
À la fin de mes études au séminaire, j’étais évidemment déterminé à faire l’exposition de la Bible. J’avais vu mon père le faire. Il était la plus grande influence exercée sur ma vie, naturellement parce que j’avais grandi sous son ministère. Je l’entendais prêcher dans le livre de Jean, le livre des Actes, le livre des Romains et un nombre d’autres livres. Je suis allé au séminaire pour apprendre à faire l’exposition de la Bible. J’étais l’étudiant du Dr. Rosscup, du Dr. Thomas. Quand j’étais à l’École de Théologie de Talbot, je m’intéressais particulièrement à l’enseignement du Dr. Charles Feinberg. Je ne connaissais pas encore les Dr. Rosscup ou Thomas avant d’être allé au séminaire, mais je connaissais le Dr. Feinberg et je savais son attachement aux textes des Écritures. Mon père et moi étions d’accord pour que ce soit lui, l’homme qui influence nos vies et il a eu un énorme impact dans ma vie.
Je suis donc sorti du séminaire avec l’engagement de faire l’exposition des Écritures. Et c’est ce que j’ai commencé à faire quand je suis arrivé ici en 1969, ici dans ce bâtiment dans lequel vous êtes assis ; c’est ici que tout a commencé. À l’époque le sol était en linoléum avec un jeu de palets et les murs étaient là où sont les colonnes. Et vous savez, on rangeait les chaises pour organiser un dîner de spaghettis ici. C’était ce genre de local. Et nous avons commencé à grandir à partir de là. Et pendant toutes ces années, j’ai essentiellement fait l’exposition de la Bible.
Je pense que de plusieurs façons, cela s’est culminé quand j’ai fait la Bible d’études. En quelque sorte, je crois ce que vous pouvez désigner cette période comme point culminant des années de l’exposition de la Bible, incorporant chaque détail que je pouvais de mes études personnelles au fil des années, avec l’aide de la faculté du séminaire, certaines facultés du collège et certains de mes amis engagés dans le ministère Grace To You, rafistolant tout ce que je pouvais réunir. Même si je pourrai faire l’exposition d’autres livres dans l’avenir, si le Seigneur me donne l’opportunité de le faire, particulièrement dans l’Ancien Testament, c’était comme le pinacle. Parce que ce que j’ai fait ne signifie d’aucune façon que j’en ai terminé – je continuerai pour le restant de ma vie, mais j’ai l’impression que cet exercice, particulièrement ces trois années que j’ai passées à travailler sur la Bible d’études m’ont donné la compréhension la plus complète des Écritures que je n’avais jamais eue. Et à cause de cela, plus récemment, j’ai un peu étendu ma lecture et j’essaie de lire plus dans le domaine historique.
Pour toutes les années – et cela reste vrai maintenant encore jusqu’à un certain niveau – pour toutes les années de ma vie, jusqu’à très récemment, ma focalisation était sur les Écritures à tel point que je lisais toujours la Bible, j’étudiais la Bible, j’étudiais le texte des Écritures, je lisais les commentaires, je lisais la théologie qui se rapportait à ma compréhension de l’Écriture afin de continuer à construire cela. Il me semble que ces dernières années et particulièrement l’année dernière, je me suis de plus en plus intéressé à combler les vides dans ma compréhension de l’histoire. J’ai recommencé donc à lire des livres, particulièrement les livres qui peuvent refléter quelque chose de l’impact des gens qui étaient le pivot du changement de l’histoire.
J’ai lu un petit livre récemment. J’aime quand je peux trouver quelque chose de condensé. Je suis en train d’avaler de grands volumes comme la biographie de William Tyndale rédigée par Daniels, un érudit de Tyndale à Yale et c’est un tome volumineux, rempli de choses qui n’intéressent vraiment personne mais il faut poursuivre la lecture pour parvenir à ce qui vous intéresse. Et je lis ces choses-là mais j’essaie de lire aussi des choses condensées parallèlement afin d’avoir un aperçu de comment Dieu agit dans l’Église. Il y a un petit livre écrit par Christopher Catherwood intitulé Five Leading Reformers (Cinq Pionniers de la Réforme). Je vous le recommande. C’est une publication de Christian Focus. Ils publient de nombreux livres du Dr. Mayhues. C’est une excellente maison d’édition écossaise. Et il a pris cinq pionniers de la Réforme, ceux qui sont familiers et que vous pouvez connaître : Calvin, Luther et Augustine et il présente Cranmer et Zwingli de façon très condensée. C’est un historien très remarquable, Christopher Catherwood. Il a probablement rédigé la meilleure histoire des Balkans et il enseigne l’histoire des Balkans à Cambridge et d’autres endroits, c’est donc un fin érudit. Il est le petit-fils de Martyn-Lloyd-Jones. Nous avons déjeuné ensemble dernièrement. Je l’ai remercié pour son petit livre parce qu’il distille quelque chose concernant ces hommes.
