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22 septembre 1996, soir.

Avant d’avoir notre moment autour de la Table du Seigneur ce soir, je vais continuer notre série sur l’anatomie de l’Église. Nous avons dit récemment qu’il y avait tant de nouvelles personnes dans notre Église puisqu’elle grandit constamment – et nous en sommes si reconnaissants au Seigneur – et ces nouvelles personnes ne comprennent pas toutes, peut-être, pourquoi nous faisons ce que nous faisons, et pourquoi nous faisons les choses comme nous les faisons. Alors nous reprenons cet examen de l’anatomie de l’Église, en regardant quels sont ses composants, les éléments essentiels, et ce qui caractérise la vie de l’Église, ce qu’une Église devrait être. C’est en fait se donner la peine de trouver ce que devrait être son identité.

Certaines Églises ont de la peine avec la solidité de cette identité, et d’autres ont de la peine avec le style de cette identité. Nous devons revenir à la Parole de Dieu pour comprendre quels sont les points essentiels absolus, et c’est ce que nous nous efforçons de faire. Nous empruntons la magnifique métaphore du corps de Christ, que notre Seigneur nous a donnée par l’apôtre Paul dans le Nouveau Testament. Nous l’avons quelque peu étendue pour parler de l’anatomie de l’Église, ceci afin de nous faire toucher du doigt ce que nous devrions attendre dans l’Église, cette Église, pour cette raison et aussi parce que c’est la révélation de Dieu pour toute Église. C’est parce que c’est l’Église de Christ, et non la nôtre, qu’Il a voulu établir Son Église et qu’Il a déterminé comment elle devait être construite. Ceci devient donc ce qui n’est pas négociable pour l’Église.

Nous nous soucions donc de ces choses et de comment y répondre quand nous les voyons exposées dans l’Ecriture. Comme je l’ai dit ce matin, ce ne devrait pas être trop difficile de trouver ce que l’Église devrait être, puisque nous avons en main dans la Parole de Dieu le mode d’emploi. Jésus a dit : « Je bâtirai mon Église. » Il a planifié comment faire, et Il l’a révélé à ceux qui s’occupent de cette construction. Or, nous avons mentionné quatre domaines de l’anatomie de l’Église que nous voulons examiner : tout d’abord, le squelette, puis les systèmes internes, puis les muscles, et finalement la chair. Nous avons déjà traité le squelette, et nous avons exposé ce que nous pensions être les choses tout à fait essentielles qui donnent à l’Église sa rigidité, sa colonne vertébrale, les choses qui sont la fondation ferme qui pourvoient au cadre de la vie de l’Église.

Et nous avons noté que ces choses étaient l’adoration de Dieu, l’élévation de Jésus Christ, la recherche de la sainteté, et la proclamation de la vérité, ainsi que la soumission à l’autorité spirituelle. Nous avons traité soigneusement ces choses, et Dieu nous a vraiment bénis en le faisant. Puis nous avons commencé à voir aussi la seconde catégorie, celle des systèmes internes. Un squelette n’est pas la vie. Il donne l’armature, il donne la rigidité, il donne une certaine forme, mais il lui manque la vie. Nous devons suspendre plusieurs organes internes à ce squelette avant d’avoir un corps vivant. Et nous parlons là des systèmes internes. Nous vous avons donnés deux des systèmes internes les plus importants qui doivent fonctionner dans l’Église, le corps de Christ, le premier étant la foi, et ce matin nous avons parlé de l’obéissance. Ce sont là les attitudes spirituelles.

Quand je parle de systèmes internes dans l’Église, je parle d’attitudes spirituelles, de motivations, de convictions – ces choses qui sont vraies du cœur. Cela se rapporte au cœur. Nous ne sommes pas des légalistes. Nous ne croyons pas que les gens devraient être manipulés extérieurement, intimidés, forcés par la crainte ou des récompenses extérieures à adopter certains modèles de comportement. Mais nous croyons qu’hommes et femmes devraient vivre en réponse directe à la transformation intérieure. Ainsi ce que nous faisons est l’œuvre du cœur – en travaillant sur les attitudes spirituelles. C’est tout d’abord l’œuvre de la Parole, comme nous l’avons dit ce matin. Si vous devez faire de la chirurgie cardiaque, il vous faut un outil très efficace, et selon Hébreux 4, ce qui est le plus efficace pour mettre à plat le cœur et pour faire la chirurgie nécessaire est la Parole de Dieu, qui est plus tranchante que tout autre instrument.

Ainsi, si on va cultiver dans les gens des motivations correctes, des attitudes correctes, et des convictions justes, si on va faire le travail sur le cœur, si on va enlever ce qui est malade et faire le pontage spirituel nécessaire, on le fera avec la Parole – enseigner les gens à partir du cœur, comme Ephésiens 6 :6 le dit, faire la volonté de Dieu. Or, ce travail de produire les attitudes de cœur justes inclut édifier dans les gens une foi forte et un engagement à l’obéissance, et nous avons déjà parlé de cela. Passons ce soir à une troisième. Voici une autre attitude de cœur. Voici une autre conviction. Voici une autre motivation qui est essentielle si l’Église doit être le corps vivant du Christ. Elle devrait être placée assez haut dans la liste. En fait, à mon sens, elle doit être en troisième position, et c’est pourquoi la voilà : l’humilité – l’humilité.

A part la foi et l’obéissance en tant que catégories générales, il n’y a probablement pas de vertu spirituelle aussi importante que cette affaire d’humilité. Au centre-même, tout à fait au centre, au cœur-même de la vie de l’Église vient cette vertu de l’humilité. Et je veux la passer en revue ce soir avant que nous nous approchions de la Table du Seigneur, à cause de son importance absolue, et nous allons voir à quel point elle est importante en la reliant au fait que nous rompons le pain et buvons la coupe ensemble. Allez dans votre Bible à Matthieu, chapitre 5 – Matthieu chapitre 5. S’il y a une chose qui existait réellement dans le Judaïsme de l’époque de Jésus, c’était son orgueil spirituel ancré. S’il y avait quelque chose de vrai dans le Judaïsme de l’époque de Jésus, c’était que les hommes se pavanaient dans leur religion extérieure, et s’attendaient aux félicitations de la foule.

