
Nous avons parlé de l’anatomie de l’Église, et je vous ai dit que j’allais vous la donner simplement par gros morceaux, comme ça venait. Et comme nous l’avons déjà vu dans cette série – nous en avons déjà fait quatre messages et couvert la première phase, nous arrivons maintenant à la deuxième – nous avons vu que l’Église est prévue par Dieu dans l’Ecriture pour fonctionner ensemble comme un corps, et pour être en relation avec sa tête qui est Jésus Christ, comme un corps est lié à un cerveau humain. Nous sommes le corps de Christ. Et nous avons pris cette métaphore du corps de Christ, qui fait partie de l’enseignement du Nouveau Testament, et l’avons quelque peu développé afin de pouvoir examiner plus profondément certaines des implications que cette métaphore suggère.
Comme nous l’avons déjà vu, l’Eglise, comme tout corps, doit avoir un squelette, il doit avoir une armature. Et je vous ai fait part du fait que l’armature est ce qui lui donne sa forme, sa capacité à se tenir debout. L’armature est ce sur quoi tout est accroché, comme dans un corps humain tous les organes, tous les muscles, tous les tissus, sont attachés quelque part sur le squelette, le squelette fournissant l’armature. Et nous avons parlé du fait que l’armature est rigide, et qu’elle ne fléchit pas, et c’est ce qu’est un os – l’os ne se plie pas, il est rigide. L’armature a des articulations et des charnières, mais en elle-même elle donne sa fermeté à la structure du corps, et c’est précisément ce que l’Église doit avoir. Et nous avons dit que le squelette de l’Église implique cinq points non négociables : honorer Dieu, élever Christ, rechercher la sainteté, proclamer la vérité, et se soumettre à l’autorité spirituelle.
Et nous avons déjà vu ces choses, et montré qu’elles amènent le ciel sur la terre. Vous rappelez-vous ce genre d’image ? Elles font descendre le ciel sur terre. Mais comme tout corps vivant, l’Église ne peut pas exister que sous forme squelettique ; elle n’est en toute évidence pas constituée que de cela. Un squelette donne une armature, mais un squelette n’est pas nécessairement vivant. Un corps doit avoir des organes internes. Il faut que des liquides y circulent. Il faut des organes qui filtrent l’oxygène et qui envoient tous les nutriments à toutes les parties du corps. Il doit avoir, deuxièmement, des systèmes internes. Donc vous commencez avec le squelette, puis vous allez, deuxièmement aux systèmes internes. Et les systèmes internes donnent la vie – ils donnent la vie. Et c’est aussi vrai de l’Église.
Vous pouvez avoir l’honneur de Dieu, et le culte peut élever Dieu et L’honorer, vous pouvez avoir l’exaltation de Christ et la recherche de la sainteté, la direction peut être consacrée à cela et à la proclamation de la vérité, et vous pouvez appeler les gens à se soumettre à l’autorité spirituelle, mais il doit aussi y avoir, avec cela, un peuple qui soit authentiquement vivant. Il doit y avoir des systèmes internes. Et qu’est-ce que je veux dire par là ? Eh bien, des attitudes spirituelles, – disons simplement que c’est cela – des attitudes spirituelles. La vie de l’Église vient d’attitudes spirituelles. C’est-à-dire, ce qu’il y a dans les gens, ce qu’il y a dans les gens.
Extérieurement, nous pouvons chanter des cantiques, prononcer des prières, et nous pouvons suivre l’ordre du culte, nous pouvons être assis à écouter la Parole, et nous pouvons extérieurement nous soumettre à ceux qui nous dirigent, mais la vraie vie de l’Église vient de l’intérieur de l’Église. C’est pourquoi le but de tout ce que nous faisons c’est voir des vies transformées. Comme Paul le disait, en Galates 4, sa passion, sa prière, son travail, sa douleur avaient pour objectif que Christ soit parfaitement formé dans les croyants. C’est la même idée lorsque Paul, dans Colossiens, dit qu’il veut que la Parole de Christ demeure richement en eux. Autrement dit, c’est sur l’intérieur que Dieu veut agir. Donc le but des pasteurs, et le but des conducteurs, c’est que tous ces éléments du squelette, toutes ces choses sur lesquelles on met l’accent puissent donner naissance à des attitudes correctes dans le cœur des gens. Et pour le dire dans son sens métaphorique, c’est afin que nous soyons capables de suspendre des organes à cette armature.