En même temps, je lis un livre intitulé Evangelical Eloquence (Éloquence Évangélique) par R.L. Dabney. Je pense que c’est publié par Truth Publication, si je me souviens bien de la couverture. Et c’est une série de cours qu’il avait dispensés sur la prédication. Maintenant, R.L. Dabney a vécu il y a cent ans environ et pour les Réformateurs, bien entendu, il faut remonter aux années 1500.
Parallèlement, j’ai lu un livre que je vous recommande, et je vais peut-être faire un survol de ce livre ce matin : The Legacy of Sovereign Joy (L’héritage de la joie souveraine) par John Piper. John Piper est un excellent biographe, particulièrement lorsqu’il s’agit de personnes qu’il aime vraiment à l’instar de Jonathan Edwards ou dans le cas de The Legacy of Sovereign Joy, il fait une étude d’Augustin, de Luther et de Calvin et il décrit les dures réalités de la vie. Il y a des éléments très humains qui caractérisent ces hommes, mais il s’intéresse aux éléments vraiment les plus humains chez eux.
Mais ce que je comprends de ma lecture est que cela converge vers le point où ces gens ont commencé à changer l’histoire de l’église, cela était fonction d’une percée dans leur compréhension de l’Écriture. C’est né par l’exégèse. C’est né d’un engagement à l’exposition. Et cela est une grande source d’encouragement pour moi parce qu’il ne reste que des bribes de nos jours. Aujourd’hui, si vous voulez vraiment influencer la société, vous devez mettre la Bible de côté, les gens n’arrivent pas à s’identifier à elle ; il faut leur parler en termes de culture et leur raconter les histoires qui les intéresseront ; il faut tenir un langage pertinent, des paradigmes pertinents et avoir des expériences pertinentes, et cetera, et cetera, et cetera. Ce sont des personnes qui, en s’ajustant au monde, finissent tout simplement par faire partie du monde et ne font aucune différence.
Alors, retournons vers ces hommes grâce auxquels l’église avait largement été changée, des hommes qui avaient essentiellement été des pionniers de cette forme de chrétienté à laquelle nous appartenons tous aujourd’hui, à l’encontre de ce dont ils s’étaient rebellés et nous réalisons qu’ils étaient essentiellement des exposants. Personne ne le ressort autant que Piper. J’ai lu le livre deux fois parce que je voulais vraiment m’approprier ce qu’il dit. C’est très bien fait et c’est une information très synthétisée. Alors cela m’a, en quelque sorte, poussé – ma discussion avec Dick – à croire que nous devons mettre l’accent sur les hommes qui viennent au Master’s Seminary, afin qu’ils comprennent que ce que nous essayons de faire avec vous est essentiellement de faire de vous des exposants de la Parole de Dieu. Voilà ce que nous essayons de faire. Nous ne voulons pas que vous fassiez autre chose, et toute autre chose que vous pourriez faire si vous deviez sortir et vous tenir sur une chaire ou dans une salle de classe, si vous faites autre chose que l’exposition de la Parole de Dieu, vous aurez en quelque sorte prostitué votre éducation, votre vocation. Je ne sais pas comment le dire plus fort. C’est ce que nous vous enseignons à faire parce que c’est ce que nous croyons que Dieu veut. Il veut que Sa Parole soit proclamée. C’est aussi simple que 1 Timothée 4 :2 « Prêche … » quoi ? « … la Parole. »
Si vous êtes un Pasteur vous êtes un prédicateur par-dessus tout. Voilà ce que vous êtes. Vous n’êtes pas un entrepreneur. Un autre de ces livres ridicules de l’Association Willow Creek est tombé sur ma table ce matin et il est intitulé « Comment changer votre église » –ou quelque chose comme ça – « sans la tuer ». Voilà le titre de ce livre. J’ai l’ai parcouru et j’ai cherché la bibliographie pour voir les ressources et elles étaient toutes séculières. Toutes les ressources pour changer l’église venaient des ressources séculières. J’ai cherché un index biblique et il n’y en avait aucun, il n’existe pas. C’est une grave prostitution du dessein de Dieu pour l’église et le ministère. Si vous êtes un pasteur, vous êtes un prédicateur. Vous n’êtes pas un entrepreneur, vous n’êtes pas un directeur général, vous n’êtes pas un présentateur d’un jeu de quiz, vous n’êtes pas un aboyeur de carnaval, vous n’êtes pas un commerçant, vous êtes prédicateur de la Parole de Dieu. Voilà ce que vous faites. Et je vais le dire très simplement : vous le ferez pour le reste de votre vie si vous restez fidèle à votre ministère. Comme le dit John Piper, vous êtes un homme totalement dévoué à manifester la gloire de Dieu à travers l’exposition de la Parole de Dieu. C’est ce que vous faites.
J’ai dit à Dick il y a quelques jours que nous avons besoin d’une nouvelle devise ici, quelque chose de ce genre, j’oublie ce que j’ai dit mais quelque chose comme : « Nous formons les hommes pour qu’ils manifestent la gloire de Dieu à travers l’exposition de l’Écriture. » C’est ce que nous faisons. Nous voulons présenter Dieu à travers l’enseignement parce que Dieu est révélé dans l’exposition. En fait, j’irai jusqu’à dire que la plus grande apologétique de l’Écriture, c’est la prédication des Écritures parce qu’elles révèlent Dieu de façon très évidente. Elles sont sa propre défense. La Parole prêchée joue le rôle de médiateur entre les hommes, la majesté de Dieu et la gloire de Christ.
