Pour l'instant, je voudrais que vous ouvriez la Parole de Dieu au chapitre cinquante trois d'Esaïe. Esaïe, chapitre 53. Nous avons pris quelques semaines pour nous familiariser à ce chapitre. Il y a de cela deux semaines, nous avons eu une introduction plutôt longue et ensuite, le jour du Seigneur passé qui s'est avéré être le dimanche de la résurrection, nous avons examiné l'introduction du chapitre 53 qui se trouve à la fin du chapitre 52. Tout cela nous ramène aujourd'hui à cet incroyable chapitre: Esaïe 53.

Ce texte constitue un puits sans fond de vérités et réalités bibliques. Plus je l'explore et plus il s'approfondit. De mon point de vue, il n'a pas d'équivalent dans les Écritures et le comprendre est un défi de toute une vie. Il est profond, il est élevé et il est large. Je ferai de mon mieux pour discerner tout ce qui s'y trouve pour nous et laisserai, en dépit de mes efforts, beaucoup pour vos études futures. Toutefois, pour fixer cet incomparable chapitre dans votre esprit, je vais vous le lire, depuis le premier verset.

« Qui a cru à notre prédication ? A qui le bras de l’Éternel a-t-il été révélé ? Il a grandi devant lui comme une jeune plante, comme un rejeton qui sort d'une terre toute sèche. Il n'avait ni beauté ni splendeur propre à attirer nos regards, et son aspect n'avait rien pour nous plaire. Méprisé et délaissé par les hommes, homme de douleur, habitué à la souffrance, il était pareil à celui face auquel on détourne la tête : nous l'avons méprisé, nous n'avons fait aucun cas de lui. Pourtant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé. Et nous, nous l'avons considéré comme puni, frappé par Dieu et humilié. Mais lui, il était blessé à cause de nos transgressions, brisé à cause de nos fautes : la punition qui nous donne la paix est tombée sur lui, et c'est par ses blessures que nous sommes guéris.

« Nous étions tous comme des brebis égarées : chacun suivait sa propre voie, et l’Éternel a fait retomber sur lui nos fautes à tous. Il a été maltraité, il s’est humilié et n'a pas ouvert la bouche. Pareil à un agneau qu'on mène à l’abattoir, à une brebis muette devant ceux qui la tondent, il n'a pas ouvert la bouche. Il a été enlevé sous la contrainte et sous le jugement, et dans sa génération qui s’est inquiété de son sort ? Qui s’est soucié de ce qu’il était exclu de la terre des vivants, frappé à cause de la révolte de mon peuple ?

« On a mis son tombeau parmi les méchants, sa tombe avec le riche, alors qu'il n'avait pas commis de violence et qu'il n'y avait pas eu de tromperie dans sa bouche. L’Éternel a voulu le briser par la souffrance. Si tu fais de sa vie un sacrifice de culpabilité, il verra une descendance et vivra longtemps, et la volonté de l’Éternel sera accomplie par son intermédiaire. Après tant de trouble, il verra la lumière et sera satisfait. Par sa connaissance, mon serviteur juste procurera la justice à beaucoup d'hommes ; c’est lui qui portera leurs fautes. Voilà pourquoi je lui donnerai sa part au milieu de beaucoup et il partagera le butin avec les puissants : parce qu'il s'est dépouillé lui-même jusqu’à la mort et qu'il a été compté parmi les criminels, parce qu'il a porté le péché de beaucoup d'hommes et qu'il est intervenu en faveur des coupables. »

Il est vrai que pendant des siècles et pour les croyants, ce chapitre a constitué un sujet de joie triomphale et de profonde bénédiction du fait qu'il fait référence à la croix de notre Seigneur Jésus-Christ mais la réalité est qu'il s'agit d'une chanson triste. Il s'agit d'une complainte, d'une lamentation. C'est une chanson qui exprime des regrets, un chant de remords. C'est un hymne de repentance en mode mineur. Ce chapitre constitue en réalité la plus grande confession d'une nation que l'histoire du monde ne connaîtra jamais. Pour les Écritures, une seule et unique nation se tournera massivement vers Christ en tant que telle, c'est la nation d'Israël. C'est la promesse que Dieu leur a faite pour le futur.

Quand ils se tourneront vers Christ, le texte précédent sera leur confession. Vous l'avez certainement remarqué tandis que je lisais jusqu'au verset 10, les verbes sont au passé composé. Beaucoup de gens voient ce passage comme une prophétie au sujet du Christ et c'est le cas. Elle nous donne tellement de détails au sujet du Christ, de Sa mort, de Son ensevelissement, de Sa résurrection et de Son élévation qu'il s'agit immanquablement d'une prophétie Le concernant. Cependant, le texte n'est pas rédigé au futur simple. Ce n'est pas un prophète qui est en train de prédire ce qui arriverait à Jésus. Il s'agit plutôt d'un prophète qui annonce le salut futur d'Israël tandis qu'ils regarderont en arrière et déclareront ces choses au sujet du Messie qu'ils ont rejeté et crucifié. Il s'agit de la lamentation d'Israël au moment où ils se retourneront pour voir le Messie qu'ils auront rejeté pendant si longtemps.

C'est la prophétie la plus profonde de l'Ancien Testament. C'est la prédiction qui va le plus loin, la prophétie la plus détaillée et la plus précise de l'Ancien Testament sur la mort expiatoire, sacrificielle et de substitution du Messie, le Serviteur de Jéhovah qui est Jésus-Christ. C'est de cela qu'il s'agit. C'est le premier regard que l'Ancien Testament porte sur la croix, la mort et l'expiation du Christ. Mais son objectif premier est de dire à Israël qu'un jour viendra où il mettra un terme à son attitude de rejet et se tournera vers l’Évangile et le Messie. Le jour viendra où Israël se rendra compte qu'il aura rejeté son seul espoir, son unique Sauveur, son Messie Yeshua, et ce texte sera alors sa lamentation. C'est ce que dira cette génération du futur.

