
6 octobre 1996, matin
Ce matin, nous revenons à notre étude de l’anatomie de l’Église. Je peux ajouter que nous avons interrompu pour un temps assez long notre étude de 2 Corinthiens, et nous y reviendrons bientôt pour terminer ce 11ème chapitre. Mais le Seigneur m’a vraiment mis à cœur de revenir parler de l’anatomie de l’Église. Ceci, parce qu’au cours des années le Seigneur a amené tant de vous à notre église, et il est crucial que vous compreniez la nature et le caractère de l’Église, pourquoi nous faisons ce que nous faisons, et notre manière de le faire. Nous traitons donc ce sujet du fonctionnement de l’Église, et nous éprouvons un immense plaisir à le faire.
Nous empruntons la métaphore biblique de l’Église en tant que corps de Christ, qui est une identité magnifique comprenant d’immenses trésors de vérité qui nous édifient, et que nous pouvons appliquer. Nous avons comparé l’Église à un corps, Christ étant la tête, comme l’apôtre Paul nous l’enseigne dans Ephésiens et Colossiens. Ce faisant, nous avons regardé un peu plus profondément, en étendant un peu la métaphore, pour parler de l’anatomie de l’Église. Si je peux, je voudrais seulement vous indiquer un texte de l’Ecriture pour commencer : Ephésiens chapitre 4, si vous voulez bien aller aux versets 11 et suivants. Paul écrit : « C’est lui qui a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints. Cela en vue de l’œuvre du service et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite du Christ. » (Colombe)
Voilà de la matière profonde et riche, et nous pourrions passer beaucoup de temps dans toutes les nuances des termes de Paul ici, mais pour commencer par un seul point, c’est celui-ci : l’objectif et le but de l’édification du corps de Christ – qui est évidemment ce à quoi nous sommes occupés à travailler – est la mesure de la stature parfaite de la plénitude de Christ. Autrement dit, nous désirons que le corps de Christ soit aussi semblable à Christ que possible. C’est pour cela que Paul disait dans Galates 4 :19 qu’il éprouvait « les douleurs de l’accouchement … jusqu’à ce que Christ soit formé en vous. » Nous devons ressembler à Christ, non seulement individuellement, mais collectivement. Nous devons arriver à la plénitude de la mesure de la stature de Christ.
Et ceci engage l’unité de la foi. Cela implique une connaissance approfondie du Fils de Dieu ; nous devons savoir comment Il est avant de pouvoir être comme Lui. Nous devons porter ses traits de caractère, nous devons manifester Ses vertus, de sorte que l’Église ne soit pas qu’une organisation religieuse, qu’elle ne soit pas qu’un groupe de gens plus ou moins liés, mais un organisme vivant qui possède la vie même de Dieu ; des gens unis organiquement, dans une unité spirituelle organique, avançant vers la ressemblance à Christ. Vous vous souvenez que ce fut à Antioche que les païens ont pour la première fois identifié les croyants comme chrétiens, qui signifie « de petits Christs ». Donc l’idée de la croissance de l’Église, l’idée du corps de Christ spirituel est qu’elle croît et mûrit, et prends toutes les caractéristiques de Christ. C’est qu’elle devient vertueuse de manière à manifester tout ce qui caractérise son Seigneur et sa tête.
Or nous nous concentrons ici sur ce processus ; l’Église identifiée comme corps du Christ, non statique, mais en croissance et se développant dans la ressemblance à Christ. Nous avons commencé, vous souvenez-vous, avec le squelette, et nous avons suggéré plusieurs choses comme importantes, structurantes, fondamentales, qui donnent à l’Église sa forme, sa solidité, les choses non négociables, indispensables. Nous les avons examinées soigneusement durant quelques semaines. Ensuite nous sommes venus, deuxièmement, aux systèmes internes. Un corps, évidemment est incomplet s’il n’a qu’un squelette. Là-dessus il faut attacher tous les systèmes intérieurs qui donnent la vie, qui en font un corps vivant et pas seulement un squelette. Donc nous avons regardé ce que sont les systèmes internes qui font de l’Église le corps de Christ, ce qui en fait ce que Dieu veut qu’elle soit.
Nous avons commencé avec la foi, et avons dit que le point de départ était, bien entendu, de croire Dieu, faire confiance à Dieu, Le connaître assez pour Lui faire confiance pour tout dans la vie. Nous avons rappelé Habakuk 2 :4 : « Le juste vivra par sa foi. » Et 2 Corinthiens 5 :7 : « Car nous marchons par la foi et non par la vue. » Nous nous sommes rappelés, évidemment, de prendre le bouclier du salut, et d’être capables d’éteindre tous les traits enflammés du malin. Ensuite, le deuxième système interne est l’obéissance, qui marche parallèlement à la foi, dont elle est la compagne pour se soumettre à tout ce que le Seigneur nous demande, pour « faire tout ce que je vous ai commandés. » Nous qui étions autrefois « esclaves du péché, » nous sommes maintenant « devenus esclaves de la justice, est-il dit dans Romains 6 :17-18, et l’obéissance à la Parole de Dieu et à la volonté de Dieu nous caractérise.