Ce ne sont pas des menaces qui devraient motiver l’Église à adorer, ou à écouter la vérité, ou à se soumettre aux conducteurs, ou à bien se conduire. Ce ne sont pas des menaces extérieures qui devraient le faire. Ce n’est pas de la manipulation émotionnelle qui devrait le faire. Ce n’est pas quelque prestige matériel, ni récompense matérielle, ni un prestige terrestre, ni la popularité, la prééminence, ni le respect qui devraient motiver cela. Des attitudes intérieures devraient les motiver. La motivation devrait venir de l’intérieur.
Je suppose qu’on pourrait en voir un résumé. Ouvrez votre Bible à Galates 5, et dans Galates 5 il est dit : « Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi. » (Colombe)
L’Esprit de Dieu veut produire ces attitudes intérieures, ces attitudes intérieures – l’amour, la joie, la paix, la patience, la fidélité, la douceur la maîtrise de soi. C’est absolument crucial. Et c’est vraiment de cela qu’il s’agit dans le ministère pastoral, c’est ce que l’Église s’efforce de faire. Ce que nous voulons faire avec vous n’est pas de vous rendre conformes extérieurement, mais de vous voir intérieurement transformés, n’est-ce pas ? Non d’essayer de vous manipuler avec toutes sortes de techniques de prédications possibles, ou toutes les techniques musicales possibles, ou toutes sortes d’intimidations menaçantes. Non d’être dominants, autoritaires ou dictatoriaux, non de vous motiver par la pensée d’un prestige terrestre, ni un respect terrestre, mais de vous motiver intérieurement ; créer dans votre cœur une consécration à Christ, une consécration également à l’Esprit de l’œuvre de Dieu, au point que l’Esprit produise ces attitudes intérieures.
Vous savez, j’observe l’Église actuellement, et si nombreux sont ceux qui veulent réparer l’Église. Je veux dire, beaucoup sont conscients que l’Église n’est pas tout ce qu’elle devrait être, et certains pensent qu’ils ont une idée de ce qu’elle devrait être, alors ils abordent la transformation d’une Église par sa réorganisation. Ceci se passe un peu partout. Des Églises ont décidé que nous devions avoir un nouveau style, que nous avions besoin d’un nouveau format. Une des choses qui me fait profondément souci à ce sujet, c’est qu’il y a une dévalorisation de la prédication, et le nouveau format minimise la prédication et lui substitue toutes sortes d’autres choses que les gens trouvent plus intéressantes, ou plus divertissantes, malgré le fait que 1 Thessaloniciens 5 dise « Ne méprisez pas les « prophēteia. »
Qu’est-ce que cela veut dire ? Ne méprisez pas la prédication. Le verbe mépriser signifie abaisser, déprécier, minimiser, prendre à la légère, compter pour rien. Ne minimisez pas la prédication. C’est un ordre dans 1 Thessaloniciens 5 :20, mais c’est exactement ce que les gens sont en train de faire. Et l’idée aujourd’hui, c’est que si on veut vraiment remettre son Église sur les rails, il faut réorganiser, il faut venir avec un nouveau style, une nouvelle méthodologie. Et ce que vous obtenez pour finir ce sont les mêmes personnes, au même niveau d’engagement spirituel, s’il existe, dans une autre structure, et vous n’avez toujours pas traité le vrai problème. La consécration à une autre structure ne fait pas nécessairement quelque chose qui change le cœur.
Et ce que nous recherchons réellement, ce sont des attitudes spirituelles. Et je peux vous dire ceci : au cours de toutes les années où nous avons été ici, nous avons passé très peu de temps sur la structure, très peu de temps sur les programmes, très peu de temps à inventer des styles qui, pensons-nous, feront une différence quelque part. Nous avons passé presque tout notre temps à travailler sur les attitudes du cœur, parce qu’alors l’Église devient réellement une Église, à partir de l’intérieur. Et honnêtement, s’il y a quelque chose à apprendre là-dedans – et en passant, c’est un travail de longue haleine, et c’est pourquoi il faut rester ici environ vingt-cinq ans – mais si nous avons appris quelque chose, c’est que si les attitudes spirituelles sont justes, la structure, la forme, et le style deviennent beaucoup moins importants.