Nous nous souvenons avoir lu dans Matthieu 23 comment les chefs religieux d’Israël recherchaient toujours les meilleures places, les places élevées. Lorsqu’ils faisaient leurs aumônes, ils claironnaient, ou quand ils jeûnaient, ils allaient dans les lieux publics, traversaient les places publiques, et jetaient des cendres sur leur tête, de manière que tous voient à quel point ils étaient pieux. Le légalisme est toujours le compagnon de l’orgueil spirituel ; la vraie spiritualité est accompagnée de la vertu d’humilité. Ainsi quand Jésus a commencé le Sermon sur la Montagne, Il a attaqué les religieux de Son temps sans ménagement.

Ouvrant la bouche, dans Matthieu 5, Il se mit à les enseigner, et la première parole à sortir de Sa bouche fut : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ! Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés ! Heureux ceux qui sont doux, car ils hériteront la terre ! Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés ! » (Colombe)

Les promesses qui viennent à la fin de chacun de ces versets se rapportent au domaine du salut. Il parle de personnes sauvées ; du fait qu’elles sont dans le Royaume, qu’elles sont consolées, qu’elles héritent la terre à la fin, et que leur âme sera rassasiée. Toutes sont des caractéristiques du salut. Elles décrivent ce que signifie appartenir à Christ, appartenir à Dieu, savoir que vous êtes dans le Royaume, avoir le réconfort dans tout ce qui arrive dans la vie, avoir la promesse un jour d’hériter la terre, dans sa forme ultime et finale – les gloires du nouveau ciel et de la nouvelle terre, dans le ciel éternel, et la pleine satisfaction de l’âme. Ces choses appartiennent aux rachetés.

Et les rachetés sont décrits ici de cette manière : ils sont pauvres en esprit, ils pleurent, ils sont doux, et ils ont faim et soif. Toutes ces choses décrivent différentes facettes de l’humilité. Tout d’abord, cette phrase « heureux les pauvres en esprit » rend un mot grec dans sa forme verbale, ceux qui sont pauvres en esprit, ce qui signifie être si pauvre que vous devez mendier. La meilleure façon de le décrire est qu’ils sont en faillite, ils n’ont aucun moyen de subsister. Ils n’ont rien, et ils n’ont aucun moyen d’obtenir quoi que ce soit. C’est un terme utilisé pour des mendiants qui n’ont aucune capacité, ou qui étaient handicapés au point de ne pas pouvoir fonctionner, de ne pas pouvoir travailler. Ils sont totalement démunis. Le Royaume appartient aux démunis, dit Jésus.

Le Royaume appartient à des gens qui savent qu’ils n’ont rien, qui ont pris conscience de leur totale faillite. Et bien entendu, Il ne parle pas ici de choses matérielles, mais de choses spirituelles. Cela ne s’applique pas à ceux qui croient qu’ils ont atteint de grands buts spirituels, ni ne s’applique à ceux qui pensent qu’ils ont gagné des mérites auprès de Dieu. Ni à ceux qui comptent sur leur circoncision, sur le fait qu’ils sont nés de la race d’Israël, qu’ils sont nés, comme l’apôtre Paul, par exemple, de la très noble tribu de Benjamin. Cela ne s’applique pas non plus à ceux qui réussissent à entretenir toutes les traditions extérieures, ni ceux qui se conforment extérieurement à la loi, et qui par conséquent ont rempli leur colonne ‘gains’ avec des performances religieuses personnelles.

Cela s’applique à ceux qui se frappent la poitrine en disant : « Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur. » Si vous vous êtes une fois demandé comment les gens de l’Ancien Testament étaient sauvés, ils l’étaient de la même manière que maintenant. Ils étaient simplement de l’autre côté de la croix. Et le moyen de salut était, en premier, la conviction de péché, qui venait lorsque quelqu’un savait qu’il ne pouvait observer la loi de Dieu. Dieu a donné Sa loi, l’a exposée très clairement à Moïse ; elle fut écrite pour que tous puissent la voir et la lire. Les gens s’efforçaient de l’observer et y manquaient ; ils n’arrivaient pas à garder toute la loi ; ils pratiquaient tous les sacrifices répétitifs, sans jamais avoir de satisfaction dans l’âme, parce que le sang des bœufs et des béliers ne pouvait ôter le péché.

Il y avait donc une répétition sans fin, jusqu’à ce qu’arrive le moment où ils reconnaissaient leur faillite, qu’ils reconnaissaient leur total incapacité à observer la loi de Dieu et la totale insuffisance des sacrifices d’animaux pour enlever leur péché. Et dans cette faillite de tout cela, ils se jetaient sur la miséricorde de Dieu et plaidaient pour leur pardon. En fait, ce publicain qui se frappe la poitrine dans Luc 18 est une illustration de comment une personne de l’Ancien Testament, une personne d’avant la croix, était sauvée ; il se frappait la poitrine en disant : « Dieu, aie pitié de moi, pécheur. » Il ne pouvait même pas lever les yeux vers le ciel, parce qu’il est si gêné, il est mort de honte à cause de son iniquité sans fin. Il crie à Dieu d’avoir pitié de lui.