Troisièmement, nous avons parlé d’humilité, cette vertu chrétienne si noble, qui est la reconnaissance de notre propre péché et de notre indignité. Nous avons noté que l’humilité n’est pas de la faiblesse. Elle n’est certainement pas égale à la culpabilité. Elle n’est pas de l’ignorance. Elle n’est pas comme de la crainte. Parfois des personnes dans le péché, faibles, craintives passent pour être humbles. L’humilité est plutôt une compréhension correcte de son propre péché, et une compréhension correcte de la grâce de Dieu en Christ ; une juste compréhension de comment Dieu peut nous utiliser pour quelque chose lorsque nous nous soumettons à Lui. Or ceci nous amène à un quatrième système interne, un quatrième composant, une quatrième attitude spirituelle, comme nous les avons appelées, une quatrième motivation spirituelle. Et c’est l’amour. C’est de cela que je veux vous parler aujourd’hui.
On peut aborder ce sujet de bien des manières, mais peut-être que je peux le faire un peu comme du point de vue du monde dans lequel nous vivons, un peu par le contexte culturel qui nous entoure, et qui a redéfini ce terme d’une manière tragique. Pour le faire, du moins pour trouver un point de départ, regardez à Ephésiens chapitre 5 – Ephésiens, chapitre 5, qui est un bon début pour nous. Evidemment, le sujet de l’amour est un immense sujet, et nombreux sont les passages de l’Ecriture qui en parlent, mais je vais essayer de résumer, et seulement de trouver une entrée ici en Ephésiens, chapitre 5. Verset 1 : « Soyez donc les imitateurs de Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien-aimés. » Mais que veut dire être imitateurs de Dieu ?
Voilà, au verset 2 : « … et vivez dans l’amour. » Si vous voulez imiter Dieu, vivez dans l’amour, puisque, comme Jean nous le dit, Dieu est amour. Si vous voulez être un vrai enfant de Dieu, si vous voulez manifester Son caractère, si vous voulez imiter Dieu, alors vivez dans l’amour, car c’est une caractéristique de Dieu. « Dieu a tant aimé le monde, » comme Jean 3 :16 nous le rappelle. Comme 1 Jean le dit : « Dieu est Amour. »
Et il définit la portée de l’amour de Dieu au verset 2, « à l’exemple de Christ, qui nous a aimés et qui s’est donné lui-même pour nous. » Voilà la définition la plus claire et la plus précise de l’amour présente partout dans l’Ecriture, et c’est ceci : l’amour, ultimement, est le sacrifice de soi. Il n’est pas prioritairement défini comme une émotion. Il n’est pas prioritairement défini comme un sentiment.
C’est un acte de don de soi. C’est un acte de sacrifice de soi. Lorsque vous contemplez Dieu et que vous reconnaissez que Dieu vous aime, vous le reconnaissez en vertu du sacrifice qu’Il a fait. Donc ce qui découle du texte, c’est imiter Dieu. Comment le fait-on? Marchez dans l’amour. Comment l’amour est-il défini ? Il est défini par Christ, qui nous a aimés et qui S’est livré pour nous. En d’autres termes, la simple caractéristique de l’amour est qu’il donne, donne encore, donne toujours, et donne généreusement. Il donne dans des mesures extrêmes. Il donne sans penser à soi, sans souci de soi. Il se sacrifie. Et puis-je encore ajouter pour vous que l’amour est le résultat de l’humilité. C’est pour cela que je les mets ensemble. Personne, s’il est centré sur soi, ne peut aimer ainsi. Personne ne donnera sa propre vie ; personne ne fera le sacrifice ultime.
Pour le mettre dans les mots de Jésus, « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner » - quoi ? – « sa vie pour ses amis. » Vous voulez définir l’amour ? Il se sacrifie. Il ne pense pas à soi. Il se donne. Il n’est pas égoïste. Et cela ne peut exister que dans la vie de quelqu’un qui est humble, quelqu’un qui est consacré, comme Philippiens 2 le dit : « au lieu de regarder à ses propres intérêts, regarde aussi à ceux des autres. » Celui qui considère les autres comme supérieurs à lui-même peut faire ce sacrifice. Voilà l’amour biblique. Et seules les personnes humbles peuvent le pratiquer, car seuls les humbles se donneront pour les autres. L’humilité n’est pas un trait de la personnalité.
On ne peut la mettre sur le même plan que d’être pauvre ou calme. On ne peut l’égaler à parler doucement et aimablement. Il doit être sur le même plan que le sacrifice altruiste, où la personne s’abandonne pour les autres. Voilà l’amour qui découle de l’humilité. Et là où il n’y a pas d’humilité, il n’y aura pas d’amour. Or, l’humilité, souvenez-vous, est le résultat d’une vraie compréhension de qui vous êtes, de qui Dieu est. Cela rend humble. C’est pour cela que Paul disait, dans 2 Corinthiens 12, « je ne me compare pas aux autres. » Nous ne sommes pas de ceux qui se comparent aux autres, dit-il, car cela fausse les résultats. Si vous vous comparez aux autres, vous pouvez toujours trouver des raisons de vous enorgueillir et de vous élever.