Oui, nous lisons dans ce chapitre que le Messie, le Serviteur de Jéhovah, portera le péché des coupables. Il est dit qu'Il connaîtra le jugement de Dieu qui voudra Le briser et faire de Lui un sacrifice de culpabilité pour Lui faire porter le péché d'un grand nombre. Oui, ce chapitre dit qu'en procurant une expiation satisfaisante à Dieu, Il mourra ; Sa mort étant indispensable pour le pardon du péché. Toutefois, Il ne restera pas mort puisque nous avons lu qu'Il verra Sa descendance, vivra longtemps et que la volonté de l’Éternel s'accomplira par Son intermédiaire. Il verra la lumière (au sens littéral) et sera satisfait. C'est la résurrection. Et ensuite, Il sera élevé. Tout y est.

Cependant, il faut comprendre que bien que ce chapitre parle de la croix, il en parle de manière rétrospective, du point de vue futur des Israélites, au moment où Israël se sera repenti de son rejet du Christ. Depuis l'époque du Nouveau Testament, les Juifs sont profondément troublés par ce chapitre. Ils le sont tant et si bien que dans plusieurs synagogues, ce chapitre n'est pas lu au cours de la lecture normale des Ecritures. Il est sauté. Ceux qui le lisent et s'y confrontent ont décidé que le Serviteur souffrant dont il est question ici n'est pas le Messie et donc pas Jésus-Christ mais plutôt Israël.

Israël est la victime juste. Israël est le juste qui souffre ici et qui pour avoir souffert dans la justice sera un jour récompensé pour avoir enduré cette injustice en étant béni et en devenant une bénédiction pour le monde. C'est ainsi que les rabbins voient les choses. Ils adoptent cette lecture parce qu'ils ne veulent pas qu'il s'agisse de Jésus-Christ. Ils se sentent ainsi obligés de trouver une explication à la longue et brutale souffrance juive. Et pour s'assurer qu'ils n'ont pas souffert en vain, ils voient ce chapitre comme un hommage à la souffrance juste d'Israël pour laquelle Dieu les récompensera, les glorifiera et à travers laquelle Dieu bénira le monde. En d'autres termes, ils ne voient pas de réalité.

Il n'est pas question d'Israël ici. Ce n'est pas envisageable. Israël n'est ni la victime innocente ni la victime volontaire qui est décrite dans ce passage. Les Juifs doivent reconnaître qu'ils ont besoin que quelqu'un meurt pour payer le prix de leurs fautes. Ils refusent de reconnaître cela. Ils veulent un roi et un dirigeant … n'oubliez pas ce que je vous ai dit … pour les délivrer de leurs ennemis, de leurs circonstances et de leurs souffrances mais pas de leurs péchés. Ils ne sont pas la victime juste qui sera récompensée par Dieu. Cette lecture fait partie d'un système de justification personnelle par les œuvres. Ils ont besoin de comprendre qu'au cours de tous ces siècles, ils ont été des victimes injustes.

Ils ont subi le jugement de Dieu du fait de leur rejet du Christ. Ils continuent d'en souffrir et continueront d'ailleurs de subir le jugement de Dieu pour le rejet du Christ jusqu'au jour où dans le futur, ils se tourneront vers Lui en tant que nation. Entre temps, n'importe quel Juif peut, s'il le souhaite, croire en Jésus-Christ et, beaucoup l'ont fait. Plusieurs parmi vous êtes des Juifs qui sont parvenus à la foi en Jésus-Christ. Toutefois, en tant que nation, ils restent sous le jugement divin et attendent le salut qui viendra et se fera suivre par la bénédiction de l'accomplissement de toutes les promesses que Dieu a faites à Abraham, à David et aux prophètes de la gloire du Royaume.

Ce texte n'est pas une révélation qui rend hommage à Israël pour une souffrance qui entraînerait une bénédiction. Il est plutôt question de la repentance d'Israël. Il s'agit de la lamentation du cœur brisé d'Israël. C'est la confession d'Israël par une génération future. Chaque personne juive qui vient à Christ peut, à titre personnel, faire de cette lamentation sa prière. Israël n'a pas encore dit cette lamentation en tant que nation mais ça viendra. Comme je l'ai dit, les Écritures promettent le salut d'une seule nation : Israël. Les individus issus de toutes les nations, de toutes les langues, de toutes les tribus et de tous les peuples du monde entier sont destinés au salut mais une seule et unique nation l'est aussi et il s'agit de la nation d'Israël. Un jour viendra où ils se repentiront et se tourneront vers Christ.

Ainsi, bien que dans un certain sens ce chapitre 53 d'Esaïe parle de la mort, de la résurrection et même de l’élévation du Christ et nous donne des précisions sur ces merveilleuses réalités, il porte également, au sens le plus pure possible, un regard au-delà de la croix, sur la conversion d'Israël et ce qu'ils diront quand ils regarderont en arrière. Il y a des gens, des personnes perspicaces, des étudiants de la Bible, des théologiens, des prédicateurs, des écrivains qui ne croient pas du tout au salut futur d'Israël. Ils ne croient pas que le Royaume s'établira sur la terre. Ils ne croient pas au règne pré millénaire et j'ai tendance à penser qu'ils ne peuvent pas interpréter ce chapitre puisqu'il s'agit de la prière de confession d'Israël en tant que nation au moment de leur conversion future.

A présent, juste pour vous donner à nouveau une vue d'ensemble, je ne veux pas entrer dans tous les détails mais rappelez-vous qu'Esaïe a vécu à une époque antérieure à la Captivité babylonienne où les Juifs furent emmenés comme captifs par les babyloniens païens. Le royaume avait été divisé en deux après le règne de Salomon : le royaume d'Israël dans le nord et le royaume de Juda dans le sud. En 722, le royaume du nord avait été emmené en captivité. Cela faisait longtemps qu'ils avaient été emmenés loin de chez eux. Ensuite arrive Ésaïe qui prophétise environ 700 ou 650 ans avant Jésus-Christ. Il déclare : « vous allez vous aussi en captivité. Vous irez en captivité mais vous reviendrez ». Israël, le royaume du nord, n'est pas revenu de sa captivité mais vous, vous irez en captivité à Babylone et vous reviendrez. Les choses se sont passées comme Esaïe l'avait prédit.

