
Ouvrons notre Bible ce soir pour l’étude suivante sur l’anatomie de l’Église. Une des attitudes essentielles, une des motivations essentielles, une des réalités spirituelles essentielles de la vie de l’Église, de laquelle découle sa vie, c’est la gratitude. Comme nous sommes en train de parler de l’Église, - et nous y avons éprouvé beaucoup de plaisir au cours de tous ces derniers mois – comme nous sommes en train de parler de l’Église, nous avons parlé de ses divers systèmes internes ; ces attitudes, ces concepts, ces réalités spirituelles, ces motivations qui portent la vie de l’Église, qui portent sa vie spirituelle, sa vie réelle. Nous avons parlé de la foi, de l’obéissance, des attitudes de l’amour de l’humilité, de l’unité, et du pardon.
Et ce matin nous avons parlé de la joie. C’était une étude merveilleuse, je pense, merveilleuse pour chacun de nous, et par certains aspects, ces études passent trop vite. Nous pouvons à peine en assimiler une seule. Je n’ai jamais vraiment fait ceci au cours de mes années de ministère ici – c'est-à-dire faire une série le dimanche, matin et soir. Je vous ai toujours donné une semaine pour y réfléchir, comme pour laisser les choses se clarifier dans votre cœur, mais nous avons avancé assez rapidement – je pense quand même que vous pouvez le supporter, et vous pouvez emporter avec vous deux messages par semaine, et laisser Dieu les utiliser tous les deux dans votre cœur. Mais nous voulons parler de cette attitude spirituelle de la reconnaissance, de la gratitude.
Je me souviens avoir lu, il y a bien des années, une histoire fascinante de l’évangile de Luc qui est restée pour moi l’un de ces passages qui persistent dans mon esprit, et l’Esprit de Dieu me le rappelle. Il se trouve au chapitre 17 de Luc, verset 11. « Au cours de son voyage vers Jérusalem, Jésus passait entre la Samarie et la Galilée. » - C’est dans la partie nord, au nord de Jérusalem. – « Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre et se tenaient à distance. » (Colombe) Les lépreux se tenaient toujours à distance car on croyait, probablement avec raison, que leur maladie particulière était contagieuse, donc ils étaient généralement en quarantaine, isolés dans des colonies de lépreux, et on les laissait entre eux, séparés de toute interaction avec des personnes saines.
Donc ces dix lépreux se tenaient à distance de Jésus, « Ils élevèrent la voix, » - ils durent crier vers Lui à distance. Verset 13, - « et dirent : ‘Jésus, Maître, aie pitié de nous !’ En les voyant, il leur dit: ‘Allez vous montrer aux sacrificateurs’. » (Colombe) Cela peut passer pour un ordre bizarre, mais ce n’était pas le cas, car lorsqu’un lépreux croyait qu’il était vraiment guéri de sa maladie et rétabli, il devait aller vers les sacrificateurs, et il devait y avoir une cérémonie de purification pour s’assurer que c’était bien vrai, dans la mesure où ils pouvaient le savoir à cette époque. Ensuite il pouvait de nouveau circuler parmi le peuple. C’est pourquoi Jésus leur dit : « ‘Allez vous montrer aux sacrificateurs.’ Et, pendant qu’ils y allaient » est-il dit, « il arriva qu’ils furent purifiés. » (Colombe)
Or, ils ont commencé par aller vers les prêtres dans un acte de foi. Rien ne se passa avant qu’ils se mettent en route dans cette direction ; c’est arrivé alors qu’ils y allaient. Dix d’entre eux – voici ce qui est remarquable dans cette histoire : « L’un d’eux, se voyant guéri, revint sur ses pas et glorifia Dieu à haute voix. Il tomba face contre terre aux pieds de Jésus et lui rendit grâces. C’était un Samaritain. » (Colombe)
C’est presque inconcevable d’avoir pu être guéri de quelque chose d’aussi grave que la lèpre ; quelque chose qui rendait la personne impure socialement, rituellement impure, et qui vous mettait en isolement avec d’autres atteints de cette même maladie effrayante. Cela vous coupait de la famille, de vos bien-aimés, de la synagogue, et de tous les évènements sociaux, de toutes les interactions qui font la vie.
Alors, devenir complètement pur – on aurait pu penser que les dix seraient revenus, et seraient tombés aux pieds de Jésus pour Le remercier. Le seul qui le fit, et c’est plutôt intéressant, fut un Samaritain. Ce qui est intéressant c’est qu’il n’y avait pas d’amour gaspillé entre des Juifs et des Samaritains. Il y avait une haine réciproque engendrée par le fait que les Samaritains étaient une population hybride. Cette race venait de Juifs qui s’étaient mariés avec des non-Juifs, ce qui était méprisable aux yeux de la plupart des Juifs du monde antique. Alors il était vraiment remarquable qu’un Samaritain vienne, se mette face contre terre aux pieds d’un Juif et qu’il Le remercie.
« Jésus prit la parole et dit : ‘Les dix n’ont-ils pas été purifiés ? [Mais] les neuf autres, où sont-ils ? Ne s’est-il trouvé que cet étranger pour revenir et donner gloire à Dieu?’ Puis il lui dit : ‘Lève-toi, va ; ta foi t’a sauvé.’ » (Colombe) Le grec littéralement : « Ta foi t’a sauvé. » Dix furent guéris, un fut sauvé. C’est une merveilleuse histoire pour celui-là ; c’est une tragédie pour les neuf autres. Cela illustre la laideur de l’ingratitude, le fait de ne pas être reconnaissant – qu’il est difficile de comprendre que ces gens aient pu oublier si rapidement celui qui était la source de leur purification. En Romains, chapitre 1, puisque nous réfléchissons sur ce sujet de la gratitude, quand Paul accuse la société pécheresse, lorsqu’il accuse les nations du monde, l’accusation est très spécifique.
Il dit au verset 21 de Romains 1 : « … tout en connaissant Dieu. » Chacun venant dans le monde connaît Dieu, il ne Le connaît pas personnellement, il ne Le connaît pas pour le salut, mais il Le connaît. Il Le connaît par la raison ; il peut observer la création, raisonner sur la cause première, et en savoir beaucoup sur cette cause première par le caractère et la nature de la création, dans toutes ses manifestations. Et il peut connaître Dieu comme juge, en comprenant la loi morale inscrite dans le tissu de leur vie ; Romains 2 en parle. Les non-juifs qui n’ont pas de loi ont une loi écrite dans leur cœur, et une conscience qui va avec, qui active la loi en fonction de leur conduite. Donc on connaît Dieu par la raison, et on connaît Dieu par la loi morale dans les cœurs.
