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20 octobre 1996, matin.

Aujourd’hui nous avons la grande joie de venir à la Table du Seigneur, prenant part au souvenir de la croix, Sa mort pour nous. Nous avons également insisté sur la merveilleuse réalité de la prière et de notre accès à Dieu. Et ce matin, en abordant la Parole de Dieu en préparation à ce repas, je veux continuer notre discussion de l’anatomie de l’Église, et parler de quelque chose qui me semble tout à fait approprié à ces thèmes qui nous ont déjà réjouis ce matin. Nous avons continué d’examiner ce que la Bible nous enseigne sur l’Église, nous concentrant particulièrement sur les attitudes intérieures, les motivations, les convictions, ces choses qui portent la vie du corps. Nous avons commencé par parler du squelette, de ces choses qui ne sont pas négociables, mais fondamentales, qui lui donnent sa structure.

Ensuite nous avons commencé à examiner ces systèmes internes au corps de Christ, les choses qui portent la vie de l’Église, les forces vives qui circulent dans l’Église, faisant d’elle ce qu’elle est. Et ces systèmes internes, ces motivations, ces convictions, et ces attitudes dont nous avons déjà parlé, sont des choses telles que la foi, l’obéissance, l’humilité, l’amour et l’unité, puis, dimanche dernier, la croissance. Et aujourd’hui, je veux examiner un autre composant, une autre motivation intérieure capitale, une attitude intérieure qui est absolument essentielle à la vie de l’Église. Nous avons insisté sur la sainteté lorsque nous avons parlé des éléments du squelette de l’Église, la recherche nécessaire de la sainteté et de la pureté qui caractérise la vie céleste.

Nous avons regardé ce processus dans Matthieu, chapitre 18, et nous avons dit combien il est capital que l’Église s’examine, traite le péché et l’arrache, qu’elle le confronte, le discipline, et maintienne la pureté. Mais en même temps, il y a un autre composant très nécessaire dans la vie de l’Église, un autre composant auquel il faudra faire appel pour le pratiquer en tout temps dans la vie de l’Église. Cette attitude n’est autre que le pardon – le pardon. Alors vous pouvez ajouter à votre liste de choses comme la foi, l’obéissance, l’humilité, l’amour, l’unité et la croissance, un autre composant de la vie de l’Église qui est l’attitude spirituelle, la motivation du pardon. Il doit être accompagner par la recherche de la sainteté, sans quoi l’Église devient très dure, très amère et très rigide.

L’Église n’a aucune place pour les rancunes. La vie chrétienne ne doit pas être caractérisée par les rancunes, ou la vengeance, l’amertume ou l’orgueil. Tout cela est destructeur, et doit disparaître dans une attitude qui pardonne. Ceci est tout à fait essentiel, parce que dans la mesure où nous voulons faire venir le ciel sur la terre, dans la mesure où nous voulons faire sur la terre ce qui se fait dans le ciel, dans la mesure où nous voulons être célestes, nous ne pouvons pas tout à fait y arriver. Nous aspirons aux perfections du ciel, mais nous ne les avons pas, par conséquent il y a des imperfections dans la vie de l’Église, il y a des erreurs, des erreurs de jugement, il y a de mauvaises attitudes, il y a des péchés, et cela atteint l’Église à tous les niveaux.

Il y en a dans la vie des dirigeants, il y en a dans ma vie, et dans celle des autres pasteurs et anciens, et il y en a dans la vie de chacun dans cette Église, comme dans toute Église. L’apôtre Paul, se voyant à l’apogée de sa vie, tout au sommet de sa vie, à la toute fin de sa vie, après être devenu le grand chrétien inconditionnel qu’il était, se décrivait comme le premier des pécheurs. Il y aura toujours des imperfections, et toujours des erreurs, et nous dirons toujours de nous-mêmes : « oh, malheureux que je suis, qui me délivrera du corps de cette mort ? » En fait, plus nous devenons matures en Christ, plus nous croissons, et plus nous devenons ce père spirituel dont nous avons parlé dimanche dernier, plus nos péchés se montreront, car notre sensibilité face à lui augmente; nous voyons ainsi plus facilement nos propres échecs.