Cela s'est passé à peu près 80 ans après la mort d'Esaïe et la première déportation qui s'est faite avec la venue des babyloniens a eu lieu en 603. La seconde s'est produite en 597 et la dernière en 586 quand Jérusalem a été détruite. Les gens ont été massacrés et les Juifs ont été traînés en captivité par les païens. C'est alors qu'ils ont accroché leurs harpes sur les saules et ont pleuré parce qu'ils n'avaient plus leur terre promise. Ésaïe leur dit : ceci va arriver mais l'histoire ne s'arrêtera pas là. Vous serez restaurés. Vous reviendrez chez-vous. Ainsi, Dieu vous mettra dans une captivité historique et vous ramènera. Il vous délivrera. Il vous sauvera. C'est ce sur quoi l'emphase est mise dans la première section de la seconde partie (les chapitres 40 à 66).

La première section porte sur cette captivité historique et nous savons ce qui s'est passé. Ils ont été traînés en captivité, 70 ans de captivité. Plus tard, ils sont rentrés, ont reconstruit et se sont à nouveau établis dans le pays où ils sont encore. Ils y vivent encore aujourd'hui. Cette prophétie s'est accomplie exactement comme Dieu l'avait prévu. Il avait été annoncé que les babyloniens les emmèneraient, qu'ils reviendraient et s'établiraient à nouveau dans le pays. Ce qui est plus important encore, c'est qu'après cette discussion du livre d'Esaïe, il leur annonce qu'ils connaîtront dans le futur une plus grande délivrance, une délivrance qui serait encore plus grande. Il ne s'agissait pas d'une délivrance de l'emprise babylonienne mais la délivrance du péché. Vous serez sauvés en tant que nation. Vous serez délivrés du péché par l’œuvre du Serviteur de l’Éternel.

Le Messie se trouve ainsi être le thème de cette grande section d'Esaïe. Nous appelons les chapitres 42, 49, 50 et 53 les chants du Serviteur parce que ces quatre chapitres font référence au Messie et L'identifient comme le Serviteur du Seigneur. Ainsi, votre délivrance spirituelle est plus importante, beaucoup plus importante que votre délivrance temporelle. Vous serez sauvés, spirituellement. Vous serez éternellement délivrés, sauvés du péché, du jugement et de l'enfer. Et il termine sa prophétie dans les derniers chapitres en déclarant : “Ensuite, vous aurez le Royaume et voici à quoi ressemblera le Royaume, le puissant Royaume du Christ.”

Ce chapitre 53 qui se trouve donc au beau milieu de la section tout à fait en son centre comme nous l'avons relevé nous indique que les Juifs feront un revirement et se repentiront. Ils se tourneront vers Christ et seront sauvés. Ceci est une merveilleuse réalité. A présent, je souhaite identifier l'objet de ce chapitre comme celui mentionné dans Ésaïe 52:13 : « Mon Serviteur ». C'est Dieu qui parle. Aux versets 13 à 15, Dieu parle à travers Ésaïe. C'est encore Dieu qui parle à la fin du chapitre 53. Il prend la parole et devient l'orateur. Entre ces deux interventions divines, Israël fait sa confession. Dieu présente Son Serviteur, annonce qu'Il serait défiguré ou humilié dans Sa mort et qu'Il serait exalté pour que les rois des nations Le craignent.

Il est question de Sa souffrance et de Sa gloire. Le Seigneur conclut encore tandis qu'Il parle de la signification de Sa souffrance et de Sa gloire à venir. Entre les deux prises de parole divines, c'est l'étonnante confession d'Israël. Le Serviteur, Mon Serviteur ; il faut que je dise quelque chose à ce sujet. Certains d'entre vous se souviennent peut-être du livre que j'ai écrit il y a quelques mois : "Slave" (Esclave). J'y ai indiqué quelque part que le mot de l'Ancien Testament qui est traduit par "esclave" est "ebed"...épelé en français E-B-E-D... et utilisé 800 fois dans l'Ancien Testament. C'est ce mot qui est rendu par "esclave". Ainsi, quand Dieu parle dans Esaïe52:13 et identifie le Messie, Il L'appelle « Mon Esclave, Mon Esclave. »

Creusons un peu plus. Je vais essayer de vous donner l'idée dominante de ce mot "ebed" en hébreu. L'idée majeure de ce mot me vient de l'un des meilleurs érudits de l'Ancien Testament : Dr Walter Kaiser qui est tout simplement un étudiant extraordinaire des écrits de l'Ancien Testament. Voici ce que dit Walt Kaiser : « l'idée dominante du mot "ebed" ne concerne pas d'abord la subordination mais plutôt la propriété. » C'est ce que signifie être esclave. Mon Serviteur, le Messie est l'Esclave de Dieu. Qu'est-ce que cela veut dire ? Eh bien, cela signifie que Dieu détermine tout ce qu'Il fait. Il n'a pas de volonté propre. Il sert en fonction du bon vouloir et du bon plaisir de Dieu.

A ce propos, si pour vous le mot esclave est avilissant alors remarquez bien ceci : dans l'Ancien Testament, aussi bien les prophètes que les rois sont appelés esclaves de Dieu. A titre d'exemple, Moïse est désigné comme esclave de Dieu 17 fois, ce qui signifie en d'autres termes que des personnes distinguées sont susceptibles d'entretenir ce type de relation avec Dieu. Et même le Messie qui, souvenez-vous, d'après Philippiens 2 ne s'est pas accroché à ce qu'Il avait mais S'est humilié Lui-même, prenant la forme d'un esclave (le mot grec traduit par esclave dans ce passage est "doulos"). Ainsi, le Messie accomplit la volonté du Père et rien que la volonté du Père. C'est le témoignage de Jésus-Christ.