Mais vous remarquerez au verset 21 « tout en connaissant Dieu, ils ne Lui ont pas donné la gloire qu’il méritait en tant que Dieu et ne lui ont pas montré de reconnaissance. » C’est tout en haut de la liste de Dieu des péchés mortels – l’ingratitude – l’ingratitude. Elle caractérise tant les hommes déchus, elle ne devrait assurément pas caractériser le peuple de Dieu. Nous pouvons comprendre que neuf lépreux ne connaissant pas Dieu ne soient pas reconnaissants. Nous pouvons comprendre un monde de gens ingrats. Je ne peux pas comprendre qu’il existe des chrétiens ingrats si nous comprenons ce que le Seigneur a fait pour nous. Dieu ne peut pas non plus comprendre un chrétien qui ne rend pas grâces. Allez à 1 Thessaloniciens, de nouveau au chapitre 5, là où nous étions ce matin, et revenons à un autre commandement à cet endroit, verset 18, c’est de nouveau un ordre bref.
Le verset 18 dit : « Exprimez votre reconnaissance en toute circonstance. » C’est tout ce que nous avons besoin de voir. Evidemment, « car c’est la volonté de Dieu pour vous en Jésus Christ. » En tout, rendez grâces. Dieu le désire. Cette petite phrase à la fin du verset 18 suit en fait les trois ordres, « Soyez toujours joyeux, priez sans cesse, et en tout rendez grâces. » Ces trois choses résument la volonté de Dieu pour vous en Christ Jésus. Dans le système des sacrifices de l’Ancien Testament, il y avait des sacrifices pour le péché, et ces sacrifices pour le péché devaient être des rappels constants que le peuple était pécheur. Ils ne faisaient qu’aller les offrir, encore et encore, et encore – et ce n’était pas seulement le sacrifice du jour des expiations, mais tout au long de l’année des sacrifices pour le péché étaient obligatoirement apportés, et le peuple d’Israël les faisait tout le temps.
En fait il y avait vingt-quatre classes de sacrificateurs qui allaient à Jérusalem et chaque classe de sacrificateurs officiait pendant deux semaines, ce qui complétait l’année. Ils passaient ces deux semaines, venant de leur divers bourgs et villages où ils résidaient, pour être dans le temple, et passaient ces deux semaines avec du sang jusqu’aux coudes, égorgeant sans cesse les animaux qui venaient pour être offerts en sacrifice. Aucun de ces animaux ne pouvait ôter le péché, mais ils étaient pour le peuple un rappel constant de leur état de péché, et que le péché demandait la mort, le besoin désespéré de pardon, d’expiation, de purification et de justice devant Dieu. Mais il y avait encore une autre sorte d’offrandes données dans l’Ancien Testament, ils s’appelaient offrandes de reconnaissance – vous vous en souvenez – qui étaient aussi appelés dans le Lévitique, sacrifices de paix ou de communion.
Le but de ceux-ci n’était pas de rappeler son péché au peuple, mais de lui rappeler d’être reconnaissants à Dieu parce que dans Sa miséricorde et Sa grâce Il pourvoyait à tous ses besoins. On apportait une gerbe de céréales comme offrande de reconnaissance. On apportait de l’huile et du vin, en offrande de reconnaissance. Et ces choses étaient des symboles de tous les dons de Dieu, et des rappels qu’il fallait être reconnaissant à Dieu qui fournit tout. Même actuellement dans une Église, puisque Dieu l’a prescrite, nous avons une cérémonie en tant que chrétiens. Nous l’appelons Communion, ou Table du Seigneur, ou Repas du Seigneur, et elle combine en une seule cérémonie les deux éléments, celui d’offrande pour le péché, par son caractère de mémorial, et celui d’offrande de reconnaissance.
Nous nous souvenons de Christ, le sacrifice pour nos péchés, et nous offrons notre reconnaissance pour tout ce que ce sacrifice a accompli pour nous. Ainsi, quand vous venez à la Table du Seigneur, vous venez vers une table de remerciements. Maintenant, revenons à ce texte, bien qu’il soit si court, et rappelons-nous cet ordre simple : « Exprimez votre reconnaissance en toute circonstance. » Il ressemble beaucoup à « Soyez toujours joyeux », parce qu’il contient cette exigence illimitée – en tout, ‘en panti’ en grec. Il contient l’idée d’être en connexion avec tout ce qui se passe dans la vie, peu importe ce que c’est, et comme je l’ai relevé ce matin, excepté le péché personnel – excepté le péché personnel. En toute circonstance dites merci, peu importe la situation, peu importe la difficulté, peu importe l’épreuve, nous devons trouver une raison pour remercier le Seigneur.
Et comme je vous l’ai fait remarquer, l’ingratitude est un péché qui caractérise celui qui n’est pas régénéré, celui qui ne connaît pas Dieu. En fait, pour étirer votre compréhension juste un petit peu, rappelez-vous 2 Timothée 3. Dans ce texte, il est dit : « Sache que dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles, car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, vantards, orgueilleux, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, impies… » : Et ce que Paul dit là c’est que dans les derniers jours, l’ingratitude caractérisera les gens. Plus loin dans ce même chapitre, au verset 13, il dit que « les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal. » Plus on approche du retour du Christ, plus les hommes deviennent méchants ; plus ils deviennent méchants, plus ils sont ingrats.
Donc nous ne sommes pas surpris de voir des gens passer leur vie à se plaindre, à être amers, en colère, ingrats, ne remerciant jamais, s’attendant à tout ce qui peut leur arriver de bien et beaucoup plus encore. L’homme non régénéré de notre culture, en notre temps, considère la vie comme une marche le long d’un sentier de manipulation et de chance mélangées. Il manipule tant qu’il peut, et compte sur la chance pour intervenir pour l’aider. Ou bien il a une approche fataliste de la vie, puisqu’il y a une force inévitable qu’il doit accepter avec réticence, et qu’il ne peut rien y changer. Ou bien il peut voir la vie comme le produit fini de son propre génie, de ses grands efforts, de son habileté fantastique. Et aujourd’hui nous entendons même des gens assez effrontés pour se remercier eux-mêmes pour ce qu’ils sont.
