
C’est notre privilège ce matin de continuer dans cette série. En regardant le Bulletin de ce dimanche j’ai vu que nous en étions aux parties 16 et 17 ! Je n’avais pas du tout eu l’intention de faire une série aussi longue, et je suppose que je n’ai pas l’intention d’arrêter maintenant, donc nous allons continuer cette étude sur l’anatomie de l’Église. C’est si magnifique d’avoir un enseignement clair de la Parole de Dieu pour ce qui concerne la vie de l’église, et de ce qu’elle devrait être.
Je me trouvais hier dans une grande librairie. J’ai dû m’y rendre pour signer quelques livres, et je suis tombé sur quelques pasteurs qui m’ont remercié pour cette série, car ils se sont abonnés pour recevoir les enregistrements hebdomadaires. Et je crois qu’ils voulaient que je la continue, puisqu’ils la passent à leurs membres, et les encouragent en suivant les mêmes lignes de réflexion.
Nous sommes si reconnaissants que la Parole de Dieu soit claire quant à ce que l’église doit être. Et bien entendu, nous avons parlé de l’anatomie de l’église en des termes très spécifiques plutôt qu’en des termes généraux. Nous avons parlé des caractéristiques de l’église qui sont fondamentales, ou structurelles, qui lui donnent sa forme ; une sorte de squelette, la forme ferme de l’église qui lui donne sa solidité, ce qui n’est pas négociable. Ensuite nous avons parlé des systèmes internes du corps, de l’anatomie de l’église, ces attitudes spirituelles qui lui donnent sa vie. Ce sont ces lignes que nous voulons continuer de suivre dans notre discussion de ce jour.
Mais avant de parler du point suivant dans la longue liste que nous pourrions établir des attitudes spirituelles, en guise de commentaire général, je voudrais parler un peu de la raison pour laquelle je pense qu’il est si important de réaffirmer le caractère de l’église. Nous vivons en un temps, aujourd’hui, où règne une sorte d’attitude d’indifférence vis-à-vis de la centralité de l’église. Je veux dire par là que tant de gens ne sont pas réellement engagés envers l’église. Ils s’engagent envers Christ. Ils s’engagent à une vérité spirituelle en quelque sorte.
Et je pensais à cela lorsque j’étais assis dans cette immense librairie hier, observant tout, de simples gadgets, toutes sortes de choses chrétiennes que vous mettez sur vos étagères, ces choses qu’il faut dépoussiérer et essuyer, des tableaux chrétiens, des poèmes, des T-shirts, ceintures, chaussettes ou autres, des disques chrétiens, des DVD ou des CD, des livres et tout un bazar à l’infini.
Et il y avait foule, comme au supermarché du coin, des gens qui déambulaient le long des couloirs à collecter leurs achats. Et cela m’a frappé de voir qu’une sorte de mentalité de consommateur règne dans l’église, qui conduit à des conceptions plutôt intéressantes. J’ai donc rassemblé certaines d’entre elles, simplement pour nous donner un contexte à l’importance de notre étude.
Il me semble qu’aujourd’hui il y a un certain manque d’engagement des gens envers l’église en tant que telle. Je vais vous dire ce que j’entends par là. Nous avons une vue de l’église consumériste. Un peu, … un peu comme l’humeur de la populace de cette période précise où nous vivons dans notre culture. Les gens sont engagés à peu près de la même manière envers l’église qu’envers le grand magasin. S’il s’y trouve quelque chose qui les intéresse, c’est là qu’ils iront.
Ils y feront même une sorte d’échange financier, vous savez. Ils donneront un peu d’argent pour des services rendus, si les services leur paraissent en rapport avec leurs besoins. Il semble que les gens n’ont pas plus d’engagement pour l’église que pour le magasin. Ils regardent, en disant : « Bon, y a-t-il là quelque chose que je pourrais avoir ? » C’est une sorte de mentalité mercantile. Il n’y a aucune responsabilité. Je n’ai aucun compte à rendre à l’église locale, mais je veux bien y aller si on peut m’offrir quelque chose. »
Je noterais une deuxième chose qui contribue au manque d’engagement réel dans l’église, et qui, bien sûr, conduit à un manque de compréhension de l’église, ce n’est pas seulement une mentalité consumériste, mais aussi la privatisation de la spiritualité. La privatisation de la spiritualité ! Nous vivons une époque qui généralement rejette l’autorité comme telle en faveur des droits individuels. Nous ne voulons pas nous soumettre à une autorité ; nous ne voulons que nous assurer d’avoir le droit, personnellement, de faire, d’être, de croire et d’agir comme bon nous semble. C’est comme engrené dans notre culture.
Les droits individuels dominent notre culture. Les droits individuels contribuent à la privatisation de la spiritualité. Ce que je veux dire par là, c’est que c’est moi qui décide pour moi ce que ma vie spirituelle va être. Je choisis au hasard ; je fais un assemblage de mon propre christianisme. Et avec une prolifération d’enregistrements, de livres, de programmes radiophoniques et de télévision chrétienne, et toutes ces choses, les options ne manquent pas. Vous pouvez formuler toutes les espèces de christianisme que vous voulez.
Vous pouvez choisir parmi quinze vues différentes du christianisme et fabriquer la vôtre, … c’est comme une mentalité de Burger King, développer votre choix personnel. Et vous avez l’individualisation, la privatisation de la spiritualité et du christianisme, tout est comme rassemblé très éclectiquement au choix de chaque individu. Et l’idée est que ma relation personnelle avec Jésus Christ, comme ma vie spirituelle personnelle, transcende toute vie corporative cadrée qu’une église pourrait m’imposer, ou me faire tenir.
Je pense également qu’en ce temps où nous vivons, il y a un triste mais réel contributeur au manque d’intérêt pour l’église, et c’est la désillusion envers ses dirigeants. Le christianisme est plein de gens qui ont été profondément choqués et blessés par des dirigeants, et cela les fait prendre leurs distances avec l’église, et contribue à ce qu’ils n’ont pas envie de se soumettre à l’autorité de ses enseignants et responsables. Ils sont réticents à le faire parce qu’ils ont dans le passé été exposés à de faux pasteurs et de faux enseignants, à de faux chefs qui étaient soit infidèles dans leur conduite, ou infidèles dans leurs enseignements, soit les deux.
Et certains d’entre vous tombent dans cette catégorie. Vous avez gardé vos distances. Vous êtes ici, mais vous n’êtes pas intégrés dans la vie de l’église, et peut-être que c’est parce que vous avez été exposés à des prédicateurs qui apportaient secrètement de l’hérésie. Ils le font toujours secrètement, et ils vous disent qu’ils vous enseignent la Bible, ou qu’ils ont quelque chose que Dieu leur a donné à dire. Mais ils sont essentiellement non bibliques, et c’est ce à quoi vous êtes exposés. Vous avez pu le comprendre et le niveau de votre confiance en a été gravement affecté.
Peut-être même que vous avez été exploités par certains responsables pour un gain personnel. Alors qu’ils vous demandaient de faire des sacrifices, ils s’enrichissaient à vos dépens. Il est également possible que vous ayez été soumis à des directeurs qui assouvissaient des appétits sexuels, et dont le Nouveau Testament dit qu’ils ont « les yeux pleins d’adultère ». Ils ont démoli votre confiance en pratiquant des péchés sexuels qui ont été révélés. Et cela continue d’être une bien triste histoire. Vous avez été exposés à des responsables qui ne savaient pas grand-chose de la Bible, et qui vous ont trompés parce qu’ils ne vous ont pas nourris comme ils auraient dû le faire.
Ils ont davantage contribué à votre faiblesse plus qu’à votre croissance spirituelle. Vous avez peut-être été exposés à des enseignants autoritaires, ou des pasteurs qui voulaient dominer votre vie. Ou bien vous avez été aux pieds de gens qui, tout en ayant des talents oratoires, n’avaient rien de valable à dire. Ainsi vous avez un peu interprété l’église à la lumière de ces choses. Vous pouvez avoir été dans une assemblée de gens comprenant un certaine nombre d’hypocrites, où il semblait que Dieu ne faisait que peu de choses, où il y avait un manque de puissance. Et toutes ces choses contribuent à une désolante distance prise par les gens face à l’église.
Je veux encore en ajouter une quatrième, qui me conduira dans ce que je veux vous dire aujourd’hui. Je pense qu’une autre chose qui contribue à l’indifférence des gens envers l’église est une sorte d’attente de perfection qui est en fait irréaliste. L’attente que l’église soit tout ce que la Bible dit, tout le temps, sans aucun échec, va conduire les gens à un certain genre de désillusion.
Des gens abandonnent une église parfaitement magnifique, merveilleuse, bonne, saine, avec un sain et bon enseignement, à cause de ce qu’ils ont considéré comme de la faiblesse ou de quelque réelle faiblesse, ou pour un échec imaginé ou un échec réel, ou bien quelque chose les a déçus à un moment donné, et ils s’en vont. J’entends parler de gens, et cela m’étonne toujours, qui pensent quelque chose comme ceci: « Bon, nous allons quitter l’Église de la Grâce, nous irons ailleurs, et tous les quatre nous mettrons en place notre propre perfection, parce que nous avons trouvé ici quelque chose qui ne va pas. »
C’est triste d’y penser, mais ce n’est pas rare. Je me demande ce que ces gens auraient fait à l’époque du Nouveau Testament, où il n’y avait qu’une église par ville et c’était tout. Tant de gens dans de nombreux lieux au monde donneraient n’importe quoi pour avoir une bonne église, une église noble, un lieu où la Parole de Dieu serait soutenue fidèlement. Et pourtant certains vont bêtement n’en faire aucun cas, mépriser sa valeur pour choisir quelque chose de beaucoup moins bon.