Alors pendant que nous en parlions sur notre chemin en allant au bureau d’accréditation pour l’accréditation de l’école et du séminaire, ce qui est toujours un défi parce qu’ils n’y saisissent rien, ils n’en savent rien, ils ne nous comprennent pas parce qu’ils ne sont pas des chrétiens, ils sont seulement une commission qui a, vous savez, des standards du monde et j’ai l’opportunité d’aller les voir occasionnellement. Je suis le seul prédicateur qui leur parle et ils ne sont pas habitués à entendre un prédicateur, mais j’essaie de leur prêcher, en douceur, quand même. Et nous avons passé un bon moment. Mais en y allant cette fois, j’ai dit à Dick : « Tu sais, j’aimerais dire fermement ceci aux hommes mais je ne sais vraiment pas comment le faire. » Il a répondu : « Eh bien, entre dans le bureau et dis tout ce qui te passe par la tête. » J’aimerais donc que vous sachiez que je l’ai par écrit, et cela fait plusieurs semaines que j’y pense. Hier soir pendant mon vol de Vancouver pour rentrer ici, je l’ai écrit, et une fois à la maison, j’ai passé environ trois ou quatre heures tard hier soir en essayant de le rassembler.
Commençons maintenant – je vais vous communiquer quelques petits mots, ils commencent tous par « p » afin que vous puissiez savoir quand je passe au point suivant. Le premier mot : perspective. C’est mon regard sur le ministère de la prédication, et essentiellement pour revenir à ce que j’ai dit, si vous êtes un pasteur, vous êtes plus un prédicateur qu’autre chose. C’est ce que vous faites. Et la première chose est d’avoir une perspective sur cette prédication. Je pense que c’est très important.
Je ne sais pas si vous avez l’opportunité d’écouter beaucoup de prédications. J’étais en vacances et pour la première fois je n’ai pas prêché pendant trois semaines et j’ai écouté d’autres prédicateurs, certains en direct et d’autres à la télévision. Et pendant que j’écoutais, je me rappelais encore combien le tableau est lugubre. Vous avez le genre de prédication quasi maniaque de charismatiques fanatiques qui ne saurait être classée comme prédication, du point de vue biblique. Et vous avez le style homilétique où il semble que l’important dans la prédication c’est d’avoir un bon plan. Mais ce que vous n’avez pas, ce sont les deux choses que toute prédication doit contenir et je vais vous en parler très simplement. Une bonne prédication est à la fois profonde et transcendante.
J’ai déjà dit ceci à notre église. Une bonne prédication est à la fois profonde et transcendante et la plupart des prédications que j’écoute ne répondent à aucun de ces critères. Ce n’est pas profond et ce n’est pas transcendant. Elles ne descendent pas et ne m’élèvent pas. C’est une ligne plate quelque part au milieu. En tant que prédicateur, vous devez être profond, ceci signifie que vous devez rentrer profondément dans le texte, profondément dans la vérité de la Parole de Dieu pour en creuser les vérités immenses qui y sont logées. Ensuite, ayant creusé dans les profondeurs de l’Écriture et révélé la merveille et la majesté et la gloire de Dieu dans la présentation de cette vérité, vous pouvez élever votre congrégation afin que les membres sachent ce qu’est l’adoration. Si votre prédication n’est pas profonde, elle n’est pas transcendante. Le comprenez-vous ? Pire encore si elle est définie par la culture et centrée sur l’homme, elle n’est ni profonde, ni transcendante.
Maintenant, si vous devez aller en profondeur dans la vérité divine pour élever les gens dans la louange, pour aller dans les profondeurs de la vérité divine et dans les hauteurs de l’adoration, il vous faut un seul instrument. Qu’est-ce que c’est ? La Bible ! C’est le seul instrument nécessaire. Il n’y en a pas d’autre. Votre intuition n’est pas utile, ni les visions et prophéties de qui que ce soit. Les Écritures sont primordiales.
Dieu a révélé et préservé la vérité divine dans un livre dont Il est l’auteur. Vous êtes ici pour apprendre à creuser profondément dans ce livre afin de dévoiler à vos congrégations la majesté de Dieu révélée dans les profondeurs de la vérité biblique qui amènera votre congrégation à s’élever aux hauteurs par des louanges pour honorer Dieu. D’accord ? C’est ce que nous faisons. La vérité divine ne se trouve pas dans une église. C’était le combat de Luther. Elle ne se trouve pas dans un Évêque. Vous connaissez l’Église Catholique Romaine. Ce qui avait vraiment dévasté Luther et la raison pour laquelle il fouillait les Écritures en quête d’une réponse, ce qui l’avait bouleversé, c’était le fait que l’église avait transvasé l’Écriture, la rendant comme une source de révélation secondaire. La vérité divine ne se trouve pas dans une église, elle ne se trouve pas dans un évêque, elle n’est pas dans un pape, elle ne se trouve pas dans une dénomination, elle n’est pas dans une expérience, elle n’est pas dans l’intuition, elle n’est pas dans l’extase. La vérité divine, toute la vérité divine, est renfermée dans un livre – un livre : la Bible ! Et Martin Luther avait été convaincu que Dieu ne parlait que dans ce livre. C’était absolument révolutionnaire. C’est ce que Dieu avait dit dans ce livre qui prévalut sur le jugement à l’Église et non le contraire. Ce seul livre, Luther en était convaincu, livrait la vérité qui sauve, la vérité qui sanctifie et à ce moment précis, ce livre parlait, il parlait avec autorité.