Et à ce moment-là, Dieu entre en scène, dans les paroles de Jésus, « et cet homme rentra chez lui, justifié. » La justice de Christ lui a été imputée, tout comme elle nous est imputée de ce côté-ci de la croix. Le brisement, l’humilité est ce qui importe; celle de celui qui comprend sa faillite spirituelle. Et remarquez au verset 4, celui qui, en constatant sa faillite spirituelle a une attitude de deuil ; il a une attitude de désespérance, une profondeur de chagrin, il est en agonie sur son état. Ce qui est suivi, au verset 5, de douceur, presqu’une timidité, une peur de même s’approcher du trône de Dieu, à cause de son indignité totale. Et ceci apparaît dans l’homme de Luc 18, qui n’ose même pas lever les yeux vers le ciel, mais est prostré sur le sol.

Enfin, au verset 6, ceux qui ont faim et soif de la justice qu’ils n’ont pas. Il nous est rappelé dans Philippiens 3 que l’apôtre Paul avait passé à peu près les quarante premières années de sa vie à accumuler de la propre justice, qui était absolument insatisfaisante. En un instant, sur la route de Damas, il rencontra Christ, et dit-il, « Christ m’a donné une justice qui ne venait pas de moi, mais la justice de Christ m’a été imputée par la foi. » Il est partout question ici d’humilité, de faillite spirituelle, de pleurer sur son péché, de venir à Dieu tout doucement, presque effrayé de regarder vers le haut, et de reconnaître que l’on est absolument dépourvu de ce dont on a désespérément besoin, et c’est de justice. C’est ainsi que l’on entre dans le Royaume.

Ceci est encore plus marqué dans Matthieu 18. Afin que vous compreniez bien comment tout commence, en Matthieu chapitre 18, Jésus – qui parle en fait en général, de la manière d’entrer dans le Royaume, et accentuant le sujet de l’humilité – dit dans le verset 3 : « Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez pas … » Et les disciples avaient vraiment besoin de se convertir – littéralement, cela signifie faire demi-tour et prendre la direction opposée – parce que vous vous souvenez, si vous connaissez l’arrière-plan de Mattieu 18, les disciples avaient une discussion à ce moment-là, et leur sujet de discussion était de savoir qui serait le plus grand dans le Royaume.

Lorsqu’ils se sont joints à Jésus, ils savaient qu’ils étaient en présence d’un homme vraiment remarquable. Ils sont arrivés à comprendre qu’Il était le Messie. Cela fut exprimé en des termes sans équivoque dans l’un des chapitres précédents, lorsque de la bouche de Pierre sont sorties ces paroles : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Tu es le Messie, Dieu incarné. Ils savaient qu’Il était le Messie, et que le Messie amenait le royaume. Plus ils en savaient sur le royaume, plus ils se mettaient à discuter pour savoir qui allait s’asseoir sur les sièges les plus en vue. Ce n’est pas bien longtemps après cet incident – ce qui montre combien il leur était difficile d’entendre avec attention et de croire, même lorsque Jésus leur disait ce qu’Il leur disait – ce n’est pas très longtemps après cet incident que Jacques et Jean envoyèrent leur mère demander personnellement à Jésus de leur permettre d’être assis à Sa droite et à Sa gauche dans le royaume.

Donc la discussion durait ; elle avait encore cours dans Jean 13, la nuit même où Jésus allait être trahi. Au lieu d’être sensibles à ce qui allait arriver à Jésus – Il leur avait dit qu’Il allait mourir – ils discutaient tous pour savoir qui parmi eux allait être le plus grand dans le Royaume. Au milieu de cette discussion, Jésus, assis dans une maison à Capernaüm, peut-être même dans la maison de Pierre, certains pensent que c’était dans sa maison, attire un petit enfant à Lui, un petit bébé. Il assied le petit sur Ses genoux, et se sert de ce petit enfant comme illustration en disant : « Si vous ne faites pas demi-tour pour aller dans la direction opposée et si vous ne devenez pas comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. C’est pourquoi, celui qui se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. » Le Royaume appartient aux humbles. Vous entrez humbles. Mais que veut-Il dire, s’humilier comme cet enfant ? C’est très simple ; un bébé est complètement dépendant. C’est en partie cela, mais c’est peut-être la moindre partie. En majeure partie c’est que l’enfant n’a rien fait. Un enfant n’a rien fait – un enfant n’a rien accompli. Il n’a aucune liste de ce qu’il a accompli. Vous venez en faillite, sans rien ; comme le dit l’auteur de ce cantique, si magnifiquement : « Tel que je suis, sans rien à moi, sinon Ton sang versé pour moi » C’est ainsi qu’un enfant vient – sans aucun rapport de performances, c’est ainsi que l’on vient. Vous venez comme un petit enfant.

Pour accentuer encore ceci, je veux vous emmener dans l’un des grands textes évangélisateurs de tout le Nouveau Testament, Jacques 4 – Jacques 4. Et je vais commencer au verset 4, parce que je pense qu’il nous donne le contexte. « Adultères que vous êtes ! Ne savez-vous pas que l’amour pour le monde est synonyme de haine contre Dieu ? Celui donc qui veut être l’ami du monde se fait l’ennemi de Dieu. » C’est tout à fait ce que Jean disait dans 1 Jean « Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui. » Verset 5 : « Croyez-vous que l’Ecriture parle sans raison ? C’est avec jalousie que Dieu aime l’Esprit qui habite en nous. » Puis le verset 6 : « Mais il fait grâce aux humbles. »

C’est une transition, du langage très fort du verset 4, parlant d’être un ami du monde et étant par conséquent adultère et ennemi de Dieu, vers le verset 5, verset très difficile à analyser, qui signifie rejeter l’œuvre du Saint Esprit, jusqu’au fait que, dans le verset 6, Dieu fait encore grâce. Vous pouvez être un ami du monde, vous pouvez être en conflit avec Dieu, vous pouvez résister à l’Esprit, mais il y a encore de la grâce. Et je crois vraiment que Jacques parle ici à la personne non encore régénérée, et je vais vous montrer pourquoi. Au verset 8, au beau milieu de ce contexte, vous voyez « Vous ! pécheurs ! » - « Nettoyez vos mains, pécheurs ! » Il n’y a aucun autre endroit dans tout le Nouveau Testament où des croyants sont désignés de cette manière.