Quand vous trouvez une église vouée au véritable enseignement du salut, une église qui croit à l’inerrance de l’Ecriture, que vous trouvez une église qui interprète Genèse 1 à 11 historiquement et littéralement, que vous trouvez une église où Jésus Christ est présenté comme l’unique voie vers le ciel, et qu’Il est à la fois Sauveur et Seigneur, que vous trouvez une église qui croit à la naissance virginale de Christ, à Sa mort substitutive à la croix, à Sa résurrection corporelle, et son retour corporel pour établir Son royaume, quand vous trouvez une église qui tient à la direction masculine selon les Ecritures, qui croit à un enfer littéral, une église qui pratique la discipline ecclésiale, qui proclame une doctrine saine, qui aime les gens, qui évangélise les perdus et enseigne les sauvés, alors quand vous la trouvez, remerciez Dieu de l’avoir trouvée. Et passez votre vie dans cet endroit, sans avoir des attentes irréalistes de perfection. Et bien sûr, ne croyez pas que vous méritez la perfection.
Cela m’attriste quand des gens ne s’engagent pas dans l’église, la seule institution que le Seigneur ait érigée. Je suis attristé par cette mentalité de consommateur, qui voit l’église comme un magasin qui vend. Si vous voulez acheter quelque chose, vous allez l’acheter. Mais si elle ne vous intéresse pas vraiment, vous allez ailleurs ou nulle part. Je suis attristé par la privatisation de la spiritualité, où on a des gens qui concoctent leur propre vie spirituelle d’une manière éclectique, qui n’est contrôlée que par leurs propres désirs personnels.
Je suis attristé par la désaffection constante de l’église envers la direction à cause de la terrible tragédie du péché parmi les dirigeants ecclésiastiques. Cela me peine. Je suis aussi peiné par des gens qui entretiennent des attentes irréalistes de ce qu’une église devrait être, s’attendant à la perfection, et lorsqu’ils ne la trouvent pas, se désengagent, n’ayant plus qu’un cœur mitigé ou que très peu de cœur pour l’église.
Telle est l’Église, les amis, et le Seigneur Jésus Christ en est la tête, et Il la bâtit, elle est Son corps, et Il nous a appelés à en faire partie. Et si vous n’en faites pas partie, vous êtes désobéissants. Vous ‘abandonnez votre assemblée’, bien qu’il vous soit ordonné de ne pas le faire. Vous devez vous joindre au peuple de Dieu parce que vous devez vous stimuler mutuellement à vous aimer mutuellement à accomplir des œuvres bonnes.
Et il faut vous rappeler que l’église s’assemble pour rompre le pain, pour la prière, pour la communion fraternelle et pour la doctrine des apôtres. Et c’est dans cet environnement que la puissance de Dieu agit. Il faut vous rappeler également que si l’église vous laisse, dans une certaine mesure, indifférent, cela soulève la question de savoir si vous êtes ou non chrétien. Car les chrétiens sont connus, selon 1 Jean 3 :14, pour aimer les frères. Et l’amour pour les frères produit l’envie d’être avec ceux qui ont la même foi précieuse.
Les chrétiens sont également connus parce qu’ils écoutent la Parole et la mettent en pratique, a dit Jésus. Et ils aiment se soumettre à l’autorité de la Parole de Dieu et lui obéir. Il est très dangereux de s’isoler du peuple de Dieu, et c’est révélateur de l’état de votre cœur, si vous n’êtes pas fidèles. Proverbes 18 :1 : « Celui qui se tient à l’écart cherche ce qui lui plaît. »
C’est très clair. Lorsque quelqu’un est infidèle à l’assemblée des saints, infidèle dans l’adoration de Dieu et dans la communion fraternelle, dans la cène et l’écoute de la doctrine des apôtres, c’est parce qu’il a d’autres désirs personnels qui sont bien moins nobles que ceux qui marquent le chrétien consacré.
Je vous appelle à la fidélité à l’église. Je vous appelle à l’attitude du psalmiste qui, au Psaume 122, disait : « Je suis dans la joie quand on me dit : ’Allons à la maison de l’Eternel !’ » Il devrait y avoir de la joie à faire partie du peuple de Dieu, à faire partie de Son Église. Nous parlons de l’Église, et de ce que l’Église doit être. Et l’attitude que je veux vous présenter aujourd’hui, une autre de ces attitudes spirituelles, ces attitudes à l’intérieur de l’église dans laquelle sa vie coule, c’est l’attitude du contentement, le contentement.
Nous avons parlé des attitudes spirituelles : la foi, l’amour, l’humilité, l’unité, la compassion, le pardon, la joie, la reconnaissance. Et nous avons dit à quel point ces attitudes spirituelles sont bonnes pour la vie de l’église, car elles portent la vie de l’église. Elles sont les organes internes du corps de Christ, au moyen desquels la vie circule et produit le ministère. Et l’une de ces attitudes essentielles est l’attitude du contentement, le contentement.
Quel terme riche ! Il signifie être satisfait, être satisfait ! Et j’ai dit dans la petite introduction que j’ai donnée, qu’il y a tant de chrétiens insatisfaits. Or, on nourrit cette insatisfaction de nos jours, on la nourrit à un niveau endémique. Nous entendons tous parler de ces ministères orientés vers les besoins ressentis.
Je lisais un livre cette semaine, c’est un livre relativement récent qui en dit long, vraiment. C’est un projet de recherches pour les églises qui sont accès sur les gens qui sont en recherche de Dieu, et qui se base sur les besoins. Et avec l’aide de ceux qui ont mis en route ce mouvement, qui sont longuement interviewés au cours d’une période de deux ans et demi, on affirme que tout ce qui motive leur ministère est d’amener les gens à s’accomplir personnellement, à reconnaître que les gens ne sont pas épanouis, ils ne sont pas satisfaits, et ils ont besoin d’être épanouis et satisfaits.
Bon, cela peut paraître acceptable au début. Mais si vous construisez un ministère prévu pour s’adresser aux gens sur la base d’une satisfaction déficiente, et que vous construisez tout là-autour, et que par ce moyen vous les attirez à Christ, vous avez toujours vendu à chacun de la satisfaction personnelle comme but visible. Ensuite lorsque vous avez amené ces gens à Christ, ils seront encore rongés par la question : sont-ils ou non satisfaits. Vous leur avez promis que Jésus les satisferait. Et je ne sais pas ce qu’il en est de vous, mais bien des choses, même dans la vie en Christ, ne sont pas très satisfaisantes du point de vue du confort humain.
Comme un auteur le dit : « En vous efforçant de vous identifier avec cette personne sans Église, et d’identifier tous ses besoins, en sélectionnant son besoin de satisfaction, vous efforçant de la faire passer du monde à l’Église, vous avez seulement fait passer l’Église dans le monde, car vous avez redéfini son plus grand besoin comme une satisfaction personnelle. Ainsi, vous avez une église remplie de gens à qui on a enseigné que la question incontournable était la satisfaction individuelle définie en termes humains. » A quelle tragique situation nous devons faire face !
Ainsi donc, dans notre culture, on nous sert continuellement de l’insatisfaction. C’est ainsi que marche tout le monde de la publicité, afin de vous rendre mécontent et insatisfait, et de faire de la satisfaction personnelle le sujet le plus important de votre vie. Mais en vérité cela n’est pas important du tout. Notre satisfaction et notre contentement ne devraient dépendre en rien, en rien, des choses de ce monde, de ce monde qui passe et qui va finalement partir en fumée. Et ce matin nous allons parler de cela.
Le contentement est un terme biblique. Paul dit dans 1 Timothée 6 :6 : « C’est une grande source de gain que la piété, si l’on se contente de ce qu’on a. » (Colombe) Ensuite au verset 8, Paul dit : « Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. » (Colombe) L’auteur des Hébreux, au chapitre 13, verset 5 dit : « …contentez-vous de ce que vous avez. En effet Dieu lui-même a dit : ‘Je ne te délaisserai pas et je ne t’abandonnerai pas. » Donc la Bible en dit long sur le contentement, et généralement, ordonne d’être content. C’est encore une de ces attitudes spirituelles essentielles dans la vie de l’église. L’église doit être contente. Vous devez être contents. Cela vous est ordonné.
Bon, alors que je réfléchissais à cette attitude merveilleuse, cette attitude merveilleuse qui devrait habiter notre vie, je me suis demandé : où irais-je dans l’Ecriture pour en trouver la plus grande illustration ? » Et je l’ai trouvée facilement, au premier endroit où je suis allé, Philippiens, chapitre 4. Allez-y avec moi, Philippiens, chapitre 4.
Or, quand l’apôtre Paul écrit cette lettre au Philippiens, vous devez connaître quelque peu ses circonstances. Quand il écrit, il est prisonnier. Il est prisonnier ! Il est dans la ville de Rome, la grande métropole de l’Empire Romain. Et à cause de la prédication de l’évangile qui a causé tant de perturbations parmi les Juifs et les non Juifs, il a été fait prisonnier.
C’est une sorte d’emprisonnement adapté, car il était dans une sorte de quartier privé, au lieu d’avoir été jeté dans le donjon avec tous les autres. Apparemment c’était une sorte de cadre privé, où il était enchaîné à un soldat romain. Mais nous savons qu’il a été incarcéré dans la sordide prison, probablement la Prison Mamertine que l’on peut encore voir en visitant Rome. Mais à cette occasion-ci, il semble qu’il était enfermé dans un cadre privé, ce qui est une situation rare, enchaîné à un soldat romain.