Lisez l’Évangile selon Jean et voyez combien de fois il déclare : « Je fais seulement ce que le Père désire que je fasse. Je ne fais que ce que le Père Me montre à faire. Je n'accomplis que ce je vois le Père faire. Je fais ce que Je fais pour plaire au Père» Et, finalement, au point culminant de Sa vie, Il déclare : « Pas Ma volonté mais la Tienne. » C'est le discours d'un esclave. Le Messie est ainsi présenté comme une propriété divine ; d'où le pronom possessif Mon Serviteur, celui qui est Mien. Il s'agit du Messie. Le Serviteur de Jéhovah est donc la personne dont parle la génération juive future dans sa lamentation.

Maintenant, nous savons de qui il est question. Il s'agit de Jésus. Il est question de Jésus. Vous êtes tenté par une expérience ? Allez trouver un de vos amis Juifs qui ne croit pas en Jésus-Christ et dites-lui : « j'aimerais te lire un passage ». Ne lui indiquez pas d'avance les références du texte que vous comptez lire et lisez-lui Ésaïe 53. Ensuite, demandez-lui : « De qui est-il question dans ce texte ? » D'après le témoignage de plusieurs personnes, les Juifs répondent en général : « Eh bien, il s'agit de Jésus. » Mais, dites-moi, de quel livre biblique pensez-vous que ce texte soit tiré ? « Oh, Matthieu ou Marc. » Non. Ésaïe. Ce texte est un extrait du livre d'Esaïe. Il n'y a pas de doute à ce sujet, ce texte fait référence à Jésus-Christ. Bien sûr, dans le Nouveau Testament, il y a trente références explicites et implicites à ce chapitre d'Esaïe, rien que dans les Évangiles. En intégrant les autres livres du Nouveau Testament, il y a au total cinquante références similaires. Il s'agit clairement d'une prophétie qui parle de la mort, la résurrection et l'exaltation future du Messie qui n'est autre que Yeshua, Jésus.

Les Juifs ne veulent pas le reconnaître. Ils en témoignent pourtant dans une génération future. Écoutez leur témoignage au verset 1 : « Qui a cru à notre prédication ? A qui le bras de l’Éternel a-t-il été révélé ? » Ce grand cri de pénitence, cette confession issue du cœur brisé d'une génération future de Juifs et de tout Juif qui vient à Christ à titre individuel à un quelconque moment...Chacun des Juifs qui parvient au salut et se rattache à l'église doit faire cette confession et reconnaître qu'il s'était jusque-là trompé au sujet de Jésus-Christ. Mais, quand ils reviennent sur leur conduite, la première chose qu'ils disent est : «Nous n'y avons pas cru ; nous ne comprenions pas. » La révélation relative à Jésus-Christ s'est trouvée confrontée à l'incrédulité. Un jour viendra cependant où cela va changer. Tout cela va changer.

Mais quand est-ce que ce jour futur viendra ? Eh bien, je peux vous relayer ce que la Bible dit à ce sujet. Ouvrez dans Zacharie au chapitre 12. Zacharie arrive 500 ans avant Jésus-Christ, soit environ 150 ans après Ésaïe. Israël a été en captivité babylonienne et est de retour. Ils ont reconstruit et se sont rétablis dans le pays. Alors, Dieu suscite ce prophète qu'on appelle Zacharie. Il pose un regard sur cet événement futur. Chapitre 12, verset 1 : « La charge de la parole de l’Éternel, touchant Israël » (Zacharie12:1, Martin) Très bien. Il sera question d'une prophétie sur l'avenir d'Israël. Et elle est issue d'une bonne source...elle vient de « l’Éternel, qui étend les cieux, et qui fonde la terre, et qui forme l'esprit de l'homme au- dedans de lui », d'accord ?

Nous sommes donc d'accord que ceci n'a pas une source humaine quelconque. C'est la Parole de Dieu, le Créateur. « Voici, je ferai que Jérusalem sera une coupe d'étourdissement à tous les peuples d'alentour ». Et ensuite, au verset 3 : « Et il arrivera en ce temps-là, que je ferai que Jérusalem sera une pierre pesante » et tous ceux qui la soulèveront seront gravement blessés. Vous tentez de vous en prendre à Jérusalem et cela se retournera contre vous. Vous allez vous blesser, être frappé d'étourdissement et de vertige comme une personne ivre si vous touchez à un seul cheveu de Jérusalem. De quoi parle-t-Il ? La fin du verset 2 parle d'un siège contre Jérusalem et contre Juda, Juda étant la campagne et Jérusalem la principale ville. Et d'où vient ce siège ? La fin du verset 3 indique que : « toutes les nations de la terre s'assembleront contre elle. »

Mon Dieu, le monde entier va s'en prendre à Israël. Cela résonne-t-il comme un lointain souvenir ou est-ce une chose envisageable ? Et quand ils s'attaqueront à Israël, le Seigneur protégera Son peuple. En fait, le verset 6 dit : « En ce temps-là je ferai que les Conducteurs de Juda seront comme un foyer de feu ». Voici des gens issus des régions périphériques et sans défense des campagnes qui sont « comme un foyer de feu parmi du bois, et comme un flambeau de feu parmi des gerbes, et ils dévoreront à droite et à gauche tous les peuples d'alentour; et Jérusalem sera encore habitée en sa place, à Jérusalem. » Ainsi, quand les ennemis commenceront à arriver, ils passeront d'abord par la campagne et tandis qu'ils traverseront l'arrière-pays, Dieu les consumera sur la route de Jérusalem.

Ensuite, le verset 8 : « En ce temps-là l’Éternel sera le protecteur des habitants de Jérusalem ». Puis, au verset 9 : « Et il arrivera qu'en ce temps-là je chercherai à détruire toutes les nations qui viendront contre Jérusalem. » Entendez-vous cela, nations ? Vous planifiez d'orienter votre bombe nucléaire contre Israël ? Vous voulez diriger vos missiles vers Jérusalem ? Le jour vient où le monde se liguera contre Israël. Le mouvement islamique de masse à travers l'Europe qui encercle Israël à l'est, dans le nord, dans le sud constitue une menace qui dépasse l'entendement. S'il vous arrivait d'être à bord d'un avion à réacteurs et de survoler la mer méditerranéenne, vous vous retrouveriez au-dessus d' Israël et il vous suffirait de vous retourner pendant deux minutes pour être sur la frontière orientale d'Israël ; c'est pour dire combien ce pays est petit.