Cela ne veut pas dire que nous ne péchons pas ; nous le faisons. Mais nous ne sommes jamais appelés pécheurs. En fait, nous sommes appelés, bien que nous péchions, précisément le contraire, quoi ? – saints ! Nous ne sommes pas partagés, dans le sens qu’il y a un peu d’intérêt pour les choses spirituelles, mais un intérêt captif du monde. C’est exactement ce qu’il disait au verset 4. Vous pouvez penser que vous êtes ami de Dieu, mais si vous êtes partagé et attaché au monde, vous ne l’êtes pas. Vous êtes comme ce sol de Matthieu 13, où les mauvaises herbes, les soucis du monde et la tromperie des richesses étouffaient la vérité. Donc il parle ici, je crois, à ceux qui ne sont pas régénérés, qui peuvent être classés comme adultères, qui sont amis du monde, qui sont hostiles à Dieu, qui sont ennemis de Dieu, qui sont, au verset 8, appelés pécheurs.

Et au verset 6, il dit qu’une grâce est disponible, mais remarquez, s’il vous plaît, à qui elle est donnée. Verset 6 : « Dieu s’oppose aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. » Cette déclaration est rapportée dans les Psaumes et dans les Proverbes. La grâce qui sauve est pour les humbles ; ceux qui ont l’attitude des Béatitudes, ceux qui sont spirituellement en faillite, et qui le savent, ceux qui pleurent sur leur faillite, qui viennent au Seigneur dans la douceur, presque hésitants de venir dans Sa présence, ils ont tellement honte, mais ils ont si faim qu’ils viennent, parce qu’ils savent de quoi ils ont le plus besoin et ce qui leur manque le plus. Mais comment cette humilité apparaît-elle ? Ecoutez-moi. Dieu fait grâce aux humbles, alors voici comment manifester cette humilité :

« Soumettez-vous donc à Dieu, mais résistez au diable et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs ; purifiez votre cœur, hommes partagés. » Et ici au verset 9 : « Ayez conscience de votre misère, soyez dans le deuil et dans les larmes » et voici de nouveau le langage des Béatitudes, « que votre rire se change en deuil et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur et il vous élèvera. »

Je crois vraiment que c’est l’un des grands textes d’évangile du Nouveau Testament. Nous n’avons pas le temps de l’analyser à fonds mais l’intention de tout cela est d’interpeller le pécheur, et celui qui aime le monde, pour qu’il s’humilie. Et cette humilité signifie se soumettre à Dieu, c’est dire que vous vous soumettez à Dieu de la manière révélée dans l’Ecriture.

Vous tournez le dos, en quelque sorte, au diable. Vous vous approchez de Dieu. Vous confessez votre péché. Vous implorez Dieu pour la purification de votre cœur, dans une attitude de misère, de deuil, de pleurs. Et dans cette humilité, le Seigneur vous relèvera. Or, c’est ainsi que tout commence, les amis – c’est ainsi que tout commence. Vous venez humble et brisé, avec un cœur contrit. Je pense que c’est essentiellement la même chose que vous avez dans l’Ancien Testament, il n’y a réellement aucune différence. Je n’aime pas quand on fait une sorte d’immense différence entre la manière dont les gens de l’Ancien Testament venaient à Dieu et celle par laquelle les gens du Nouveau Testament venaient – elle est vraiment la même.

Ecoutez Esaïe 55 : « Recherchez l’Eternel pendant qu’il se laisse trouver ! Faites appel à lui tant qu’il est près ! Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme injuste ses pensées ! Qu’il retourne à l’Eternel : il aura compassion de lui. Qu’il retourne à Dieu, car il pardonne abondamment. » C’est encore là : vous venez, conscient de votre méchanceté, vous venez conscient de l’absence de justice, vous venez brisé, vous jetant sur la miséricorde de Dieu. C’est ainsi que vous êtes entré dans le royaume. Vous êtes venu humblement. Et puis-je vous suggérer tout cela pour dire ceci : rien n’a changé – rien n’a changé. Vous n’êtes pas plus digne du salut maintenant que vous ne l’étiez quand vous êtes venu, n’est-ce pas ? Vous n’êtes pas plus dignes maintenant de la bonté de Dieu en Christ que vous ne l’étiez lorsque vous êtes venu.

Vous êtes encore un pécheur, et c’est encore la grâce de Dieu qui vous soutient. Il n’y a aucune place pour l’orgueil dans votre vie. Jamais ! Tout ce qu’il y a de bon, tout ce qu’il y a de noble, tout ce qu’il peut exister dans votre vie comme marques de piété, tout est l’œuvre du Seigneur, et non la vôtre. C’est pourquoi Pierre, dans 1 Pierre 5 :5 dit : « Revêtez-vous d’humilité » et cite ces mêmes passages de l’Ancien Testament : « Dieu s’oppose aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. » Verset 6 : « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au moment voulu. » Et ici il parle à des croyants. Le principe est le même. Je pense que Jacques parle à des non-croyants, à des pécheurs et des adultères, à des amis du monde.

