ses bras et l'a embrassé à plusieurs reprises. Ainsi Jésus nous montre ce qu'est le cœur du pardon. C'est enthousiaste, pas réticent. Il n'attend même pas que le pécheur arrive. En fait, quand vous le voyez venir au loin, vous courez à sa rencontre et vous l'étreignez et vous l'embrassez. Et quand il commence à dire qu'il est désolé, vous écoutez à peine, vous ne lui donnez même pas le temps de finir, vous l'étreignez, vous l'aimez, vous l’habillez dans votre meilleure tenue, vous mettez une bague à son doigt, vous sortez le meilleur de votre congélateur, vous préparez le meilleur repas possible, mettez en route la musique, vous vous réjouissez avec vos amis et invitez fièrement tout le monde à venir à la fête de votre fils qui est revenu. C'est comme cela que Dieu pardonne. C'est ainsi qu'Il veut que nous pardonnions.

Le Seigneur nous avertit aussi par cette histoire du fils prodigue qu'un tel pardon ne sera pas apprécié. Un tel pardon sera mal compris. Vous dites : « Comment cela ? » Vous vous souvenez, n'est-ce pas, que le fils qui n'allait jamais nulle part n'appréciait pas et était fâché contre son père d'être si indulgent. Et il y a beaucoup d'enfants dans la maison qui vont faire la moue et vous dire que vous êtes un imbécile pour pardonner si facilement et vous dire que vous devriez l’envoyer à l'orphelinat où il appartient. Mais le père qui pardonne peut seulement dire qu'il aime et il aimera toujours même celui qui n'a pas mérité le pardon.

De cette histoire, nous apprenons comment Dieu pardonne - avec empressement, totalement, généreusement. Et n’est-ce pas étonnant que, lorsque Jésus nous a enseigné à prier, les meilleurs mots qui lui viennent à l’esprit, pour nous qui avons un si grand besoin d'être pardonnés, étaient les paroles : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » ? Ces mots mettent vraiment nos pieds au feu. Ils nous disent que le pardon de Dieu de notre part est basé sur notre pardon des autres. Jacques dit la même chose au chapitre 2, verset 13 : « car le jugement est sans miséricorde pour qui n'a pas fait miséricorde. La miséricorde triomphe du jugement. » Ou pour l’exprimer dans une note positive, les Béatitudes disent : « Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde. » Vous voulez de la miséricorde ? Donnez-la. Vous voulez le pardon ? Donnez-la et pardonnez comme Dieu car vous n'êtes jamais aussi semblable à Dieu que quand vous pardonnez.

Écoutez encore les paroles de Jésus dans la prière de ses disciples de Matthieu. Matthieu dit ainsi : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. » Puis il dit : « Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. » Vous ne pardonnez pas, vous n'êtes pas pardonné.

Maintenant, quand Paul était en prison à Rome pour la première fois, il a écrit plusieurs lettres : aux Ephésiens, aux Colossiens, aux Philippiens. Nous appelons cela les épîtres de prison parce qu'elles ont été écrites en prison, un emprisonnement duquel Paul a été relâché plus tard, mais peu de temps après il a été de nouveau emprisonné et mis à mort. Mais le premier emprisonnement à Rome fut le moment où Paul écrivit ces épîtres bien connues. Particulièrement les Ephésiens et les Colossiens nous intéressent parce qu'ils sont liés à cette petite lettre de Philémon. Dans Ephésiens et Colossiens, il y a un accent important sur la question du pardon. Je veux vous montrer cela. Alors prenez votre Bible pour un moment et regardez Ephésiens, chapitre 4, verset 32. Ici, l'apôtre Paul dit aux croyants d'Ephèse - mais, bien sûr, c'était une lettre circulaire qui a traversé toute l'Asie Mineure. Donc il dit à tous et même à nous : « Soyez bons les uns envers les autres, compatissants… » - voici le même principe - « vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ. »

Dans Colossiens, chapitre 3, cette lettre écrite à l'église à Colosses et qui circulait aussi à l'église de Laodicée et sans aucun doute aux autres églises, Colossiens, chapitre 3, verset 13, dit : « Supportez-vous les uns les autres, et, si l'un a sujet de se plaindre de l'autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. »

Maintenant, si vous rassemblez tous ces éléments, vous aurez l'idée très claire que Dieu est un Dieu qui pardonne et que vous devez pardonner aux autres. C'est basique. En fait, Dieu vous a pardonné, donc vous devez pardonner. C'est un principe. L'autre principe est que Dieu vous pardonnera si vous pardonnez. Et ainsi, d'une part, l'Écriture dit que Dieu vous a pardonné. Par conséquent, pardonnez, et d’autre part, l'Écriture dit que si vous ne pardonnez pas, Dieu ne vous pardonnera pas et vous aurez transgressé la relation, la communion, que vous pourriez avoir avec Dieu. Le Seigneur nous a tous pardonnés, tous nos péchés et, par conséquent, Paul dit, nous devrions nous pardonner mutuellement. Et si nous ne le faisons pas, nous serons châtiés par Dieu. Le message est clair et simple.

Maintenant, ce principe donne une perspective très claire dans Matthieu 18, je veux vous y emmener et nous ferons tout cela pour arriver directement dans Philémon. Je veux montrer dans Matthieu 18 comment ce principe est illustré dans une parabole. Et vous le savez si vous avez assisté à notre étude de Matthieu. Dans Matthieu 18 : 21, Pierre dit au Seigneur : « Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère lorsqu'il péchera contre moi ? Sera-ce jusqu'à sept fois ? » Le rabbin avait dit trois, alors Pierre pensait qu'il était très généreux. Jésus répond au verset 22 de Matthieu 18 : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à septante fois sept fois. » En d'autres termes, vous pardonnez autant de fois que quelqu'un pèche contre vous. Continuez à pardonner sans cesse.