Ainsi, il y a ces gens qui ne font que se plaindre tout en espérant un coup de bol. Il y a ces gens qui pensent, fatalistes, qu’ils ne peuvent rien changer, et qui acceptent avec réticence ce qui vient d’un cœur ingrat, croyant qu’ils sont à la merci de destins purement hasardeux. Ou bien il y a ces gens, ces gens peu recommandables et égoïstes, qui pensent que tout ce qui leur arrive de bon dans la vie est purement le résultat de leur propre génie humain. Mais quant à nous croyants, nous savons que Dieu est à l’œuvre. Et nous savons que Dieu dévoile un programme divin, un plan divin, et un objectif divin. Chaque composant est décidé par Lui dans notre intérêt, pour notre bien et pour Sa gloire.
Il nous conduit vers un but souverainement prévu. Nous avons cité ce magnifique verset ce matin : « Du reste, nous savons que tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu, ce ceux qui sont appelés conformément à son plan. » Dieu développe un plan, et la fin de ce plan est bonne pour les Siens. En fait dans 1 Pierre 4, au verset 12, Pierre dit : « Mes bien-aimés, ne soyez pas surpris de la fournaise qui sévit parmi vous pour vous éprouver, comme s’il vous arrivait quelque chose d’étrange. » Ce n’est pas étrange de traverser une épreuve ardente. Ce n’est pas étrange de traverser des épreuves lorsque Dieu connaît le résultat final. Donc comme nous l’avons déjà dit, tout ce qui arrive dans la vie devrait être géré avec joie, et maintenant nous voulons ajouter, avec gratitude – avec gratitude.
Comme chrétiens, nous péchons souvent, je pense, par ingratitude. Il n’y a pas que le manque de joie qui soit un péché, mais également l’absence de gratitude. Nous devrions remercier Dieu pour chaque bénédiction, chaque petite bénédiction, chaque petite bonté, chaque grande bonté, chaque petite chose que Dieu nous accorde. Et je pense que c’est pour ça que, dans 1 Timothée 4, l’apôtre Paul dit que vous pouvez manger de tout, tant que vous le recevez avec des actions de grâce. Parfois, lorsque je m’incline dans certains milieux, pour remercier le Seigneur pour mes repas, ce que je fais à chaque repas, quelqu’un me dit « Vous savez, c’est un peu légaliste ! » Et ma réponse est : « Non, ce n’est pas légaliste, mais ça me rappelle d’où vient chaque petite chose. »
Et j’en ai besoin – j’en ai besoin afin de ne pas prendre pour acquise la bonté de Dieu. L’Église primitive faisait de la reconnaissance une partie intégrante de sa communion fraternelle, et ce n’est pas une mauvaise idée, croyez-moi. Dans 1 Corinthiens chapitre 14 – en passant, c’est un chapitre très intéressant, traitant de sujets intéressants – mais une des choses que l’on rate dans ce merveilleux chapitre est aux versets 16 et 17. Il parle de bénédiction. Au verset 16 il dit : « Si tu prononces une bénédiction avec ton esprit seulement, comment celui qui fait partie des simples auditeurs pourra-t-il répondre ‘Amen’ à ta prière de reconnaissance ? » Il parle ici du parler en langues, ou de la prière dans l’esprit, c'est-à-dire d’une manière qui n’est pas en un langage qui peut être compris ; si vous chantez dans l’esprit personne ne peut savoir ce que vous chantez.
Si vous bénissez avec l’esprit, verset 16, et qu’on ne peut pas comprendre ce que vous dites, comment dira-t-on ‘Amen’ à votre action de grâce ? Or ce que je veux souligner ici, c’est qu’il devait s’agir d’une partie habituelle du culte où les gens de l’assemblée de Corinthe se rassemblaient pour des remerciements publics. Ils chantaient, ils priaient, et nous le faisons, et ils disaient merci. Verset 17 : « Certes, tu prononces une belle prière de reconnaissance, » mais quand tu le fais d’une manière que nul autre ne peut comprendre, « l’autre n’est pas édifié. » Donc ce qu’il faut relever ici c’est qu’une partie du culte d’adoration de l’Église incluait un moment de remerciements.
J’essaie de le faire dans la prière que je prononce. Nous essayons de le faire dans les cantiques que nous chantons, mais nous voulons que vous le fassiez de tout votre cœur. Il serait impossible, vous pouvez bien l’imaginer, dans une église de cette taille, de faire se lever tout le monde et dire merci, mais cette attitude de reconnaissance devrait s’élever de l’intérieur de vous. Et combien souvent cette attitude manque chez les mécontents de ce temps, alors que nous avons tant, tant, mais pas assez pour être reconnaissants ! Ce serait tellement plus facile si nous étions privés de presque tout, et nous serions remplis de remerciements exaltants pour le moindre petit morceau de pain. Dans 2 Corinthiens, chapitre 4 – voilà encore ce si merveilleux verset, 2 Corinthiens 4 ; nous l’avons étudié il y a quelques mois, le verset 15.
Ici, Paul définit l’objectif de son ministère et il dit : « Tout cela arrive à cause de vous. » Je veux dire, il ne faisait pas ce qu’il faisait pour lui-même ; s’il ne s’agissait que de lui, il irait au ciel, il l’a dit : « Mieux vaut partir et être avec Christ. » Il ne faisait pas ce qu’il faisait parce qu’il avait du plaisir à la persécution, dans la souffrance et la douleur. Tout était pour eux. Il endurait tout cela, les douleurs, la souffrance, pour eux, « afin que la grâce, en se multipliant, », c’est-à-dire la grâce qui sauve, « fasse abonder la reconnaissance d’un plus grand nombre, à la gloire de Dieu. »
Des chrétiens aujourd’hui s’agitent, sont furibonds et stressés, sont déçus, déprimés à propos de chaque petite chose qui va de travers dans leur vie, et c’est vraiment un péché répugnant. Votre cœur devrait être si débordant de reconnaissance que cela devrait se multiplier, ou, comme il est dit à la fin du verset, devrait faire abonder la reconnaissance pour la gloire de Dieu. C’est ce qui se passe, voyez-vous, lorsque la grâce qui sauve vient se répandre parmi les gens ; elle ne fait que produire davantage de reconnaissance. Paul dit que c’est comme chaque fois que quelqu’un est converti, nous les ajoutons au « Chœur d’Alléluia. » Ce devrait être le schéma normal pour un chrétien d’être reconnaissant, et de remercier, d’être débordant de remerciements.