Mais ici il parle à de jeunes gens – certains pouvaient même être dans le ministère, servant comme anciens, parce que c’est le contexte immédiat. Mais c’est sûr qu’il parle ici à des croyants. Et il leur commande de s’humilier – humiliez-vous. C’est ce que le Seigneur veut faire, et le Seigneur fera tout ce qui est nécessaire pour nous rendre humbles. Regardons à 2 Corinthiens, chapitre 12, un instant. Nous y arriverons un de ces jours dans notre étude de 2 Corinthiens, mais je veux juste partager avec vous quelques unes de ces idées ; 2 Corinthiens, chapitre 12. Au début du chapitre, l’apôtre reprend une étonnante, stupéfiante expérience qu’il a eue. Il parle, comme il est dit au verset 1, de visions et de révélations, de choses surnaturelles.

Ensuite, un peu comme par la tangente, - mais nous savons tous de qui il parle, c'est-à-dire de lui-même – il dit : « Je connais un homme en Christ qui, il y a 14 ans » - parlant de lui-même, - « a été enlevé jusqu’au troisième ciel.  Était-ce dans son corps ou à l’extérieur de son corps, je l’ignore. » En d’autres termes, il dit : « Il y a 14 ans, j’ai eu une expérience, dont je ne comprends pas la réalité. Je ne sais pas si j’étais en fait dans le corps, ou si j’étais transporté en quelque sorte hors de mon corps, je ne sais pas, Dieu le sait. Mais un tel homme « a été enlevé jusqu’au troisième ciel. » Le premier ciel est le ciel de l’oxygène, l’air autour de nous. Le deuxième est la voûte céleste, là où se trouvent les étoiles et toutes les planètes, c’est le grand espace qui est au-dessus de nous. Et le troisième ciel, en termes simples est le ciel où Dieu vit, le trône de Dieu, la demeure de Dieu.

Et cet homme, il y a 14 ans, dit-il, d’une certaine manière fut élevé jusque-là. Je ne sais pas comment, je ne comprends pas, je ne sais pas sous quelle forme j’étais, mais j’étais là. Et encore, au verset 3, il dit : « Je sais que cet homme » - et il répète – « était-ce dans son corps ou à l’extérieur de son corps, je l’ignore, mais Dieu le sait – a été enlevé au paradis, et a entendu des paroles inexprimables, qu’il n’est pas permis à un homme de redire. » Les gens me demandent toujours ce qu’elles étaient. Mais si ! Elles étaient inexprimables, et elles ne peuvent pas être dites. Or seul Paul a eu cette expérience. Je sais qu’il y a des masses de gens aujourd’hui qui prétendent l’avoir eue, mais Paul est le seul dans ce cas. Et il dit : « Je me vanterai d’un tel homme, mais de moi-même je ne me vanterai pas, sinon de mes faiblesses. »

Ce qu’il essaie de faire ici c’est de dire qu’il y a certainement quelque chose à dire au sujet d’un trip de ce genre, et il y a une part de moi qui souhaite célébrer cette expérience incroyable. Mais si je me regarde, tout ce dont je peux vraiment parler, c’est de ma faiblesse. Comme pour dire : « je n’y suis pas allé parce que je le méritais, je n’y suis pas allé parce que j’avais gagné cette expérience. Ce n’était pas une récompense pour ma spiritualité. Je veux dire, c’était merveilleux, et assurément qu’il y a de quoi s’émerveiller, et de quoi se réjouir, mais si je me regarde, tout ce dont je peux me réjouir, c’est de ma faiblesse » Et ensuite allant au verset 7 : « A cause de ces révélations extraordinaires, » Paul en avait quelques unes.

Il en a eu une, tout d’abord, sur la route de Damas, lorsqu’il fut frappé littéralement de cécité par l’éclatante lumière de Jésus Christ. Christ lu apparut là – Christ lui est apparu au moins deux autres fois – personnellement, individuellement, et indépendamment de personne d’autre. Lorsqu’il revenait à Rome, dans le livre des Actes, le Seigneur, vous souvenez-vous, envoya un ange pour l’informer de ce qui allait arriver au milieu de la tempête. Et puis il a été enlevé jusqu’au troisième ciel, au paradis même de Dieu. Il avait eu quelques révélations surprenantes, telles que personne d’autre n’en avait eues. Et à cause de tout cela, dit le verset 7, « pour que je ne sois pas rempli d’orgueil » - vous voyez, c’est le danger quand on reçoit de si extraordinaires révélations.

Je veux dire que personne ne les avait eues, personne. Personne n’était monté au ciel ‘aller et retour’. Ce n’est pas un trajet habituel. En fait, dans les évangiles, il est dit que personne n’était monté là-haut et revenu, excepté le Christ. Ce n’est pas la sorte de chose qui se passe comme ça par hasard, ces révélations qui nous dépassent. Même Pierre se remémorait la glorieuse transfiguration de Jésus Christ, et célébrait une si glorieuse expérience dans un émerveillement absolu, à cause de sa rareté – il n’y avait que Pierre, Jacques et Jean. Mais après l’ascension de Christ, aucune révélation n’a plus été donnée à Pierre, seulement à Paul. Et ceci pourrait facilement vous faire vous élever, et vous faire grandir à vos propres yeux, puisqu’après tout, si vous êtes pris dans une conversation, et que vous voulez avoir toute l’attention de chacun alentour, tout ce que vous avez à dire, c’est « Dites, les gars, combien de fois avez-vous déjà été au ciel ? Combien de fois le Christ exalté, élevé au ciel est-Il revenu pour avoir une audience privée avec vous ? »

Alors, pour qu’il ne s’élève pas lui-même, le verset 7 dit qu’il lui « a été mis une écharde dans le corps. » En fait, un piquet, ce n’était pas qu’une petite épine comme celle d’un buisson de roses ; le mot signifie un bâton, comme un crayon taillé, mais la taille d’un pieu. Le but était de transpercer sa chair humaine, par ailleurs fière, pour lui éviter de se vanter. C’était une écharde dans la chair de la part de Dieu. Nous le savons, parce qu’au verset 8 il a supplié trois fois le Seigneur de l’éloigner de lui, et le Seigneur a dit : « Non ! » Donc le Seigneur a dû la permettre, puis qu’Il a refusé de la lui ôter. De plus, si elle était envoyée pour le garder humble, l’occupation de Satan est d’humilier les gens. Mais vous direz : « Attendez ! C’était un ange de Satan pour le frapper. »