Si vous vous comparez à Dieu, vous êtes abaissés et humiliés. Et de ce dépouillement, que Jésus a manifesté dans Son incarnation, comme Philippiens 2 nous le dit, alors l’amour peut venir. Dieu a tant aimé qu’Il s’est incarné en donnant Sa vie. Il s’est humilié Lui-même pour cet amour. Or notre monde, honnêtement, ne connaît absolument rien de cela, dans son ensemble. Je voudrais que vous poursuiviez dans ce texte, et je vais indiquer ce qu’il dit, puis je vous montrerai comment il se manifeste dans la culture. Remarquez le verset 3, très intéressant. Dans cette conversation sur l’amour, il dit immédiatement, « que l’immoralité sexuelle, l’impureté sous toutes ses formes… » - l’immoralité, à propos, est porneia, le péché sexuel ; la traduction usuelle est fornication - « …l’impureté sous toutes ses formes, » et ce mot indique simplement toutes les formes de péché sexuel. « Ou la soif de posséder, » c’est ce qui est derrière le péché sexuel, et il ne parle pas ici de cupidité pécuniaire ; il parle de la recherche de la luxure liée à ce mal-là. « … ne soient même pas mentionnées parmi vous. Comme il convient à des saints. »
Mais pourquoi amène-t-il ce sujet ? Pourquoi, alors que dans les versets 1 et 2 il a cette noble discussion à propos de l’amour, cette magnifique démonstration de l’amour, celui avec lequel Christ nous a aimé et s’est donné pour nous, en offrande et sacrifice à Dieu d’une agréable odeur, de la gloire sublime du dépouillement de l’humiliation de Christ, et l’expression de l’amour en soumission au plan de Dieu sur la croix pour racheter des pécheurs, pourquoi de là descend-il dans la boue de la porneia et toutes les autres formes de péché sexuel, et la luxure qui les conduit ? Pourquoi ?
Parce que typiquement, c’est l’optique que le monde a sur l’amour. C’est la perversion du monde. C’est la définition du monde. Les versets 4 et 5 vont même plus loin : « Qu’on n’entende pas de paroles grossières, » en fait ce mot signifie des obscénités, « de propos stupides » qui se rapportent à de la conversation grossière sur des sujets sexuels, « ou équivoques », les deux ont un sens très semblable, « - c’est inconvenant – mais plutôt des paroles de reconnaissance. » Autrement dit, nous parlons d’amour, et tout à coup nous plongeons dans cette terrible contrefaçon que le monde pratique dans la catégorie de ses préoccupations sexuelles. C’est ce que le monde substitue à l’amour. Lorsque vous dites “amour”, dans le monde aujourd’hui, de quoi parlez-vous réellement?
Lorsqu’un type dit à une fille qu’il l’aime, que demande cet amour ? Si vous êtes marié, et que vous tombez amoureux, cela excuse le péché sexuel. Si vous êtes célibataire, que vous tombez amoureux, cela excuse le péché sexuel. Si vous êtes un homme, que vous tombez amoureux ou que vous avez une relation d’amour avec un autre homme, cela excuse l’homosexualité. Si vous êtes une femme, que vous dites que vous éprouvez de l’amour pour cette autre femme, cela excuse le lesbianisme. C’est la perversion du monde. Et toutes ces chansons d’amour sans fin, tous ces programmes de télévision et ces films, toutes ces choses qui continuent de définir l’amour uniquement en termes sexuels, manifestent que c’est la corruption que le monde fait du vrai amour.
Laissez-moi aller un peu plus loin, en titillant votre réflexion quant à l’état de votre culture. La bataille de l’avortement, par exemple – pour vous montrer à quel point nous sommes plongés dans ce faux amour, à quel point nous sommes plongés dans la définition sexuelle des relations, parlons de l’avortement un instant. La bataille de l’avortement ne se rapporte pas aux bébés. La bataille pour l’avortement n’est pas un combat pour savoir s’il est permis de tuer des bébés ou interdit de les tuer. La seule raison pour laquelle on veut tuer ces bébés n’est pas le bébé en soi, la raison est le sexe. C’est de cela qu’il s’agit. Si l’avortement n’avait rien à voir avec le sexe, il ne serait jamais légalisé.
Or, lorsque j’étais un petit garçon, j’ai d’abord entendu que les cigognes apportaient les bébés. Je vous le dis : si les cigognes apportaient les bébés, personne ne légaliserait l’avortement. Personne ne légaliserait le meurtre de ces bébés si c’était les cigognes qui les amenaient ! Mais, voyez-vous, c’est pour le sexe. Les gens réclament des relations sexuelles. Et un enfant conçu peut être la conséquence malheureuse de cette relation sexuelle, donc le problème est de ne pas arrêter le sexe, le problème est quoi – tuer l’enfant. Qu’essaient-ils de dire ? Ce n’est pas qu’ils haïssent les bébés – ce n’est pas qu’ils haïssent même les fœtus. Ce n’est pas qu’ils aiment le meurtre. C’est qu’ils veulent le sexe à tout prix. Nous sommes prêts, dans notre société, à assassiner le plus innocent parmi nous, prêts à assassiner celui qui peut le moins se défendre.
Prêts à faire cela – suivez bien – prêts à faire cela face à l’instinct de protection le plus fort, qui est la maternité. Lorsqu’une société peut convaincre la mère d’exécuter l’enfant, cette société a une influence très puissante, parce que la maternité est protectrice par instinct. Voilà un miracle de magie noire, une magie satanique. Cet avortement est un succès saisissant. Ce n’est pas un succès pour ceux qui haïssent les bébés, la question n’est pas là. C’est un succès pour ceux qui veulent du sexe sans conséquences. La liberté sexuelle signifie que nous devons accepter la fornication ; il n’y a pas de mal à ça. La liberté sexuelle signifie que nous devons accepter l’adultère. Elle signifie que nous devons accepter l’homosexualité. Toutes ces choses doivent être redéfinies comme des expressions honorables et aimables. Tant qu’il y a de l’amour, entendons-nous, tout va bien.