Alors, puisqu’il y aura toujours des imperfections, et toujours des erreurs, des iniquités, des péchés, des transgressions, et des erreurs de jugement, il y aura toujours un grand besoin d’exercer le pardon dans la vie de l’Église. Et partout où il règne une attitude sans pardon, il y aura une rupture dans la vie de la communauté, et l’utilité de chacun sera limitée ; la joie que nous devrions expérimenter nous sera volée. Nous serons privés de la paix que le Seigneur nous a donnée par Son Esprit.

Je devrais probablement brièvement noter que dans notre culture actuelle psychologiquement séduite, dans notre culture actuelle tendant à pratiquer et glorifier le péché d’estime de soi, on se moque du pardon, et on élève la vengeance. C’est tout à l’opposé de ce que l’Ecriture nous enseigne. Nous devons exprimer une attitude de pardon. Et je veux brièvement en parler aujourd’hui avant que nous nous approchions de la Table du Seigneur, seulement pour vous donner quelques points à méditer. Tout d’abord, le pardon est l’acte le plus divin qu’une personne puisse faire, - le pardon est l’acte le plus divin qu’une personne puisse faire. Rien n’est plus divin que de pardonner à quelqu’un, et jamais vous n’êtes plus comme Dieu que lorsque vous pardonnez. Si la prière de votre cœur est d’être comme Christ, d’être comme les enfants de Dieu, des enfants bien-aimés qui manifestent Son caractère, alors nécessairement le pardon doit vous caractériser.

Le pardon est quelque chose de merveilleux. Le pardon est une promesse. Le pardon est un serment. Le pardon est une déclaration d’amour immérité, non gagné, qui dit que peu importe ce que vous avez fait, il n’y a pas de colère, quoi que vous ayez fait, il n’y a pas de haine, quoi que vous ayez fait, il n’y a aucun désir de vengeance, quoi que vous ayez fait, il n’y aura jamais de représailles. Je passe complètement par-dessus cette transgression. Je ne te considère plus comme coupable. Je ne te blâme pas. Je n’ai pas de pitié pour moi-même d’avoir été offensé ; au lieu de cela je passe entièrement par-dessus cette transgression, et je te donne pleinement mon amour. Voilà le pardon, et c’est divin.

Ayant rappelé cela, nous revenons à Exode, chapitre 34. Dans Exode, chapitre 34, nous lisons ceci aux versets 6 et 7 : L’Eternel passa devant lui » - c’est-à-dire devant Moïse qui avait demandé, vous vous en souvenez, de voir Sa gloire. Et le Seigneur s’identifie ici, en passant devant Moïse, et permet qu’une petite part de Sa gloire soit visible. Le Seigneur Se présente au verset 6 par ces mots : « L’Eternel, l’Eternel est un Dieu de grâce et de compassion, lent à la colère, riche en bonté » - qui est un autre mot pour la grâce – « et en vérité. Il garde son amour jusqu’à 1000 générations, il pardonne la faute, la révolte et le péché. » Ce sont là les caractéristiques de Dieu avec lesquels nous voulons nous identifier. Il est par nature un Dieu qui pardonne.

Tout à l’heure, dans le temps d’adoration, j’ai lu le Psaume 32, verset 1 : « Heureux celui dont la transgression est enlevée et dont le péché est pardonné ! Heureux l’homme à qui l’Eternel ne tient pas compte de sa faute ! » Le Psaume 85 exprime aussi le cœur de Dieu qui pardonne lorsqu’il dit aux versets 3 et 4 : « Tu as pardonné la faute de ton peuple, tu as couvert tous ses péchés. Tu as retiré toute ta fureur, tu as renoncé à ton ardente colère. » Répétitivement dans les Psaumes on voit surgir le thème du pardon. Un autre Psaume qu’il vaut la peine de remarquer est le Psaume 130, verset 4 : « Mais le pardon se trouve auprès de toi, afin qu’on te craigne. » Craindre veut dire adorer, traiter avec une crainte respectueuse, avec respect et en l’honorant. Dieu reçoit l’adoration de ceux à qui Il pardonne si gracieusement.