Je suis très déçu de ceux qui sont mécontents, insatisfaits, et misérables, qui n’aiment pas leurs circonstances, n’aiment pas ci, et n’aiment pas ça, qui veulent changer de cadre, et tout changer au lieu d’être bouleversés de gratitude pour l’immense grâce de Dieu. Au 9ème chapitre de 2 Corinthiens, Paul nous rappelle à tous combien Dieu est grand, combien Il est riche et comment Il déverse ces richesses sur ceux qui donnent. Souvenez-vous, cette section des chapitres 8 et 9 parle de dons, mais prenez-le au verset 11, où il dit : « Ainsi vous serez enrichis à tout point de vue pour toutes sortes d’actes de générosité. » Autrement dit, lorsque vous donnez, et que vous apportez votre argent, que vous le donnez au Seigneur, et que vous donnez de vos ressources, que vous donnez tout ce que vous êtes et le Lui donnez, il est dit que vous serez enrichis.
En d’autres termes, on ne peut pas faire de Dieu son débiteur. Vous vous souvenez ? « Donnez et on vous donnera : on versera dans le pan de votre vêtement une bonne mesure, tassée, secouée et qui déborde, » est-il dit dans Luc. « Celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment, » était-il dit un peu plus haut. « Dieu » - au verset 8 « peut vous combler de toutes ses grâces afin que vous possédiez toujours à tout point de vue de quoi satisfaire à tous vos besoins, et que vous ayez encore en abondance pour toute œuvre bonne. » Tout le principe ici est que lorsque vous donnez, Dieu vous le rend. Vous investissez et Il vous reverse un dividende. Vous semez, et Il apporte la récolte. Vous mettez quelque chose dans la coupe et Il la remplit au point de déborder. Vous investissez avec Dieu, et Il le reverse. Pourquoi ? Verset 11 : « Ainsi vous serez enrichis à tout point de vue pour toutes sortes d’actes de générosité qui, par notre intermédiaire, feront monter » - quoi ? – « des prières de reconnaissance vers Dieu. »
Dieu veut être remercié. Et lorsqu’Il accuse l’ensemble de la race humaine déchue, Il dit: « Ils ne sont pas reconnaissants – ils sont ingrats. Ils ne Me reconnaissent pas comme la source de toute chose. » Dieu est digne d’être remercié. Et c’est l’une des raisons pour lesquelles Il vous a sauvé, pour vous ajouter au « Chœur d’Alléluia ». Et vous passerez l’éternité à L’en remercier, - il faut donc commencer dès maintenant. Et c’est la raison pour laquelle, lorsque vous donnez, Il redonne, parce qu’Il désire vous entendre dire ‘merci’. En fait, le verset 12 continue en disant « En effet le service de cette collecte » - donc lorsque vous donnez, que vous donnez votre argent – « ne pourvoit pas seulement aux besoins des saints » - vous ne donnez pas seulement pour faire face aux besoins ou pour que le ministère puisse continuer – mais « il fait aussi abonder les prières de reconnaissance envers Dieu. »
Or, c’est tout un ensemble. Vous donnez généreusement, Dieu redonne, et vous dites merci. L’Église prend votre argent, le transforme en ministère pour d’autres, et ils disent merci, et les remerciements sont multipliés et Dieu est glorifié. Voyez-vous, au verset 13 il dit – souvenez-vous ici du scénario. Les Corinthiens donnaient de l’argent. L’argent allait être apporté aux saints pauvres de Jérusalem. Il leur serait donné pour faire face à leurs besoins. Et au verset 13 il dit : « A travers l’expérience » - l’expérience qu’ils font de votre amour – « qu’ils font de ce service, » - de cet argent, - « ils célèbrent la gloire de Dieu à cause de l’obéissance dont vous faites preuve dans votre adhésion à l’Evangile de Christ. » Ils loueront Dieu de ce que votre salut est réel. Ils loueront Dieu d’avoir transformé votre vie, ce qui se manifeste dans la générosité de votre contribution.
Ensuite au verset 14 : « Et ils prient pour vous parce qu’ils ont une vive affection pour vous, à cause de la grâce surabondante que Dieu vous a faite. » Puis tout le monde dira : « Que Dieu soit remercié pour son don incomparable ! » Dieu veut nos remerciements en tout. Il les veut pour tout. Allez à Ephésiens, chapitre 5. ‘Merci’ devrait faire partie de notre conversation courante. Je suppose que si nous adoptions cette nouvelle salutation « réjouissez-vous ! » dont nous parlions ce matin, et que quelqu’un disait : « Réjouissez-vous, bonjour ! Bonsoir, réjouissez-vous ! » vous diriez: « Je le fais, parce que j’ai tant de choses » - pour quoi ? – « pour lesquelles dire merci ! » Regardez à Ephésiens 5: « Que l’immoralité sexuelle » – porneia – « l’impureté sous toutes ses formes, » - ce pourrait être toute sorte d’autre formes de péché sexuel – « ou la soif de posséder ne soient même pas mentionnées parmi vous, comme il convient à des saints. »
Verset 4 « Qu’on n’entende pas de paroles grossières, » - sales – « de propos stupides ou équivoques » - un terme pour obscénités ; pas de paroles sales ou stupides, pas d’obscénités – « c’est inconvenant, mais plutôt » - quoi ? – « des paroles de reconnaissance. »
Eh bien ! Ces deux choses sont bien différentes, n’est-ce pas ? Quand vous ouvrez la bouche, rendez grâces. J’étais chez le Pasteur Constantin en Biélorussie, et il avait été en prison pour bien des années; il avait été un homme de foi, saint, et aussi pasteur pendant de nombreuses années. J’ai souvent et longuement prêché dans son église. J’ai enseigné tout le Nouveau Testament là-bas. Ils m’avaient invité pour six jours. J’ai dit : « Sur quoi voulez-vous que je prêche ? » Ils ont répondu: « Nous voulons que vous nous enseigniez tout le Nouveau Testament ! »
En six jours, à 125 jeunes pasteurs en formation, à Minsk en Biélorussie. J’ai dit: « C’est très difficile de tout couvrir en six jours, particulièrement s’il faut traduire. » Ils ont eu besoin de trois traducteurs, car traduire est fatiguant. Alors ils changeaient tout le temps, et j’ai continué les six jours. Ecoutez, j’aime mieux les pommes de terre et ils en avaient, je ne sais pas qui leur a dit ça. Et je me suis senti mal quand cette chère dame a dit qu'elle prenait du riz, car elle savait que j'aimais les pommes de terre. Je veux dire qui aime le riz ? Le riz c'est du riz, - mettez quelque chose dessus, je l'aime bien, vous savez. Mais je veux dire, c’est le genre de personnes qui m’a accueilli.