Et je veux simplement que vous compreniez, les amis, que tout est pour le sexe, tout ; et cela a corrompu jusqu’au cœur de notre culture. La famille, le foyer, le lieu où l’on apprend l’amour désintéressé est une catastrophe de promiscuité sexuelle sur tous les fronts. Nous avons une société entièrement manœuvrée pour faire tout ce qu’on veut, sans cœur pour donner. Prenez ce qui satisfait votre appétit sexuel ; si vous n’aimez pas les conséquences, tuez-les. Prenez, et si vous attrapez le SIDA, sublimez votre châtiment en un symbole de courage, devenez un héros. Ayez votre activité sexuelle, et quand vous serez fatigué de celui ou de celle dont vous la tirez, débarrassez-vous en pour en prendre un ou une autre. Notre société est totalement obsédée de sexe, et par lui, toute compréhension normale, raisonnable de l’amour est morte.
Je ne suis pas certain que nous reconnaissions toujours ces choses. Je pense que l’on peut revenir, comme Saint-Augustin le disait, à la guerre entre la cité de Dieu et la cité de l’homme ; il existe une guerre culturelle terrible, un conflit culturel terrible, et cette guerre fait rage aujourd’hui. Et laissez-moi vous dire une chose, les amis, la guerre qui fait rage entre la cité de Dieu – ce qui peut être le christianisme biblique – et la cité de l’homme – c’est le système mondial satanique – laissez-moi vous dire ceci, elle englobe essentiellement un seul domaine, et c’est le sexe. A l’intérieur du domaine moral de notre société, le conflit est presque exclusivement à propos du sexe. Cette chose seule résume tous les domaines les plus violents des combats entre les chrétiens et le monde. L’avortement, la fornication, l’adultère, le divorce, l’homosexualité, même le féminisme, tous sont des sujets sexuels. Et tous attaquent directement l’amour.
Satan a une sorte de plan en sept étapes ; il se peut que ce soit quelque chose comme ceci. Etape une : le but ultime de Satan est de gagner des âmes à sa cause. Etape deux : un moyen puissant d’y arriver est la corruption de la société. Ceci marche particulièrement bien dans une société de conformistes, des gens dirigés par d’autres. Après tout, une bonne société est simplement là où il est facile d’être bon. Le corollaire satanique est aussi vrai : une mauvaise société c’est là où il est facile d’être mauvais. Autrement dit, ce que cela signifie, c’est que lorsque vous avez une société de conformistes où tous ont tendance à se suivre les uns les autres, dans laquelle on a quelques influences de contrôle particulières, comme les media et le reste, vous pouvez contrôler toute la culture. Donc tout ce que Satan a à faire, c’est de faire d’une mauvaise société un lieu où il est facile de faire le mal, et c’est le cas actuellement en Amérique. C’est facile d’être mauvais parce que nous avons une mauvaise société.
Et qu’est-ce que je veux dire par là ? Nous tolérons la méchanceté. Non seulement nous la tolérons, mais nous l’élevons au statut de liberté. Troisième étape : le moyen le plus puissant de détruire une société est de détruire l’une de ses briques de fondation, c'est-à-dire la famille, où l’on apprend l’amour qui se sacrifie. C’est la seule institution où l’on peut apprendre le désintéressement de manière quotidienne – le réduire en charpie. Etape quatre : la famille est détruite en détruisant le mariage. Cinq : le mariage est détruit en relâchant son ciment, la fidélité sexuelle. Six : la fidélité est détruite par la révolution sexuelle. C’est tout simplement ainsi que ça marche. La révolution sexuelle s’avérera probablement être la révolution la plus destructrice de l’histoire ; bien pire que toute révolution que je connaisse.
Plus que toute révolution politique, plus que toute révolution militaire, la révolution sexuelle a détruit cette nation. Nous avons toujours été en souci à cause de la Russie, nous avons toujours eu peur du monde du Rideau de Fer, nous avons tout le temps été préoccupés de nous armer – la guerre des Etoiles, puissance militaire, l’armement, les armes nucléaires, la bombe H. Nous nous sommes souciés de tout cela. Et nous avions ici-même une révolution qui a détruit notre société d’une manière qu’aucune bombe ne pouvait le faire, parce qu’elle a détruit les sources de la vie. Nous avons été conduits à un relativisme moral. Et le sexe a remporté la victoire. La révolution sexuelle réclame que nous soyons libres de faire sexuellement tout ce qui nous plaît. C’est ce que réclame impérieusement la cité de l’homme de notre culture.
L’extrémité jusqu’à laquelle le système satanique est prête à aller pour être libre de commettre des péchés sexuels ne se voit nulle part mieux que dans les avortements. Nous lisons continuellement des nouvelles de meurtres et de tueries, mais souvenez-vous de ceci : quatre-vingt-dix-neuf pour cent de tous les meurtres des Etats-Unis sont des avortements. C’est à ce point là que nous voulons notre liberté sexuelle. Les gens sont prêts à tuer pour la conserver. Comme un écrivain l’a dit : « L’avortement est la volonté de tuer pour garder la volonté de copuler. » C’est tout. Alors nous voilà, dans notre société, à redéfinir l’amour dans sa relation avec ses exigences sexuelles, et ses libertés sexuelles, et rien ne pourrait être plus éloigné d’une compréhension correcte. En fait c’est exactement ce à quoi Ephésiens 5 s’attend ; que le monde vienne mettre à la place de l’authentique, l’immoralité, l’impureté, la luxure libre, la saleté, les propos stupides, les plaisanteries grossières, toute la conversation douteuse qui va avec la culture orientée vers le sexe et la promiscuité.