Et alors Il raconte une parabole qui accentue le point, c'est une parabole qui décrit Dieu et le pécheur. Le roi dans la parabole est Dieu. L'homme qui doit rembourser une grosse dette est le pécheur. « Le royaume des cieux est » - verset 23 – « semblable à un roi » - c'est Dieu – « qui voulait régler des comptes avec ses serviteurs. On lui en amena un qui devait dix mille talents. » C'est une dette impayable, une dette énorme qu'il ne pourrait jamais payer. « Comme il n'avait pas de quoi payer, son maître ordonna qu'il fût vendu, lui, sa femme, ses enfants, et tout ce qu'il avait, et que la dette fût acquittée. » La dette était trop lourde à payer, mais si toutes ces personnes étaient vendues à l’esclavage, au moins le roi pourrait obtenir quelque chose. L'homme avait manifestement volé son maître. C’était probablement un de ces serviteurs qui était percepteur et qui gérait de lourdes sommes d'argent, qui avait fraudé le roi et qui maintenant avait tout perdu et n'avait aucun moyen de payer. Et il a dit : « Si je ne peux pas obtenir ce que tu me dois, je vais obtenir ce que je peux, alors vends toute ta famille à l’esclavage et au moins, donne-moi le montant de la vente. »

« Le Serviteur » - verset 26 – « se jetant à terre, se prosterna devant lui, et dit : Seigneur, aie patience envers moi, et je te paierai tout. » Il avait un cœur droit, il avait un esprit volontaire. Même si c’était impossible de tout rembourser, son intention était juste. « Emu de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller, et lui remit la dette. » C'est Dieu et le pécheur. Quand le pécheur vient devant Dieu et est reconnu coupable de sa dette impayable, il est reconnu coupable de son péché, et Dieu lui dit : « Tu n’as aucun moyen de me payer, Tu dois être envoyé en enfer, Tu devras payer tout ce que tu peux payer. » D'ailleurs, c'est ce qu’est l'enfer, en passant, c'est rembourser pour toujours ce que vous pouvez payer qui ne paiera jamais la dette que vous devez entièrement parce que vous avez affronté Dieu en rejetant Son fils.

Mais ce roi est compatissant et quand il voit la volonté de l'homme, il lui pardonne sa dette. Maintenant, voici la suite de l’histoire. « Après qu'il fut sorti », il venait d'être pardonné, « ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait cent deniers.» - c'est cent jours de salaire, pas une dette majeure. « Il le saisit et l'étranglait, en disant : Paie ce que tu me dois. » Et les personnes qui écouteraient Jésus raconter l'histoire à ce stade étaient absolument indignées. « Son compagnon, se jetant à terre, le suppliait, disant : Aie patience envers moi, et je te paierai. Mais l'autre ne voulut pas, et il alla le jeter en prison, jusqu'à ce qu'il eût payé ce qu'il devait. »

C'est impensable ! Voici un homme qui a été pardonné d'une dette massive qui ne pardonne pas à quelqu'un une petite dette. « Quand ses compagnons esclaves ont vu ce qui s'était passé, ils ont été profondément affligés et sont venus rapporter à leur seigneur tout ce qui s'était passé. « Ses compagnons, ayant vu ce qui était arrivé, furent profondément attristés, et ils allèrent raconter à leur maître tout ce qui s'était passé. Alors le maître fit appeler ce serviteur, et lui dit : Méchant serviteur, je t'avais remis en entier ta dette, parce que tu m'en avais supplié; ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j'ai eu pitié de toi ? » Et il y a ce principe. Vous voulez la miséricorde de Dieu, vous montrez de la miséricorde. Vous voulez le pardon de Dieu, vous pardonnez. « Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux, jusqu'à ce qu'il eût payé tout ce qu'il devait. C'est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cœur. »

Quelle histoire ! Cette parabole est si grave qu'il y a beaucoup de personnes qui concluent que le principe que Jésus enseigne ne pourrait pas s'appliquer à un chrétien. Mais si ! Parce que l'homme qui ne pardonnait pas à l'esclave était un homme pardonné ; c'est-à-dire que Dieu lui avait déjà pardonné, il est un enfant de Dieu. Mais ce que cela nous dit, c'est que le Seigneur traitera parfois très durement avec ses propres enfants qui ne pardonneront pas à quelqu'un d'autre. Celui que le Seigneur aime, Il le discipline, et chaque fils, Il châtie. Hébreux 12 dit, et l'une des raisons pour lesquelles Il nous discipline, nous châtie et rend la vie très éprouvante et difficile c’est parce que nous avons un cœur impitoyable envers quelqu'un. Les chrétiens doivent pardonner. C'est le principe enseigné dans l'Écriture, c'est le principe qui illustre le caractère de Dieu dans la parabole du fils prodigue, et c'est le principe illustré dans cette parabole et c’est vrai pour tout croyant.