Donc nous étions à table mangeant ce bon repas, et nous parlions des choses de Christ par l’intermédiaire d’un interprète, qui est un grand homme de Dieu. Je lui ai dit : « Vous savez, Constantin, vous avez souffert, vous avez traversé tout cela et vous avez vécu le régime communiste, et toutes ces choses. Comment était-ce ? Je veux dire, de quoi avez-vous souffert, et que devons-nous savoir de cette période? Qu’est-ce que les chrétiens devraient savoir sur cette période ? » Il m’a regardé, puis il a dit : « Oh non, » a-t-il dit. « Non, non, je ne veux que remercier le Seigneur. Je ne veux pas parler de ces choses-là. » Il n’a rien voulu en dire. Il ne voulait que remercier le Seigneur. C’est tout ce dont il voulait parler.
C’est magnifique quand, lorsque vous ouvrez la bouche, tout ce qui en sort est des remerciements. La vie chrétienne n’est pas aussi compliquée que certains le pensent. Elle ne consiste qu’en ces attitudes dont nous avons parlé, mises en pratique. Au cinquième chapitre d’Ephésiens, nous avons un ordre supplémentaire qui dit réellement la même chose qu’1 Thessaloniciens 5 :18. Il est dit au verset 18 : « Ne vous enivrez pas de vin : cela mène à la débauche. Soyez au contraire remplis de l’Esprit » Il y avait cette idée ridicule dans les religions païennes que si vous vous enivriez, la stupeur de votre ivresse induisait un état de conscience supérieur, par laquelle vous pouviez communier avec les dieux. Ce fut d’ailleurs cette même théorie que Timothy Leary emprunta aux religions antiques, et qu’il transmit à la culture de la drogue dans les années cinquante.
Si vraiment vous voulez passer dans le transcendant et toucher l’infini, soyez shooté. Vous vous souvenez ? Cela venait en fait des religions païennes antiques. Et au lieu de cela, Paul dit : « vous n’allez pas communier avec Dieu de cette façon ; soyez simplement remplis de l’Esprit. » Le résultat, c’est « dites-vous des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels ; chantez et célébrez de tout votre cœur les louanges du Seigneur. » Nous pourrions résumer cela par un seul petit mot, le thème de ce matin ; quoi ? La joie ! Ensuite, au verset 20 : « Remerciez constamment Dieu le Père pour tout, au nom de notre Seigneur Jésus Christ. » Constamment, toujours remercier – voilà ce que fait la personne remplie de l’Esprit ; elle se caractérise par la joie, et elle se caractérise par les remerciements.
Donc, la reconnaissance est le schéma normal, et nous devrions être dans le « Chœur d’Alléluia », remerciant le Seigneur pour Sa miséricorde qui nous a sauvés. Nous devrions Le remercier pour toutes les bénédictions qu’Il déverse sur nous ; pour ce que nous pouvons donner, et transmettre ces dons dans la vie d’autres, ainsi produire d’autres remerciements. Les actions de grâce devraient sortir de notre bouche chaque fois que nous l’ouvrons. Nous devrions être reconnaissants pour tout, constamment, sans cesse, parce que l’Esprit contrôle notre vie, et s’Il le fait, nous le ferons. Et lorsque vous n’êtes pas reconnaissants, l’Esprit n’est pas aux commandes. Vous direz : « Alors, voulez-vous dire que nous devons même être reconnaissants pour les difficultés ? » Bien entendu, car comme nous l’avons vu ce matin, celles-ci sont ces choses qui concourent à notre bien ; ce sont ces choses-là qui contribuent à notre perfectionnement.
« Dieu … après que vous aurez souffert un peu de temps, » 1 Pierre 5 :10, « vous formera lui-même… » (Colombe) Comme nous l’avons vu dans Jacques 1 :2, ce matin: « Considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, … car elles ont un effet de perfectionnement. » Allez à Philippiens chapitre 4, pour la suite de ce petit pèlerinage sur ce thème merveilleux. Il est dit au verset 6 : « Ne vous inquiétez de rien, mais en toutes choses faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications dans une attitude de reconnaissance. » Soyez simplement reconnaissants, même lorsque vous apportez vos demandes, même lorsque vous priez, et que vos supplications montent devant le Seigneur, ce devrait être dans une attitude de reconnaissance complète. Je ne peux pas résister à Colossiens 2, verset 6 : « Tout comme vous avez accueilli le Seigneur Jésus Christ, marchez en Lui » - soyez comme Christ.
Verset 7 : « Soyez enracinés et fondés en lui, affermis dans la foi telle qu’elle vous a été enseignée, » - et écoutez ceci – « et soyez-en riches en exprimant votre reconnaissance à Dieu. » Eh bien, les amis, je vous le dis, c’est quelque chose de si fondamental. Vous devriez déborder de reconnaissance. Vous savez, Thomas Hardy avait raison. Il a dit : « Il y a des gens qui trouvent le tas de fumier dans n’importe quel pré. » Je veux dire, peu importe ce qui se passe, ils seront négatifs. Pourquoi ? N’avez-vous rien pour être reconnaissant ? Vous devriez déborder de gratitude à tout moment. Ce devrait être, pour chacun de nous une manière de vivre absolument constante. Mais, si tout ce que nous avons lu ne suffit pas encore, allez encore à l’épître aux Colossiens, chapitre 3 et le verset 15. Il dit : « Que la paix de Christ …règne dans vos cœurs. »
Ne soyez pas stressés, ne soyez pas inquiets. « Que la paix, de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans votre cœur. Et soyez reconnaissants. » Soyez reconnaissants. Or certains de ces chrétiens à qui Paul écrivaient étaient vraiment très stressés. Mais je vous le dis, Paul lui-même était prisonnier quand il a écrit tout ceci. « Que la parole de Christ habite en vous, dans toute sa richesse » dit-il. « Instruisez-vous et avertissez-vous les uns les autres en toute sagesse par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantez pour le Seigneur de tout votre cœur avec reconnaissance. Et quoi que vous fassiez, en parole ou en acte, faites tout au nom du Seigneur Jésus en exprimant par lui votre reconnaissance à Dieu le Père. » C’est vrai que cela se répète assez, n’est-ce pas ? Soyez simplement reconnaissants.