Ils sont assiégés par le monde. L'antisionisme est débridé, y compris en Europe où les gens ne veulent pas être taxés d'antisémites parce que ce n'est pas politiquement correcte...C'est anti-Juif...ils ont très envie de se montrer antisionistes contre l’État d'Israël. Le monde...le monde méchant se concentre sur Israël. Alors, quand cela se réalisera-t-il ? Qui sait comment tout cela va commencer? Israël enverra peut-être une arme nucléaire à l'Iran en priorité. C'est peut-être plutôt l'Iran qui lancera une arme nucléaire contre Israël. Qui sait quel scénario se réalisera ? En tout cas, quand ces nations se seront liguées contre Israël, le verset 10 déclare que le moment sera venu. « Et je répandrai sur la maison de David, et sur les habitants de Jérusalem,» (toutes ces expressions se rapportent à Israël) « l'Esprit de grâce et de supplications. » Ce jour-là, en ce moment, en ces heures, ces semaines, ou quel que soit ce que cela sera, «Je répandrai sur la maison de David, et sur les habitants de Jérusalem, l'Esprit de grâce et de supplications; et ils regarderont vers moi, qu'ils auront percé ».

C'est exactement là que Dieu dit qu'ils regarderont à Moi parce que c'est Moi qui Me suis incarné en Christ. Ils L'ont percé ; ils M'ont percé. Il va plus loin en déclarant : «ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, Ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né. » Verset 11 « En ce jour-là, le deuil sera grand à Jérusalem, comme le deuil d'Hadadrimmon dans la vallée de Meguiddon. » Verset 12 « Le pays sera dans le deuil, chaque famille séparément : La famille de la maison de David séparément, et les femmes à part; La famille de la maison de Nathan séparément, et les femmes à part. » Et au chapitre 13, verset 1 : « En ce temps-là il y aura une source ouverte en faveur de la maison de David, et des habitants de Jérusalem, pour le péché, et pour la souillure. » Une source, une fontaine pour les purifier. Il s'agit de leur salut.

Quand est-ce que cela va arriver ? Dans les derniers jours quand Israël sera massivement assiégée par les nations. A cet instant, ils se retrouveront complètement sans défense. Ils ne sauront plus vers qui se tourner. Leur seul espoir sera en Dieu et dans une grâce souveraine, l'Esprit viendra, l'Esprit de grâce qui entend les supplications et Il détournera leurs cœurs afin qu'ils regardent en arrière dans l'histoire et qu'ils se tournent vers celui qu'ils ont percé alors, Ésaïe 53 sera les paroles de leur confession. Des larmes amères comme celles qu'on coule pour un fils unique. Pleurer pour ce Fils unique de Dieu, le Messie. Sera-ce le cas de la nation toute entière ? Cela impliquera-t-il absolument tous les Juifs ? Non, si vous regardez plus bas au verset 8 du chapitre 13 de Zacharie, il est écrit : « Dans tout le pays, dit l’Éternel, Les deux tiers seront exterminés, périront».

A l'arrivée des nations, deux tiers périront. Deux tiers resteront dans l'incrédulité. « Et l'autre tiers restera. Je mettrai ce tiers dans le feu, Et je le purifierai comme on purifie l'argent, Je l'éprouverai comme on éprouve l'or. Il invoquera mon nom, et je l'exaucerai; Je dirai : C'est mon peuple ! Et il dira : l’Éternel est mon Dieu ! » C'est le salut d'Israël. Et ce salut surviendra parce qu'ils regarderont à Celui qu'ils ont percé. Ils ont percé Ses pieds. Ils ont percé Ses mains ; ils ont percé Son flanc. Ils se décideront à se tourner vers Dieu dans leur désespoir. Au cœur des horreurs de cet assaut global, l'Esprit descendra sur eux et un tiers d'entre eux prendra conscience d'avoir percé son Messie, alors ils se retourneront vers Christ, ils Le verront dans toute Sa beauté, Sa mort, Sa résurrection deviendront une réalité pour eux et, ils seront sauvés.

Une fontaine de purification s'ouvrira pour les laver du péché et de toute impureté. Un tiers d'entre eux sera préservé lors de la grande Armageddon et ils seront ces brebis dont notre Seigneur dit qui entreront dans le Royaume. Il établira alors le Royaume. Chapitre 14 : « Voici, le jour de l’Éternel arrive (...) Je rassemblerai toutes les nations pour qu'elles attaquent Jérusalem. » C'est la bataille d'Armageddon au cours de laquelle Il détruira tous les impies. Verset 3, l’Éternel avance, les combat et ensuite c'est la Seconde Venue. Il pose Ses pieds sur le Mont des Oliviers qu'Il divise au centre par une vallée allant à l'Est et à l'Ouest. Il établit alors Son Royaume.

En ce jour, il n'y aura pas de lumière. Les astres s'assombriront. Souvenez-vous, dans le livre de l'Apocalypse, le soleil s'éteint. Le livre de Joël dit exactement la même chose. La lune s'estompe ainsi que les étoiles pour laisser apparaître Jésus-Christ dans ciel dans une gloire flamboyante. Et ceci est également décrit par notre Seigneur dans Matthieu 24 et 25. Un jour particulier, connu de l’Éternel uniquement, ni le jour ni la nuit. Cela arrivera mais seul le Seigneur connaît le moment. Nul ne connaît ni le jour ni l'heure, d'accord ? Le verset 9 le résume bien : « L’Éternel sera roi de toute la terre; en ce jour-là, l’Éternel sera le seul Éternel, et son nom sera le seul nom. » Ce sera le Royaume du Millénaire. Il régnera et dirigea de manière suprême.