Maintenant, c’est la raison pour laquelle je me bats si fermement contre la question de la création et de l’évolution. Voilà pourquoi c’est une malédiction sur l’église évangélique que certaines institutions évangéliques croient en une forme d’évolution. Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, 100 collèges sur 106 de la coalition évangélique croient en l’évolution. Cela signifie qu’ils ne croient pas Genèse 1 et 2 parce qu’il n’y a rien du point de vue de l’exégèse dans Genèse 1 ou 2 pour indiquer autre chose que le fait que Dieu a créé l’univers entier en 24 heures/jour – en six jours pour être exact. Une fois que vous réfutez l’autorité de Genèse 1 et 2, vous sortez le cheval de l’écurie, n’est-ce pas ? Pour le reste, nous le verrons dans le texte.
Bien, Luther était convaincu que Dieu ne parlait que dans le livre, pas par le pape, pas par l’évêque, pas par l’église, pas par une institution de qui que ce soit ou des expériences, des extases, des prophéties ou autre chose. Piper écrit ceci : « Ce qu’il y a de nouveau chez Luther » citant ainsi Heiko Oberman, « Ce qu’il y a de nouveau chez Luther c’est la notion d’obéissance absolue aux Écritures contre toute autorité, fusse-t-elle le pape ou les conseils. » Voici ce qui était révolutionnaire. Alors quand nous pensons à Luther, nous pensons à la doctrine de la justification. Avant que Luther n’arrive à la justification par la grâce au moyen de la foi, il était arrivé à un niveau où il croyait que les Écritures étaient l’unique et l’absolue autorité, on est d’accord ? Alors dans une certaine mesure, sa doctrine des Écritures était plus importante que sa doctrine du salut. Si vous n’y êtes pas dès le début, alors vous n’êtes pas capable d’accepter avec autorité la Bible et poser les limites.
En d’autres termes, Piper écrit : « La Parole autoritaire de Dieu, qui sauve et sanctifie, nous est communiquée dans un livre. » Les implications de cette simple observation sont énormes. En 1539, en commentaire du Psaume 119, Luther disait : « David dit dans ce Psaume qu’il ne dira, ne pensera, ne parlera, n’écoutera, ne lira constamment rien d’autre que la Parole de Dieu et Ses commandements jour et nuit. Car Dieu veut vous donner Son Esprit uniquement par la Parole externe. » Cette expression est extrêmement importante. La Parole externe c’est le livre ; c’est-à-dire extérieur à nous. L’Esprit de Dieu qui sauve, sanctifie, illumine – Luther affirme – vient à nous par cette Parole externe. « Luther l’appelle » écrit Piper, « la Parole externe pour insister sur son objectivité, sur le fait qu’elle est fixe, hors de nous et donc immuable. » C’est un livre. Ni la hiérarchie ecclésiastique, ni l’extase fanatique ne peuvent la remplacer ou la modifier. Elle est externe, comme Dieu ; à prendre ou à laisser mais vous ne pouvez pas la changer. C’est un livre avec des lettres fixes, des mots et des phrases.
Luther dit avec une force retentissante en 1545, l’année avant sa mort, je cite : « Que celui qui veut entendre Dieu parler lise les Saintes Écritures. » Il avait dit plus tôt, lors de ses enseignements sur Genèse – encore une citation de Luther : « Le Saint-Esprit Lui-même et Dieu, le Créateur de toutes choses, est l’auteur de ce livre » fin de citation. Et l’une des implications du fait que la Parole de Dieu nous est adressée dans un livre est, selon Piper, que « Le thème de ce chapitre est le pasteur et son étude, pas le pasteur et sa séance, pas le pasteur et son institution, pas le pasteur et ses religieux, le multi-perspectivisme, » peu importe ce que c’est. « La Parole de Dieu qui sauve et sanctifie, de génération en génération, » dit Piper « est préservée dans un livre et, par conséquent, au centre de l’œuvre de chaque pasteur doit se trouver ce livre. Appelez cela la lecture, la méditation, la réflexion, la cogitation, l’étude, l’exégèse, appelez cela comme vous voulez une grande partie et la portion centrale même de votre travail consiste à trouver la pensée de Dieu dans le livre et ensuite à la proclamer dans la puissance du Saint Esprit. » C’est de cela qu’il s’agit. C’est votre raison d’être ici. Nous allons vous aider à pouvoir le faire.