Mais la question qui vient pour nous : cette société égoïste sexuellement orientée a désespérément besoin de voir un amour vrai : où va-t-elle le voir ? Eh bien, il n’y a qu’un seul endroit où elle pourra le voir, et c’est en nous. Lisons Jean 13. Ce n’était qu’une introduction. Jean 13 est vraiment ce dont nous devons parler. J’ai probablement passé trop de temps là-dessus, mais je veux que vous compreniez où cette société se trouve. Et ici c’est l’un de ces sublimes passages. Je me souviens encore du dimanche où j’ai prêché sur ce passage, probablement – je ne sais pas – il y a 22 ou 23 ans. Je n’ai prêché là-dessus qu’une fois depuis que je suis venu ici. C’était dans la chapelle. Il a eu un effet durable sur moi. Il avait eu un effet profond sur notre Église.
Et cela avait même eu un grand effet au-delà des murs de notre église, puisque le message était en quelque sorte allé au-delà de l’église, et on m’a demandé d’aller à plusieurs endroits pour prêcher sur ce même chapitre. Il donne une profonde perception de ce qu’est la plus indispensable des motivations spirituelles, l’amour.
Cette attitude spirituelle si essentielle, c’est cela que traite ici notre Seigneur. Commençons au verset 1 : « Avant la fête de la Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père et ayant aimé ceux qui lui appartenaient dans le monde, les aima jusqu’à l’extrême. » Ou jusqu’à la limite, ou au maximum, jusqu’à la perfection. Jésus à ce moment-là, est à la veille d’une extrêmement horrible expérience. Ces disciples sont rassemblés dans la chambre haute.
C’est ce dernier soir où Judas commit sa terrible trahison envers le Seigneur, et qu’il est allé le livrer – tout cela ressort dans ce chapitre. Ces disciples têtus et égoïstes ont une discussion à propos de qui sera le plus grand dans le royaume. Et au milieu de la trahison de Judas, et au milieu de ces disciples qui dissimulent au Seigneur leurs propres desseins et ambitions – voilà Judas qui va Le trahir, voilà les disciples pris par ce très vilain débat sur qui sera le plus grand – et aucun n’ayant, certainement, un égard quelconque pour ce que le Seigneur va bientôt traverser, bien qu’Il leur ait dit juste avant qu’Il allait devoir mourir comme un grain de blé qui tombe en terre.
Cela leur est indifférent, ils sont préoccupés par leur propre chemin. C’est dans ce contexte-là – que tout sentiment d’un humain normal trouverait aussi détestable que possible – qu’il est dit qu’ « Il aima ceux qui lui appartenaient …jusqu’à l’extrême. » L’amour de Jésus envers les Siens n’est pas conditionnel ; Il les aime au maximum au moment de leur indifférence la plus laide. Au verset 2 commence à se développer la démonstration de cet amour. C’est comme si le verset 1 identifiait le sujet du chapitre, le sujet étant comment Jésus aimait, et voici l’histoire. « C’était pendant le souper. Le diable avait déjà mis dans le cœur de Judas l’Iscariot, « - c'est-à-dire du village de Kerioth – « fils de Simon, l’intention de le trahir. »
Le diable avait déjà fait son travail et rendu captif le cœur inconverti de Judas, et l’avait décidé à trahir. « Jésus savait que le Père avait tout remis entre ses mains, qu’il était venu de Dieu et qu’il retournait vers Dieu. » - c’est très important. Au milieu de tout ça, il n’y a vraiment aucune peur en Jésus. La trahison devait arriver, l’exécution devait arriver, mais Jésus savait que finalement, Il était venu du Père, et qu’Il y retournerait en dépit de tout. Certes, dans le jardin Il a agonisé devant la réalité qu’Il devrait être séparé du Père et porter le poids de la culpabilité pour le péché, tout cela provoquant de la sueur qui apparut en quelque sorte comme de grosses gouttes de sang.
L’agonie n’est pas remise en question, mais il n’y avait aucune crainte quant à la manière dont tout finirait. Jésus savait comment cela finirait. Il était venu de Dieu dans Son incarnation et Il y retournerait. Et, bien entendu, Il prie si magnifiquement dans ce but, au dix-septième chapitre. « Il se leva de table, » - dit le verset 4 – « quitta ses vêtements, » Il a retiré Son manteau de dessus, et s’était probablement déshabillé jusqu’à la taille, ne gardant que les vêtements discrets et décents qu’on portait autour de la taille. Ses jambes, peut-être nues, et le haut de son corps nu, alors qu’Il se baissait, « et prit un linge qu’il mit autour de sa taille. Ensuite il versa de l’eau dans un bassin et il commença à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait autour de la taille. »
C’est l’une des plus imposantes scènes de la vie de notre Seigneur. Il y a quelque chose que vous devez savoir. Il était de coutume, c’était une tradition, mais plus que cela, il était nécessaire de se laver les pieds avant d’avoir un banquet, parce qu’en ces temps-là on portait des sandales, et parfois on n’était que pieds nus. Et lorsqu’on arrivait à un festin, il n’était que convenable de se laver les pieds, parce que soit ils étaient poussiéreux, s’il faisait sec, soit ils étaient pleins de boue, s’il faisait humide. Et puisque les gens faisaient des repas qui duraient, qui se prolongeaient jusque tard dans la soirée, cela aurait été un manque total de considération de prendre part à une telle occasion sans avoir d’abord les pieds propres. On avait également l’habitude de s’étendre pour manger.