C’est juste. Et Dieu utilise parfois des démons, si nécessaire, pour humilier les Siens. C’est pour cela qu’il est si stupide d’essayer de courir chasser les démons. Même si on arrivait à les chasser, on risquerait de chasser ceux que le Seigneur a envoyés pour faire Son œuvre. Et le Seigneur avait permis cette personne possédée d’un démon. Je pense que ceci fait spécifiquement référence au meneur de la conspiration corinthienne qui était justement en train de déchirer cette Église et qui, en la déchirant, brisait le cœur de Paul. C’est de cela qu’il s’agit dans toute cette épître. Et Paul n’aimait pas ça, et il a probablement prié les Psaumes imprécatoires, et souhaité la mort de ce type, en disant : « Ô Dieu, tue-le ! » Mais la vérité est que le Seigneur le voulait là pour enfoncer ce piquet dans la chair de Paul, parce qu’autant de succès, et tant de révélations auraient conduit tout homme normal, et même un homme bon comme Paul à l’orgueil, et Dieu le voulait humble.

Dieu ira jusqu’à n’importe quelle extrémité s’Il a besoin d’humilier les Siens, même si cela veut dire envoyer un ange de Satan pour les frapper. Même si cela signifie perturber l’Église, comme c’était le cas à Corinthe, même si cela doit être une attaque de sa réputation. L’assassinat de réputation qui avait lieu dans Église de Corinthe était dirigé directement contre Paul, et vous savez ce qu’on disait de lui. Il travaille pour l’argent, il cherche des avantages sexuels de la part des femmes, il est égocentrique, il ment, il trompe, et ainsi de suite, et tout cela ressort de 2 Corinthiens. Et il y a des moments où Dieu permet même la déchirure d’une Église, et l’assassinat de la réputation d’un homme, si cela le rend humble. C’est le prix de l’importance de l’humilité.

Pourquoi est-elle si importante ? Verset 9 : « Il m’a dit : ’Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans’ » - quoi ? - « ‘la faiblesse.’ » Et Dieu l’a brisé, parce que lorsqu’il était au bout de lui-même, qu’il n’avait plus rien, c’est là qu’il était le plus utilisable. Paul a appris cela. « Aussi, je me montrerai bien plus volontiers » - dit-il au verset 9 – « fier de mes faiblesses afin que la puissance de Christ repose sur moi. » Vous voyez, il savait que la puissance était en rapport direct avec l’humilité, avec le brisement. « C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les insultes, dans les détresses, dans les persécutions, dans les angoisses pour Christ, car quand je suis faible, c’est alors que je suis » - quoi ? – « fort. » Il a appris à tirer parti de l’adversité. Vous êtes faussement accusé, vous êtes calomnié, on vous présente sous un faux jour, tirez-en parti.

Tirez-en parti. Examinez votre cœur ; laissez l’œuvre d’humiliation suivre son cours. Soyez-en heureux car c’est dans votre faiblesse que Sa force s’accomplit parfaitement. Il vous veut humble, et Il ira jusqu’aux extrêmes nécessaires pour l’obtenir. L’humilité de l’apôtre Paul, je pense, est particulièrement clairement visible dans Philippiens chapitre 3, si vous voulez bien aller dans ce chapitre. Or, j’ai d’habitude un plan dans mes messages, et j’en ai un ce soir. Ce n’est qu’un seul point, et je ne peux l’éviter, malheureusement. Ce point est l’humilité, et c’est le troisième point. Mais je voudrais seulement attirer votre attention sur ceci. Si une seule personne – une seule - avait atteint son but dans le domaine spirituel, c’était bien Paul. Si une seule personne avait accompli ce qui pouvait certainement plaire à Dieu, et en être félicité, c’était Paul.

Et je suppose que du point de vue du monde, c’est à cause de cela qu’on a appelé une ville du Minnesota de son nom, et c’est pour cela qu’on appelle les cathédrales un peu partout de son nom, et des églises un peu partout de son nom, et que de nombreux petits garçons portent son nom. Mais je veux que vous sachiez comment il se voyait, lui, au verset 12 : « Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix » - je ne suis pas encore arrivé - « ou que j’aie déjà atteint la perfection, mais je cours… » - je cours – je cours. Quand il a écrit à Timothée à la fin de sa vie, il l’a dit aussi simplement qu’il le pouvait. Il a dit : « Je suis le premier des » - quoi ? – « des pécheurs. » 1 Timothée 1 :15 : « Je suis le premier des pécheurs. » Et il dit : « Vous savez pourquoi Dieu m’a sauvé ? Il m’a sauvé parce que j’étais si mauvais qu’Il pouvait faire une démonstration unique de miséricorde avec moi, afin que moi, » dit-il, « en tant que le premier, le pire, puisse permettre à Jésus Christ de manifester Sa patience parfaite, en m’utilisant comme exemple. »

C’est comme pour dire : « S’Il a pu me sauver, moi, Il peut sauver n’importe qui. » Et rien n’a changé dans le cœur de Paul. Il dit : « Je ne suis pas arrivé. Je suis aussi indigne maintenant que je l’ai toujours été. » Lisez ses propres mots dans Romains 7 : « Il y a encore en mes membres une loi qui lutte contre la loi de mon intelligence qui me conduit à cette conclusion : « Misérable que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? » Je suis comme un meurtrier avec un cadavre attaché sur mon dos, qui me mange de l’intérieur. C’est l’humilité – c’est l’humilité. « Non que j’aie déjà atteint le prix, ni que je sois devenu parfait, mais je cours » - diōkō, je poursuis, je cours après. « Et je ne fais qu’essayer de saisir ce pourquoi j’ai moi-même été saisi. » Et dans quel but Dieu l’a-t-il saisi ?