L’autre jour, je parlais avec un pasteur qui disait : « Comment va votre culte du dimanche soir ? » J’ai répondu : « Nous avons un culte du dimanche soir génial. Nos amis précieux et fidèles viennent et ils entendent la Parole de Dieu. » Et il a dit : « Bon, vous en avez à peu près combien ? » J’ai dit : « Eh bien, en général l’église est pleine. » Il a dit : « Vous plaisantez ! » J’ai dit : « Mais non, nous avons un auditorium de, je ne sais pas, à peu près 3000, 3500 places, si c’est tout plein, et nous remplissons généralement la salle le dimanche soir. » Il a dit : « Eh bien, vous savez, ce n’est pas trop mal le dimanche soir, mais nous devons vraiment travailler sérieusement à notre programmation. » Alors, je n’ai pas dit grand-chose, j’ai juste fait : « Oh ? »
Nous ne travaillons pas trop à notre programmation. Pourquoi ? Ce n’est pas faux de le faire. Peut-être que cela peut vous aider à démarrer. Mais la situation idéale c’est de vous voir ici parce que vous y êtes poussés par votre cœur. Je ne veux pas avoir de pantins. Nous avons un président de culte, et 4 chantres. C’est vrai, ce n’est pas super-créatif, ni plein de multimédia. J’étais un jour à un culte où un homme vêtu comme John Wesley est entré le long du couloir central à cheval. Nous n’avons pas de chevaux ici, parce que vous tenez à la vérité, et vous tenez à être ce que Dieu veut que vous soyez. Vous êtes ici poussés de l’intérieur, pas parce que nous vous forçons à venir. Des gens remplis de l’Esprit font des choses dirigées par l’Esprit, et ils se conforment au modèle biblique de vie d’Église, parce que leur cœur les pousse à le faire.
Et c’est l’approche difficile, celle qui prend du temps. Je veux dire qu’il faut y travailler, mais vous y travaillez par l’enseignement et la prédication réguliers de la Parole de Dieu, en maintenant les gens dans une norme biblique et en veillant sur leur croissance spirituelle. Donc si une Église veut réellement faire ce qui est juste, elle travaillera aux attitudes, non à des choses externes. Vous pouvez utiliser la crainte pour motiver les gens – vous pouvez utiliser la crainte, certaines Églises le font. Dans certaines Églises, si vous ne vous montrez pas un dimanche soir, les anciens viennent chez vous. Si vous ne donnez pas votre enveloppe chaque semaine, ils viennent chez vous. Si vous manquez la réunion de prière, ils arrivent pour vous voir, et veulent connaître vos péchés. Vous pouvez être motivé par l’orgueil. Vous pouvez être motivé par le légalisme, l’idée que si j’y vais, d’une manière ou d’une autre, Dieu m’aimera davantage.
Mais toute ces choses sont contre-productives, parce qu’elles laissent les gens tirer satisfaction pour de mauvais motifs. Il ne faut jamais faire faire quelque chose aux gens, sinon alors, quand ils auront la satisfaction de l’avoir fait, ils seront satisfaits d’avoir fait quelque chose pour la mauvaise raison. Si vous voulez changer une Église, si vous voulez faire avancer une Église vers ce qu’elle doit devenir, travaillez au cœur. Et qu’est-ce qui agit sur le cœur ? La vérité et l’Esprit, d’accord ? Alors nous commençons par les attitudes.
Parlons de certaines de ces attitudes. Nous ne prendrons pas celles-ci nécessairement dans un ordre particulier en les étudiant, bien que je pense que les premières se rapportent plutôt au début.
Attitude numéro 1 : Le premier sujet concernant le cœur, la première attitude du cœur que nous désirons voir dans la vie du peuple de Dieu c’est la foi – la foi, la confiance en Dieu. C’est vrai, s’il n’y en a pas, il vous sera très difficile de croire tout ce que Dieu dit, ou de vous appuyer sur Ses promesses. Il est clair que la Bible dit que si vous obéissez à Dieu vous serez bénis. Si vous écoutez Sa Parole, vous serez heureux et épanoui. Si vous obéissez à Sa Parole, vous prospérerez spirituellement, et vous aurez du succès, Josué 1 :8. Dieu a fait des myriades de promesses. Si vous restez dans le périmètre de l’obéissance, vous ferez l’expérience de la plénitude de Son amour. Vous jouirez de Sa protection. Vous jouirez de l’assurance de votre salut. Vous aurez la paix, et la joie et l’amour et toutes ces choses. Et le Seigneur vous donnera tout ce dont vous aurez besoin dans la vie, et Il ôtera toute anxiété, et la portera à votre place, et accomplira toutes ces promesses de l’Écriture.