Et comme si cela ne suffisait pas, allez au chapitre 4: « Maîtres, accordez à vos esclaves ce qui est juste et équitable » - faites attention à la manière dont vous traitez ceux qui travaillent pour vous – « sachant que vous aussi vous avez un maître dans le ciel. Persévérez dans la prière, veillez-y dans une attitude de reconnaissance. » C’est merveilleux – nous sommes appelés à une reconnaissance incessante, constante. Nous avons remarqué ce matin, dans Actes 16, que Paul et Silas, qui étaient en prison, louaient et remerciaient Dieu ; l’apôtre Paul est toujours reconnaissant. Vous direz : « Bon, il y a dans la vie bien des choses pour lesquelles je ne serais pas reconnaissant. » Eh bien, si j’étais Paul, il y aurait une chose pour laquelle je ne serais pas reconnaissant, et ce serait une Église en pagaille totale qui causerait beaucoup de problèmes.
Et celle qui vient immédiatement à l’esprit est Corinthe, pas vrai ? Ecoutez ce qu’il dit : « …que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ! Je dis constamment à mon Dieu tout ma reconnaissance à votre sujet » - et c’était juste avant de les secouer. Voyez-vous, il faut faire ce qui est nécessaire, mais cela ne devrait pas vous empêcher d’être reconnaissant. Vous direz : « Pour quoi rendait-il grâce ? » Ils étaient sauvés. Ils appartenaient à Dieu – c’est une grande cause de reconnaissance, même s’ils brisaient son cœur. Donc c’est très important, nous sommes appelés à une joie intérieure incessante et à une constante reconnaissance. Le modèle pour ceci – je ne peux résister à ne prendre même qu’une minute pour vous le montrer. Le modèle suprême pour ceci, qui transcende tous les autres est évidemment notre Seigneur.
Dans Matthieu 11 :25, écoutez seulement : « A ce moment-là, Jésus prit la parole et dit : ‘Je te suis reconnaissant, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et les as révélées aux enfants. Oui Père, je te suis reconnaissant car c’est ce que tu as voulu. Mon Père m’a tout donné, et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et courbés sous un fardeau, et je vous donnerai du repos. Acceptez mes exigences et laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. En effet, mes exigences sont bonnes et mon fardeau léger.’ »
Jésus approche de la croix, et voici ce qu’Il dit : « Je te loue Père. » Ou plutôt, mieux traduit : « Je Te remercie, Père. Je Te remercie pour le privilège de Te servir. » Il avait un cœur reconnaissant. Ce n’était pas facile, de toute évidence ; Il allait subir des souffrances que nous ne serions jamais capables de comprendre, mais Il avait un cœur reconnaissant. Vous le voyez souvent s’épanchant en remerciements devant Dieu. Nous ne pouvons pas regarder maintenant toutes ces occasions, mais une seule peut-être, dans Jean 11. Dans Jean 11, vous le savez, Il s’occupe de la mort de Lazare, de Marie et de Marthe. Et Jésus dit à Marthe, qui est inquiète parce que cela fait 4 jours que Lazare est mort, et comme notre version le dit, « il sent déjà. »
Alors, au verset 40, « Jésus lui dit : ‘ Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?’ Ils enlevèrent donc la pierre. » Ils craignaient que cette horrible odeur sorte. « Jésus leva alors les yeux et dit : ‘Père, je te remercie de ce que tu m’as écouté.’ » Ensuite Il dit: « Lazare, Sors ! » Et le mort sortit. Vous savez, on ne penserait pas que Jésus aurait besoin de remercier le Père pour quoi que ce soit, puisqu’Il était Dieu, et que le plan était également le sien. Mais quel merveilleux exemple Il est. Il remerciait le Père pour le privilège du ministère. Il Le remerciait d’écouter Sa prière pour de la puissance en faveur de Lazare. Il pouvait même remercier le Père pour la mort qu’Il allait subir pour racheter des pécheurs. En fait, pour tout ce qui était si horrible concernant Son humiliation, Il était reconnaissant au Père.
Revenant à notre texte, Paul nous dit ensuite ce que nous avons besoin d’entendre souvent : « Exprimez votre reconnaissance en toute circonstance, car c’est la volonté de Dieu pour vous. » C’est Sa volonté. Or, comme je l’ai dit ce matin, certaines choses intervenant dans notre vie tendent à nous empêcher d’avoir ces attitudes correctes.
Laissez-moi suggérer certaines d’entre elles, et elles ressembleront beaucoup à celles que j’ai mentionnées ce matin. Si vous avez des difficultés à être reconnaissant, je peux vous dire quelques raisons possibles. Je commencerai au même endroit que ce matin. Peut-être que vous n’êtes pas chrétien. Peut-être qu’on vous trompe. Peut-être que vous pensez seulement que vous êtes né de nouveau. Peut-être que vous avez eu une expérience émotionnelle, mais rien de plus. Si vous ne pouvez pas trouver dans votre cœur d’infinies raisons d’être reconnaissant, alors que peut-être vous n’avez pas de nouvelle vie du tout. Et peut-être que vous devriez faire comme 2 Corinthiens 13 :5 le dit : Vous examiner pour savoir si vous êtes dans la foi.