C'est une question, je pense, non seulement de bénédiction et de communion avec Dieu, mais c'est aussi une question d'assurance du salut. Thomas Watson a écrit il y a plusieurs années une déclaration très intéressante. Il a dit ceci : « Nous n'avons pas besoin de monter au ciel pour voir si nos péchés sont pardonnés. Regardons dans nos cœurs et voyons si nous pardonnons aux autres. Si nous le faisons, nous n'avons pas besoin de douter que Dieu nous a pardonné. » Thomas Adams a écrit : « Celui qui exige la miséricorde et n’en montre pas détruit le pont sur lequel il doit passer lui-même. »

Et ainsi, il y a un principe dans l'Ecriture et c'est ceci : vous ressemblez à Dieu quand vous pardonnez. Et un tel pardon devrait être facile parce que vous avez été pardonné vous-même. Et si vous ne pardonnez pas, alors vous vous mettrez dans une position où vous serez châtié par Dieu - sévèrement. Maintenant, la priorité du pardon n'est pas seulement montrée dans les Écritures en citant des principes, non seulement dans les Écritures en racontant des paraboles, mais elle est donnée dans les Écritures en termes personnels. Et c'est dans le livre de Philémon. Regardons cela ensemble.

Ici, dans la lettre la plus courte des écrits inspirés de Paul, il y a la question majeure du pardon, pas en donnant des principes, pas en racontant des paraboles, mais pour un cas personnel. Le fils prodigue n’est pas une histoire vraie. Le récit du roi et du serviteur, n’est pas une histoire vraie. Ce sont simplement des paraboles fabriquées par le Christ pour illustrer un enseignement. Philémon raconte une histoire vraie. Maintenant, nous allons voir le principe se concrétiser. Lisons les trois premiers versets.

« Paul, prisonnier de Jésus-Christ, et le frère Timothée, à Philémon, notre bien-aimé et notre compagnon d'œuvre, à la sœur Apphia, à Archippe, notre compagnon de combat, et à l'Eglise qui est dans ta maison : que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! » Maintenant, c'est une introduction typiquement paulinienne. Cela commence par le mot « Paul ». Les lettres anciennes commençaient toujours par le nom de l’auteur, ce qui a beaucoup de sens. Vous avez une longue lettre et vous devez fouiller dans toutes les pages pour savoir de qui elle vient. Jamais dans les temps anciens, ils ont toujours commencé avec le nom de l'homme ou de la femme qui l'a écrite. Il signale alors que cela vient de l'apôtre Paul. Vous pouvez imaginer que lorsque Philémon a reçu cette lettre et qu'il a vu « Paul », son adrénaline a commencé à couler. Son cœur commença à battre plus vite car Paul n'était pas seulement le grand apôtre dont tout le monde était au courant, et Paul n'était pas seulement celui qui avait fondé l'église même de Colosses où Philémon vivait, mais Paul l’avait personnellement emmené vers Christ. Et ainsi Paul s'identifie et certainement fait battre le cœur de Philémon.

Paul s'identifie comme un prisonnier de Christ Jésus. C'est une note pour nous dire qu'il est en prison. C'est le même endroit d'où il a écrit Philippiens, Colossiens et Éphésiens. C'est le quatrième des épîtres de prison, cette petite lettre à un individu, et le seul de ces quatre écrits destinés à un individu. Et Paul dit : « Je suis un prisonnier de Jésus-Christ. » Il ne s'identifie jamais de cette manière dans aucune de ses autres épîtres. Habituellement, il s’identifie comme un apôtre, ayant été appelé par Dieu comme un serviteur de Jésus-Christ pour leur imposer une autorité, pour souligner son appel et pour souligner son autorité. En passant, il a même fait cela dans ses lettres à Timothée. Même s'il s'agissait de lettres personnelles qu'il écrivait à un individu et même dans sa lettre à Tite. Dans ces cas, bien qu'il s'agisse de lettres personnelles comme celle-ci, il mentionne toujours son apostolat parce qu'il devait prendre son autorité et la mener à bien dans la vie d'une église qui avait besoin de correction et de direction et cela devait passer par un mot de Paul faisant autorité.

Ceci, cependant, ne porte pas une telle nécessité. Il ne pose pas de message faisant autorité sur l'église ; il parle tendrement, personnellement, chaleureusement, avec compassion à un ami. Et c'est un appel à son cœur, un appel à sa compassion, à son amour, donc il n'est pas nécessaire de se référer à son office apostolique, à son appel ou à son autorité. Il dit : « Je suis un prisonnier de Christ Jésus. » C'est une note merveilleuse parce que c'est la façon dont vous vous attendriez à ce que Paul réagisse aux Romains. Les Romains pensaient qu'il était prisonnier de Rome. Ils l'avaient capturé. Ils l'avaient incarcéré. Il était sous leur autorité. Mais de son point de vue, il était un prisonnier de Jésus-Christ. Il était en prison parce que Christ l'y avait mis, pas parce que Rome l'y avait mis. Et si jamais vous avez des questions à ce sujet, tout ce que vous avez à faire est de vous rappeler certaines des choses qu'il a dites pendant qu'il était en prison, plus précisément ce qu’il a dit à la fin des Philippiens : « Saluez tous les saints en Jésus-Christ. Les frères qui sont avec moi vous saluent. Tous les saints vous saluent, et principalement ceux de la maison de César. » Le Seigneur l'a fait emprisonner et pendant qu'il était là, il évangélisait la maison de César.