Mais tout cela ne veut rien dire si vous ne Le croyez pas, n’est-ce pas ? Donc la première attitude est une attitude de foi. Mais comment faites-vous naître dans les gens une attitude de confiance en Dieu ? Eh bien, il n’y a réellement qu’une manière de le faire. Vous faites confiance à quelqu’un que vous connaissez, n’est-ce pas ? Vous devez Le connaître assez bien pour Lui faire confiance. Et nous sommes revenus là où nous étions dans les premiers messages, disant que lorsque vous venez à l’église, ou lorsque vous venez entendre un message, ou une étude biblique, ou un cours, ou que vous lisez un livre, que vous faites votre recueillement personnel, ou que vous préparez une leçon d’école du dimanche, quoi que vous fassiez, vous devriez être constamment exposé au caractère de Dieu révélé dans l’Écriture. Et en vous mettant à connaître votre Dieu, en même temps que cette connaissance vient la confiance.
Laissez-moi vous illustrer ceci. Revenons à l’un des petits prophètes, Habakuk. Heureux celui qui sait où se trouve Habakuk ! – Daniel, Osée, Joël Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habakuk – Sophonie, Aggée, Zacharie, Malachie – cinquième depuis le dernier de l’Ancien Testament, Habakuk. Or, Habakuk a un problème, un gros problème. Juda, peuple de Dieu, le royaume du Sud, Juda, peuple de Dieu est infidèle à Dieu. Les gens ne sont pas seulement infidèles, ils sont carrément pécheurs, ils sont hypocrites, ils sont méchants. Et le prophète Habakuk ne comprend pas pourquoi Dieu n’intervient pas.
Alors au verset 2, son oracle, son sermon ou son fardeau est : « Jusqu’à quand, Eternel, vais-je crier à toi ? Tu n’écoutes pas. J’ai crié vers toi pour dénoncer la violence, mais tu ne secours pas. ! Pourquoi me fais-tu voir le mal et contemples-tu l’injustice ? Pourquoi l’oppression et la violence sont-elles devant moi ? Il y a des procès et des conflits partout. Aussi la loi est sans vie ; » - et il veut dire par là la loi divine – « le droit est sans force, car le méchant triomphe du juste » - c’est-à-dire dans des buts mauvais – « et l’on rend des jugements corrompus. » Or c’est là son fardeau essentiel. Il dit : « Regarde, voilà Juda, le royaume du Sud » constitué à l’origine, évidemment, des tribus de Juda et de Benjamin. « Ils sont Ton peuple, et ils désertent, ils sont méchants, ils sont pleins d’iniquités, et je Te le répète sans cesse, je crie encore et encore à Toi, et Tu ne fais rien ! » Il se peut que tout d’abord Habakuk ait demandé à Dieu d’envoyer un réveil spirituel pour qu’ils se repentent. Mais il doit aussi avoir inclus dans sa demande que Dieu intervienne pour juger, parce que le peuple ne devrait pas pouvoir s’en tirer ainsi. Et il a un vrai dilemme, parce que Dieu ne fait ni l’un ni l’autre. Il ne descend pas dans un grand mouvement de salut et de restauration, et Il ne descend pas en jugement, et le prophète ne comprend pas comment Dieu ne peut que regarder, les bras croisés.
Et la réponse arrive au verset 5, Il dit à Habakuk: « Jetez les yeux parmi les nations, regardez et soyez saisis d’étonnement, d’épouvante, car je vais faire une œuvre que vous ne croiriez pas, si on la racontait. » Autrement dit, Il lui dit : « Je ne peux pas t’en parler parce que tu ne le croirais pas ; il faut que j’attende que tu le voies, mais Je fais quelque chose, Je fais quelque chose. » Que fait-Il ? Verset 6 : « Voici, je fais surgir les Chaldéens, ce peuple impitoyable et impétueux » (Colombe) - ils étaient vraiment un peuple vil, mauvais et méchant, Il fait surgir ce peuple-là « qui traverse des étendues de pays pour s’approprier des demeures qui ne sont pas à lui. » (Colombe) C’était des pillards, des assassins, ils étaient méchants, maraudeurs. Ils massacraient des gens.