Dans Esaïe, - comme d’autre prophètes, mais particulièrement Esaïe – le prophète parle du pardon de Dieu au 43ème chapitre de sa prophétie. Vous vous souvenez qu’une grande partie de sa prophétie parle de jugement, et cela change comme qui dirait au milieu, et la dernière partie parle de pardon et d’un avenir glorieux. Dans Esaïe 43 :25, nous lisons que Dieu dit : « Pourtant c’est moi, moi qui efface tes transgressions à cause de moi-même, et je ne me souviendrai plus de tes péchés. » Quelle profonde déclaration. « J’efface tes transgressions à cause de moi-même. » Qu’est-ce que cela signifie ? C’est que je puisse montrer mon caractère en tant que Dieu qui pardonne, et par conséquent être adoré comme tel par ceux qui sont reconnaissants pour un tel pardon.

Ensuite ce magnifique texte d’Esaïe 55, versets 6 et 7 : « Recherchez l’Eternel pendant qu’il se laisse trouver ! Faites appel à lui tant qu’il est près ! Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme injuste ses pensées ! Qu’il retourne à l’Eternel : il aura compassion de lui. Qu’il retourne à notre Dieu, car il pardonne abondamment. » Le prophète Jérémie parlait tout à fait de manière semblable. Un passage seulement, merveilleux, Jérémie 33 :8 : « Je les purifierai de toute leur mauvaise conduite, celle par laquelle ils ont péché contre moi, je leur pardonnerai toutes leurs fautes, celles par lesquelles ils ont péché contre moi et se sont révoltés contre moi. » Dieu répète le sens de la transgression, puis Il répète deux fois Son attitude de pardon.

Jésus a enseigné beaucoup de paraboles. En venant, bien entendu, au Nouveau Testament, elles dominent dans Son enseignement. Aucune de ces paraboles n’est aussi connue, peut-être, que celle que nous appelons la parabole du fils prodigue. En fait ce n’est pas la parabole du fils prodigue ; c’est la parabole du père qui pardonne. Ce serait un meilleur titre, je pense. C’est cette histoire, une des plus familières de toutes, rapportée en Luc 15, où on voit Dieu comme un père qui pardonne complètement un fils indigne et sans mérite. Le fils de cette parabole n’était pas différent de beaucoup de fils ; cupide, égocentrique, se laissant aller, désireux avant tout de mettre la main sur le bien qu’il n’avait pas gagné, stupide, gaspilleur dans sa manière désinvolte de vivre, avec ceux qui, en passant, profitèrent de lui et le laissèrent dans la misère quand l’argent vint à manquer.

Revenant lentement à son bon sens, mourant de faim, mangeant la pitance des cochons, il se trouvait dans un état qui reflétait en fait sa vie, et il se dit : « Les serviteurs de mon père vivent bien mieux que moi ; je vais rentrer à la maison. » Il ne s’attendait pas réellement à être pardonné ; en fait c’était la dernière chose à quoi il s’attendait. Il dit : « Je vais seulement rentrer, être un esclave, juste pour saisir une chance de dire quel bon à rien j’ai été, quel fils épouvantable j’ai été. Je ne m’attends pas à être un fils, mais je vais rentrer demander si je peux même n’être qu’un esclave. Tout ce que je veux, c’est un toit sur ma tête. Tout ce que je veux, c’est un bon morceau à manger, quelque chose de meilleur que ce qu’on donne aux cochons. » Et il se remit sur le chemin du retour.

Lorsqu’il arrive près de la maison de son père, Jésus nous enseigne ce que veut dire pardonner. Car que fait le père ? Le père n’attend pas que le pécheur arrive. A peine le voit-il venir, il court à sa rencontre. Alors qu’il est encore loin, le père court. Et quand le fils ouvre la bouche pour parler, avant même de pouvoir dire le « d » de ‘désolé’, avant de pouvoir sortir une seule phrase de sa bouche, le père l’entoure de ses bras, et se met à l’embrasser, et à l’aimer ; il ordonne de l’habiller du meilleur costume, de lui mettre un anneau au doigt, il ordonne une fête, un banquet, une célébration, d’apporter la meilleure viande, de cuire le meilleur repas qu’on puisse imaginer, de faire de la musique, d’appeler les amis. C’est la caractéristique généreuse du pardon.