Il est isolé de ses amis, des gens. Il ne peut pas aller à la maison comme il veut, il ne peut ni prêcher ni accomplir son ministère. Il a perdu toute liberté et toute intimité, en permanence enchaîné à un soldat romain. Il n’a que le minimum nécessaire à la vie, un minimum de nourriture, de boisson et de vêtement. Il est touché par la difficulté d’être captif. Et à certains égards, être enchaîné à une personne pourrait être pire que d’être dans une cellule seul ou même dans une cellule pleine d’autres prisonniers.
Il n’a que le minimum pour vivre. Sous certains aspects, c’est la condition humaine la pire qui soit. Seuls quelques amis, occasionnellement, peuvent le trouver et communier avec lui. Il est dans cette condition d’attente d’un procès devant Néron, un procès qui pourrait aboutir à son exécution. Il le sait. Il a été privé de tout réconfort humain.
C’est un homme solitaire, comme qui dirait, humainement parlant. Chaque mouvement de sa main, en écrivant, provoque le cliquetis de la chaîne qui le lie au soldat. C’est dans ce cadre-là que nous lisons Philippiens 4 :11 : « Ce n’est pas à cause de mes besoins que je dis cela, car j’ai appris à être satisfait de ma situation. »
Quelle leçon bénie à apprendre, et il l’avait apprise. On ne la reçoit pas sans l’apprendre. C’est un processus que d’apprendre le contentement. Le voilà dans un état horrible, l’isolement, pas d’intimité, enchaîné, prisonnier. Et il dit : « J’ai appris à être satisfait. » Voilà la description d’un homme satisfait. Et c’est le genre d’homme de qui vous devez apprendre, car c’est un homme qui n’a rien, absolument rien. Tout d’abord je veux relever qu’il ne connaissait rien d’une mentalité de victime. Il ne connaissait rien d’une mentalité de victime.
Il ne dira rien des difficultés de son incarcération. Il ne dira rien du processus judiciaire injuste auquel il a été confronté. Il ne dira rien de la haine imméritée de la part des Juifs, ni de l’hostilité imméritée de la part des non Juifs. Il ne dira rien du fait qu’il a été malmené, maltraité, injurié. Il ignore tout d’être victime. Voilà qui est très éloigné de la mentalité de notre société d’aujourd’hui, n’est-ce pas ? Où chacun est victime de tout. C’est incroyable la rapidité avec laquelle nous nous posons en victimes.
Le mot « satisfait » ici est très intéressant. A la base, il signifie avoir suffisamment. Un simple mot, avoir assez, être suffisant. En fait, Lightfoot, le grand commentateur du grec, dit : « Cela fait référence à quelqu’un qui n’a besoin d’aucune aide. » Il fait référence à quelqu’un qui n’a besoin de rien. Et lorsque vous regardez à Paul en disant : « Eh bien, voilà un homme qui n’a besoin de rien, » dans la définition d’aujourd’hui, ce serait ridicule. Il n’a rien, mais n’a besoin de rien. Or, voilà le contentement. C’est le contentement absolu. Ne rien avoir et n’avoir besoin de rien. « J’ai appris » - dit-il – « J’ai appris à être satisfait. »
Plus loin au verset 12, il le redit vers la fin du verset : « J’ai appris le secret. J’ai appris le secret. » De nouveau il utilise le verbe « apprendre ». Dans le grec, c’est un verbe qui dit ‘être initié à’. C’était, par exemple, utilisé pour l’initiation aux secrets des religions à mystères. Pour vous autres étudiants en grec, c’est mueō. Certains d’entre vous me suivent dans leur petit Nouveau Testament en grec. Mueō. Il signifie être initié aux secrets profonds d’une religion. En fait on disait dans les temps anciens que quelqu’un était un initié. C'est-à-dire qu’on apprenait les secrets internes de la religion.
Paul dit : « j’ai appris le secret, j’ai été initié. » « J’ai appris à être satisfait. » C’est un secret qui échappe à la plupart des gens. Et honnêtement, les amis, c’est l’une des difficultés que vous devez supporter dans notre culture, plus vous avez, plus il est dur d’apprendre cette leçon. C’est beaucoup plus facile pour des gens qui n’ont rien. C’est beaucoup plus facile pour des gens en Inde, d’apprendre à être contents, que ce l’est pour nous, parce que nous définissons si facilement la vie en termes de ce que nous avons. Nous y sommes si habitués. Paul dit « j’ai appris. »
Maintenant, la question qui me vient à l’esprit est : comment l’apprend-on ? Comment pouvez-vous être si satisfait ? Comment arriver à ce point de votre vie où vous pouvez dire : je n’ai rien et ne j’ai besoin de rien ? Comment y arriver ? Comment puis-je apprendre cette leçon ? Comment puis-je être initié dans le contentement ? Comment puis-je cesser cette humeur de montagnes russes qui dépendent de comment les choses marchent ? Comment puis-je surmonter l’obstacle d’avoir été maltraité par mon conjoint, ou ma famille, ou mes parents, ou mes amis, ou mon patron, ou mon instituteur, ou mon prof qui m’a mal noté ?
Comment puis-je surmonter ce sentiment d’être victime, comme si je n’obtenais pas ce qui est juste et équitable ? Comment puis-je m’élever au-dessus de cela en disant : « Hé ! Je n’ai rien et je n’ai besoin de rien ? J’ai suffisamment, je suis satisfait. Je n’ai aucun besoin. » Comment arriver à ce plan-là, et simplement y rester sans monter et descendre, comme si je dépendais de la manière dont les choses se passent dans mon monde ? Eh bien, nous allons le trouver dans ce passage. Il y a cinq principes que vous devez apprendre, si vous voulez être dans le contentement, cinq principes. Ce sont les secrets du contentement. Et lorsque vous les aurez appris, vous avancerez vers le contentement.
Premièrement, ayez confiance en la providence de Dieu. Ayez confiance en la providence de Dieu. Or, il n’y a qu’une allusion à cela ici, mais je pense que c’est un moyen merveilleux. Avoir confiance en la providence de Dieu, avoir confiance en la providence de Dieu. Laissez-moi dire un mot sur la providence. La providence est un terme dont se servent les théologiens depuis des années pour décrire le fait que Dieu fait concourir toutes choses à Sa propre volonté. C’est le sens de ce mot. Cela veut dire que Dieu prend les millions d’évènements qui se passent dans l’univers, et avec eux il orchestre parfaitement Sa volonté. Et comme je vous l’ai dit par le passé en parlant de la providence, pour moi la providence est un miracle encore plus grand qu’un miracle.
Si Dieu ne faisait que cesser le cours normal des choses et introduisait un miracle, Il pourrait faire tout ce qu’Il voudrait, et vous pourriez le comprendre. Il est puissant. Il a créé des choses, donc Il peut faire cesser le cours normal de ce qui fait fonctionner le monde et y faire intervenir un miracle. Mais ce qu’Il fait par la providence, c’est de laisser tous ces évènements avoir lieu, des millions de gens faire des choix multiples, faire des millions de choses, et laisser les démons et toutes les armées de Satan agir dans leur système. Et après, vous avez tous les facteurs physiques de l’univers physique, toute la complexité de ces millions de millions d’évènements, et Dieu, en les mélangeant parfaitement ensemble, crée Ses propres desseins, et fait que ses plans s’accomplissent.
Cela dépasse mon imagination. Vous introduisez quelques composants dans ma vie et je m’embrouille, je ne peux saisir où je vais s’il y a trop de composants. Cela devient trop compliqué. J’ai souvent pensé que l’intelligence … - et c’est une définition purement non professionnelle - que l’intelligence, pour moi, en augmentant, est la capacité de traiter de la complexité toujours plus grande, d’accord ? Des gens réellement, vraiment stupides, des gens tout simples de tous les jours qui ne sont pas trop futés, ne peuvent gérer trop de choses complexes.
Mais en gravissant cette échelle de QI, plus on monte, plus on peut gérer de choses complexes. Mais même lorsque l’on arrive aux gens bizarres, vous savez, ceux dont le QI qui avoisine 175 et au-dessus, qui sont vraiment là-haut, ils peuvent traiter des milliards de choses complexes mais n’arrivent pas à assortir leurs chaussettes. Vous les connaissez. Eh bien, même si vous arrivez là, il existe des limites à ce que l’on peut gérer.
Mais lorsque vous parlez de Dieu, vous parlez d’un niveau de génie, vous parlez d’un esprit qui peut traiter toutes les complexités existant dans l’univers et les assembler toutes en un plan parfait pour accomplir Sa volonté de manière absolue. Vous parlez d’une chose insondable, et c’est peu de le dire ! C’est pourquoi on ne comprend pas tous les sujets théologiques, parce que notre cerveau déconnecte, celui de la plupart d’entre nous saute bien avant d’atteindre 175. A propos, le QI moyen est autour de 100. Le QI moyen d’un universitaire est autour de 120 à 125, donc nous réussissons plutôt bien à comprendre les choses de ce monde. Mais rien qui approche le génie de Dieu.
Dieu a fait entrer une petite circonstance dans tout le programme de la vie de Paul. Regardez au verset 10. Il dit : « J’ai éprouvé une grande joie dans le Seigneur, de ce que vous avez enfin pu renouveler l’expression de votre intérêt pour moi. Vous y pensiez bien mais l’occasion vous manquait. » Donc pourquoi Paul se réjouit-il dans le Seigneur ? Pourquoi ne remercie-t-il pas les Philippiens ? Pourquoi ne dit-il pas : « Je veux vous remercier, les amis, pour ce que vous avez fait ? » Il se réjouit dans le Seigneur parce qu’il sait qui a fait en sorte que tout cela est arrivé.