Romains 8 : « Prédestinés à devenir conformes à l’image de Son Fils, » de Christ. Dieu l’a sauvé pour le rendre comme Christ, et Il le fera finalement. C’est cela, le prix de la vocation céleste, être comme Christ : c’est le but dans l’éternité, et c’est le but dans le temps, dit-il aussi, « je poursuis la raison même pour laquelle Dieu m’a saisi, qui était de me rendre semblable à Son Fils. Un jour Il le fera dans l’éternité, mais jusqu’à ce moment-là, je le poursuis ici et maintenant ; je ne suis pas encore arrivé. » Et c’est de cette manière que vous vous mesurez, les amis. Si vous voulez savoir où vous en êtes spirituellement, ne vous comparez pas à quelqu’un d’autre – vous rappelez-vous 2 Corinthiens ? Paul dit de ne pas nous comparer avec nous-mêmes, ou nous mesurer selon ce que nous sommes au niveau humain. Si vous voulez savoir où vous en êtes spirituellement, comparez-vous à Jésus Christ. Cela vous gardera humbles.

Et, avant l’honneur, Proverbes 15 :33, vient l’humilité. « L’humilité précède la gloire. » Dieu vous veut humbles. Vous êtes entrés humbles. Vous n’avez aucune raison d’être fier maintenant, aucune ! Vous n’êtes pas plus dignes du salut maintenant que vous ne l’étiez avant que Dieu vous sauve. Vous êtes encore misérables et indignes, en vous-mêmes et par vous-mêmes ; vous avez simplement été couverts par la justice de Christ, parce qu’Il a payé le prix pour vos péchés. Mais vous, en vous-mêmes, n’êtes pas plus dignes maintenant. Et quand Dieu amène dans votre vie ces choses qui vous rendent humbles, et qu’Il vous abaisse, vous brise, et fait exploser votre confiance en vous-mêmes, ces choses que vous ne pouvez réparer, que vous ne pouvez rectifier, que vous ne pouvez défaire ; quand la critique vient, c’est comme souffler une boule de graines de dent-de-lion dans le vent.

Vous ne récupèrerez jamais les morceaux, et vous vous demandez ce que cela vous fera – souvenez-vous seulement que le plus probablement, ce qui arrivera si vous le gérez correctement, c’est vous rendre humbles, et vous rendre plus utiles. Le passage où aller pour conclure notre petite discussion sur l’humilité, alors que nous venons à la Table du Seigneur, est Philippiens chapitre 2, et nous commencerons au verset 3 : « Ne faites rien par esprit de rivalité ou par désir d’une gloire sans valeur, mais avec humilité considérez les autres comme supérieurs à vous-mêmes. » Vous savez, une chose est vraie d’une personne humble, c’est ceci : elle voit ses propres péchés comme pires que ceux de tous les autres, c’est une caractéristique. Si vous êtes plus prompt à critiquer d’autres chrétiens que vous-mêmes, vous manquez d’humilité.

C’est l’orgueil qui vous permet de ramper hors de votre trou pour condamner les autres. Et je ne parle pas d’évaluation de la vérité, je ne parle pas de discernement, je parle de ce qui nous occupe à critiquer les péchés des autres. C’est difficile à faire si vous êtes bouleversés par les vôtres ! Si les péchés qui vous offensent le plus sont les vôtres, si les péchés qui vous peinent le plus sont les vôtres, si les péchés que vous voudriez éviter sont les vôtres, et si les effets de ces péchés qui font du tort à l’Église sont vos péchés et non ceux de quelqu’un d’autre, vous avez une certaine dose d’humilité, et vous êtes capables de faire ce qui est dit ici, de considérer les autres comme supérieurs à vous-mêmes. Cela implique aussi, au verset 4, de « ne pas regarder à ses propres intérêts mais de regarder aussi à ceux des autres. »

Si vous êtes davantage préoccupés par les entreprises des autres, par les succès des autres, les bénédictions des autres, les bienfaits des autres que vous ne l’êtes de vous-mêmes, alors vous avez une certaine mesure d’humilité. Si vos intérêts sont sans importance, si cela vous est égal d’avoir du succès ou non, et que vous réussissiez personnellement ou non, que vous ayez des privilèges ou pas, de la popularité, une bonne réputation ou non, mais que vous êtes absorbés par toutes ces choses pour les autres, alors vous êtes humbles dans une certaine mesure. C’est en rapport avec la manière dont vous vous voyez personnellement – négativement en ce qui concerne votre péché, et positivement en ce qui concerne vos succès. Vous occupez-vous davantage de vos propres péchés que de ceux des autres ? Et les bénédictions des autres vous importent-elles davantage que les vôtres ?

C’était l’attitude de Christ. Il était plus préoccupé par nous que par Lui-même. C’est l’attitude qui est exprimée au verset 5 « Que votre attitude soit identique à celle de Jésus Christ. » Il était parfaitement prêt à renoncer à Ses privilèges pour porter nos péchés. Il était prêt à être séparé de Dieu, et à souffrir l’agonie, ce qui est inexplicable et incompréhensible à nos yeux, afin que nous, qui sommes indignes, puissions être sauvés. Et c’est ce passage qui nous est si familier, qui le met si bien en évidence. « Lui qui est de condition divine, il n’a pas regardé son égalité avec Dieu comme un butin à préserver, » Il était prêt à y renoncer. « Mais il s’est dépouillé lui-même en prenant une condition de serviteur, en devenant semblable aux êtres humains. »