Autrement dit, on était un peu comme allongé, et cela pouvait être excessivement désagréable si votre tête était près des pieds de la personne suivante. Il était donc correct dans les temps anciens d’avoir un lavage de pieds, et celui qui était l’esclave de moindre rang dans l’échelle sociale avait ce travail. Evidemment ce n’était pas un travail pour lequel vous vous portiez volontaire. Ce n’était pas la plus demandées des tâches, mais plutôt celle de l’esclave au plus bas de l’échelle. Apparemment, dans cette chambre haute que le Seigneur et Ses disciples avaient louée ou empruntée pour la soirée du souper de la Pâque à Jérusalem, aucun serviteur de ce genre n’était disponible, et aucun des disciples, dans une discussion sur le rang le plus haut dans le royaume, n’allait faire ce travail.
Aucun d’entre eux ne veut se mettre comme qui dirait dans une lumière d’humilité, par crainte de perdre la face dans la discussion. Personne ne le fait, alors le Seigneur le fait. Il attend, et personne ne le fait. Il ôte sa tunique de dessus, puis met un linge autour de Sa taille, verse de l’eau dans une bassine, et lave les pieds des disciples. Et Il commence en venant à Simon Pierre, et Pierre dit des choses remarquables, qu’il ait dû les dire ou non, et vous devez garder à l’esprit que Pierre ne parlait pas que pour lui, mais qu’il était réellement le porte-parole du groupe. Et lorsque qu’il a parlé, il se peut qu’il ne l’ait pas fait unilatéralement, mais qu’il exprimait comme qui dirait un consensus. « Il arriva donc vers Simon Pierre. » Il a dû y avoir un certain silence au moment où Il a commencé ce processus – le roi de gloire accomplissant cette tâche parmi les plus sales et ordinaires.
« Il arriva donc à Simon Pierre qui lui dit : ‘Toi, Seigneur, tu me laves les pieds ?’ » Et je suis sûr qu’il parlait au nom des autres, « Tu ne devrais pas faire cela. » « Jésus lui répondit :’ Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le comprendras par la suite.’ »
Que veut-Il dire ? Pierre ne comprenait toujours pas l’abaissement. Il ne comprenait toujours pas le dépouillement de Philippiens 2. Il ne comprenait toujours pas à quel point Jésus s’abaisserait. « Tu penses que c’est quelque chose d’important ici ? Tu ne comprends rien encore. Attends de voir ce que je ferai dans quelques jours seulement, lorsque j’irai à la croix, et que je ressusciterai, quand je serai enterré après une mort ignoble, dans une tombe toute simple, pour toi. Tu ne comprends pas Mon humiliation, mais tu comprendras. »
« Pierre lui dit » - vous remarquerez ici que Pierre ne répugnait même pas à donner des ordres à Dieu. « Pierre lui dit : ‘Non, jamais tu ne me laveras les pieds.’ » Ho là, quel caractère audacieux, non ? Il parle au Créateur de l’univers, – au Seigneur souverain. «Jamais tu ne me laveras les pieds. » Il y a là quelque chose d’admirable ; c’est vrai ! il a seulement dit : « Ce n’est pas juste. Tu es parfait, sans péché, Tu es le Seigneur et le Maître ; ce n’est pas juste. Je ne vais pas te laisser faire ça. » Et « Jésus lui répondit : ’Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi.’ » Et Jésus parle spirituellement ici, et Il dit : « Ecoute, Pierre, ne Me dis pas de ne pas te laver les pieds, parce que spirituellement, si je ne te lavais pas, tu n’aurais aucune relation avec Moi. C’est ce que ce lavage symbolise. Si je ne te lave pas, tu n’as aucune part avec Moi. »
Je ne sais pas si Pierre a réellement compris cela. C’était une déclaration de profonde signification spirituelle, que Pierre devait avoir son cœur lavé par Christ, sinon il n’aurait aucune relation du tout avec Dieu. Je ne sais pas si Pierre a saisi cela. Je ne suis pas sûr que Pierre ait su ce qu’Il voulait dire, mais Il a dit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras aucune part avec Moi. » Et j’aime la volte-face de Pierre, verset 9 : « Simon Pierre lui dit : ’Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête !’ » « Je veux une relation avec Toi, donne-moi un bain ! » De nouveau, ceci ne fait qu’indiquer que les disciples étaient peu au clair ; ils essayaient encore de décrypter ce qui se passait.
Ils étaient arrivés à la conviction que Jésus était le Christ, le Fils du Dieu vivant ; Pierre l’avait dit. Ils savaient qu’Il était le Seigneur. Ils connaissaient le récit de Sa naissance d’une vierge. Ils connaissaient Sa puissance révélée par Ses miracles. Ils étaient là quand Il marcha sur les eaux, et qu’il calma la tempête. Ils savaient qu’Il était le Dieu créateur. Ils le savaient. Il leur dit qu’Il devait mourir. Il leur dit qu’Il ressusciterait trois jours après. Il leur dit qu’Il tomberait dans le sol comme un grain de blé et qu’Il mourrait, et porterait du fruit. Il leur dit qu’Il perdrait Sa vie pour la gagner à nouveau. Il leur avait dit tout cela. Ils savaient qu’Il était venu dans un but de salut. Ils savaient que le Fils de l’Homme était venu pour chercher et sauver ce qui était perdu. Ils savaient qu’Il était venu comme Agneau du sacrifice. Ils savaient qu’Il était l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde.