Luther était aussi un grand amoureux du Saint Esprit et son exaltation du livre comme étant la Parole externe ne minimisait d’aucune façon le Saint Esprit. Au contraire, cela élevait le grand don de l’Esprit à la chrétienté. En 1533 Luther avait dit : « La Parole de Dieu est la chose la plus grande, la plus nécessaire et la plus importante dans la chrétienté. » Le voyez-vous ? Vous lisez cela et vous dites : « Maintenant je sais pourquoi il pouvait se consacrer à ce qu’il y avait trouvé » n’est-ce pas ? « Sans la Parole externe, il ne nous serait pas possible de reconnaître un esprit d’un autre. En plus, la personnalité objective du Saint Esprit se perdrait dans une marée d’expressions subjectives. » C’est une forte affirmation. Le fait d’avoir un livre externe et le fait que nous soyons limités à ce livre externe définit clairement la personnalité du Saint Esprit sans la subjectivité bizarre dont le Saint Esprit est devenu victime par ceux qui Le définissent en dehors ou au-delà des pages de l’Écriture. En fait, Piper dit : « Chérir le livre impliquait, pour Luther, que le Saint Esprit est une personne qui doit être connue et aimée, pas un bruissement que l’on doit ressentir. »
Une autre objection à l’emphase de Luther sur le livre c’est qu’elle minimisait la Parole incarnée, Jésus Christ Lui-même. Luther dit que le contraire est vrai. « Au point où la Parole de Dieu est déconnectée de la ‘Parole externe’, à ce point, la Parole incarnée, le Jésus historique devient un nez de cire façonné par les préférences de chaque génération. » Avez-vous vu le programme de Peter Jennings à ABC, « La Quête du Vrai Jésus » ? Vous ne pouvez pas trouver le vrai Jésus si vous n’utilisez pas la Bible. Ce n’est qu’un nez de cire ; vous pouvez lui donner la forme qui vous plaît, n’est-ce pas ? S’ils ne trouvent pas Jésus c’est parce qu’ils ne vont pas dans la Bible qui est le seul endroit où Le trouver. Alors, ce qu’il dit c’est qu’il faut avoir une vision fixe des Écritures, en tant que seule et unique autorité qui déclare la vérité divine de la part de Dieu ; c’est le seul endroit où vous pouvez réellement comprendre et honorer l’Esprit, et le seul endroit où vous pouvez comprendre et honorer le Fils. Le comprenez-vous ? Bien sûr !
Il dit : « Luther avait une arme pour sauver la Parole incarnée de la vente aux marchés de Wittenberg. Il chassa les changeurs d’argent, les vendeurs d’indulgence, avec le fouet de la Parole externe, le livre. » Quand il posta ses « 95 Thèses » le 1er octobre 1517, la thèse stipulait et je cite : « Il faut enseigner aux chrétiens que celui qui, voyant son prochain dans l'indigence, le délaisse pour acheter des indulgences, ne s'achète pas l'indulgence du Pape mais l'indignation de Dieu. » fin de citation. Ce coup est tombé du livre, de l’histoire du Bon Samaritain et du deuxième grand commandement dans le livre, la Parole externe. Sans le livre, « la Parole incarnée serait le jouet en argile de tout le monde. » Écoutez, les gens qui n’acceptent pas un livre absolument inhérent, inspiré et autoritaire donnent à Jésus la forme qui leur plaît. Ils peuvent utiliser – qui sait ? – ils peuvent adopter une approche libérale du Nouveau Testament en essayant de recréer le Jésus historique. Ce n’est qu’un jouet en argile avec lequel ils façonnent leur vie en réfutant les Écritures.
L’église a besoin de voir le Seigneur Jésus Christ. Le seul moyen de Le voir c’est dans la Parole. Ainsi donc Piper dit : « En voici l’immense implication pour le pasteur : les pasteurs sont essentiellement des commissionnaires de la Parole de Dieu transmise dans un livre. » Voilà ce que nous faisons. Nous sommes commissionnaires de la Parole de Dieu transmise dans un livre.
Nous sommes à la base des lecteurs, des enseignants et des prédicateurs du message contenu dans le livre et tout cela pour la gloire de Dieu, l’honneur de l’Esprit et l’honneur du Fils en qui Ils sont vraiment révélés et connus. Ainsi, lorsque le peuple nourrit sa congrégation de la Parole de Dieu et de rien d’autre, il demeure fidèle à son appel. Et quand il va en profondeur dans la Parole, quand il cherche la bonne viande, il dédaigne ce qui est plat, trivial, superficiel et humain. Il rejette les formules, il ignore la sagesse humaine comme l’apôtre Paul qui ne prêchait pas selon la sagesse humaine, les discours éloquents. Il sait ce que Jésus avait dit dans Jean 17 :17, « Sanctifie-les par la vérité, Ta Parole est la vérité. » Il savait que c’est la Parole, la Parole seule qui peut séparer les gens du péché et les amener à Dieu. Et parce qu’il amène sa congrégation en profondeur dans la Parole, le pasteur est donc capable de les élever et les gens se perdent dans l’émerveillement, l’amour et la louange parce qu’ils ont saisi les réalités profondes de la majesté de Dieu qui sont révélées dans la compréhension d’une grande vérité.