À plusieurs reprises dans Ephésiens - chapitre 4, verset 1, chapitre 6, versets 19 et 20, ainsi que dans Colossiens chapitre 4 - il se réfère à lui-même comme un prisonnier. Mais c'était pour prêcher le Christ, c'était pour l'amour de Christ et c'était par la volonté de Christ qu'il était prisonnier. Et il dit ceci à Philémon, et je pense que c'est très sage parce que ce qu'il dit en quelque sorte subtilement à Philémon c’est : « Regarde, Philémon, si je peux faire cela pour Christ, peux-tu faire pour cette personne ce que je demande ? Si je peux supporter la tâche difficile d'être dans cette prison, peux-tu faire une tâche plus facile que je vais te demander de faire, et c'est de pardonner ? » Paul est très sage. Il est plein de tact. Parce que dès que Philémon entend le mot « Paul », son amour commence à s’éveiller. Et dès qu'il lit « un prisonnier du Christ Jésus », ses yeux se remplissent de larmes quand il pense à cet homme bien-aimé qui l'a conduit au Christ, ce grand apôtre, portant la douleur et l'agonie de l'emprisonnement. Et comme il pense à tout ce que Paul a souffert pour apporter l'Évangile à des hommes comme lui, cela aura forcément un effet sur sa volonté de faire ce que Paul lui demande de faire.

Et Paul dit : « Paul prisonnier du Christ Jésus et Timothée notre frère. » Timothée n'est pas un co-auteur. Timothée est juste un compagnon présent, un frère en Christ. Timothée avait été avec Paul lors de son troisième voyage missionnaire – Actes, chapitre 19. Il connaissait les croyants de Colosses, avait probablement rencontré Philémon, et ce serait donc un mot de quelqu'un que Philémon connaissait. Mais il y en a d'autres avec Paul que Philémon aurait pu connaître. Je veux dire, il y avait, autant que nous pouvons dire si nous mettons tout le monde ensemble, à Rome il y avait Tychique, Epaphrodite, Aristarque, un compagnon prisonnier, il y avait Marc, il y avait Jésus Justus, il y avait Epaphras, il y avait Luc, et il y avait Demas. Pourquoi ne parle-t-il pas de ces hommes ? Pourquoi ne fait-il pas référence à eux ? Il le fait à la fin de la lettre. Mais au tout début de la lettre, il mentionne Timothée ; il mentionne tous les autres à la fin de la lettre. Pourquoi? Je crois que c'est parce que Timothée est souvent distingué dans la partie introductive de la lettre parce que Paul savait qu'un jour il passerait le commandement spirituel principalement aux mains de Timothée, et il voulait mettre Timothée en place comme celui qui avait le rôle de chef. Et donc il a identifié Timothée qui était près, très près de lui-même.

Et c'est ainsi donc, venant de Paul, avec les salutations de Timothée, à Philémon. C'est l'homme qui est le chef d'une famille à Colosses. Colosses était une petite ville. L'église était probablement très petite. Et l'église se réunissait dans sa maison. Nous savons donc qu'il était un homme riche. La plupart des hommes de l'Empire romain devenus chrétiens étaient des esclaves. Certains d'entre eux étaient des hommes libres, c'est-à-dire des anciens esclaves mais maintenant libres. Peu d'entre eux étaient riches, peu de nobles, peu de puissants. Et partout où il y avait une personne riche qui était convertie, ils avaient une maison. Les esclaves et les hommes libres n'avaient pas de telles choses. La plupart des hommes libres vivaient dans des appartements, ou des chambres simples, et payaient une somme modeste. Les hommes riches possédaient leurs propres maisons. Alors voici un homme de quelque façon qui a l'église dans sa maison. Il l'appelle « notre frère bien-aimé et compagnon de travail », et cela signifie notre cher ami, une description familière que Paul utilise à la fois pour des individus et des groupes, agapētos, le bien-aimé. Le compagnon de travail est simplement encore un terme utilisé par Paul très souvent pour parler des personnes qui ont travaillé avec lui. Alors voici un homme qu'il aimait et un homme qui avait travaillé à ses côtés.

Maintenant, cette amitié s'est probablement développée à Éphèse - juste comme une note - parce que Paul n'est jamais allé à Colosses. Quand j'ai dit qu'il était responsable de la fondation de l'église là-bas, c'est parce qu'il a fondé Éphèse, y est resté trois ans, et d'Éphèse, toutes ces autres églises en Asie Mineure ont été plantées. Sans doute pendant le temps où Paul était à Éphèse, cet homme s'est converti, a connu personnellement Paul, même s'il vivait un peu plus loin dans la très petite ville de Colosses. Donc, ils avaient dès lors développé une amitié. Et Paul va maintenant mettre son amitié en jeu, vraiment. Ceci est une lettre simple. Il va demander à Philémon de faire quelque chose dans le domaine du pardon qui est crucial.

En outre, le verset 2 adresse la lettre à Apphia, notre sœur. C'est sans doute sa femme. Je pense que le roi Jacques dit, « Apphia, notre bien-aimée. » La meilleure lecture est « Apphia, notre sœur », notre sœur en Christ. Et encore, c'est certainement la femme de Philémon et aussi une amie de Paul. Puis il dit : « Et à Archippus, notre soldat dans le ministère. » Très probablement, c'est leur fils. Leur fils, Archippus, un fils aîné et un noble chrétien qui était venu aux côtés de Paul dans la bataille spirituelle quelque part, qui a combattu vaillamment dans cette guerre et est recommandé pour sa vie spirituelle.

En Colossiens 4 : 17, Archippus est mentionné à nouveau. Philémon n'est jamais mentionné ailleurs et Apphia non plus. Mais Archippus est mentionné là comme Paul écrit à l'église de Colosses. Il dit à Archippe : « Prends garde au ministère que tu as reçu dans le Seigneur, afin de le bien remplir. » Alors, ce jeune homme était dans le ministère. Nous ne savons pas à quelle étendue ou dans quels détails, mais ici il y avait un père et une mère avec une église dans leur maison et un fils qui était dans le ministère. Il avait servi, sans doute, à Colosses et avait servi aussi à Laodicée, comme l'indique la note à la fin de la lettre aux Colossiens. Donc, cette petite famille est très importante dans la vie de Paul, et la question du pardon en jeu devient une opportunité pour Paul de faire un point très important que le Saint-Esprit veut qu'il fasse.