Passant au-delà de ceci, laissez-moi vous donner une deuxième raison qui peut faire obstacle à votre reconnaissance : douter de la puissance souveraine de Dieu. Ou bien disons, douter de Dieu. Si vous n’êtes pas sûr que Dieu règne vraiment, si vous l’ignorez ou que vous ne le croyez pas, si vous n’êtes pas sûr que Dieu est vraiment sage en tout, si vous n’êtes pas sûr qu’Il sait tout de tout, si vous n’êtes pas sûr qu’Il vous aime réellement comme l’un des Siens, si vous n’êtes pas sûr qu’Il a réellement en vue votre meilleur bien, si vous n’êtes pas sûr qu’Il essaie de vous rendre parfait à l’image de Son Fils, si vous ne comprenez pas votre Dieu et Ses desseins, alors vous pouvez ne pas être reconnaissant. Ou bien, pourrais-je ajouter, si vous les comprenez, mais que vous avez tendance à les oublier.
Pourquoi ne pas être reconnaissant pour tout, si vous savez que la puissance de Dieu y est à l’œuvre, que la sagesse de Dieu y est à l’œuvre, que le plan de Dieu y est à l’œuvre, que l’amour de Dieu y est exprimé ? Mais si vous en doutez, vous aurez un problème pour être reconnaissant. Dans notre pays, il y a un conseiller réputé qui dit aux gens que parfois vous avez besoin d’être en colère après Dieu. Cela ne devrait surprendre personne qu’il vienne d’un milieu arminien, dans lequel on n’est pas trop sûr à quel point Dieu s’implique dans le monde. Il y a des moments où vous avez besoin d’être fâché avec Dieu ; cela fait du bien de se décharger ainsi. Mais c’est un péché de le faire, et cela peut venir de l’ignorance d’un Dieu souverain, qui a toujours un bon plan pour votre bien et pour Sa gloire, et qui est toujours aux commandes.
Une troisième chose qui peut empêcher la gratitude est l’égoïsme. Et ceci est tellement lié à la joie – c’est pourquoi je voulais les traiter tous les deux aujourd’hui. C’est cette attitude qui dit « peu importe ce que j’ai, je n’ai pas ce que je désire réellement ; je n’ai pas assez. Je veux plus encore, et ma volonté est plus importante que la volonté de Dieu. Je ne sais pas ce que Dieu me réserve, mais je sais ce que je veux pour moi, et Dieu devrait me le donner. » Pour sûr, ça va démolir la gratitude. « Je veux des circonstances différentes. Je veux que mes enfants soient différents. Je veux que ma vie soit différente. Je veux que mon ministère soit différent. Je veux que mon conjoint soit différent. Je veux que mon travail soit différent. Je veux que tout soit différent. Je veux plus de ceci et moins de cela. »
Si c’est ce qui vous pousse, et que vous avez fixé votre propre programme, alors vous allez avoir des problèmes. En revanche, si vous dites « je ne veux que ce que Dieu veut, et je veux croire que Dieu me donnera ce qu’Il veut que j’aie, » alors vous pouvez être reconnaissant, pas vrai ? Quatrièmement : la mondanité – terriblement difficile de s’en défaire dans cette culture-ci. Si vous êtes noyé dans les plaisirs, avec les gens, dans les lieux, par les possessions et les recherches, la popularité, et le prestige de ce monde, et que vous ne voulez que ce que le monde dit peut satisfaire et rendre chacun joyeux, vous aurez du mal à être reconnaissant, parce que jamais vous n’aurez tout cela, et si vous en aviez un peu, vous n’en auriez pas assez.
Une cinquième chose que je voudrais mentionner, c’est l’esprit critique. Si vous êtes amer ou négatif, si vous n’avez qu’une attitude acide de la vie – et savez-vous comment vous la recevez ? En ayant des attentes irréalistes de ce que vous méritez. Vous l’avez parce que vous pensez que vous devez tout contrôler, et vous ne pouvez contrôler certaines choses, cela vous contrarie. Alors vous l’avez – et vous savez, c’est bien triste – ensuite vous la nourrissez comme un monstre, jusqu’à ce qu’elle devienne un dinosaure. Et chaque fois que vous parlez – ou la plupart du temps – le dinosaure rugit, parce que vous l’avez nourri. Ne vous laissez pas être critique deux jours de file, ni deux heures d’affilée, ni même deux demi-heures d’affilée. Ne cultivez pas ce genre d’habitude.
Si elle n’est pas contrôlée, elle ne fera que mettre en morceaux un cœur reconnaissant. Cette attitude rongera votre amour, elle rongera votre joie, elle rongera votre paix, elle rongera votre spiritualité – un esprit critique qui critique en permanence voit ce qui est mauvais dans tous les autres, ce qui est négatif, ce qui n’est pas comme il le veut, ce qui n’est pas sous son contrôle. Toujours regarder le côté négatif des choses est une chose terrible à faire, terrible. Et si vous cultivez cette habitude, vous y entrerez au point quelle deviendra un monstre à tuer. Un sixième empêchement à la gratitude est l’impatience – l’impatience. Dieu n’agit pas assez rapidement. Ce n’est pas tant vouloir ceci ou cela, c’est le vouloir tout de suite.
Les impatients ont leur propre horaire. Et ils ont l’impression que Dieu n’est pas à l’heure – ils ont tout fixé dans leurs carnets de rendez-vous, et Dieu n’est pas à l’heure au rendez-vous. Ils veulent que Dieu agisse pour eux à la minute où ils Le veulent, qu’Il se mette au travail – impatience. Il vous faut apprendre à être patient. Laissez Dieu développer Ses desseins en Son temps, et soyez reconnaissants de ce qu’Il connaît mieux l’horaire que vous. Je vous en donne encore deux : la froideur. Ce que je veux dire par là est la tiédeur spirituelle, un manque de zèle pour Dieu, un manque de régularité dans les Ecritures, un manque de passion pour la prière, un manque d’intérêt pour l’adoration, une négligence dans la lecture de la Bible, du temps gaspillé à des banalités, une léthargie spirituelle, une indifférence spirituelle – tout cela produit de la froideur et de la tiédeur qui ne fait que tuer la gratitude.
Lorsque vous passez votre temps dans la Parole, que vous passez votre temps dans la prière, que vous passez votre temps à adorer, que vous passez votre temps au service du Roi et du royaume, cela stimule la gratitude. Et un dernier point – je suppose que cela ferait huit, si vous les listez – la révolte, la révolte ! Et c’est l’attitude la plus forte, je pense, qui étouffe la gratitude, et c’est lorsque vous êtes dans un état installé de colère ouverte contre Dieu parce que les choses ne se sont pas passées comme vous l’auriez voulu, et il s’installe un état de révolte. Vous êtes fâché avec Dieu. J’ai reçu une lettre par courriel – oh, ces courriels, comme si cela ne suffisait pas d’avoir le courrier normal! Bon, c’est la nouveauté, on en reçoit des tas à quoi il faut répondre.