Voilà la situation, si je peux simplement vous décrire le tableau. Pendant 10 ans, l’église des Philippiens n’avait jamais envoyé de soutien à Paul. Et il était essentiellement un prédicateur itinérant qui travaillait pour gagner sa vie le mieux qu’il pouvait. Mais quand on aboutit en prison ou qu’on est incarcéré, cela devient plutôt dur. Pendant 10 ans, l’église des Philippiens n’avait pas pu lui envoyer de soutien. En pénétrant un peu dans l’histoire de ces 10 ans et que vous demandez pourquoi, deux réponses surgissent. Un, parce qu’ils étaient pauvres et avaient à peine assez pour eux-mêmes.
Mais souvenez-vous, c’était 10 ans avant d’écrire aux Philippiens que Paul s’était rendu dans la ville de Philippe. Il était tout d’abord entré dans cette synagogue … ce n’était pas vraiment une synagogue, c’était un groupe de Juifs qui se rencontraient au bord de la rivière. Ils n’étaient pas assez nombreux pour commencer une synagogue. Et il était allé là, il y avait quelques hommes et des femmes près de la rivière, ils étaient juifs et adoraient l’Eternel, Paul les a rencontrés. Et vous vous souvenez de l’histoire. Il a prêché l’évangile et ensuite quelqu’un possédé d’un démon est arrivé et Satan a essayé de coopérer avec Dieu pour gagner un peu de terrain. Et Paul avait chassé le démon de la jeune fille, ne désirant pas de publicité de la part de Satan.
Ensuite, vous vous souvenez ce qui s’est passé. Paul a fini par prêcher l’évangile dans la ville de Philippe, puis fut mis en prison. Et alors qu’il était dans les fers, lui et son ami Silas chantaient des louanges à Dieu au milieu de la nuit. Survint un tremblement de terre, brisant les murs de la prison, faisant sauter les fers. Vous vous souvenez que le geôlier fut converti et une église fut implantée à Philippe. Depuis lors, 10 ans ont passé. 10 ans depuis que Actes 16 rapporte cette incroyable histoire. Et Paul dit, au verset 10, « j’ai éprouvé une grande joie dans le Seigneur de ce que maintenant enfin vous avez pu renouveler l’expression de votre intérêt pour moi. Vous y pensiez bien mais l’occasion vous manquait. »
Au cours de ces 10 ans, ils n’avaient pas eu le kairos. C’est le mot ‘occasion, la saison’. Nous ne savons pas exactement pourquoi, mais c’était certainement en partie à cause de leur pauvreté. On persécutait Paul dans cette ville, et sûrement que la jeune Église de cette ville avait des difficultés. Mais en plus, il y avait d’autre part, le fait que Paul était inaccessible.
Il était constamment en route, et c’était peut-être un peu difficile de le suivre. Deux, il était occupé à gagner sa propre vie en travaillant le cuir, et faisant des tentes. Mais, plus récemment, il s’était trouvé évidemment dans une situation dans laquelle il n’avait plus les moyens de gagner sa vie, et ses besoins étaient nombreux, donc ce fut à ce moment tout à fait opportun, 10 ans après le début de cette église, qu’ils ont renouvelé leur intérêt pour lui.
Et ce dont il parle ici c’est qu’ils ont envoyé un don. Ils lui ont envoyé un don. Ils lui ont envoyé de quoi subvenir à ses besoins … que ce soit des vêtements, de la nourriture. Nous ne sommes pas certains ce que c’était spécifiquement, mais il a reçu un don. Vous remarquerez, plus loin au verset 16, « À Thessalonique déjà, et à plus d’une reprise, vous m’avez envoyé de quoi pourvoir à mes besoins. Ce n’est pas que je recherche les dons… » Donc ici, récemment, ils ont commencé à pourvoir à ses besoins. Ils lui ont envoyé quelque chose à Thessalonique, et maintenant, dans sa situation, en prison à Rome, ils ont de nouveau envoyé un don. Ils commencent à pouvoir le faire, et le Seigneur a fait que cela se passe au moment où Paul avait des besoins importants.
A propos, le terme « renouvelé » ici est un mot horticole, pour vous le faire comprendre en passant. Cela se rapporte à quelque chose qui fleurit, ou s’épanouit, s’ouvre comme une fleur. Et il dit : « Votre intérêt a fleuri, votre souci a fleuri. Et vous aviez ce souci plus tôt, mais vous n’aviez pas eu l’occasion ou la possibilité, et maintenant vous l’avez. Et c’est pourquoi je me réjouis beaucoup dans le Seigneur. »
Voyez-vous, il savait que ce que l’auteur des Hébreux disait était vrai, qu’il suffit toujours d’être content « car je ne vous abandonnerai jamais ni ne vous laisserai. » Il savait bien que Dieu était là. Il savait ce que dit Proverbes 16 :9, que « le cœur de l’homme peut méditer sa voie, mais c’est l’Eternel qui dirige ses pas. » Il savait que Proverbes 19 :21 dit qu’«il y a dans le cœur de l’homme beaucoup de projets, mais c’est le plan de l’Eternel qui s’accomplit. »
Paul savait qu’il n’avait pas à résoudre tous les problèmes parce que, comme il le disait dans Philippiens 2 :13, « c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire pour son projet bienveillant. » Il savait que sa vie était entre les mains de Dieu. Il connaissait l’Ancien Testament. Il connaissait la providence de Dieu dans la vie de Joseph. Ses frères l’avaient vendu pour être esclave, et le fait même que Joseph avait fini par être emmené en Egypte, qu’il est devenu Premier Ministre, c’était cela qui avait préservé Israël.
Il connaissait l’histoire d’Esther, comment elle fut placée dans le palais d’un roi païen pour arrêter une conspiration qui aurait fini par un génocide anéantissant le peuple juif, la providence de Dieu. On ne trouve même pas le nom de Dieu ou le mot « Dieu » ni aucune référence à Dieu dans tout le livre d’Ester mais, invisible, Il accomplit Sa volonté providentiellement, à chaque verset.
Vous vous souvenez de l’histoire de Ruth, comment Dieu a agi providentiellement tout au long de cette histoire incroyable, pour engendrer la lignée de David, et finalement le Messie, Dieu agissant au moyen de ces millions de circonstances. Et Paul savait tout cela. Il le savait à partir de sa compréhension de l’Ecriture. Il le savait par son expérience. Il avait appris que Dieu contrôlait tout.
Mais il y a un deuxième principe que vous devez apprendre. Non seulement la providence de Dieu, qui fait qu’au moment et au lieu nécessaire, Dieu agira. Mais deuxièmement, non seulement vous devez avoir confiance en la providence de Dieu, mais il vous faut vous contenter de peu, vous contenter de peu. Ce n’est pas facile. Je lisais ce matin une lettre, à la maison avant de venir au culte … d’un missionnaire qui venait d’arriver dans une région primitive d’Afrique, étant parti des Etats-Unis, et s’embarquant dans les quelques premières semaines de vie en Afrique.
Et la lettre disait : « Je suppose que vous vous demandez ce que nous avons pensé de l’Afrique, » et il continuait sur deux pages en disant « voilà ce que nous avons trouvé difficile, » et il énumère les routes cahoteuses, la boue, et continue ainsi un bon moment. La maison doit être repeinte, il n’y a que de l’eau froide, et ça encore et encore. « Priez pour nous, priez pour nous. » Et je peux le comprendre. Voilà des gens qui ne sont pas habitués à avoir peu. C’est une transition brutale, d’essayer de voir comment on va pouvoir vivre avec ça, sans parler de trouver comment ils pourront atteindre le pays avec le message de Jésus Christ. NOUS SOMMES LA.
C’est dur pour nous dans cette société. C’est une des plaies de la prospérité. C’est au verset 11 que nous trouvons le principe. « Ce n’est pas à cause de mes besoins que je dis cela, » - Paul insère une petite réserve. Il se réjouit dans le Seigneur de ce que les Philippiens ont pourvu à ses besoins, juste au moment voulu, mais la cause n’est pas ses propres manques, car il dit – « j’ai appris à être satisfait de ma situation. »
« Ce n’est pas que je me réjouisse à cause de ce dont je manque. Voyez, je suis content de toutes manières. Je n’ai besoin de rien. Je veux dire, je me réjouis du peu que vous m’avez donné, mais c’est bien assez pour moi. Je n’ai besoin de rien de plus. Ce n’est pas parce que soudain on a pourvu à mes désirs. Je n’ai besoin que du minimum, et par votre moyen le Seigneur y a pourvu. J’ai confiance qu’Il le fera toujours dans Sa providence. Mais ce n’est pas parce que j’ai besoin de davantage.