Vous direz : « Bon, mais comment le Seigneur savait-il qu’il voulait être pardonné ? » Eh bien, Il le savait parce qu’il était revenu. Il est évident qu’il s’était mis en route sur ce chemin. Lorsque Dieu voit le pécheur s’avancer dans Sa direction, et commencer à peine de dire « désolé », Dieu met Ses bras autour du pécheur, et se hâte de prodiguer généreusement son amour qui pardonne à ce pécheur – voilà le pardon à la manière de Dieu. Je veux vous dire quelque chose en tant que pasteur. Je suis très triste pour des gens qui entretiennent de l’amertume. C’est si peu divin. C’est si contraire au caractère de Jésus. Je suis très triste pour des gens qui pensent qu’ils doivent rendre tous les torts qu’on leur a faits. Quelque part ils doivent rendre coup pour coup. Il leur faut d’une manière ou d’une autre réagir pour conserver leur ego et leur orgueil. Ils provoquent des divisions.

Je suis triste pour ceux qui veulent saper l’Église de Christ et miner l’œuvre de Dieu, miner la vie et le ministère de serviteurs fidèles. Le père qui pardonne ne peut que dire qu’il aime le fils indigne. Il ne peut que dire qu’il aimera toujours ce fils, qui a commis des péchés aussi flagrants, et des péchés commis directement contre ce père. Et il ne fera que se réjouir de ce fils, et déversera sur lui les expressions du pardon, et il le fera sans aucun gain personnel en vue, par pure joie de la réconciliation, et le pur amour de la vertu. Et c’est pourquoi je dis que le pardon est l’acte le plus divin que vous puissiez faire.

Il est très difficile de diviser une Église remplie de gens qui pardonnent, car vous ne pouvez rien commencer. Peu importe les échecs de votre pasteur, ou de vos responsables, ou les vôtres, ou de n’importe qui autour de vous, si on se précipite pour pardonner, c’est très difficile de créer ces divisions qui déshonorent tant le Seigneur. Jésus pendu à la croix regardait ceux qui Lui ôtaient la vie, à Lui, le Fils de Dieu sans péché, et Il a levé les yeux vers le ciel en leur faveur en disant : « Père, pardonne-leur ; ils ne savent pas ce qu’ils font. » Et Etienne, écrasé sous les pierres ensanglantées de ceux qui mettaient sa vie en pièces, leva les yeux au ciel, vit Jésus Christ dans une vision glorieuse, et dit : « Seigneur, ne les charge pas de ce péché. » O Dieu, ne les tiens pas responsables pour ce qu’ils font. »

Sir Thomas More, Grand Chancelier d’Angleterre, fut jugé à Westminster, et condamné à mort pour une raison qui n’était pas juste. Il dit ceci à ses juges, et je cite : « Comme Saint Paul gardait les vêtements de ceux qui lapidèrent à mort Etienne, comme ils sont maintenant tous deux des saints au ciel, et continueront là-haut à être amis pour toujours, de même j’ai vraiment confiance, et prierai donc de tout mon cœur que, bien que vous, Messieurs les juges, ayez été maintenant et ici-bas, les juges de ma condamnation et de ma mort, nous puissions, malgré tout plus tard, nous rencontrer au ciel dans la joie, dans un salut éternel. » Fin de la citation. Il pria pour le salut de ses exécuteurs – ça c’est le pardon – ça, c’est divin. Dieu a été offensé, blasphémé et déshonoré ouvertement, de manière flagrante et injustement par nous tous, et pourtant Il désire toujours déverser généreusement sur nous les expressions de Son amour qui pardonne.

Or, c’est le point saillant de Paul dans Ephésiens, chapitre 4. Cherchez ce passage, s’il vous plaît ; Ephésiens, chapitre 4, verset 32. Nous lisons ceci : « Soyez bons et pleins de compassion les uns envers les autres ; pardonnez-vous réciproquement comme Dieu nous a pardonné en Christ. » Nous devrions nous arrêter et parler un instant de ceci. Notre monde est si méchant, la société manque tant de bonté, elle est en colère, si hostile, elle manque de miséricorde. Il faut de la simple bonté, passer sur les erreurs, passer sur les erreurs de jugement, passer sur les manquements, passer sur les faiblesses, passer sur les péchés et traiter les gens avec bonté, passer sur le soi – l’égocentrisme, l’égoïsme, son propre programme, ses propres attentes – et simplement être bon, que les autres se conforment à tout ce qui est censé être vos normes ou non. Et cette bonté inclut être plein de tendresse. C’est une phrase facile à comprendre, avoir un cœur tendre – traiter les gens avec tendresse. Et voici une manière de le faire : « Pardonnez-vous réciproquement comme Dieu vous a pardonné en Christ. »