Donc j’ai reçu ce courriel, - je viens de passer toute la pile en revue aujourd’hui – cette lettre d’une chère dame venant d’assez loin dans l’Est. Et elle dit : « Merci pour votre ministère à la radio, nous l’écoutons, mon mari et moi, et nous aimons Grace To You. Mon mari avait un travail, et il a eu envie, en vous entendant, de développer un ministère ; ce désir a grandi dans son cœur, et il a décidé que Dieu voulait qu’il prêche, alors il est parti se joindre à une petite Église. » Alors vous savez, je lisais et me disais : « Merveilleux, quelle belle histoire ! Et puis « Quelque chose n’a pas marché comme il l’aurait voulu, » disait-elle, « dans cette petite Église, ce qui l’a rendu amer envers Dieu, et il n’est plus entré dans une église depuis quatorze ans. »
Depuis quatorze ans – il est fâché. Et elle ajoute : « En épouse aimante, j’ai prié pour lui pendant quatorze ans. Je suis à bout. Voulez-vous, s’il vous plaît, prier pour lui, et si vous l’avez à cœur, lui écrire une lettre ? » Eh bien, je le ferai, - quatorze ans de révolte contre Dieu ? Voudriez-vous vivre avec quelqu’un d’ingrat comme lui, dans un état permanent de révolte ? Cette femme doit être quelqu’un ! Elle est patiente. Elle a attendu quatorze ans avant de m’écrire. Certains d’entre vous auraient griffonné cette lettre trois jours après le début de la révolte. Or, tout cela, tout ce doute, cet égoïsme, cet esprit du monde et de critique, cette impatience, cette froideur, cette révolte, tout cela est du péché – du péché.
Cet homme aurait dû dire : « Qu’est-ce que Dieu veut me dire ? Qu’était-Il en train d’essayer de me montrer ? Qu’est-ce que j’aurais pu apprendre, et comment puis-je Le louer et Le remercier ? Et la raison pour laquelle il est resté dans cet état pendant quatorze ans est la même pour laquelle il va y rester ; c’est à cause de son attitude si amère envers Dieu, et tant qu’il ne s’occupe pas de ce péché, il ne peut pas être utilisé. Toute cette sorte de chose, l’ingratitude, ne fait que détruire l’Église. Vous voulez avoir une Église pleine de joie, de bénédiction, de bonheur et de paix, où les gens s’aiment les uns les autres, et que l’Église grandisse, et s’épanouisse, alors ayez une Église remplie de gens reconnaissants. Et si vous voulez démolir un groupe, il n’y a qu’à amener quelqu’un qui est négatif et ingrat. Veillez à l’apparition de ces empêchements. Ne les laissez pas être cultivés dans votre vie.
Nous avons tant de raisons d’être reconnaissants, les amis. La sainteté de Dieu qui Le rend parfait, et Il ne fait jamais d’erreur. La bonté et la miséricorde de Dieu, qui sont toujours disponibles, qui débordent ; parce qu’Il nous donne avec abondance le don de Jésus Christ ; ce don ineffable, pour lequel nous sommes reconnaissants. Tous les dons parfaits qui viennent du Père des Lumières : la victoire sur le péché et sur la mort, la conduite divine, la provision complète face à tous nos besoins, l’espérance du ciel, la puissance de la Parole, et tout ce qui suit, encore et encore, et on pourrait continuer la liste. Beaucoup de raisons de dire merci, et si l’Église doit être celle de Jésus Christ, et que Sa vie est ce qui coule au travers de cette Église, ce seront des gens qui seront remplis de gratitude, même pour les épreuves, même pour les douleurs, même pour la souffrance.
Et ma prière est que Dieu remplisse votre cœur de joie quoi qu’il arrive, et que vous vous réjouissiez toujours et qu’en tout vous rendiez grâces ; c’est capital pour la vie de l’Église. Et vous pouvez le faire sur la base de ce petit verset de Philippiens 2 :13 : « C’est Dieu qui produit en vous » N’est-ce pas génial ? Et que produit-Il ? « Le vouloir et le faire pour son projet bienveillant. » Et puisqu’Il est à l’œuvre en vous, en utilisant tout cela pour agir pour Son projet bienveillant, le verset suivant dit : « Faites tout sans murmures. » Vous pouvez tout faire avec joie et gratitude. Père nous Te remercions tant pour Ta miséricorde et Ta bienveillance envers nous. Nous Te remercions pour la manière par laquelle Tu nous as toujours manifesté Ta bonté.
Et, Seigneur, remplis-nous de reconnaissance. Nous avons tant de choses pour lesquelles être reconnaissants, même les difficultés, pour lesquelles nous Te remercions – c’est si facile quand tout va bien. Ce serait facile dans les temps durs, si nous comprenions l’objectif. Seigneur, nous prions que Tu veuilles même utiliser la puissance de Ton Esprit pour briser les schémas d’esprit critique, de révolte, de mondanité, d’égoïsme, d’impatience, toutes ces choses qui empêchent la gratitude. Et puissions-nous commencer chaque journée, quels que soient les défis qu’elle contient, en Te remerciant pour Ta fidélité qui renouvelle Tes bontés chaque matin. - Que Ta fidélité est grande ! En Te remerciant pour tout ce que nous avons en Christ, en Te remerciant pour la vie éternelle, pour l’espérance céleste, la conduite, les directives, la vérité, les épreuves qui nous rendent humbles, les épreuves qui nous forment.
Donne-nous des cœurs reconnaissants. Tu es digne d’être loué. Tu es digne d’être remercié. C’est un péché de ne pas le faire ; pardonne-nous pour ce péché, et conduis-nous sur le chemin de la justice où nous serons reconnaissants pour tout. Et que ce soit contagieux pour ceux qui nous entourent, que les remerciements puissent se multiplier pour Ta gloire, au nom du Christ. Amen.
FIN
(Citations bibliques: Version Segond 21, sauf autres mentions)

This article is also available and sold as a booklet.