Au verset 7: « Il est terrible et redoutable. Il est la source de son droit et de sa grandeur. » C’était des guerriers vicieux et très efficaces. « Ses chevaux sont plus rapides que les léopards, plus agiles que les loups du soir. Ses cavaliers se déploient, ses cavaliers arrivent de loin, ils volent comme l’aigle qui fond sur sa proie. » Des termes très parlants, qui décrivent l’œuvre de destruction féroce et redoutable de ces Chaldéens. « Tout ce peuple vient pour se livrer au pillage, le visage tendu vers l’avant, et il rassemble des prisonniers comme du sable. Il se moque des rois, et les princes sont l’objet de ses railleries. Il rit de toutes les forteresses ; il amoncelle de la terre et il les prend. »
Vous savez ce que cela veut dire – face à une forteresse avec tous ses remparts, la manière de la prendre était d’amonceler de la terre et d’en faire une rampe, il n’y avait plus qu’à grimper au sommet et c’est ce qu’ils faisaient. Et à la fin du verset 11, il est dit : « Alors il change d’avis et poursuit sa marche, et il se rend coupable. Sa force à lui, voilà son dieu ! » Ils n’adorent rien d’autre que leur puissance militaire. C’est un peuple méchant, vil, vicieux. Mais ce n’était pas la réponse qu’il voulait, je ne le pense pas. Je ne pense vraiment pas que c’est ce qu’il voulait. Je pense qu’il voulait un réveil, et s’il ne pouvait avoir un réveil, il voulait que Dieu intervienne surnaturellement et qu’Il envoie un jugement qui aurait poussé le peuple à se repentir, mais il ne voulait pas les Chaldéens.
Alors maintenant, il a même une autre question. Première question : Dieu, pourquoi n’agis-Tu pas ? Deuxième question : Dieu, C’est ça que Tu vas faire ? Il ne comprenait pas pourquoi Dieu n’agissait pas, et quand Dieu dit « Je vais agir ! » il ne pouvait pas comprendre pourquoi Dieu voulait utiliser les Chaldéens. Pourquoi ? Parce que les Chaldéens étaient encore bien pires que les Judéens. Comment Dieu pouvait-Il utiliser un peuple encore pire, un peuple qui n’était pas de l’Alliance, pour venir massacrer le peuple de l’Alliance? Cela n’avait aucun sens quant à la compréhension qu’il avait de la relation entre le peuple de l’Alliance et Dieu, dont il pensait que c’était une relation de salut, de délivrance.
Et certainement que c’était tout aussi insensé de concevoir que Dieu établisse juge un peuple pire encore. Il était devant un très sérieux dilemme.
Pour le dire simplement, il ne comprenait pas pourquoi Dieu agissait de cette manière. En avez-vous été parfois étonné ? Cela n’avait aucun sens. Pourquoi fais-Tu ceci? Pourquoi n’agis-Tu pas comme cela? Pourquoi ceci et non cela? Je suppose que vous pourriez poser la même question dans notre milieu. Vous pourriez dire : « L’Église d’Amérique, l’Amérique elle-même est dans l’iniquité et la méchanceté, qui va de mal en pis. Et maintenant Tu mets en place d’autorité des personnalités qui sont au cœur du problème plutôt que capables de solutions. Pourquoi ? » Voilà le problème historique qu’il a. Il ne comprend pas pourquoi tout s’effiloche, et d’une manière unique en ce qui concerne particulièrement le peuple de l’Alliance.
Alors, comment va-t-il résoudre son dilemme? Il va le résoudre au moyen de sa théologie. Au verset 12, il se met à méditer, il commence à soliloquer, dans ce qui est en fait une prière à Dieu, mais ce sont ses propres pensées. « N’es-tu pas depuis toujours ? » Il se tient sur des sables mouvants, à ce moment-là ; il enfonce dans le sable de son dilemme. Il ne peut résoudre son problème. Il ne le comprend pas et se met à enfoncer. Il cherche un rocher, et il trouve ce rocher dans ce qu’il sait être vrai sur Dieu. Alors la première chose qu’il dit c’est : « N’es-Tu pas depuis toujours ? » Oh oui ! « Dieu, Tu es éternel. Tu étais là avant que ce problème ne surgisse. Tu seras là après que ce problème sera passé. Tu es bien plus grand que ce problème.