Ézéchiel a vu exactement la même chose. Allons-y rapidement. Nous n'avons pas vraiment le temps d'examiner tout ce qui s'y trouve mais ouvrez Ézéchiel 38. Au chapitre 38, le prophète Ézéchiel reçoit une parole du Seigneur. Si vous avez la Bible d’Étude MacArthur vous pourrez lire tous les commentaires et repérer tous ces passages. Quoiqu'il en soit, une coalition des nations du Moyen Orient s'érige contre Israël. C'est la même scène. Si vous faites de petites recherches sur l'arrière-plan, vous vous apercevrez qu'il s'agit des pays comme l'Iran, l’Égypte, la Libye, l’Éthiopie, l'ancien territoire arménien, la Turquie orientale/occidentale. Toutes ces nations s'allient.

C'est quasiment le Moyen-Orient qui se ligue contre Israël. « Ils viennent comme une tempête. » Verset 9 : « Tu seras comme une nuée qui va couvrir le pays, Toi et toutes tes troupes, et les nombreux peuples avec toi. » Zacharie a dit la même chose en faisant référence à cette attaque massive et globale. Et ils s'attendent à affronter un pays ouvert, constitué de villages sans muraille au verset 11, une zone sans protection. L’Éternel veillera sur Son peuple.

Si seulement je pouvais aller dans les détails ! Mais, puisque nous n'avons pas beaucoup de temps, vous pourriez juste vous arrêter au verset 29 du chapitre 39, c'est tout ce que nous pouvons faire pour couvrir le terrain. Eh bien, revenons sur nos pas au verset 7, la tentation est trop grande. « En ce jour quand le Seigneur jugera toutes ces nations, » le verset 4 déclare qu'ils tomberont sur les montagnes d'Israël. « Toi et toutes tes troupes, et les peuples qui seront avec toi; aux oiseaux de proie, à tout ce qui a des ailes, et aux bêtes des champs je te donnerai pour pâture.  » L’Éternel va purement et simplement décimer ces nations.

Verset 7 « Je ferai connaître mon saint nom au milieu de mon peuple d'Israël, et je ne laisserai plus profaner mon saint nom; et les nations sauront que je suis l’Éternel, le Saint en Israël. Voici, ces choses viennent, elles arrivent. » C'est ce qui va arriver. Verset 21 : « Je manifesterai ma gloire parmi les nations; et toutes les nations verront les jugements que j'exercerai, et les châtiments dont ma main les frappera. » Et j'aime ça, verset 22 : « La maison d'Israël saura que je suis l’Éternel, son Dieu, Dès ce jour et à l'avenir. » Et ensuite, plus bas au verset 29 : « Et je ne leur cacherai plus ma face ». Impressionnant ! Dieu, jusque-là leur aura caché Sa face ! « Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication », déclare l’Éternel dans Zacharie12:10.

Vous saisissez ? C'est à ce moment que cela va arriver. Retournons à présent dans Ésaïe 53. Ces événements sont-ils proches ? Eh bien, Israël est dans le collimateur du Moyen-Orient. La cible, l'ennemi et les nations du monde semblent continuellement se désintéresser du sort d'Israël. Les nations qui jadis étaient de grandes alliées et défendaient Israël semblent battre en retraite, notre pays inclus. Le monde est en train de succomber à la propagande islamique, à la croissance musulmane et l'antisionisme s'étend rapidement. Et Israël perd ses protecteurs et peut-être bien que même notre pays lui retire son soutien. Cette guerre contre Israël telle que Zacharie et Ézéchiel la voient n'est pas une réalité si lointaine. Je me demande souvent comment on fait pour ne pas le voir. Ce que je veux dire c'est que si le monde entier se rangeait contre l'Argentine, ce serait un problème parce que la Bible ne dit absolument rien à ce propos. Mais ça! Se pourrait-il qu'il s'agisse d'une étrange coïncidence ?

Mais quand viendra ce jour... nous rentrons dans Ésaïe 53 où nous étudierons ne serait-ce qu'un verset (rires). Quand ce jour arrivera, voici quelle sera leur...voici quelle sera leur réponse : verset 1 et c'est une introduction parfaite. « Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l’Éternel ? » Ils commenceront par dire : « Nous n'y avons pas cru. Nous avons manqué de croire.  Le message ? Que voulez-vous dire ? Quel message ? » Le message au sujet du Messie, Yeshua. Le Message qui porte sur le Serviteur de l’Éternel, Jésus le Messie, Son humiliation, Sa mort, Son enterrement, Sa résurrection, Son ascension, Son intercession, Son couronnement. Le message de l’Évangile.

Qu'est-ce qu'ils impliquent par notre message ? Très important. L’hébreu ne se réfère pas à un message que nous aurions donné, bien que certains Juifs l'aient prêché. Tous les prophètes qui l'ont prédit étaient juifs. Jean-Baptiste qui a reconnu Jésus était juif. Jésus était juif. Tous les apôtres étaient juifs. Tous ceux qui ont écrit les Évangiles étaient juifs. Tous les auteurs du Nouveau Testament étaient juifs. On peut donc dire dans un sens qu'il s'agit d'un message transmis aux Juifs par des Juifs.

Ce n'est cependant pas l'intention de la Parole ici puisque le mot « notre » se rapporte non pas à ce que nous avons donné mais à ce qui nous a été donné. C'est un pronom possessif passif qui fait référence au message; ce qui devient, au sens littéral, « Qui a cru au message que nous avons entendu ? » C'est la signification de ce terme. La langue fait allusion à ce que nous avons entendu et il est admis que nous l'avons entendu. Cependant, nous ne l'avons pas cru. Le message est regardé non pas du point de vue de l'orateur mais de celui de l'auditeur/récepteur. Le message concernant Jésus le Messie que nous avons écouté au sujet de Sa souffrance et de Sa gloire.