Et je le répète, vous ne ressemblez jamais autant à Dieu que lorsque vous pardonnez, lorsque vous exprimez la bonté, lorsque vous êtes doux de cœur et que vous pardonnez tout comme Dieu vous a pardonné. Et ce n’est pas un pardon superficiel, c’est un pardon profond, c’est un pardon généreux. Dans Colossiens 3 :13, Paul développe la même grande vérité : « Supportez-vous les uns les autres et, si l’un de vous a une raison de se plaindre d’un autre, pardonnez-vous réciproquement. Tout comme Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. » Pardonnez-vous avec la même magnanimité, et la même générosité avec laquelle le Seigneur vous a pardonné, de tout votre cœur. Rappelez-vous l’enseignement de Jésus en Matthieu 5 :44 : « Mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis … et priez pour ceux qui vous persécutent. »

Vous voyez, ceci révèle un cœur qui pardonne. Pourquoi ? Verset 45: « … afin d’être les fils de votre Père céleste. » Et je le répète, il n’y a rien de plus divin que de pardonner, vous n’êtes jamais Son fils de manière plus évidente que lorsque vous pardonnez. Et en revenant à ce texte d’Ephésiens 4 un instant. Il est dit au verset 32, comme je l’ai lu : « Pardonnez-vous réciproquement, comme Dieu nous a pardonné en Christ, » et j’aurais bien voulu qu’il n’y ait pas ici de coupure de chapitre, parce qu’immédiatement, il est dit au verset 1 : « Soyez donc les imitateurs de Dieu. » Encore une fois, vous imitez Dieu lorsque vous pardonnez. A propos, Paul a écrit Ephésiens, et Colossiens, ces deux lettres qui appellent au pardon, d’une prison où il était injustement et haineusement incarcéré. Il pratiquait la même vertu qu’il exhortait les croyants à démontrer.

Une deuxième pensée, en réfléchissant au pardon, est celle-ci : quiconque vous a offensé a beaucoup plus offensé Dieu – quiconque vous a offensé a beaucoup plus offensé Dieu. Vous direz : « C’est-à-dire ? » C’est–à-dire que si Dieu peut pardonner quand Il a reçu la plus grande offense, ne peux-tu pas pardonner, toi qui a reçu la moindre ? Vous direz : « Que voulez-vous dire ? » Je veux parler de ce qui est clairement indiqué au Psaume 51. Le Psaume 51 fut écrit par David, comme le Psaume 32 que nous avons lu tout à l’heure, tous deux au moment où David croulait sous le fardeau de son péché avec Bath-Shéba et la mort de son mari Urie. Et dans son repentir, il a écrit les Psaumes 32 et 51. Mais dans le Psaume 51, verset 6, il relève ce point concernant son péché.

Souvenez-vous maintenant qu’il avait abusé de Bath-Shéba en s’impliquant dans une relation sexuelle avec elle. Il avait abusé d’Urie en s’assurant qu’il soit mis dans une position hasardeuse sur le champ de bataille, de sorte qu’il y perdit la vie. Donc David était coupable d’adultère et il était coupable de meurtre. Il avait certainement péché contre ces personnes. Mais remarquez, au verset 6 ce qu’il dit dans sa prière. Au verset 5 il dit : « Je reconnais mes transgressions et mon péché est constamment devant moi. J’ai péché contre Toi, contre Toi seul. »

Lorsque vous regardez vraiment le péché, vous devez admettre que le péché est prioritairement contre Dieu, car Dieu est la norme sainte, et c’est Sa loi que nous transgressons. « J’ai péché contre Toi, contre Toi seul. » Bien qu’il puisse nous sembler que c’était un péché grave contre Bath-Shéba et un péché grave contre Urie, en réalité l’infraction est moindre contre eux, et c’est une infraction majeure contre Dieu en personne.

Psaume 41 :5, également attribué à David : « Je dis : ‘Eternel, aie pitié de moi, guéris mon âme, car j’ai péché contre Toi.’ » Ecoutez : Dieu est parfaitement saint. Il est trois fois saint, – saint – saint – saint. Ses yeux sont trop purs pour voir le mal, il ne peut pas regarder l’iniquité. Il ne tolère pas le péché. Il le méprise. Il hait le péché. Et alors qu’Il pardonne, Sa patience aura une fin, et il ne supportera pas le péché indéfiniment. Viendra le moment du jugement et de la justice. Il l’a dit aussi loin en arrière qu’Exode 34, verset 7. Tout en étant un Dieu qui pardonne, Son pardon a une fin, parce qu’ultimement Sa sainteté prendra le dessus là où il n’y a pas de repentance.