Pouvez-vous imaginer quelqu’un dire ceci aujourd’hui? Je n’ai besoin de rien. Je n’ai aucun besoin. C’est très difficile à dire dans cette mentalité de consommation, n’est-ce pas? Je n’ai aucun besoin. Je n’ai besoin de rien. Il n’y a rien dont j’aie besoin. Et nous avons tellement plus que l’apôtre Paul, qui disait « je n’ai besoin de rien. »
C’est vrai qu’il y a quelques années, vous savez que nous avons vécu le grand boum de l’Evangile de la prospérité. L’Evangile de la prospérité n’a pas duré bien longtemps parce que les pauvres sont devenus plus pauvres en donnant leur argent aux prédicateurs de la prospérité. Alors l’Evangile de la prospérité a eu la vie courte. Les gens ne se sont pas enrichis. Ce n’est pas ainsi que les choses ont tourné. C’est un peu comme une pyramide. Seuls ceux du sommet sont devenus riches. Et l’Evangile de la prospérité s’en est allé, il s’est atténué. Et à sa place est survenue la théologie des besoins. Nous avons beaucoup de besoins et nous sommes tous des victimes. Nous avons tous été bousculés, battus et martelés, personne ne nous comprend, et la vie est injuste.
Comme ce procès dont j’ai entendu parler, où la cour a accordé à un employé 11.2 millions de dollars parce qu’un autre employé lui a dit quelque chose qu’il a interprété comme un propos raciste. Or, je ne pense pas que vous devriez faire cela. Mais quelqu’un a dit à cette personne quelque chose qu’il a interprété comme un propos raciste, ce qui est une injustice à l’adresse de quiconque, et la cour lui a donné 11.2 millions de dollars.
Et cela m’a réjoui de voir que cette semaine un autre procès a renversé ce verdict en disant : « Hé, c’est la vie, l’ami, la vie est ainsi faite, laissez-nous tranquilles. » Pensez-vous que vous allez passer votre vie à poursuivre en justice tous ceux dont vous sentez qu’ils font de vous les victimes d’un mauvais traitement ? C’est la vie, c’est le monde. Je suis reconnaissant à ce juge. Je ne sais rien de lui, mais au moins quelqu’un, là au milieu, a un peu de bon sens.
Mais le fait est que nous avons une nouvelle théologie qui est basée sur le besoin. Et l’idée est « j’ai tous ces besoins et mieux vaut que Dieu y pourvoie, et que Jésus pourvoie à tous mes besoins. Et, l’ami, je dois être satisfait, et je dois être épanoui, et j’ai besoin … j’ai besoin d’avoir du succès. Et il faut que mes affaires se développent, et j’ai besoin que mon mariage soit ce qu’il doit être. Et, les amis, quand vous vous lancez sur ce chemin là, c’est la pente descendante vers le désastre.
Et en lisant tout ce que ces églises qui se basent sur les besoins des autres prêchaient sur l’épanouissement et de la satisfaction personnelle, ce qui s’est passé c’est qu’il y a eu des milliers de personnes dans leur assemblée qui ont dû recevoir de la psychothérapie. Pourquoi sont-ils allés voir des psychiatres ? Parce qu’on leur avait dit que lorsqu’ils iraient dans ce centre chrétien, ils seraient satisfaits, et ils verraient que tous leurs besoins seraient pourvus.
Et ils vivent dans une culture qui leur dit que c’est sans fin. Alors ils doivent aller se faire soigner. Il faut que quelqu’un soit là pour leur dire : « Pauvre de vous, vous n’êtes qu’une pauvre victime. » C’est vraiment une tragédie, c’est tragique. L’inévitable besoin que nous avons, vous et moi, est celui de devoir échapper à l’enfer, et nous avons besoin d’adorer le Dieu vivant et vrai. Peu importe réellement que nous ayons quelque chose dans cette vie ou rien.
Vous savez, parfois nous avons tant ! Nous sommes si riches et c’est très bien. Dieu nous a bénis, et nous avons parlé de cela en étudiant 2 Corinthiens. C’est très bien. Vous pouvez l’avoir ; mais il faut constamment être conscient de ne pas en avoir besoin. En fait, plus vous en avez, plus vous savez que vous n’en avez pas besoin, et assez rapidement vous n’en voudrez même plus. Lorsque les gens disent : « Je veux vous faire un don, » on me dit parfois qu’on veut me donner quelque chose, je dis : « Eh bien, si ce n’est ni combustible ni consommable, ne me le donnez pas. Si je ne peux ni le brûler ni le manger, je ne veux rien qu’il faille poser quelque part. Il y a autre chose. Si je peux le lire, volontiers donnez le moi ! »
Paul dit : « J’ai appris à me contenter. J’ai appris à être satisfait quelles que soient mes circonstances. » Il ne nie pas que la vie a des circonstances difficiles, c’est la vie. Il ne nie pas d’être maltraité. Mais il n’est pas une victime. Il n’a pas la mentalité d’une victime. Il est triomphant. Il se contente de peu. Il n’oublie jamais ce qu’il mérite réellement, pas vrai ? Il n’oublie jamais … ce qui vient. « Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, Dieu l’a préparé pour ceux qui l’aiment, » exact ? Alors il a confiance que Dieu, dans Sa providence, pourvoira à ses besoins. Il sait que le Seigneur ne l’abandonnera jamais et il est content et satisfait de peu.
Ce genre d’humanisme chrétien qui dit : « Je suis le centre de l’univers et ce dont j’ai besoin est la force motrice indispensable » n’est assurément pas une approche biblique. Lorsque je dis que Paul était satisfait, je ne veux pas dire qu’il n’y avait pas certains domaines qui ne le satisfaisaient pas. Laissez-moi vous en proposer quelques-uns. Il refusait de se satisfaire de sa propre spiritualité. Il ne s’en satisfaisait pas. « Malheureux humain que je suis ! » Il n’était pas satisfait de sa recherche de sainteté. Il n’était pas content de sa poursuite de l’objectif de ressembler à Christ. Il disait : « Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix, ou que j’ai déjà atteint la perfection, mais je cours pour tâcher de m’en emparer… »
Il n’était pas satisfait de la manière dont le monde traitait Jésus Christ. Il n’était pas content des blasphèmes à son encontre. Il n’était pas content de voir des gens partir vers l’enfer en rejetant l’Evangile. Il y avait bien des choses qui ne le satisfaisaient pas, mais elles n’avaient rien à voir avec ses circonstances physiques. Il lui suffisait de savoir que Dieu avait voulu ces circonstances, et qu’Il Se montrait fidèle et puissant dans ces circonstances.
Il pouvait dire avec le psalmiste : « Qui d’autre ai-je au ciel ? Et sur la terre je ne prends plaisir qu’en toi. Mon corps et mon cœur peuvent s’épuiser, Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et ma bonne part. » Pour lui, avoir Dieu c’était tout et il ne manquait de rien. Il avait appris que l’objectif ultime de l’homme était de glorifier Dieu, et que la joie ultime de l’homme était d’aimer le Seigneur son Dieu de tout son cœur, de toute son âme, son esprit et sa force.
Et, écoutez, l’amour qu’il avait pour Dieu en relation avec Lui suffisait. C’était assez. C’est comme cette sorte de pur amour merveilleux que l’on éprouve parfois même dans notre expérience lorsque nous tombons amoureux pour la première fois avec ce partenaire de vie, ou cet amour qui nous fait chérir ce petit enfant, il est si pur en soi qu’il ne s’occupe pas du tout des circonstances. Donc nous pourrions dire que la vie chrétienne devrait être une vie libérée de nécessités, libérée de nécessités. Être satisfait de peu.
Que je vous emmène à un troisième point, et celui-ci est lié au deuxième. C’est le troisième élément dans le tissu du contentement. Vous devez être indépendant des circonstances. Vous devez être indépendants des circonstances. Si vous devez être une personne qui est satisfaite, vous devez vous satisfaire de peu, et vous devez être confiants que ce peu est réellement ce que Dieu a apporté providentiellement. Donc, troisièmement, vous ne devez pas dépendre des circonstances. Et vous voyez cette indépendance au verset 12. C’est un verset extrêmement intéressant. C’est un verset dans lequel il efface tout.
Regardez comment il le fait. « Je sais vivre dans la pauvreté et je sais vivre dans l’abondance. Partout et en toutes circonstances j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans le besoin. » « Partout et en toutes circonstances » la clé est là, cette petite phrase à la deuxième ligne, « Partout et en toutes circonstances. » Autrement dit, c’est égal. Les circonstances n’importent pas. Vous apprendrez à être content lorsque vous aurez appris à avoir confiance en Dieu, qu’Il prend soin de tout providentiellement, lorsque vous aurez appris à vous satisfaire d’un minimum et lorsque vous aurez appris à être indifférent face à vos circonstances.
« Je sais » dit-il. « Je sais. Je sais vivre avec des moyens modestes. » Littéralement le verbe ici se rapporte aux moyens les plus élémentaires dont on a besoin. « Je sais aussi vivre dans l’abondance, perisseuō, » là où les biens terrestres abondent et sont plus que suffisants. Je connais les deux situations. « Je sais vivre dans la pauvreté et je sais vivre dans l’abondance. » Et parfois c’est plus dur, n’est-ce pas, comme de garder la bonne perspective. « Parce que partout et en toutes circonstances j’ai appris à nouveau le secret, je l’ai appris. » « J’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans le besoin. » Et ce qu’il fait c’est tout effacer. Il dit seulement qu’il est content, peu importent les circonstances. Ça, c’est de la vraie maturité spirituelle.
Comme je l’ai dit auparavant, tant de gens ont de leur satisfaction une perception qui fait des montagnes russes. Paul, lui, avait trouvé tout son contentement dans sa relation avec le Seigneur, toute sa satisfaction dans l’espérance à venir, toute sa satisfaction au service de Dieu pour les buts du royaume, toute sa satisfaction dans le ministère. Il avait souffert très profondément. En fait, la plus grande partie de sa vie, je crois, dès qu’il est devenu chrétien, la majorité de sa vie entre dans la catégorie des moyens modestes, de la faim et des manques, plus que celle de la prospérité, d’être rassasié ou d’être dans l’abondance. Je crois que cette dernière était davantage l’exception que la règle.