Ils savaient tout cela, mais quelque part tout ne s’accordait pas. Et ils n’étaient pas encore prêts à accepter l’exécution de Christ sur la croix. Donc dans la simplicité de ce que Pierre avait ou n’avait pas compris, le Seigneur dit : « Si je ne te lave pas, tu n’as aucune part avec Moi. » Et il dit : « Alors lave-moi ; je veux une part avec Toi. » Mais « Jésus lui dit » – et c’est encore une leçon spirituelle – « ‘Celui qui s’est baigné n’a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur, et vous êtes purs, mais pas tous.’ » Que dit-Il ? « Pierre, je n’ai pas besoin de te laver de la tête aux pieds, cela Je l’ai fait. » Que veux-tu dire ? « Tu es sauvé, Pierre. » C’est l’implication spirituelle. « Je n’ai pas besoin de te laver à nouveau ; tu n’as pas besoin d’un bain, il suffit de seulement te nettoyer les pieds. »
C’est une merveilleuse vérité spirituelle. En tant que chrétien, vous avez un lavage, et beaucoup de nettoyages de pieds, n’est-ce pas ? Ce n’est qu’une fois que vous êtes lavé de la tête aux pieds, c’est lorsque vous êtes sauvé, quand vous faites l’expérience du bain de la régénération, comme Paul l’appelle. Ce n’est qu’une fois que l’on est entièrement purifié, mais en marchant dans le monde, on a besoin de ce lavage répété de ces pieds qui ramassent la poussière et la saleté de cette société déchue. Pierre, tu n’as pas besoin d’un autre bain. Ceci affirme que Pierre était authentiquement converti, authentiquement régénéré, authentiquement purifié et lavé de son péché. Mais il avait besoin d’un lavage de pieds continu. C’est une magnifique analogie.
Nous qui venons à Christ sommes lavés de la tête aux pieds, comme qui dirait, spirituellement. Nous sommes entièrement purifiés, nos péchés sont complètements lavés, mais lorsque nous marchons dans le monde, nous avons besoin de confession, de repentance, et de lavage, continuellement, jour après jour, pour garder nos pieds propres, de manière à continuer d’avoir part à l’avancement de Christ dans Son royaume glorieux. Ensuite au verset 11 : « En effet il connaissait celui qui était prêt à le trahir ; voilà pourquoi il dit : ‘Vous n’êtes pas tous purs.’ » Il y en avait un dans ce groupe qui n’était pas pur. Il y avait un disciple inconverti. Un disciple n’était pas sauvé. Qui ? Judas. Jésus dit de lui: « l’un de vous est un diable. » Il ne fut jamais un croyant. Il ne fut jamais converti. Il ne fut jamais vrai.
« Pierre, » dit-Il, « tu es pur ; tous vous n’êtes pas purs, » car l’un d’eux allait Le trahir. Donc au verset 12 : « Après leur avoir lavé les pieds, il reprit ses vêtements, se remit à table » - il avait fini avec tous leurs pieds, 24 en tout. Je ne peux imaginer ce que les disciples ont dû ressentir pendant que le Seigneur faisait cela, baissant les yeux vers Lui, et Lui levant les yeux vers leur visage à chacun. Lorsqu’Il eut fini, Il remit Sa tunique et Sa ceinture, se remit à table et leur dit – voici : « Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? » Le comprenez-vous ? « Vous m’appelez Maître et Seigneur et vous avez raison, car je le suis. Si donc, je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi » - quoi ? – « vous laver les pieds les uns aux autres, car je vous ai donné un exemple afin que vous fassiez comme je vous ai fait. »
Vous voyez, le verset 16 dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé. Si vous savez cela, vous êtes heureux, pourvu que vous le mettiez en pratique. » Maintenant écoutez, que je rassemble tout cela. Ayant aimé les Siens qui étaient dans le monde, Il les aima jusqu’à l’extrême. Comment a-t-Il manifesté cet amour pour eux ? Il a manifesté cet amour pour eux en S’humiliant. Il a manifesté cet amour pour eux en S’humiliant jusqu’à la tâche la plus basse, la plus sale, la moins enviée, celle de laver les pieds sales de disciples égocentriques. Et Il irait même au-delà, et mourrait sur la croix, portant leur péché, y compris les péchés de l’indifférence et de l’égoïsme.
Il leur avait donné une démonstration profonde sur la manière d’agir de l’amour. Il les aima jusqu’à la fin, au maximum. Et quel est le maximum ? Un sacrifice désintéressé, l’humiliation, faire face aux besoins au niveau le plus bas, donner même votre vie pour vos amis. Or, l’application de cette grande leçon est donnée aux versets 34 et 35 : « Je vous donne un commandement nouveau, » leur dit-Il. Judas est désormais parti. « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres. » Voilà le nouveau commandement. Et quelqu’un dit « mais comment ? » « Comme je vous ai aimés.» Comment les avait-Il précisément aimés ? En faisant quoi ? En leur lavant les pieds. Et encore une fois je vous le rappelle, l’amour n’est pas une sorte d’impulsion émotionnelle, ce n’est pas une espèce de sentiment, ce n’est pas un genre d’attraction quelconque.
Complètement indépendant de tout sentiment, émotion, ou attraction, l’amour est simplement pourvoir aux besoins de quelqu’un jusqu’au sacrifice de soi. C’est s’humilier pour manifester qu’on pourvoit à un besoin. Donc « Je vous donne un commandement nouveau, aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. » Nous devons aimer de la même manière. Ecoutez, les amis, c’est si simple, il s’agit entièrement d’être désintéressé. Et je vous le dis, cela va à l’encontre de tout ce qui se trouve dans notre société, n’est-ce pas ? Cela va à contre–courant. Cette société est la plus égoïste culture du monde entier, peut-être la culture la plus égoïste que jamais, entièrement absorbée par elle-même, qui parle d’amour sans rien en comprendre.