Avez-vous lu le livre de David Wells intitulé No Place For Truth (Pas de Place pour la Vérité) ? C’est un livre vraiment excellent qui dit : « C’est ce Dieu, Majestueux et Saint dans Son être qui a disparu du monde évangélique moderne. » Leslie Newbigin dans un article du Christianisme Aujourd’hui en 1996 dit : « J’ai soudainement vu que l’on pouvait utiliser le langage de chrétien évangélique mais être nombriliste pendant que Dieu est auxiliaire. » Maintenant, cela définit l’église contemporaine et la prédication contemporaine. Il ne s’agit que de vous et de votre confort, il ne s’agit que de vous et de votre âme, il ne s’agit que de vous, de votre apparence, de vous aider et de vous faire quelques encoches sur l’échelle du confort. J’ai fait beaucoup de lectures sur Jean Calvin récemment parce que j’ai été quelques fois à Genève et j’ai pu, avec le regard de Jean, creuser un peu plus en profondeur dans certaines choses à Genève, qui révèlent la nature de l’homme, le caractère de l’homme.
B.B. Warfield a dit de Calvin et c’est probablement plus définitoire que tout ce qui a été dit de Jean Calvin. B.B. Warfield dit de Calvin : « Aucun homme n’avait jamais eu un sens plus profond de Dieu que lui. » Et c’est la raison pour laquelle le monde entier s’était tourné vers Jean Calvin, la puissance de cet homme était basée sur sa profondeur. C’est sa profondeur qui l’avait catapulté en un homme qui révélait les merveilles et la gloire de Dieu. C’est ce que dit Warfield dans son livre sur Calvin et Augustin. Et c’était vraiment la clé de la théologie de Calvin, sa théologie personnelle. La théologie réformée, sous l’influence de Calvin s’empara, s’empara des Écritures, tout d’abord – sola scriptura – elle s’empara des Écritures et s’enracina et finit dans les plus hauts lieux. Quand vous vous retournez et vous vous demandez : Où trouver la plus profonde compréhension de la théologie ? Vous la voyez sortir de la foi Réformée, n’est-ce pas ? A quelle époque puis-je remonter pour trouver les plus hautes expressions de louange ? Vous les trouvez au même endroit, n’est-ce pas vrai ? Parce que c’est la profondeur qui créé la hauteur.
Je viens d’écrire un article pour le Christian Research Journal de Hank Hanegraff. Il sera certainement dans la nouvelle édition ou peut-être la prochaine. J’en oublie le titre – quelque chose au sujet des psaumes, des hymnes et de la louange – et c’est un article qui expose la tragédie de comment la musique chrétienne contemporaine reflète l’approche insipide de la théologie. Toute la musique est faite de psaumes, de cantiques spirituels. Nous connaissons les psaumes, les cantiques sont des chants de témoignages. De toute la musique, les cantiques à eux seuls, ou peut-être que je ne dois pas dire à eux seuls, les cantiques sont essentiellement didactiques.
Ils se focalisent sur Dieu. Ils se focalisent sur Christ. Ils se focalisent sur le Saint Esprit. Ils ne se focalisent pas sur nous et ils ont tendance à être instructifs, didactiques. Ils ont été remplacés dans le dernier siècle par des chants spirituels, et ils ont encore été plus profondément enterrés sous ce barrage infini de chants de louange qui sont destinés à être comme un type de mantra hindou qui vous entrainent dans un état de semi-conscience, que vous interprétez comme étant l’adoration. L’adoration est cognitive et plus vous avez de théologie dans votre expression, plus elle est l’adoration. Alors, quand vous vous retournez, vous réalisez que ces Réformateurs n’étaient pas seulement de grands et profonds théologiens, mais aussi ils rédigeaient quoi ? Ils écrivaient des cantiques. Martin Luther écrivait des cantiques. Ils écrivaient des cantiques.
Parce que vous ne pouvez pas descendre sans monter. Si quelqu’un dans notre église nous dit : « Vous savez, les gars, votre adoration est raide lourde et vous chantez tous ces vieux cantiques. » Désolé les amis, mais nous n’avons pas d’autre choix que de louer notre Dieu et c’est une expression, c’est une réaction à ce que nous savons être vrai à Son sujet à cause de l’exposition à Sa Parole. Cette idée de venir à l’église et de tout faire superficiellement n’est simplement qu’un reflet du type d’enseignement que vous faites. Si les gens en sont satisfaits, c’est parce qu’ils sont ignorants. Si notre adoration ici est superficielle, insipide, triviale, une adoration du type pop – peu importe comment on le désigne ailleurs – notre congrégation n’y prendra pas plaisir. Les gens protesteraient parce que ce n’est pas suffisant pour donner une expression à ce qu’ils connaissent dans leurs têtes. Mais s’ils ne le savent pas, ils ne sauront pas que cela leur manque alors, ils s’asseyent et chantent leurs mantras encore et encore.