On a ici cet abaissement, la kenosis, comme on l’appelle, le dépouillement personnel absolu, « Reconnu comme un simple homme, il s’est humilié lui-même en faisant preuve d’obéissance jusqu’à la mort, même la mort sur la croix. » Autrement dit, Il est descendu jusqu’en bas pour nous – jusqu’en bas pour nous. Quelle est cette humilité que Dieu cherche en nous ? C’est le sentiment de notre propre faillite spirituelle, et d’une totale indignité, telle celle manifestée dans les Béatitudes et dans le sermon que Jésus a prêché dans Matthieu 18, et qu’on trouve dans le livre de Jacques. C’est une attitude qui continue après notre salut, dans laquelle nous reconnaissons que nous ne sommes pas plus dignes maintenant que nous ne l’étions dans le passé. C’est une attitude qui a conscience de la souffrance et de la douleur qui entre dans nos vies, qui pénètre si profondément et qui nous cogne – et c’est un mot de 2 Corinthiens 12 qui signifie poing.

C’est un coup dans la figure, c’est le même terme utilisé pour les soldats qui frappèrent Jésus au visage. Et lorsque nous recevons des coups dans la vie, que nous sommes accusés faussement, et que nous en tirons profit parce que nous comprenons que par ce moyen, Dieu nous rend humbles, et que plus nous sommes humbles, plus puissant Il est par nous. C’est la sorte d’humilité qui se préoccupe davantage de nos propres péchés que des péchés de tous les autres, ou de n’importe qui d’autre. C’est la sorte d’humilité qui recherche particulièrement les intérêts des autres, qui est manifestée dans l’abaissement de Jésus Christ – c’est cela l’humilité. Et cette attitude, mes amis, est celle du cœur qui est au centre même de la vertu spirituelle. Donc lorsque le ministère de l’Église fait ce que Dieu veut qu’elle fasse, elle fait ce travail du cœur.

Et dans le cœur, elle s’efforce par la Parole de Dieu de faire grandir la foi, de faire grandir l’obéissance, et d’apporter l’humilité. C’est du travail sur le cœur, c’est le travail de l’Église. Ce n’est pas superficiel, bien au contraire. Le but de l’Église n‘est pas que vous faire venir ici pour vous donner une belle expérience. L’objectif du ministère de l’Église est de produire l’humilité. C’est le genre d’attitude spirituelle qui fait devenir la partie interne de l’Église ce que Dieu veut qu’elle soit, ensuite l’Église peut vivre du dedans vers l’extérieur. Inclinons-nous dans la prière.

Père, en pensant à ceci, nous nous sentons tous coupable dans notre cœur. Je sais que je le suis. Tu m’as donné de nombreuses bénédictions, et du point de vue du ministère dans l’Église Tu as ouvert de larges avenues, et donné beaucoup d’expériences, et de nombreux privilèges.

Et, Seigneur, un tel privilège demande d’être humble, et je comprends cela, et je Te remercie pour ces choses qui arrivent dans ma vie qui m’amènent rapidement à mes limites, et me font me jeter sur Toi. Je Te remercie pour les insultes, les détresses, les fausses représentations, les fausses accusations – oui, même les entreprises sataniques les entreprises démoniaques. Je Te remercie pour tout cela, qui n’est pas le résultat d’iniquités, mais qui est le déploiement des plans que Tu as en vue de l’humiliation de Ton serviteur. Et je Te remercie pour les mêmes choses dans les vies de ces chers amis. Je Te remercie de faire ce que qu’il faut pour les rendre humbles, afin qu’ils puissent savoir comment dépendre de Toi.

Ainsi ils peuvent être conduits vers l’intimité avec Toi, parce qu’ils ne peuvent aller nulle part ailleurs, pour pouvoir devenir puissants. Si Jésus s’est humilié jusqu’à la croix, O Dieu, donne-nous cette même attitude, puissions-nous être comme Lui, et nous humilier. Et comme nous venons, Seigneur, vers cette table, et que nous contemplons l’humilité même de Christ dans sa manifestation la plus parlante, nous Le voyons humilié. Le Créateur, Lui qui a fait tourner les mondes tourbillonnants dans l’espace, et éparpillé les étoiles dans les cieux, Lui qui a créé l’univers en six jours, et s’est reposé, Lui qui est infiniment saint et parfait, immaculé de tout péché, Lui qui intervient dans ce monde mauvais comme un rayon de soleil sur une décharge, sans être touché par la pollution, pur et éclatant.

Mais, Seigneur, nous savons que si souvent nous oublions Ta grâce et Ta miséricorde, et la portée de Ton humiliation. C’est pour cela que nous avons besoin de cette table ; c’est pour cela que nous avons besoin de venir ici pour qu’on nous rappelle encore que Tu T’es humilié pour nous. Tu es venu pour être fait péché pour nous, alors que Tu n’avais commis aucun péché, pour que nous puissions devenir justice de Dieu par Toi. Tu es devenu péché seulement dans le sens que Tu as été traité comme si Tu avais commis nos péchés, alors qu’en fait Tu n’en as commis aucun, afin que nous puissions être traités comme si nous n’en avions commis aucun, et que nous n’avions fait que Tes actes justes. C’est une grâce et une condescendance magnifiques. Et quand nous contemplons la croix, aujourd’hui, il y a tant de perspectives. Mais pour aujourd’hui, nous voulons y voir Ton humilité, Ta condescendance, comme modèle pour la nôtre.

Puissions-nous nous humilier, conscients d’être des pécheurs, si totalement indignes ; et par conséquent puissions-nous nous humilier devant Toi, et les uns devant les autres, en exprimant qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Rends-nous humble, Seigneur, par tous les moyens nécessaires, quels qu’ils soient, afin que nous puissions manifester le caractère même de Christ, à qui nous appartenons, et dont nous désirons si fort refléter l’image.

FIN

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