Mais il dit que c’est sans importance, ce n’est pas un problème. Si je l’ai, que Dieu me le donne, c’est très bien. Je veux en être le gérant et L’en remercier, aussi bien comprendre son utilité. Et si je ne l’ai pas, c’est très bien aussi. Et il se souvenait, vous savez bien, 2 Corinthiens 12, l’expérience que Dieu lui a fait subir toute sa vie durant a atteint son sommet dans ce passage de 2 Corinthiens 12, où il dit qu’il se « plaît dans les faiblesses, dans les insultes, dans les détresses, dans les persécutions, » car c’était là les choses qui le maintenaient humble, qui l’attiraient à Dieu et le rendaient fort.
Ainsi, mes amis, le contentement échappe à cette société parce que cette société veut faire de vous une victime. Cette société veut accentuer et glorifier vos droits personnels. Cette société veut personnaliser, privatiser et individualiser votre spiritualité et votre christianisme de sorte qu’il soit tout ce que vous pensez qu’il devrait être. Cette société veut transformer Jésus en un magicien. Vous frottez le flacon : il en surgit et vous donne tout ce que vous voulez. Cette société, par la publicité, veut vous rendre mécontent d’absolument tout.
J’admets qu’il y a des perturbations et des problèmes dans la vie, qu’il y a des luttes dans la vie, mais il y en a tant qui proviennent de l’égoïsme que cette approche impie engendre. Quand vous introduisez votre égoïsme dans votre mariage, il le mettra en pagaille. Vous l’introduisez dans votre famille, elle partira en pagaille. Il fera de l’Église une pagaille. Il fera un chaos de n’importe quelle relation. Il vous mettra en pagaille si vous êtes dirigés par le contentement personnel. C’est quelque chose de terrible. C’est quelque chose de tragique. Et lorsque vous dites aux gens qu’ils devraient recevoir Jésus parce qu’Il accomplira vos attentes personnelles et vous satisfera personnellement, vous les avez placés sur une voie de catastrophe.
Certains viendront vraiment à la connaissance du Seigneur Jésus Christ, puis passeront la plupart de leur expérience de vie chrétienne en se demandant pourquoi elle ne s’est pas déroulée selon ce que vous leur aviez promis. Si vous êtes égoïste, si vous êtes une victime, si vous prenez personnellement chaque blessure, si chaque fois que quelqu’un vous offense ou dit quelque chose que vous n’aimez pas, vous frappez en retour, alors vous allez briser toute les relations. Vous détruirez votre propre vie.
Mais si vous reconnaissez que vos circonstances sont, par la providence de Dieu, ce qu’Il prévoyait pour vous, et que vous devez vous satisfaire de peu, comme aussi être totalement détaché de vos circonstances en tant qu’agents capables de changer votre contentement, alors vous apprendrez à être satisfait. Et ne serait-ce pas merveilleux si nous étions tous contents, parce que cela se transformerait en immense louange à Dieu.
Venons-en maintenant au quatrième principe. Il est très important et très évident. Il se rapporte à ce sujet au verset 13. Disons-le de cette manière. Si nous voulons être satisfaits, nous devons nous confier en la providence de Dieu, nous satisfaire de peu, être indépendants des circonstances, et être soutenus par la puissance divine, être soutenus par la puissance divine. Au verset 13, « malgré mes circonstances » - souvenez-vous qu’il était prisonnier lorsqu’il écrivait, enchaîné à un soldat romain, dans les circonstances les pires possibles. Mais au verset 13 il dit: « Je peux tout par celui qui me fortifie. » Et je crois que ce que Paul savait ici, c’est que rien ne serait jamais trop difficile pour le Seigneur.
Ses capacités venaient du fait qu’il était rattaché à la source de la puissance. Et ce que je veux vous dire en ce moment précis, c’est que le contentement ne sera vôtre que lorsque vous serez branchés à cette source de puissance. Si, à cause du péché et à cause de l’iniquité de votre vie vous vous êtes mis à marcher dans la chair, vous allez vous déconnecter de la ressource qui vous soutient, et vous perdrez ce contentement. Il se peut même que Dieu vous prive des choses qu’Il avait promises si vous étiez un croyant obéissant, et vous plongerez dans des conditions désastreuses dépassant ce que vous pourrez supporter. Et le Seigneur pourrait même faire cela pour vous amener à la repentance.
C’est probablement ce qui s’est passé en 1 Corinthiens chapitre 5, lorsqu’un homme de l’église péchait grossièrement en ayant une relation avec la femme de son père, probablement sa belle-mère, une forme d’inceste. Il se pavanait et s’en vantait, et l’Église ne faisait rien. Alors l’apôtre Paul dit « livrez cet homme à Satan pour la destruction de » -quoi ? – « la chair! » (Colombe)
Il y aura des moments dans la vie d’un croyant où les nécessités de base pour subsister vont manquer. Et à l’église corinthienne, l’apôtre Paul a dû dire: « Certains d’entre vous sont faibles, certains sont malades et d’autres sont morts à cause des péchés que vous avez commis dans votre manière de vous approcher de la Table du Seigneur. »
Or, le Seigneur est toujours suffisant pour le croyant obéissant, toujours suffisant pour le croyant confiant et soumis, toujours suffisant. Et c’est le verset 13 qui dit : « Je peux tout par Celui qui me fortifie. » Cette force est disponible. C’est pourquoi l’apôtre Paul a prié, dans cette merveilleuse prière d’Ephésiens, chapitre 3, verset 16 : « Je prie qu’il vous donne, conformément à la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans votre être intérieur. »
Et la façon d’expérimenter cette puissance c’est d’être soumis à l’Esprit dans l’homme intérieur. C'est-à-dire de vivre une vie contrôlée par l’Esprit, marcher dans l’Esprit … pour utiliser le langage de Galates, … être remplis de l’Esprit, pour utiliser le langage d’Ephésiens chapitre 5, une autre manière de dire de laisser la Parole demeurer en vous richement, de manière à lui répondre dans l’obéissance.
La compétence vient ; le contentement vient si on est connecté à la source de la puissance, à Celui qui peut vous fortifier pour toute tâche. Je peux tout. Littéralement il dit, je suis capable, j’ai la force. J’ai la force de tout faire. Et à propos, en grec, « tout » est emphatique, « tout ce que je suis capable de faire ». Toutes choses que je peux accomplir. Pourquoi ? « Par Celui qui me fortifie. » Si vous êtes branchés à la source de la puissance vous pouvez tout traverser, chaque difficulté, chaque privation, ou toute abondance, et même y répondre de façon appropriée.
Et je crois que « tout, » pour ne nous arrêter qu’un instant sur ce mot, je crois que « tout » qui est ici dans la position emphatique, se rapporte aux problèmes des versets 11 et 12. Ce sont des questions de confort matériel et de circonstances profanes, ou des circonstances terrestres. Et ce qu’il dit, c’est : « Je peux me priver de la nourriture que je pourrais désirer. Je peux vivre du stricte nécessaire pour subsister. »
« Je peux vivre avec le minimum de vêtements, un confort limité, moins de chaleur que je pourrais souhaiter, moins de liberté que je pourrais souhaiter, moins de soins personnels que je pourrais vouloir. Je peux le supporter. Je peux supporter la douleur, je peux supporter les menaces, je peux supporter le châtiment et le danger, parce que je suis rempli de la force de Celui qui me fortifie. »
Littéralement, il dit qu’il est capable de vaincre les circonstances physiques les plus difficiles grâce à la grande miséricorde que Dieu lui a donnée. Il demeurait, comme qui dirait, attaché au cep, pour emprunter le langage de Jean 15 :5. Et la vie du Seigneur était comme ‘pompée’ au travers de tout son être.
La déclaration de la fin du verset 13 : « par Celui qui me fortifie, » endunamoō, dunamis, d’où nous tirons le mot dynamite, avec la préposition au début du mot l’intensifiant. Et la préposition en veut dire dedans. Donc le verbe veut dire infuser de la dynamite à l’intérieur, insuffler de la puissance à l’intérieur, insuffler de la force à l’intérieur. Ainsi l’apôtre Paul dit simplement, « dans n’importe quelle situation, le Seigneur Lui-même insuffle de la force en moi. »
Or vous voudrez toujours être dans une telle relation avec le Seigneur, de sorte que vous soyez imprégnés de la force d’endurer chaque difficulté. Dans 2 Timothée 4, se trouve une merveilleuse illustration de cela de la vie de l’apôtre Paul. Comme vous le savez, c’est clairement la dernière lettre qu’il a écrite. C’était la dernière fois qu’il était en prison, et bientôt il serait exécuté. Au verset 16 de 2 Timothée 4 il dit : « La première fois que j’ai présenté ma défense, personne ne m’a soutenu, tous m’ont au contraire abandonné. Qu’il ne leur en soit pas tenu compte ! » Une prière qui ressemble à celle d’Etienne lorsqu’il a prié que le Seigneur ne charge pas de ce péché ceux qui le lapidaient, et comme celle de Jésus qui a prié que Dieu veuille pardonner à ceux qui Le crucifiaient.
Ici Paul demande au Seigneur d’avoir pitié de ceux qui l’ont abandonné au moment de sa grande épreuve. Evidemment, il fut jugé à Rome et les chrétiens, au lieu de venir à ses côtés, ont tous fui, tout comme les disciples avaient fui lorsque Jésus fut fait prisonnier. Ils l’ont délaissé et il ne veut pas que ce soit retenu contre eux. Il les aimait à ce point là. Le voici dans la plus dure des situations et il n’y a personne pour le défendre.