« C’est une toute petite affaire, c’est un tout petit instant au milieu de l’histoire, et Tu es le Dieu éternel, de l’éternité passée à l’éternité future, qui as toujours existé et qui existeras toujours. Tu es beaucoup plus grand que ce petit moment d’histoire. » Vous voyez, ce qu’il fait, c’est réaffirmer ce qu’il sait être vrai de Dieu, et c’est ce qui devient le roc sur lequel il peut tenir debout. « Tu es plus grand que ce problème. Tu comprends clairement comment il entre dans le plan éternel. » Ensuite il dit: « Eternel, mon Dieu, » et il utilise ici le mot pour un souverain. « Non seulement Tu es transcendant et éternel, ce qui correspond au modèle de toute l’éternité, mais c’est un tout petit moment au milieu de l’éternité. »
Tu es beaucoup plus grand que cela, et Tu es aussi omnipotent, Tu es aux commandes, rien n’est au-delà de Ton contrôle. » Ensuite il dit : « Mon Saint. » Que veut-il dire par là ? « Tu ne fais aucune erreur. Tout ce que Tu fais correspond à Ta perfection. » Puis il dit: « Nous ne mourrons pas! » Que veut-il dire ? Dieu est fidèle. « Tu ne détruiras pas Juda parce que Tu as une Alliance à accomplir avec ce peuple. » Dieu a fait une Alliance avec Abraham qui doit s’accomplir avec le peuple de Dieu. « Tu leur as fait les promesses d’un royaume, d’un avenir et d’un salut. » Alors que fait Habakuk ? Il réaffirme que Dieu est éternel, que Dieu est souverain, que Dieu est parfait, et que Dieu tient toutes Ses promesses.
Et sur le roc de cette connaissance de Dieu, il trouve un sûr appui, et il dit : « Je vois – Tu as établi ce peuple pour exercer tes jugements. Mon rocher » - vous voyez, il est sur le roc – « tu l’as appelé pour infliger tes punitions, je comprends. Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, et tu ne peux pas regarder la misère, alors Tu vas les utiliser pour juger. Je le vois. »
Et le vrai résumé de tout ça vient à la fin du verset 4 du chapitre 2 – la fin du verset 4 du chapitre 2. Si seulement nous avions assez de temps pour entrer dans tout ce passage. Regardez ce qu’il dit : « le juste » – ou celui qui est droit – « vivra par » - quoi ? – « sa foi. » Le juste vivra par la foi. C’est une déclaration si importante que vous devriez la souligner, lui mettre une marque quelconque, parce qu’elle devient un texte clé dans le Nouveau Testament, n’est-ce pas ?
Romains 1 :17, Galates 3 :11, Hébreux 10 :38 répètent dans le Nouveau Testament, « le juste vivra par la foi, » « le juste vivra par la foi. » Et c’est là qu’il en était ; il était ancré dans sa foi en Dieu. Il savait que Dieu était éternel, dépassant tout évènement dans le temps. Il savait que Dieu était souverain, contrôlant toute chose. Il savait que Dieu était saint, ne commettant jamais d’erreur et il savait que Dieu était fidèle, qu’Il ne parjurerait aucune de Ses promesses. Dieu faisait ce qui devait être fait. Or, vous savez, Habakuk se sent beaucoup mieux maintenant, et ses circonstances n’ont pas changé. Et j’aime la manière dont il le résume. Allez à la fin du livre, au verset 17 du chapitre 3, chapitre 3, verset 17. Mais c’est un langage qui parlait beaucoup aux gens de l’époque, et qui ne nous dit pas grand-chose actuellement, jusqu’à ce que nous comprenions le contexte.
« En effet, le figuier ne fleurira pas » - devinez quoi ? Les figuiers fleurissent toujours. - « La vigne ne produira rien, » - et il y a toujours du raisin sur les ceps. – « Le fruit de l’olivier manquera, » - et je vais vous dire une chose au sujet d’un olivier, ils vivent longtemps. Si vous allez au Jardin des Oliviers maintenant, on vous montrera quelques arbres dont on croit qu’ils étaient des arbustes du temps de Jésus, et ils produisent encore des olives. « Les champs ne donneront pas de nourriture »; et les champs en produisaient beaucoup. « Les brebis disparaîtront des pâturages, » - autrement dit les animaux n’auront plus de petits, donc peu à peu il n’y en aura plus, – « et il n’y aura plus de bœufs dans les étables, » - autrement dit, tout ce qui est habituel, ordinaire, quotidien, sur quoi on peut compter, tout ce qui est naturel s’arrête tout à coup.