Ecoutez-moi à présent. Quasiment chaque personne juive dans le monde entier, depuis l'époque du Nouveau Testament, a entendu la bonne nouvelle de Jésus-Christ pour être en mesure de le rejeter. Vous êtes d'accord ? Je veux dire que l'institution religieuse juive s'est beaucoup employée à jeter le discrédit sur le message de Jésus. Ils ont d'abord dû donner ce message pour pouvoir ensuite le décrédibiliser. Aucun autre groupe de peuples et certainement aucun autre groupe ethnique n'aura autant entendu l’Évangile que les Juifs. Pratiquement chaque personne juive connaît l'histoire juive. Ils connaissent l'Ancien Testament et les prophètes. Ils connaissent également l'histoire du Nouveau Testament à propos de Jésus-Christ. Ils ont leur opinion là-dessus. Je vous en dirai un peu plus la semaine prochaine. Ils ont une certaine vision de la personne de Jésus. Elle est loin d'être flatteuse.

Alors, quand le futur reste regardera en arrière, ils diront : « Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? » Parce qu'ils l'auront bel et bien entendu, ce message. L'apôtre Paul comprend le sens de cette confession puisqu'il y fait référence dans Romains au chapitre 10. Dans Romains 10:11, Paul écrit : « selon ce que dit l'Ecriture : Quiconque croit en lui ne sera point confus. Il n'y a aucune différence, en effet, entre le Juif et le Grec, puisqu'ils ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l'invoquent. Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. » Et il poursuit : « Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n'ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n'ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s'il n'y a personne qui prêche ? Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s'ils ne sont pas envoyés ? »

Nous avons donc un problème. Les gens ne peuvent pas croire en un message qu'ils n'ont pas entendu. Ils ne peuvent écouter que si quelqu'un va à eux. Et personne ne peut partir à moins d'être envoyé. Ceci est vrai en règle générale. Pour ce qui concerne les Juifs cependant, verset 16 : «Mais tous n'ont pas obéi à la bonne nouvelle. Aussi Esaïe dit-il : Seigneur, qui a cru à notre prédication ?» Il dit ensuite: «Ainsi la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ. Mais je dis : N'ont-ils pas entendu ?» Paul affirme littéralement que les Juifs n'ont pas tout à fait cru au message d'Esaïe. Et, des siècles plus tard, ils ne l'ont toujours pas fait. Oh, un reste, bien sûr. Esaïe 6:10, il y aura toujours un dixième, une souche, une sainte semence, un reste. Et au verset 21 de Romains 10, il dit (c'est Dieu qui parle): « J'ai tendu mes mains tout le jour vers un peuple rebelle et contredisant.» Ce sont Ses propres termes. Et dans Esaïe 65:2: «J'ai tendu mes mains tous les jours vers un peuple rebelle, qui marche dans une voie mauvaise, au gré de ses pensées». Ils le savent; ils n'y croient pas. La confession publique est dont cette étonnante déclaration: «Nous l'avons entendu, nous l'avons entendu et nous l'avons entendu. Cependant, nous n'y avons pas cru.» Nous n'y avons pas cru.

Pour enfoncer le clou, il y a une seconde question: «Qui a reconnu le bras de l'Eternel ?» Le bras de l'Eternel est tout simplement une image pour désigner la puissance divine. Il s'agit plus littéralement de l'avant-bras, un symbole de la puissance de Dieu. Esaïe 51:9, Esaïe 52:10 parlent du bras de l'Eternel comme symbole de pouvoir, de puissance. Dans un sens beaucoup plus réel, le Messie est le bras de l'Eternel. Dans une autre compréhension, l'évangile est le bras du Seigneur parce que l'évangile est d'après Romains1:16: «une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit» C'est donc une autre manière de dire que Dieu a dénudé ou dévoilé Son bras. Il a sorti Son bras de Ses vêtements et nous a présenté Son bras, nous a montré Sa force, nous a montré Son pouvoir de sauver et nous n'avons rien compris. Nous n'y avons rien compris.

L'évangile est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif d'abord mais aussi du Grec. Voici Jean 1:11: «Elle est venue chez les siens, et» quoi? «les siens ne l'ont point reçue.» Pourquoi n'ont-ils pas cru? Il y a une raison théologique à leur incrédulité. Cette raison théologique qui explique leur manque de foi nous ramène à Romains 10 et c'est parce qu'ils n'avaient pas besoin d'un sacrifice. Ils n'ont pas cru que Jésus était le Messie parce qu'Il est mort, crucifié. Ils n'avaient pas besoin d'un sacrifice.

Que voulez-vous dire par là? Romains 10, Paul déclare: «ils ont cherché à imposer leur façon d'être justes» (version Parole de Vie) C'est cela...c'est ça le problème. Ils n'avaient aucune inadéquation. Ils étaient en mesure d'établir leur propre justice sans faire appel à une justice extérieure qui leur viendrait du Christ. Il dit qu'ils ont manqué de comprendre que Christ était la fin de la loi pour la justification de quiconque croit. Ils n'ont pas compris que c'est par la foi. Ils avaient une mauvaise conception de la justice de Dieu. Ils avaient une vision erronée de leur propre péché lorsqu'ils ont entrepris d'établir leur propre justice. Alors, ils ont manqué de se soumettre à la justice de Dieu.

J'ai l'habitude de le formuler ainsi: ils ont cru que Dieu était moins juste qu'Il ne l'est vraiment; ils ont pensé qu'ils étaient plus justes qu'ils ne l'étaient en réalité par conséquent, ils pensaient pouvoir s'approcher de Dieu suivant leurs règles. Ils ont rejeté Jésus-Christ parce qu'ils recherchaient, une fois de plus, un roi et un dirigeant capable de les délivrer de leurs ennemis, de leurs circonstances et de leur souffrance et non de leur péché. Ils étaient justes à leurs propres yeux. C'est pour cette raison que lorsque Jésus est finalement arrivé, le reste qui a été sauvé à travers Son ministère était essentiellement la racaille. Ce fut l'objet de leurs accusations. Il traîne avec des prostituées, des pécheurs et des ivrognes, des gens qui ont été jetés hors de la synagogue. Et la réponse de Jésus était: «Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.»