Toutes ces vies qu’il a influencées, tous ces gens qu’il avait amenés à la connaissance de Jésus Christ, toutes ces Églises qu’il a implantées, tous ces gens, et les voilà tous partis, il n’y a plus personne. Ce doit être une bien triste façon de terminer une vie si fidèle. C’est une chose d’être persécuté par des non croyants, c’en est une autre d’être délaissé par les chrétiens. C’est une chose d’être abandonné par les chrétiens que vous ne connaissez pas, c’en est une autre d’être délaissé par ceux en qui vous avez investi votre vie entière.
N’attendez pas trop des gens. Ils sont tout à fait capables de décevoir le plus noble des serviteurs chrétiens. Mais au verset 17 il dit que bien que personne n’ait été présent, « c’est le Seigneur qui m’a soutenu et fortifié. » Je ne suis pas sûr de ce que tout cela signifie ; je ne sais pas exactement ce qu’il voulait dire ici. Certainement que cela incluait une sorte d’injection de force pour faire face à un supplice physique particulièrement éprouvant, un supplice émotionnel et mental. Et certainement, cela incluait une grande force spirituelle, de sorte que « par mon intermédiaire, le message soit pleinement proclamé et entendu de toutes les nations, c’est ainsi que j’ai été délivré de la gueule du lion. »
Le Seigneur lui a donné la force, au moment de sa défense, de prêcher l’évangile, et la force d’utiliser son esprit et son énergie pour donner tout message nécessaire d’être donné pour renvoyer l’inévitable, du moins pour quelques temps. Et même à la fin, lorsque la mort arrive, verset 18 : « Le Seigneur me délivrera de toute œuvre mauvaise et me sauvera pour me faire entrer dans son royaume céleste. » Le pire qu’on pouvait lui faire était de l’envoyer au ciel. L’Esprit qui demeure en lui est sa force. C’est pour cela qu’il était maintenu humble par le Seigneur, de sorte qu’il avait appris la confiance.
Souvenez-vous encore de 2 Corinthiens 12, un texte monumental, soit dit en passant, que tout chrétien devrait connaître, où Paul avait cette écharde dans la chair qui torturait sa vie. Il prie qu’elle lui soit retirée. Le Seigneur dit : « Je ne vais pas l’ôter, mais je te donnerai la grâce suffisante pour que tu la supportes. Je ne vais qu’accumuler pour toi de la grâce de sorte que tu puisses supporter la douleur. En fait la douleur est bonne parce qu’elle te rend humble. » Alors Paul dit : « Aussi je me montrerai bien plus volontiers fier de mes faiblesses afin que la puissance de Christ repose sur moi. » Plus vous êtes faible, plus vous devenez dépendant de la puissance de Christ. Pour être une personne contente, vous devez reconnaître que vous devez être branché à la source de la puissance.
Et Paul l’était. Il dit en Galates 2 :20 : « J’ai été crucifié avec Christ ; ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans mon corps, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est donné lui-même pour moi. » Il voyait le Christ vivant et à l’œuvre en lui. « Car pour moi, vivre c’est Christ, « disait-il auparavant aux Philippiens. Et c’était là sa passion. Et ici il peut dire : « Je peux tout, je suis capable pour tout par Celui qui, régulièrement et fidèlement, insuffle Sa puissance en moi. »
Mes amis, si vous êtes en lutte contre le mécontentement, ce pourrait être parce que vous n’avez pas confiance en la providence de Dieu. Vous ne croyez pas que Dieu orchestre tout pour Sa gloire. Ce pourrait être parce que vous ne vous contentez pas de peu, et pour une raison quelconque, vous pensez que vous méritez davantage, et à force de vous considérer comme victime, vous en avez acquis la mentalité. Il se peut que vous continuiez de vivre en dépendant de vos circonstances, vous y êtes absorbés, et vous continuez dans les montagnes russes de votre vie. Ou bien il se pourrait que vous ayez laissé le péché pénétrer dans votre vie, et comme résultat, il y a un court circuit entre vous et la source de puissance qui fournit la force de faire face à toute situation.
Saisir ceci vous semble demander un gros effort. Mais je peux vous dire ceci de ma propre expérience limitée de la vie : J’ai appris à accueillir le joyeux résultat de la souffrance, de la douleur, de la déformation de la réalité, de l’incompréhension, de la calomnie. J’ai atteint le point où en fait cette sorte de chose me fait sourire intérieurement, parce que j’en comprends l’objectif de perfectionnement au lieu d’y voir une raison de me forger une attitude de représailles. Et ceci au travers de toutes les difficultés, quelles qu’elles puissent être. Et parfois vous pensez que vous êtes à bout de force, c’est étonnant de voir comment Dieu vous insuffle la force nécessaire pour accomplir ce qu’Il vous a appelé à faire.
Bien, un dernier point, il est très basique, et important. Sans Lui, vous continuerez à lutter avec cette affaire de contentement. Vous devez avoir confiance, ou croire en la providence de Dieu, vous satisfaire de peu, être indépendant de vos circonstances, être soutenu par la puissance divine, et finalement, être préoccupé du bien-être des autres, être préoccupé du bien-être des autres.
Les gens égoïstes ne sont jamais contents, jamais. Et le désintéressement est un élément si fondamental du contentement, être tellement préoccupé de comment vont les autres plutôt que comment vous allez, se sentir davantage concerné par cela. Et cela me réjouit toujours d’être en conversation avec quelqu’un qui souffre qui ne cherche à parler que de comment je vais. C’est une telle marque de l’œuvre de Dieu dans son cœur, une telle preuve de contentement.
Regardons-le dans ce merveilleux passage de Philippiens chapitre 4, qui le développe. Verset 14, suivez la lecture. « Cependant vous avez bien fait de prendre part à ma détresse. » Je suis très content que vous m’ayez envoyé les dons. Je suis heureux que vous ayez pris part à ce moment d’affliction. « Vous le savez vous-mêmes, Philippiens, au début de la prédication de l’Evangile, lorsque j’ai quitté la Macédoine, aucune Église n’a pris part avec moi à un tel échange de contributions. Vous avez été les seuls à le faire. »
« A Thessalonique déjà, et à plus d’une reprise, vous m’avez envoyé de quoi pourvoir à mes besoins. » Maintenant, voilà le sujet concerné. « Ce n’est pas que je recherche les dons. » « Mon souci n’est pas que vous m’envoyiez un don pour moi-même » - ça me plaît, il dit ceci - : « Mais je désire qu’un fruit abondant soit porté sur votre compte. » Il dit : « La raison pour laquelle je suis si heureux que vous m’ayez envoyé un don, c’est à cause de ce qu’il signifie pour vous. »
Qu’est-ce qu’il signifie pour vous ? C’est simple : « Il est porté sur votre compte. » Qu’est-ce que cela veut dire ? S’ils étaient pauvres et qu’ils avaient collecté ensemble le peu qu’ils avaient pour l’envoyer à Paul, en quoi cela a-t-il profité à leur compte ? C’est simple. Ils accumulaient un trésor. Où ? Dans le ciel, qui produirait une récompense éternelle. C’est le sujet de Paul. Il dit : « Je n’ai besoin de rien. Je suis connecté à la production de puissance, et mon Dieu pourvoit à mes besoins, et je peux tout par Sa force. Mais je suis heureux pour le don, à cause de ce qu’il représente pour vous. » Verset 18 : « J’ai tout reçu et je suis dans l’abondance. J’ai été comblé. »
Voilà des paroles plutôt remarquables pour un prisonnier. Il est dans la tribulation, sous pression, et dans les problèmes. Il dit ceci quand il fait référence à sa détresse du verset 14. C’est le mot thlipsis, pression. Et il dit : « Vous avez été les premiers à m’aider. » Il avait fondé l’Église, comme nous l’avons relevé, en Actes 16, ce qui signalait le début de l’entrée de l’Evangile en Europe.
Il avait prêché à Philippe ; puis était passé à Thessalonique et Bérée. Et lorsqu’il a quitté cette région pour aller en Achaïe, les Philippiens l’avaient fidèlement aidé dans ces premières années, et ensuite des années s’étaient écoulées avant qu’ils puissent faire quelque chose. Et maintenant, au moment opportun, ils envoient quelque chose pour l’aider à faire face à ses besoins.
Mais il leur dit : « Ce n’est pas ce qui me bénit, ce n’est pas parce que je le voulais. Ce n’est pas pour ma consommation personnelle. Ce n’est pas là la source de ma joie. La source de ma joie c’est « qu’un fruit abondant soit porté à votre compte. » C’est vraiment le mot fruit qui traduit le grec littéralement ici. Cela produit du fruit sur votre compte.
Cela augmente votre trésor au ciel pour lequel vous allez recevoir une récompense éternelle. C’est l’accomplissement de Luc 6 :38 : « Donnez, et on vous donnera. » Un intérêt croît déjà avec Dieu, et Dieu vous bénira dans cette vie et dans l’éternité. Paul ne voulait pas qu’ils donnent parce que cela lui plairait. Il voulait qu’ils donnent parce que cela signifierait une immense bénédiction pour eux.
C’est l’attitude qui est au cœur d’un homme qui est satisfait. Tout ce qu’il peut voir, c’est un bienfait pour quelqu’un d’autre. Il tient très peu à ce qu’il a, le donne très spontanément, y renonce facilement, le donne généreusement parce qu’il se soucie beaucoup plus des autres que de lui-même. Ses besoins ne sont pas importants. Ses besoins présents ne sont pas importants. Ses besoins futurs ne sont pas importants.