En d’autres termes, si tout va de travers, et que tout ce sur quoi vous avez toujours compté s’arrête, si le monde entier devient fou, est sens dessus dessous, et à rebours, - verset 18 : « Mais moi, je veux me réjouir en l’Eternel, » - c’est ce que ‘exulter’ de certaines traductions veut dire – « je veux être dans l’allégresse à cause du Dieu de mon salut. » Autrement dit : Si je ne comprends pas les circonstances, je comprends mon Dieu. Comprenez-vous cela ? Et après, au verset 19, le résumé de tout : « L’Eternel, le Seigneur est » - quoi ? – « ma force. » Je connais mon Dieu. Il est ma force, et « il rend mes pieds semblables à ceux des biches, » - Les biches ici sont des bouquetins. N’avez-vous jamais vu des bouquetins ? En survolant l’Alaska, très près des montagnes, et ces falaises rocheuses, vous voyez cette sorte de – on les appelle brebis, mais elles ressemblent davantage à des chèvres – elles se tiennent tout au bord d’une falaise, absolument en sécurité et sûreté, « et il me fait marcher sur mes hauteurs. »
Et il dit : « Dieu est ma force, et je peux être au bord du précipice dans mon ignorance, et je peux me trouver devant un dilemme insoluble, et je peux me trouver dans des circonstances auxquelles il semble n’y avoir aucune issue possible, mais le Seigneur rend mes pieds comme les pieds d’un bouquetin, et Il me fait marcher sur les hauteurs en sûreté, sécurité et confiance. » Vous pouvez marcher au bord de n’importe quel précipice de la vie si vous avez assez confiance en votre Dieu, exact ? Et comment pouvez-vous acquérir cette confiance, en faisant connaissance avec votre Dieu, en apprenant qu’Il est éternel, qu’Il est souverain, qu’Il est saint, qu’Il ne se trompe jamais, et qu’Il tient toujours Ses promesses. C’est la foi ! C’est la foi ! Et c’est l’attitude intérieure du cœur que le peuple de Dieu doit avoir. C’est vital pour les systèmes intérieurs de l’Église. Donne-moi des gens qui croient leur Dieu !
C’est une des raisons pour lesquelles nous n’avons pas beaucoup, dans notre Eglise, de personnes qui s’effondrent. Comme quelqu’un le disait il y a quelques années : « En fait, une Bible qui part en morceaux appartient généralement à quelqu’un qui tient debout spirituellement. » Si vous connaissez votre Dieu, vous pouvez traverser les tempêtes ; vous pouvez marcher sur les hauteurs en complète sécurité.
En Galates, 2 : 20 : « J’ai été crucifié avec Christ ; ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; » - j’aime ceci – « et ce que je vis maintenant dans mon corps, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est donné lui-même pour moi. » Oh, ceci est si riche ! D’une part, je vis par la foi en Dieu, et d’autre part, je vis par la foi en Jésus Christ. Et qu’est-ce que Paul dit ici ? Je vis dans la confiance au Fils de Dieu.
Or pourquoi voudriez-vous avoir confiance dans le Fils de Dieu ? Pourquoi avoir confiance en Jésus ? Pourquoi avoir confiance en Lui totalement, pour tout ? Sa réponse: « Parce qu’Il m’a aimé assez pour » – quoi? – « mourir pour moi. » Et Paul dit dans Romains, « Si, alors que nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous, à combien plus forte raison, maintenant que nous Lui appartenons, devrions-nous être sauvés par Son intervention vivante. » Je vis par la foi en mon grand Dieu, je vis par la foi en mon grand Sauveur, qui m’est personnellement dévoué comme à celui pour qui Il est mort. Je connais mon Dieu, et je connais mon Seigneur. Et je sais que mon Seigneur a promis qu’Il me soutiendrait, qu’Il me protègerait, qu’Il me garderait. Il est mon berger, n’est-ce pas ? Il est celui qui protège les brebis qui Lui appartiennent.
Mon Dieu se tient plus près qu’un frère. Mon Dieu ne me laissera jamais ni ne m’abandonnera, et Son Fils non plus, Lui qui a établi Sa demeure dans mon cœur. Et le Seigneur Jésus Christ cherche tout ce qui peut me faire du bien. « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins conformément à sa richesse, avec gloire, » - en qui ? – « en Jésus Christ. » Autrement dit, Christ Jésus est le moyen, le Christ qui habite en vous, le puissant et toujours présent Christ, est le moyen par lequel Dieu accomplit cette promesse. Le moyen par lequel Dieu pourvoit à tous nos besoins, c’est au travers du Christ présent et demeurant en nous. J’ai foi en Dieu, et vous ? J’ai foi en la grandeur et la puissance de mon Dieu, en la fidélité de mon Dieu, en la perfection de mon Dieu, et en la sainteté de mon Dieu.