La fin du verset 2, « l'église dans votre maison. » Maintenant, Paul voulait que la lettre soit lue à l’église. C'était une lettre privée, mais il voulait qu'elle soit lue afin que toute l'église tienne Philémon pour responsable et pour que tout le monde apprenne la leçon du pardon et qu'ils sachent tous comment traiter l'homme pardonné.

Maintenant, je dois noter pour vous que lorsque vous revenez dans les temps anciens, la plupart des églises se réunissaient dans des maisons, si elles ne se rencontraient pas à l'extérieur. Les bâtiments d'église n'ont pas commencé à se faire construire avant le troisième siècle. Les chrétiens donc se rencontraient dans les maisons. C'était très typique. Il y a des endroits dans le monde où les églises se rencontrent encore aujourd'hui dans les maisons. Il n'y a rien de nécessairement sacré à ce sujet, mais les bâtiments de l'église ne se sont pas vraiment développés avant le troisième siècle. La plus ancienne église connue a été trouvée dans l'est de la Syrie dans un endroit appelé Dura-Europos et ils croient qu'elle date de l'an 232 après J.-C. Ce serait au troisième siècle. Donc, à cette époque, avant que les bâtiments de l'église soient construits en tant que tels, ils se réunissaient dans les maisons, et il y avait une église de maison dans sa maison.

Au verset 3, nous voyons des salutations standards. Je ne vais pas y consacrer beaucoup de temps. Il dit : « que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! » C’est la salutation chrétienne standard typique. La grâce, le moyen du salut ; la paix, le résultat du salut. Et puis-je aussi noter que - je ne peux pas résister - que quand il est dit «de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ », l'union de ces deux ensembles serait blasphématoire si Jésus était un homme ou un ange. Pouvez-vous comprendre cela ? Cela doit être compris comme une affirmation de la divinité de Jésus-Christ. Si Jésus était un homme, faire ce genre de combinaison serait blasphématoire. Si Jésus était un ange, faire ce genre de combinaison serait blasphématoire, car il est dit que la grâce qui sauve et la paix qui en résulte viennent de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, et par conséquent ils doivent être divins - tous les deux. Et Paul présente ainsi sa lettre - la seule de ses lettres de prison à un individu.

Maintenant, il y a beaucoup d’écrits sur le but de cette lettre. Et je ne veux pas y consacrer beaucoup de temps, mais je veux vous donner une idée de la façon dont cette lettre a été abordée. Certains pensent que le but de cette lettre est de démontrer la nature de l'amour chrétien, et certainement il est présent ici. Certains suggèrent que le but est de révéler le fonctionnement de la providence de Dieu, et certainement il y a cet élément. D’autres suggèrent qu'il s'agit d'un exemple de bonnes manières et de courtoisie chrétienne - il n'y a pas de commandements, il n'y a rien d'offensant, juste les plaidoiries de l'amour - et c'est certainement vrai. Certains pensent que son but est de donner des principes pour le maintien de bonnes relations chrétiennes. En fait, je parlais récemment à un homme qui écrit un livre sur Philémon et c'est l'approche qu'il utilise. Certains suggèrent que le but de la lettre est de révéler l'effet de la conversion sur la culture et la société. Beaucoup croient tout simplement que c'est une attaque contre l'institution de l'esclavage et le but de Philémon était d'abattre l'esclavage. Bien, certainement les principes de Philémon auront un effet sur les abus des rapports serviles, aucune question à ce sujet.

Mais il faut noter, parce que cette dernière est l'approche la plus populaire apparemment, qu'aucune place dans l'Écriture n'est là, aucun effort n’a jamais été fait pour abolir l'esclavage. Et à aucun moment des prophètes, des prédicateurs, des enseignants ou des apôtres du Nouveau Testament n'ont attaqué l'esclavage. Mais tout appel à la vie pure, tout appel à l'amour saint, élimine les abus qui font partie de tout système social. En fait, bien au contraire, il y a dans tout le Nouveau Testament beaucoup, beaucoup de textes où l'esclavage devient un modèle de principe chrétien. L'esclavage devient une image, pour ainsi dire, de la façon dont nous sommes liés à Dieu comme ses esclaves et ses serviteurs. Et à plusieurs reprises, que ce soit dans Éphésiens 6, Colossiens 4, 1 Timothée 6 : 1 et 2, ou 1 Pierre 2 : 18, les esclaves sont appelés à être obéissants, soumis, loyaux et fidèles à leurs maîtres, peu importe comment ils agissent, et les maîtres doivent traiter leurs esclaves avec amour, équité, gentillesse, quoi qu'ils fassent. Ainsi, alors que rien n'attaque l'institution de l'esclavage, tout dans le principe chrétien attaque les abus de tout le système social, y compris l'esclavage. L'esclavage faisait tellement partie de l'Empire romain, toute la société était bâtie sur elle, et à l'époque du Christ, l'esclavage n'était pas nécessairement comme nous l’imaginons aujourd'hui. Il a été modifié. Certaines lois ont été adoptées et, dans de très nombreux cas, les esclaves ont été très bien traités. En fait, si vous lisez une partie de la littérature ancienne autour de l'époque de Christ, vous trouverez que la plupart des écrivains diront qu'un homme avait une meilleure position en tant qu’esclave que s’il était un esclave fugitif, très souvent sa position était meilleure que celle d’un homme libre, parce qu'en tant qu'esclave, il était assuré de soins et de nourriture et d'un endroit pour dormir. Et s'il avait un maître bon et gentil, la vie était très prospère pour lui.