C'est là le problème. Si vous avez une doctrine erronée du péché, vous ne pouvez pas comprendre pourquoi un Sauveur est mort. On peut donc dire que la raison spirituelle, la raison théologique pour laquelle ils rejettent Christ est qu'ils se croient justes par eux-mêmes. Ils ont une conception erronée du péché ce qui implique une vision incorrecte de la justice et de l'expiation. Il y a une autre raison pour laquelle ils ne croient pas. C'est à cause de la souveraineté de Dieu. Regardez, s'ils sont justes à leurs propres yeux, Il passera Son temps à tendre Ses mains à un peuple désobéissant et obstiné. Mais un jour vient où tout cela va s'arrêter.

Ecoutez Jean 12. C'est un passage des Ecritures puissant. Le chapitre 12 de Jean est une extension. Je ne vais pas le lire en entier. Je me contenterai de lire la partie qui fait référence à Esaïe 53. Jean 12, commençons au verset 32: Jésus déclare: «Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi.» Ils savent de quoi Il parle. Il allait être crucifié, Il le leur avait déjà dit. Il avait déjà parlé de Sa mort. Alors, Il dit: «quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir. » Il était en train de leur dire: «Je vais être crucifié. Je vais être élevé sur une croix.» Verset 34: «La foule lui répondit : Nous avons appris par la loi que le Christ demeure éternellement».

De quoi parles-tu? Tu es le Messie et Tu vas mourir? Non, non, non, non! Le Messie vivra éternellement! Il sera peut-être comme Enoch ou Elie en tout cas, Il ne mourra jamais. «Comment donc dis-tu : Il faut que le Fils de l'homme soit élevé ? Qui est ce Fils de l'homme ?» Verset 35: «Jésus leur dit : La lumière est encore pour un peu de temps au milieu de vous. Marchez, pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne vous surprennent point : celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez des enfants de lumière.» Vous feriez mieux de croire, Il leur dit, vous feriez mieux de croire. «Jésus dit ces choses, puis il s'en alla, et se cacha loin d'eux.»

Waouh! Verset 37, «Malgré tant de miracles qu'il avait faits en leur présence, ils ne croyaient pas en lui, afin que s'accomplît la parole qu'Esaïe, le prophète, a prononcée : Seigneur, qui a cru à notre prédication ? Et à qui le bras du Seigneur a-t-il été révélé ?» Et ensuite: «Aussi ne pouvaient-ils croire, (ils étaient incapables de croire) parce qu'Esaïe a dit encore (et ceci se trouve dans Esaïe 6:10): Il a aveuglé leurs yeux; et il a endurci leur coeur, de peur qu'ils ne voient des yeux, qu'ils ne comprennent du coeur, qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. Esaïe dit ces choses, lorsqu'il vit sa gloire, et qu'il parla de lui.» Le verset 42 est une étonnante note de pied de page. «Cependant, même parmi les chefs, plusieurs crurent en lui; mais, à cause des pharisiens, ils n'en faisaient pas l'aveu, dans la crainte d'être exclus de la synagogue. Car ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu.»

Ils ont donc été damnés parce qu'ils recherchaient l'approbation des hommes. Pourquoi n'ont-ils pas cru? D'après les Ecritures et sur le plan théologique, ils ont cru pouvoir établir leur propre justice. Du point de vue de la souveraineté de Dieu, Dieu a décidé de manière souveraine de ne pas leur donner cette opportunité. Il y a une lecture supplémentaire de leur incrédulité et il s'agit de celle d'Esaïe 53. Du verset 2 au verset 3, il est expliqué pourquoi ils n'ont pas cru en Jésus. Ils expliquent le pourquoi. Nous gardons cela pour la prochaine session. C'est très puissant; ils expliquent pourquoi ils ont manqué de croire. Ils ont regardé à Sa vie et ils n'ont pas été impressionnés par son début, ils n'ont pas été impressionnés par son déroulement et ils n'ont pas non plus été impressionnés par la fin de Sa vie. L'accumulation de toutes ces réalités qui avaient manqué d'étonner, d'impressionner constitue la raison historique pour laquelle ils n'ont pas cru. Nous verrons cela dimanche prochain.

Seigneur, tandis que nous parvenons au terme de ce merveilleux moment d'adoration, nous le faisons avec une profonde gratitude et avec reconnaissance pour l'opportunité que nous avons eue d'examiner la splendeur de notre Sauveur, les réalités des Saintes Ecritures et même au-delà, au vaste et énorme panorama de l'histoire qui se déroulera et se terminera comme Tu l'auras décidé. Père, je prie que la gloire du Christ ait brillé en cette heure à travers la musique et la Parole pour que quiconque se trouve ici et n'a pas encore embrassé Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur puisse le faire maintenant.

Je prie que Ton Saint-Esprit vienne, l'Esprit de grâce et, comme Tu feras descendre cette grâce salvatrice, cette illumination et cette régénération sur la nation d'Israël, je demande que Tu veuilles bien le faire pour chaque Juif et chaque païen ce matin de façon individuelle. Ouvre leurs coeurs pour qu'ils reçoivent la vérité. Rafraîchis-nous dans la véracité des Ecritures dans la gloire du Christ, les réalités de l'évangile.

Encourage-nous à être des témoins fidèles de ces vérités aussi bien aux Juifs qu'aux païens, puisque quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Il n'y a plus de Juif ni de Grec car tous sont invités à venir à Christ. Puissions-nous être une source pour ce message. Que les beaux pieds de ceux qui annoncent les bonnes nouvelles de la Parole du Christ par laquelle Ton Saint-Esprit active la foi salvatrice soient les nôtres.

A présent, aide-nous, pendant ces quelques moments de silence, à méditer sur la manière dont ces vérités peuvent à nouveau saisir nos coeurs et motiver notre amour pour Christ, notre amour pour Toi, notre confiance et notre assurance dans un monde confus afin que nous soyons tout à fait en paix puisque Tu nous as dit que Tu es au contrôle et nous as même fourni des détails à repérer.

Rafraîchis-nous également dans la communion des uns avec les autres et rends-nous disponibles au cours des prochains jours et de la semaine prochaine à porter le glorieux évangile du Christ à ceux qui ont besoin de l'entendre. Nous prions à présent que Tu scelles ces choses dans nos coeurs. Amen.

FIN