Ce qui importe, c’est que Dieu soit glorifié, que la vie spirituelle avance et qu’il y ait de la croissance. Alors il peut dire, au verset 18 : « J’ai tout, j’ai suffisamment, j’ai plus que suffisamment. J’ai été comblé. » « Je n’ai besoin de rien de plus car » - suivez au verset 18 – « J’ai été comblé en recevant d’Epaphrodite » - qui vient de leur Église – « ce que vous m’avez envoyé comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte et qui lui est agréable. » « C’est pour cela que j’aime votre don, non à cause de ce qu’il est pour moi, mais à cause de ce qu’il représente pour vous parce qu’il a été donné pour honorer Dieu. C’est un langage sacrificiel, en passant, pas un langage comptable. C’est le langage sacrificiel. Il passe du fruit agricole, à une terminologie de comptabilité, qui est utilisée ici dans l’augmentation de votre compte, pour passer au langage sacrificiel, voyant le don pour ce qu’il est en réalité. Et ce qu’il est réellement est une offrande à Dieu.
C’est un acte de sainte adoration. C’est l’acte spirituel d’un sacrifice de la part de ces Philippiens. Il le sait parce que c’est cela qui va augmenter leur bénéfice spirituel. Je veux dire, il pratique ici et illustre ce qu’il a dit plus tôt aux Philippiens. Si vous revenez au chapitre 2, passage familier, au verset 4 : « Que chacun de vous, au lieu de regarder à ses propres intérêts, regarde aussi à ceux des autres. »
Vous ne serez jamais contents avant de faire cela. Vous n’aurez jamais suffisamment. Vous ne serez jamais satisfaits. Vous chercherez toujours à prendre. Une des tristes définitions du péché, c’est le désir de posséder, de consommer des choses à volonté. Paul était reconnaissant, non pour ce que le don signifiait pour lui, mais pour ce qu’il signifiait pour eux. Mes amis, je ne peux pas trop insister. Les personnes satisfaites sont celles qui sont passionnées de pourvoir aux besoins des autres. C’est élémentaire. Et tant que vous n’êtes pas prêts à le faire, tant que ce n’est pas la priorité, vous vous battrez avec les tentations du mécontentement.
Et vous vous sentirez blessé personnellement si quelqu’un vous fait quelque chose, vous prend quelque chose, vous dépouille de quelque chose par fraude, et cetera, et cetera. Ou bien si vous ne gagnez pas tout ce que vous devez gagner, ou si vous n’avez pas accumulé toutes les réserves dont vous avez besoin pour demain, ci c’est là ce qui vous absorbe, vous lutterez toujours avec le contentement. Mais si vous reconnaissez que ce qui est le plus important ce sont les autres, et faire face à leurs besoins, alors vous serez libéré de l’insatisfaction.
Paul résume la cause de sa joie au verset 19, un sublime verset. Si seulement nous avions le temps de le développer ! Il dit : « Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins conformément à sa richesse, avec gloire, en Jésus Christ. » Comment peut-il dire cela ? Comment peut-il dire à ces Philippiens, avec confiance: « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins ? » Dieu va pourvoir à tous vos besoins, comment peut-il dire cela ? Il peut le dire parce que c’est un principe qui marche, et c’est le principe du don qui dit que vous semez et vous quoi ? Vous récolterez. Vous donnez et on vous donnera. C’est un principe spirituel. Luc 6 :38, 2 Corinthiens chapitre 9 : « Celui qui sème peu moissonnera peu et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. »
L’important est que ce que vous semez avec Dieu, Il le rend. Et Dieu a promis solennellement que vous ne pourrez jamais donner plus que Dieu ne donne. Vous pouvez revenir à Proverbes où il est dit que vous apportez vos prémices à Dieu et votre grenier sera plein. C’est le principe. Et Paul connaît ce principe, et c’est pourquoi il se réjouit, car il dit « votre don pour moi est une indication claire que vous avez adopté ce principe. Et la réponse de Dieu à votre don sera qu’Il déversera Ses dons sur vous. » Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins.
Il y a des conditions à cela. Ce n’est pas quelque chose que vous pouvez simplement sortir du contexte. Si, réellement, vous honorez le Seigneur avec ce que vous avez, Il s’assurera que tous vos besoins soient comblés. C’est le principal. Et ce passage, que nous avons étudié il y a quelques mois de 2 Corinthiens, chapitre 9 est si important. Il dit au verset 7, nous lirons depuis le verset 6 et les suivants pour avoir tout le contexte : « Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. Que chacun donne comme il l’a décidé dans son cœur, sans regret ni contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie. » Voilà : vous semez, vous moissonnez.
Combien devriez-vous semer ? Tant que vous voulez. Vous décidez dans votre cœur, vous semez, vous le faites sans regret, ni contrainte légaliste. Faites-le avec joie. Donnez ce que vous voulez. Et voici la réponse : « Dieu peut vous combler de toutes ses grâces afin que vous possédiez toujours à tout point de vue de quoi satisfaire à tous vos besoins et que vous ayez encore en abondance pour toute œuvre bonne. » Dieu déversera la bénédiction sur vous. L’Ecriture dit : « Mettez-moi à l’épreuve … et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les fenêtres du ciel, si je ne déverse pas sur vous la bénédiction en abondance, » plus que vous ne pouvez même recevoir.
« Que celui qui fournit de la semence au semeur » est-il dit au verset 10 – « et du pain pour sa nourriture vous fournisse et vous multiplie la semence, et qu’il augmente les fruits de votre justice. Ainsi vous serez enrichis à tout point de vue pour toutes sortes d’actes de générosité… » Vous donnez et vous semez, et Dieu déverse la bénédiction en retour. C’est pourquoi il peut dire que le verset 19 est vrai. C’est pourquoi il peut dire aux Philippiens « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon ses richesses et avec gloire en Christ Jésus, » car vous avez fait le premier pas dans ce principe actif et vous avez donné généreusement et sacrificiellement, et vous avez semé, et vous moissonnerez. C’est le principe. Si nous avons appris ceci, nous serons bénis.
Or, voyez-vous, c’est pour cela que Paul était si encouragé. Il n’était pas encouragé d’avoir reçu ce qu’il avait reçu, mais parce que les Philippiens recevraient de Dieu la bénédiction qui vient de leur générosité. Ce n’est pas difficile de comprendre pourquoi il était content, n’est-ce pas ? Vraiment pas ! En fait c’est même évident quand on lit tout ce texte.
Voilà un homme qui avait une confiance absolue dans le contrôle souverain de Dieu sur toute chose. Et il savait que Dieu connaissait sa situation, et que Dieu avait conscience de tous les détails de sa vie, et qu’Il prenait en charge chaque circonstance de l’existence dans tout l’univers, et que tout concourrait ensemble pour que Dieu accomplisse son dessein pour l’apôtre Paul.
Deuxièmement, il avait appris à se contenter de vraiment très peu. Troisièmement il vivait sans dépendre de ses circonstances. Elles étaient vraiment insignifiantes. Quatrièmement, il marchait par l’Esprit, de sorte qu’il restait branché à la source de puissance qui lui fournissait la force pour tous les problèmes de la vie. Et cinquièmement, il ne se préoccupait que du bien-être des autres.
La foi, l’humilité, la soumission, la dépendance, le désintéressement : voilà le genre de vertus qui font un chrétien contenté. Et c’est ce que Paul était. A tel point qu’il termine ce petit paragraphe au milieu de ses circonstances misérables comme prisonnier, en disant au verset 20 : « A notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! » C’est tout ce qui lui importait: que Dieu soit glorifié.
Le contentement, une merveilleuse bénédiction et une gloire pour le Seigneur Jésus Christ. Si nous disons que nous Lui appartenons, nous devrions être satisfaits de tout ce qu’Il nous a appelés à supporter, et de chaque provision qu’Il a faite pour nous. Et pour ceux d’entre nous à qui Il a beaucoup donné, le défi est même plus grand d’être satisfaits, et d’être prêts à nous en défaire au bénéfice d’autres, pour la seule joie de voir Dieu déverser la bénédiction sur eux. Quel privilège immense ! Bon, on pourrait en dire plus, mais nous en resterons là. Prions.
Père, à nouveau nous avons parcouru l’Ecriture, et les principes qui sont si fondamentaux pour notre vie nous ont été rappelés. Cela ne suffit pas, Seigneur, cela ne suffit pas du tout. En fait c’est une grave, très grave violation de Ta volonté pour nous que de savoir ces choses sans les accomplir pratiquement. Alors, Seigneur, je prie que Tu nous conduises par Ton Saint-Esprit dans les jours qui viennent, enseigne-nous les leçons qui mènent au contentement. Enseigne-nous comment être indifférents aux circonstances qui nous entourent, comment nous satisfaire de peu, comment Te faire confiance pour toute chose.
Apprends-nous à nous effacer pour les autres par amour, à nous préoccuper davantage de leurs bénédictions que des nôtres. Apprends-nous cette sorte d’humilité. Enseigne-nous le besoin de marcher sur le chemin de la justice afin d’être toujours branchés à la source de la puissance dont nous avons besoin aux moments où nos besoins sont les plus grands. Et nous savons que si nous répondons correctement, Tu pourvoiras à tous nos besoins, et, comme l’apôtre et beaucoup d’autres, nous Te donnerons toute la gloire. C’est pour cela que nous prions, parce que Tu en es digne. Amen.
FIN

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