Les esclaves à l'époque du Christ pouvaient être pleinement éduqués dans toutes les disciplines, beaucoup d'entre eux étant en fait entrés dans les professions médicales. Les esclaves pouvaient d'avantage posséder leur propre propriété et développer leur propre économie. Les esclaves pouvaient laisser leurs domaines à leurs propres enfants. Ainsi, à l'époque du Christ, l'esclavage s'était éloigné de beaucoup des abus précédents, bien que ces abus se produisent encore dans certains cas, et nous verrons cela même dans le livre de Jacques où certains chrétiens qui devaient être des esclaves ou des domestiques ont été traités d'une manière très méchante et physiquement abusive. Mais l'esclavage était en train de changer et l'évangile chrétien qui venait dans ce monde et les prédicateurs chrétiens n'étaient pas sur le point de changer l'orientation d’une question sociale à une question spirituelle. Vous pouvez seulement imaginer que si Jésus et les apôtres avaient commencé à attaquer l'esclavage, ce qui se serait passé dans l'Empire romain. Cela aurait été une situation incroyable si soixante millions d'esclaves s’étaient révoltés. La société aurait été jetée dans un tel chaos et désarroi et même - vous pouvez imaginer que quand une telle rébellion aurait commencé, les esclaves auraient été écrasés et massacrés sauvagement.

Il y avait donc une raison dans l'humeur changeante de l'Empire romain de voir un espoir d'abolir l'esclavage, mais cet espoir viendrait à travers des cœurs changés. Les graines de la fin de l'esclavage ont été semées dans l'Empire romain par l'évangile chrétien et finalement l'esclavage est mort, tout comme partout dans le monde l'esclavage est mort quand l'évangile chrétien est venu. C'était certainement vrai en Amérique par la suite. Le christianisme, voyez-vous, introduit une nouvelle relation entre un homme et un homme, une relation dans laquelle les différences extérieures ne comptent pas et nous sommes un en Christ, Juif ou païen, esclave ou libre. Il n'y a ni Grec ni Juif, dit Paul, ni circoncision ni non-circoncision, barbare ou scythe, esclave ou homme libre. Cela n'attaque pas l'institution de l'esclavage. En fait, c'est exactement le contraire de cela. Il dit à un esclave de retourner chez son maître et d'être le genre d'esclave qu'il devrait être pour un maître fidèle et aimant. Son thème est alors le pardon. C'est son message, c'est son intention. L'histoire derrière la lettre rend cela absolument clair. Laissez-moi vous lire l'histoire, et nous allons faire quelques commentaires à ce sujet.

Verset 4: « Je rends continuellement grâces à mon Dieu, faisant mention de toi dans mes prières, parce que je suis informé de la foi que tu as au Seigneur Jésus et de ta charité pour tous les saints. Je lui demande que ta participation à la foi soit efficace pour la cause de Christ, en faisant reconnaître en nous toute espèce de bien. J'ai, en effet, éprouvé beaucoup de joie et de consolation au sujet de ta charité; car par toi, frère, le cœur des saints a été tranquillisé. C'est pourquoi, bien que j'aie en Christ toute liberté de te prescrire ce qui est convenable, c'est de préférence au nom de la charité que je t'adresse une prière, étant ce que je suis, Paul, vieillard, et de plus maintenant prisonnier de Jésus-Christ. Je te prie pour mon enfant, que j'ai engendré étant dans les chaînes, Onésime, qui autrefois t'a été inutile, mais qui maintenant est utile, et à toi et à moi. Je te le renvoie lui, mes propres entrailles. J'aurais désiré le retenir auprès de moi, pour qu'il me servît à ta place, pendant que je suis dans les chaînes pour l'Evangile. Toutefois, je n'ai rien voulu faire sans ton avis, afin que ton bienfait ne soit pas comme forcé, mais qu'il soit volontaire. Peut-être a-t-il été séparé de toi pour un temps, afin que tu le recouvres pour l'éternité, non plus comme un esclave, mais comme supérieur à un esclave, comme un frère bien-aimé, de moi particulièrement, et de toi à plus forte raison, soit dans la chair, soit dans le Seigneur. Si donc tu me tiens pour ton ami, reçois-le comme moi-même. Et s'il t'a fait quelque tort, ou s'il te doit quelque chose, mets-le sur mon compte. » Nous nous arrêterons là.

C'est une histoire incroyable. Philémon a été conduit au Christ par Paul. Probablement pendant les trois années de Paul à Éphèse, comme je l'ai dit, et bien qu'il ait vécu à Colosses, il a rencontré Paul. Il avait un esclave et le nom de l'esclave était Onésime. Et la relation de ces deux personnes, Philémon et Onésime, est vraiment le contexte de cet appel au pardon. L'histoire est fascinante.

Des années s'étaient écoulées depuis la conversion de Philémon. Paul est maintenant prisonnier à Rome. Philémon est actif dans le ministère de son église. Il a l'église dans sa maison. Il est occupé à servir, à aider les frères par son utilité. Son esclave, Onésime, non-croyant, a senti probablement la chaleur d'une famille croyante, avec Apphia, sa femme convertie et Archippus, leur fils. Onésime décida qu'il ferait mieux de s'enfuir, même si la famille dans laquelle il travaillait, était une bonne famille. Il s'enfuit donc. Comme le texte l'indique, lorsqu'il s'est enfui, il a pris de l'argent. Il a volé son maître.