Elle voit l’amour en termes de prendre, prendre, prendre, prendre, et le définit essentiellement par le sexe ; comment va-t-on un jour voir la réalité ? Verset 35 : « C’est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » Si nous sommes le corps de Christ, est nous le sommes, si nous devons manifester la vertu et le caractère de Christ, et devenir conformes à la mesure de la stature de Christ, si nous devons manifester la pleine connaissance du Fils de Dieu, si nous devons être conformes à Son image, si nous devons être comme Lui, alors nous devons manifester l’amour avec lequel Il nous a aimés. Et cela veut dire que nous devons nous sacrifier les uns pour les autres, et cela peut vouloir dire laver les pieds, et cela peut vouloir dire donner sa vie, et je ne veux pas nécessairement dire le don de sa vie par la mort ; cela peut signifier aussi faire le don de sa vie pendant la vie.
Aimez-vous ? Aimez-vous au point de désirer vous humilier vous-même aussi promptement que possible pour pourvoir au besoin réel de quelqu’un d’autre ? En étant prêt à sacrifier tout ce que vous avez, ce que vous êtes, vos projets, votre temps, votre argent, pour les besoins d’un autre ? Aimez-vous de cette manière ? Aimez-vous au point de laver les pieds ? Aimez-vous au point qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ? Je pense qu’une des lettres les plus encourageantes que j’aie reçues – elle doit être sur la liste des lettres mémorables, parce que je m’en souviens si fortement – venait d’une jeune fille qui était étudiante à l’université, et elle enseignait ici dans une des classes d’école du dimanche. Elle m’a écrit cette lettre, où elle disait : « J’ai une classe de filles entre 7 et 11 ans. »
Et elle disait : « Je me disais toujours que je les aimais, j’aimais leurs cheveux bouclés, j’aimais leurs petits sourires, et j’aimais leurs jolies robes, et j’aimais tout simplement le fait qu’elles étaient de mignonnes petites filles. Et un jour, » dit-elle, tout cela dans une lettre, « j’en suis arrivée à réaliser que je passais à peu près dix minutes à préparer ma leçon, et j’ai pris conscience que je ne les aimais pas du tout, parce que je ne faisais aucun sacrifice pour leur apporter le plus grand cadeau que je pouvais leur apporter, qui est la vérité de la Parole de Dieu. » Elle disait encore : « Je me suis mise à genoux devant Dieu et j’ai confessé mon attitude sans amour. J’avais des sentiments émotionnels pour ces gentilles fillettes. Je ne les aimais pas. » Elle disait : « L’amour signifie me préparer diligemment pour leur donner le meilleur de moi-même, même si cela signifiait que je ne pouvais pas aller au match de foot, ou à une autre activité du campus. »
Eh bien, là vous êtes dans le réel. C’est exactement cela. L’amour biblique n’est pas de la chimie, ce ne sont pas des intérêts communs, ce n’est pas une impulsion, ce ne sont pas des émotions. C’est un sacrifice de soi. Et quand vous aimez ainsi, et j’aime ainsi, l’Église ressemblera à Christ, et le monde saura que nous appartenons à Dieu. Mes très chers amis, que je vous le dise, nous devons manifester une alternative. Nous ne pouvons pas suivre le même chemin que tout le monde. Nous ne pouvons pas transférer l’amour dans la catégorie sexuelle et complètement l’effacer. Nous de pouvons pas détruire la famille, détruire le mariage, et tout ça, et espérer transmettre la vraie réalité de ce qu’est l’amour. L’amour c’est le sacrifice de soi. Peut-être que votre vie, que votre mariage, que votre foyer n’est pas ce que vous souhaiteriez qu’il soit dans un monde imaginaire, mais c’est le lieu où vous pratiquerez, et où vous enseignerez l’amour désintéressé.
Pour conclure – il y a plus à dire mais le temps manque – 1 Jean 3, juste pour résumer. Passons de l’Evangile de Jean à la lettre de Jean. 1 Jean 3 :14 : « Quant à nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie parce que nous aimons les frères et sœurs. » C’est ainsi que nous pouvons manifester que nous sommes sauvés, c’est ainsi, comme Jean 13 :35 le dit, que nous manifestons que nous appartenons à Dieu, par l’amour, « … parce que nous aimons les frères et sœurs. Celui qui n’aime pas reste dans la mort. Tout homme qui déteste son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle en lui. Voici comment nous avons connu l’amour : Christ a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères et sœurs. » Et qu’est-ce que cela signifie ? Est-ce que cela signifie que je dois me tuer ?
Non ! Qu’est-il dit au verset 17 : « Si quelqu’un qui possède les biens de ce monde voit son frère dans le besoin et lui ferme son cœur, comment l’amour de Dieu peut-il demeurer en lui ? » C’est aussi simple que pourvoir à un besoin, donner du temps et des possessions, de l’argent et de l’instruction spirituelle, du discernement, de la prière, et toute autre chose. « Petits enfants, n’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actes et avec vérité. » L’amour – une attitude spirituelle motivante essentielle dans le système du corps de Christ. Prions : Père, merci, aujourd’hui encore, pour les richesses de Ta vérité. Seigneur, nous Te remercions pour une profonde réalité, Romains 5 :5, c’est que « l’amour de Dieu est déversé dans notre cœur. » Quelle merveille de savoir que cet amour qui nous est demandé est en nous, et qu’il a seulement besoin d’être manifesté. Dans ce but nous prions que dans chaque vie Tu puisses être glorifié, pour l’amour du Christ, Amen.
FIN

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