Il est parfaitement saint, et ultimement, ultimement il exige un châtiment juste pour le péché – soit de la part du pécheur, soit d’un substitut au pécheur, c’est-à-dire Son Fils, le Seigneur Jésus Christ. Dire ceci, c’est dire que Dieu est saint et qu’il établit une norme sainte, tant et si bien qu’ultimement les pécheurs non pardonnés seront condamnés à un enfer éternel de châtiment.

L’étendue de la sainteté de Dieu n’est nullement mise en question. Et ceci rend même Son pardon plus surprenant encore. Donc Dieu, qui est le plus saint, Dieu, qui est le plus suprêmement offensé, pardonne. Nous, qui ne sommes pas saints, ne pardonnerons-nous pas ? Qu’est-ce que c’est, une sorte de complexe de Dieu que les gens ont pour ne pas pardonner? C’est cela en fait. Vous avez une haute opinion de vous-mêmes, vous qui ne voulez pas pardonner. Vous vous êtes élevés à une norme supérieure à Dieu.

Or, laissez-moi faire une remarque ici ; je crois que nous devons, de tout notre cœur, pardonner toutes les offenses, en tout temps. Mes ennemis et ceux qui me persécutent, et qui me haïssent ne vont probablement jamais me demander pardon, et pourtant Jésus a dit : « Aimez vos ennemis, et faites-leur du bien. » Et ceci manifeste une attitude de pardon. Et des chrétiens nous offenseront, vous et moi. Des chrétiens seront amers, pleins de vengeance qui voudront rétorquer, et qui voudront rendre des comptes, qui feront des choses dans le but de nous faire mal, parce qu’ils auront été blessés par nous, ou imagineront qu’ils l’ont été. Et je crois vraiment que, du fond de notre cœur, il est essentiel que nous ayons vis-à-vis d’eux une bonté, une douceur de cœur, et un amour qui pardonne, tout en comprenant qu’il peut ne jamais y avoir de restauration de la relation tant qu’il n’y a pas un réel repentir de leur part.

La relation ne peut être ce qu’elle devrait être jusqu’à ce qu’il y ait une réelle recherche, de leur part, de cette restauration par le moyen du pardon. Mais laissez-moi vous dire une chose. Vous ne pouvez pas l’attendre dans toutes les situations. C’est vrai! Regardez dans votre propre foyer, regardez à votre propre mariage, regardez ce qui se passe dans votre propre famille. N’allez-vous que laisser s’accumuler une longue litanie d’iniquités que quelqu’un a pu commettre, ou des offenses qu’on a pu commettre sans être venus toutes les confesser, sans avoir demandé pardon pour chacune en particulier ? Allez-vous seulement laisser tout cela s’accumuler, et ceci encore, et cela encore ? Je ne pense pas. Je pense que dans la grandeur de votre amour, vous passez par dessus ces choses. « L’amour couvre une multitude de » - quoi ? – « de péchés. »

Il peut y avoir une rupture dans cette relation jusqu’à ce que le pardon soit recherché, mais du fond du cœur, ce pardon doit être présenté et offert, sinon vous allez accumuler de l’amertume. Nous sommes si accessoires au péché. Le péché n’est pas prioritairement contre nous, mais contre Dieu. Et Dieu le pardonne à Ses enfants, ne le ferions-nous pas ? Lui qui est le plus offensé, pardonne libéralement, pourquoi par nous ? Une autre remarque que je voudrais faire – et je pense que c’est tout ce que je pourrai dire dans le temps que j’ai, et c’est une chose importante. Soit dit en passant, si vous voulez un autre texte à relier à cela, Matthieu 18. Matthieu 18, cette histoire de l’homme qui vint devant le roi, vous vous souvenez, les versets 21 à 35, et on lui a pardonné une si grosse dette, puis il sortit et étrangla un autre homme qui ne lui devait qu’une petite somme.