Maintenant, l'esclavage changeait, mais il ne changeait pas tellement qu'un esclave puisse voler, il ne changeait pas tellement qu'un esclave puisse s'enfuir. Certains nous diraient qu'à certains endroits, la peine de mort pour une telle activité était toujours en place et que cet esclave pouvait perdre la vie. D'autres diraient que la punition était un emprisonnement sévère ou même une punition physique corporelle. Onésime avait commis selon tous les droits romains, un crime, un crime majeur et était parti et avait essayé de se cacher. Parfois, quand un esclave s'enfuyait et était attrapé, ils mettaient un "F", ils brûlaient un "F" sur sa tête, "F" pour fugitivus, fugitif. Certains d'entre eux que nous connaissons dans l'histoire ont été crucifiés. D’autres ont été torturés. S'enfuir était une infraction grave. Il s’est enfui où je suppose que vous penseriez qu'il irait - il a couru à Rome parce que c'était la plus grande ville. Nous estimons la population à environ 870 000 hommes à ce moment-là, et il pensait pouvoir se cacher dans le monde souterrain de Rome et essayer de survivre. Nous parlons des personnes de la rue aujourd'hui. Nous parlons des sans-abri. Il serait l'un d'entre eux. Il vivrait dans le métro, dormant dans les ruelles, les trous dans le sol.

Une étude du trésor sacré des Romains dans les années 81 à 49 - ce serait avant J.C. - taxes incluses pour l'affranchissement. L’affranchissement signifie la libération des esclaves. L'esclavage changeait si vite que les maîtres relâchaient leurs esclaves. Chaque fois qu'ils libéraient un esclave, cinq pour cent de la valeur de cet esclave devait être versée au gouvernement. En trouvant cette ancienne étude des années 81 à 49 avant J.C. et en utilisant la somme d'argent qui est enregistrée dans les dossiers, la conclusion c’est que dans cette période de 30 ans, 500 000 esclaves ont été libérés - uniquement dans cette période de 30 ans. Les archives d'Auguste César montrent que quand les maîtres décédaient, typiquement les esclaves étaient libérés. Si un maître meurt, on rendait la liberté à tous ses esclaves. C'est devenu un problème, car vous en avez 500 000 et ils se dirigent tous vers les villes où ils ont été libérées et le nombre est si grand que le gouvernement fait une loi. A l'époque de César Auguste, la loi était que lorsqu'un homme mourait, il ne pouvait jamais libérer plus qu'un certain pourcentage de ses esclaves. S'il en avait cinq, il pouvait en libérer un ; s'il en avait dix, il pouvait en libérer deux. Pourquoi? Parce qu'il y avait une surabondance de chômeurs sans-abri qui couraient partout dans l'Empire romain.

Même si les esclaves avaient acquis la plupart des droits des hommes libres, même s'ils pouvaient être éduqués dans tous les domaines, même s'ils avaient de meilleures conditions de vie que les hommes libres lorsqu'ils restaient à l'endroit où ils travaillaient, ils avaient une meilleure nourriture et de meilleurs vêtements, ils étaient mieux traités, ils faisaient partie d'une famille, ils avaient l'habitude d'enseigner aux enfants, de soigner les enfants, ils s'occupaient des finances, ils pouvaient se marier, ils étaient autorisés à posséder des biens, ils pouvaient développer leur propre vie, ils étaient autorisés dans toutes les religions, mais beaucoup d'entre eux s’enfuyaient. Le rêve de la liberté ! Et ils se retrouvaient dans une situation pire qu’avant de s’enfuir.

Qui sait dans quel genre d’embarras se trouvait Onésime ? Et par l'étonnante providence de Dieu - pensez-y. Dans une ville de quelque 870 000 habitants, soit près d'un million de personnes, il court vers l'apôtre Paul. Maintenant, vous devez imaginer qu'il avait des besoins personnels, n'est-ce pas ? Et peut-être savait-il que Paul prêchait là-bas et qu'il voulait entendre cet homme prêcher. Même si Paul était prisonnier, il devait avoir accès. Un tel emprisonnement ! Il a pu prendre différentes formes, ce qui a donné à Paul non seulement la possibilité de recevoir ses amis, qui étaient en relation avec lui, mais même les incroyants. Paul persuada Onésime de devenir chrétien et il s’est converti. Sa vie a été transformée. Non seulement cela, il est devenu une aide pour Paul. Le passage nous dit, comme nous l'avons noté dans le texte, qu'il est devenu un serviteur très encourageant de Paul dans son emprisonnement. Peut-être qu'il a cuisiné des repas pour lui et les lui a apportés, donné une nourriture appropriée. Peut-être qu'il lui a fourni des informations. Nous ne savons pas. Mais autant Paul l'aimait et autant Paul voulait le garder, Paul savait qu'il y avait quelque chose à régler. Cet homme était un criminel. La relation entre Onésime et Philémon n'était pas bonne. Et vous savez que Philémon tenait encore cette amertume contre un ami très proche, pour Onésime car même s'il était un esclave, il aurait été un esclave domestique et un compagnon très proche. Onésime était en faute. Philémon était un bon maître chrétien. Philémon avait été grandement lésé par Onésime parce qu’il l’avait financièrement volé, et aussi, perdre votre employé signifierait que vous auriez à embaucher quelqu'un d'autre et que vous auriez à payer un autre prix pour un nouvel esclave.