La raison pour laquelle Calvin avait une si grande perception de Dieu, une profonde perception de Dieu, c’est que son ministère entier était une exposition. Quand beaucoup de personnes pensent à Jean Calvin, elles pensent à ses Instituts de la Religion Chrétienne, un manuel rédigé au début de sa vingtaine année et raffiné cinq fois tout au long de sa vie mais ce que beaucoup ne savent pas c’est qu’il était un exposant de la Bible. Il ne prêchait que l’exposition de la Bible de 1536 à 1564 à Genève avec un hiatus de trois ans, lorsqu’il fut chassé de la ville. Il fut chassé en 1538 et il revint en 1541. Il dût aller à Basel, et lorsqu’il y alla afin de mieux exposer les Écritures, il passa ces trois années à maîtriser l’Hébreux. Pouvez-vous imaginer le fait d’être en exile et maîtriser l’hébreux tout seul ? Parce qu’il savait que c’est ainsi que l’on apprend les Écritures. Il revint trois ans plus tard et repris au verset où il s’était arrêté quand il avait été expulsé, trois ans plus tôt. C’est vrai. Il était infatigable.
Si vous allez à la bibliothèque, regardez les commentaires de Calvin, ils couvrent toute la Bible. De 1536 à 1564, exception faite de ces trois années, il alla dans un petit auditoire, l’auditorium près de celui de St Pierre, la grande cathédrale où il prêchait le jour du Seigneur et d’autres fois mais tous les jours dans cet auditoire, il enseignait la Parole de Dieu. Il avait cinq personnes assises sur la rangée de devant, et ils notaient, telle une dictée, tout ce qu’il disait parce qu’aucun d’eux ne pouvait entièrement tout noter. Les cinq, ensemble, pouvaient tout écrire et c’est ce qui devint ses commentaires.
R.L. Dabney, dans son livre sur l’Eloquence Évangélique, dit : « tous les premiers réformateurs, que ce soit en Allemagne, en Suisse, en Angleterre ou en Ecosse, étaient des prédicateurs engagés et leurs sermons étaient expositoires. » Nous pouvons supposer avec certitude que l’instrumentalité à laquelle la puissance spirituelle de cette grande révélation était essentiellement due, était la restauration de la prédication scripturale. Dabney dit en d’autres termes que « La Réforme est née de l’exposition de la Bible. » Vous voyez – et ce qui la déclencha, c’est qu’ils voyaient le livre comme étant la seule source de vérité divine, et avec cela, ils éliminèrent toute autre source d’autorité. Ils retournèrent au livre, et ils martelèrent sur le rocher jusqu’à le briser et jusqu’à ce que l’eau de vie en jaillisse.
Dabney poursuit en disant : « Une perversion de la chaire est assurément suivie par l’apostasie dans l’église. » Observez. Vous vivrez assez longtemps pour savoir ce qui a été désigné comme l’évangélisme apostasié. Vous pervertissez la chaire, vous ôtez la Parole de la chaire et vous égarez l’église. Dabney dit : « Et c’est très instructif de noter qu’il y a des phases par lesquelles la prédication est répétitivement passée avec les mêmes résultats. La première est celle dans laquelle la vérité scripturale est fidèlement présentée dans un vêtement scriptural. C’est pour dire que non seulement toutes les doctrines qui relèvent réellement du système de rédemption révélé sont affirmées, mais aussi elles sont présentées sous ce vêtement et sous cette connexion par le Saint Esprit sans rien chercher d’autre de la science humaine. Cet état de la chaire marque l’âge d’or de l’église. La deuxième étape est celle de la transition. Dans cette étape, les doctrines enseignées sont toujours celles des Écritures mais elles sont modelées pour se conformer à la dialectique humaine prévalant. » C’est un livre âgé de cent ans.
« La vérité de Dieu est maintenant séparée d’une partie de sa puissance sur l’âme. Une troisième étape est de voir à quel point non seulement les méthodes et les explications se sont conformées à la philosophie actuelle, mais aussi les doctrines elles-mêmes contredisent la vérité de la Parole de Dieu. Le clergé a encore et encore fait ce chemin et avec le même résultat désastreux. » Alors il dit : « Puissions-nous à jamais nous contenter de présenter la doctrine biblique sans altération. » Vous ne pouvez pas y apporter des améliorations parce que c’est ainsi que Dieu a choisi de la communiquer. Maintenant, nous sommes dans cette transition, ne sommes-nous pas évangéliques ? La doctrine chrétienne subsiste encore mais personne ne veut la présenter telle que dans la Bible.
La Bible constitue tout le contenu de notre prédication. Dieu a établi toutes Ses vérités dans un contexte, dans des proportions et des relations qu’Il savait convenir parfaitement à l’âme de l’homme sous l’œuvre du Saint Esprit. Aucune autre forme n’est aussi bonne. Aucune autre forme ne Lui est acceptable. L’utilisation d’autre chose que la Parole de Dieu est une infidélité et ce type de prédication engendre l’infidélité aux Écritures parmi ceux qui écoutent. Pouvez-vous le voir ? Si vous enseignez la vraie doctrine d’une perspective non biblique en vous servant de la raison, alors, les gens apprendront que c’est par la raison que l’on parvient à la vérité. Et vous leur aurez enseigné que cette voie est meilleure que la révélation biblique.