Et le point que Jésus relève, c’est comment peut-on accepter le pardon de Dieu pour tous ses propres péchés, et ne pas pardonner à quelqu’un d’autre? Si Dieu, qui t’a pardonné le plus, et Dieu a été le plus offensé, et si Dieu qui a les critères les plus élevés et les plus saints, t’a donné un pardon complet, ne devrais-tu pas pardonner aux autres ? Matthieu 18 est un texte très important, si seulement nous avions le temps de l’examiner. Mais un point pour terminer, et il nous amène au moment de la préparation au Repas du Seigneur. Et c’est ceci : Celui qui ne pardonne pas ne sera pas pardonné – celui qui ne pardonne pas ne sera pas pardonné. Vous direz : « Que voulez-vous dire ? Êtes-vous en train de dire que nous allons mourir et aller en enfer ? »

Non, non ! Dans le tableau général, tous vos péchés sont pardonnés, si votre foi est ancrée en Jésus Christ. Nous ne parlons pas de cela, qui se rapporte à votre destinée éternelle. Nous parlons de ce qui concerne votre joie, votre paix, votre utilité, votre communion fraternelle. Nous parlons de ce dont Jésus parlait avec Pierre, lorsque Pierre a dit « Je veux un bain », et le Seigneur a dit « Tu as déjà eu un bain ; il suffit qu’on te lave les pieds. » Il ne s’agit pas que tu sois pur ; tu es pur. Il n’y a qu’un peu de saleté sur tes pieds, ce qui fait de toi un gars impropre à t’asseoir à table avec nous. Dans Matthieu 6, passage très important de l’Ecriture, Jésus a dit ceci : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. »

Ensuite plus bas au verset 14 : « Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes. » Et ceci présente ce point aussi clairement que possible. Dieu vous pardonnera si vous pardonnez aux autres. Le pardon éternel – ça, c’est réglé. Nous avons cela dans notre justification, et cela règle le problème de la bénédiction future. Mais le pardon temporel – et non le pardon éternel, - nous avons, et avons besoin du pardon temporel dans notre sanctification, et cela règle la question de la bénédiction présente.

Ce qui se passe, c’est que si vous ne pardonnez pas aux autres, régulièrement et avec cohérence, et complètement, alors Dieu ne vous pardonne pas au sens temporel, et si vous n’êtes pas pardonné au sens temporel, il se passe plusieurs choses. Vous perdrez en bénédiction, et vous subirez la correction. Vous souvenez-vous dans la parabole de Matthieu 18, l’homme qui ne voulait pas pardonner ; il avait été pardonné, ce qui indiquait bien qu’il était un croyant. C’est ce qui est dit dans la parabole. C’était un croyant qui avait été pardonné complètement par Dieu. Il ne voulait pas pardonner à un homme, alors le roi l’a fait venir, et fait fouetter. Dieu châtie ceux qui ne pardonnent pas aux autres. Parfois Il peut même les punir à mort.

Au cours de mes années dans le pastorat – cela fait maintenant depuis longtemps – j’ai vu le vide, la sécheresse, le manque d’intérêt et de goût, l’absence de joie et de puissance, le manque d’utilité dans les vies de personnes, liés souvent à un cœur qui ne pardonne pas. Cela vient du fait que Dieu retire la bénédiction à cause du refus de pardonner. Parfois quelqu’un s’assoit avec moi en disant : « On dit ceci de moi, et on dit cela de moi, et j’ai entendu ceci sur moi, et tout cela me met en colère, et je suis énervé à cause de tout ça. » Alors ma question est : « Que pensez-vous que le Seigneur essaie de faire dans votre vie ? Pensez-vous qu’il puisse y avoir une raison pour laquelle vous vivez tout cela ?

Autrement dit, l’implication est, ceci pourrait-il être une correction ? Avez-vous examiné votre cœur ? Ce que j’entends sortir de votre cœur est de la colère, et ce que j’entends sortir de votre cœur est de l’amertume, et peut-être que c’est le manque de pardon qui provoque l’escalade de toutes ces épreuves. Nous devons pardonner, parce que cela ressemble à Dieu, dont nous sommes les enfants. Nous devons pardonner, parce que Le plus Saint de tous pardonne, et les plus petits ne devraient-ils pas pardonner ? Nous devons pardonner, parce que nos péchés les plus graves contre Dieu nous ont été pardonnés, et nous devrions être capables de pardonner de plus petits péchés commis envers nous. Nous devons pardonner, parce que ne pas pardonner c’est perdre la communion avec les frères et leur amour, et c’est aussi être punis. Et de plus, si nous ne pardonnons pas, nous ne sommes pas aptes à venir au Repas du Seigneur. Nous ne sommes pas aptes à adorer.