Alors Paul savait qu’Onésime devait retourner vers son maître. Il devait retourner avec une attitude de repentance et il devait retourner demander pardon à Philémon. Et l'occasion s'est offerte de le renvoyer. Pourquoi ? Paul avait terminé sa lettre aux Colossiens et il avait fini sa lettre aux Éphésiens et il allait les renvoyer dans ces deux églises avec un homme nommé Tychique. C'était donc l'occasion parfaite d'envoyer à Philémon, son esclave fugitif.

Dans Colossiens, chapitre 4 - juste une note – « Quant à toutes mes affaires », dit-il, « Tychique, le bien-aimé frère et le fidèle ministre, mon compagnon de service dans le Seigneur, vous communiquera tout ce qui me concerne. » - alors verset 9 – « Je l’envoie avec Onésime. » Il envoie donc Tychique avec ces deux lettres et avec Onésime. Maintenant, il y a un risque ici parce que Philémon aurait le droit de punir Onésime. Mais Paul décide de le renvoyer de toute façon, mais pas sans lettre, alors il envoie cette lettre. Et ce qu'il dit essentiellement, c'est que vous devez pardonner à cet homme. Vous devez être disposé à être miséricordieux. Vous devez traiter cet esclave comme le Christ vous a traité. Même principe qu'il a mis dans Ephésiens 4 : 32, Colossiens 3 : 13 : Pardonne comme tu as été pardonné. Et c'est essentiellement le contexte de cette histoire.

Que va-t-il se passer quand il reviendra ? Le reste du livre au verset 4 se divise en trois parties. Je vais juste les mentionner. Il se divise en trois parties. La première partie, versets 4 à 7, traite essentiellement le caractère spirituel de celui qui pardonne. C'est juste un message passionnant, et c'est ce dont nous allons parler la prochaine fois. Le caractère spirituel de celui qui pardonne - quel genre de personne est une personne qui pardonne ? Nous allons voir cela dans les versets 4 à 7. Dans la deuxième partie du livre c’est l'action spirituelle de celui qui pardonne. Nous regarderons d'abord le caractère d'une telle personne et ensuite nous regardons l'action, versets 8 à 18, et puis aux versets 19 à 25 nous verrons la motivation spirituelle de celui qui pardonne.

Maintenant au moment où nous aurons fini avec ce livre – et nous n'aurons besoin que de trois messages de plus pour le terminer - vous allez savoir à quoi ressemble une personne qui pardonne en termes de caractère, d'action et de motivation. Et c'est l’essentiel. Nous retournerons là où nous avons commencé, bien-aimés, quand j'ai commencé ce matin en disant ceci : Vous n'êtes jamais plus semblable à Dieu que quand vous pardonnez. Vous avez été pardonné et par conséquent, à cause du pardon de Dieu en Christ, vous devrez vous pardonner les uns les autres, et si vous ne pardonnez pas les uns les autres, alors Dieu, en relation, gardera ses distances et mettra Sa main pour vous châtiez plutôt que Sa main de bénédiction.

Vous vous posez la question : De tous les sujets sur lesquels Paul aurait pu écrire, pourquoi a-t-il choisi le sujet du pardon ? C'est juste cette petite lettre isolée, bizarre, désynchronisée, obtuse, tangentielle, coincée au milieu de ces grandes épîtres pour parler à un homme de son pardon. Pourquoi tout ce bruit ? Je dis encore parce que jamais un croyant n'est plus comme Dieu, plus comme le Christ, que quand il ou elle pardonne parce que c'est la nature de Dieu et la nature du Christ, qui est merveilleusement appliquée à nous dans le salut. Nous lisons tout au long du Nouveau Testament - n'est-ce pas ? - Soyons comme le Christ, marchons comme il a marché, souvenez-vous de Jésus-Christ, soyez mes disciples comme je suis du Christ, que cet esprit soit en vous, qui était aussi en Christ. Qu'est-ce que cela veut dire ? Nous devons être comme le Christ. Qu'est-ce que cela signifie être comme Christ ? Bien sûr, cela signifie – quoi ? – Pardonner ! Parce que c'est ainsi que nous Le connaissons, comme Celui qui nous a pardonné tous nos péchés.

Le caractère du pardon de Dieu est perçu dans la parabole du fils prodigue – le pardon ardent, généreux et aimant. Et la sévérité du châtiment pour celui qui ne pardonne pas est vue dans la parabole du roi et du serviteur. C'est un thème central dans toute l'Écriture.

Père, nous Te remercions ce matin car nous venons de faire l’introduction de ce merveilleux petit livre, et nous croyons que dans les prochaines semaines, alors que nous traversons ses vérités, Tu vas nous transformer pour que nous devenions plus comme Jésus-Christ, qui nous a pardonné tous nos péchés et qui nous a donné le modèle pour nous pardonner les uns les autres. Seigneur, je suis sûr que même si nous sommes ici ce matin dans ce moment de prière, regardant dans nos propres cœurs, nous pouvons identifier quelqu'un que nous devons pardonner, quelqu'un qui nous a fait du tort, quelqu'un qui a été méchant, injuste, quelqu'un qui a rendu la vie difficile, pénible, qui nous a trompés, nous a volé quelque chose de précieux - tangible ou intangible - quelqu'un qui nous a fait du mal. Mais Seigneur, nous devons pardonner. Car comment pourrions-nous être comme Toi si nous ne pardonnons pas à ces imbéciles qui pèchent contre nous, comme le fils a péché contre son père ? Comment pouvons-nous être comme Toi si nous sortons et étouffons une personne qui ne nous pardonne pas alors que nous demandons Ton pardon ?

Père, fais que nous apprenions à pardonner. En parcourant ce petit livre, puissions-nous développer le caractère, l'action, la motivation de ceux qui pardonnent. Nous prions au nom du Christ. Amen.

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