Alors, je reviens là où j’ai commencé. 2 Timothée 4 :2. Que faut-il faire ? « Prêcher la Parole. » « En toute occasion, favorable ou non. » Les gens disent : « Mais qu’est-ce que cela signifie ? » Bien, je ne sais pas exactement ce que Paul avait en tête mais je sais ceci : il n’y a que deux possibilités, le temps est soit favorable, soit défavorable. Conclusion, c’est tout le temps. Et maintenant, le temps est défavorable, mais cela ne change pas le commandement, n’est-ce pas ?
Maintenant, voilà la perspective. En fait, j’avais sept points, mais l’un de mes points est qu’il vaut mieux aller lentement que rapidement. C’est l’un de mes points, n’est-ce pas ? Savez-vous pourquoi lentement vaut mieux que rapidement ? Parce que lentement est plus profond que rapidement. Voilà pourquoi le séminaire n’est pas un cours qui dure le temps d’un weekend. Voilà pourquoi il faut trois, quatre – cinq, six – voilà pourquoi certaines de ces personnes étaient à l’école pendant 15 ans, parce que lentement vaut mieux que rapidement.
Le deuxième point : la préparation. Vous commencez avec la perspective et après il vous faut passer à la préparation. Maintenant, les amis, si vous ne comprenez pas l’importance de la préparation, je ne sais pas ce que je dois vous dire pour que vous le compreniez. Je vous ai dit que vous devez être à mesure de dire aux gens ce qu’il y a dans le livre, et en toute franchise, il vous faudra de la préparation, n’est-ce pas ?
Puisque toute vraie prédication doit être expositoire, le prédicateur est appelé à étudier pendant la préparation. Je vous dirai ceci : j’ai eu 61 ans en juin dernier et j’ai passé le plus gros de ma vie – depuis ma sortie du séminaire – j’ai passé le plus gros de ma vie à étudier et j’étudie encore parce qu’il n’y a pas une autre voie. Je suis allé au séminaire pour acquérir des outils afin de passer une vie entière à étudier. L’étude est critique. La Bible est le champ que vous cultiverez toute votre vie. C’est la mine que vous allez creuser toute votre vie. Et cela demande un engagement radical à la diligence. Vous devez prêcher le vrai sens des Écritures. Voici une petite pensée pour vous. Le sens des Écritures, c’est les Écritures. Le sens des Écritures, c’est les Écritures. Vous devez prêcher leur sens tel que prévu par Dieu et Il a prévu qu’elles disent une seule chose et vous devez discerner ce qu’est cette chose.
Je clôture avec ceci. Dabney dit : « Le prédicateur est un héraut ; c’est la Parole de Dieu qui lui est confiée comme instrument d’annonce. Si sa tâche est de donner et de faire l’éloge du message de Dieu, quel droit a-t-il de le changer ou de le présenter autrement que ce qu’il est ? En plus du risque de donner une direction fatale et spécifique à certaines âmes dans la perversion de cette proposition d’Écritures spécifiques, il risque de confondre les pensées de ceux qui écoutent dans leurs efforts de comprendre la Parole et cultivent des sentiments irrévérencieux envers l’autorité. »
Vous ne pouvez pas dire aux gens que la Bible est autoritaire et ensuite vous vous en servez bon gré mal gré. Elle doit parler spécifiquement. Et Dabney a raison, vous cultiverez des sentiments irrévérencieux vis-à-vis de l’autorité de la Bible si vous êtes inepte dans son interprétation.
« La fausseté » écrit-il, « de cet homme est remplie d’impiété, celui qui se tient sur un lieu sacré pour déclarer le message de Dieu et dit que le Saint Esprit a dit ce qu’Il n’a pas dit. » Vous ne devez pas vouloir le faire. Je veux dire que c’est une façon de voir cela, c’est-à-dire, ne vous tenez jamais sur une chaire pour dire ce que le Saint Esprit n’a pas dit.
« Mon but est de vous impressionner » dit-il « avec une crainte solennelle de prendre la liberté pour commenter la Parole. J’aimerais que vous ressentiez que toute signification du texte autre que ce que Dieu avait expressément l’intention de communiquer est un fruit défendu pour vous, peu importe combien cela peut être plausible et attractif, un fruit que vous n’osez pas toucher en péril d’un péché effrayant. »
Vous voyez, le sermon de Dieu est de loin plus puissant que le vôtre. Assurez-vous de communiquer le Sien. Prions.
Nous sommes tous émus par ceci, moi, y compris. Nous le comprenons, nous comprenons la perspective. Nous comprenons l’appel à la préparation. C’est la raison pour laquelle nous sommes ici. Seigneur, donne-nous cette grande confiance confinée en Ta Parole pour dire ce qu’elle dit, ce qu’elle signifie et ne pas aller plus loin, d’enseigner la doctrine biblique dans son exactitude, parce que Tu l’as ainsi destinée pour faire Ton œuvre dans les âmes des hommes et des femmes. Suscite de puissants hommes de la vérité parmi nous tous pour Ta gloire au nom de Christ. Amen.
FIN

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