Dans le même Sermon sur la Montagne où Jésus nous enseignait comment prier, et qui comprenait l’idée du pardon, au chapitre 5 de Matthieu, Il dit ceci, dans les versets 23 et 24 : « Si donc tu présentes ton offrande vers l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande devant l’autel et va d’abord te réconcilier avec ton frère, puis viens présenter ton offrande. »

Or ceci est fondamental. Si tu as un conflit non résolu avec quelqu’un, règle-le. La réconciliation doit précéder l’adoration. Là où il y a de l’amertume, de la colère, et l’absence de pardon, tu dois faire tout ton possible pour le régler. Là où il y a l’iniquité du manque de pardon, Dieu ne recevra pas ton adoration. Le pardon est central à ce point-là.

Pour résumer, la déclaration d’un croyant anonyme : « La vengeance en fait semble souvent douce aux hommes, mais oh ! Elle n’est que du poison sucré, que de la bile édulcorée, et son arrière-goût est amer comme l’enfer. Seul le pardon, l’amour constant est doux et joyeux; il jouit de la paix et de la conscience de la faveur de Dieu. En pardonnant, il fait partir et supprime l’outrage ; il traite celui qui a été blessé comme s’il ne l’avait jamais été, et qui par conséquent ne sent plus la brûlure ni la piqûre qui lui a été infligée. Le pardon est un bouclier sur lequel tous les traits enflammés du malin rebondissent sans faire de mal. Le pardon apporte la paix sur terre et la paix céleste dans le cœur pécheur. Le pardon est l’image de Dieu, le Père qui pardonne, et l’avancement du royaume de Christ dans le monde. » Vous ne ressemblez jamais davantage à Dieu que lorsque vous pardonnez.

Père, nous Te remercions encore une fois pour ce rappel. Et comme nous réfléchissons à toute cette question de pardon, nous venons bien sûr à la croix, où ce pardon que Tu nous as accordé en Christ se manifeste si clairement. Nous venons maintenant à Toi pour prendre part au pain et à la coupe, et nous ne voulons pas le faire indignement. Nous ne voulons pas apporter notre offrande de louange et d’adoration devant Toi s’il y a de l’amertume ou de la vengeance, ou de la colère dans nos cœurs. Nous voulons nous assurer que tout est en règle. Il se peut bien que dans quelques cas nous ne puissions participer avant d’aller vers un frère, pour régler le problème. Nous prions, Seigneur, pour ceux qui entretiennent de l’amertume et de la rancune, attitudes qui Te déplaisent.

O, Seigneur, nous demandons évidemment, que Tu veuilles les conduire à la repentance, et que Tu n’aies pas à les punir, et qu’ils puissent ne pas être non plus les instruments qui troubleraient l’unité et la joie des autres. Donne-nous un cœur qui pardonne entièrement. Inonde-nous de cet amour qui pardonne que Tu as promis de déverser dans nos cœurs par l’Esprit. Et maintenant, Seigneur, alors que nous préparons Ta Table, nous demandons que Tu veuilles faire passer nos pensées à des sujets qui nous concernent personnellement. Puissions-nous ne pas penser à d’autres, mais examiner notre propre cœur, et utiliser ce moment pour la confession. Montre-nous le péché, pour que nous puissions le confesser ouvertement devant Toi. Purifie-nous, et lave-nous, car nous ne voudrions pas venir à cette table indignement, en mangeant et buvant un jugement contre nous-mêmes, un châtiment.

Et, Seigneur, pour ceux qui ne connaissent pas Christ, cette Table n’est pas pour eux, car ils ne peuvent adorer le Sauveur, ils ne peuvent célébrer la mort de Christ, dont la mort ne signifie rien, à moins que même maintenant ils ouvrent leur cœur et embrassent Jésus comme Sauveur, qu’ils acceptent Son pardon et Sa miséricorde. Saint Esprit, conduis-nous alors que nous examinons notre propre cœur et que nous nous préparons à participer à ce repas.

FIN.

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