Et j’ai confiance et foi en Son Fils, le Seigneur Jésus Christ, et j’ai la foi pour croire que ce qu’Il a commencé, Il le finira. J’ai foi que quand Jésus a dit que tous ceux que le Père Lui donne viendront à Lui, et qu’Il recevra quiconque viendra à Lui, et que quiconque Il reçoit, Il le garde, et que quiconque Il garde, Il le ressuscite. J’ai foi que Jésus m’amènera à la gloire, et vous ? J’ai foi qu’il pourvoira à tous mes besoins. J’ai foi qu’Il ne laissera jamais venir dans ma vie quelque chose que je ne pourrai pas supporter, mais Il donnera aussi un moyen d’en sortir. J’ai foi qu’il donnera la victoire en toute épreuve de ma vie si je Lui suis obéissant. J’ai foi en Lui, j’ai confiance en Lui, je crois en Lui.
C’est l’attitude du début. Cela commence par le salut, parce que le salut a lieu lorsque vous mettez votre confiance en Dieu, n’est-ce pas ? Vous lui faites confiance pour vous pardonner votre péché par le sacrifice de Jésus Christ. C’est le commencement de la foi ; ce n’est pas la fin, ce n’est que le commencement.
Ensuite vient « le juste vivra par la foi. » C’est la première grande attitude. Alors, qu’est-ce que le prédicateur, qu’est-ce que le conducteur veut produire dans ton cœur ? La confiance de l’apôtre Paul qui, en 2 Corinthiens 5:7 disait ceci: « Nous marchons par la foi, non par la vue. » Nous n’évaluons pas la vie par ce que nous voyons, ou éprouvons, ou sentons, ou touchons. Nous évaluons la vie par les yeux de la foi, et « la foi est la ferme assurance des choses qu’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas. »
Mais ce n’est pas de l’imagination ; c’est fondé sur le roc du caractère de notre Dieu, et sur le caractère et l’œuvre de notre Sauveur, le Seigneur Jésus Christ. Et si vous avez cette foi, vous pouvez tout affronter dans la vie. Quand vous savez que Dieu fait concourir toutes choses pour le bien de ceux qui L’aiment, vous pouvez tout accepter. Quand vous savez que rien ne vous séparera jamais de l’amour de Christ, absolument rien – ni la vie, ni la mort, ni le présent ni l’avenir, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature, rien – quand vous savez cela, et que vous le croyez, vous pouvez Lui faire confiance dans chaque situation. Et c’est l’attitude initiale, l’attitude du début. La foi devient le bouclier, Ephésiens 6 :16 ; vous éteignez toutes les flèches enflammées du malin avec la foi.
Quand Satan vous tente à faire quelque chose, il est étouffé par votre confiance. Je vous ai dit ceci il y a quelques mois. Le péché est ce que vous faites lorsque vous ne vous contentez pas de Dieu. Et si vous ne vous contentez pas de Dieu, c’est parce que vous ne Le connaissez pas. Donc ce qui vous protège de la tentation c’est la foi. Jacques 1 dit : « Demandez avec foi et vous recevrez. » Hébreux 10 :22 dit : « Approchez-vous avec une foi inébranlable. » Hébreux 12 dit : « Courez par la foi. » Romains 4 dit : « Soyez forts dans la foi comme Abraham. » Donc la première attitude est d’avoir confiance en notre Dieu souverain, omnipotent, omniscient, omniprésent, immuable, sage, aimant, miséricordieux et juste, et en Son Fils, le Seigneur Jésus Christ, qui a promis de vous sauver pour l’éternité. Et cette attitude est celle sur laquelle vous construisez votre vie.
Donc c’en est une ; nous en avons beaucoup d’autres à voir, pour la prochaine fois. Prions :
Père, merci pour ce merveilleux moment. Seigneur, nous voulons Te connaître, Te connaître si bien que nous aurons une confiance indubitable. Nous savons que cette connaissance vient par la Parole. Elle vient aussi par une vie d’expérience. Paul pouvait dire : « Rien ne nous sépare de l’amour de Christ » parce que toutes les difficultés imaginables étaient entrées dans sa vie, et il parlait par expérience. Il avait affronté des démons. Il avait affronté la mort, tout ce que la vie pouvait apporter, des dominations et des puissances l’avaient assailli ; aucune de ces choses ne l’ont séparé de Toi. Ainsi, Seigneur, en connaissant toujours mieux la Parole, et en avançant dans la vie, et jouissant de l’accomplissement de Ta promesse de protection dans chaque situation, puisse notre foi augmenter, devenir toujours plus forte, de sorte qu’en réalité nous soyons chacun ce juste qui vit par la foi. Qu’elle soit l’attitude dominante de notre cœur, une confiance totale en Celui qui est entièrement digne de notre confiance. Et c’est au Nom de Ton Fils que nous prions, Amen.
FIN

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